Le nutriscore est censé nous aider à manger mieux. Mais les critiques sur l'intérêt de son affichage ne manquent pas. Certains produits industriels ultratransformés sont classés A : D'autres qui ont pourtant bonne réputation sont mal notés. Dans cette vidéo, avec le Pr Serge HERCBERG, fondateur du nutriscore, on vous explique comment l'utiliser en pratique sans se tromper.
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00:00 Le Nutri-Score, tout le monde en a entendu parler.
00:03 Soit vous l'utilisez ou vous voudriez l'utiliser pour mieux manger,
00:06 soit vous vous dites "c'est de la foutaise ce Nutri-Score,
00:09 c'est encore un truc pour nous empêcher de manger,
00:12 et puis de toute façon ça dit n'importe quoi".
00:15 On va parler de cela et ce n'est pas un mec n'importe qui,
00:18 on est avec le fondateur du Nutri-Score,
00:21 c'est le professeur Serge Herzberg.
00:23 Bonjour Serge.
00:24 Bonjour Boris.
00:25 Serge Herzberg qui est professeur émérite de l'université Sorbonne, Paris Nord,
00:29 qui a notamment fait le Nutri-Score,
00:32 beaucoup d'autres choses qui ont fait évoluer de manière assez incroyable la nutrition dans le monde,
00:38 et notamment en France, on en parle d'ailleurs dans d'autres vidéos,
00:41 mais là on est là pour parler du Nutri-Score,
00:44 et on va tout de suite entrer dans le vif du sujet en montrant ceci.
00:48 Alors ça ce sont des céréales Chocapic,
00:50 je vous raconte une histoire ?
00:51 Bien sûr.
00:52 Bon alors mon fils m'amène au rayon des céréales et me dit "papa,
00:55 je voudrais manger des Chocapic tous les matins".
00:58 Je lui dis "écoute, c'est industriel,
01:02 ok, il n'y a pas d'interdit en nutrition,
01:03 mais ce n'est pas trop ce qu'on recommande pour manger sainement tous les matins".
01:09 Et puis là il me donne un argument infaillible,
01:11 il me montre le Nutri-Score.
01:13 Voilà, Nutri-Score A.
01:15 Et là je dois dire que j'étais assez bouche bée,
01:17 donc on a acheté les céréales,
01:19 et là je pose la question à Serge Herzberg,
01:21 est-ce que ça veut dire, Nutri-Score A,
01:23 que ça c'est le petit-déj' idéal pour les enfants,
01:26 et peut-être pour les plus grands ?
01:27 Alors non, et pour ça il y a plusieurs explications.
01:30 D'abord le Nutri-Score ne donne pas une image en valeur absolue
01:34 de la qualité, de la valeur santé d'un aliment.
01:36 Ça ne renseigne que sur la composition nutritionnelle
01:39 qui est une des caractéristiques,
01:41 une des dimensions santé des aliments,
01:44 mais qui ne reflète pas l'ensemble.
01:45 Donc on ne dit jamais qu'un aliment classé A est sain,
01:48 on dit simplement qu'un aliment qui est classé A
01:50 a une composition nutritionnelle plus favorable
01:53 qu'un autre aliment dans la même catégorie,
01:56 avec le même usage, qui est classé B, C, D ou E.
01:59 Donc il faut savoir interpréter le Nutri-Score en valeur relative.
02:04 J'entends bien, mais ça veut dire qu'il faut faire une formation au Nutri-Score ?
02:09 On a toujours reproché aux emballages
02:11 de nous montrer des informations compliquées,
02:14 c'est vrai que si on regarde ici la liste des ingrédients,
02:18 même si c'est en toutes les langues, c'est déjà compliqué.
02:21 Si on regarde les valeurs nutritionnelles,
02:24 il y a une quinzaine de lignes avec les vitamines, les glucides...
02:28 Le Nutri-Score, c'est fait pour simplifier les choses.
02:31 Et là vous nous dites qu'il faut savoir l'interpréter.
