Emmanuelle Cosse, présidente de l’Union sociale pour l’habitat
Crise du logement en IDF "catastrophique"
Crise du logement en IDF "catastrophique"
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00:00 Emmanuel Kos avec nous, bonjour !
00:02 - Bonjour !
00:02 - Vous êtes président de l'Union sociale pour l'habitat, en clair, vous êtes à la tête des HLM de France.
00:07 Vous logez près d'un habitant sur six et vous devez surtout gérer des listes d'attente qui s'allongent désormais dans la région 1 chiffre.
00:15 783 000 demandeurs de logements sociaux, c'est inédit, deux fois plus qu'il y a dix ans et parfois jusqu'à dix ans d'attente.
00:24 Emmanuel Kos, on peut dire que c'est une situation inédite ?
00:28 - Oui, elle est inédite parce qu'on n'a jamais autant de demandeurs de logements sociaux en Ile-de-France comme dans toutes les régions
00:33 et on n'a jamais aussi peu construit de logements sociaux puisque l'année 2023 va être une des pires années de construction,
00:39 de lancement de programmes,
00:42 peut-être une année qui est similaire à celle de 2005 ou de 1991 qui sont connues comme des années extrêmement basses en termes de lancement de logements sociaux
00:50 et pour l'Ile-de-France c'est encore plus catastrophique.
00:52 L'Ile-de-France a toujours eu une situation un peu tendue
00:56 mais était en même temps moteur de la production de logements sociaux en France et on avait quand même jusqu'à
01:00 certaines années 32 à 36 mille logements sociaux lancés,
01:03 là on ne sait pas si on va réussir à en lancer 20 000 cette année et donc
01:07 il y a un désarroi total en fait parce que
01:10 on voit un nombre de demandeurs, vous l'avez dit, qui ne cessent d'augmenter, qui ne s'est jamais arrêté, des temps d'attente énormes
01:17 et des personnes qui n'arrivent pas à se loger correctement. - Et c'est quoi le danger ?
01:20 - Le danger c'est évidemment tout simplement la colère mais c'est aussi
01:25 les conditions de vie en Ile-de-France parce que qui est demandeur aujourd'hui en Ile-de-France de logements sociaux ? C'est majoritairement des salariés
01:32 qui ont certes des petits salaires et donc en fait pourquoi est-ce qu'ils demandent un logement dans le logement social ? Parce qu'ils n'arrivent pas
01:37 à se loger dans le parc privé.
01:38 Je pense qu'il est important de comprendre que sur la région Ile-de-France, en gros, en 20 ans vous avez les loyers du parc privé
01:44 qui ont augmenté de 56%,
01:46 les revenus ont augmenté d'un tiers donc de toute façon les revenus n'ont pas suivi l'augmentation
01:50 des loyers privés et l'accession à la propriété est devenue quasi impossible pour une grande majorité des franciliens.
01:56 Et donc vous avez beaucoup de salariés aujourd'hui qui ont des emplois parce que l'Ile-de-France a cette chance, on a énormément d'emplois
02:01 sur l'ensemble de la région
02:03 mais les emplois sont peu pourvus parce qu'il y a des temps de transport immenses,
02:06 énormes et beaucoup de salariés qui n'arrivent pas à se loger.
02:10 C'est un sujet qu'on a beaucoup vu pendant la période du Covid, moi je l'ai rappelé à cette époque.
02:16 Toutes les personnes qui ont fait tourner l'Ile-de-France pendant la période de confinement, c'est que des gens qui avaient des bas salaires,
02:21 aides-soignants, logisticiens, caissières de supermarché
02:25 et essentiellement des personnes qui vivaient très éloignées de leur emploi.
02:29 Et on le voit effectivement dans la région ces personnes-là, ces travailleurs dits "essentiels"
02:34 pendant la période du Covid qui sont obligés d'aller vivre toujours de plus en plus loin.
02:38 Comment fait-on justement pour rectifier le tir et qu'ils puissent avoir accès
02:43 aujourd'hui à des logements sociaux près de leur travail ?
