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Maud Brégeon, députée Renaissance des Hauts-de-Seine répond aux questions de Yoann Usai au sujet de l'année 2023 et 2024 des français, des élections européenne et de la loi immigration.
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
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Maud Brégeon, députée Renaissance des Hauts-de-Seine répond aux questions de Yoann Usai au sujet de l'année 2023 et 2024 des français, des élections européenne et de la loi immigration.
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NewsTranscription
00:00 Bonjour Maude Brejon, soyez la bienvenue au direct sur CNews et sur Europe 1.
00:06 Dimanche soir, Emmanuel Macron présentera ses voeux aux Français.
00:10 Il parlera des grandes réformes à venir.
00:12 Quelles sont selon vous ces grandes réformes ?
00:14 Que faudrait-il réformer en priorité en 2024 ?
00:18 D'abord, si vous me permettez de regarder une minute dans le rétroviseur,
00:21 ce qu'on a fait sur les douze derniers mois,
00:23 ça a été une année de réformes courageuses.
00:25 La réforme des retraites, vous en avez beaucoup parlé sur vos plateaux,
00:28 qui était une réforme difficile mais qu'on a menée.
00:30 La réforme de l'assurance chômage,
00:33 et puis récemment, cette grande loi sur l'immigration.
00:36 On en a beaucoup parlé, mais je voudrais vraiment qu'on se projette sur ce qui va arriver Maude Brejon,
00:39 parce que c'est ce qui intéresse les Français.
00:40 Que va-t-il se passer en 2024 ?
00:42 On va rentrer dans une année qui sera une année française et européenne.
00:45 Une année française avec des rendez-vous importants,
00:47 les Jeux Olympiques évidemment, le 96e anniversaire du débarquement,
00:51 la reconstruction de Notre-Dame qu'on va réussir à faire,
00:54 et puis une année européenne parce qu'on a un grand rendez-vous
00:57 le 9 juin prochain avec ces élections européennes.
01:00 Moi, vous savez, quand je me suis engagée en politique en 2017,
01:03 je venais de la société civile,
01:05 ce qui m'a marquée, une des images que j'ai trouvées frappantes,
01:08 c'est qu'Emmanuel Macron, le candidat, était le seul,
01:11 et ça a été également le cas en 2022, à arborer fièrement ce drapeau européen.
01:15 Et donc pour nous, ce sera indéniablement un rendez-vous extrêmement important.
01:18 Tout cela est très bien, Maude Brejon.
01:20 Les JO, la reconstruction de Notre-Dame, c'est formidable,
01:23 des élections européennes à venir,
01:24 mais ce n'est pas ça qu'attendent les Français,
01:26 ce n'est pas ça qui va changer leur vie.
01:28 Mais on change leur vie depuis 6 ans et demi, pardonnez-moi.
01:31 Mais vous avez le sentiment qu'aujourd'hui,
01:33 les Français sont satisfaits, qu'ils sont plus heureux,
01:35 plus satisfaits aujourd'hui qu'en 2017 ?
01:38 Moi, quand je vais dans ma circonscription, je suis élue.
01:40 J'entends les difficultés des gens,
01:42 j'entends les difficultés sur le pouvoir d'achat,
01:43 j'entends les attentes en matière de sécurité,
01:45 j'entends les attentes en matière de santé.
01:47 Mais qu'est-ce que je vois ?
01:48 Je vois qu'on a recruté 10 000 forces de l'ordre supplémentaires.
01:51 Je vois qu'on a eu une hausse du budget de la justice
01:53 qu'aucun gouvernement n'avait mis en place auparavant.
01:56 Je vois qu'on travaille sur l'écologie.
01:57 Je vois qu'on s'est engagé, et on va réussir à le faire,
02:00 à augmenter les enseignants, tous les enseignants, de 10 %.
02:03 Je ne vous dis pas que tout est parfait.
02:04 Je ne vous dis pas qu'il ne reste pas des choses à faire.
02:07 Et on va continuer dans ce sens-là.
02:09 Je pense par exemple à la question du plein emploi,
02:11 je pense à la question du pouvoir d'achat.
02:13 Mais je veux qu'on regarde ce qui a été fait sur le temps long
02:17 des deux quinquennats du président de la République.
02:19 Vous vous semblez quand même très satisfaite ce matin de ce bilan.
