SNU : «Je souhaite que le service soit généralisé», reconnaît Prisca Thévenot, secrétaire d'Etat à la Jeunesse
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00:00 L'ESNU, Service National Universel, qui se déroule en deux temps, un séjour de cohésion de 12 jours durant lequel les jeunes participent à des activités et réalisent des missions d'engagement,
00:11 une phase ultérieure est dédiée à l'engagement avec une mission courte d'intérêt général ou un service civique de plusieurs mois.
00:18 Ça c'est l'ESNU aujourd'hui. Il pourrait évoluer ?
00:21 Il est déjà effectivement en train d'évoluer, mais soyons très clairs.
00:25 Rappelons déjà aussi le contexte dans lequel nous sommes. On a tendance à beaucoup parler de l'état de droit et il est important de continuer à défendre notre état de droit.
00:34 Mais défendre l'état de droit, c'est ne pas oublier que nous sommes dans une nation de devoirs.
00:39 Et le sens du devoir, il n'est pas inné. Il s'apprend, il se développe, il s'entretient.
00:44 Et oui, le SNU, notamment le Service National Universel, permet cela parce que nous devons nous rappeler que nous avons un destin commun.
00:53 Peu importe d'où l'on vient, où on habite, qui l'on est, nous avons ce sujet de faire en commun et d'avoir cette capacité de regarder dans la même direction.
01:01 Et donc ça se fait autour d'activités, comme vous dites, mais parlons clairement de ce que sont ces activités, notamment sur la phase 1, sur le séjour de cohésion de 12 jours.
01:09 C'est par exemple le devoir mémoriel, cette capacité à avoir des activités pour apprendre le rapport à l'autorité.
01:16 C'est également l'apprentissage des gestes de premier secours.
01:20 Voilà ce que apporte le Service National Universel, qui était jusque-là sur la base du volontariat sur le temps hors temps scolaire
01:28 et qui va rester sur la base du volontariat, mais cette fois-ci sur le temps scolaire à partir de l'année 2024.
01:33 Est-ce qu'il faut un SNU obligatoire ? C'est la question. Parce qu'un SNU qui n'est pas obligatoire, j'ai envie de dire,
01:42 iront, et vous le savez mieux que moi, iront les jeunes qui ont des projets dans la vie.
01:51 Mais ça ne rattrapera pas ceux qui ont des problèmes.
01:54 Ne tournons pas autour du pot. Je vous le dis de façon très claire.
01:58 Je souhaite, en tant que secrétaire d'État à la Jeunesse et au SNU, que ce Service National Universel devienne un passage républicain pour chaque jeune de notre nation.
02:08 Donc oui, je souhaite qu'il soit généralisé.
02:10 Les 800 000 jeunes de chaque génération ?
02:12 Tout à fait. Une cohorte générationnelle, c'est entre 800 000 et 850 000 jeunes.
02:16 Maintenant, cette décision ne m'appartient pas. Et j'ai toujours été très respectueuse des responsabilités des uns et des autres.
02:22 Cette décision appartient au président de la République. Et s'il le décide, oui, je me tiens à disposition pour aller en débattre devant le Parlement.