02:46 Alors tout d'abord quand on voit les chiffres que vous décrivez sur l'Ile-de-France,
02:50 moi il me semble que toute personne qui a du pouvoir, notamment les pouvoirs publics qu'ils soient
02:54 franciliens ou que ce soit le gouvernement, parce que la région de France est quand même une région très importante dans le pays,
02:59 devrait sonner le toxin et appeler une mobilisation générale.
03:02 Il y a déjà un problème d'attitude, c'est-à-dire que...
03:05 La mobilisation générale, elle n'est pas là.
03:06 Non, elle n'est pas là. Ces chiffres me choquent, ils vous choquent, ils choquent les franciliens et pourtant il n'y a pas de mobilisation générale.
03:12 Il me semble qu'à partir de maintenant, il faut que le préfet de la région Ile-de-France, avec l'ensemble des acteurs du logement, notamment du logement social,
03:17 ait des réunions constantes
03:19 tous les mois, peut-être tous les quinze jours, pour regarder tous les programmes qui sont en cours,
03:23 qu'est-ce qui est bloqué et qu'est-ce qu'on peut faire. Et puis ensuite,
03:26 on a des outils en Ile-de-France, parce que je l'ai dit, on a produit par le passé beaucoup plus de logements.
03:31 On a l'établissement public foncier
03:33 qui achète des terrains pour le compte des communes et les achète moins cher en fait pour essayer de produire du foncier moins cher pour ses programmes.
03:40 Il faut en libérer plus. Et l'autre question, c'est les maires. Est-ce que tous les maires franciliens sont mobilisés aujourd'hui
03:47 pour construire des logements sociaux pour permettre de loger ses salariés ?
03:51 - Donc vous sous-entendez qu'il y a des maires qui ne jouent pas le jeu ?
03:56 - Je ne les sous-entends pas.
03:58 - Ils ne jouent pas le jeu volontairement ou parce que c'est trop compliqué ? Aujourd'hui, il y a des maires bâtisseurs, beaucoup de normes,
04:03 pas assez de subventions, ils le disent, c'est compliqué et vous parlez du foncier, mais il est où le foncier ?
04:10 On est dans une politique de zéro artificialisation des sols.
04:13 - Le foncier dans l'île de France, il est massif et la région de France a y compris dans son schéma directeur
04:18 montré qu'il y avait des capacités à construire énormes, notamment parce qu'en île de France, on a beaucoup de fonciers qui sont des friches industrielles,
04:25 qui sont des anciens DDC. Il y a beaucoup de fonciers constructibles qui ne sont pas utilisés.
04:30 - Mais on est dans un objectif zéro artificialisation des sols.
04:32 - Oui, mais la zéro artificialisation net, c'est de ne pas
04:35 artificialiser des espaces naturels, mais des espaces bâtis, qu'on peut densifier, des espaces qu'on peut dépolluer, il y en a des tonnes.
04:41 - Donc pour vous, la construction de logements sociaux,
04:45 ce n'est pas un problème, on peut construire ?
04:48 - Non, on peut le construire et après, je le redis, je ne sais pas,
04:50 l'État aujourd'hui contrôle l'application de la loi SRU qui implique qu'il y ait dans les communes entre 20 et 25 % de logements sociaux.
04:58 Les communes concernées en île de France, là, elles vont recevoir dans quelques temps les
05:04 arrêtés de carence par l'État. La dernière période a été catastrophique.
05:07 Les communes n'ont pas été mobilisées et elles n'ont pas fait leurs obligations.
05:11 Donc oui, il y a un problème de certaines communes qui refusent de faire du logement social et donc quand elles font ça,
05:16 elles refusent de loger les personnes qui font tourner leur territoire. Et c'est ça le message qu'il faut faire passer, c'est que
05:21 ne pas faire de logements sociaux, c'est ne pas loger les personnes qui font vivre l'île de France.
05:25 - Emmanuel Kos, certains maires disent "c'est parce qu'on nous a retiré la taxe d'habitation,
05:30 j'ai plus l'argent pour construire". Est-ce qu'il faut rétablir la taxe d'habitation ?
