Soir Info Week-End (Émission du 24/11/2023)

  • l’année dernière
Les invités de CNEWS décryptent et débattent de l'actualité des dernières 24 heures dans #SoirInfoWE
Transcript
00:00:00 Bonsoir à tous et bienvenue sur le plateau de Soir Info Week-end.
00:00:04 Bienvenue, si vous nous rejoignez, pour vous livrer l'information ce soir à mes côtés
00:00:08 jusqu'à minuit.
00:00:09 Elisa Lukavski, bonsoir Elisa.
00:00:11 - Bonsoir Olivier.
00:00:12 - Et pour décrypter l'actualité, pour l'analyser, une actualité très riche aujourd'hui, vous
00:00:16 le savez.
00:00:17 Eh bien, Judith Vintraud est avec nous.
00:00:19 Bonsoir Judith.
00:00:20 Grand reportière Le Figaro.
00:00:21 Vous êtes entourée de Jean-Baptiste Souffron.
00:00:23 Bonsoir Jean-Baptiste.
00:00:24 - Bonsoir.
00:00:25 - Avocat.
00:00:26 Gideon Kouts également nous accompagne ce soir.
00:00:27 Journaliste radio publique israélienne.
00:00:29 Bonsoir Gideon.
00:00:30 - Bonsoir.
00:00:31 - Jean-Michel Fauvergue, ancien patron du RAD est également avec nous ce soir.
00:00:33 - Bonsoir Olivier.
00:00:34 - Jean-Michel.
00:00:35 Et Denis Deschamps, géopolitologue à la liste, conférencier, également est avec
00:00:39 nous.
00:00:40 - Bonsoir.
00:00:41 - On a besoin de vos éclairages ce soir.
00:00:42 Après, vous le savez, cette libération d'otages, on va longuement y revenir, 13 otages israéliens
00:00:47 libérés, des Thaïlandais également et un Philippin.
00:00:51 On va en parler largement ce soir.
00:00:53 Mais avant, le point complet sur les toutes dernières actualités, c'est avec vous Elisa.
00:00:58 24 otages ont été libérés en fin d'après-midi par le Hamas.
00:01:02 13 Israéliens, 10 Thaïlandais et un Philippin ont été remis au comité international de
00:01:07 la Croix-Rouge à Gaza.
00:01:08 4 enfants, dont un âgé de 2 ans et 6 femmes âgées de plus de 70 ans, figurent sur la
00:01:13 liste officielle des otages libérés.
00:01:15 Parmi eux, figurent également une mère et ses deux filles, une femme de 85 ans ainsi
00:01:19 qu'une famille sur 3 générations.
00:01:21 Aucun homme n'a été libéré.
00:01:23 De son côté, Israël a libéré 39 femmes et enfants détenus dans ses prisons.
00:01:27 Leur été au recueillement dans la Drôme après la mort de Thomas le week-end dernier,
00:01:33 ce jeune de 16 ans qui a été mortellement poignardé lors d'une fête de village à
00:01:36 Crépole.
00:01:37 Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dans un profond silence pour un dernier hommage,
00:01:41 dont des joueurs de son club de rugby.
00:01:43 Ce week-end, une minute de silence sera observée lors de tous les matchs de rugby qui se joueront.
00:01:49 Le procès en appel de Nicolas Sarkozy dans l'affaire Big Malion, rejugé pour les dépenses
00:01:55 excessives de sa campagne présidentielle perdue de 2012.
00:01:58 L'ancien chef de l'Etat a dénoncé des fables et des mensonges accusant la société
00:02:02 Big Malion de s'être enrichie sur son dos.
00:02:05 Il a également démenti avoir jamais eu connaissance d'une fraude et conteste toute responsabilité
00:02:09 pénale.
00:02:10 Et puis les débordements en Irlande suite à une attaque au couteau.
00:02:15 Hier, les rues de Dublin se sont embrasées.
00:02:17 Hier soir, 5 personnes dont 3 enfants ont été blessées lors d'une attaque au couteau
00:02:21 survenue près d'une école.
00:02:22 Dans l'après-midi, deux hommes ont aidé à désarmer l'assaillant.
00:02:26 Parmi eux, un jeune Français de 17 ans, actuellement stagiaire en Irlande.
00:02:31 - Merci Elisa.
00:02:32 Et on va voir ces images en direct.
00:02:34 L'arrivée des otages à l'hôpital Schleider.
00:02:40 C'est donc en direct, vous le disiez, 13 otages israéliens libérés.
00:02:46 Vous le voyez sur ces images en direct à Petah Tikava, plus précisément.
00:02:51 Vous voyez ces otages arriver.
00:02:54 Des images en direct.
00:02:57 On va y revenir largement lors de ces émotions.
00:03:00 Du soulagement, bien évidemment, de la joie également, mais également de l'angoisse
00:03:07 pour tous les otages qui restent.
00:03:09 De l'angoisse, de l'espoir aussi.
00:03:12 Beaucoup d'enjeux après cette libération.
00:03:14 Alors est-ce que c'est un tournant ? Il y a le défi également de cette trêve de
00:03:19 quatre jours, de la respecter.
00:03:21 Est-ce qu'il y a le risque que les terroristes du Hamas en profitent pour se réorganiser ?
00:03:27 Tout cela, on va s'interroger ce soir dans cette émission.
00:03:30 On marque une très courte pause sur ces images en direct depuis Petah Tikava en Israël
00:03:35 où les otages sont arrivés.
00:03:37 Ils vont être pris en compte à présent, entourés par des médecins et des psychologues
00:03:42 après plus de 40 jours de captivité dans la bande de Gaza.
00:03:49 On en parle dans un instant, restez avec nous sur CNews.
00:03:52 De retour sur le plateau de ce Pour Info Week-end, bienvenue si vous nous rejoignez.
00:04:00 Nous sommes ensemble jusqu'à minuit avec Elisa Loukavsky, Judith Vintroub, Jean-Baptiste
00:04:04 Souffron, Jidé Houkouts, Denis Deschamps et Jean-Michel Fauvert.
00:04:08 On va y revenir, je vous le disais largement pendant la soirée, la libération des 13
00:04:12 otages.
00:04:13 Vous voyez ces images, c'était il y a quelques instants à l'hôpital Schneider de Petah Tikva.
00:04:19 On va y revenir.
00:04:20 Petar Tikva même me semble-t-il.
00:04:21 Petar Tikva, président Houkouts, hôpital Schneider, hôpital pour enfants.
00:04:25 Une bonne partie de ceux qui ont été libérés aujourd'hui sont des enfants.
00:04:31 On peut imaginer que ce sont les enfants qui sont là.
00:04:35 Mais il paraît, selon les informations qui ont été divulguées, que tout le monde en
00:04:41 principe va bien relativement à leur situation.
00:04:43 Cela veut dire qu'aucun d'eux n'est en danger de mort, déjà des otages libérés
00:04:49 aujourd'hui.
00:04:50 On y reviendra, je vous le disais.
00:04:52 Petar Tikva qui signifie les portes de l'espoir.
00:04:54 C'est ce que vous nous aviez confié pendant la pause.
00:04:57 Un symbole fort.
00:04:59 On va en reparler tout de suite, juste après l'interview du député Karl Olive.
00:05:04 Il était l'invité ce matin de Romain Desarbres dans la matinale.
00:05:08 Il est revenu sur l'actualité, notamment sur l'actualité au Proche-Orient.
00:05:12 Je vous propose de l'écouter et on se retrouve juste après.
00:05:14 Bonjour Karl Olive.
00:05:16 Bonjour Romain Desarbres.
00:05:17 La grande interview de Karl Olive, député Renaissance des Yvelines sur CNews et sur
00:05:21 Europe 1.
00:05:22 La mort de Thomas Cézanne bouleverse la France.
00:05:26 Des individus violents ont attaqué à coups de couteau des jeunes qui faisaient la fête.
00:05:30 Ça y est, on est arrivé à ce que Gérard Collomb redoutait, à savoir une France qui
00:05:35 était côte à côte et qui est maintenant face à face.
00:05:38 On y est ?
00:05:39 D'abord, on a une victime innocente d'une violence aveugle.
00:05:44 C'est plus loin, plus haut et presque plus fort dans la haine.
00:05:48 C'est inacceptable.
00:05:49 Faite par des voyous.
00:05:51 On va même dire le mot "racaille", il a été employé.
00:05:55 Et comme à l'habitude, on le retrouve très vite.
00:05:57 Le travail qui est fait par les services du ministère de l'Intérieur est très efficace
00:06:03 et on attend une réponse qui soit à la hauteur de ses délits.
00:06:06 Mais on le dit souvent et malheureusement, c'est un triste sort à répétition.
00:06:13 Il faut vraiment avoir la main ferme et c'est la raison pour laquelle, et tant mieux, notamment
00:06:19 les renforts, les recrutements dans le domaine de la justice vont être là.
00:06:24 On ne va pas se voiler la face.
00:06:25 Ce n'est pas uniquement une fête de village qui s'est mal terminée avec des bagarres.
00:06:28 Un ministre s'est confié au Figaro après avoir échangé en marge du Conseil des ministres
00:06:33 mercredi dernier avec Gérald Darmanin, qui lui a montré les identités des suspects.
00:06:39 Le ministre qui a échangé avec Gérald Darmanin se confie au Figaro, anonymement.
00:06:44 Il dit "ils sont français, les suspects, mais pas un seul n'a un nom à consonance française.
00:06:50 Vous verrez ce que ça suscitera dans le pays.
00:06:53 Cette affaire traumatise légitimement nos compatriotes".
00:06:57 C'est un ministre du gouvernement qui parle.
00:06:58 Il faut remettre des règles et de l'ordre, sinon le pays partira à volo.
00:07:03 Ce n'est pas une fête de village qui a dégénéré, ce qui s'est passé à Crépole samedi dernier.
00:07:06 Non, on a le vrai sujet, je le dis souvent et sur votre plateau notamment,
00:07:12 d'un vrai sège de relation de l'autorité à l'État,
00:07:15 que ce soit avec les policiers, les pompiers, les enseignants, les élus.
00:07:18 On le voit bien.
00:07:19 - Mais là, ce ministre dit "ils sont français, mais pas un seul n'a un nom à consonance française".
00:07:22 - Oui, il ne faut pas en faire une généralité, mais c'est souvent le cas.
00:07:25 Et il faut le dire, il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt.
00:07:27 Pour autant, il faut que les sanctions soient fermes.
00:07:31 Et à partir du moment où il y a ce délit,
00:07:33 il faut de l'exemplarité et de la célérité dans le retour que doit faire l'institution judiciaire.
00:07:40 Comme d'ailleurs, ça s'est produit au niveau des émeutes.
00:07:42 Et j'espère que la réactivité de la justice au moment des émeutes,
00:07:47 cette exception qui a été saluée par les Français, devienne...
00:07:51 - Vous trouvez que la justice a été assez sévère avec les émeutiers ?
00:07:54 - En tout cas, elle a été très réactive et elle a été, pardon de le dire,
00:07:58 beaucoup plus sévère et la justice fait son travail.
00:08:00 Et on doit quand même se satisfaire de voir que pour la première fois dans ce pays,
00:08:05 il y a une augmentation de 6% du budget de la justice.
00:08:08 Mais encore une fois, et je suis d'accord, il nous faut des sanctions qui soient fermes.
00:08:12 Parce que c'est ce qu'attendent les Français.
00:08:14 - On parle de deux France.
00:08:15 Après la mort de Thomas, ses amis, sa famille ont fait preuve d'énormément de dignité.
00:08:19 Il n'y a pas eu de voiture qui ont brûlé.
00:08:22 Vous ne craignez pas qu'à terme, les victimes se rebellent.
00:08:27 Les victimes s'arment, qu'il y ait des personnes qui veuillent protéger les fêtes de village.
00:08:33 On voit des vigiles dans des écoles.
00:08:37 Quel est votre point de vue ?
00:08:38 - Mon point de vue, c'est que ce ne sera pas le cas.
00:08:39 Si et seulement si, on a à côté, je dirais, de ces arrestations,
00:08:44 de ces souvent placées en garde à vue,
00:08:47 des réponses qui soient des réponses à la hauteur des délits de la part de la justice.
00:08:52 J'insiste sur cette relation à l'autorité de l'État sur tous les endroits de notre société.
00:08:58 Sans quoi, oui, certains auront la tentation de se faire justice soi-même.
00:09:03 - Alors qu'est-ce qu'on change très concrètement ?
00:09:06 - Très concrètement, à la minute, je vais redire ce que je dis souvent,
00:09:11 à la minute, par exemple, où vous touchez un policier,
00:09:14 à la minute où vous touchez un élu, vous touchez à la République
00:09:17 et vous abimez la France et vous fragilisez les Français.
00:09:20 C'est ce qui s'est passé là encore.
00:09:22 Donc il faut avoir la main ferme et on va retrouver cette main ferme,
00:09:25 notamment sur ces délinquants, dans le projet de loi immigration.
00:09:30 Et tant mieux.
00:09:30 Le projet de loi, j'espère bien qu'on ne va pas tergiverser.
00:09:32 - On va y aller.
00:09:33 Le tueur présumé de Thomas est sous le coup d'une interdiction de port d'armes depuis septembre.
00:09:38 Il n'a que 20 ans.
00:09:39 C'est une mesure qui a été totalement inutile, de fait, qui n'a pas protégé Thomas.
00:09:44 Qu'est-ce qu'on change ?
00:09:45 Il y a eu une décision de justice, mais ça n'a pas mis cet individu hors d'état de nuire.
00:09:50 Il va être hors de toute façon, malheureusement maintenant, il le sera hors d'état de nuire.
00:09:55 - Excusez-moi, mais après un drame qu'on aurait peut-être pu éviter ?
00:09:58 - Romain Désarmes, on va se dire les choses.
00:10:01 On ne pourra jamais mettre un policier derrière chaque Français,
00:10:04 derrière tous les délinquants qui pullulent.
00:10:08 - Là, il y a eu une décision de justice qui n'a pas été appliquée.
00:10:10 Qu'est-ce qu'on peut faire pour que les décisions de justice soient appliquées
00:10:14 et des conséquences concrètes ?
00:10:16 Protège les Français.
00:10:18 - Je ne veux pas être dans le lien avec la Faucon parce que c'est très facile
00:10:20 et puis je ne veux pas me cacher derrière mon petit doigt.
00:10:22 Mais ces personnes-là, il faut, à la minute où elles commettent un délit,
00:10:26 il faut absolument qu'elles soient mises effectivement hors d'état de nuire
00:10:29 et qu'elles soient arrêtées et qu'elles soient mises peut-être derrière les barreaux
00:10:36 et peut-être dans des institutions où elles n'ont pas à sortir.
00:10:40 - Est-ce qu'il faut mettre fin à l'excuse de minorité ?
00:10:43 - Je pense en tout cas qu'il y a un sujet là-dessus.
00:10:47 Et il faut aussi que les parents soient dans la boucle.
00:10:51 - Je vous répète, est-ce qu'il faut mettre fin à l'excuse de minorité ? Oui ou non ?
00:10:55 - Je pense que c'est un sujet qu'il faut mettre sur la table
00:10:57 et qu'on doit pouvoir partager ensemble avec les collègues, certainement.
00:11:02 - Vous parliez des parents.
00:11:03 Comment est-ce qu'on accroît la responsabilisation des parents ?
00:11:07 Certains ont totalement abandonné et ils sont responsables de ce que font leurs enfants.
00:11:11 - On ne va pas généraliser non plus parce que les familles monoparentales, c'est compliqué.
00:11:15 Il faut discuter avec les parents.
00:11:17 Et puis derrière, quand par exemple à Poissy, je mets le pouvoir d'achat citoyen
00:11:22 où on donne de la réduction pour s'inscrire dans une association sportive ou culturelle
00:11:28 et que la nuit, on a un gamin de 12 ans qui vient casser un abribus,
00:11:32 on suspend ou on supprime le fait de responsabiliser les parents,
00:11:37 de brandir la menace du portefeuille, pardon, mais ça fonctionne.
00:11:40 Et on n'a pas besoin de l'État en l'occurrence sur le fait.
00:11:43 En revanche, il faut du courage et c'est ce qu'attendent les Français.
00:11:45 - Karl Oliv, député Renaissance des Yvelines, je voudrais vous entendre également
00:11:48 sur ce qui s'est passé à Dublin cette nuit.
00:11:52 Des centaines d'Irlandais qui ont mené une sorte d'expédition punitive
00:11:57 dans un quartier à forte population immigrée
00:12:00 après qu'un individu a agressé des gens à coup de couteau à la sortie d'une école.