02:21 Est-ce que vous avez le sentiment que les Français connaissent
02:24 plus ou moins de difficultés aujourd'hui qu'en 2017,
02:27 lorsqu'Emmanuel Macron est arrivé au pouvoir ?
02:29 Ce que je vois, c'est que d'une part, en six ans et demi,
02:31 on a réarmé l'État.
02:33 Vous ne voulez pas répondre à cette question.
02:35 Plus ou moins de difficultés pour les Français aujourd'hui, oui ou non ?
02:37 Je vois que sur un nombre important de sujets,
02:40 oui, on a amélioré les choses.
02:42 Vous avez amélioré l'avis des Français.
02:44 Mais moi, je suis fière de l'action qui est menée
02:46 par le président de la République.
02:47 Alors peut-être que vous n'êtes pas d'accord,
02:48 peut-être que ça ne vous plaît pas.
02:50 Moi, je vous dis que je suis fière d'être engagée
02:52 aux côtés d'Emmanuel Macron depuis six ans et demi,
02:54 même si je le sais et on le sait,
02:56 ce n'est pas facile pour les gens.
02:58 Parce qu'encore une fois, c'est important,
03:00 le président de la République,
03:01 il a un petit peu payé les factures des autres.
03:03 Mais ce qu'on a mis en place, encore une fois, pour la sécurité,
03:05 ce qu'on a mis en place pour la justice,
03:06 ce qu'on met en place pour l'école,
03:08 ce sont des choses qui sont importantes.
03:10 Et pour l'hôpital, je voudrais qu'on parle de l'hôpital,
03:11 parce que précisément, ce qui se passe à l'hôpital Georges Pompidou
03:14 interpelle beaucoup, notamment sur les réseaux sociaux,
03:16 choque beaucoup les Français, l'établissement public.
03:19 Donc, appel à la générosité afin de s'équiper d'un scanner.
03:23 L'hôpital Georges Pompidou lance une cagnotte en ligne
03:27 pour pouvoir acheter un scanner.
03:29 Nous sommes en France le pays développé
03:31 où l'on paye le plus d'impôts et un hôpital tel que l'hôpital
03:35 Georges Pompidou est obligé de lancer une cagnotte en ligne
03:38 pour s'équiper d'un scanner.
03:39 Mock Brejon, est-ce que ça vous choque ?
03:42 Je comprends que ça puisse étonner les internautes.
03:45 Étonner ou choquer ?
03:46 Il y a peut-être une forme de maladresse là-dedans.
03:49 Moi, je vais vous dire, on a passé des heures dans l'hémicycle
03:51 à étudier ce qu'on appelle le projet de loi de finances
03:53 de la Sécurité sociale.
03:54 C'est plusieurs centaines de milliards d'euros
03:57 pour notre système de santé.
03:59 Donc, je ne peux pas laisser dire que l'État laisserait
04:02 le système de santé en déshérence.
04:03 C'est complètement faux.
04:05 Maintenant, il y a peut-être effectivement une maladresse
04:07 dans la façon dont cette cagnotte,
04:09 j'en connais pas les détails, a été lancée.
04:12 Non, mais attendez, moi, ce que je voudrais dire aux gens
04:14 qui nous regardent, c'est que jamais on a laissé tomber
04:16 l'hôpital public, d'accord ?
04:18 On l'a vu pendant le Ségur.
04:19 On a été là avant le Covid, on sera là,
04:21 on a été là après le Covid, on continuera d'être là.
04:23 Et donc, il y a probablement une maladresse
04:26 dans la communication autour de cet achat.
04:28 Parce que, encore une fois, l'État n'a jamais laissé
04:33 tomber l'hôpital public.
04:34 Mais manifestement, l'État n'a pas donné suffisamment
04:36 d'argent à cet hôpital pour s'équiper d'un scanner.
04:38 Je ne connais pas les détails de ce besoin d'achat de scanner.
04:43 Je comprends qu'encore une fois, les gens puissent être étonnés,
04:45 les gens puissent être choqués.
04:46 Moi, je suis là pour leur dire qu'on continuera à soutenir
04:48 l'hôpital public et à redresser l'hôpital public,
04:50 qui a été laissé en déshérence depuis des dizaines d'années.
04:53 Depuis des dizaines d'années.
04:54 Alors, il y aura aussi en 2024, en janvier,
04:57 un énigmatique rendez-vous avec la nation.
05:01 C'est ce que promet le président de la République.
05:02 Et ce rendez-vous, personne n'en connaît les contours.
