L'invité d'actu 8h15 France Bleu Paris.
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00:00 Rémi Féraud, bonjour.
00:01 Bonjour.
00:02 Sénateur socialiste de Paris, président du groupe Paris en commun aussi au Conseil de Paris.
00:07 Vous êtes donc une voix de gauche.
00:08 Vous êtes soulagé après cet accord trouvé hier, après 6 heures de discussion ?
00:12 Non, d'abord je crois qu'il y a eu un communiqué.
00:16 C'est une discussion.
00:18 Donc on ne parle pas d'accord ?
00:20 Moi en tout cas je ne parle pas d'accord.
00:21 Ni d'union ?
00:22 Le parti socialiste doit réunir son conseil national ce soir.
00:26 Il faut faire les choses de manière claire et tenir compte du résultat des élections de dimanche.
00:33 C'est Raphaël Glucksmann qui a impulsé une dynamique,
00:36 qui a été mise en tête par les électeurs,
00:38 parce qu'il avait un discours d'ailleurs très clair sur son programme et sur les valeurs.
00:43 C'est lui qui a dit hier soir les conditions pour qu'il y ait un rassemblement.
00:49 Ces conditions elles ont été validées ou pas hier ?
00:52 Non, absolument pas puisqu'il n'y a pas de contenu.
00:55 Donc s'il s'agit d'une discussion qui se poursuit pour un rassemblement...
01:02 Alors il s'agit de quoi ? C'est à vous de nous dire parce qu'on ne comprend pas bien.
01:04 Hier on entendait Marie Tondelier, Manuel Bompard à la fenêtre du siège
01:09 qui disait aux manifestants "ça y est, nous sommes ensemble, nous partons ensemble
01:14 et nous proposons des candidatures uniques"
01:16 et ce matin vous arrivez et vous nous dites "attendez on n'en est qu'aux discussions" ?
01:19 Moi je suis socialiste et j'attends de la direction du parti socialiste
01:25 qu'elle nous explique exactement le cadre de ces discussions et l'objectif.
01:31 Moi j'ai soutenu comme des millions de français Raphaël Glucksmann.
01:35 Il a posé hier ses conditions, elles sont justes.
01:38 Il a fait une proposition d'un Premier ministre, c'est ça qui est important.
01:42 La boussole ça doit être aussi ce qu'a dit notre tête de liste
01:46 qui a rencontré un véritable succès dimanche.
01:49 La ligne rouge pour vous les socialistes c'est les conditions qu'il va falloir valider
01:54 imposées par Raphaël Glucksmann et son candidat pour être Premier ministre.
01:57 Il a proposé Laurent Berger, l'ex-leader de la CFDT.
02:00 Si les autres partis ne sont pas d'accord, ça veut dire que vous ne serez pas dans cette union ?
02:06 Je pense que ces conditions sur le fond sont extrêmement importantes
02:10 parce que ce sont des conditions sur les objectifs et sur les valeurs.
02:13 La compromission sur les valeurs, oui c'est une ligne rouge.
02:17 Il faut une gauche qui soit très claire sur les valeurs républicaines,
02:20 sur le refus de toute complaisance avec l'antisémitisme,
02:25 avec la brutalisation du débat politique.
02:27 Une gauche qui soit en soutien à la résistance ukrainienne et à l'Europe.
02:31 Et là vous visez les insoumis ?
02:33 Je vise la clarté, il faut de la clarté.
02:38 Mais on n'a pas le temps Rémi Féraud, c'est dans 19 jours.
02:40 Bien sûr que si on a le temps.
02:43 Moi je suis un socialiste parisien.
02:45 Les candidatures doivent être déposées vendredi ?
02:47 Non dimanche, et il faut en effet de la clarté, sinon ce sera une catastrophe.
02:52 Donc il faut un rassemblement, mais dans la clarté,
02:55 et derrière ceux qui sont arrivés en tête,
02:58 c'est-à-dire les socialistes, place publique, derrière Raphaël Glucksmann.
03:01 C'est quand même la moindre des choses, c'est le vote des Français.
03:03 C'est le PS qui doit emmener cette union, on l'entend Rémi Féraud.
03:08 On aura la réponse quand ? Ce soir après cette réunion ?
03:11 Je pense que ça durera un peu plus de temps que cela.
03:15 Mais c'est en effet, vous le dites, le PS place publique.
03:18 Je prends l'exemple parisien, il y a aujourd'hui 9 députés de gauche,
03:23 6 sont insoumis, 3 sont verts.
03:25 Par exemple, ça ne peut pas représenter un équilibre.
03:28 Donc il doit y avoir des candidatures qui sont représentatives du résultat de dimanche.
03:34 La nuppes c'est fini, et il ne s'agit pas de la reconstituer.
03:37 Ce n'est pas ce qui a été annoncé, on parle de front populaire.
03:39 Ça change quoi d'ailleurs ?
03:41 J'espère que ça change tout, et j'attends justement de la direction des partis,
03:45 et notamment du mien, le PS, plus de clarté et de précision.
03:49 Rémi Féraud, une dernière question concernant l'organisation très pratique de ces législatives.
03:54 On le rappelle, c'est dans 19 jours le premier tour,
03:56 et l'AMIF, l'Association des maires d'Ile-de-France, dénonce la rapidité,
04:00 l'impossibilité même pour certaines mairies d'organiser ces élections.
04:04 C'est inquiétant.
04:05 Oui c'est inquiétant, le président de la République a fait tout cela sans tenir aucun compte des réalités.
04:09 Donc ce sera très difficile pour les mairies à organiser ce scrutin dans un délai aussi court.
04:14 Mais je sais qu'elles le feront.
04:16 J'espère que l'État mettra aussi les moyens à disposition pour que les mairies organisent ce scrutin.
04:21 Ce sera en effet vraiment une épreuve d'organisation, mais il se tiendra.
04:26 Rémi Féraud, sénateur socialiste de Paris, merci d'avoir répondu à nos questions.
04:31 On a bien entendu avec vous ce matin que rien encore n'est vraiment acté concernant cette union de la gauche.
04:37 On attend donc le communiqué du parti socialiste. Réunion ce soir à quelle heure ?
04:43 Le Conseil national du parti socialiste se réunit ce soir,
04:46 et j'espère que les socialistes n'abandonneront rien de la belle campagne qu'ils ont menée avec Raphaël Glucksmann.