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00:00 Ici c'est le 6/9 de France Bleu Gare Lausser.
00:03 7h45, notre invité, le vice-président du Conseil départemental du Gare,
00:08 en charge de l'insertion et de l'accès à l'emploi, en studio avec nous,
00:11 pour parler de l'augmentation du RSA.
00:14 Bonjour Rémi Nicolas.
00:15 Bonjour.
00:16 Alors 4,6%, c'est l'augmentation l'année prochaine du RSA,
00:19 mais le président des départements de France a jugé inadmissible
00:23 que cette revalorisation, revue par le gouvernement,
00:25 donc n'ait pas donné lieu à la moindre concertation.
00:29 Est-ce que vous aussi vous jugez cette augmentation inadmissible ?
00:32 Alors tout d'abord cette augmentation, elle est indispensable,
00:35 notamment dans un département où il y a plus de 20% de la population
00:38 qui vit en dessous du seuil de pauvreté.
00:40 Et avec cette augmentation, pour une personne isolée,
00:43 le RSA passe de 607 à 635 euros, un euro par jour,
00:48 dans la période inflationniste que l'on connaît,
00:50 c'est définitivement pas très lourd.
00:52 Par contre, pour le département du Gare,
00:54 cette augmentation c'est à peu près 25 000 euros par jour,
00:57 8 millions d'euros par an.
00:59 8 millions d'euros c'est le budget annuel qui met consacré
01:02 pour mettre en place des actions d'insertion sur le département,
01:05 c'est le coût de la construction d'un gymnase.
01:08 Donc effectivement, aujourd'hui, il est inadmissible
01:11 qu'un tel impact budgétaire pour une collectivité
01:14 comme le département du Gare soit pris sans la moindre concertation
01:17 et sans la moindre compensation,
01:19 et vienne s'imposer dû au sommet de l'État.
01:21 Est-ce que vous avez le sentiment du coup qu'à chaque fois
01:23 qu'il y a une augmentation comme celle-ci,
01:25 que ce soit pour le RSA ou pour d'autres aides,
01:28 que le gouvernement vous met un peu devant le fait accompli ?
01:31 C'est effectivement la manière de fonctionner de ce gouvernement
01:35 où les décisions sont prises au plus haut de sommet de l'État,
01:38 souvent par une simple annonce d'un ministre
01:41 avant même que l'Assemblée nationale et le Parlement aient été sollicités,
01:45 et bien sûr sans concertation.
01:48 Je reviens du congrès des maires où j'étais la semaine dernière.
01:52 Aujourd'hui les élus sont en colère
01:55 car l'État décide et les collectivités payent.
01:59 C'est le cas pour le RSA,
02:01 c'est le cas pour l'indemnité de pouvoir d'achat
02:03 qui a été décrétée par le gouvernement.
02:06 Aujourd'hui les élus veulent avancer car il faut avancer,
02:10 et aujourd'hui on nous empêche d'avancer avec des mesures comme celles-là.
02:15 Cette augmentation, vous l'avez dit, c'est 8 millions d'euros pour le Gare.
02:18 Comment vous allez faire du coup ?
02:21 Vous dites qu'il faut sacrifier d'autres secteurs pour mettre en place cette augmentation.
02:25 Comment vous allez faire ?
02:27 À la différence de l'État, nous avons l'obligation de présenter un budget en équilibre.
02:31 Ce budget sera voté au mois de janvier prochain.
02:34 Aujourd'hui nous allons d'ailleurs débattre à l'Assemblée départementale
02:37 des orientations budgétaires.
02:39 Mais effectivement, il faudra faire rentrer ces 8 millions d'euros dans notre budget.
02:44 On va bien entendu attendre que la loi de finances valide
02:47 cette annonce faite par le gouvernement.
02:49 Et ça se fera, quoi qu'il en soit, au détriment du budget de fonctionnement.
02:54 Alors nous avons la chance, dans le département du Gare,
02:56 d'avoir eu deux exercices précédents, qui sont plutôt de bons exercices,
03:01 qui vont nous permettre sans dévoiler le cap que va fixer la présidente tout à l'heure en Assemblée.
03:06 Ça va nous permettre quand même de garder un budget ambitieux,
03:09 notamment en termes d'investissement.
03:12 Mais 8 millions d'euros, ce n'est pas anodin.
03:15 Il faudra effectivement le faire au détriment de certaines politiques publiques,
03:18 et notamment sur la mise en place de nos schémas, qui pourraient être impactés par cela.
03:27 Une augmentation du RSA, Rémi Nicolas, vous l'avez dit, c'est 607 euros de base pour les bénéficiaires.
03:33 Ça va passer à 635 euros.
03:35 On est d'accord qu'aujourd'hui, avec l'inflation, c'est quand même indispensable
03:38 qu'il y ait une augmentation au moment donné ?
03:40 Oui, c'est effectivement indispensable.
03:42 Un euro par jour, ça ne représente pas grand-chose pour une personne.
03:47 Je ne remets pas du tout en cause cette augmentation-là.
03:50 Je remets en cause la manière dont cela est fait,
03:53 et sans la moindre compensation.
