Charlotte d’Ornellas : «Ce n’est pas juste une question de police sur le terrain. C’est une question politique»

  • l’année dernière
Lors de l’Heure des Pros présentée par Pascal Praud le 02/05/2023, la journaliste Valeurs Actuelles Charlotte d’Ornellas était présente sur le plateau. Elle est revenue sur les violences lors des manifestations du 1er-Mai : «Ce n’est pas juste une question de police sur le terrain, une question de justice. C’est une question politique».

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Transcript
00:00 C'est pas juste une question de police sur le terrain,
00:02 une question de justice, c'est une question éminemment politique.
00:04 Pourquoi ? Parce que sur le terrain, vous le disiez, il faut au moment...
00:08 C'est la question de la bravème, en fait.
00:09 C'est pour ça qu'elle a été créée, pour rentrer au milieu des violences,
00:12 choper le gars en flagrant délit, remplir immédiatement son papier.
00:16 Vous voyez dans quelles circonstances, en effet, il faut le remplir,
00:18 le donner à un OPJ qui doit arriver dans la première heure, caler l'avocat.
00:21 Bon bref, c'est ingérable.
00:23 Et dans tout ce temps-là, vous devez réfléchir à chaque mot que vous écrivez.
00:26 Pourquoi ? Parce que au moment d'arriver devant la justice,
00:29 c'est-à-dire que le parquet pour poursuivre doit avoir un dossier extrêmement solide
00:34 qui va pouvoir ne pas être d'abord classé par le parquet,
00:37 mais même qui va tenir devant un tribunal,
00:39 c'est-à-dire une infraction caractérisée pour la personne que vous avez en face de vous.
00:43 Donc, si c'est simplement le policier qui dit "je l'ai vu de mes yeux"
00:46 et je l'ai vu de mes yeux devant un tribunal, ça ne marche pas.
00:49 - Et bien c'est ça qu'il faut changer. - C'est le premier problème.
00:50 - Et bien c'est ça qu'il faut changer. - C'est ça qu'il faut changer.
00:52 - C'est improbable à l'époque. - Je suis désolé de vous le dire.
00:54 - C'est ça qu'il faut changer. - Et au préalable, et donc au préalable,
00:57 c'est pour ça qu'en 2018, et là encore, la responsabilité, elle est aussi politique.
01:02 Quand vous avez la loi anti-casseurs, on vous dit "puisqu'on les identifie à l'avance,
01:05 on va permettre ce qu'on permet dans les stades,
01:08 c'est-à-dire une interdiction préalable de manifester pour des gens déjà condamnés
01:12 dans des manifestations précédentes".
01:14 Et là, le Conseil constitutionnel casse la décision.
01:16 Mais il la casse comment ? En disant "ça n'est pas du tout précis,
01:19 on ne sait pas exactement de qui vous parlez".
01:20 Donc si Gérald Darmanin et tous ses prédécesseurs avant lui
01:23 et tous les autres veulent vraiment régler ce problème des casseurs,
01:26 ils réécrivent le texte jusqu'à ce que ça passe devant le Conseil.
01:29 Personne n'a réécrit ce texte depuis 2018.
01:31 - Pourquoi ? - Qu'on ne fasse pas croire.
01:33 Ben pourquoi ? Parce que c'est pratique d'avoir des casseurs tout le temps.
01:35 [Musique]
01:38 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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