SMART TECH - La grande interview : Virginie Gervaise, Philips France

  • l’année dernière
Philips France a récemment inauguré un campus d’innovation en santé en plein cœur de Paris. Spécialisé dans l’intelligence artificielle, il contribue au développement des solutions technologiques dans une démarche de transformation du système de santé français. Virginie Gervaise, la nouvelle présidente du groupe est sur le plateau de SMART TECH pour revenir sur cette annonce et partager sa vision en matière d’innovation en santé.

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00:00 ...
00:05 -La France, et plus précisément Paris,
00:08 a été choisie pour un centre mondial
00:10 en innovation en santé.
00:12 C'est le groupe Philips qui a fait ce choix.
00:14 Je suis très heureuse de recevoir Virginie Gervais.
00:17 Vous êtes la présidente de Philips France,
00:19 Philips, société néerlandaise.
00:21 Tout le monde connaît ce nom,
00:23 mais quand on pense à Philips, on pense plutôt au Black Friday.
00:26 Vous, c'est pas du tout votre sujet.
00:29 Toute cette partie électronique grand public,
00:32 éclairage, tout ça,
00:33 ce sont des Philips sous franchise, c'est ça ?
00:36 C'est l'utilisation de la marque par d'autres que vous.
00:40 Votre sujet, c'est vraiment l'innovation en santé.
00:43 Vous allez nous expliquer ce que vous faites
00:46 en matière d'innovation en santé.
00:48 -Alors, Philips, en effet, comme vous l'avez rappelé,
00:51 est un groupe qui, avant, avait une multitude de casquettes.
00:55 Et à partir des années 2015-2017,
00:59 il y a eu un virage significatif sur les activités de santé
01:02 qui s'est opérée au sein du groupe
01:04 et qui s'est nettement renforcé encore plus
01:07 depuis le début de cette année.
01:09 Et dans cette transformation,
01:11 avec cette focalisation de Philips
01:13 de devenir l'acteur prioritaire en santé numérique, clairement,
01:18 il y a eu une réorganisation de la R&D au niveau mondial.
01:22 Et dans cette réorganisation,
01:24 on a vu apparaître donc cinq nouveaux centres de R&D,
01:28 dont un, à Paris, qui a ouvert récemment,
01:31 qui s'appelle le HIP, donc le Health Innovation Paris.
01:34 -C'est ce que j'annonçais, mais je voulais qu'on comprenne
01:37 ce que fait Philips dans le domaine de la santé.
01:40 Qu'est-ce que ça veut dire, être un expert de la santé numérique ?
01:43 -Aujourd'hui, Philips couvre l'ensemble des besoins
01:46 qu'un centre hospitalier ou un groupement de clinique privée...
01:50 -Ce sont des machines ? -Exactement.
01:52 En fait, on parle de... Ca commence par des petits équipements,
01:56 comme par exemple de l'échographie,
01:59 ça passe par des plus grosses machines
02:01 qui servent à faire de l'IRM, du scanner,
02:04 et également, on couvre toutes les solutions
02:10 qu'on peut trouver en cardiologie,
02:12 en cardiologie interventionnelle, en radiologie interventionnelle.
02:16 Le spectre est large.
02:17 -Du matériel, du logiciel aussi ?
02:20 -Exactement, du matériel et surtout du logiciel,
02:23 puisque c'est vraiment la force, aujourd'hui, de Philips,
02:26 d'arriver à extraire toutes les données
02:30 que ces machines sont capables de...
02:32 Arriver à extraire toutes les données de ces machines
02:35 pour en faire quelque chose.
02:37 C'est ce quelque chose qui, aujourd'hui,
02:39 donne la vision à Philips de cette transformation,
02:42 de devenir ce leader en santé numérique.
02:45 -J'ai noté, recherche et développement,
02:47 c'est 1,9 milliard de dollars.
02:50 -Oui, quasiment 10 % du chiffre d'années.
02:52 -L'année dernière. -Exactement.
02:54 On continue dans cette mouvance-là,
02:56 avec la moitié de l'investissement
02:58 dédié à des activités sur l'intelligence artificielle.
03:01 -Ce nouveau centre mondial d'innovation en santé
03:04 qui va s'installer en France, à Paris,
03:06 pourquoi déjà le Choose France a fonctionné ?
