Interview de Stéphane Fritz - Président de GUY HOQUET réalisée par Stéphanie de Muru
Salon RENT 2023
Magazine Expression
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00:00 Je suis avec Stéphane Fritz, président de Gui & Aukey sur le magazine d'expression
00:12 pour le Salon Rennes.
00:13 Bonjour Stéphane Fritz.
00:14 Bonjour.
00:15 Comment s'est passé l'année ? Il y a eu je crois quelques petites innovations ?
00:18 Alors les innovations elles sont fortes.
00:21 C'est déjà l'intégration de la formation dans la redevance.
00:23 Aujourd'hui elle est accessible pour tous les patrons et les collaborateurs du réseau.
00:28 C'est la première innovation qui avait été déjà mise en place en 2022 et qui a poursuit
00:33 son chemin sur 2023.
00:35 La deuxième innovation, ce n'est pas vraiment une innovation, c'est la création d'une
00:39 marque Aukey Business dédiée aujourd'hui au marché tertiaire d'immobilier commercial
00:44 et d'entreprise, d'immobilier de quartier.
00:46 Et on lance aujourd'hui cette marque Aukey Business avec un nouveau logo, une nouvelle
00:51 couleur dédiée à l'activité entreprise et commerce.
00:56 Ça a démarré cette année et aujourd'hui on compte déjà six cabinets qui sont en
00:59 train d'ouvrir et on compte beaucoup aujourd'hui sur cette activité pour diversifier l'offre
01:05 de Guillaume Clé.
01:06 Important de diversifier évidemment, de diversifier en ces temps de crise.
01:10 Comment vous la traversez cette grosse crise du logement ?
01:13 Cette crise elle est difficile aujourd'hui.
01:15 On regarde, alors même si on sait qu'aujourd'hui les réseaux vont mieux sortir de la crise
01:20 que des indépendants ou des mandataires et on a l'expérience de la crise des subprimes
01:26 où la profession avait perdu près de 30% de son effectif.
01:30 Les réseaux organisés, je ne mets pas que Guillaume Clé dedans, les réseaux organisés
01:33 avaient perdu moins de 5 à 6%.
01:35 Là on est à combien ? Là aujourd'hui, à titre perso, Guillaume
01:40 Clé, on a déjà perdu 7 agences.
01:41 Donc ça veut dire que ça va être dans tous les modèles économiques.
01:44 J'ai envie de vous dire que ceux qui vont perdre, en tout cas, ou qui sont le plus en
01:47 danger, c'est les gens qui rentrent avec peu de chiffre d'affaires, peu de collaborateurs,
01:52 des petites agences ou des mandataires qui font peu de ventes.
01:55 Aujourd'hui avec une trésorerie légère, ils sont vraiment en danger.
01:58 C'est un marché qui se contracte.
02:00 D'aucuns diront que c'est un marché qui revient à 2019, 2017, 2019 qui était malgré
02:05 toutes belles années.
02:06 Cependant entre 2019 et 2023, le marché a explosé passant de 850 000 à 1 200 000 transactions
02:15 et on a été aussi nombreux à faire ce métier.
02:18 Maintenant qu'il se contracte, on va être moins nombreux.
02:21 Donc je pense qu'il y a une vraie douleur chez les professionnels aujourd'hui de l'immobilier.
02:25 Vous vous sentez soutenu par les autorités ? Le gouvernement prend les bonnes décisions ?
02:29 Je pense qu'il ne prend pas de décision.
02:32 C'est le premier réglé.
02:33 C'est clair.
02:34 Aujourd'hui, il n'a pas de décision claire.
02:36 Il n'y a pas de politique du logement, en tout cas pas dans son entier.
02:38 Ce n'est pas vraiment une volonté, à part les contraintes énergétiques ?
02:42 Les contraintes énergétiques font consensus.
02:45 Aujourd'hui, on sait que c'est 20 à 25 % des gaz à effet de serre le bâti.
02:51 Donc il y a une nécessité réelle et ça fait consensus.
02:53 Donc vous l'admettez quand même ?
02:54 Je pense qu'on a vraiment besoin de le faire.
02:57 Donc il n'y a pas de sujet.
02:58 Le rythme dans lequel on le fait, les entreprises nécessaires à pouvoir accompagner la rénovation
03:03 énergétique est un petit peu fait à la hâte, un petit peu à la barbare.
03:08 Vous ne contestez pas le diagnostic en tout cas, mais vous contestez la manière d'y
03:13 arriver.
03:14 Qu'est-ce que vous souhaiteriez, vous en tant que patron de réseau ?
03:17 Je me mets un peu à la place des gouvernants de la même manière.
03:20 Si jamais ils ne font rien de contraignant, je pense que rien ne sera fait.
03:23 Donc je comprends un peu cet équilibre-là.
03:26 Cependant, il faut aujourd'hui avoir peut-être un regard un peu plus général sur la façon
03:30 dont on va habiter demain, le logement dans son entier, que ce soit la finance, la fiscalité,
03:36 la construction, la promotion et pas seulement l'ancien.
03:39 Donc oui, sur ces interdictions, les logements FG, etc.
03:45 C'est quelque chose qui vous fait peur, vous en tant que réseau ?
03:48 Non, ça ne me fait pas peur.
03:49 C'est nécessaire aujourd'hui.
03:50 On voit l'impact aujourd'hui.
03:51 Et c'est aussi compte tenu des deux dernières années où ça s'est fait un peu à la hâte.
03:58 On voit bien aujourd'hui l'intérêt des acheteurs et des vendeurs de la valeur verte des biens.
04:02 Donc on sent que ça fait partie aujourd'hui des négociations.
04:05 Donc il faut avancer.
04:06 Par contre, il faut avancer à un rythme qui soit acceptable pour toutes les parties.
04:11 Et peut-être être accompagné aussi.
04:12 C'est déjà le cas.
04:13 Il y a ma prime Rénov' qui aujourd'hui financièrement, ça devient un peu une usine à gaz.
04:17 Il faut automatiquement que vous ayez une entreprise RGE, c'est-à-dire que Reconnue
04:22 Garante de l'Environnement.
04:23 Et là, il n'y en a pas suffisamment.
04:25 Et puis aussi, il faut peut-être que les vendeurs baissent un peu leur prix quand il
04:29 y a des catégories F ou G aujourd'hui.
04:32 Petite dernière question sur votre pub Evo Canard qui ont fait beaucoup parler dans le
04:37 milieu.
04:38 Alors, assumez cette petite pub originale.
04:40 Totalement assumé.
04:41 Alors, totalement assumé.
04:43 Aujourd'hui, Guillaumet, c'est 2 à 3% de parts de marché.
04:46 On faisait déjà depuis un an ou deux des pubs un peu mièvres qui plaisent à tout
04:51 le monde.
04:52 Ça ne nous faisait pas sortir du lot compte tenu de la concurrence forte du marché.
04:55 J'ai décidé d'être clivant.
04:58 Et les boîtes de com qui travaillent avec nous ont sorti ces canards qui plaisent et
05:02 qui ne plaisent pas.
05:03 Mais en tout cas, qui font le job du dit.
05:04 Et qui font parler.
05:05 Voilà, c'est l'essentiel.
05:06 Merci beaucoup.
05:07 C'était pas chute.
05:08 Merci à vous.
05:08 Merci à vous.