La journaliste Charlotte d’Ornellas était l’invitée de L’Heure des Pros week-end, ce samedi 14 décembre, sur CNEWS. Elle s’est exprimée sur le possible pacte de non-agression entre François Bayrou et Marine Le Pen : «Le véritable point de blocage, c’est que d’un côté, on soumet aux Français le Rassemblement national et de l’autre, on l’empêche d’avoir une majorité».
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00:00On peut se payer de mots, mais ça peut durer dix ans aussi.
00:02C'est pas se payer de mots.
00:03Non mais vraiment, si, parce que là, en l'occurrence, on trouve C. Bayrou,
00:06vraiment la qualité première ce matin, c'est qu'il a accordé son parrainage,
00:10on a entendu ça toute la journée hier, à Marine Le Pen,
00:13c'est-à-dire pour lui permettre...
00:14Comment ?
00:14N'avré de radoter, mais c'est quand même un fait qui est assez important.
00:17Il a d'ailleurs été attaqué là-dessus aussi.
00:18Je ne vous attaquais pas du tout sur ce point-là.
00:20En effet, c'est un élément saillant qui est ressorti beaucoup hier,
00:23et que vous venez de citer, le fait qu'il a accordé son parrainage,
00:27c'est-à-dire qu'il a considéré que pour que la démocratie fonctionne correctement,
00:32sa voix devait être exprimée.
00:34Or, le point de blocage aujourd'hui, c'est que d'un côté, on permet,
00:37en effet, ce parti est proposé au choix des Français,
00:41et que beaucoup le choisissent, et le véritable point de blocage...
00:44On dit qu'on n'arrive plus à dégager de majorité,
00:46mais la vérité, c'est qu'aux législatives dernières,
00:49et Gabriel Attal a porté le discours pour tout le monde, on va dire,
00:54Gabriel Attal a expliqué exactement quel était le but du Front républicain.
00:58Ce n'était pas de s'entendre.
00:59D'ailleurs, si Emmanuel Macron était logique par rapport aux institutions
01:04qui veulent dégager une majorité,
01:05qui ne fonctionnent que quand une majorité se dégage,
01:07les institutions de la cinquième.
01:10Si Emmanuel Macron était logique, il aurait dit,
01:12nous avons décidé de nous allier, même de manière circonstancielle,
01:18c'est donc avec ces gens-là que nous allons gouverner,
01:21c'est-à-dire, en l'occurrence, la gauche.
01:23Je vous explique quelle est la logique par rapport à nos institutions.
01:26Or, ce qui a été choisi, et Gabriel Attal l'avait expliqué comme ça,
01:30c'est que le Rassemblement national risquait d'obtenir une majorité
01:34et que donc l'alliance circonstancielle n'avait aucun poids politique,
01:38il n'y avait pas d'accord politique,
01:40mais c'était pour empêcher la majorité.
01:43Donc on ne peut pas dire à la fois ça
01:44et dire qu'il n'y a aucune majorité qui se dégage.