03:09 Qu'est-ce qui fait que Paris a été choisi
03:12 pour un centre international de recherche en santé ?
03:14 -Alors, déjà, Philips, c'est une entreprise européenne.
03:18 Il y en a quand même une grosse prégnance en Europe.
03:21 C'est très important pour le groupe de continuer
03:23 dans cette dynamique-là.
03:25 Mais surtout, pourquoi Paris ?
03:27 Parce que Paris, c'est là où on trouve
03:30 le plus grand nombre de start-up en intelligence artificielle,
03:34 notamment au niveau européen.
03:36 Et ce hub, ce HIP, Health Innovation Paris,
03:40 a pour ambition, effectivement,
03:42 de faire travailler un nombre important d'ingénieurs,
03:45 à ce jour, 300,
03:47 et pas de travailler uniquement seul à l'intérieur de nous,
03:50 mais d'agréger le plus possible de partenariats
03:54 avec notamment des start-up.
03:55 Et donc, cette localisation Paris,
03:57 pourquoi Paris, rue Réaumur, au numéro 100 de la rue Réaumur ?
04:01 Parce qu'on est dans le sentier, ce qu'on appelle le silicone sentier.
04:05 Et donc, là, on va trouver des start-up, des jeunes pousses.
04:09 On a aussi la possibilité de créer des partenariats
04:12 avec des établissements privés de façon extrêmement facile,
04:15 puisqu'on est au centre de Paris.
04:17 -Pourquoi pas vous être installée directement
04:19 au campus Paris Santé,
04:21 qui, justement, rassemble les start-up, les grands groupes,
04:24 et aussi la recherche publique ?
04:27 -C'est un très bon commentaire,
04:30 parce que je sais que ça a fait partie des discussions
04:33 avant que je rejoigne le groupe.
04:34 Mais il a été choisi pour Philips, quand même,
04:37 de garder notre indépendance.
04:39 C'était aussi une volonté de pouvoir se positionner
04:43 comme un acteur, leader, et de se mettre au centre de Paris.
04:48 -Innovation Santé, c'est assez large,
04:50 ça part des machines jusqu'au logiciel,
04:53 avec ce focus sur l'intelligence artificielle.
04:56 C'est juste le moins la mode ?
04:57 Qu'est-ce qui va se passer ? Vous allez faire de la R&D en IA ?
05:01 -On va faire les trois domaines d'activité
05:03 qui vont être le plus travaillés dans ce hub de l'innovation.
05:07 C'est trois choses.
05:09 L'interoperabilité des données, la cybersécurité
05:13 et l'intelligence artificielle appliquée aux lignes de produit.
05:16 L'intelligence artificielle dans le scanner,
05:19 dans l'IRM, dans l'échographie.
05:21 -Il y en a déjà ?
05:22 -Aujourd'hui, dans tous les équipements,
05:24 l'intelligence artificielle est embarquée.
05:27 -Qui fait quoi ?
05:28 -Je vais vous donner un exemple.
05:30 Aujourd'hui, les scanners que nous avons
05:32 ont des logiciels qui leur permettent d'accélérer
05:35 l'examen du patient.
05:39 Et en non comptant d'accélérer l'examen du patient,
05:42 ça permet de pouvoir détecter et de mieux voir
05:45 des choses qu'on n'était pas capables de voir avant,
05:48 comme des microlésions, potentiellement cancéreuses,
05:51 et qui permettent, du coup, in fine,
05:54 de diagnostiquer en avance de phase,
05:57 probablement, une maladie qui aurait pu se développer
06:01 beaucoup plus rapidement si on ne l'avait pas détectée
06:04 de façon précoce.
06:06 -Pour rendre ces IA toujours plus pertinentes,
06:09 à défaut d'employer le terme "intelligent",
06:12 qui est toujours bien utilisé,
06:14 pour qu'elles soient de plus en plus utiles,
06:16 on a besoin de davantage de données.
06:18 Vous voulez travailler sur l'interopérabilité ?
06:21 Mais aujourd'hui, il y a aussi des travaux
06:23 au niveau européen sur l'interopérabilité
06:26 dans l'espace de l'Union européenne.
06:28 -Aujourd'hui, le plan du gouvernement 2030,
06:31 c'est de devenir leader dans le numérique.
06:36 Le plan 2030, c'est l'innovation en santé numérique.