03:55 Aujourd'hui, le RSA est à l'entière charge des départements.
03:58 Et pour le département, c'est un budget de 190 millions d'euros, aujourd'hui.
04:02 France Blog, Garlozer, 7h48, notre invité, le vice-président du Conseil départemental du Gard,
04:08 en charge de l'insertion et de l'accès à l'emploi, mais également maire de Marguerite.
04:12 Oui, Rémi Nicolas dans le Gard, donc c'est 28 000 bénéficiaires du RSA, c'est ça ?
04:16 Plutôt autour de 29 000 bénéficiaires.
04:18 Votre rôle, c'est aussi l'insertion de ces personnes.
04:21 Qu'est-ce que vous proposez, vous aussi, pour les aider à trouver de l'emploi, par exemple ?
04:25 Aujourd'hui, je le disais tout à l'heure, le budget de l'insertion, c'est 8 millions d'euros,
04:29 avec la mise en place d'appels d'action avec l'ensemble des partenaires que nous avons sur le département.
04:37 J'étais hier, par exemple, à l'espace d'Idero, à Nîmes,
04:41 avec la restitution d'un atelier autour de l'apprentissage de la langue.
04:46 Donc l'action du département en matière d'insertion et de retour à l'emploi,
04:51 c'est essentiellement la lutte contre les freins à l'emploi.
04:55 Les principaux freins étant la langue, la garde d'enfants et la mobilité.
05:00 Donc c'est véritablement les trois leviers sur lesquels nous axons notre priorité,
05:05 en ciblant des publics prioritaires, que sont les femmes isolées,
05:11 que sont les nouveaux entrants dans le dispositif du RSA,
05:15 car passer 6 mois à 12 mois dans le dispositif du RSA, il est difficile d'en sortir.
05:23 Et autre priorité, c'est bien entendu les jeunes qui rentrent dans le dispositif.
05:26 La première ministre a annoncé il y a 15 jours le déblocage de 230 millions d'euros
05:30 pour aider les départements à financer leurs dépenses.
05:33 Il y en a 15 départements qui seraient dans le rouge, est-ce que c'est le cas du Gard ?
05:38 Alors ces 230 millions s'inscrivent dans le cadre du plan de sauvegarde.
05:43 Nous ne savons pas aujourd'hui si nous serons éligibles à cette aide-là.
05:48 Donc non, le département n'est pas en rouge.
05:50 Ce plan de sauvegarde, il est en fonction du nombre de bénéficiaires du RSA
05:54 par rapport à la moyenne nationale.
05:55 Nous savons que le département est bien au-delà de la moyenne nationale.
05:58 Mais il est également en fonction des recettes que nous pouvons avoir,
06:03 notamment les fameuses DMTO, les droits de mutation.
06:06 Et là par contre, nous ne savons pas comment nous nous positionnons
06:10 par rapport à la moyenne nationale.
06:11 Donc nous ne savons pas aujourd'hui si nous serons éligibles à ce dispositif-là.
06:15 Une dernière question sur un autre sujet.
06:17 Rémi Nicolas, vous êtes maire de Marguerite, donc on l'a dit.
06:20 Sur notre rendez-vous ce matin, on évoque les difficultés des élus des petites communes rurales,
06:25 notamment face à la paperasse, à l'administration pour créer des projets.
06:29 Certains renoncent même à ne pas faire de projet du coup,
06:32 parce qu'ils ne savent pas comment monter les dossiers.
06:34 Est-ce que c'est une réalité chez vous ?
06:36 Sur une commune comme Marguerite, qui est une petite ville,
06:41 donc c'est moins le cas à Marguerite.
06:44 Mais c'est vrai dans beaucoup d'autres petites communes.
06:47 Et je suis également président du PETR, le Pôle d'équilibre territorial et rural,
06:50 qui est en charge d'accompagner les toutes petites communes dans leur recherche de financement.
06:54 Car effectivement, beaucoup de maires ont autour d'eux une équipe d'agents
06:59 qui se résume à une, voire une demi-personne.
07:02 Et effectivement, ils ne sont pas dimensionnés pour aller rechercher ces financements
07:08 qui sont de plus en plus compliqués, qui sont de plus en plus rares, malheureusement.
07:12 Et à travers des structures comme le PETR, Garry-Écosse et Ardennimes,
07:16 on est à même de pouvoir les accompagner sur ces démarches-là.
07:19 Mais effectivement, pour ces communes, c'est un vrai parcours du combattant,
07:23 même si je l'avoue, ce n'est pas simple pour la commune de Marguerite.
07:26 Merci Rémi Nicolas d'être venu ce matin.
07:29 Vous êtes le vice-président du conseil départemental du Gard,
07:32 en charge de l'insertion et de l'accès à l'emploi. Merci à vous.
07:34 Merci.
07:35 Vous vous levez tôt le matin ?
07:37 Oui, plutôt. 6h du matin, donc ça va, j'étais dans les clous.
07:40 Merci beaucoup, monsieur le maire.
07:42 Merci à vous.
07:44 Sous-titrage ST' 501
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