05:05 À quoi est-ce que pourrait ressembler ce rendez-vous
05:07 entre Emmanuel Macron et la nation dans les prochaines semaines ?
05:10 Ça, c'est évidemment à lui de le dire.
05:12 Maintenant, moi, ce que je vois à vue de ma fenêtre de citoyenne
05:14 et de députée, c'est que depuis six ans,
05:16 on a traversé beaucoup de crises.
05:18 Et donc, il y a probablement besoin d'avoir
05:21 cette parole présidentielle, ou en tout cas, cette initiative
05:24 pour rappeler ce qui fait que la France est une nation,
05:26 est une grande nation.
05:28 Regarder ce qu'on a réussi, comment est-ce qu'on a traversé
05:30 les crises et puis quelles sont les conquêtes qui nous restent
05:32 à mener et pourquoi est-ce qu'aujourd'hui, la France est en position
05:34 de force pour réussir à les mener ?
05:36 Mais est-ce que cette initiative, ce grand rendez-vous avec la nation
05:40 sera vraiment utile ? Parce que des rendez-vous comme celui-là,
05:43 il y en a déjà eu. Il y a eu l'itinérance mémorielle,
05:45 le Grand Débat, les conventions citoyennes,
05:48 le Conseil national de la refondation, les rencontres de Saint-Denis.
05:52 Tout cela a été inventé par le président de la République.
05:54 Et ça a servi à quoi, finalement ?
05:56 Moi, je pense que tout ce qui vise à créer du lien avec les gens,
05:59 à parler aux gens, à mettre du sens dans l'action publique,
06:02 sert in fine le président de la République et les Français
06:06 et le lien qu'on arrive à tisser avec eux.
06:08 Mais vous n'avez pas le sentiment que les Français ne se sont jamais sentis
06:10 aussi éloignés du pouvoir et du chef de l'État ?
06:13 J'entends que puisse y avoir un éloignement avec le pouvoir politique
06:16 en règle générale. Ce que je vois, c'est quand même que le président
06:18 de la République a été élu à deux reprises et que les députés
06:21 de la majorité que nous sommes avons aussi été élus
06:24 dans chacune de nos circonscriptions.
06:26 Est-ce qu'il y a besoin de retisser du lien ?
06:28 Moi, j'ai le sentiment qu'on le fait au quotidien.
06:29 J'ai le sentiment que les élus locaux le font aussi beaucoup.
06:32 Mais encore une fois, c'est normal.
06:34 Après une année qui a été une année difficile,
06:37 entre la réforme des retraites, les émeutes,
06:39 on pourrait parler des émeutes de fin juin,
06:42 cette réforme sur l'immigration, de remettre du sens,
06:45 de remettre de la perspective à l'aune d'une année
06:48 qui sera encore une fois une année très importante.
06:50 Les appels à un remaniement, en tout cas, se multiplient
06:52 dans votre camp, dans le camp présidentiel.
06:55 Pour votre collègue Karl-Oliv, qui était mon invité il y a deux jours,
06:57 le chantage à la démission de plusieurs ministres opposés
07:00 au texte immigration a provoqué une déflagration
07:04 qui rend inéluctable un remaniement.
07:07 Est-ce que vous partagez son avis ?
07:09 Non. Alors, moi, je vais vous dire,
07:11 je n'aurai jamais la prétention de dire au président de la République
07:13 ce qu'il a à faire et remanier un gouvernement.
07:16 C'est la prérogative et la prérogative seule du président de la République.
07:19 Mais tout va bien dans la majorité en ce moment ?
07:21 Il n'y a pas de changement ?
07:21 Pour revenir sur votre deuxième sujet, qui est au fond un autre sujet
07:25 sur ce qui s'est passé pendant la loi immigration, deux choses.
07:28 D'abord, que la majorité soit un lieu de débat
07:30 où on n'est pas toujours le même avis.
07:32 Je voudrais qu'on parle vraiment du remaniement.
07:33 On n'a pas toujours le même avis.
07:34 Vous me parlez de deux choses différentes.
07:35 Non, non, non.
07:35 La loi immigration, on en a beaucoup parlé.
07:37 Moi, je réfute l'idée que parce qu'il y a eu des divergences sur un sujet,
07:40 ça doit entraîner obligatoirement un remaniement.
07:42 Je ne peux pas vous dire s'il y aura un remaniement ou non.
07:45 Encore une fois, c'est la prérogative du président de la République.