06:39 Aujourd'hui, ce hub de l'innovation
06:42 est vraiment... On est vraiment sur deux parallèles.
06:44 On est parfaitement alignés avec ce plan-là.
06:47 Et justement, par rapport à votre question
06:49 sur l'interopérabilité et l'intelligence artificielle,
06:53 c'est vraiment là où nous, en tant qu'industriel,
06:56 on veut se positionner pour être...
06:59 Pour faire partie, en fait, notre ambition,
07:02 c'est comment, nous, en tant qu'industriel,
07:04 on va être capables
07:07 d'améliorer, finalement,
07:10 l'amélioration du système au global.
07:12 On a tous un rôle à jouer.
07:14 Les établissements publics, privés ont un rôle à jouer.
07:17 Nous avons un rôle à jouer. Même le patient.
07:20 Toutes les associations de patients ont un rôle à jouer.
07:23 Et ce cercle vertueux, il doit être de plus en plus lisse.
07:28 On n'est pas tous séparés les uns à côté des autres.
07:31 C'est collectivement qu'on va réussir à avancer et améliorer.
07:34 Aujourd'hui, les sujets d'interopérabilité
07:37 et d'intelligence artificielle,
07:39 parce que la problématique qu'on a, on le sait tous,
07:42 sur le système de santé français,
07:45 on sait très bien que la densité médicale
07:48 est en train de baisser fortement.
07:50 Je ne dis pas que l'intelligence artificielle
07:53 va remplacer les médecins.
07:55 Avant qu'on me pose la question,
07:57 l'intelligence artificielle est là pour aider,
07:59 pour aller plus vite, soutenir la productivité,
08:02 de mieux voir ce qu'on n'était pas capable de voir avant.
08:05 Et à la fin, pour quels bénéfices ?
08:08 Pour une prise en charge du patient en avance de phase,
08:11 pour un meilleur diagnostic et un meilleur traitement,
08:14 et des meilleures chances pour nous, les patients.
08:17 -Ca me fait penser à une actualité très récente.
08:21 C'est l'annonce par Philippe
08:22 que son programme en innovation en santé
08:26 et d'intégration d'intelligence artificielle
08:29 dans des équipements d'échographie d'obstétrique
08:31 a trouvé un nouveau financement auprès de la Fondation Bill
08:34 et Melinda Gates.
08:37 On s'aperçoit qu'on a de nombreuses femmes,
08:40 800 femmes qui meurent chaque jour dans le monde de complications,
08:43 qui seraient évitables,
08:45 mais qu'on n'a pas toujours les personnes
08:48 qui sont présentes au chevet de ces femmes pour agir à temps.
08:51 -Oui, tout à fait. Exactement.
08:53 Et en fait, c'est un merveilleux exemple que vous citez là,
08:57 puisque c'est exactement notre mode opératoire.
09:00 Aujourd'hui, on cherche des partenariats
09:03 avec des établissements publics et privés
09:06 sur lesquels on conconstruit de l'innovation,
09:08 on développe ensemble de l'innovation.
09:10 Évidemment, avec cette...
09:12 C'est pas une mode, mais c'est la direction.
09:15 L'intelligence artificielle et l'interopérabilité soutiennent ça.
09:18 Sur des sujets communs, on développe de l'innovation
09:22 qui permet d'améliorer la prise en charge des patients.
09:24 Je vous donne un autre exemple.
09:26 Vous parlez de l'obstétrie.
09:28 -Et de pénurie de sages-femmes dans certains pays.
09:31 -Tout à fait. Je vais vous donner un exemple lié à l'IRM.
09:35 L'IRM Mamère, en scénologie,
09:38 il y a encore quelques années,
09:39 un examen d'IRM, ça peut être rapide.
09:42 Quand on fait un examen du genou, ça prend 4 minutes.
09:45 On a son diagnostic.
09:46 Une IRM Mamère, il y a encore quelques années,
09:49 c'était extrêmement long, entre 25 et 30 minutes.
09:52 Aujourd'hui, grâce à l'intelligence artificielle,
09:54 au fait qu'on est capable d'accélérer les séquences,
09:57 d'avoir mis du deep learning dans nos équipements,
10:00 on est capable de réduire considérablement
10:03 le temps des examens.
10:04 On est passé, en l'espace d'une décennie,
10:06 d'un examen de 30 minutes à moins de 10 minutes.
