Immigration :«Quand on vient en France, on s'assimile à la France», explique Eric Woerth

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ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr Le Sénat poursuit les débats sur le projet de loi Immigration. Invité du Grand Rendez-vous, le député Renaissance Eric Woerth revient sur le concept d'intégration. Il explique que les migrants, arrivants sur le sol français, doivent s'assimiler aux codes et valeurs du pays. Retrouvez "Europe 1 Matin week-end" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-week-end LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video                                                                  Retrouvez-nous sur :                                 | Notre site : http://www.europe1.fr                                 | Facebook : https://www.facebook.com/Europe1                                 | Twitter : https://twitter.com/europe1                                 | Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts                                 | Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Transcript

00:00 de sortir la notion d'assimilation versus la notion d'intégration ?

00:07 Je n'ai jamais fait tellement la différence pour tout vous dire,

00:10 et je pense que beaucoup de Français ne la font pas.

00:13 On veut simplement que vivent en France des gens qui adoptent

00:18 les modes de vie français et occidentaux.

00:21 On ne les empêche pas d'avoir une religion qui n'est pas la religion historique,

00:27 la racine chrétienne de la France,

00:29 mais les grandes religions façonnent aussi les modes de vie.

00:32 L'histoire façonne les modes de vie, on ne vit pas tout à fait de la même manière.

00:35 Donc quand on vient en France, on s'assimile à la France,

00:39 on s'assimile à nos valeurs.

00:40 Cela ne veut pas dire qu'on oublie son histoire.

00:42 Personne n'a demandé à quelqu'un d'oublier son histoire.

00:44 Personne n'a demandé à quelqu'un d'avoir une vision différente des choses

00:48 parce que justement vous n'avez pas la même culture.

00:50 Mais on partage les valeurs de la République,

00:52 et ces valeurs sont assez précises.

00:54 La liberté, l'égalité, l'égalité homme-femme,

00:58 la liberté d'expression, etc.

01:00 Elles sont extrêmement précises.

01:02 Et ça, il faut pouvoir le respecter.

01:05 Et on ne vit pas en communauté.

01:06 La communauté ne domine pas.

01:08 Il y a des communautés, il y a toujours des groupes au fond,

01:10 mais c'est l'État et c'est la nation qui dominent par principe.

01:15 - Vous posez des principes, c'est très bien,

01:17 mais concrètement, sociologiquement, si vous permettez la formule,

01:19 est-ce que la capacité d'intégration ou d'assimilation en France est encore là?

01:22 Est-ce que la France intègre et assimile bien aujourd'hui?

01:24 - Mais sans doute pas.

01:26 Mais d'ailleurs, il y a souvent des problèmes,

01:29 non pas avec des immigrés immédiats,

01:32 mais avec des deuxième génération, troisième génération,

01:34 des personnes qui ont une origine étrangère,

01:39 mais qui aujourd'hui rejettent ouvertement

01:46 à peu près les principes fondamentaux de la République française.

01:50 - Comment vous l'expliquez?

01:51 - Ça, ce n'est pas acceptable.

01:52 Sans doute que le monde est devenu de plus en plus radicalisé

01:55 pour prendre votre parole.

01:56 Probablement, la parole aussi, les réseaux sociaux

02:00 diffusent de plus en plus de messages

02:04 auxquels un certain nombre d'esprits faibles

02:06 ou d'esprits qui ont envie de le croire l'appliquent.

02:09 Probablement, il y a des jalousies.

02:10 Sans doute, il y a des erreurs aussi politiques françaises,

02:13 au sens où parfois, il y a eu des ghettos,

02:15 des quartiers ressemblés à des ghettos.

02:17 La police n'agit peut-être pas assez.

02:19 La justice, probablement pas assez non plus.

02:21 - Éric Wörth, des jalousies, ça veut dire quoi exactement?

02:23 - Jalousie vis-à-vis de l'autre.

02:26 Il y a des répliques sociales.

02:27 L'égalité des chances est de moins en moins importante.

02:30 Il y a plutôt une inégalité des chances.

02:32 Aujourd'hui, quand on regarde ce qui se passait il y a 15 ou 20 ans,

02:35 vous avez moins de chances de passer d'une situation

02:38 de modestie financière, disons, premier décile,

02:41 comme on dit dans les premiers dixièmes de genre,

02:43 pour arriver à peu près à la moitié,

02:45 il faut plusieurs générations.

02:46 Alors qu'auparavant, il en fallait un peu moins.

02:48 - Vous voulez dire que c'est des jalousies

02:49 qui peuvent se traduire par la violence et par la haine?

02:51 - Sans le vouloir, elle s'est construite au fur et à mesure du temps.

02:54 Il faut réagir contre tout cela.

02:55 Et ça demande beaucoup, beaucoup de réponses dans tous les sens.

02:58 Mais il y a quelque chose qui est certain.

03:00 Donc il y a probablement une multitude de responsabilités à tout ça.

03:03 Mais le constat, il est là.

03:04 Le constat, c'est qu'il y a aujourd'hui, quand même,

03:07 beaucoup de gens sur notre sol, et notamment des jeunes,

03:10 qui remettent en cause, au fond, les valeurs de la République.

03:13 Et qui ne s'assimilent pas ces valeurs, ne les respectent pas,

03:17 ne les tolèrent pas et même les rejettent.

03:19 Donc ça, c'est inacceptable.

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