07:47 Mais est-ce que vous le souhaitez ? Vous êtes membre de la majorité.
07:48 Vous pouvez avoir un avis sur cette question.
07:49 Moi, ce que je souhaite, c'est qu'on continue à mener
07:51 des réformes de transformation pour le pays
07:53 et à faire en sorte que les gens vivent un petit peu mieux qu'hier.
07:57 Moi, ce que je veux, c'est pouvoir rentrer dans ma circonscription
07:59 en expliquant aux gens pourquoi notre action améliore leur quotidien,
08:03 même humblement, parce que vous avez raison de dire qu'il faut être humble.
08:06 Est-ce que l'équipe gouvernementale actuelle est la bonne
08:08 pour continuer à gouverner et pour mener les réformes futures ?
08:12 Écoutez, moi, ce que je vois, c'est qu'Elisabeth Borne a fait preuve
08:14 de beaucoup de courage dans une année où ça a parfois largement tangué.
08:19 On a des ministres de grande qualité.
08:22 Et une fois que j'ai dit ça, je reviens à ce que je vous disais initialement.
08:25 C'est le choix du président de la République.
08:26 L'année 2024 sera aussi marquée par des élections, les élections européennes.
08:31 Toujours pas de tête de liste pour le parti présidentiel.
08:34 Et pendant ce temps-là, le Rassemblement national s'envole
08:37 avec 30% d'intentions de vote dans les sondages, 12 points de plus que Renaissance.
08:43 Il y a urgence pour vous ? Ça vous inquiète ?
08:46 Non, ça ne m'inquiète pas.
08:47 On va lancer la campagne au tempo qui est le nôtre,
08:50 au moment où nous aurons décidé et pas qu'il nous sera imposé
08:53 ni par les médias, ni encore moins par le Rassemblement national.
08:57 On a d'abord beaucoup d'eurodéputés sortants
08:59 qui ont fait un travail considérable au Parlement européen.
09:02 On a beaucoup parlé de la loi immigration qui a été votée au Parlement
09:05 et c'est bien normal.
09:07 On en a moins parlé, mais il y a un pacte asile-immigration
09:10 qui a été voté suite à sept ans de négociations au sein de l'Union européenne.
09:14 C'est extrêmement important.
09:15 Ça permettra de mieux protéger nos frontières.
09:17 Ça permettra de partager les données sur les personnes qui rentrent sur notre sol.
09:21 Et pourquoi je vous dis ça ?
09:22 Non, mais je vous dis ça parce que, excusez-moi, c'est quand même un petit peu important.
09:25 Le temps médiatique, certes, va très vite, mais il y a un bilan à défendre.
09:29 Et puis ensuite, ne vous inquiétez pas, on rentrera en compagne.
09:31 Mais vous n'êtes pas inquiète de voir le RN à 30% dans les sondages ?
09:34 Vous dites qu'il n'y a pas de souci, tout va bien, ça ne m'inquiète pas.
09:36 Je ne dis pas qu'il n'y a pas de souci, mais moi, je ne suis pas là pour être inquiète.
09:39 Je suis là pour défendre ce en quoi je crois.
09:41 Et moi, je pense qu'aujourd'hui, que la France n'est pas forte si l'Union européenne n'est pas forte.
09:46 Et que la France n'est pas grande si l'Union européenne n'est pas grande.
09:49 Moi, j'ai la conviction qu'il y a un certain nombre d'enjeux,
09:51 par exemple la question de l'écologie, la question de l'immigration,
09:54 qui se règlent aussi à une échelle européenne.
09:57 Et je sais que le président de la République,
10:00 depuis le premier jour de son premier quinquennat et même bien avant,
10:02 a toujours été extrêmement engagé sur cette question.
10:04 Ça fait partie des grands marqueurs de ces deux quinquennats.
10:08 Ça continuera à faire partie des marqueurs qu'on revendique.
10:12 Je pense qu'on est aujourd'hui probablement la seule famille politique qui n'a pas l'Europe honteuse.
10:17 Si je vous parle du score du Rassemblement national dans les sondages,
10:20 c'est parce qu'en 2017, à peine élu, le jeune président Emmanuel Macron
10:24 s'était engagé à ce qu'il n'y ait plus aucune raison de voter pour les extrêmes.
10:28 Aujourd'hui, on vient de le voir dans le sondage,
10:30 l'ERN est très largement en tête pour les élections européennes.