10:09 Qu'est-ce que ça veut dire ?
10:11 Ca veut dire qu'on prend 3 femmes dans une IRM
10:13 à un moment donné, il y a encore une dizaine d'années,
10:16 on ne prenait qu'une patiente.
10:18 Qu'est-ce que ça veut dire ? On augmente la chance...
10:21 On augmente les chances de dépistage,
10:23 d'avoir le bon diagnostic au bon moment,
10:26 pour le meilleur traitement.
10:27 -Ca, c'est la face claire.
10:29 La face sombre, c'est les problèmes de cybersécurité.
10:32 Aujourd'hui, on a de quoi s'inquiéter
10:34 en voyant la santé de plus en plus s'approprier
10:38 ce sujet des datas face à l'augmentation
10:41 des cybermenaces.
10:42 -Vous avez raison, et c'est pour ça,
10:44 et c'est la raison pour laquelle
10:47 le pôle cybersécurité de Philips que nous avons mis à Paris,
10:51 aujourd'hui, n'est pas uniquement là
10:53 pour travailler sur des problématiques
10:56 loco-françaises, en fait,
10:58 mais va servir tous les pôles de R&D mondial de Philips
11:02 pour s'assurer que la façon dont on designe les produits,
11:06 que ce soit des appareils de monitorage, d'IRM, d'échographie,
11:10 répondent bien aux exigences qu'aujourd'hui,
11:14 le marché nous impose.
11:15 -Ce qu'on entend de la part des professionnels
11:18 de la cybersécurité, c'est que ces équipements
11:21 ne sont pas du tout sécurisés.
11:23 -Ils ne sont pas sécurisés encore...
11:25 Ils ne sont pas tous sécurisés.
11:27 -Ils n'étaient pas du tout par défaut.
11:29 Et aujourd'hui, on rentre, justement...
11:32 J'adore votre question,
11:33 puisque c'est exactement une discussion
11:36 que j'ai eue avec un chef d'établissement,
11:39 un directeur d'établissement hospitalier récemment,
11:42 sur comment accélérer.
11:43 L'objectif, aujourd'hui,
11:45 n'est pas d'apporter une solution,
11:47 mais de la déployer le plus vite possible.
11:50 -Ils ne vont pas changer toutes les machines.
11:53 -Non. Et c'est là où c'est intéressant.
11:55 On a besoin de changer la façon dont on récupère les datas.
11:58 L'attaque de la cybersécurité,
12:00 qui inquiète un centre hospitalier, par exemple,
12:03 c'est comment ces datas, je les sors de l'établissement.
12:07 C'est pas la data en elle-même,
12:09 c'est comment je la sors de l'établissement
12:11 pour, après, toutes les histoires qu'on peut entendre dans la presse.
12:15 -Qui sont réelles. -Exactement.
12:17 -Autre sujet d'inquiétude,
12:19 c'est tout ce qui tourne autour de l'éthique et de l'IA.
12:22 L'accompagnement dans la santé,
12:25 c'est quelque chose de très humain, de très sensible.
12:28 Les lois éthiques existent.
12:30 Comment les IA vont s'approprier ces règles
12:34 qui fonctionnent entre nous, les humains ?
12:36 -Aujourd'hui, c'est un très, très gros sujet.
12:40 Et Philips fera partie de l'équation
12:43 pour avancer dans cette direction-là.
12:47 Par exemple, le 21 novembre, c'est quasiment demain,
12:51 on organise une table ronde au HIP,
12:54 qui est coanimée par David Cruzon,
12:57 qui est le CEO de EthiKia.
13:00 Et, clairement, c'est des sujets
13:02 sur lesquels on va aussi se positionner
13:05 pour s'assurer qu'on avance dans cette bonne mouvance.
13:09 Mais aujourd'hui, il y a énormément d'acteurs
13:12 qui sont en train... On est encore aux prémices
13:15 de comment on organise tout ça.
13:16 On sait dans quelle direction on doit aller,
13:19 mais pour l'instant, c'est pas encore organisé.
13:22 -Et vous, vous avez fait toute votre carrière
13:25 dans ce sujet de la santé, de l'innovation.
13:29 Comment vous voyez arriver
13:30 cette transformation du système de santé ?
13:33 Par quel bout il faut le prendre ?
13:35 Comment est-ce qu'on peut rendre l'hôpital, la médecine,
13:38 la santé plus efficaces demain ?