00:12:03 Ces Irlandais sont issus de la mouvance droite radicale anti-immigration.
00:12:09 Comment analysez-vous ce qui s'est passé à Dublin cette nuit, ces dernières heures ?
00:12:15 Et est-ce que ça vous inquiète ?
00:12:16 - Oui, ça m'inquiète et je vais vous dire pourquoi.
00:12:18 Il se trouve que j'ai un de mes garçons qui vit à Dublin
00:12:20 et qui vit à quelques centaines de mètres de l'endroit où ça s'est passé.
00:12:24 Quand on va à Dublin, Dublin est considéré comme l'un des endroits
00:12:28 les plus paisibles de notre belle Europe.
00:12:32 C'est la manifestation, encore une fois, de ras-le-bol.
00:12:34 Et on ne va pas se cacher, ce n'est pas une excuse,
00:12:37 mais on voit bien que la France n'est pas un microclimate dans ce sujet-là.
00:12:40 Et ce ras-le-bol, il entraîne quoi ?
00:12:42 Il entraîne l'extrême droite qui arrive tranquillement au pouvoir.
00:12:45 On l'a vu aux Pays-Bas, on l'a vu il y a quelques semaines en Slovaquie.
00:12:50 On a un ras-le-bol. Et pourquoi on a un ras-le-bol ?
00:12:51 C'est qu'à un moment donné, il faut vraiment avoir le courage de dire les choses,
00:12:56 ça souvent on l'a, et de faire les choses en face.
00:12:59 Et il faut condamner ce qui s'est passé,
00:13:02 que ce soit de l'extrême droite, de l'extrême gauche, évidemment.
00:13:05 Mais c'est la manifestation d'un ras-le-bol.
00:13:06 Vous me demandez si je suis inquiet ?
00:13:08 Oui, je suis inquiet.
00:13:09 Je ne suis pas simplement inquiet pour nos amis irlandais,
00:13:11 je suis aussi inquiet pour notre beau pays.
00:13:13 Si vous êtes inquiet, c'est que vous pensez que ça peut se produire en France ?
00:13:17 Monsieur Désarbes, pardon de le dire, mais on voit bien que ce qui se passe là, en Irlande,
00:13:22 malheureusement, ce qui se passe en Israël, a des répercussions,
00:13:25 des secousses aussi dans notre pays.
00:13:28 Bien sûr qu'il faut être inquiet.
00:13:30 C'est pour ça qu'il ne faut pas tergiverser quand on a des sanctions à prendre.
00:13:34 Il y a eu en Italie, Giorgia Meloni, aux Pays-Bas cette semaine, Gert Wilders.
00:13:38 C'est donc toute l'Europe qui envoie un message assez dirigeant,
00:13:44 un message anti-immigration, c'est ça ?
00:13:46 Non, je ne dirais pas un message anti-immigration,
00:13:48 je dis simplement un message entre la réciprocité, entre les droits et les devoirs.
00:13:52 Un message où on doit appliquer la loi, on ne doit pas l'interpréter.
00:13:55 Un message où il faut du courage, un message où on n'a pas à tout attendre de l'État.
00:13:59 Un message où celles et ceux qui viennent ici polluer l'immense majorité de Français,
00:14:04 qui ne veulent qu'une chose, c'est vivre tranquillement de façon citoyenne,
00:14:09 ces gens-là n'ont rien à faire effectivement chez nous.
00:14:10 Il faut que ces délinquants, parfois étant étrangers, pardon de le dire, rentrent chez eux.
00:14:16 Le projet de loi immigration arrivera début décembre à l'Assemblée.
00:14:18 Il a été modifié par les sénateurs républicains, emmené par Bruno Retailleau.
00:14:22 Vous défendez quelle version du texte, vous ?
00:14:24 Moi, ce que je peux vous dire, c'est que j'espère que ce texte, il ne passera pas en 49.3.
00:14:29 Je défends un texte qui soit très clair.
00:14:31 Vous y croyez ?
00:14:32 Oui, j'y crois.
00:14:33 Il ne puisse pas se mettre en 49.3 ?
00:14:35 Non, non seulement j'y crois, mais il le faut.
00:14:37 Il le faut parce que sinon ce serait un très mauvais signal.
00:14:40 Et je le dis aussi à mes collègues républicains, qu'ils ne se trompent pas.
00:14:45 Ça fait plusieurs présidentielles où le texte immigration faisait aussi partie du programme.
00:14:50 D'ailleurs, comme le programme de retraite, on peut ne pas être d'accord sur tout.
00:14:53 Je pense que le signal qui est envoyé par le Sénat est un bon signal.
00:14:57 Il faut que nous travaillions avec la Commission des lois.
00:14:59 C'est le cas actuellement.
00:15:00 Gérald Darmanin va être omniprésent sur ce sujet comme sur d'autres.
00:15:04 Et effectivement, j'y crois.
00:15:05 Et je crois, encore une fois, mais il ne faut pas que ce texte passe au 49.3
00:15:09 parce que les Français ne comprendraient pas sur les sujets notamment qu'on a évoqués auparavant.
00:15:15 Il prévoit notamment dans sa version réécrite par les sénateurs, la fin de l'aide médicale d'État,
00:15:21 la suppression des barrières à l'expulsion des étrangers délinquants,
00:15:24 le resserrement du regroupement familial.
00:15:26 Vous êtes d'accord avec ça ?
00:15:28 Oui, il y a 4000 délinquants étrangers aujourd'hui qui ne peuvent pas être renvoyés chez eux
00:15:34 parce que les textes de loi ne le permettent pas.
00:15:37 Avec ce texte, ce sera possible.
00:15:39 Mais il ne réduira pas l'immigration ?
00:15:42 Romain Désarmes, on ne peut pas dire qu'il nous faut un texte d'immigration
00:15:47 et puis derrière se dire "on n'a pas encore voté le texte"
00:15:50 et on se dit "ça ne suffira pas, comment on ne peut pas voter le texte ?"
00:15:52 Il faut derrière appliquer...
00:15:54 Expulser des illégaux, ce n'est pas réduire l'immigration ?
00:15:57 Non mais il ne faut pas qu'on soit une passoire.
00:15:59 On a une part à prendre, ok, mais il ne faut pas qu'on soit une passoire.
00:16:03 Voilà, la France ne doit pas être une passoire d'immigration.
00:16:07 Il faut assumer cela.
00:16:09 C'est ça qu'attendent les Français.
00:16:10 Car le Livre, vous allez déposer cette après-midi une proposition de loi
00:16:13 pour autoriser à nouveau le cumul des mandats
00:16:16 entre les fonctions de maire et de député et de maire et de sénateur.
00:16:24 Est-ce que vous pouvez nous expliquer ?
00:16:25 En 2014, le 14 février 2014, il y a une loi qui est passée
00:16:28 pour mettre fin au cumul député-maire.
00:16:31 C'est-à-dire que le maire ne pouvait plus être député.
00:16:32 A l'époque, il y avait 250 maires députés à l'Assemblée nationale.
00:16:37 En 2017, zéro.
00:16:38 En 2022, zéro.
00:16:40 Il manque un souffle de terrain.
00:16:41 Les Gilets jaunes qui ont brandi le sujet des Gilets jaunes
00:16:46 en premier au président de la République, ce sont les maires.
00:16:48 Ce qui s'est passé pour les retraites, les maires savent expliquer.
00:16:51 Ce qui s'est passé sur les émeutes,
00:16:53 on peut prendre la température des maires.
00:16:56 Il ne s'agit pas de mettre de haut à dos les députés
00:16:59 qui viennent de la société civile.
00:17:00 Ils sont très efficaces et formidables.
00:17:02 Mais se priver des élus qui sont privés...
00:17:04 C'est une mesure anti-déconnexion.
00:17:06 Oui, exactement.
00:17:07 Et puis se priver des maires qui sont plébiscités par les Français,
00:17:11 c'est quelque chose qui ne fonctionne pas.
00:17:13 Donc, effectivement, j'ai un appel à cause signature.
00:17:16 Le président de la République est plutôt favorable.
00:17:19 Le président Larcher est totalement favorable.
00:17:20 Vous en avez parlé avec Emmanuel Macron ?
00:17:21 Bien sûr.
00:17:22 Et vous dites quoi ?
00:17:23 Hier, j'en ai parlé, ça fait plusieurs années que je vous parle.
00:17:25 J'imagine.
00:17:25 Il vous dit quoi ?
00:17:26 Il y est plutôt favorable.
00:17:28 Après, il faut que ce soit encadré.
00:17:30 Et le président Larcher, de la même manière.
00:17:33 C'est quelque chose que j'ai partagé avec Hervé Marseille,
00:17:36 le sénateur centriste.
00:17:37 Oui, il nous faut de nouveau les députés maires à l'Assemblée,
00:17:41 les sénateurs maires.
00:17:42 Et encore une fois, je le dis, ce n'est pas un cumul.
00:17:45 Ce n'est pas un cumul d'anonymité.
00:17:46 Parce que ça, c'est une vaste hypocrisie.
00:17:48 On est plafonné, donc ce n'est pas un sujet.
00:17:49 C'est un cumul d'expérience.
00:17:50 Et si on veut réduire la fracture démocratique dans notre pays,
00:17:53 alors ici, on a une première pierre qui peut faire façonner l'édifice.
00:17:57 Je voulais vous entendre également sur ce qui se passe en Israël.
00:17:59 Évidemment, car le Hamas a tué 40 Français le 7 octobre dernier.
00:18:05 Pourquoi il n'y a pas eu de cérémonie d'hommage ?
00:18:09 D'abord, je veux le dire avec beaucoup d'émotion,
00:18:11 parce que vous le savez, je me suis rendu sur place avec une délégation parlementaire.
00:18:16 Les premiers, une semaine après, j'ai vu les images terribles.
00:18:19 Et Israël doit se défendre par rapport à cette organisation terroriste.
00:18:25 Évidemment, respectant les populations civiles palestiniennes.
00:18:29 Le Hamas, ce n'est pas la Palestine.
00:18:30 Et la Palestine, ce n'est pas le Hamas.
00:18:34 Moi, ce que je constate aujourd'hui, Romain Lesarmes,
00:18:36 c'est que le travail de toutes celles et ceux qui sont intéressés
00:18:41 et qui sont actifs sur le sujet, commence à porter ses fruits.
00:18:44 Il faut s'en féliciter.
00:18:45 La libération des otages aujourd'hui, on l'espère,
00:18:48 ce sera cet après-midi, des 13 premiers otages et des enfants.
00:18:52 Je le dis avec beaucoup d'émotion, parce que le film que j'ai vu était terrible.
00:18:55 Et on voit ces enfants qui voient exploser leur papa devant eux.
00:18:59 Et je veux dire que ça va dans le bon sens.
00:19:02 Et c'est ça le plus important à côté de tout.
00:19:04 Il y a 13 otages qui vont être libérés.
00:19:07 Il y en aura 130 également, prisonniers palestiniens qui seront libérés.
00:19:11 Il faut qu'on aille dans ce sens-là,
00:19:13 parce qu'on ne peut pas se passer de ces otages.
00:19:17 - Est-ce qu'il faudra un jour rendre hommage à ces victimes françaises du Hamas ?
00:19:21 - Mais bien sûr, bien sûr que le moment...
00:19:23 - Et est-ce que ça ne vous manque pas ?
00:19:25 Est-ce que le président de la République n'aurait pas dû
00:19:28 adresser un signe plus clair aux victimes,
00:19:32 aux proches des victimes, aux proches des otages ?
00:19:35 - Le président de la République a été celui, lorsqu'il s'est déplacé,
00:19:38 qui a vu l'ensemble des présidents du Proche-Orient
00:19:43 comme personne d'autre ne l'a fait.
00:19:45 Je pense qu'aujourd'hui, la libération des otages,
00:19:47 on ne va pas décerner des prix de quoi que ce soit,
00:19:50 mais chacun y a contribué.
00:19:51 Il faut s'en féliciter.
00:19:53 C'est ça le plus important.
00:19:54 Ça, c'est le fond.
00:19:55 Et puis derrière, sur la forme, viendra le moment
00:19:57 où il y aura les cérémonies d'hommage,
00:19:59 mais pour l'instant, la priorité des priorités,
00:20:01 c'est la libération des otages et la sauvegarde des populations civiles
00:20:06 en Israël et en Palestine.
00:20:08 - Merci beaucoup, Karl Oliv.
00:20:09 C'était la grande interview de Karl Oliv, député Renaissance des Yvelines.
00:20:11 Merci d'être venu ce matin sur CNews et sur Europe.
00:20:15 - Et Karl Oliv qui espérait donc ce matin la libération d'otages,
00:20:18 des 13 otages israéliens.
00:20:20 Ça a été le cas.
00:20:21 Les premiers otages israéliens et étrangers,
00:20:24 enlevés par les terroristes du Hamas le 7 octobre,
00:20:26 ont donc été libérés cet après-midi.
00:20:29 Vous voyez à l'antenne les visages de ces mères,
00:20:33 de famille, de ces femmes également libérées cet après-midi,
00:20:36 après un accord qui a abouti à une trêve entre Israël
00:20:40 et les terroristes du Hamas dans la bande de Gaza.
00:20:42 Une trêve qui doit durer quatre jours.
00:20:45 On va largement y revenir.
00:20:47 24 otages en tout, 13 israéliens, 10 thaïlandais et un philippin,
00:20:52 qui ont été remis au Comité international de la Croix-Rouge à Gaza par le Hamas,
00:20:56 tandis qu'Israël a libéré 39 femmes et enfants détenus dans ces prisons,
00:21:01 selon le ministère qatari des Affaires étrangères.
00:21:04 Une libération qui a été retardée d'une journée.
00:21:07 Aujourd'hui, une foule d'Israéliens s'est rassemblée tout l'après-midi à Tel Aviv,
00:21:12 justement pour attendre l'annonce de la bonne nouvelle.
00:21:15 On va retrouver dans un instant sur place notre envoyé spécial Thibaut Marcheteau
00:21:19 avec Fabrice Eltsner.
00:21:21 Des otages qui sont arrivés dans la base aérienne d'Azerim en fin d'après-midi.
00:21:27 Une base dans le désert à l'ouest de Be'er Sheva.
00:21:29 Et en ce moment même, des otages hospitalisés.
00:21:32 Alors, quatre femmes et leurs enfants à l'hôpital de Schneider,
00:21:36 dans la ville de Petar Tikva notamment.
00:21:39 Benyamin Netanyahou, lui, s'est exprimé, c'était en début de soirée,
00:21:44 et il est revenu sur cette première libération. On l'écoute.
00:21:48 Nous venons d'achever le retour de nos premières personnes libérées,
00:21:53 des enfants, leur mère, d'autres femmes.
00:21:55 Chacun d'entre eux est un monde à part entière.
00:21:57 Mais j'insiste auprès de vous, des familles et de vous, citoyens d'Israël,
00:22:02 sur le fait que nous sommes déterminés à obtenir le retour
00:22:04 de toutes les personnes enlevées.
00:22:06 C'est l'un des objectifs de la guerre,
00:22:08 et nous sommes déterminés à atteindre tous les objectifs.
00:22:11 De la joie bien sûr, mais encore de l'angoisse, de l'inquiétude
00:22:14 pour les otages qui restent toujours dans les mains du Hamas.
00:22:17 On va prendre la direction de Tel Aviv tout de suite,
00:22:19 retrouver Thibaut Marcheteau et Fabrice Eltsner.
00:22:22 Bonsoir Thibaut. Alors, vous avez passé l'après-midi
00:22:25 avec tous ces Israéliens réunis qui attendaient l'annonce,
00:22:30 la bonne nouvelle de la libération de ces 13 otages.
00:22:32 Elle était prévue à 15h, elle est arrivée 2h30 plus tard.
00:22:37 Quelle est l'atmosphère, ce soit autour de vous ?
00:22:39 Effectivement Olivier, c'était une journée particulièrement intense
00:22:45 pour tout le peuple israélien qui a suivi, minute par minute,
00:22:49 la libération de ces otages ici en Israël, à 4h précises.
00:22:53 Comme le prévoyait l'accord, on a appris que la Croix-Rouge
00:22:56 avait récupéré ces 13 otages, des femmes et des enfants,
00:23:00 livrés par le Hamas dans la ville de Rafah, à la frontière égyptienne.
00:23:04 Et c'est à 19h, toujours heure israélienne,
00:23:08 que le Sahel, l'armée israélienne, a affirmé
00:23:11 qu'elle était en possession de ces 13 otages.
00:23:14 Ces 13 otages ont été ensuite envoyés dans différents hôpitaux d'Israël,
00:23:19 avec des cellules spécialisées pour accueillir ces otages.
