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Sylvain Maillard, président des députés Renaissance et député de Paris, répond aux questions de Romain Desarbres. Ensemble, ils s'intéressent à la délinquance en France et au projet de loi Immigration.
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews de Romain Desarbres" sur : http://www.europe1.fr/emissions/lentretien-de-romain-desarbres

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Transcription
00:00 [Musique]
00:07 Bonjour Sylvain Maillard.
00:08 Bonjour Romain Désarmes.
00:09 Merci d'être avec nous.
00:10 Vous êtes député Renaissance de Paris et président du groupe Renaissance à l'Assemblée.
00:15 Beaucoup de sujets évidemment.
00:17 Le projet de loi immigration bien sûr,
00:19 mais je voulais vous entendre tout d'abord sur un fait, des faits extrêmement graves.
00:24 La mère de Romain Surizer est menacée de mort.
00:27 La rédaction de CNews l'a jointe.
00:30 Menace par téléphone, menace sur les réseaux sociaux, une menace de décapitation.
00:35 Cela fait suite à ses propos sur la situation sécuritaire dans sa ville
00:39 après le meurtre de Thomas à Crépole dont on a énormément parlé,
00:43 dont on va continuer à parler ce matin.
00:45 Marie-Hélène Thoraval, la mère de Romain Surizer,
00:47 décrit une voyoucratie dans sa ville qui fait sa loi dans les quartiers.
00:51 Qu'est-ce que vous lui dites ce matin à la mère de Romain Surizer ?
00:53 D'abord tout mon soutien.
00:54 C'est une situation extrêmement difficile.
00:56 Mais Romain Desarbres, c'est triste, mais c'est le cas de bon nombre d'élus,
01:00 c'est le cas de bon nombre de députés,
01:02 de recevoir extrêmement régulièrement des menaces de mort,
01:05 parfois ciblées, des menaces de mort qui sont faites pour une seule chose,
01:09 nous faire taire, la faire taire.
01:11 Faire en sorte que sa famille ait peur, qu'elle ait peur,
01:14 et qu'elle au fond, elle se plie à la loi de ceux qui cherchent à la faire peur.
01:17 Donc tout mon soutien.
01:19 Et évidemment, il y aura la protection de l'État pour elle.
01:21 Elle demande une prise de conscience de l'État,
01:24 une prise de conscience de ce qui se passe dans les cités,
01:26 de ce qui se passe dans certains quartiers difficiles.
01:28 On est naïfs face à ces voyous ?
01:30 La prise de conscience, elle est là.
01:32 Quand nous avons fait voter des budgets depuis 2017,
01:35 à des moments où ça fait 20 ans, 30 ans que l'État,
01:39 les différents gouvernements n'investissaient pas,
01:41 10 000 policiers supplémentaires, des gendarmes en plus.
01:44 On installe toutes les semaines des brigades supplémentaires
01:47 à travers toute la France de gendarmes.
01:49 Oui, il faut plus de bleus sur le terrain.
01:51 Il faut faire le combat en permanence,
01:54 que ce soit dans les quartiers, que ce soit dans la ruralité,
01:58 contre tous ceux qui sapent l'autorité de l'État,
02:02 sapent l'autorité, le bien-vivre les uns avec les autres.
02:05 Quand une cité flambe, on envoie la CRS 8.
02:09 Heureusement.
02:10 Ça fait simplement...
02:11 Mais c'est la fièvre, ça ne change rien.
02:13 D'abord, on restaure l'autorité.
02:15 Qu'on soit très clair.
02:16 D'abord, quand vous dites "elle flambe", on restaure l'autorité.
02:18 Je vous rappelle qu'au moment des émeutes,
02:20 en juin-juillet, vous vous rappelez,
02:24 il n'y a pas si longtemps, d'abord on restaure l'autorité.
02:27 Ensuite, on regarde ce qu'on fait, comment on s'organise,
02:30 qu'est-ce qu'on doit éventuellement modifier,
02:33 et la justice, évidemment, passe dans le même temps.
02:36 Mais d'abord, on restaure l'autorité.
02:37 Nos concitoyens, ce qu'ils souhaitent,
02:39 d'ailleurs, ils nous le disent en permanence,
02:41 c'est plus d'autorité.
02:42 Quand on met plus de policiers ou de gendarmes dans la rue,
02:45 c'est ce qu'ils veulent et ils ont raison.
02:47 Quand on met plus de greffiers, plus de juges dans les tribunaux,
02:51 c'est ce qu'ils veulent.
02:52 Quand il y a plus de profs, plus d'autorité dans l'école,
02:54 les annonces de Gabriel Attal, je crois, ont eu beaucoup de résonance.