13:40 -Alors, je répondrai...
13:44 Il y a plusieurs façons de répondre à votre question,
13:48 mais je vais répondre par ma vision qui est...
13:51 -C'est pas qu'un problème d'innovation ?
13:53 -C'est aussi un problème de paradigme.
13:56 Aujourd'hui, on travaille...
13:57 Aujourd'hui, le système de santé français
14:00 est très orienté sur l'approche diagnostique.
14:03 J'ai un patient malade, je le traite, je le soigne.
14:06 Il sort de mon établissement hospitalier
14:09 et du suivi traditionnel.
14:10 Et en fait, la vision que moi, je pense,
14:14 sur laquelle il faut qu'on s'oriente,
14:16 c'est comment le système de santé français
14:19 devient un système plus orienté sur la prévention
14:22 et sur du prédictif.
14:24 Et en développant des technologies prédictives
14:26 qui vont pouvoir permettre d'accompagner
14:29 cette transformation.
14:30 C'est des choses qu'on voit apparaître
14:32 dans les pays nordiques d'Europe.
14:35 Et aujourd'hui, il y a un vrai changement de culture à opérer.
14:38 Et pourquoi il faut faire ça ?
14:40 Alors, le premier bénéfice, c'est la population,
14:44 les patients qui seront moins malades
14:46 ou peut-être détectés malades plus tôt.
14:49 Et donc, avec des traitements moins lourds, moins coûteux.
14:52 Donc ça, c'est le premier bénéfice.
14:54 Et le deuxième bénéfice, et ça répond,
14:56 pas le deuxième bénéfice, mais ça répond à la problématique
15:00 qui est, demain, on aura moins de médecins.
15:02 Mais si on a moins de malades qui sont traités plus rapidement,
15:06 ça résout partiellement, mais un peu à cette...
15:09 -Et puis, il y a toute la partie préventive,
15:11 mais il y a aussi le suivi.
15:13 Vous dites, quand il sort de l'hôpital, c'est terminé.
15:16 C'est pas terminé pour le patient ?
15:18 -Non, c'est pas terminé.
15:19 Je voulais pas résumer à son parcours,
15:22 une fois qu'il a fini son traitement,
15:24 c'est terminé, mais c'est vrai qu'aujourd'hui,
15:27 le patient, en fait, ça pourrait être terminé
15:29 après son traitement si la détection de sa maladie
15:32 était prise en charge, même potentiellement,
15:35 quasiment le jour où il tombe malade.
15:38 -Alors, une petite question rapide, vous allez voir.
15:41 Comment est-ce qu'on fait pour créer un champion européen
15:44 dans le domaine de la santé ?
15:46 Le Gips se positionne, c'est une entreprise européenne,
15:49 vous choisissez de rester sur le territoire européen
15:52 pour ce centre mondial de R&D.
15:54 Vous avez des fonds qui viennent de la fondation Gates,
15:58 donc des Etats-Unis.
16:00 On se dit, bon, il y a peut-être matière,
16:02 en Europe, à créer ces champions du numérique.
16:05 Quelles sont les conditions pour que ça fonctionne ?
16:08 -Les conditions pour que ça fonctionne...
16:10 -On passe vraiment à l'échelle ?
16:12 -En fait, il faut qu'on accélère considérablement
16:16 le nombre de pilotes qu'on est en train d'opérer sur le territoire.
16:20 Quand on fait de la co-innovation,
16:23 comme on a, par exemple, je peux vous parler d'un exemple,
16:26 avec le Sud Rennes... -Très vite.
16:28 -Où on a travaillé sur un projet d'alarme fatigue
16:33 sur les blocs de réanimation post-chirurgie,
16:37 où, clairement, on a fait de l'innovation.
16:40 Cette innovation, maintenant,
16:42 l'enjeu, c'est de la répondre sur le territoire.
16:45 -On ne peut pas s'arrêter. -Non.
16:47 -Merci beaucoup.
16:48 Vous n'aviez pas beaucoup de temps pour me répondre.
16:51 -Merci, Virginie. -Merci à vous.
16:53 -Avec grand plaisir, vous êtes la présidente de Philips France.
16:56 A suivre, on s'intéresse à l'AI Act,
16:59 ce règlement pour l'intelligence artificielle en Europe.

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