00:23:21 Ils ont d'ailleurs pu rencontrer enfin les membres de leur famille
00:23:25 qui les attendaient, vous vous imaginez bien, avec beaucoup d'impatience.
00:23:28 Et vous le disiez, avec Fabrice Eltsner,
00:23:29 nous avons passé une bonne partie de la journée sur cette place de Tel Aviv,
00:23:32 où de nombreuses familles, mais également tous les soutiens aux otages,
00:23:36 étaient présents, un sentiment assez mitigé.
00:23:38 Je vous propose d'ailleurs de les écouter.
00:23:41 Je suis à la fois triste et content.
00:23:45 Triste parce qu'il y en a encore beaucoup d'autres retenus en otage.
00:23:49 Et content parce que nous en avons tout de même récupéré 13 aujourd'hui.
00:23:55 À l'issue de cette journée, de nombreux dirigeants internationaux
00:23:57 se sont exprimés, notamment les dirigeants américains,
00:24:00 qui se sont dit satisfaits de cette première journée de trêve
00:24:03 qui s'est déroulée sans accroc, avec une libération des otages
00:24:06 qui s'est plutôt bien passée.
00:24:07 Et vous l'avez dit, Benyamin Netanyahou s'est exprimé
00:24:10 et a affirmé devant son peuple que tout serait fait
00:24:12 pour ramener tous les otages le plus rapidement possible en Israël.
00:24:16 Merci beaucoup Thibaut.
00:24:17 Thibaut Marcheteau en direct de Tel Aviv avec Fabrice Eltsner.
00:24:21 Benyamin Netanyahou qui s'est donc exprimé,
00:24:22 ce n'est pas le seul, beaucoup de déclarations à l'international ce soir.
00:24:26 À commencer par celle du président américain Joe Biden.
00:24:29 Il l'a assuré, ce n'est que le début.
00:24:31 Emmanuel Macron, vous le voyez à l'antenne,
00:24:33 qui s'est également exprimé sur le réseau X, anciennement Twitter.
00:24:36 "Je salue la libération d'un premier groupe d'otages.
00:24:39 Nous restons mobilisés aux côtés des médiateurs
00:24:41 pour obtenir la libération de tous.
00:24:43 Pensées particulières pour les otages français et leur famille.
00:24:46 Ils peuvent compter sur notre détermination."
00:24:47 On peut le rappeler également,
00:24:49 huit otages français sont encore dans les mains du terroriste du Hamas.
00:24:54 On va s'interroger, que va-t-il se passer maintenant ?
00:24:57 Est-ce un tournant ? Je vous pose la question.
00:24:59 Mais avant, on va écouter Joe Biden, lui aussi, qui s'est exprimé ce soir.
00:25:03 Ce matin, j'ai travaillé avec mon équipe
00:25:08 alors que nous entamions les premiers jours difficiles
00:25:11 de la mise en œuvre de cet accord.
00:25:13 Ce n'est qu'un début, mais jusqu'à présent, tout se passe bien.
00:25:16 Plus tôt dans la matinée, 13 otages israéliens ont été libérés,
00:25:19 dont une femme âgée, une grand-mère, une mère et ses jeunes enfants.
00:25:23 Certains âgés de moins de 6 ans.
00:25:26 Judith Vintroub, de l'espoir, de l'émotion, on l'a entendu également,
00:25:29 encore de l'angoisse.
00:25:32 Une libération qui a pu avoir lieu cette fois,
00:25:34 celle-là devait être hier, ça n'avait pas pu avoir lieu,
00:25:37 celle-là a été aujourd'hui.
00:25:38 Est-ce que vous parleriez d'un tournant dans le conflit
00:25:41 avec à la fois cette trêve, très fragile,
00:25:44 et à la fois cette première libération de 13 personnes ?
00:25:48 Dans le conflit, je ne pense pas,
00:25:50 parce que je ne vois pas en quoi cette première libération d'otages
00:25:57 change la stratégie d'Israël, qui est toujours double,
00:26:01 obtenir la libération de tous les otages.
00:26:05 Pour autant qu'on sache, Israël n'a pas obtenu
00:26:09 que la Croix-Rouge ou une autre organisation humanitaire
00:26:12 puissent aller voir comment vont les personnes
00:26:14 qui sont toujours retenues en otage.
00:26:16 Pourtant, c'était une des conditions qu'Israël essayait d'obtenir.
00:26:23 Donc ça, c'est un échec.
00:26:26 Donc deux buts, libérer les otages qui restent
00:26:29 et anéantir le Hamas qui reste l'objectif principal pour Israël.
00:26:34 Donc on ne peut pas parler d'un tournant,
00:26:36 on peut parler d'une trêve, mais c'est tout ce dont on peut parler,
00:26:41 une trêve dont malheureusement le Hamas n'a pas profité
00:26:44 pour reconstituer un peu ses forces.
00:26:46 Inquiétude effectivement du côté d'Israël,
00:26:49 de l'armée israélienne, de Nid Deschamps.
00:26:51 Très fragile encore.
00:26:52 Est-ce que ça veut dire qu'après ces 13 otages,
00:26:54 la tour commence à zéro dans les heures qui viennent ?
00:26:57 Est-ce que le moindre grain de sable finalement peut faire capoter
00:27:01 le reste des libérations ?
00:27:02 50 libérations prévues pendant ces 4 jours, ce n'est pas encore fait.
00:27:07 Mais vous avez raison, c'est toute la difficulté de la diplomatie d'ailleurs.
00:27:12 Le deal c'était 50 otages contre 150 prisonniers de l'autre côté.
00:27:18 On n'est qu'à une étape, c'est vraiment qu'une étape,
00:27:21 c'est la première étape, elle a été reportée de 24 heures,
00:27:24 elle a été reportée de 2h30.
00:27:26 Tout ça c'est très compliqué, vous imaginez bien,
00:27:28 parce qu'il y a beaucoup d'acteurs.
00:27:30 Et alors ce qu'il faut bien savoir, c'est que là, cette première étape,
00:27:34 ça ne représente que 10% des otages.
00:27:37 Donc il y a encore beaucoup de travail derrière.
00:27:40 Donc en fait ils ont négocié 4, peut-être un cinquième jour,
00:27:43 on parle peut-être d'un cinquième jour si tout se passe bien, de trêve.
00:27:47 Mais ça veut dire qu'en réalité ça ferait peut-être 5 pauses dans les combats
00:27:52 parce que la guerre n'est pas terminée du tout, il ne faut pas l'oublier la guerre.
00:27:54 Au plus, les Américains espèrent toujours que ça sera plus.
00:27:57 C'est pour ça qu'on parle d'un cinquième jour.
00:27:58 C'est-à-dire que les Américains vont faire pression finalement
00:28:00 pour que cette trêve dure plus longtemps que ces 4 jours.
00:28:02 Ce n'est pas les seuls, puisque tout passe par la plateforme diplomatique du Qatar.
00:28:07 Ce sont des acteurs très puissants, très importants, mais ce ne sont pas les seuls.
00:28:12 Et en fait tout ça fait que si on a 5 trêves de 5 jours,
00:28:16 ça va, on en a pour des mois.
00:28:19 Et en fait on n'est qu'à 10% des otages, n'oublions pas.
00:28:22 C'est une difficulté sans nom ce qui se passe.
00:28:25 Alors ce n'est que le début.
00:28:26 Jean-Baptiste Souffrance, je vous donne la parole.
00:28:27 Dans un instant peut-être, Jidonkou, sur les otages,
00:28:30 sur ces femmes qui ont été libérées, peut-être quelques informations.
00:28:34 Est-ce que vous savez dans quelles conditions elles étaient détenues ?
00:28:37 Est-ce qu'il y a des premières informations qui circulent en Israël
00:28:40 dont vous disposez à cette heure-là ?
00:28:43 Il y a des premières informations sur lesquelles elles ont été détenues,
00:28:46 probablement dans le noir, dans des endroits fermés,
00:28:53 sinon dans le tunnel.
00:28:55 Et en général, comme je l'ai dit, leur situation est relativement bonne.
00:29:02 Leur santé est bonne ?
00:29:04 Physiquement, tout est en bonne apparence.
00:29:06 Pour le reste, il faudrait voir.
00:29:09 Il y a une qui a été annoncée morte, Hanaka Tzir,
00:29:13 qui était soi-disant aux mains du djihad islamique d'un groupe concurrent.
00:29:18 Elle est arrivée finalement aux mains du Hamas.
00:29:21 Elle a été libérée aujourd'hui.
00:29:25 Elle est vivante, déjà cela.
00:29:30 Maintenant, la liste pour demain,
00:29:32 parce que maintenant on vit d'une journée à l'autre,
00:29:35 et chaque fois arrive une liste,
00:29:37 la liste pour demain était censée arriver déjà dans l'après-midi,
00:29:40 mais elle n'est arrivée que ce soir.
00:29:42 Mais elle est bien là, et les familles de ceux qui seront libérés demain
00:29:47 sont déjà prévenus.
00:29:49 Je voudrais dire aussi, on regarde ces images-là,
00:29:52 justement, on regarde maintenant les images du Hamas.
00:29:56 Voilà, là on voit ces images de libération.
00:29:58 Images de propagande du Hamas, on le précise.
00:30:03 Images fondées par le Hamas.
00:30:04 Beaucoup d'informations.
00:30:05 Déjà, ils sont habillés comme des vrais soldats, etc.
00:30:13 Il y a une femme parmi eux, ce qui est intéressant aussi.
00:30:18 Ils essayent de montrer leur humanité, tout cela,
00:30:22 en les donnant aux mains de la Croix-Rouge,
00:30:25 qui de toute façon, pour l'instant,
00:30:27 la Croix-Rouge n'est pas renseignée sur les autres.
00:30:29 C'est le seul point où ils se rencontrent,
00:30:31 ce qui est intéressant aussi, c'est que dans ce point-là,
00:30:35 on voit quand même une assez grande population
00:30:37 qui est venue pour regarder ces images-là.
00:30:42 Donc il y a là les habitants de Gaza.
00:30:46 Donc ça dit quelque chose, la proximité entre les Gazaouis et le Hamas.
00:30:50 Les Hamas, ce ne sont pas les Palestiniens.
00:30:52 Voilà, mais ces Palestiniens-là sont quand même Hamas.
00:30:57 Hamas, c'est leur armée.
00:30:59 Donc de ce point de vue, on voit leur réaction.
00:31:03 Et de ce point de vue, on ne peut pas dire
00:31:05 que la population est maltraitée ou hostile, etc.
00:31:09 Ils sont venus de leur propre gré pour regarder
00:31:12 cette malheureuse cérémonie des transferts des hostages.
00:31:18 - Et quand on voit tout cela et ces 150 prisonniers également,
00:31:22 Jean-Baptiste Souffron, qui ont été libérés,
00:31:25 l'inquiétude que les terroristes du Hamas
00:31:28 puissent pendant ces heures qui sont en train de s'écouler,
00:31:31 ils puissent se réorganiser.
00:31:33 Pourquoi pas même très concrètement aller chercher de l'armement
00:31:37 qui jusque-là était caché.
00:31:40 Et maintenant, ils ont peut-être un peu plus les mains libres.
00:31:42 C'est une vraie inquiétude aussi pour la suite.
00:31:44 - C'est une inquiétude, mais ce qu'il faut bien comprendre,
00:31:45 c'est que dans la manière dont les choses sont organisées,
00:31:48 en fait, l'accord est structuré autour d'une séquence.
00:31:51 C'est-à-dire que d'abord, Israël est censé envoyer de l'aide
00:31:57 dans la bande de Gaza.
00:31:58 Une fois que cette aide est arrivée, alors le Hamas doit libérer
00:32:03 une série d'otages.
00:32:04 - Il y a 40 000 aujourd'hui.
00:32:06 - Et en réponse, à ce moment-là, Israël libère à son tour
00:32:09 de nouveaux otages.
00:32:10 Et c'est cette séquence, si vous voulez, qui doit se répéter
00:32:13 jour après jour.
00:32:15 Donc, on est sur quelque chose d'une grande complexité,
00:32:17 si vous voulez, avec des détails d'une très grande finesse.
00:32:20 Est-ce que, par exemple, Israël est autorisé ou pas
00:32:23 à utiliser des drones pour surveiller la libération des otages ?
00:32:26 Sachant qu'évidemment, dans ce cas-là, les drones peuvent être
00:32:28 utilisés pour autre chose.
00:32:29 - Et ça, non, je crois.
00:32:30 - Absolument, ça a été refusé.
00:32:33 Donc, ça a fait partie des débats.
00:32:34 Mais vous voyez bien qu'on est dans un mécanisme diplomatique
00:32:37 qui n'est pas tout à fait traditionnel.
00:32:40 C'est quelque chose, d'abord, c'est assez rare.
00:32:42 Enfin, je pense que c'est la première fois qu'on a autant
00:32:44 d'otages à libérer.
00:32:46 Avec, en plus de ça, le plus jeune qui a été libéré,
00:32:48 il a, je crois, deux ans.
00:32:50 - Deux ans.
00:32:50 - Voilà, il y a quatre enfants qui ont neuf ans.
00:32:53 Et il y en a un qui a deux ans, avec de nombreuses nationalités.
00:32:56 Et donc, ils se sont mis d'accord sous l'égide du Qatar
00:32:59 et des Etats-Unis pour mettre en place ce mécanisme,
00:33:02 qui est vraiment un mécanisme qu'on va voir se répéter
00:33:05 tous les jours.
00:33:05 Des camions d'aide, des otages du Hamas qui sont libérés,
00:33:09 des prisonniers palestiniens qui sont libérés en Israël.
00:33:12 - Qui a la main, Jean-Michel Fauvert, sur ce mécanisme, au fond ?
00:33:14 On a le sentiment que c'est, déjà, par le nombre,
00:33:17 dans l'échange 50 contre 150, on a le sentiment que le Hamas
00:33:22 a pris un peu le dessus dans cette négociation.
00:33:25 C'est le cas ou absolument pas ?
00:33:27 - Alors, moi, je ne suis pas dans la confluence,
00:33:29 mais il me semble évident que ceux qui mènent la danse,
00:33:32 c'est effectivement ceux qui ont les otages.
00:33:34 Et ça se passe toujours comme ça.
00:33:35 Et ceux qui ont les otages, c'est évidemment le Hamas.
00:33:38 Donc, c'est le Hamas qui donne un peu ces conditions
00:33:41 qui sont quand même négociées.
00:33:42 Je veux dire, tout n'est pas accepté.
00:33:44 Et les choses ne se font pas de cette manière-là.
00:33:46 Et de ce point de vue-là, aujourd'hui, on assiste
00:33:49 à quand même quelque chose de, moi, qui me semble nouveau
00:33:52 dans ce conflit-là, nouveau dans les choses qui se passent.
00:33:56 D'abord, il y a un cessez-le-feu, mais une trêve,
00:33:59 une trêve de plusieurs jours qui, rappelons-le,
00:34:03 avait été demandée déjà par plusieurs chefs d'État auparavant.
00:34:08 Et donc, on y est. On est sur une trêve.
00:34:09 Alors, certes, c'est une trêve pour sauver des otages.
00:34:12 Et c'est une bonne chose.
00:34:13 Mais c'est une trêve humanitaire aussi pour rentrer
00:34:16 de l'aide humanitaire qui a été demandée aussi
00:34:19 par d'autres chefs d'État, dont le président français.
00:34:22 – Qui espère que ça deviendrait un cessez-le-feu ?
00:34:27 – Oui, non, après les choses reprises.
00:34:29 La deuxième chose qui, moi, me semble importante,
00:34:32 c'est qu'on a un éclairage nouveau dans ce conflit.
00:34:34 Deux choses.
00:34:35 Première chose, on se demandait ces derniers temps
00:34:37 si réellement les bombardements des hôpitaux étaient nécessaires
00:34:43 et s'il se passait véritablement ce que disaient les Israéliens.
00:34:47 Et on l'a vu. On a vu les reportages, on a vu les tunnels
00:34:49 et on sait véritablement que, on le savait déjà,
00:34:52 mais bon, pour ceux qui en doutaient,
00:34:54 que le Hamas se planque derrière sa population,
00:34:57 se planque derrière les hôpitaux, que c'est un groupe terroriste
00:35:00 qui est capable du pire, de ce point de vue-là.
00:35:02 Et la deuxième chose, moi, qui me semble importante,
00:35:07 c'est que depuis le début du conflit,
00:35:10 le sort des otages avait été laissé en second plan.
