La journaliste au JDD, Charlotte d’Ornellas, était l’invitée de Face à l’info, ce mercredi 29 novembre, sur CNEWS. Elle s’est exprimée sur le traitement médiatique des émeutes à Romans-sur-Isère: «Tout est à front renversé en fonction du profil politique des personnes incriminées».
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00:00 - C'est vrai que de manière générale, dans cette affaire, il y a
00:02 des différences de traitement qui sont classables.
00:04 Je vais compléter ce qu'ont dit Mathieu et Gabriel.
00:11 La première question, c'est la différence de traitement politique,
00:14 ou en tout cas, en fonction de l'étiquette politique que l'on colle
00:19 sur les personnes que l'on a en face de nous.
00:21 Dans l'exercice de la justice de manière générale, et dans le
00:24 traitement qui en est fait, nous n'avons qu'une règle en permanence
00:28 qui est évoquée sans cesse, c'est la question de
00:30 l'individualisation qui se fait en fonction de la personne au moment
00:34 de rendre justice.
00:35 Dans cette affaire de Romain Surizet, je parle de la
00:38 manifestation de samedi à dimanche dernier, tout est à front renversé.
00:43 D'abord, depuis ce moment-là, on a une menace ultra-droite qui est
00:48 identifiée et dénoncée, et il est obligatoire de la dénoncer du
00:52 matin au soir sans que le mot "récupération" n'ait été
00:54 prononcé.
00:55 Il convient quand même de le noter.
00:57 Donc, en effet, se saisir d'un fait et l'analyser politiquement,
01:01 apparemment, c'est permis de temps en temps.
01:03 Ensuite, on a une justice rapide et ferme, avec ce qu'expliquait
01:09 Gabriel d'ailleurs, comparution immédiate, prison ferme, mandat de
01:13 dépôt sur des peines courtes, jugées courtes, en l'occurrence
01:16 moins d'un an.
01:17 Tout ce qui est d'habitude contesté par des journalistes, des hommes
01:21 politiques et même des magistrats, parce qu'on avait vu le syndicat de
01:24 la magistrature s'y opposer au moment des émeutes.
01:26 Pas n'importe quand, pas en général, au moment des émeutes.
01:29 Nous voyons objectivement des peines qui ont été prononcées.
01:33 Et là, j'aimerais que tout le monde fasse l'effort de ne pas
01:36 s'intéresser au profil des personnes, mais aux actes qui ont été
01:39 posés.
01:40 Nous voyons objectivement des peines qui sont prévues par le Code
01:43 pénal, mais qui ne sont jamais prononcées aujourd'hui dans les
01:46 mêmes circonstances et pour les mêmes faits, en tout cas extrêmement
01:49 rarement.
01:50 Je vais donner un seul exemple.
01:51 On a vu aujourd'hui la réquisition, même pas la peine, pour les
01:54 organisateurs de la manifestation de Sainte-Sauline, 10 à 12 mois avec
01:59 sursis pour la manifestation, qui était objectivement infiniment
02:03 plus violente dans les faits que ce que nous avons vu ce week-end.
02:06 Alors, c'est à la fois une volonté très claire, politiquement et dans
02:11 la manière de rendre la justice, une volonté de dissuasion et de
02:14 protection, et surtout une volonté précisément de casser dans l'oeuf
02:20 un possible sentiment d'impunité de ces personnes qui ont défilé dans
02:24 les rues.
02:25 Donc, on a compris finalement, là, dans les circonstances, on a voulu,
02:30 plus exactement politiquement, en ayant identifié une menace dont on
02:33 se saisit toute la journée, on a voulu expliquer que si la justice
02:37 passe extrêmement rapidement, extrêmement fermement, on allait
02:40 casser l'impunité des personnes que l'on ne veut pas revoir dans la
02:44 rue.
02:45 Et ça, ça permet quoi?
02:46 Qu'il n'y ait pas d'autodéfense, puisque si la justice est passée...
02:50 D'habitude, on a une justice plus clémente.
02:52 Et l'autodéfense est condamnée.
02:54 Cette fois-ci, on a une justice extrêmement ferme qui permettrait de
02:58 mieux condamner l'autodéfense, et elle ne l'est pas, voire même elle
03:00 est encouragée.
03:01 Donc, tout est à front renversé par rapport au discours habituel,
03:05 simplement en fonction du profil politique.
03:08 Je répète, pas des actes qui ont été posés, du profil politique des
03:11 personnes que nous avons en face de nous.
03:13 Et dans la note, dans les notes de police qui ont été révélées par
03:17 Le Monde, Le Monde a fait correctement son travail, mais
03:20 il y a eu un article qui a été peu repris, j'ai vérifié jusqu'à faire
03:24 cette émission, qui a été peu repris et que citait Gabriel.
03:27 Je vais m'attarder, simplement, je vous cite deux choses.
03:30 Un, la participation dans ces affrontements de deux camps.
03:33 Vous avez entendu parler des deuxièmes?
03:35 Nulle part.
03:36 On nous dit que le plus gros des troubles, dans la cité de la
03:39 Monet, le premier soir, cesse aux alentours de 18h20.
03:44 Donc, quand les militants d'ultra-droite, les fameux,
03:46 arrivent.
03:47 Le premier soir, ils sont là.
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06:13 qu'il n'était même pas dans la manifestation, qu'il est dans sa voiture,
06:15 qu'on le soppe, qu'on le tabasse, qu'on le mette nu et qu'on le zette ensanglanté sur le trottoir,
06:21 ça aurait fait un paragraphe dans un papier repris par personne ?
06:25 Je laisse les gens répondre à cette question.
06:28 [Musique]
06:32 [SILENCE]