10:33 Il y a 88 députés du Rassemblement national,
10:36 75 députés de la France insoumise.
10:39 Sincèrement, objectivement, c'est un échec abyssal pour le président de la République.
10:44 Non, ce n'est pas un échec abyssal.
10:45 Je rappelle que le président de la République est celui qui a battu Marine Le Pen à deux reprises.
10:50 À deux reprises, c'est la première chose.
10:52 Ensuite, j'entends les difficultés, moi, qu'on les Français.
10:54 Il faut regarder ce qu'il y a un petit peu derrière ce vote.
10:57 Je ne crois pas qu'il y ait 43%, par exemple, des électeurs du Rassemblement national au second tour
11:03 qui ne se soient tournés vers Marine Le Pen uniquement pour les questions migratoires.
11:05 Je pense qu'il faut entendre les questions de pouvoir d'achat.
11:07 Je pense qu'il faut entendre les questions de déclassement territorial,
11:11 de besoin de plus de services publics.
11:12 Et encore une fois, depuis six ans et demi, on y a répondu.
11:15 Pardon.
11:16 Non, Maudrejonc, je suis obligé de vous interrompre.
11:19 Parce que Maudrejonc, en 2017, Emmanuel Macron dit "moi président,
11:23 il n'y aura plus aucune raison de voter pour les extrêmes".
11:25 Et aujourd'hui, vous dites "ça n'est pas un échec".
11:27 Je dis que ça reste notre objectif.
11:29 Ça reste notre objectif de combattre les causes qui sous-tendent le vote Rassemblement national.
11:34 Ce n'est pas parvenu pour l'instant, on est d'accord.
11:36 Et pour autant, qui a protégé le pouvoir d'achat des Français face au Covid ?
11:39 Qui a lutté contre l'inflation mieux que dans tout autre pays européen ?
11:45 Qui a réarmé le service public et notamment sur les questions régaliennes ?
11:48 C'est le président de la République.
11:50 Alors pourquoi est-ce que les extrêmes progressent, Maudrejonc ?
11:52 Pourquoi est-ce que les extrêmes progressent ?
11:53 Je ne dis pas que tout est parfait.
11:55 Je ne dis pas qu'il ne reste pas des problèmes.
11:57 Je dis que notre objectif, notre objectif de faire en sorte qu'il n'y ait plus de raison
12:01 de voter Marine Le Pen reste le même et je n'ai pas de doute sur le fait qu'il restera le même
12:06 jusqu'au bout pour Emmanuel Macron.
12:07 Pourquoi est-ce que les extrêmes progressent si, malgré le bilan que vous semblez défendre,
12:11 un bilan plutôt flatteur selon vous, alors qu'est-ce qui conduit les Français à se tourner vers les extrêmes ?
12:16 Les extrêmes progressent parce que bien sûr il y a encore des problèmes en France.
12:19 Et c'est pour ça qu'on est élus, c'est pour ça que moi je me suis présentée il y a un an et demi.
12:23 Mais c'est parce qu'il y a plus de problèmes aujourd'hui qu'en 2017 ?
12:25 Il y a un an et demi aux dernières élections.
12:27 Et donc c'est pour ça qu'on se bat et on a conscience des difficultés des gens.
12:31 Mais il n'y a pas de baguette magique.
12:33 Il y a besoin de travailler, encore une fois, sur le temps et effectivement ça prend des années.
12:37 Mais encore une fois, ça restera notre objectif.
12:40 On n'a aucun mépris pour les gens qui se tournent vers le Rassemblement National.
12:43 Moi je ne combat pas les électeurs de Marine Le Pen, je combat le projet politique de Marine Le Pen
12:47 parce que je suis intimement convaincue qu'il apportera plus de problèmes que de solutions
12:51 aux gens qu'on a le plus besoin.
12:52 Est-ce que Jean-Luc Mélenchon représente un danger pour la France selon vous ?
12:56 Jean-Luc Mélenchon représente à minima un réel danger pour la vie politique française.
13:01 Moi je le vois au sein du Parlement, à l'Assemblée Nationale,
13:05 dans le comportement de ses députés, avec beaucoup de violence, du moins verbale,
13:11 avec des outrances permanentes venant de leur gourou Mélenchon effectivement.
13:15 Et des positions qui sont, à mon sens, notamment sur les questions de laïcité,
13:22 sur son rapport à une forme de communautarisme, dangereux je pense pour le pays.