02:34 Alors, il faut de la pédagogie associée à tout outil de santé publique.
02:37 Et ce n'est pas très compliqué, d'ailleurs dans nos études,
02:39 on se rend compte que les consommateurs lorsqu'ils font leurs courses,
02:42 ils ne se posent pas tant la question fondamentale,
02:45 est-ce que c'est sain ou malsain,
02:46 mais lorsqu'ils sont face à des céréales petit déjeuner,
02:49 ils se disent qu'elle est celle qui a le meilleur Nutri-Score,
02:52 qui a la meilleure composition nutritionnelle,
02:54 ou face à un rayon d'huile ou de plat cuisiné.
02:57 Donc, ce n'est pas compliqué à utiliser.
03:00 Maintenant, c'est vrai que Shocapic est très emblématique d'un autre problème,
03:05 c'est que les reformulations qui ont été faites par les industriels,
03:08 leur ont parfois permis d'arriver à des niveaux qui peuvent soulever des questions
03:14 en termes d'adéquation par rapport aux recommandations.
03:17 Reformulation, parce que ça c'est un des objectifs du Nutri-Score,
03:21 bien sûr ça peut vous aider à choisir vos aliments,
03:24 et on va redire encore après comment faire, comment l'utiliser en pratique,
03:28 mais il y a un autre intérêt au Nutri-Score,
03:29 c'est d'amener les industriels à changer leur formulation,
03:34 leur composition pour aller vers des aliments plus sains, c'est ça ?
03:39 Tout à fait, regardez l'histoire du Shocapic.
03:41 Lorsque Nutri-Score a été mis en place, en 2017,
03:45 les Shocapic contenaient à peu près 40 grammes de sucre pour 100 grammes,
03:48 ils étaient classés C.
03:50 40 grammes, on va dire une petite idée, ça veut dire 8 carreaux de sucre dans 100 grammes,
03:56 alors même si on en consomme, en théorie c'est 30 grammes, mais je crois que c'est plutôt…
03:59 C'est rarement 30 grammes chez les enfants et les adolescents.
04:01 Ça veut dire qu'on commence la journée avec au moins 4 carreaux de sucre,
04:06 l'équivalent de 4 carreaux de sucre le matin, donc ça c'était à la création.
04:10 A la création, alors ce qu'ont fait les industriels, et c'est une bonne chose,
04:13 ils ont, pour obtenir un meilleur Nutri-Score, réduit la teneur en sucre de leurs céréales petits-jeuilles,
04:19 c'est le cas de Shocapic et d'autres.
04:20 Ils sont passés de 40 grammes à 30 grammes, donc ils ont réussi à passer de C à B,
04:25 puis avec 22 grammes, ils ont réussi à être juste en dessous du seuil qui permet d'être classé A.
04:33 En plus, ils ont utilisé plutôt du blé complet que du blé raffiné.
04:36 Ça c'est plutôt bien.
04:37 C'est plutôt bien, ça porte des fibres, ça rend dans le calcul du Nutri-Score,
04:40 donc ils se sont retrouvés juste en dessous du seuil qui est classé A.
04:43 Mais les scientifiques ne sont pas naïfs,
04:46 nous savions que d'un côté les reformulations étaient utiles à la population,
04:50 mais il ne fallait pas qu'elles arrivent à faire perdre la signification du Nutri-Score.
04:54 Donc il y a des mises à jour régulières du Nutri-Score,
04:57 il y a une mise à jour qui a été faite par un comité scientifique international il y a quelques mois,
05:02 qui rentre en vigueur au 1er janvier 2024.
05:05 Et qu'est-ce qui s'est passé pour les céréales par an Shocapic ?
05:08 C'est que A, tant mieux, elles sont mieux classées que d'autres,
05:10 ce qui est une très bonne chose et une bonne information,
05:13 mais elles se retrouvent maintenant aussi bien classées que des moesli,
05:17 que des céréales qui ne contiennent quasiment pas de sucre ou très peu de sucre.
05:20 Et aussi bien classées, on va y revenir dans un instant,
05:23 que les fruits qui sont classés A, que l'eau qui est classée A.