00:35:14 Parce qu'il y avait une offensive importante,
00:35:16 parce qu'il fallait réduire le Hamas,
00:35:18 parce qu'il fallait riposter à ces massacres du 7 octobre.
00:35:24 Et les otages étaient passés au second plan.
00:35:26 Et là, on revoit cette priorité qui est donnée aux otages
00:35:29 puisqu'on est capable d'arrêter les combats
00:35:31 pour la priorité des otages.
00:35:33 Donc, aujourd'hui, ce n'est pas un jour comme les autres.
00:35:35 C'est quelque chose de nouveau qui se passe.
00:35:38 Alors, ça n'augure pas de la suite.
00:35:40 On verra ce qui se passera après.
00:35:43 Mais là, c'est vraiment un jour différent.
00:35:45 – Le porte-parole de Niederschanz de Tsa,
00:35:49 le colonel Olivier Rafoitch,
00:35:50 s'exprimait sur notre antenne cet après-midi.
00:35:52 Et il disait, il n'y a pas de doute, après ces quatre jours,
00:35:55 on reprend l'offensive militaire.
00:35:57 Mais est-ce qu'effectivement, l'armée israélienne
00:35:59 va pouvoir se remettre dans ces opérations
00:36:04 qu'elle a mises en place dès le 7 octobre ?
00:36:07 Est-ce qu'il va y avoir une pression derrière des Américains
00:36:11 pour essayer justement…
00:36:12 – Et pour les autres otages également.
00:36:14 – Et pour les autres otages, voilà.
00:36:15 – Mais vous avez tout à fait raison.
00:36:17 La guerre n'est pas… Je l'ai bien noté,
00:36:20 la guerre n'est pas terminée, on est dans la guerre.
00:36:22 Et c'est vrai que c'est assez inhabituel
00:36:23 de voir une trêve en plein milieu d'une guerre.
00:36:26 Et je rejoins ce que disait Jean-Michel,
00:36:27 c'est un point très important.
00:36:29 Regardez en filigrane les discours de Biden,
00:36:34 le message de Macron, à 20h13 je crois,
00:36:37 et le message de Netanyahou.
00:36:39 Qu'est-ce qu'ils ont dit ?
00:36:40 Ils ont tous les trois répété leur détermination.
00:36:44 Parce qu'en fait, ça ils parlent à leur opinion publique,
00:36:46 parce qu'il était un temps où on aurait pu oublier les otages
00:36:50 pour aller chercher le Hamas.
00:36:52 Et en fait là maintenant, parce qu'il y a une pression
00:36:54 des opinions publiques très très forte partout dans le monde,
00:36:56 et en fait effectivement, là justement,
00:36:58 ils disent leur détermination…
00:36:59 – En Israël d'abord.
00:37:01 – Exactement.
00:37:01 – En Israël avec la police israélite.
00:37:03 – Il ne faut pas l'oublier.
00:37:04 Donc leur détermination à aller chercher les otages.
00:37:07 – Israël considère d'ailleurs que l'action militaire
00:37:09 a poussé le Hamas d'accepter rapidement
00:37:12 cet échange d'aujourd'hui.
00:37:14 Donc ce n'est pas quelque chose de nouveau pour l'Israël,
00:37:16 c'est la suite dans la logique de l'action militaire qui était…
00:37:20 – C'est-à-dire que les otages n'ont jamais été oubliés
00:37:22 et finalement cette opération militaire s'éclose.
00:37:24 – Et pour l'avenir, c'est ce qu'ils disent.
00:37:27 – Mais n'oublions pas une chose très importante aussi,
00:37:31 cette trêve sert aussi à contenir la situation catastrophique
00:37:35 à Gaza humanitaire.
00:37:37 L'eau, l'eau potable, les hôpitaux,
00:37:40 on parle de carburant pour faire fonctionner les groupes électrogènes,
00:37:43 pour les hôpitaux, il ne faut pas oublier ça aussi.
00:37:45 Et il y a une densité de population qui est très forte dans le sud,
00:37:48 très très forte et là il y a des situations dramatiques,
00:37:50 ce n'est pas 40 camions, il en faudrait 300, 400, 500 par jour.
00:37:54 – Le porte-parole de Tsaïl qui s'est exprimé,
00:37:56 je vous donne la parole, Julie Dintrou, Jean-Baptiste Souffron,
00:37:57 juste après, on l'écoute.
00:38:00 – Nos pensées vont aux otages qui sont toujours détenus à Gaza.
00:38:06 Nous pensons à toutes les familles des otages ce soir,
00:38:08 elles sont à chaque instant dans nos cœurs.
00:38:10 Nous avons l'obligation morale de ramener tous les otages chez eux.
00:38:14 Nous n'en sommes qu'au début du processus,
00:38:16 nous nous préparons à poursuivre la mise en œuvre du plan de retour des otages.
00:38:20 Les jours à venir seront compliqués,
00:38:21 rien n'est fait avant qu'il ne soit terminé.
00:38:24 Nous devons nous y préparer.
00:38:26 – Le sort des otages, une priorité, Julie Dintrou, ce soir,
00:38:34 c'est ce qu'on entend, effectivement, c'est ce que rappelait Denis Deschamps.
00:38:37 Est-ce que ça a toujours été le cas, d'ailleurs,
00:38:39 et l'opération militaire s'inscrivait finalement dans cette priorité
00:38:42 d'aller chercher les otages ?
00:38:43 Puisque certains s'interrogeaient en disant
00:38:45 "les otages ne sont plus prioritaires, la priorité c'est la destruction du Maas".
00:38:48 – Quand on lit la presse israélienne, on s'aperçoit qu'y compris
00:38:53 parmi les Israéliens qui considèrent que libérer les otages est une priorité,
00:38:58 il y a des divergences sur la méthode.
00:39:00 Comme le disait Gideon, certains, et parmi les familles des otages notamment,
00:39:08 prenaient une trêve, un ralentissement des attaques,
00:39:15 beaucoup plus vite pour laisser une chance aux otages.
00:39:20 Oui, mais dans la presse israélienne, on lit aussi,
00:39:24 y compris parmi les familles d'otages, des gens qui vous expliquent
00:39:27 qu'il ne faut surtout pas baisser l'intensité des attaques
00:39:31 et que c'est comme ça qu'on arrivera à forcer le ramasse,
00:39:37 un ramasse qui est très soutenu dans la population palestinienne
00:39:40 parce qu'on en parle comme ça, presque à vue de nez, au doigt mouillé.
00:39:46 – C'est un autre gros sujet ça.
00:39:47 – Et puis il se trouve qu'il y a eu un sondage, vous le savez,
00:39:50 il y a eu un sondage d'un institut arabe qui a été publié par Aaretz,
00:39:54 le quotidien israélien, Les Écoles l'ont publié aussi en France,
00:39:59 qui dit que 75% des Palestiniens vivant à Gaza et en Cisjordanie
00:40:07 approuvent les massacres du 7 octobre.
00:40:11 – Donc il sera difficile de trouver un interlocuteur pour la solution.
00:40:16 – Pour la solution à deux États répétée par Joe Biden, volonté de Joe Biden.
00:40:20 – On voit cas par cas, on voit circuler des vidéos de Gazaoui
00:40:25 qui se rebellent contre le ramasse individuellement.
00:40:28 On a vu cette femme à laquelle un terroriste du ramasse
00:40:31 mettait la main sur la bouche parce qu'elle commençait à traiter de chien
00:40:35 les gens du ramasse, puis on en a vu d'autres,
00:40:37 un homme dans la caméra du ramasse s'écarte
00:40:40 parce que son discours n'est pas politiquement correct au sens…
00:40:43 – Il faut dire aussi qu'ils sont aussi enfermés par leur face,
00:40:45 ils ne sont pas informés, tout est surveillé.
00:40:48 – Bien sûr, ce n'est pas une démocratie.
00:40:49 – Ils ne se préoccupent pas non plus de cette situation-là
00:40:52 parce qu'ils n'ont pas un autre regard.
00:40:54 – Enfin ça donne une indication.
00:40:55 – Les journalistes n'ont pas accès à la population.
00:40:57 – Non, et ils travaillent avec des fixeurs, tout le monde,
00:41:01 des fixeurs qui sont sous la coupe du ramasse et qui risquent des sanctions.
00:41:06 – J'aimerais bien rester embêté avec le ramasse.
00:41:09 – Et qui risquent des sanctions s'ils donnent des informations
00:41:12 qui déplaisent au ramasse, et ça c'est très important de le rappeler.
00:41:15 – De toute façon, sur la suite de la conduite des opérations,
00:41:17 il y a un point qu'il faut vraiment rappeler,
00:41:19 c'est qu'en fait on est face à une victoire militaire actuellement d'Israël.
00:41:23 C'est quelque chose d'important, tout le monde expliquait
00:41:24 que ça allait être très difficile, que finalement l'attaque de la bande de Gaza
00:41:27 serait incroyablement ardue, en réalité c'est en train de se passer.
00:41:32 Militairement parlant, ils sont en train de mettre la pression sur le hamas.
00:41:37 Et il va s'en dire que c'est parce qu'ils sont dans une victoire militaire
00:41:41 qu'actuellement le hamas est aussi obligé d'une certaine manière
00:41:43 de relâcher des otages.
00:41:45 C'est aussi ça qui est important, et c'est un discours qui est soutenu en Israël
00:41:48 et qui se comprend qu'il y a une vraie logique,
00:41:50 c'est que pourquoi est-ce que l'offensive militaire va continuer ?
00:41:54 Naturellement pour obtenir ce qui est demandé par n'importe qui de sensé et de normal,
00:41:59 c'est-à-dire en fait que le hamas abandonne la voie militaire
00:42:01 qu'on le constate maintenant est un échec et ne pourra jamais aboutir à rien
00:42:06 et qu'il relâche l'ensemble des otages.
00:42:08 – Tant qu'il y aura un appui international,
00:42:10 c'est-à-dire les problèmes de toute la guerre d'Israël
00:42:14 étaient normalement de pouvoir faire ou avancer
00:42:19 avant que le monde ne les arrête pas.
00:42:23 Et là aussi bien sûr quand on veut passer de cette rêve à un seul effet,
00:42:29 d'un seul effet à un accord etc.
00:42:32 D'abord il faut demander un accord avec qui ?
00:42:34 Parce qu'il n'y aura pas d'interlocuteur s'il y a un seul effet.
00:42:38 Mais deuxièmement tant que les Américains acceptent,
00:42:45 tant que le président Biden accepte, Israël pourra continuer.
00:42:49 Donc le temps, on parle du côté israélien des mois, de longs mois etc.
00:42:54 Mais le temps est limité, cela dit,
00:42:56 ce n'est pas du tout sûr qu'Israël aura ces deux mois.
00:43:00 – Jean-Michel Fauvergue, tout à l'heure vous équivoquez le fait
00:43:03 qu'effectivement le hamas dans les négociations avait la main
00:43:07 puisque c'est le hamas qui aujourd'hui a les otages,
00:43:09 mais militairement finalement c'est Tsaï qui a le dessus aujourd'hui ?
00:43:13 – Oui très clairement, bien évidemment, ils ont avancé,
00:43:19 là ils sont stoppés pour l'instant,
00:43:20 mais ils ont fait l'opération telle qu'ils l'avaient décidée.
00:43:24 Leur but au départ c'était de, rappelez-vous,
00:43:27 le premier but du chef du gouvernement c'était de réduire le hamas
00:43:32 et de le réduire ensemble quasiment.
00:43:35 Et je pense que ce but-là est encore recherché.
00:43:38 Donc bien sûr que c'est eux qui ont la main
00:43:40 et que cette armée-là a fait le job,
00:43:47 mais n'a pas fini de faire le job, mais jusqu'à présent a fait le job.
00:43:51 Et ce que je disais aussi tout à l'heure,
00:43:53 et ça me semble assez important,
00:43:55 c'est qu'à un certain moment il y avait des suspicions de se dire,
00:43:58 est-ce que c'est vrai, est-ce que le hamas s'est planqué sous les hôpitaux ?
00:44:04 Et finalement il y a eu des preuves de ça
00:44:06 et on s'aperçoit que c'est la réalité.
00:44:08 Il y en aurait encore beaucoup d'ailleurs.
00:44:11 Il y en a encore beaucoup.
00:44:12 Pour ajouter à ça au massacre qu'a fait le hamas,
00:44:15 les choses sont indiscutables.
00:44:16 On est face à un groupe terroriste qu'il faut effectivement éradiquer
00:44:20 pour Israël, pour l'ensemble de l'Occident aussi d'une manière générale.
00:44:23 Mais c'est quand même étonnant cette diplomatie entre ennemis qui finalement...
00:44:28 Ça a toujours existé.
00:44:29 Mais ça c'est respecté.
00:44:31 Il faut les interduiteurs.
00:44:32 Oui, ça a toujours existé.
00:44:33 Sur une prise d'otage.
00:44:34 Oui, bien sûr.
00:44:35 On a besoin de Qatar.
00:44:36 Là il faut souligner que tout se passe à travers Qatar.
00:44:40 Même aujourd'hui, cette opération d'échange est tous les jours planifiée
00:44:48 d'un QG au Qatar.
00:44:49 Il ne faut pas séparer tous les jours.
00:44:51 Donc là il faut quand même...
00:44:52 Mais il faut souligner quand même que la France parle à beaucoup de gens également.
00:44:56 Alors on parle beaucoup des États-Unis qui sont très puissants dans la négociation.
00:44:59 C'est indiscutable.
00:45:00 Mais la France aussi est très active.
00:45:02 Et surtout, je voulais rebondir sur ce que disait Gidon tout à l'heure.
00:45:04 Ce qui est très important, c'est l'après.
00:45:06 Parce que là on parle du séquencement.
00:45:08 C'est tout à fait vrai.
00:45:09 C'est très complexe.
00:45:10 Mais en réalité, la plus grande complexité, c'est l'après.
00:45:12 Parce qu'en fait, le Moyen-Orient veut trouver une solution du Moyen-Orient
00:45:16 en laissant un peu de côté les Occidentaux et tout ça.
00:45:19 Mais en attendant, vous vous rendez compte, le nombre d'acteurs...
00:45:21 D'autant qu'en plus, en face, on n'a pas d'interlocuteur crédible.
00:45:25 Tout en sachant qu'il va falloir trouver une solution viable et dans le temps.
00:45:29 Parce que finalement, ça fait 70 ans que la situation n'est pas résolue.
00:45:32 Et on n'arrête pas d'arriver à des conflits dramatiques.
00:45:36 Oui, mais sur ce point, il y a quand même quelque chose qui est en train d'être démontré.
00:45:39 C'est qu'en réalité, depuis des années aussi,
00:45:41 ce qui est à toute une partie des Palestiniens espèrent ou pensent
00:45:48 qu'une solution peut être de nature soit terroriste, soit militaire en leur faveur.
00:45:52 Là, en fait, ils ont la démonstration que c'est un mur et que ça ne sert à rien.
00:45:57 Qu'en fait, la seule porte de sortie possible, en réalité, c'est la diplomatie
00:46:00 et le fait aussi d'apprendre à se confier confiance et à commencer à travailler avec les gens.
00:46:04 On va marquer une pause.
00:46:05 On va revenir à la fin de l'émission, justement, sur la situation proche-orient,
00:46:09 sur les dernières informations, sur les dernières prises de parole.
00:46:12 Et bien entendu, cette interrogation.
00:46:14 Et maintenant, que va-t-il se passer ?
00:46:16 On en reparle dans un instant sur CNews.
00:46:20 Mais on va revenir avant sur les obsèques de Thomas.
00:46:22 Ce matin, je vous le rappelle, poignardé dans la nuit de samedi à dimanche lors d'une fête.
00:46:27 À Crépole et au cœur des interrogations, les suspects, leur profil.
00:46:32 On en parle dans un instant.
00:46:34 Restez avec nous sur CNews.
00:46:36 De retour sur le plateau de Soins Info Week-end.
00:46:42 Bienvenue.
00:46:43 Si vous nous rejoignez, il est 23h.
00:46:45 Tout de suite, le journal avec vous, Elisa Lukawski.
00:46:53 Et nous en parlions, Elisa, longuement en première partie de cette émission.
00:46:58 24 otages libérés par le Hamas.
00:47:00 Là, c'est passé en fin d'après-midi.
00:47:01 13 Israéliens, 10 Thaïlandais et 1 Philippin
00:47:04 qui ont été remis au Comité international de la Croix-Rouge à Gaza par le Hamas.
00:47:08 Alors, comment s'est déroulée cette restitution et cet échange ?
00:47:11 Qui sont les otages israéliens libérés ?
00:47:15 Élément de réponse avec Célia Gruyère.