13:29 Entre un second tour, entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, vous votez pour qui ?
13:34 Pour Emmanuel Macron.
13:35 Il ne sera pas candidat ?
13:37 Oui mais moi je me battrai jusqu'au bout pour que justement on n'ait pas à répondre à cette question.
13:40 Mais si c'était le cas, parce que ça n'est pas de la politification,
13:43 les sondages placent à la fois Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon très haut dans les sondages,
13:47 y compris pour la présidentielle, même si on en est encore très loin.
13:49 D'abord ils ne placent pas Jean-Luc Mélenchon au second tour.
13:51 Ensuite, permettez-moi quand même de rappeler que nous sommes le 28 décembre 2023,
13:56 que les élections sont en 2027.
13:58 Donc moi ce qui m'importe aujourd'hui, c'est précisément pas de faire de la politique fiction
14:02 sur ce qui se passera dans 3 ou 4 ans,
14:07 mais de travailler à faire en sorte qu'on n'ait pas à répondre à cette question.
14:10 Mais si vous ne voulez pas répondre à cette question, c'est parce que vous placez Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen sur un pied d'égalité ?
14:15 Non mais parce que vous êtes en train de me demander de répondre à un hypothétique second tour Correlio dans 4 ans,
14:20 alors qu'on n'a aucune idée de ce qui va se passer dans les 4 prochaines années.
14:23 Ça c'est la réponse qu'on apporte quand on est un peu gêné, pardon.
14:25 Non mais on n'est pas gêné, il reste 4 ans.
14:27 Il reste 4 ans.
14:28 Est-ce que je vous demande, moi, est-ce que vous pensez voter en 2032 ?
14:31 Enfin ça n'a quand même aucun sens.
14:32 Si ça a du sens.
14:33 Non, parce que quand on est élu, notre objectif c'est encore une fois de répondre aux attentes des gens
14:40 et pas uniquement d'être tourné vers les prochaines échéances électorales.
14:42 Il nous reste peu de temps, je veux qu'on voit les chiffres de l'insécurité pour 2022 qui sont connus depuis hier.
14:47 Ils sont très mauvais, +9% de victimes d'homicides, +15% de victimes de coups et blessures volontaires,
14:53 +12% de viols et tentatives de viols.
14:56 L'ensauvagement de la France, c'est aussi ce qu'on retiendra du passage d'Emmanuel Macron à l'Élysée, mode brejon.
15:02 Les questions liées à la sécurité, ça semble faire deux avec le président de la République ?
15:07 Absolument pas.
15:08 Je pense qu'en revanche, il y a une violence croissante au sein de la société française
15:12 et peut-être au sein de nos sociétés occidentales.
15:16 Moi, ce que je vois, c'est que depuis plusieurs années, on a réarmé la police.
15:21 Je vois qu'il y a quelques mois, on a voté 15 milliards d'euros supplémentaires.
15:25 Et malgré cela, la sécurité augmente de manière exponentielle.
15:27 Pour les cinq prochaines années.
15:28 Et donc, il y a besoin de remettre de l'autorité.
15:30 Et je vais vous dire, il y a besoin de remettre de l'autorité, si je peux me permettre, à tous les étages.
15:33 Donc l'autorité, c'est plus d'autorité dans la rue, c'est plus d'autorité à l'école, c'est ce que mène notamment Gabriel Attal.
15:38 C'est plus d'autorité aussi au sein des familles.
15:40 Et je vois ce que proposait Aurore Berger sur les parents des missionnaires.
15:43 Et donc, tout le monde a un rôle à jouer là-dedans.
15:45 L'État joue son rôle, les parents ont à jouer leur rôle.
15:47 L'État joue son rôle, malgré les chiffres que je viens de présenter ?
15:50 Mais pardonnez-moi, qui a créé 10 000 postes de forces de l'ordre supplémentaires ?
15:55 C'est le président de la République et son gouvernement.
15:57 Qui a fait voter 15 milliards de budget supplémentaire sur cinq ans ?
16:01 C'est Gérald Darmanin.
16:02 Donc moi, je ne laisserai pas dire que l'État est démissionnaire.
16:05 Et je ne laisserai pas dire qu'Emmanuel Macron est responsable des chiffres que vous avez montrés.
16:08 Merci beaucoup, Maude Bréjon, d'être venue ce matin en direct sur CNews et sur Europe 1.
16:12 Europe, passez une très belle journée.