05:27 Mais ça on va en reparler après, c'est qu'il ne faut pas mélanger les serviettes et les chaussettes.
05:33 Absolument, avec les torchons, les serviettes.
05:37 Donc ça on va en reparler, il faut toujours comparer ce qui est comparable,
05:42 donc les céréales entre eux.
05:44 Et donc là ce que vous nous dites c'est que, au départ,
05:47 ça c'est A, ça a l'air incroyable et incroyablement mieux que même les moesli,
05:53 alors que ça c'est pas vrai.
05:54 Alors que ça c'est pas vrai donc, il y a une adaptation qui a été faite,
05:58 puisque le produit au départ de Nutri-Score n'avait pas cette composition,
06:01 et le calcul Nutri-Score pénalise beaucoup plus la présence de sucre,
06:05 ce qui fait que ces céréales Shoka-Pic ou d'autres équivalents vont repasser de A à C.
06:11 Donc c'est beaucoup plus logique, ça permet vraiment de les discriminer,
06:14 des moesli qui ne contiennent absolument pas de sucre ou très peu,
06:18 et tout de même l'effort louable qui a été fait par l'industriel pour réduire le taux de sucre
06:22 est tout de même valorisé, puisque ces Shoka-Pic, même C,
06:25 restent mieux classés que d'autres concurrents qui vont être classés D ou E,
06:29 parce qu'ils contiennent, ces céréales, beaucoup plus de sucre.
06:32 Donc en clair, si vous voulez utiliser le Nutri-Score pour acheter les céréales industrielles
06:36 pour vos enfants ou pour vous, et bien vous faites simple,
06:41 vous comparez les produits céréaliers entre eux.
06:43 Donc là, on a compris que pour l'instant c'est A,
06:46 et c'est vrai, j'en ai amené une autre qui est classée C,
06:49 donc c'est vrai que là on se dit, il vaut mieux A que C.
06:52 Maintenant, ce qu'on nous dit, c'est que ça, ça induit un petit peu en erreur,
06:55 parce qu'on se dit, c'est aussi bien qu'un produit céréalier qui est beaucoup moins riche
07:01 en glucides, en sucre, comme certains muesli,
07:04 mais donc demain, ça sera C,
07:07 - Tout à fait. - Celui-là, ça sera D,
07:10 - Absolument. - Et donc on pourra se dire,
07:11 il vaut mieux, entre les deux, choisir celui-là que celui-là.
07:14 - Tout à fait. En rappelant que la recommandation n'est pas d'inciter à consommer des céréales petit-déjeuner
07:19 pour les enfants, mais plutôt d'avoir des déjeuners
07:21 de toute façon plus intéressants sur le plan nutritionnel,
07:24 mais si vous choisissez des céréales petit-déjeuners pour vos enfants,
07:28 ou si les enfants les choisissent, essayez de les convaincre de choisir
07:31 celles qui ont le meilleur Nutri-Score, et là, il y aura une correction
07:35 de cette évolution qui était en effet assez troublante pour les consommateurs,
07:39 et pas en adéquation avec nos recommandations de santé publique.
07:41 - Alors un autre exemple aussi qui est troublant, c'est l'huile d'olive.
07:44 On dit partout que l'huile d'olive, c'est bon pour la santé,
07:46 ça fait partie du régime méditerranéen,
07:49 on en parle beaucoup sur la chaîne de ce régime méditerranéen,
07:52 de l'intérêt de ce type de matière grasse,
07:54 l'huile d'olive, elle est classée D, je crois ?
07:58 - C, elle est classée C aujourd'hui, et la mise à jour l'amènera
08:02 à être classée B au 1er janvier 2024, dans la reconstruction
08:07 qui a été faite de l'algorithme de calcul par le comité scientifique international.
08:10 Mais même en C, ce qu'il faut imaginer, c'est que quand vous êtes au rayon des huiles,
08:14 vous choisissez une huile, vous ne trouvez pas d'huile classée aujourd'hui A ou B.
