• l’année dernière


Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews de Romain Desarbres" sur : http://www.europe1.fr/emissions/lentretien-de-romain-desarbres

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Je cite "de désobéissance civile concernant la loi immigration".
00:04 Un joli mot, la désobéissance civile, qui revêt une réalité qu'il est beaucoup moins.
00:08 Ça veut dire ne pas respecter la loi, la désobéissance civile.
00:10 Qu'est-ce que vous lui dites ce matin à Sophie Binet ?
00:13 La numéro 1 de la CGT.
00:14 Bien sûr, inacceptable, incompréhensible.
00:16 Je lui dis quelque chose de très simple,
00:18 mais c'est de se présenter aux élections et de gagner des élections.
00:22 Moi, je suis attaché à quelque chose qui est assez simple, qui s'appelle la démocratie.
00:26 Il y a des parlementaires qui ont voté cette loi.
00:28 Ils ont été élus, ils ont un mandat qui a été donné par le peuple.
00:33 Il faut appliquer le mandat qui a été donné par le peuple.
00:35 Et donc, quand on est attaché à la démocratie,
00:38 on est attaché à l'état de droit et à l'application de la loi.
00:41 Et donc, à tous ceux qui ont des doutes sur l'application de la loi,
00:45 ça peut concerner des responsables syndicaux, présentez-vous aux élections.
00:49 À tous ceux qui, depuis des départements ou des villes, ne souhaitent pas appliquer une loi,
00:55 je dis, gagnez les élections et faites ensuite appliquer les lois
00:59 qui sont votées à l'Assemblée nationale.
01:01 La numéro un de la CGT sort de son rôle en disant ça ?
01:03 Il y a d'évidence.
01:05 Il faut, vous savez, nous vivons des moments, je crois, qui sont difficiles pour notre pays.
01:10 Et toutes les démocraties, d'une certaine façon, traversent des difficultés.
01:13 Et donc, je crois qu'il faut garder un certain nombre de boussoles.
01:15 L'état de droit en est une qui est fondamentale.
01:18 Je suis évidemment très attaché et je suis attaché globalement
01:21 à ceux qui ont reçu un mandat par le peuple à travers une élection.
01:25 Et je crois que c'est des valeurs auxquelles on pourrait tous se raccrocher
01:28 dans les moments où il y a besoin, je crois, de remettre un peu du cadre.
01:31 Alors, il y en a qui ont reçu des mandats lors d'élections,
01:33 ce sont les présidents de départements et notamment les présidents de départements de gauche.
01:37 Plus d'une trentaine de présidents de départements de gauche,
01:40 tout comme la mairie de Paris, d'ailleurs, qui a assimilé un département,
01:43 qui disent "on ne va pas appliquer certaines parties de la loi".
01:45 Je leur fais la même réponse.
01:47 Certains, d'ailleurs, de ceux-là, se sont présentés à des élections nationales.
01:50 Je pense à la maire de Paris.
01:52 Les électeurs n'ont pas fait le choix de lui confier visiblement un mandat national.
01:58 Ils ont fait le choix de lui demander de rester maire de Paris
02:01 et donc de s'occuper de la capitale.
02:03 Et c'est déjà un mandat qui, je crois, doit bien l'occuper.
02:07 Et donc, respectons la loi votée par les parlementaires nationaux.
02:11 C'est aussi simple que ça, pardon d'être basique ce matin,
02:14 mais parfois dans notre démocratie, je crois qu'il faut aussi rappeler un certain nombre de règles.
02:19 Il y a derrière ça, évidemment, un débat qui est totalement indigne
02:23 puisqu'il faut écouter la justification de celles et ceux qui parlent.
02:26 Qu'on puisse avoir une opposition sur un projet de loi, ça c'est tout à fait respectable.
02:29 C'est même le débat démocratique.
02:31 Mais ceux qui veulent nous faire croire qu'on aurait,
02:33 avec cette loi, basculé dans un autre système de valeurs,
02:36 alors que les principes qui y sont,
02:38 sont ceux qui s'appliquent depuis bien longtemps dans notre pays.
02:41 J'entends certains responsables politiques parler de préférence nationale
02:46 en oubliant que les principes que nous avons votés pour un certain nombre d'aides
02:49 sont ceux qui s'appliquent depuis bien longtemps dans le pays.

Recommandations