00:47:17 C'est le soulagement pour ces 13 premiers otages
00:47:22 libérés dans le cadre de l'accord entre Israël et le Hamas.
00:47:26 Parmi eux, 4 enfants et 6 femmes âgées de plus de 70 ans.
00:47:30 Selon le Qatar, 10 autres otages thaïlandais et 1 Philippin ont également été libérés.
00:47:35 Les Israéliens ont été remis au Comité international de la Croix-Rouge dans la bande de Gaza.
00:47:40 Ils ont ensuite été emmenés en Égypte, au poste frontière de Rafah,
00:47:44 où ils ont été pris en charge par les services de sécurité israéliens.
00:47:47 Nous venons d'achever le retour de nos premières personnes libérées.
00:47:52 Des enfants, leur mère, d'autres femmes,
00:47:55 chacun d'entre eux est un monde à part entière.
00:47:57 Mais j'insiste auprès de vous, des familles et de vous, citoyens d'Israël,
00:48:01 sur le fait que nous sommes déterminés à obtenir le retour de toutes les personnes enlevées.
00:48:05 C'est l'un des objectifs de la guerre et nous sommes déterminés à atteindre tous les objectifs.
00:48:10 Les otages ont déjà subi un premier examen médical.
00:48:14 Ils seront envoyés vers différents hôpitaux, selon leur pathologie,
00:48:17 où ils pourront retrouver leur famille.
00:48:19 Comme convenu en échange, Israël a libéré 39 femmes et mineurs palestiniens,
00:48:24 détenus dans ces prisons.
00:48:26 - Elisa, donc c'est 24 otages libérés contre 39 prisonniers palestiniens.
00:48:33 - Exactement, il s'agit de femmes et d'enfants relâchés,
00:48:36 libérés de prison par les autorités israéliennes.
00:48:38 Des bus qui sont sortis de la prison israélienne d'Ofer, en Cisjordanie,
00:48:42 occupées où les prisonniers avaient été transférés en vue de leur libération.
00:48:47 Justement, 28 d'entre eux ont été déposés en Cisjordanie,
00:48:50 alors que 11 autres ont été conduits vers Jérusalem-Est, occupés.
00:48:54 A préciser, le club des prisonniers, c'est une ONG,
00:48:57 qui défend justement les prisonniers palestiniens.
00:48:59 - Elisa, beaucoup de réactions à l'international ce soir.
00:49:03 Nous en parlions. Emmanuel Macron notamment, qui a réagi sur les réseaux sociaux.
00:49:07 - Oui, le président de la République, qui était en déplacement aujourd'hui,
00:49:09 dans le Jura, qui a tweeté "Je salue la libération d'un premier groupe d'otages.
00:49:13 Nous restons mobilisés aux côtés des médiateurs pour obtenir la libération de tous.
00:49:17 Pensée particulière pour les otages français et leurs familles.
00:49:20 Ils peuvent compter sur notre détermination".
00:49:22 On le rappelle, il sont 8 encore otages français à être aux mains du Hamas.
00:49:26 - Et en lien avec la situation au Proche-Orient, cette information,
00:49:30 le footballeur Youssef Atal sera jugé le 18 décembre pour provocation à la haine.
00:49:35 - Oui, peu après le 7 octobre et l'attaque du Hamas, le joueur de l'OGC Nice,
00:49:39 également international algérien, avait provoqué un tollé.
00:49:43 En partageant sur son compte Instagram la vidéo d'un prédicateur s'émouvant d'abord
00:49:47 du sort des enfants de Gaza, puis tenant ensuite des propos virulents contre Israël.
00:49:52 Il avait rapidement supprimé cette publication en présentant des excuses.
00:49:55 Peu après l'ouverture de l'enquête, Youssef Atal a été suspendu
00:49:59 jusqu'à nouvel ordre par son club.
00:50:01 - Nous suivrons tout cela de très près, bien sûr, Elisa.
00:50:03 L'actualité également marquée aujourd'hui par le procès en appel
00:50:06 de Nicolas Sarkozy dans l'affaire Big Magnum.
00:50:08 - Oui, rejugé pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle,
00:50:13 perdue en 2012. L'ancien chef de l'Etat a dénoncé, je cite,
00:50:16 "des fables et des mensonges" accusant la société Big Magnum de s'être enrichie.
00:50:20 Sur son dos, il a également démenti avoir jamais eu connaissance d'une fraude.
00:50:25 Retour sur cette journée avec notre journaliste, police-justice Noémie Schultz.
00:50:29 - Dans cette affaire, j'ai une responsabilité politique, je n'ai jamais fui.
00:50:33 En revanche, je conteste toute responsabilité pénale.
00:50:36 Je n'ai jamais eu connaissance d'une fraude.
00:50:38 Si je n'ai pas ordonné, pas profité, pas participé, alors où est le délit intentionnel ?
00:50:43 - Lors d'un court propos liminaire, Nicolas Sarkozy est encore calme,
00:50:47 mais le ton monte assez rapidement.
00:50:49 En première instance, l'ancien président de la République a été condamné
00:50:52 pour avoir engagé des dépenses supplémentaires en réclamant notamment plus de meetings,
00:50:57 alors qu'il ne pouvait pas ignorer, selon les juges,
00:50:59 que le budget de sa campagne risquait d'exploser.
00:51:02 À la barre, il s'en défend. Il a fait, dit-il, comme tous les autres candidats,
00:51:06 dire qu'on s'emballe parce qu'on fait un meeting par jour.
00:51:08 C'est une absurdité.
00:51:10 Quand on m'a dit que le plafond avait été dépassé, je suis tombée de l'armoire.
00:51:14 Il se défend aussi d'avoir mené une campagne fastueuse.
00:51:17 S'il y avait eu de l'or massif du caviar distribué, alors pourquoi la presse n'en parle pas ?
00:51:22 Cette campagne était d'une banalité totale, la même qu'en 2007.
00:51:26 Nicolas Sarkozy le reconnaît, il y a incontestablement une escroquerie dans cette affaire.
00:51:30 Des gens en ont profité.
00:51:31 Mais est-ce que cette escroquerie m'a profité ?
00:51:34 Je le conteste formellement.
00:51:36 - Merci beaucoup Elisa. On fait un point complet.
00:51:39 Nouveau journal, 23h30 avec vous.
00:51:41 L'actualité également aujourd'hui.
00:51:43 Vous avez pu le suivre en direct sur notre antenne ce matin.
00:51:47 Les obsèques de Thomas.
00:51:49 Je vous le rappelle, Thomas, 16 ans, poignardé dans la nuit de samedi à dimanche
00:51:52 lors d'une fête à Crépole.
00:51:54 C'était dans la Drôme.
00:51:55 De très nombreuses personnes étaient présentes ce matin.
00:51:59 Vous le voyez sur ces images.
00:52:01 L'église de Saint-Donat sur la basse était même trop petite pour accueillir la foule.
00:52:06 Plusieurs centaines de personnes pour rendre un dernier hommage.
00:52:10 Dernier hommage très émouvant ce matin à Thomas.
00:52:13 Voyez ce reportage signé Sacha Robin, Mathieu Devese, Olivier Madigné.
00:52:17 Le récit, Isabelle Piboulot.
00:52:20 - À 10h, l'orgue résonne à la collégiale de Saint-Donat sur l'herbe basse
00:52:27 alors que le cercueil de Thomas fait son entrée,
00:52:29 suivi de sa famille et de ses amis.
00:52:31 Vêtus de leur maillot bleu et blanc,
00:52:33 les rugbymen du RC Romand-PH sont venus faire leur adieu à leur capitaine.
00:52:37 Sur le parvis, 2000 personnes, selon la préfecture,
00:52:41 ont suivi avec émotion les prises de parole des proches de Thomas.
00:52:44 - Ces personnes ici présentes témoignent de la joie de vivre que tu as vécu.
00:52:49 Et nous continuerons à la partager ensemble comme tu l'aurais fait en ta mémoire.
00:52:55 - Je voudrais féliciter l'efficacité de notre police
00:52:59 qui a retrouvé très rapidement ces acteurs de barbarie.
00:53:03 Et j'attends avec impatience le verdict de la justice
00:53:06 qui a dit par l'intermédiaire de son ministre que les acteurs seraient châtiés.
00:53:12 - Des gerbes de fleurs, des cahiers de condoléances et des visages graves,
00:53:15 les habitants des environs ont tenu à apporter leur soutien.
00:53:19 - On n'a pas le droit de prendre la vie de quelqu'un d'autre comme ça.
00:53:22 Je ne connaissais pas Thomas, il fallait que je lui rende hommage.
00:53:26 Et je ne regrette rien.
00:53:29 J'étais dans le froid, j'étais dans la tente.
00:53:32 Je ne regrette rien.
00:53:34 C'était pour lui, pour sa famille.
00:53:36 - Un silence intense pour un dernier hommage.
00:53:40 Le cercueil de l'adolescent de 16 ans est sorti de l'église sous le son des cloches.
00:53:44 - On a entendu les mots très forts du grand-père de Thomas,
00:53:49 saluer les policiers, espérant que les auteurs de cette atrocité seront châtiés.
00:53:55 On va revenir sur les interrogations autour du profil des suspects,
00:53:59 autour de l'enquête également.
00:54:00 Mais avant, Judith Vintraud, on le voit sur ces images,
00:54:04 Thomas, c'est cette jeunesse, cette France silencieuse,
00:54:07 cette France qui rime avec amitié, qui rime avec rugby,
00:54:10 qui rime avec le bal du samedi soir.
00:54:14 Cette France discrète, finalement, cette France qu'on n'entend jamais.
00:54:17 Et pourtant, cette France qui a été assassinée samedi soir dernier.
00:54:20 C'est un peu cela au fond.
00:54:21 - C'est complètement ça.
00:54:23 Et dans les mots du grand-père, il y a eu aussi le vœu que c'est sauvage,
00:54:30 ainsi qu'il a qualifié notamment l'assassin de son petit-fils,
00:54:35 soit mis à l'écart de notre société.
00:54:39 C'est un discours qui a beaucoup marqué.
00:54:42 L'ensemble de la cérémonie a été extrêmement digne.
00:54:46 C'est comme une leçon à tous les politiques,
00:54:50 Elisabeth Borne, la première ministre comprise,
00:54:53 qui se permettent de hurler à la récupération,
00:54:57 quand précisément d'autres politiques qualifient ces agresseurs
00:55:02 et ce meurtrier de sauvage.
00:55:04 - Jean-Michel Fauvergue, Jean-Dieu de Vintroupe soulignait Elisabeth Borne
00:55:08 qui condamnait les récupérations politiques.
00:55:10 Mais ce qui était marquant aussi, c'était l'absence.
00:55:13 Il n'y avait pas un représentant du gouvernement ce matin.
00:55:15 Alors soyons justes, Olivier Véran a dit qu'il s'y rendrait lundi prochain.
00:55:20 Néanmoins, pas même...
00:55:22 Voilà, sous la pression, au fond, on a envie de dire.
00:55:26 Pourquoi finalement, même pas de secrétaire d'État
00:55:29 présent non plus ce matin pour Thomas ?
00:55:31 Et pourtant, cette affaire, on en a parlé tous les jours.
00:55:34 La France est choquée d'ailleurs.
00:55:36 - Je pense qu'on arrive au bout d'une grande lâcheté,
00:55:40 une grande lâcheté de, à la fois des responsables,
00:55:45 une partie de la population aussi, les Français.
00:55:48 Je pense qu'à un certain moment, on manque de courage.
00:55:51 Il faut qu'on arrive à retrouver notre courage
00:55:53 pour réagir à un certain nombre de choses.
00:55:55 Je crois qu'on est au bout du bout de ce qu'on peut tolérer.
00:55:59 On ne peut plus tolérer, on ne peut pas tolérer
00:56:02 une France des territoires, de la ruralité,
00:56:05 une France du sport, une France de la joie de vivre, etc.
00:56:11 qui est attaquée par une frange de la population
00:56:15 qui passe son temps à suivre des vieilles lunes,
00:56:20 des vieilles lunes de racisme.
00:56:24 C'est dans une espèce de culture d'affrontement,
00:56:27 de confrontation, sous fond sans doute de vente de stupes.
00:56:32 Alors pas dans cette affaire directement.
00:56:34 Enfin, les faits ne sont pas directement en mêlée à cette affaire-là.
00:56:36 Mais tout est tendu par ça d'une manière générale.
00:56:41 C'est-à-dire que vous avez d'un côté ceux qui profitent
00:56:43 de cette vente de stupes et qui profitent des errements
00:56:47 qui ne sont pas punis par la justice,
00:56:49 qui ne sont pas punis par la justice.
00:56:51 Là, j'entendais le grand-père de la victime
00:56:56 qui appelle à la justice.
00:56:59 J'espère, je souhaite que la justice se réveille là-dessus.
00:57:03 On a un vrai gros problème aussi là-dessus.
00:57:05 En fait, l'État s'est désarmé et s'est désarmé par la faute de sa justice.
00:57:10 La justice ne punit plus ou elle est ridicule quand elle punit.
00:57:14 Et puis, on n'ose plus non plus, c'est là où je voulais en venir,
00:57:17 dire les choses, les faits, nommer, aller sur place.
00:57:20 Et réagir contre ça.
00:57:22 Et je crois qu'on arrive au bout de ça, honnêtement.
00:57:26 Voilà, on ne sait pas nommer les choses, Denis Deschamps.
00:57:29 Et d'ailleurs, ce soir, sur les réseaux sociaux,
00:57:32 il y a le nom des suspects qui circule.
00:57:34 Écoutez ces révélations du Figaro,
00:57:37 ces confidences d'un ministre sur les profils des auteurs.
00:57:40 Il y a une omerta totale sur le profil des auteurs.
00:57:43 Et voyez ce que confie ce ministre.
00:57:45 Ils sont français, mais pas un seul n'a un nom à consonance française.
00:57:51 Vous verrez que ça suscitera dans le pays.
00:57:53 Cette affaire traumatisera légitimement nos compatriotes.
00:57:57 Il faut remettre des règles et de l'ordre.
00:57:59 Sinon, le pays partira à volo.
00:58:01 Pourquoi cette peur de dire la réalité ?
00:58:04 Selon vous, le pouvoir politique est tétanisé de dire que oui,
00:58:08 effectivement, bien, les auteurs ont un certain profil et ce profil,
00:58:12 on le retrouve souvent dans des risques dans les commissariats de police.
00:58:19 C'est exactement le même phénomène que sur d'autres événements
00:58:23 que l'on a eus, où en fait, on a peur de que les banlieues s'enflamment.
00:58:28 Et donc, en fait, on ne dit plus les choses.
00:58:30 On a un recul.
00:58:31 Je ne cesse de le dire.
00:58:32 On a un recul de la démocratie par deux biais, deux biais, trois biais importants.
00:58:37 Un, l'autorité s'est effondrée.
00:58:40 On n'a plus un État suffisamment autoritaire pour que un certain nombre de délinquants,
00:58:46 petits ou moyens, aient peur de l'État.
00:58:48 Il faut de l'autorité.
00:58:49 Ça passe par une présence, les bleus, c'est une expression qui a sorti il n'y a pas très longtemps.
00:58:55 Il faut du bleu, selon un ministre, sur les trottoirs.
00:58:58 Et je pense que c'est nécessaire.
00:58:59 Deuxième élément, on a une justice qui est fatiguée, qui est à bout de souffle,
00:59:05 qui n'a pas assez de personnel, qui n'a pas assez de moyens.
00:59:08 - Et qui est très politisé aussi.
00:59:10 - Politisé et surtout aussi, parfois, les gens ne comprennent pas.
00:59:14 Moi, je viens des territoires, de ce genre de petit village.
00:59:16 On ne comprend pas certaines décisions de justice qui ne sont pas à la hauteur des fêtes qui ont eu lieu.
00:59:23 Troisième élément, ça va ensemble, c'est que sur le temps long, on a une éducation qui s'est effondrée.
00:59:29 On peut dire tout ce qu'on veut.
00:59:30 On peut encore nous dire qu'on est dans des super placements de classement et tout ça.
00:59:35 Non, l'éducation s'est effondrée.
00:59:37 Ça passe aussi par là, par le respect, par la civilité, par tout un tas de choses comme ça.
00:59:42 L'autorité, c'est tout ça.
00:59:44 Et en fait, on en voit les conséquences que l'on voit là.
00:59:46 Ce sont des conséquences, ce n'est pas les causes.
00:59:49 Et quand on a un effondrement de l'autorité, eh bien, en fait, on ne nomme plus les choses.
00:59:53 On ne dit plus rien.