02:59 Et c'est normal, il nous faut plus d'autorité.
03:01 - Sylvain Maillard, les émeutes se sont arrêtées pourquoi ?
03:03 Parce que les trafiquants de drogue, dans de nombreuses cités,
03:05 ont sifflé à la fin de la partie.
03:07 Ils ont dit "arrêtez, on vend plus de drogue".
03:09 - Les émeutes se sont arrêtées...
03:10 - C'est ce que disent de nombreux policiers.
03:12 - Oui, surtout, c'est leur action massive,
03:15 qui en moins de 5 jours, ont permis de faire en sorte
03:19 que ces 10 000 jeunes soient d'abord traduits très vite devant les tribunaux.
03:25 Dès le premier soir, on a immédiatement les services de police,
03:31 de gendarmerie, mais aussi, évidemment, la justice,
03:34 qui se met les uns bien coordonnés les uns avec les autres.
03:37 Et vous en avez 2000 qui sont arrêtés et mis hors la loi.
03:43 Vous savez, ça arrête aussi, ça calme beaucoup de monde.
03:46 Et tant mieux, c'est ça l'autorité.
03:47 - Plusieurs voix se font entendre pour demander l'instauration de courtes peines,
03:51 pour s'attaquer à la délinquance, dès le plus jeune âge.
03:54 Une courte peine de prison, quelques semaines, quelques jours,
03:58 vous êtes pour ou vous êtes contre ?
03:59 - Moi, ce que je pense, c'est qu'un jeune...
04:01 D'abord, c'est compliqué à dire, parce qu'on parle de façon générale,
04:04 chaque situation est différente.
04:05 - Ah non, c'est vrai ça.
04:06 Un délinquant qui commet...
04:08 - Non, mais on a des choses en général.
04:10 Un jeune, il peut avoir 12 ans, il peut avoir 17 ans,
04:13 c'est pas tout à fait la même chose.
04:15 Ce qu'il faut, c'est qu'il y ait une réponse pénale et une réponse tout de suite.
04:19 Nous, ce que nous avons changé dans la loi, c'est dire que...
04:21 Vous savez, avant qu'on arrive, on avait des réponses 2 ans, 3 ans, 4 ans après.
04:25 C'est-à-dire qu'un jeune à 17 ans fait un acte grave,
04:30 il est jugé à 22, 23 ans, c'est-à-dire peut-être entre-temps,
04:33 il s'est rangé et du coup, la peine n'a plus de raison d'être.
04:37 Ce qu'il faut, c'est une réponse immédiate.
04:38 Maintenant, il y a une réponse forcément dans les 6 premiers mois.
04:41 C'est ça aussi qui a changé.
04:42 Il y a plus de juges, plus de greffiers, il faut que ça aille plus vite.
04:45 Les Français nous le disent tout le temps, il faut que la décision aille plus vite.
04:48 - Il y a une réponse judiciaire, une décision judiciaire,
04:50 et pas forcément une peine de prison, pas forcément une arme.
04:52 - Romain Désarrond, les peines n'ont jamais été aussi lourdes qu'à l'heure actuelle.
04:55 Les tribunaux prononcent des peines, contrairement à ce qu'on pense,
04:58 beaucoup plus lourdes qu'il y a encore quelques années.
05:01 Et donc, c'est à nous d'accompagner les peines des juges,
05:03 de faire en sorte qu'il y ait de la place.
05:05 Et puis, comme l'a annoncé la première ministre,
05:08 il nous faut probablement de l'encadrement, même militaire,
05:11 pour tous ces jeunes qui foutent la merde, disons-le clairement, dans nos cités.
05:18 Faire en sorte de les sortir de la cité et d'avoir un encadrement beaucoup plus militaire.
05:22 - Beaucoup de choses sont dites, mais on en est où de l'encadrement militaire ?
05:24 - La première ministre l'a annoncé il y a quelques jours en disant
05:27 "Nous allons mettre en place", il y a aussi des centres d'éducation fermés,
05:30 il faut sûrement plus de place, nous trouverons les moyens et nous les financerons.
05:34 Ça, mon groupe des députés Renaissance s'y engage.
05:37 - Le meurtre du jeune Thomas a tristé, choqué les Français.
05:40 Comment vous l'avez vécu, vous ?
05:42 - C'est extrêmement difficile pour chacun d'entre nous.
05:45 Moi, je suis père de famille, j'imagine la douleur de la famille,
05:48 perdre son enfant à 16 ans.
05:51 Je pense à lui, c'est une douleur physique que nous avons tous ressentie
05:57 et de la compassion pour cette famille.