05:33 - En tout cas, c'est une question qui se pose, je sais pas si c'est une question d'argent, mais
05:38 la taxe d'habitation crée un lien entre le citoyen et sa commune.
05:41 Parce qu'avec cette taxe d'habitation, vous construisez des équipements et un certain nombre d'aménagements dans votre commune. Et c'est sûr que quand le président
05:48 Emmanuel Macron, à l'époque candidat, décide de supprimer la taxe d'habitation, sans la compenser, quand même, il faut le rappeler, dans certaines mesures,
05:54 en fait, il empêche les communes d'avoir ces moyens là. Donc c'est pas qu'une question de moyens, c'est aussi une question de
05:59 lien. Quel est le lien entre le citoyen et la commune aujourd'hui ? - Donc, juste si on résume, Emmanuel Kos, pour vous, la responsabilité
06:05 aujourd'hui pour ce problème de construction, ce manque de construction, c'est d'abord les maires, ensuite l'État, ou d'abord l'État, ensuite les maires ?
06:13 - Ce sont les deux et ensemble. Et justement, moi, ce que je défends, c'est ce couple État-
06:17 collectivité locale, État-maire, qui ensemble prennent à bras le corps ce sujet-là.
06:21 Il faut pas que les maires soient isolés dans ces problèmes de construction, parce qu'il y a des recours, parce que les citoyens
06:26 parfois, vraiment, sont durs avec les élus locaux. Mais en même temps, il faut que l'État
06:30 soit là pour les soutenir. Donc, il faut y aller ensemble. Et je le redis, ces chiffres sont inédits.
06:35 Donc, la question de savoir s'il y a... Est-ce que quelqu'un au gouvernement s'inquiète de voir ces chiffres qui sont catastrophiques ?
06:41 - A vous de nous le dire, c'est vous qui les voyez au gouvernement.
06:43 - Mais justement, je les vois et ils n'ont pas l'air si inquiets que ça. Et surtout,
06:49 je le rappelle, la région de France, elle joue un rôle majeur en termes d'activité économique pour l'ensemble du pays.
06:54 Donc, donner ces conditions de vie déplorables aux franciliens,
06:58 demain, tout le monde le payera. Et moi, je l'ai toujours dit, la crise du logement, c'est le pays entier qui le payera.
07:02 - Emmanuel Kos, président de l'Union sociale pour l'habitat, avec nous ce matin. Et vous aussi, vous réagissez au 01 42 30 10 10.
07:09 - On parle du HLM, de ce logement social avec vous ce matin. Mélodie, vous disiez jusqu'à 10 ans d'attente.
07:14 Oh là, on est bien loin, Élisabeth, ça fait 22 ans qu'elle attend son HLM. Bonjour, Élisabeth.
07:19 - Bonjour. - Bonjour.
07:20 - 22 ans que vous attendez, vous ?
07:22 - Oui, oui, oui, 22 ans. J'ai eu une fois une proposition qui ne correspondait pas à ce que je demandais,
07:28 parce que je venais justement, j'avais été expulsée, je venais d'aménager dans un nouvel appartement,
07:33 donc j'avais trop de frais pour redéménager.
07:35 Et depuis, je me suis inscrite sur Locanon, et chaque fois, chaque fois,
07:41 je postule, et chaque fois, on me dit qu'il y a trop de demandes.
07:45 - Élisabeth, où habitez-vous actuellement ?
07:47 - Dans le 12e, Paris 12e, vers de Lyon.
07:49 - Dans un logement privé ?
07:53 - Oui, dans le studio.
07:55 - Et donc compliqué de payer pour un...
07:59 - C'est-à-dire, avec ma retraite, je paye un loyer très cher,
08:03 donc je travaille, je garde des enfants pour pallier un petit peu à tout ça, mais j'ai 80 ans, quoi, donc...
08:09 - Et votre studio, la superficie, qu'on se fasse une idée ?