00:59:54 On essaie de se protéger.
00:59:56 - Julie de Vintraube, sur le profil des suspects, justement, on a entendu sur les réseaux sociaux,
01:00:01 là encore, une jeunesse issue de l'immigration qui dénonçait, qui disait il y en a marre.
01:00:05 Ce sont toujours les mêmes qui font ce genre d'élit, de crimes, qui commettent les crimes et d'élits.
01:00:12 Il faut les dénoncer.
01:00:13 Pourquoi aujourd'hui, le politique a peur de le dire, a peur de dire voilà,
01:00:16 effectivement, c'est une jeunesse issue de l'immigration, issue de certains quartiers,
01:00:21 aujourd'hui, qui est mise en cause et notamment dans cette affaire ?
01:00:25 - Il n'y a pas que le politique qui a peur.
01:00:26 Moi, je repense à l'attitude du procureur de Valence qui, depuis le début,
01:00:34 tient un discours qui témoigne de cette peur.
01:00:38 Qu'est-ce qu'il a dit ?
01:00:39 D'abord, il a commencé par qualifier ce qui s'est passé de "ricks".
01:00:43 Une ricks, normalement, c'est deux bandes qui s'affrontent, qui ont décidé de s'affronter.
01:00:48 Ce n'est évidemment pas le cas ici.
01:00:51 Le mot était tellement mal choisi que le procureur a été démenti
01:00:57 par la porte-parole de la Gendarmerie nationale.
01:00:59 Ce n'est pas très fréquent que la porte-parole de la Gendarmerie nationale
01:01:02 dise "non, attention, ce n'est pas une ricks".
01:01:05 Ensuite, ce même procureur a tenu à préciser que les mises en cause,
01:01:12 et notamment l'assassin présumé de Thomas, étaient français.
01:01:18 Après, il a contesté qu'il y ait une logique de territoire en disant
01:01:22 qu'il serait faux de dire qu'ils viennent du même quartier.
01:01:25 Il pensait évidemment à la Monnet,
01:01:28 qui est un quartier complètement gangréné par le trafic de drogue,
01:01:35 où les violences au moment des émeutes au début de l'été
01:01:40 ont été à un niveau d'intensité extraordinaire.
01:01:46 Ils ont absolument tout démoli dans ce quartier de Romand,
01:01:51 qui est un quartier qui a été rénové.
01:01:53 Il n'y a plus de bar, il n'y a plus de grande tour,
01:01:56 il n'est pas complètement enclavé, isolé.
01:01:58 Il est à 15-20 minutes à pied du centre de Romand.
01:02:02 Mais non, il ne fallait pas le dire.
01:02:04 Les politiques et le procureur, qui l'a pour le coup,
01:02:08 ont fait de la politique et s'est aligné sur ce discours frileux,
01:02:12 qui est complètement contre-productif,
01:02:14 parce que les Français ne sont pas débiles.
01:02:16 Quand on leur dit "vous ne connaîtrez pas le nom des mises en cause",
01:02:21 ils perdent encore un peu plus confiance aux politiques.
01:02:24 Bien sûr.
01:02:24 Et puis surtout, les noms des mises en cause,
01:02:27 on est aujourd'hui en 2023,
01:02:29 il est bien évident qu'ils vont être diffusés,
01:02:32 certains le sont déjà, et ça n'a aucun sens,
01:02:35 mais rien n'a de sens.
01:02:37 Moi, j'ai été extrêmement choqué par exemple,
01:02:39 par les réactions de certains jeunes sur les réseaux sociaux,
01:02:42 qui en fait se félicitaient de ce qui s'était passé,
01:02:45 disaient "bah oui, mais en fait, on l'a planté, mais on ne regrette rien,
01:02:48 vous croyez qu'on va se démonter pour ça, etc."
01:02:51 On a vraiment l'impression d'être face à des gens
01:02:54 qui n'ont plus aucune limite,
01:02:56 et au-delà de ça, face à ça,
01:02:58 regardez le nombrilisme des politiques,
01:03:01 qui au lieu d'aborder le sujet,
01:03:03 préfèrent réfléchir à quelles conséquences ça peut avoir.
01:03:06 Parce que c'est ça qui se dit quand on parle de récupération.
01:03:08 C'est-à-dire que ceux qui parlent de récupération,
01:03:10 c'est eux-mêmes qui sont en récupération.
01:03:11 C'est-à-dire qu'on transforme cet événement, qui est important.
01:03:14 6 000 personnes à la marche blanche,
01:03:16 dans un petit village de 500 habitants,
01:03:18 c'est quelque chose de fondamental, ça touche les gens.
01:03:20 Et en fait, on en fait un débat,
01:03:22 on a l'impression d'être dans une assemblée générale
01:03:24 d'un parti politique.
01:03:26 - Jean-Michel, faite info verte,
01:03:28 c'est vrai que les Français ne sont pas dupes.
01:03:29 Quand on envoie le GIGN,
01:03:31 c'est bien la preuve que ce n'était pas une simple rixe ou bagarre
01:03:35 dans un bal, comme on pouvait le connaître autrefois.
01:03:38 C'est vrai que les bagarres dans les bals,
01:03:39 ça a toujours existé, des échanges de coups de poing,
01:03:42 après avoir bu quelques bières,
01:03:44 oui, ça a toujours existé.
01:03:45 Mais on n'envoyait pas le GIGN à l'époque.
01:03:47 Donc c'est aussi un signe de l'évolution de la situation,
01:03:51 l'évolution de la violence, d'envoyer 50 gendarmes.
01:03:55 - On envoie un GIGN parce qu'une bande
01:03:59 qui plante à coups de couteau d'autres citoyens,
01:04:04 ce sont des individus par définition, et pas des jeunes.
01:04:08 On emploie toujours le mot "jeune" pour dire "agresseur".
01:04:10 Ce sont des individus, des agresseurs, des truands, des délinquants.
01:04:14 - C'était une traduction de l'arabe, non ? Shabab ?
01:04:16 - Je ne sais pas, mais bon...
01:04:19 Et on envoie donc des policiers expérimentés pour les arrêter
01:04:23 parce qu'ils sont dangereux et parce qu'ils sont désinhibés
01:04:26 par rapport à la violence qu'ils donnent.
01:04:27 Mais je voudrais insister sur une chose.
01:04:29 On est bloc contre bloc.
01:04:31 Et les deux blocs sont inégalitaires.
01:04:33 Le bloc qui respecte la loi, y compris chez les jeunes, etc.
01:04:37 C'est un bloc qui est largement très majoritaire.
01:04:39 Et on est sur un autre bloc qui ne respecte pas la loi.
01:04:42 Ce n'est pas le bloc des gens qui ont des prénoms maghrébins.
01:04:47 C'est le bloc de délinquants, quels qu'ils soient, d'où ils viennent.
01:04:53 Même si, effectivement, dans ces cités,
01:04:56 on a les prénoms qui sont là pour le prouver.
01:04:59 Mais c'est le bloc des délinquants contre l'autre bloc de la population
01:05:03 qui respecte les lois.
01:05:05 Et la problématique, c'est que ce bloc de délinquants,
01:05:07 que ce soit des délinquants de voie publique
01:05:10 ou d'autres types de délinquance,
01:05:11 même de la délinquance politique que l'on voit aujourd'hui à l'hémicycle,
01:05:15 si je peux me permettre ça,
01:05:17 eh bien la problématique, c'est que c'est toujours ce bloc-là qui a raison.
01:05:20 Et ce n'est jamais ce bloc-là qui est puni.
01:05:22 Et ce sont toujours les autres qui subissent les agressions.
01:05:26 C'est là où on en est.
01:05:27 Et c'est là où je veux...
01:05:30 En fait, c'est un cri d'alarme aujourd'hui.
01:05:31 Je pense qu'on est à la limite de ce qu'on peut supporter.
01:05:36 Et si on ne veut pas qu'il y ait des évolutions néfastes,
01:05:41 avec des ripostes néfastes,
01:05:43 eh bien il faut que l'État fasse son boulot
01:05:46 et que la justice rende la justice.
01:05:48 Parce que quand vous n'avez plus de justice dans un pays,
01:05:51 plus aucune justice ou très peu,
01:05:54 eh bien à ce moment-là, ce sont les gens qui vont faire leur justice eux-mêmes.
01:05:59 Je vous donne la parole tout de suite, Maître Souffron.
01:06:01 On va juste faire un petit point sur l'enquête
01:06:03 pour savoir où nous en sommes précisément.
01:06:05 Neuf suspects, dont le meurtrier présumé interpellé,
01:06:08 placé en garde à vue mardi,
01:06:10 dans le cadre d'une enquête pour meurtre,
01:06:11 tentative de meurtre en bonne organisée.
01:06:13 Trois sont des mineurs de plus de 16 ans,
01:06:15 les autres 19 à 21 ans.
01:06:17 Certains sont déjà connus de la justice,
01:06:20 notamment pour port d'armes.
01:06:22 On fait le point avec Mathilde Ibanez qui est sur place.
01:06:25 On en parle ensuite.
01:06:27 Les neuf personnes interpellées,
01:06:29 plus la personne qui s'est, elle, rendue directement à la gendarmerie,
01:06:32 resteront placées en garde à vue cette nuit,
01:06:35 dans le cadre de l'enquête pour meurtre
01:06:37 et tentative de meurtre en bande organisée.
01:06:40 Le principal suspect, lui, est âgé de 20 ans.
01:06:43 Il a été désigné par plusieurs témoins
01:06:46 comme étant l'auteur du coup de couteau mortel sur Thomas.
01:06:50 Pourtant, il continue de nier l'effet face aux enquêteurs.
01:06:54 Il est déjà connu des services de police,
01:06:57 dont deux condamnations par ordonnance pénale,
01:06:59 l'une pour recelle de vol,
01:07:01 l'autre pour port d'armes blanches de catégorie D.
01:07:05 Parmi les autres individus placés toujours en garde à vue,
01:07:08 trois sont des mineurs ayant plus de 16 ans.
01:07:12 Une garde à vue pour ces dix suspects,
01:07:14 donc, qui doit prendre fin normalement demain,
01:07:17 en début d'après-midi.
01:07:18 Pour l'heure, aucune information n'a été donnée
01:07:22 quant au nombre de personnes qui vont être déférées devant le juge.
01:07:26 On se voit très opaque comme enquêteur, en tout cas.
01:07:28 Très peu d'éléments filtrent,
01:07:30 encore moins le nom des auteurs.
01:07:33 J'y reviens, puisque aujourd'hui, sur les réseaux sociaux,
01:07:36 ce soir, en tout cas, le nom du principal suspect,
01:07:39 donc visiblement, a suité.
01:07:41 Et il est largement relayé ce soir.
01:07:44 On voit que là aussi, c'est le nœud du problème.
01:07:48 - Il faut être attentif.
01:07:50 C'est-à-dire qu'autant on peut contester ou déplorer
01:07:53 l'inaction des politiques, autant, pour le coup,
01:07:56 finalement, les forces de police ont été relativement rapides
01:07:58 à identifier, ensuite à les repérer,
01:08:01 alors que visiblement, ils étaient en train d'essayer de s'enfuir.
01:08:03 À leur tomber dessus, à faire ça proprement.
01:08:05 - Le problème, il n'y a pas de la police.
01:08:07 - Voilà.
01:08:08 - On le sait.
01:08:09 - Exactement.
01:08:10 - Pour prenez un slogan d'un syndicat.
01:08:12 - En revanche, se pose la question qui revient régulièrement,
01:08:14 à savoir comment est-ce qu'on a pu laisser des gens qui...
01:08:18 Comment est-ce qu'en fait, on a laissé cette situation dégénérer
01:08:21 sans qu'on puisse la surveiller ?
01:08:22 Mais moi, je me suis retrouvé à revoir le discours
01:08:26 d'entrée en fonction du procureur de Valence en 2017,
01:08:30 dans un autre département où il était.
01:08:34 Il avait commencé par dire "Bienvenue chez..."
01:08:37 "J'arrive aujourd'hui, bienvenue chez les clochards."
01:08:40 Il reprenait les mots, à l'époque, de Jean-Jacques Urvoise,
01:08:42 qui avait fait scandale en disant ça.
01:08:43 Il avait commencé son discours de cette façon.
01:08:45 Mais ce qui se passe aujourd'hui, c'est qu'on a une justice de clochard
01:08:48 et c'est exactement ce qu'on est en train de vérifier.
01:08:51 C'est-à-dire qu'on n'a pas suffisamment de policiers sur le terrain.
01:08:54 On n'a pas suffisamment de monde pour pouvoir organiser, surveiller.
01:08:58 Et on se retrouve avec des gens.
01:09:00 Et là, je le redis, je suis choqué.
01:09:02 C'est extrêmement préoccupant.
01:09:03 C'est que dans les explications qui sont avancées,
01:09:05 vous n'avez pas des gens qui vous expliquent "Ah mais non..."
01:09:08 Ils parlent de provocation, comme si le fait de tuer quelqu'un
01:09:11 à coup de couteau pouvait être une réponse en France à des provocations.
01:09:14 Ils parlent...
01:09:16 Ils étaient venus et ils n'avaient pas été reçus par les filles de la soirée.
01:09:19 Vous voyez, on est dans quelque chose d'une immaturité
01:09:22 et d'un manque de compréhension de ce qui s'est passé.
01:09:26 Même, disons, de compréhension de leurs propres actes à ce stade,
01:09:31 qui semblent vraiment délirants.
01:09:34 Et alors, on va bien voir ce qui va se passer.
01:09:36 Les gens vont avoir le temps de réfléchir aux actes qu'ils ont commis.
01:09:40 On va savoir qui vraiment a porté le coup de couteau ou pas.
01:09:42 C'est pour ça que sur tout ça, il faut être très prudent.
01:09:44 Si ça se trouve, la personne qui nous est présentée actuellement
01:09:46 comme l'auteur du coup de couteau mortel,
01:09:49 peut-être ce n'était effectivement pas lui.
01:09:51 Donc tout ça, il faut savoir rester prudent.
01:09:53 Mais quand on voit les réactions,
01:09:55 quand on regarde la manière dont les gens
01:09:58 décrivent leur perception de ce qui s'est passé,
01:10:00 il n'y a aucune prise de conscience.
01:10:03 Et donc ça, c'est très inquiétant.
01:10:04 Vous le rappeliez, il y a l'enquête qui est en cours.
01:10:06 On verra quels sont les éléments et le travail des enquêteurs
01:10:09 le permettra de déterminer précisément ce qui s'est passé.
01:10:12 Judith Vintraud, mais on va y venir dans un instant.
01:10:13 On va l'évoquer, la situation en Irlande avec cette colère,
01:10:17 ces émeutes, ces violences.
01:10:19 Pourquoi ces violences ?
01:10:20 Puisque très rapidement, il y a eu des rumeurs
01:10:22 sur les réseaux sociaux, comme quoi cette personne était
01:10:25 une personne immigrée qui était sur le territoire irlandais
01:10:30 et qui aurait poignardé cinq personnes,
01:10:34 huit personnes, dont trois enfants.
01:10:36 En tout cas, cette affaire de Crépole,
01:10:39 elle révèle quoi sociologiquement ?
01:10:40 Qu'il y a deux France et qu'on ne veut pas le dire,
01:10:42 qu'on n'ose pas le dire.
01:10:44 Aujourd'hui, il y a cette France des villages
01:10:46 et puis il y a cette France des banlieues
01:10:48 avec des tenues vestimentaires différentes,
01:10:50 un langage différent.
01:10:52 Et c'est ça que les Français ont le sentiment
01:10:54 qu'on leur cache ou qu'on n'ose pas dire aujourd'hui.
01:10:56 Est-ce que nommer les choses,
01:10:57 eh bien il faut les nommer pour éviter justement
01:10:59 cette violence qu'on a vue en Irlande la nuit passée ?
01:11:02 Je pense que la présentation de deux France est fausse.
01:11:07 Elle est fausse parce que d'abord, quantitativement,
01:11:10 vous n'avez pas égalité entre une France qui respecte la loi
01:11:14 et une autre France qui ne la respecterait pas.
01:11:17 L'écrasante majorité des Français respectent la loi,
01:11:20 y compris dans ces quartiers.
01:11:22 Et ça, c'est le deuxième problème
01:11:25 quand on parle d'une autre France.
01:11:26 On affiche une double peine à ces gens qui vivent
01:11:30 tout à fait tranquillement dans les quartiers
01:11:33 et qui sont exposés, les premières personnes exposées
01:11:37 à ces violences, à ces incessibilités.
01:11:39 Donc cette vision de deux France est fausse.