06:00 - Ce qui s'est passé à Crépole représente ce que les Français ne veulent plus subir.
06:03 Des jeunes délinquants, multi-condamnés, hyper agressifs,
06:07 qui vont à un bal avec des couteaux.
06:10 Ça a été une erreur de vouloir présenter ce drame comme un simple fait divers,
06:14 une bagarre de village ?
06:15 - La justice est en train de dire ce qu'il se passera.
06:19 Moi, c'est compliqué, dans ma situation, je suis député,
06:23 je n'ai pas le droit de commenter une enquête de police
06:26 ou même une décision de justice.
06:28 Ce que je vois, c'est que beaucoup d'entre eux ont été arrêtés très vite,
06:33 ils sont déférés devant les tribunaux
06:36 et je souhaite qu'il y ait des peines extrêmement fermes, extrêmement fortes,
06:40 parce que ce qui s'est passé, c'est juste un drame,
06:43 et surtout inacceptable, inacceptable.
06:45 - Oui, juste avant de parler du projet de loi immigration,
06:48 le ministère de l'Intérieur ne voulait pas donner les prénoms des individus
06:51 mis en cause dans le meurtre de Thomas, ça a été une erreur ?
06:53 - Ce n'est pas le ministère de l'Intérieur qui ne voulait pas,
06:55 mais qui oblige, particulièrement les mineurs,
06:58 à ce que les noms ne soient pas rendus publics.
07:00 - Les noms, oui, mais les prénoms ?
07:02 Et là, les prénoms n'étaient pas donnés ?
07:04 - Dans la loi, c'est les noms, les identités,
07:08 peut-être pour ne pas les reconnaître,
07:10 je crois que c'est vraiment un mauvais procès,
07:12 le fond de l'affaire est très clair et sordide.
07:15 - Pourquoi un mauvais procès ?
07:17 - Parce que ce qui est sordide, c'est qu'on a un jeune qui a perdu la vie,
07:21 un jeune de 16 ans, qui est juste là pour faire la fête
07:24 et qui a perdu la vie.
07:26 C'est déjà suffisamment sordide pour qu'on laisse la justice
07:29 et la police faire son travail, ils font leur travail,
07:32 et que celui ou ceux qui ont fait cet acte horrible
07:36 puissent être rapidement identifiés et condamnés.
07:40 - Le projet de loi immigration,
07:42 il est en commission des lois à l'Assemblée nationale,
07:45 on parlait de délinquance, vous faites le lien, vous,
07:48 entre immigration et délinquance ?
07:50 - Non, vous savez, sur le projet de loi immigration,
07:54 c'est un projet de loi qui est avant tout un projet
07:58 qui va nous permettre d'accélérer les procédures
08:00 pour faire en sorte que ceux qui n'ont pas vocation à être en France
08:02 en aillent, c'est d'abord ça, c'est un projet de fermeté.
08:04 Donc nous portons cette fermeté en disant,
08:07 ceux qui sont en France sans papier et qui n'ont pas vocation à être en France
08:11 doivent partir et doivent partir plus vite.
08:13 Vous savez, à l'heure actuelle, Romain Désarmes,
08:15 on a 12 recours, donc quelqu'un qui arrive sans papier
08:18 va rester avec tous les recours entre 2 ans et demi, 3 ans en France.
08:21 - Et le projet de loi donne d'en créer plus que 4 ?
08:24 - Non, plus que 3, et nous, les députés Renaissance,
08:27 nous portons le fait qu'il n'en ait plus que 2,
08:29 et nous voulons qu'il y ait une décision définitive
08:32 au bout de 8 mois maximum.
08:34 Très simplement, quelqu'un vient en France,
08:37 au bout de 8 mois, on lui dit, tu peux rester ou tu ne peux pas rester
08:40 et qu'on puisse faire en sorte que s'il y a une OQTF,
08:43 il puisse repartir le plus rapidement possible dans son pays.
08:45 - Oui, mais les OQTF sont très peu appliqués.
08:48 - Non, vous savez, pourquoi ils ne sont pas appliqués ?
08:51 - Il y a 10% des OQTF qui sont appliqués, Romain Désarmes.
08:54 Vous connaissez ce chiffre mieux que moi.
08:56 - Pourquoi ils ne sont pas appliqués pour certaines ?
08:59 Parce que d'abord, on en prononce les OQTF,
09:01 et puis on peut les rendre possibles 2 ans plus tard,
09:04 parce qu'entre-temps, il y a eu tous ces recours.
09:06 Nous allons faire en sorte qu'il n'y ait plus que 2 recours.