08:12 - Ah bah, il est pas mal, hein, 30 mètres carrés, donc...
08:17 - Et combien payez-vous pour 30 mètres carrés ?
08:19 - 1000 euros.
08:21 - 1000 euros, faut les sortir, hein, faut les sortir.
08:23 - Ouais, voilà, donc bon, c'est un peu compliqué pour moi, donc j'aimerais bien s'y déduire.
08:30 Le problème, c'est que j'ai 80 ans, et qu'on m'a dit que j'étais un petit peu trop âgée, voilà, donc...
08:34 - Trop âgée, 80 ans, Élisabeth...
08:37 - Après 22 ans d'attente ?
08:39 - Emmanuelle Kos...
08:41 - Pour Élisabeth ?
08:43 - Non, enfin, trop âgée, c'est pas le sujet, il y a 35 % de nos locataires qui ont plus de 65 ans,
08:48 donc vous voyez, c'est plus d'un tiers des locataires HLM qui sont seniors.
08:52 Non, la question, alors, il y a en Ile-de-France quelques cas comme ça,
08:56 dit de délais anormalement long sur des relogements,
09:00 je sais que la préfecture d'Ile-de-France a prévu de les étudier dans leur globalité,
09:04 justement pour comprendre pourquoi ils n'ont pas eu de proposition,
09:06 parce que, quand même, on sait que, enfin, en moyenne en Ile-de-France,
09:10 c'est un taux d'attente de 10 ans, notamment dans la zone plus dense,
09:13 c'est un peu différent dans la zone moins dense de l'Ile-de-France,
09:17 mais néanmoins, il y a quand même plusieurs propositions qui auraient dû être faites.
09:20 - Mais parce qu'on le disait, de plus en plus de demandeurs,
09:23 ça veut dire qu'aujourd'hui, la priorité va à des demandeurs de plus en plus pauvres
09:26 et que les classes moyennes sont de plus en plus retoulées ?
09:28 - Alors, ça dépend, en fait, parce que vous avez des logements sociaux
09:31 en fonction des revenus des personnes,
09:33 donc il y a 72 % des demandeurs qui sont éligibles aux logements très sociaux,
09:37 c'est ce qu'on appelle le PLAI, donc le moins cher,
09:40 mais on produit du PLAI, du logement social, le PLUS, et du logement d'IPLS,
09:45 qui est pour des classes avec des revenus un peu plus élevés,
09:48 elles, elles ne représentent que 3 % de la demande
09:51 et elles ont plus facilement des logements.
09:53 Donc, le vrai sujet, c'est pour les personnes les plus pauvres.
09:55 - Merci Elisabeth, en tout cas, et on vous envoie plein de courage, évidemment,
09:58 dans vos démarches. 014-291010, dans le 19e arrondissement,
10:02 Marie-Christine est avec nous ce matin. Bonjour Marie-Christine.
10:04 - Oui, bonjour.
10:06 - Vous, vous essayez de changer de logement parce que vous êtes en situation de handicap,
10:10 vous êtes théoriquement prioritaire, mais ça bloque.
10:13 - Ben oui, ça bloque, mais le souci, c'est que j'ai même créé des groupes sur Facebook,
10:20 "Se loger dans les Buttes-Chaumont", "Se loger dans le village Buttes-Chaumont",
10:24 "Se loger pour les personnes, comment, les particuliers",
10:31 parce qu'il y avait des gens qui se plaignaient que sur le groupe,
10:34 il y avait trop de ventes d'appartements et tout,
10:36 mais en fait, il n'y a plus trop de ventes d'appartements,
10:38 même les ventes d'appartements, ça bloque, enfin tout bloque,
10:41 c'est catastrophique en fait.
10:43 - Effectivement, tout bloque, vous l'avez bien résumé Marie-Christine,
10:47 c'est tout le système, tout le marché de l'immobilier...
10:51 - Avec les jeux 2024, c'est pire que tout.
10:55 - C'est pire que tout, donc tout le marché qui est bloqué,
10:58 Emmanuel Kos, la machine est grippée, achats, locations, HLM,
11:04 du coup, et les JO ne vont pas arranger la donne.