08:20 Donc l'huile d'olive classée en C, comme l'huile de colza,
08:22 ce sont des huiles intéressantes sur le plan nutritionnel,
08:25 sont celles qui sont de toute façon les mieux classées,
08:28 mieux classées que le tournesol, que le maïs, l'arachide,
08:31 ou l'huile de palme ou le beurre.
08:34 De toute façon, et c'est ça qui est important,
08:36 face à un rayon d'huile végétale,
08:39 vous voyez tout de suite d'un simple coup d'œil
08:42 que celle qui est la mieux classée, c'est l'huile d'olive et l'huile de colza.
08:44 - Donc le message, on le répète, c'est au sein d'une catégorie d'aliments,
08:49 eh bien on choisit celui qui a le meilleur score au Nutri-Score,
08:54 et on ne comporte pas les huiles avec les céréales,
08:57 et comme on ne comporte pas les serviettes et l'étanchant.
09:00 - Tout à fait, vous prenez rarement à votre petit-déjeuner
09:02 de l'huile pour votre café au lait,
09:04 et vous n'allez pas assaisonner votre salade avec des céréales petit-déjeuner,
09:07 donc il faut comparer ce qui est comparé.
09:08 - Alors, il y a des critiques qui sont émises sur le Nutri-Score,
09:13 c'est qu'il ne tient absolument pas compte du caractère industriel,
09:19 du caractère ultra transformé, en particulier des aliments.
09:23 Rappelez-nous, comment est fabriqué le Nutri-Score ?
09:25 De quoi il tient compte ?
09:27 - Alors, le Nutri-Score, c'est extrêmement simple.
09:29 Ça ne fait que traduire les données de composition nutritionnelle
09:32 qui sont déjà sur les emballages des aliments de façon obligatoire,
09:36 dans ces tableaux incompréhensibles avec des termes ésotériques, des colonnes, des chiffres.
09:41 En fin de compte, ça reprend les éléments importants,
09:44 c'est-à-dire, est-ce qu'il y a des éléments plutôt négatifs dans leur consommation excessive,
09:49 comme les sucres, les graisses saturées, le sel, les calories ?
09:54 Est-ce qu'il y a au contraire des éléments plutôt positifs ?
09:57 Est-ce qu'il y a des fruits et légumes dans le plat ?
09:59 Est-ce qu'il y a des fibres, des protéines, des huiles plutôt favorables,
10:04 comme l'huile d'olive, des légumes secs ou des légumineuses ?
10:07 Et en prenant les teneurs de ces différents éléments positifs ou négatifs,
10:11 avec des points positifs et négatifs,
10:13 eh bien, on obtient, en faisant la somme de tout cela,
10:16 un chiffre qui permet de, ensuite, attribuer la couleur ou la lettre.
10:22 - La couleur et la lettre.
10:24 - Derrière tout ça, il y a beaucoup de science qui a permis de s'ajouter.
10:27 - Justement, j'allais vous poser la question,
10:29 pourquoi vous avez choisi ces critères-là et pas d'autres ?
10:31 Parce qu'on entend souvent en nutrition, un jour on dit oui, un jour on dit non.
10:36 Comment vous avez décidé que ce seraient ces critères-là
10:39 que vous allez utiliser pour faire le score ?
10:42 - Alors, on a repris en fait un consensus international,
10:44 il y a des données qui ont été émises par l'OMS,
10:48 reprises par beaucoup de comités scientifiques internationaux,
10:51 sur les aliments pour lesquels, en termes de santé publique,
10:54 on sait qu'il y a un bénéfice ou au contraire un risque
10:57 d'avoir une consommation soit excessive, soit insuffisante.
11:00 Donc, il y a beaucoup de travaux scientifiques
11:03 et des validations ont été faites du calcul de l'algorithme
11:07 qui permet d'attribuer le Nutri-Score,
11:10 qui ont montré que le fait de manger des aliments
11:13 bien classés par cet algorithme du Nutri-Score
11:16 était associé dans des très grandes cohortes prospectives
11:19 sur de très nombreuses années, de très larges populations,
11:21 à un moindre risque de cancer, de maladies cardiovasculaires,
11:25 de baisser ou de diabète.