09:09 S'il y a 2 recours, au bout de 8 mois,
09:11 c'est plus facile de renvoyer quelqu'un
09:13 que quand il s'est entre-temps marié, eu des enfants,
09:16 installé dans un véhicule, et la vie, commencer à travailler.
09:19 En fait, c'est une question d'efficacité.
09:21 C'est un projet de loi d'efficacité.
09:23 On dit oui, on dit non, mais une fois qu'on l'a dit,
09:26 on l'a dit vite, et on peut le faire exécuter.
09:28 - Il est en train d'être réécrit par la commission des lois,
09:31 ce texte, après son passage au Sénat.
09:33 Les députés ont réintroduit l'aide médicale d'État,
09:36 la régularisation des salariés qui exercent un métier en tension,
09:39 la suppression du délit de séjour irrégulier.
09:42 Est-ce qu'il n'aurait pas raison, Éric Ciotti,
09:44 quand il parle d'un petit texte au rabais
09:46 qui ne va en réalité pas changer grand-chose ?
09:48 - Je vous le dis, en fait, c'est un texte d'efficacité.
09:51 Faire en sorte que ceux qui n'ont pas vocation à être en France repartent.
09:54 Et donc, nous allons passer, on vient d'en parler,
09:57 des procédures de 12 à 2.
09:59 Est-ce qu'Éric Ciotti va pouvoir voter contre ce texte ?
10:02 Vous savez bien que non.
10:04 Vous comprenez bien qu'il nous faut changer la loi,
10:06 c'est ce que nous sommes en train de faire.
10:08 Sur l'AME, on l'a toujours dit, nous avons besoin
10:10 d'une aide médicale d'État, d'abord pour une question de santé publique,
10:14 c'est la moindre des choses.
10:15 On ne va pas vivre avec le retour de la tuberculose ou la variole.
10:19 On comprend bien qu'il faut soigner les gens,
10:22 ne serait-ce que par humanité.
10:24 Et puis, à côté de ça, on l'a toujours dit,
10:26 nous voulons que dans les métiers en tension,
10:28 ceux qui viennent pour bosser, ceux qui travaillent à l'heure actuelle,
10:31 qui bossent dans nos services partout, dans nos hôpitaux,
10:33 dans tous les entreprises, ceux qui bossent à Europe 1 à l'heure actuelle.
10:38 Je l'ai croisé du monde, je suis sûr que tout le monde n'est pas français ici.
10:41 Et vous savez quoi ? Ils viennent travailler, ils se lèvent tôt pour venir travailler,
10:43 qu'on puisse faire une bonne émission.
10:45 Moi, je veux que ceux qui bossent, on parle de quoi ?
10:48 De 7000 personnes peut-être par an, ils puissent être régularisés
10:51 parce que c'est une chance pour la France.
10:52 Par contre, on obligera des cours de langue fortement.
10:55 - Europe 1 is the news.
10:57 - Mais vous alliez nous dire, ceux qui viennent pour bosser en France,
11:02 et c'est justement ça que l'opposition...
11:04 - Dans la loi, c'est ceux qui sont.
11:07 À l'heure actuelle, on travaille, ceux qui sont en train de travailler,
11:10 dans des métiers en tension, c'est très clair,
11:12 c'est 7000 à 8000 personnes par an.
11:15 - Mais vous connaissez l'argument de ceux qui sont contre ce texte ?
11:18 - C'est très populaire.
11:20 Cette mesure est très populaire.
11:22 Un sondage de Parisien Opinion Way, chez vos collègues du Parisien,
11:26 quelques semaines, les Français veulent qu'on soit plus ferme
11:30 pour ceux qui n'ont pas vocation à être en France, qu'ils s'en aillent.
11:32 Le texte le dit et va le faire.
11:34 Par contre, ils veulent qu'on soit plus accueillant pour ceux qui viennent bosser,
11:38 ceux qui travaillent, c'est nos valeurs, porter nos valeurs,
11:40 ceux qui travaillent dans nos services, qui travaillent ici,
11:43 de faire en sorte qu'ils soient mieux accueillis.
11:45 - Hugo Bernalicis, député de la France Insoumise,
11:47 s'est mal comporté pendant la commission des lois hier.
11:51 Il voulait que les travaux s'arrêtent pour que les députés LFI
11:55 puissent aller dans l'hémicycle.
11:57 Vous allez porter plainte ?
11:59 - J'étais dans la commission à ce moment-là,
12:03 c'était la fin de journée, son comportement est inacceptable.