11:06 - Alors absolument, ce qui rajoute à la difficulté de la situation,
11:10 c'est que vous en avez parlé, l'accès au crédit de plus en plus difficile,
11:13 donc le marché de l'accession est complètement embolisé,
11:16 notamment parce qu'on n'arrive plus à acheter avec les taux d'emprunt.
11:19 Le parc locatif privé a disparu, et ça, à Paris, c'est très clair,
11:23 et très clairement, l'organisation de la Coupe du monde de rugby,
11:26 plus les JO, on voit beaucoup de propriétaires qui retirent les logements du marché.
11:30 - Pour les mettre en location touristique.
11:33 - Mais c'est des milliers de personnes qui...
11:34 - Il faut faire quoi Emmanuel Kos, pour vous, la première mesure à prendre
11:37 pour dégripper la machine ?
11:39 - Il y en a plein à prendre, mais déjà, imposer aux propriétaires de logements touristiques
11:44 les mêmes obligations de travaux que l'ensemble des propriétaires,
11:46 ça calmerait beaucoup le jeu, parce que c'est ça qui se passe aujourd'hui,
11:50 c'est que les gens ne veulent pas faire les travaux,
11:51 donc ils sortent leurs logements du parc locatif privé.
11:53 - Et est-ce que c'est le moment d'imposer des normes pour les passeports thermiques
11:57 et des DPE très contraignants, parce que ça retire aussi des logements du marché ?
12:01 - Oui, mais il faut faire ces travaux, il faut les faire,
12:03 nous-mêmes, bailleurs sociaux, on les fait, on est très concernés,
12:06 on y va à fond, par contre, il y a des enjeux, notamment,
12:09 il est prévu de revoir le DPE sur les petites surfaces, parce qu'il n'est pas adapté,
12:12 donc il y a quand même des choses à revoir, mais il y avait besoin de faire ces travaux.
12:15 À un moment, il faut entendre quand même qu'on ne peut plus loger des gens
12:18 dans des passeports thermiques où ils se ruinent à se chauffer,
12:20 c'est quand même ça la réalité, et on a eu une législation un peu dure,
12:24 donc certainement que ça a eu un impact, mais il y a quand même de l'accompagnement aujourd'hui,
12:27 la vraie question, c'est de comprendre que quand on est propriétaire,
12:29 on a évidemment des obligations comme tout le monde.
12:31 Nous, bailleurs sociaux, on doit rénover un million de logements en dix ans,
12:34 donc on sait ce que c'est, c'est un cinquième des logements qu'il faut rénover en dix ans.
12:37 - Vous avez les fonds pour le faire ? - Oui, on a les fonds, la question, c'est les entreprises,
12:40 et puis c'est les fonds sur la durée, on a les fonds aujourd'hui,
12:43 dans dix ans, j'en sais rien.
12:44 - Les fonds, c'est le Livret A ? - C'est le Livret A de la subvention,
12:47 attention, c'est pas que de l'emprunt.
12:49 - Et le Livret A, pour vous, il faut stopper la hausse ?
12:52 - Ah bah oui, c'est un sujet un peu compliqué, mais en effet,
12:57 on est nous très soumis à l'augmentation du taux du Livret A.
13:01 - Emmanuelle Kos, merci beaucoup d'avoir été avec nous ce matin,
13:04 présidente de l'Union Sociale pour l'Habitat.
13:07 Vous les voyez souvent, le gouvernement, le ministre du logement ?
13:11 - Oui, assez souvent. - Vous lui dites quoi ?
13:13 - Je lui dis qu'il faut accélérer, qu'il faut se bouger, et puis...
13:16 - Il répond ? - C'est compliqué.
13:19 - C'est compliqué, et bah on va rester sur "c'est compliqué",
13:22 on espère que la machine va quand même se dégripper.
13:25 - Beaucoup plus, évidemment, mais je vous le dis,
13:27 je pense pas qu'ils ont pris conscience de l'ampleur de la crise.