01:11:41 Mais je voulais aussi réagir à la justice des clochards.
01:11:46 Parler d'une justice des clochards,
01:11:48 c'est réduire la problématique judiciaire française
01:11:52 à un problème de moyens.
01:11:53 C'est un discours que tiennent les syndicats de magistrats.
01:11:57 C'est un discours qui ne correspond pas à la réalité.
01:11:59 Il y a le laxisme de certains juges, pas tous.
01:12:03 Il y a l'idéologie de certains juges, pas tous.
01:12:06 Et il y a l'idéologie politique qui a amené à supprimer
01:12:09 chez nous les courtes peines.
01:12:12 Et notamment pour les mineurs qui déjà chez nous,
01:12:14 de toute façon, n'allaient pas en prison
01:12:17 à moins d'avoir commis des atrocités.
01:12:21 Alors que ces individus dont un certain nombre
01:12:27 ont déjà un casier chargé alors qu'ils sont très jeunes,
01:12:32 sont évidemment les produits d'abord de ce laxisme
01:12:36 et pas d'amende de moyens judiciaires.
01:12:38 Ça, vous ne pouvez pas, parce que la loi l'interdit.
01:12:41 Et ça, c'est valable pour les gouvernements
01:12:43 de droite comme de gauche.
01:12:44 Envoyer quelqu'un en prison pour une peine inférieure à un mois,
01:12:47 un juge n'a pas le droit de prononcer
01:12:49 une peine inférieure à un mois.
01:12:51 À six mois, il est obligé de l'aménager.
01:12:54 - Avant le journal, je voulais vous dire un mot sur...
01:13:00 - Ne prennent pas la justice en l'air main,
01:13:02 c'est à l'avantage de la France.
01:13:03 - Avant le journal avec Elisa, j'évoquais l'Irlande.
01:13:10 Je voulais vous entendre.
01:13:11 Un mot, précision.
01:13:12 Un camarade général de la gendarmerie m'a dit
01:13:15 que l'enquête, ce n'est pas les policiers,
01:13:16 c'est bien la gendarmerie,
01:13:18 que l'on peut le travail de la gendarmerie,
01:13:20 que l'on salue également ce soir.
01:13:22 Nuit de violence après l'agression au couteau
01:13:24 d'un individu qui a fait cinq blessés,
01:13:26 dont trois enfants, hier après-midi.
01:13:28 Voiture de police et bus incendiés,
01:13:30 jet projectiles, scènes de pillages.
01:13:32 Cela s'est passé dans un quartier où se concentre
01:13:34 une majorité de personnes immigrées.
01:13:36 Retour sur les faits en Irlande avec Marine Sabourin.
01:13:38 - Dublin s'est embrasée hier.
01:13:42 Quelques heures après l'attaque au couteau
01:13:43 survenue dans l'après-midi.
01:13:45 Plusieurs centaines de personnes s'étaient réunies
01:13:48 à proximité du lieu où se sont déroulés les faits,
01:13:51 un quartier où vit notamment une population immigrée.
01:13:54 Plusieurs véhicules et au moins un bus
01:14:01 ont été incendiés par des dizaines d'individus,
01:14:04 une faction de hooligans, selon la police irlandaise.
01:14:07 - Patrouille ! Patrouille !
01:14:09 Patrouille ! Patrouille !
01:14:11 Patrouille ! Patrouille !
01:14:13 Un hôtel, un restaurant et des commerces
01:14:15 ont été saccagés et pillés pendant de longues minutes,
01:14:18 avant que les forces de l'ordre ne soient visées
01:14:23 par plusieurs individus, comme ce policier
01:14:25 écarté de son unité.
01:14:27 - Patrouille ! Patrouille !
01:14:29 - Patrouille ! Patrouille !
01:14:31 Au total, ce sont 400 officiers
01:14:33 qui ont été déployés pour rétablir l'ordre.
01:14:36 Le calme est revenu dans la capitale irlandaise
01:14:38 aux alentours de 22h.
01:14:40 - Jean-Michel Fauberg, avant le journal,
01:14:44 une réaction justement à ces émeutes ?
01:14:46 - Alors d'abord, on s'aperçoit qu'il n'y a pas
01:14:48 qu'en France qu'il y a des émeutes.
01:14:50 Donc ça, c'est déjà quelque chose à mettre sur la table.
01:14:52 Et la deuxième chose, là, on a des émeutes
01:14:54 exactement le contraire de ce qui se passait en France.
01:14:57 C'est les émeutiers d'extrême droite
01:14:59 qui, en tout cas, disent hooligans.
01:15:02 - C'est des hooligans, les autorités parlent de hooligans.
01:15:05 - En France, c'est plutôt le contraire.
01:15:07 Mais c'est toujours les mêmes qui trinquent,
01:15:09 c'est-à-dire les policiers, puisqu'il y a des policiers blessés.
01:15:11 Et ça veut dire que les policiers et les gendarmes
01:15:13 sont là pour maintenir l'ordre
01:15:15 et pour faire en sorte que les choses
01:15:17 se passent le mieux possible
01:15:19 et pour intervenir, quel que soit leur public
01:15:21 en phase 2, de la meilleure manière possible,
01:15:23 de la manière la plus républicaine.
01:15:25 L'autre chose que je voudrais dire,
01:15:27 et ça, c'est porteur d'espoir
01:15:29 parce que c'est porteur de courage,
01:15:31 on a un jeune Français qui est intervenu
01:15:33 pour arrêter l'auteur des faits,
01:15:37 avec d'autres, l'auteur des faits.
01:15:39 - Il s'appelle Alain Lorenghi,
01:15:41 il a 17 ans, au Haut-du-Blanc,
01:15:43 qui a fermé la saillane.
01:15:45 - Et ce n'est pas la première fois, vous le savez,
01:15:47 qu'en France, on a des gens qui interviennent,
01:15:49 et ça, c'est plutôt porteur d'espoir,
01:15:51 c'est la population courageuse,
01:15:53 c'est la population telle qu'on aime la voir,
01:15:55 quelle soit d'ailleurs cette population-là,
01:15:57 je le rappelle, population de souche
01:15:59 ou issue de l'immigration,
01:16:01 et puis ce qu'on a, je le rappelle aussi,
01:16:03 des gens issus de l'immigration,
01:16:05 qui ont sauvé des bébés en montant au 5ème étage,
01:16:07 vous vous en rappelez de cette affaire-là ?
01:16:09 Ça arrive aussi.
01:16:11 - C'est vrai, mais ces émeutes sont assez inédites,
01:16:13 en un mot de Julie Devintro,
01:16:15 finalement, la raison de l'émeute,
01:16:17 inédite et révélatrice, aussi,
01:16:19 d'une situation en Europe.
01:16:21 - Bien sûr, parce que ceux que les autorités
01:16:23 irlandaises appellent "hooligans",
01:16:25 ce n'est pas juste des supporters de foot,
01:16:27 évidemment, ils ont une histoire
01:16:29 et ce qui fait que ça dégénère
01:16:31 comme ça en émeute massive,
01:16:33 c'est que le terrain est favorable,
01:16:35 et pourquoi le terrain est favorable ?
01:16:37 Parce que les Irlandais ont,
01:16:39 comme beaucoup de populations européennes,
01:16:41 le sentiment de ne pas être suffisamment
01:16:43 protégés par leur justice
01:16:45 et par leurs institutions.
01:16:47 - Bon, si ce n'est pas
01:16:49 entre catholiques et protestants,
01:16:51 c'est entre...
01:16:53 - C'est encore, effectivement,
01:16:55 autre chose, c'est pour l'immigration.
01:16:57 - C'est un problème d'immigration.
01:16:59 - Et on verra si ça fera
01:17:01 tâche d'huile, effectivement,
01:17:03 ce n'est pas le cas en France.
01:17:05 Dieu merci pour le moment.
01:17:07 Il est 23h30, tout pile,
01:17:09 l'heure de retrouver Elisa Lukavski.
01:17:11 C'est le journal.
01:17:13 (Générique)
01:17:15 - Et à la une de l'actualité
01:17:17 de ce vendredi, Elisa,
01:17:19 ce sont bien sûr les 24 otages
01:17:21 libérés par le Hamas
01:17:23 en fin d'après-midi.
01:17:25 - 13 Israéliens, 10 Thaïlandais
01:17:27 et un Philippin qui ont été remis
01:17:29 au Comité international de la Croix-Rouge
01:17:31 à Gaza par le Hamas.
01:17:33 On va revenir sur ce retour
01:17:35 des otages en territoire israélien
01:17:37 avec notre envoyé spécial, Thibault Marcheton.
01:17:39 - C'était une journée particulièrement
01:17:41 éprouvante pour les 13 otages
01:17:43 qui ont été libérés, mais également
01:17:45 pour tout le peuple israélien qui a suivi
01:17:47 minute par minute la libération
01:17:49 de ces 13 otages, des femmes et des enfants
01:17:51 entre 2 et 85 ans,
01:17:53 qui ont été récupérés à 7h
01:17:55 ce vendredi par TSAHAL.
01:17:57 Ils ont ensuite été transférés
01:17:59 vers 6 hôpitaux du pays
01:18:01 avec des cellules spécialisées,
01:18:03 avec des gynécologues, des pédiatres
01:18:05 mais également des médecins légistes.
01:18:07 Ici, c'était évidemment une scène de joie,
01:18:09 mais une joie mitigée.
01:18:11 Je vous propose d'écouter la réaction
01:18:13 de nombreuses personnes qui étaient sur cette place
01:18:15 ici à Tel Aviv.
01:18:17 - Je suis à la fois triste et content.
01:18:19 Triste parce qu'il y en a encore
01:18:21 beaucoup d'autres retenus en otage.
01:18:23 Et content parce que nous en avons
01:18:25 tout de même récupéré 13 aujourd'hui.
01:18:27 Ça sera différent.
01:18:31 Ça va changer, je l'espère.
01:18:33 Ils peuvent nous en apporter plus.
01:18:35 Car ils ont beaucoup d'enfants.
01:18:39 Mais pour l'instant, c'est déjà ça, c'est mieux que rien.
01:18:43 Il y a également le Premier ministre israélien
01:18:47 Benyamin Netanyahou qui s'est exprimé
01:18:49 cette journée, il s'est dit satisfait
01:18:51 par la libération de ces 13 otages
01:18:53 et que cet accord puisse arriver à son terme
01:18:55 pour cette première journée.
01:18:57 Il a d'ailleurs affirmé à son peuple
01:18:59 que tous les otages présents dans la bande de Gaza
01:19:01 rentreront en Israël le plus rapidement possible.
01:19:03 - En échange de ces 24 otages israéliens,
01:19:07 39 prisonniers palestiniens
01:19:09 libérés également.
01:19:11 - Il s'agit de femmes et d'enfants
01:19:13 qui ont été libérées de prison
01:19:15 par les autorités israéliennes.
01:19:17 - De la prison israélienne Dofur,
01:19:19 en Cisjordanie, occupée où les prisonniers
01:19:21 avaient été transférés en vue
01:19:23 de leur libération, 28 d'entre eux
01:19:25 ont été déposés en Cisjordanie
01:19:27 et 11 autres ont été conduits vers Jérusalem-Est.
01:19:29 A préciser, le club des prisonniers
01:19:31 c'est une ONG qui défend
01:19:33 les prisonniers palestiniens.
01:19:35 - Et puis cette trêve à Gaza, elle a
01:19:37 permis l'entrée de l'aide humanitaire, Elisa.
01:19:39 - 137 camions ont déjà été déchargés.
01:19:41 S'est félicité l'Agence des Nations Unies
01:19:43 chargée de la coordination humanitaire.
01:19:45 Cette livraison constitue, je cite,
01:19:47 "le plus gros convoi humanitaire"
01:19:49 depuis le début du conflit entre Israël
01:19:51 et le Hamas le 7 octobre.
01:19:53 Les Nations Unies qui précisent
01:19:55 que 129 000 litres de carburant
01:19:57 ont aussi pu passer la frontière envers Gaza
01:19:59 et que 21 patients en situation critique
01:20:01 ont été évacués du nord de l'enclave.
01:20:03 Des centaines de milliers de personnes
01:20:05 ont été aidées avec de la nourriture,
01:20:07 de l'eau, du matériel médical
01:20:09 et d'autres produits de première nécessité.
01:20:11 - Et dans ce contexte, Elisa,
01:20:13 l'inquiétude des Arabes israéliens
01:20:15 puisque les musulmans
01:20:17 se sentent aujourd'hui stigmatisés dans le pays.
01:20:19 - Beaucoup de villes arabes
01:20:21 subissent la guerre en restant isolées du pays.
01:20:23 Nos reporters ont pu se rendre
01:20:25 dans la communauté des Bédouins
01:20:27 dans le désert du Néguev.
01:20:29 Là-bas, les habitants sont arabes
01:20:31 et vivent habituellement en paix
01:20:33 avec les Juifs.
01:20:35 Reportage de nos envoyés spéciaux.
01:20:37 - Rahat est la plus grosse ville arabe d'Israël.
01:20:39 Elle est à seulement 30 km de la bande de Gaza.
01:20:41 C'est une communauté de Bédouins sédentaires.
01:20:43 Ils ont perdu 20 des leurs
01:20:45 pendant les attentats du 7 octobre,
01:20:47 principalement des travailleurs agricoles.
01:20:49 Et deux d'entre eux sont retenus en otage à Gaza.
01:20:51 Les minarets des mosquées
01:20:53 se détachent du paysage.
01:20:55 Toute la population est musulmane.
01:20:57 Depuis les attentats du 7 octobre,
01:20:59 les habitants se sentent isolés.
01:21:01 Le raïs, le maire, nous reçoit dans son bureau.
01:21:03 Il aimerait que son discours de paix
01:21:05 soit entendu partout en Israël.
01:21:07 - Nous sommes très fiers d'être des musulmans dans ce pays.
01:21:09 L'islam est une religion de paix ici.
01:21:11 Être un musulman modéré,
01:21:13 c'est aider les autres.
01:21:15 Ça n'a jamais été un problème d'être un musulman en Israël.
01:21:17 - C'est l'islam radical
01:21:19 qui l'inquiète le plus,
01:21:21 avec les tirs de roquettes venus de la bande de Gaza.
01:21:23 - Notre problème, c'est la sécurité.
01:21:25 C'est plus important que la nourriture chez nous.
01:21:27 Le gouvernement israélien nous aide financièrement,
01:21:29 notamment pour construire
01:21:31 des abris anti-bombardement,
01:21:33 mais ça ne suffit pas.
01:21:35 - Sur le marché, nous ressentons une ambiance morose.
01:21:37 Beaucoup de magasins ont fermé récemment.
01:21:39 On nous explique que l'économie s'est effondrée
01:21:41 depuis les attentats.
01:21:43 - Les juifs ne veulent plus faire de business avec les arabes.
01:21:45 Moi, j'ai dû licencier deux employés déjà
01:21:47 depuis le début du conflit.
01:21:49 Et puis, vous savez,
01:21:51 les roquettes qui explosent ne distinguent pas
01:21:53 les musulmans des juifs.
01:21:55 - Ils sont 300 000 en Israël.
01:21:57 Dans le Néguev, entre la Cisjordanie
01:21:59 et la bande de Gaza, la communauté des Bédouins
01:22:01 espère des jours meilleurs
01:22:03 et ne veut pas être victime d'amalgames.
01:22:05 - Et à noter dans l'actualité,
01:22:07 le procès en appel de Nicolas Sarkozy.
01:22:09 C'est dans l'affaire Big Malion.
01:22:11 - Il est rejugé pour les dépenses excessives
01:22:13 de sa campagne présidentielle
01:22:15 qu'il a perdu en 2012.
01:22:17 Ancien chef de l'État qui a dénoncé des fables
01:22:19 et des mensonges accusant la société
01:22:21 Big Malion de s'être enrichie
01:22:23 sur son dos. Il a également démenti
01:22:25 avoir jamais eu connaissance d'une fraude.
01:22:27 Il conteste toute responsabilité pénale.
01:22:29 - Merci beaucoup Elisa.
01:22:31 Vous le désiez au début de ce journal.
01:22:33 24 otages libérés par le Hamas.
01:22:35 Cela s'est passé en fin d'après-midi.
01:22:37 Vous avez pu le suivre en direct sur notre antenne.
01:22:39 13 Israéliens, 10 Thaïlandais,
01:22:41 1 Philippin.
01:22:43 Remis au Comité international de la Croix-Rouge.
01:22:45 Israël qui a libéré de son côté
01:22:47 39 femmes et enfants détenus en prison.