12:07 Le président Sacha Houyé de la commission des lois
12:10 demandera une réunion du bureau de la conférence des présidents,
12:16 j'y serai mardi prochain, et nous analyserons ce qui s'est passé.
12:20 C'était suffisamment violent, puisqu'il a empêché
12:23 non seulement notre collègue Youssoupha du groupe Lyot
12:28 de parler, l'a menacé physiquement,
12:30 mais aussi un autre collègue de Lyot,
12:32 où il a poussé pour ne pas qu'il puisse parler.
12:35 Il faut au moins une explication, mais nous demanderons une sanction.
12:40 - Vous souhaitez qu'il soit sanctionné.
12:42 La France Insoumise a participé à des réunions
12:45 avec le Front populaire de libération de la Palestine.
12:49 Manuel Bompard n'a pas voulu dire qu'il considérait
12:51 ce groupe comme terroriste, alors qu'il retiendrait
12:53 un nourrisson de 10 mois, que le Hamas annonce d'ailleurs mort.
12:57 Des élus France Insoumise ont invité une représentante du FPLP
13:00 à l'Assemblée nationale.
13:01 Comment vous jugez-vous ces liens entre la France Insoumise et le FPLP ?
13:04 - Romain Dessart, c'est très clair.
13:06 On a l'impression de redécouvrir ce que nous voyons
13:09 depuis très longtemps.
13:10 Évidemment, pour une partie des députés de la France Insoumise,
13:15 ils sont très clairement antisémites.
13:17 Très clairement, je l'ai déjà dénoncé.
13:19 J'ai porté une résolution en 2019, déjà sur ces sujets-là,
13:23 pour définir ce qu'est l'antisémitisme,
13:26 en disant que l'antisionisme faisait partie
13:28 de l'antisémitisme moderne.
13:30 Ils étaient déjà là pour tenir ces positions.
13:35 On a l'impression de redécouvrir le monde.
13:37 Oui, l'extrême-gauche, pour une partie d'entre elles,
13:40 est antisémite.
13:41 Et donc, pour eux, leur adversaire, le bouc émissaire,
13:45 c'est le riche, mais c'est aussi, selon eux, le juif.
13:48 C'est ça, la réalité.
13:49 J'ai l'impression que parfois, on redécouvre le monde,
13:52 mais c'est ce qu'ils sont profondément.
13:54 - Une partie des députés France Insoumise sont antisémites.
13:57 Qui, par exemple ?
13:58 - Vous savez, vous avez des noms, je ne suis pas là
14:01 pour faire le procureur.
14:02 L'antisémitisme, je le rappelle, n'est pas en France
14:04 une opinion, c'est un délit.
14:06 Un an d'emprisonnement, 45 000 euros d'amende.
14:09 C'est ça, en France, et tant mieux.
14:11 - Un dernier mot sur Annie Dalgo.
14:15 Vous avez saisi le procureur dans l'affaire du Tahiti Gate,
14:18 le voyage d'Annie Dalgo à Tahiti.
14:20 Elle est partie en vacances avec l'argent du contribuable,
14:22 selon vous, Sylvain Maillard ?
14:24 - Oui, très clairement.
14:25 En tout cas, je souhaite que le procureur puisse
14:27 se saisir de cette affaire.
14:28 On voit très clairement qu'il y a un mélange des genres.
14:31 Les explications qu'elle a fournies en expliquant
14:34 qu'elle partait aussi à Auschwitz, dans la même phrase,
14:37 un voyage à Tahiti et aller à Auschwitz,
14:40 c'est pour moi profondément scandaleux.
14:42 Elle doit donner des explications.
14:43 Les Parisiens, quand ils partent en vacances,
14:45 ils payent leur voyage.
14:46 Annie Dalgo, a priori, en tout cas des informations
14:50 qu'elle a mal démenties, je crois,
14:54 s'est mise dans une situation compliquée.
14:56 Elle doit rendre des comptes aux Parisiens.
14:58 J'ai saisi, vous l'avez dit, le procureur,
15:01 pour qu'on puisse avoir l'entièreté de la lumière.
15:04 Parce que dans le même temps, quelques jours avant,
15:06 elle augmentait l'impôt foncier de plus de 50 %.
15:11 Vous voyez, ça devient relativement insupportable
15:15 pour les Parisiens, pour le Parisien que je suis,
15:17 d'avoir une mère qui semble totalement détachée de la réalité.
15:20 Sylvain Maillard, député Renaissance de Paris,
15:22 président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale,
15:25 est l'invité ce matin de la grande interview
15:27 sur CNews et sur Europe 1.
15:29 Merci, Sylvain Maillard.
15:30 Merci, Romain Desarres.

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