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Chaque matin, Vincent Hervouet nous livre son regard sur l'actualité internationale. Ce jeudi, il revient sur l'accord entre le Parlement européen et le Conseil qui se sont entendus, ce mercredi, sur un pacte migratoire visant à lourdement sanctionner les pays européens qui refuserait la répartition des migrants imposée par l'Union européenne.

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Transcription
00:00 Mais d'abord, l'édito international sur Europe 1, bonjour Vincent Herouet.
00:03 - Bonjour.
00:04 - Vincent, bon dis donc, ça va Vincent, vous avez bien dormi ?
00:06 - Il a cru le baradon.
00:09 - Oui c'est ça.
00:10 - On ne chante pas, on ne court pas, on salue juste le ditoir.
00:14 - Bon, nous saluons et vous revenez ce matin sur l'autre accord sur l'immigration,
00:18 celui auquel sont parvenus les 27 la nuit dernière.
00:21 - Oui, à Bruxelles comme à Paris, soudain, soudain, le Parlement accouche d'un accord sur l'immigration,
00:26 le compromis introuvable, la question devenue obsédante et toujours remise à plus tard.
00:31 Ça fait trois ans que les eurodéputés, la commission, les 27 capitales couraient après,
00:36 il a fallu batailler pendant deux jours et deux nuits, et puis voilà, eureka, c'est fait.
00:42 Alors cet accord à l'arraché prétend limiter l'accueil des migrants,
00:46 les répartir à travers toute l'Europe,
00:48 et faciliter l'expulsion de ceux qui n'auraient pas obtenu asile.
00:52 Concrètement, les spécialistes estiment que ça ne changera pas grand chose à la situation aux frontières,
00:58 où se presse chaque année davantage d'étrangers que Frontex n'aura toujours pas le droit de refouler.
01:04 2023 se termine en franchissant la barre du million de demandeurs d'asile,
01:09 et près de 400 000 arrivées illégales, ce sera pareil ou pire l'an prochain.
01:14 Mais à Bruxelles comme à Paris, le pouvoir se défend d'avoir cédé aux sirènes de la droite,
01:20 "il n'y a pas de victoire idéologique" proteste la présidente du Parlement européen,
01:25 mais un compromis pragmatique, la même musique du déni que joue l'Elysée en même temps,
01:32 la coïncidence est frappante.
01:33 - Alors la commission européenne prétend que l'accord est historique.
01:36 - Oui c'est le terme flatteur qu'elle utilise pour se vanter,
01:39 alors qu'elle peine à se souvenir de l'histoire tumultueuse des vieilles nations qui la composent.
01:44 En face, il y a 50 ONG progressistes qui ont signé une pétition commune,
01:49 qui hurlent à la mort, parlent de jours catastrophiques, honteux,
01:52 de reniement des valeurs et des principes.
01:54 En réalité, le texte d'hier ne mérite pas autant d'émotion,
01:58 mais il tombe à pic à six mois des élections européennes.
02:02 Le pacte immigration-asile ne sera pas mis en œuvre d'ici là,
02:06 il faut que le Parlement le vote, que chacun des 27 pays le ratifie,
02:10 et le transpose dans son droit national, tout ça va prendre deux ans,
02:14 mais son existence à ce pacte vient conjurer la fatalité qu'annoncent les sondages.
02:20 L'immigration sera le thème dominant de la campagne,
02:22 et les partis anti-immigration ont partout en Europe le vent en poupe.
02:27 - Alors dans le détail, le texte prévoit des procédures d'asile meilleures et plus rapides.
02:31 - Elle prévoit l'enregistrement systématique des migrants affluents aux frontières,
02:35 des centres fermés pour ceux qui ont peu de chances d'obtenir le droit d'asile,
02:39 et des procédures accélérées pour les autres,
02:41 leurs sortes devront être réglées en deux ans, en six mois pardonnez-moi,
02:44 en six mois seulement, y compris le retour d'ailleurs dans le pays d'origine,
02:47 dans la réalité les procédures d'appel sont multiples,
02:50 puis les retours dépendent aussi et d'abord de la volonté de la coopération des pays d'origine.
02:57 Alors l'Europe affiche sa fermeté, on le voit, mais elle est virtuelle,
03:02 et elle impose une solidarité qui elle, est bien réelle,
03:06 avec les pays de première ligne, comme l'Italie où accostent les flottis de migrants,
03:10 l'accord prévoit la relocalisation en toute l'Europe des demandeurs d'asile,
03:15 les pays qui n'en voudront pas contribueront à un fonds européen,
03:19 et concrètement ils devront verser 20 000 euros par migrant refusé.
03:24 La Hongrie dénonce évidemment un nouvel empiétement à sa souveraineté,
03:27 mais Viktor Orban n'a plus les moyens de mettre son veto,
03:30 la décision sera prise par les dirigeants européens à la majorité simple.
03:34 - 20 000 euros par tête, 1 million de demandeurs d'asile, les sommes ne sont pas négligeables là.
03:38 - Faire le calcul du coût global de l'immigration est un casse-tête
03:42 qui mobilise beaucoup trop de passions et de mauvais sois pour qu'on s'y hasarde.
03:46 Les 20 000 euros peuvent être comparés au coût d'un mineur non accompagné,
03:50 qui oscille en France selon les départements, entre 50 et 70 000 euros par an,
03:56 50 à 70 000 juste pour l'accueil, c'est-à-dire le gîte, le couvert et les frais d'éducation.
04:03 - Signature en Europe 1 Vincent Herouët, merci beaucoup Vincent.

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