Paris dans la tempête de l’HidalGate

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Chaque matin dans son édito, Alexis Brezet, directeur des rédactions du Figaro, revient sur l'actualité politique du jour. Ce jeudi, il s'intéresse à la tempête médiatique et politique autour du voyage d'Anne Hidalgo en Polynésie.

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Transcript
00:00 Place à l'édito politique sur Europe avec Luffy Garaud. Bonjour Alexis Brezé.
00:04 Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:05 Alexis, depuis deux jours le Conseil de Paris se déchire sur un sujet inhabituel,
00:10 le fameux voyage semi-public/semi-privé d'Anne Hidalgo,
00:14 fin octobre en Nouvelle-Calédonie d'abord puis en Polynésie française.
00:17 D'après vous, Alexis, est-ce que cette affaire peut avoir des conséquences politiques ?
00:21 - Vous connaissez la chanson, Dimitri, "Un jour j'irai à Tahiti, je vivrai ma meilleure vie".
00:27 - Bon, on va l'écouter pour vous.
00:29 - Kinvey, hein ? Pourquoi pas ?
00:31 Pourquoi pas après tout, personne ne saurait reprocher à Hidalgo de s'accorder un peu de repos sur les cocotiers.
00:37 Le problème, c'est quand elle raconte, après coup, qu'elle s'est rendue là-bas pour, tenez-vous bien,
00:42 visiter la plage qui accueillera les compétitions de surf aux Jeux Olympiques
00:47 et qu'on ne vous couvre en réalité qu'elle n'a jamais mis les pieds sur cette fameuse plage
00:52 et qu'elle a laissé un obscur adjoint,
00:55 un obscur adjoint à le soin de mesurer la taille des vagues pendant qu'elle-même était partie sur l'île voisine où réside sa fille.
01:01 Alors, on n'a beau pas être particulièrement méfiant ni tatillon,
01:05 cette escapade, qui, inscrite à aucun agenda officiel, pose quand même quelques questions.
01:10 Questions qui redoublent quand on découvre, alors même que la maire de Paris était au bout du monde,
01:15 que ces services de communication chez nous publiaient l'air de rien sur les réseaux sociaux,
01:20 une vidéo de la dame à bicyclette dans les rues de la capitale,
01:24 avec cette légende qui vaut quand même son pesant de fleurs de tiaret,
01:29 quand les rayons de soleil sont de retour, c'est à vélo qu'on les savoure.
01:32 Bon, la rime est pauvre, mais enfin, oui, comme on dit chez Vainé, c'est gonflé.
01:37 On aurait voulu mener en bateau les parisiennes et les parisiens, on ne s'y serait pas pris autrement.
01:42 - Mais est-ce qu'il y a dans tout cela quelque chose d'illégal, Alexis ?
01:45 - Bah, pas forcément, si aucun argent public n'a été dépensé pour financer la partie privée du déplacement.
01:51 C'est ce qu'affirme Anne Hidalgo, c'est ce que confirme la commission de déontologie de la ville de Paris,
01:57 qui dit que tout est régulier.
01:58 Bon, alors il est vrai que les neuf membres de la dite commission sont tous nommés par la maire de Paris elle-même,
02:03 évidemment, ça peut aider.
02:04 Enfin, de toute façon, nous verrons bien si la justice, la vraie, se penche finalement sur la question.
02:10 Et ce qui est sûr en attendant, c'est que dans le contexte actuel,
02:13 le "Hidalgate" païsien tombe mal, et même très mal, pour la maire de Paris.
02:17 - Mais pourquoi donc si juridiquement, rien n'est établi ?
02:21 - Bah parce qu'il n'y a pas que le droit, Dimitri.
02:22 Il y a le symbole, le message de désinvolture, de duplicité et d'hypocrisie que toute cette affaire envoie à l'opinion.
02:29 Enfin, en ce moment, quand la tragédie du monde se joue sous nos yeux,
02:33 et qu'elle a des répercussions chez nous et jusque dans les rues de Paris,
02:37 peut-on décemment partir sur la coulée douce au soleil comme si de rien n'était ?
02:41 En avion, qui plus est ?
02:43 Alors qu'on a que les mots "bilan carbone" à la bouche, qu'on persécute les automobilistes,
02:47 les pauvres parce qu'ils ont des voitures trop vieilles, les riches parce qu'ils ont des SUV trop gros.
02:52 Et puis, quand les finances de Paris sont exsangues, quand la ville ruinée croule sous la dette,
02:59 peut-on assumer de dépenser tant d'argent pour un motif aussi ténu ?
03:03 Alors que contrairement à tous les engagements qui avaient été pris, on vient d'augmenter la taxe foncière de plus de 50% ?
03:09 Bah non, évidemment non.
03:10 Alors pour sa défense, Anne Hidalgo invoque le harcèlement sexiste dont elle serait l'objet, mais voyons.
03:16 Elle dénonce l'acharnement politicien de sa grande rivale Rachida Dati.
03:21 Elle fussige l'instrumentalisation de sa vie privée.
03:24 Oubliant au passage que lorsque Jean-Michel Blanquer s'était rendu quelques jours à Ibiza,
03:29 en vraies vacances lui, entièrement assez frais lui,
03:32 et sans s'inventer une mission sur le motel éducatif ibisien,
03:36 elle avait été une des premières à l'accabler.
03:39 Bref, elle se débat comme un beau diable, mais en vérité, si elle s'agit autant,
03:44 c'est sans doute qu'elle a compris qu'après Tahiti, elle avait fini de vivre sa meilleure vie.
03:49 * Extrait de « Un jour, j'irai à Tahiti » de Jean-Michel Blanquer *

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