Charlotte d’Ornellas : «Éric Piolle est une caricature de l’orientation prise à l’échelle nationale dans notre rapport à la justice et à la répression»

  • il y a 4 jours
La journaliste Charlotte d’Ornellas était l’invitée de L’Heure des Pros, ce mardi 10 septembre, sur CNEWS. Elle s’est exprimée sur la mort de Lilian Dejean, agent municipal à Grenoble, et l’identification du suspect : «Éric Piolle est une caricature de l’orientation prise à l’échelle nationale dans notre rapport à la justice et à la répression».

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Transcript
00:00Charlotte, vous voulez dire quelque chose, et après, on verra le sujet.
00:02Mais sur la question de la sécurité,
00:05premièrement, et d'ailleurs, Éric Piolle le disait en permanent,
00:08ça n'est pas son sujet, c'est celui de l'État.
00:09Très bien. Ça a ses limites,
00:11dans la mesure où, dans certaines villes,
00:13il y a un périmètre de sécurité qui est accessible à la mairie.
00:17Il y a certaines villes qui travaillent énormément,
00:19notamment sur la réponse extrêmement rapide
00:21de la part de la mairie sur la petite délinquance,
00:23qui empêche parfois, vous le savez,
00:25de basculer dans la grande délinquance,
00:26voire dans la criminalité.
00:28Le profil de cet homme relève beaucoup plus
00:30de notre politique pénale à l'échelle nationale,
00:33ça, c'est vrai.
00:34Mais Éric Piolle, dans son discours,
00:36Éric Piolle est une caricature
00:38de l'orientation que l'on a prise à l'échelle nationale
00:41depuis des années dans notre rapport à la justice
00:44et à la répression.
00:45Lui, c'est une caricature, il va encore plus loin,
00:47et il nous dit, ce qui me frappe à chaque fois,
00:49c'est qu'il dit, l'État gère la police nationale,
00:52et moi, je veux une police de proximité.
00:54Mais la question revient toujours de la même manière,
00:56une police de proximité, ça se passe bien
00:59avec la population avec qui ça se passe toujours bien.
01:02La police de proximité, avec cet homme condamné 15 fois,
01:06enfin, je ne sais pas combien de fois,
01:07mais en tout cas, pour mille choses,
01:09et notamment pour du trafic de stupes,
01:10police de proximité ou police nationale,
01:12ça se passera mal.
01:13Ça se passe même mal avec un agent municipal.
01:15Du loin noble sous le chapeau...
01:18Et le pire, pardon, c'est que c'est ce déni
01:21qui finit par devenir un système de pensée, en fait,
01:25qui plaque sur la réalité,
01:26et il nous parle d'accidents et de balles perdues.
01:29Mais la balle n'était pas perdue,
01:31la balle était destinée à cet agent...
01:32Il en parlait sur les règlements de comptes...
01:34Non, non, non.
01:35Si, dans sa déclaration.
01:36Non, il dit, ça a à la fois tout à voir
01:40avec les règlements de comptes et à la fois rien à voir,
01:42parce qu'en effet, on n'était pas dans le cadre
01:44d'un règlement de comptes.
01:45Il y a initialement un accident.
01:46Il nous dit, c'est terrible,
01:47c'est la circulation des armes à feu, le problème.
01:50Ce n'est pas juste la circulation des armes à feu,
01:52et par ailleurs, vous pouvez toujours les interdire,
01:53c'est déjà interdit.
01:54Bon, alors, on fait quoi avec les gens
01:56qui ne respectent pas la loi ?
01:57Le problème, ce n'est pas les armes à feu,
01:58le problème, c'est ceux qui s'en servent.
01:59C'est l'astrophyste.
02:00Évidemment.
02:01Voilà, et derrière, il dit, c'est dramatique,
02:03puisque en parallèle de ces règlements de comptes,
02:05il peut y avoir des balles perdues
02:06qui peuvent atteindre nos agents municipaux.
02:08Donc, il a qualifié cette balle de perdue,
02:10ce qui n'était absolument pas le cas.

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