11:25 Donc, ça valide les éléments pris en considération dans le calcul
11:30 et le mode de calcul.
11:31 - Alors, vous nous mentionnez un certain nombre de critères utilisés
11:34 mais d'autres ne sont pas utilisés, je faisais allusion à ça tout ailleurs,
11:37 notamment l'ultra-transformation des aliments.
11:39 On peut trouver des pains industriels ultra-transformés classés A,
11:45 j'en ai trouvé, alors peut-être qu'ils vont aller en B, je ne sais pas.
11:48 Enfin, dans une époque où on se rend compte
11:51 que l'ultra-transformation des aliments, ce n'est pas bon pour la santé,
11:55 comment se fait-il que vous n'en donniez pas compte dans le Nutri-Score ?
11:59 - Alors, bien sûr que c'est un point extrêmement important,
12:02 ce dont mon équipe de recherche a beaucoup travaillé sur l'ultra-transformation
12:06 et démontré dans l'accord de NutriNet Santé entre autres,
12:09 que le fait de manger des aliments ultra-transformés en quantité importante
12:12 était associé à un risque plus élevé de maladies chroniques,
12:15 cancers, maladies cardiovasculaires, etc.
12:17 Alors, pourquoi on n'en a pas tenu compte ?
12:18 Eh bien, tout simplement parce que ce n'est pas possible d'agréger
12:22 dans un même algorithme de calcul la composition nutritionnelle et l'ultra-transformation,
12:27 ou alors de la même façon les résidus de pesticides par exemple,
12:31 ou la présence d'acrylamide ou d'autres choses.
12:34 - L'acrylamide, je vous coupe, ce sont des produits qui ont une certaine toxicité pour l'organisme
12:40 et qui sont issus de certaines transformations des aliments,
12:45 quand vous grillez par exemple des aliments, des pommes de terre par exemple,
12:49 ça crée ce genre de produit, donc ça vous n'en tenez pas compte.
12:53 Donc, vous ne tenez pas compte de l'ultra-transformation, de l'acrylamide, des pesticides,
12:59 et vous nous dites que ce n'est pas possible, c'est ça ?
13:00 - Ce n'est pas possible de les agréger sous forme d'un logo unique,
13:06 d'un calcul qui permettrait de mettre ces dimensions,
13:09 tout simplement parce que ces dimensions ne sont pas collinaires,
13:12 elles se chevauchent, mais elles ne se chevauchent pas totalement.
13:17 Donc, elles agissent en fait sur la santé par des mécanismes différents.
13:21 Donc, toutes sont importantes, toutes ces dimensions,
13:24 mais on ne peut pas attendre d'un logo nutritionnel,
13:26 alors c'est vrai pour Nutri-Score,
13:27 mais c'est vrai pour tous les logos nutritionnels existants dans le monde,
13:30 les Traffic Light en Angleterre, les Étoiles en Australie,
13:34 le système d'avertissement sanitaire en Amérique du Sud,
13:38 on ne peut intégrer dans un logo nutritionnel ces dimensions.
13:42 Ça veut dire qu'il faut simplement les mettre à côté,
13:45 l'information vous permettant de reconnaître si un aliment est ultra-transformé.
13:49 Et on propose par exemple pour le Nutri-Score aujourd'hui,
13:52 de mettre un bandeau noir autour du Nutri-Score lorsque le produit est ultra-transformé.
13:57 Donc, ça va évoluer,
14:00 on aura d'autres indicateurs que le Nutri-Score
14:03 pour avoir la dimension ultra-transformation ou pas ?
14:06 Tout à fait. Si on ne peut pas mélanger dans le calcul,
14:09 on peut graphiquement représenter l'information complète sous forme d'un logo unique.
14:15 Il y a le Nutri-Score, un bandeau noir marqué "aliment ultra-transformé",
14:19 puis à côté, vous avez le logo de l'agriculture biologique pour les résidus de pesticides.
