Le mode de calcul du nutri-score va changer en janvier prochain pour s'harmoniser au niveau européen. Les entreprises auront deux ans pour adapter leurs étiquettes, bien que l'affiche du nutri-score ne soit pas obligatoire.
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00:00 Le Nutri-Score, Emmanuel Lechypre.
00:02 Vous savez, ce sont ces carrés avec des lettres et des couleurs qu'on trouve sur les produits au supermarché.
00:07 Ce Nutri-Score, il va changer ?
00:09 Oui, absolument.
00:10 Alors le Nutri-Score, vous l'avez dit, c'est cette note apposée sur certains emballages
00:14 pour informer sur la qualité nutritionnelle d'un produit.
00:17 Vous le regardez, vous, le Nutri-Score ?
00:18 Non.
00:19 Ah, voilà.
00:20 Mais...
00:21 Note qui va de A, vert foncé pour les produits les plus sains pour la santé,
00:26 à E, orange foncé pour les produits les moins équilibrés sur le plan nutritionnel.
00:31 Eh bien, il aura fallu deux ans de travail pour modifier les règles de calcul.
00:36 Seront davantage pénalisés le gras, le sucre, le sel, les protéines issues de la viande rouge,
00:42 les produits laitiers qui seront reclassés en boissons.
00:46 Vous savez, ce sont tous les yaourts à boire.
00:48 Et le contrôle sera aussi plus exigeant sur la présence de fibres dans notre alimentation.
00:54 Donc, il y aura des gagnants et des perdants dans ces nouvelles règles ?
00:57 Oui, absolument.
00:58 Alors, les perdants, par exemple, ce seront les fameux laits végétaux.
01:01 Vous savez, le lait de soja, le lait d'amande, le lait d'avoine,
01:04 dont on va s'apercevoir qu'ils sont quand même très sucrés.
01:08 Voilà, et donc, ils vont passer de note excellente, A, B, à des notes très mauvaises
01:13 qui peuvent aller jusqu'à E.
01:14 Les yaourts à boire, par exemple, comme le yop ou l'actimel, passeront de A, B à sans doute D ou E.
01:22 Les céréales du petit-déjeuner aussi descendront d'une catégorie.
01:26 Et puis, à cause des édulcorants, vous savez, l'aspartame, par exemple,
01:30 jusque-là, ça n'était pas vraiment pris en compte.
01:31 Et bien, maintenant, ça va être pris en compte et pas très positivement, évidemment.
01:35 Donc, prenez, par exemple, des boissons comme le Coca Zero.
01:39 Eh bien, le Coca Zero, lui, va aussi baisser d'une catégorie, passera de B à C.
01:43 Les gagnants, ce seront quels produits ?
01:44 Ce seront les huiles, notamment les moins saturées en acides gras,
01:47 comme l'huile d'olive, l'huile de colza ou l'huile de noix,
01:50 qui remonteront sans doute en catégorie B ou C.
01:53 Bon, les industriels ne doivent pas être très contents.
01:55 Les industriels, ils ont tous de bonnes raisons de pester contre le Nutri-Score.
01:59 Et d'ailleurs, le Nutri-Score, ce n'est pas obligatoire.
02:02 Il y avait beaucoup de grandes marques, Montblais, Coca-Cola, Ferreiro,
02:06 qui refusaient de la poser sur leurs produits.
02:10 Alors, ces groupes, ils préfèrent travailler sur des notions un peu différentes.
02:14 Ils disent, par exemple, la dose recommandée,
02:17 parce qu'en fait, le Nutri-Score, tout est calculé sur la base de 100 grammes.
02:20 Mais par exemple, le Nutella, personne ne mange 100 grammes de Nutella,
02:24 à part les gourmands comme vous.
02:26 J'imagine que c'est 15 grammes à peu près, la dose de Nutella.
02:29 Vous voyez, ou bien la fréquence de consommation, pareil.
02:33 En même temps, c'est vrai qu'afficher un bon Nutri-Score,
02:35 c'est un atout commercial incontestable pour un produit par rapport à ses concurrents.
02:40 C'est le panéliste Iri qui a calculé que les produits qui se sont notés A ou B,
02:46 enregistrent des ventes supérieures de 2 à 5 %,
02:49 alors que les produits qui sont très mal classés, comme les produits E par exemple,
02:54 subissent des baisses de vente de 2 à 3 %.
02:58 Donc, c'est un enjeu commercial quand même majeur.
03:00 Oui, moi, je ne les regarde pas, mais visiblement, les clients les regardent.
03:03 Merci Emmanuel.