01:22:49 Des femmes et des enfants israéliennes
01:22:51 qui sont arrivées à Petar Tirva,
01:22:53 dans cette ville,
01:22:55 à l'hôpital Schneider.
01:22:57 Plus précisément,
01:22:59 il y a eu une mort
01:23:01 à Schneider.
01:23:03 Il y a eu une conférence de presse
01:23:05 juste après l'arrivée
01:23:07 de ces 4 femmes et de ces 4 enfants.
01:23:09 Je vous propose d'écouter.
01:23:11 - Il n'y a pas assez de mots pour exprimer
01:23:21 les émotions que nous partageons avec les familles
01:23:23 et l'ensemble de la nation d'Israël.
01:23:29 Nous ferons tout ce que nous pouvons
01:23:31 pour garantir la santé physique
01:23:33 et émotive des otages qui sont revenus.
01:23:35 A nos yeux, il s'agit d'une mission nationale
01:23:41 et nous sommes très fiers
01:23:43 d'avoir le privilège de nous occuper d'eux.
01:23:45 Nos cœurs sont avec les autres captifs
01:23:53 qui sont toujours à Gaza.
01:23:55 Nous sommes avec leur famille
01:23:57 et nous espérons qu'ils reviendront
01:23:59 aussi vite que possible.
01:24:01 Nous espérons qu'ils reviendront en bonne santé
01:24:03 dans un futur très proche.
01:24:05 - Vous nous le disiez en début d'émission
01:24:11 ces femmes, ces enfants
01:24:13 libérés aujourd'hui.
01:24:15 Apparemment, les dernières informations
01:24:17 qui vous sont relayées,
01:24:19 c'est que ces personnes sont plutôt en bonne santé,
01:24:21 en tout cas physique,
01:24:23 puisqu'après, il y a effectivement
01:24:25 des forces psychologiques qui, elles,
01:24:27 peuvent être traumatisantes.
01:24:29 - Il y a d'autres qui sont arrivées dans un autre hôpital,
01:24:31 à Wolfson, à Holon,
01:24:33 du côté de Tel Aviv.
01:24:35 Là, ils ont rencontré déjà des membres
01:24:37 de leur famille.
01:24:39 Il y a quelques hôpitaux
01:24:41 qui se sont dispatchés.
01:24:43 C'est cette première
01:24:45 groupe
01:24:47 à laquelle va se joindre
01:24:49 un autre groupe demain,
01:24:51 entre 10 et 13 personnes aussi,
01:24:53 selon les listes qui ont été transmises
01:24:55 ce soir,
01:24:57 en Israël. Donc là,
01:24:59 il y a quelques jours maintenant
01:25:01 qu'ils attendent
01:25:03 le centre hospitalier en Israël,
01:25:05 les autres équipes
01:25:07 et bien sûr les familles
01:25:09 qui attendent toujours.
01:25:11 Par exemple, le président Biden
01:25:13 attend toujours
01:25:15 la fille israélo-américaine
01:25:17 de 4 ans qui a perdu ses deux parents
01:25:19 pendant l'attentat.
01:25:21 Elle est seule là-bas.
01:25:23 Elle n'a pas été libérée aujourd'hui.
01:25:25 Biden, dans sa conférence de presse,
01:25:27 a dit qu'il espère qu'elle sera libérée
01:25:29 demain ou dans l'un des prochains jours.
01:25:31 C'est vrai qu'on aurait pu,
01:25:33 effectivement, Denis Deschamps,
01:25:35 attendre la libération de binationaux.
01:25:37 Nous avons 8 concitoyens
01:25:39 français. Visiblement, ils ne sont pas sur la liste.
01:25:41 Ni les Américains, ni les Français.
01:25:43 Ni les Américains, ni les Français.
01:25:45 C'est révélateur.
01:25:47 On va en avoir 13, 13, 13 et 11.
01:25:49 Ça va être un feuilleton,
01:25:51 malheureusement, un peu sordide tous les jours.
01:25:53 Bien évidemment,
01:25:55 on se met à la place du Hamas.
01:25:57 Ils vont jouer sur les nationalités
01:25:59 pour en libérer au fur et à mesure.
01:26:01 Et puis, il y aura les autres séquences derrière.
01:26:03 Ils vont entretenir le suspense
01:26:05 pour que, justement, l'internationalité
01:26:07 de cette affaire reste
01:26:09 très émouvante.
01:26:11 On aura probablement, dans cette première séquence,
01:26:13 quelques Américains. On va avoir peut-être,
01:26:15 et je l'espère, des Français. Mais ça va durer.
01:26:17 Il ne faut pas croire que les huit vont être rendus
01:26:19 tout de suite, comme les Américains, d'ailleurs.
01:26:21 C'est sordide.
01:26:23 Il y a ce côté sordide, effectivement,
01:26:25 de Wiltrum. Libération perlée,
01:26:27 au compte-goutte, un certain sadisme,
01:26:29 aussi, du côté du Hamas,
01:26:31 dans cette négociation.
01:26:33 Sordide comme tout chantage.
01:26:35 Et ça, c'est le chantage ultime, puisque c'est un chantage
01:26:37 à la vie et à l'affaire.
01:26:39 Aux familles.
01:26:41 Il n'y a pas pire.
01:26:43 En plus, on ignore à peu près tout.
01:26:45 C'est-à-dire qu'on imagine qu'il y a des
01:26:47 réflexions géopolitiques
01:26:49 derrière le choix de la nationalité
01:26:51 des otages.
01:26:53 Mais on ignore à peu près tout
01:26:55 de ce qui fait que
01:26:57 ces personnes-là, et tant mieux pour elles,
01:26:59 c'est formidable pour elles,
01:27:01 ont été libérées. Et pas, par exemple,
01:27:03 ce petit bébé Kfir.
01:27:05 - Mais sincèrement,
01:27:07 on ne connaît pas tout. - Minuscule,
01:27:09 dont personne ne sait pourquoi
01:27:11 il a été encore retenu. Vous savez,
01:27:13 le bébé dont la photo avait été placardée
01:27:15 sur la porte
01:27:17 de la députée
01:27:19 Arcelia Soudé,
01:27:21 qui avait pris ça
01:27:23 comme une agression et comme du harcèlement.
01:27:25 - On veut y revenir. Cette séquence,
01:27:27 d'abord, que je vous propose.
01:27:29 - Tout à fait comme si c'était, disons,
01:27:31 une séquence normale d'une guerre.
01:27:33 C'est ce que le Hamas essaie
01:27:35 de présenter.
01:27:37 Et par ces échanges, si on va trop
01:27:39 s'habituer à ces échanges
01:27:41 quotidiens, etc., et puis arriver
01:27:43 à cesser le fait, etc.
01:27:45 - C'est la volonté, c'est une stratégie.
01:27:47 Alors, en tout cas, on va y revenir dans un instant.
01:27:49 Je vous propose de regarder cette séquence
01:27:51 dans les rues d'Israël, les rues de Tel Aviv,
01:27:53 plus précisément, séquence de joie
01:27:55 après la libération de ces 13 personnes.
01:27:57 Regardez.
01:27:59 (Musique)
01:28:17 - Alors, des scènes de liesse,
01:28:19 mais il reste plus de 200
01:28:21 otages. - Qui ont retombé très rapidement.
01:28:23 Qui ont retombé très rapidement.
01:28:25 Mais au début, bon...
01:28:27 Au moins, c'était le signe
01:28:29 que quelque chose a commencé.
01:28:31 Ça veut dire que ça peut
01:28:33 continuer, mais bien sûr, il y a
01:28:35 tant de monde, les gens sont
01:28:37 toujours, au moins les familles
01:28:39 attendent toujours que cette séquence
01:28:41 se prolonge,
01:28:43 voilà, et que beaucoup plus
01:28:45 de monde sera libéré.
01:28:47 - Et les liser très discrètes sur
01:28:49 les 8 otages
01:28:51 français, Jean-Baptiste Souffron,
01:28:53 ces dernières heures,
01:28:55 particulièrement ? - Oui, enfin,
01:28:57 non, c'est ce qui vient d'être dit.
01:28:59 C'est-à-dire qu'en fait, il y a
01:29:01 une séquence dans laquelle les otages sont libérés
01:29:03 les uns à la suite des autres pendant plusieurs jours.
01:29:05 Je pense que l'Elysée a rappelé
01:29:07 la détermination et la volonté
01:29:09 de les libérer. Pour le coup,
01:29:11 on ne peut que soutenir la diplomatie française
01:29:13 en s'efforçant de faire en sorte... - Même le cas d'Orsay
01:29:15 a été assez discret, mais ils ont quand même fait
01:29:17 un communiqué ce soir.
01:29:19 Et il faut savoir que la France
01:29:21 a une position assez claire
01:29:23 dans ces cas-là, c'est qu'elle est
01:29:25 discrète et elle est à l'action.
01:29:27 Alors, tout a été reproché à...
01:29:29 - Mais il faut en avoir les moyens aussi.
01:29:31 Est-ce que la France a les moyens ? - Oui, mais en attendant,
01:29:33 elle est dans l'action et
01:29:35 on saura le dénouement bien après,
01:29:37 parce que, comme je disais tout à l'heure,
01:29:39 c'est d'une complexité sans nom, ce genre de deal.
01:29:41 Il y a un tas de choses qu'on ne sait pas,
01:29:43 parce que forcément, le Hamas a dû faire du chantage,
01:29:45 il y aura tout un tas de choses. On le saura peut-être
01:29:47 après, mais en attendant, nous, on a une tradition,
01:29:49 c'est qu'on ne parle pas et on agit
01:29:51 le plus possible. Et Emmanuel Macron est tout le temps
01:29:53 au téléphone, il est très actif, il a encore
01:29:55 appelé aujourd'hui l'émir du Qatar
01:29:57 et je crois qu'il faut le laisser
01:29:59 travailler, il faut arrêter de critiquer gratuitement
01:30:01 tout. Vous avez vu, on lui a reproché plein de choses,
01:30:03 d'y aller, pas y aller, et ainsi de suite.
01:30:05 Non, il est dans l'action et
01:30:07 ce genre de choses, c'est facile de critiquer.
01:30:09 J'aimerais bien savoir qui aurait
01:30:11 la capacité d'être un des acteurs là-dedans.
01:30:13 - Non, mais je pense que c'est même pas nécessaire
01:30:15 de rentrer dans ce genre de débat à ce stade.
01:30:17 On peut le critiquer quand il y a des choses à critiquer, mais là,
01:30:19 on est au début d'une séquence,
01:30:21 il joue son rôle, il a fait
01:30:23 un communiqué pour saluer la libération
01:30:25 d'un premier groupe d'otages. - Et la détermination.
01:30:27 - Et il a rappelé la détermination à ce que
01:30:29 les otages français soient libérés et à ce que
01:30:31 tous les otages soient libérés.
01:30:33 - C'est un peu en même temps diplomatique,
01:30:35 Judith Vintraud, que tu es incompris.
01:30:37 - Non, mais pardon, sur
01:30:39 les efforts faits par la France et
01:30:41 Emmanuel Macron en particulier pour libérer
01:30:43 les otages. - Et le quai d'Orsay, il n'y a pas que
01:30:45 le président. - Et les otages binationaux,
01:30:47 évidemment que
01:30:49 toute critique est impossible,
01:30:51 on n'en sait à peu près rien,
01:30:53 on ne connaît à peu près rien des dessous.
01:30:55 En revanche, je suis désolée, on peut tout à fait
01:30:57 critiquer, on est en démocratie.
01:30:59 - Tout à fait.
01:31:01 Et on peut en débattre.
01:31:03 - Et on peut en débattre. Les têtes à queue
01:31:05 diplomatiques
01:31:07 de Emmanuel Macron
01:31:09 depuis le 7 octobre.
01:31:11 On a quand même eu
01:31:13 tout et son contraire, là c'était pas du
01:31:15 en même temps, c'était du tout et son contraire.
01:31:17 - Gilles Encous, dans les heures qui viennent,
01:31:19 bien évidemment, la parole des otages
01:31:21 qui ont été libérés va être importante,
01:31:23 notamment pour les services de secret israélien,
01:31:25 notamment pour l'armée israélienne,
01:31:27 pour comprendre dans quelles conditions
01:31:29 ces otages
01:31:31 étaient retenus. Qu'est-ce qui est prévu
01:31:33 justement dans ce contexte-là,
01:31:35 dans les heures qui viennent ? Il y a d'abord un
01:31:37 accompagnement médical, psychologique.
01:31:39 Ces otages
01:31:41 vont être, ces anciens otages
01:31:43 libérés, tout juste libérés, vont être entendus
01:31:45 également par les services secrets ?
01:31:47 - Oui, ils vont être entendus,
01:31:49 c'était prévu. Il y a même des
01:31:51 spécialistes
01:31:53 de conversation, je dirais pas
01:31:55 d'interrogatoire d'enfants
01:31:57 qui ont été déjà préparés. Ils vont
01:31:59 parler avec les enfants pour essayer d'avoir
01:32:01 un peu de signe ou un peu
01:32:03 de... - De transformation ?
01:32:05 - De trans ou d'information,
01:32:07 peut-être au deuxième ou troisième degré.
01:32:09 Je ne sais pas. Bien sûr,
01:32:11 ça sera fait,
01:32:13 et ça sera utilisé peut-être dans la suite
01:32:15 des...
01:32:17 dans la suite des hostilités, mais
01:32:19 le problème est
01:32:21 si...
01:32:23 cette libération à compte-goutte
01:32:27 va continuer,
01:32:29 donc...
01:32:31 Comment Israël pourra entrer
01:32:33 maintenant dans la suite des combats
01:32:35 sans élever un certain
01:32:37 mécontentement de la part des familles
01:32:39 et quand le Hamas
01:32:41 disons, va dire "non, nous, on
01:32:43 veut encore continuer pendant une semaine,
01:32:45 deux semaines, trois semaines, on cherche
01:32:47 encore les... C'est vrai qu'ils cherchent
01:32:49 encore des otages, probablement. - Gilles, un coup de spardonnée,
01:32:51 moi, je vous coupe la parole, il nous reste tout juste
01:32:53 40 secondes. Est-ce que demain, nous allons
01:32:55 revivre, en tout cas,
01:32:57 il faut s'attendre à revivre, une journée
01:32:59 similaire à celle d'aujourd'hui
01:33:01 avec une libération en fin d'après-midi ?
01:33:03 - Tout à fait, les listes sont déjà là. - Les listes sont là ?
01:33:05 - Les familles sont prévenues.
01:33:07 On ne sait pas encore qui sera là, entre
01:33:09 10 et 13 personnes, c'est ce que les services
01:33:11 ont dit. - Chaque soirée, il y a une nouvelle liste. C'était prévu dans l'accord.
01:33:13 - Donc, demain, si tout
01:33:15 se passe bien, pas de grains de sable,
01:33:17 deux nouveaux otages rejoindront leur famille. - Et au-delà de ça,
01:33:19 et c'est un point intéressant qui a été révélé par Joe Biden,
01:33:21 qui a eu la communication à peu près la même que
01:33:23 Emmanuel Macron, mais qui a ajouté un point de détail,
01:33:25 comme je vous le disais, il y a une séquence qui a été
01:33:27 mise en oeuvre pour libérer des otages,
01:33:29 cette séquence, en fait, elle n'est pas
01:33:31 obligée de se durer que 4 jours, et ce
01:33:33 que disait Joe Biden, c'était qu'il existait
01:33:35 de vraies chances de prolonger la trêve.
01:33:37 Donc peut-être que si ça marche sur les 4 jours qui viennent,
01:33:39 peut-être qu'on verra un 5e. - Et on
01:33:41 en suivra, tout cela, on arrive au cas où
01:33:43 cette émission se sera à suivre, bien
01:33:45 évidemment, sur CNews, toutes
01:33:47 ces libérations d'otages dès demain.
01:33:49 Merci, Judy Devintro, merci Elisa
01:33:51 Lukavski, merci Jean-Baptiste Souffron,
01:33:53 merci Gilles Doncout, Jean-Michel Fauvergue
01:33:55 et Denis Deschamps. Excellente
01:33:57 soirée à vous, excellente soirée
01:33:59 et nuit à vous également sur CNews,
01:34:01 bien évidemment, puisque l'information
01:34:03 continue, l'édition de la nuit avec
01:34:05 Barbara Durand à suivre
01:34:07 tout de suite. Merci à Martin Mazur
01:34:09 de m'avoir aidé à préparer cette émission,
01:34:11 à toutes les équipes techniques également
01:34:13 et qui nous ont accompagnés ce soir.
01:34:15 Excellente mission de trentaine, à très vite.
01:34:17 ...

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