14:23 Donc là, on pourra avoir une information plus complète.
14:27 Mais aujourd'hui, on n'est pas capable d'intégrer dans le calcul.
14:31 Donc, ce qu'il faut faire en attendant, c'est regarder le Nutri-Score
14:35 et puis tourner votre emballage, regarder la liste des ingrédients.
14:39 S'il y a beaucoup d'ingrédients, s'il y a des noms savants de choses que vous n'avez pas dans votre cuisine,
14:43 des "e" quelque chose ou des noms chimiques, c'est que c'est un produit ultra-transformé.
14:47 Donc d'un côté, il faut réduire la part des aliments ultra-transformés,
14:52 manger plutôt des aliments bruts.
14:53 Et si on prend un aliment ultra-transformé ou non, choisir celui qui a le meilleur Nutri-Score.
14:58 Bon, c'est clair. Et puis après, il y a la question du bio.
15:01 Et là, vous avez une recommandation aussi à faire.
15:04 On prend bio quand on peut, pour certains aliments ?
15:08 Il faut surtout pour les aliments dont on veut une promotion de consommation,
15:11 pour les aliments plutôt d'origine végétale, dans la mesure du possible, si on peut,
15:16 parce que parfois, il y a des freins, notamment économiques,
15:18 il vaut mieux privilégier les aliments bio.
15:21 Mais il faut se rappeler que même bio, un produit gras, sucré, salé,
15:25 un chocolat, un biscuit, un reste, c'est ça.
15:27 Donc c'est une troisième dimension.
15:28 Trois dimensions, on peut dire aujourd'hui, le Nutri-Score, l'ultra-transformation
15:32 et la contamination éventuellement par les pesticides.
15:35 Il y a encore d'autres sujets, mais on ne va pas tout aborder aujourd'hui,
15:38 c'est d'autres contaminants, les microplastiques, par exemple.
15:41 Bon, peut-être que ça aussi, vous le prendrez en compte dans les années à venir,
15:45 mais on a déjà trois dimensions très claires.
15:48 Je crois qu'on a déjà ce qu'il faut pour faire nos courses, non ?
15:51 J'imagine. Donc oui, il faut avoir vraiment une vision en 3D, en trois dimensions,
15:55 et se dire qu'on peut, dans ces choix alimentaires,
15:58 grâce à ces petits outils extrêmement simples,
16:01 orienter ses choix alimentaires, pas de façon normative.
16:05 Si on veut manger un produit classé DE, on peut le faire,
16:08 on ne va pas avoir une maladie le lendemain,
16:10 mais simplement, c'est une alerte sur le fait qu'il vaut mieux limiter certains aliments,
16:14 ceux classés DE, ceux qui sont ultra-transformés,
16:17 ceux qui contiennent plus de résidus de pesticides,
16:19 et c'est un élément favorable à la santé pour réduire le risque de maladie.
16:23 On rappelle toujours, sur cette chaîne, rien n'est interdit,
16:26 on ne fait pas d'injonction, on donne des conseils pour s'orienter
16:30 et pour aller vers la vie la plus saine possible en fonction de vos goûts,
16:34 en fonction de votre histoire, en fonction de ce que vous voulez,
16:37 pas en fonction de ce qu'on veut, bien évidemment.
16:39 Merci beaucoup Serge !
16:41 Ça a été un plaisir !
16:42 Merci à vous de nous avoir suivis,
16:44 on a d'autres vidéos à vous proposer sur la chaîne.
16:46 C'est l'occasion de vous rappeler, si ce n'est pas encore fait,
16:48 de s'abonner à la chaîne !
16:52 Dans une autre vidéo, on parle des compléments alimentaires d'antioxydants,
16:56 parce que là aussi, il y a énormément de choses à vous expliquer,
16:59 de fake news à commenter,
17:01 et on va le faire avec Serge qui a énormément travaillé sur ce sujet.
17:05 Merci à vous, et à très vite !