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Le CES 2025 est officiellement lancé et avec lui, son lot d'innovations. Santé connectée, IA agentique, robots à la pointe… On revient sur l'événement technologique de l'année dans le grand débrief de SMART TECH avec un témoignage de quelques start-up françaises ayant fait le déplacement !

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00:00Allez c'est parti pour notre débrief. Aujourd'hui on va beaucoup parler du CES de Las Vegas bien
00:08évidemment mais pas seulement. Mes débriefeurs, je vous les présente tout de suite, sont deux
00:12débriefeurs de la première heure. Mikim Chikli, bonjour. Bienvenue à nouveau dans Smartech. Très
00:18très bonne année. Je vous présente mes meilleurs voeux. Je rappelle que vous êtes conseiller en
00:21stratégie de dirigeant, conseil d'administration aussi sur ces sujets de tech et data. À côté de
00:28vous, Christophe Wellnett. Bonjour. Bonjour Delphine. Très heureux aussi, mes meilleurs
00:31voeux également. Merci beaucoup. Et vous, je rappelle que vous êtes le senior advisor de
00:367.2. Alors on va parler, je le disais, du CES de Las Vegas mais pas seulement. On va parler aussi
00:41de Meta qui piétine le fact-checking et pourquoi pas l'Union Européenne quand même avec quelques
00:46allusions. En tout cas, Mark Zuckerberg a annoncé cette importante décision, grosse décision,
00:52mettre fin à son programme de vérification des faits sur Facebook et Instagram aux Etats-Unis.
00:57Et puis finalement, adopter ce modèle de X Twitter, revendiquer sa culture américaine en
01:03opposition donc avec celle de la Chine et de l'Union Européenne. On va aussi parler de Starlink.
01:08Starlink en sauveur à Mayotte. Eh bien, ça fait grincer des dents, notamment chez les opérateurs
01:15nationaux. Mais on commence évidemment avec le CES de Las Vegas. En plus, on a beaucoup de chance
01:20parce qu'on a un couche tard avec nous. Mathieu Soulet est en direct de Las Vegas. Il est très
01:24tard au moment où on vous appelle. J'en suis désolée, mais tellement contente de vous avoir.
01:28Bonjour Mathieu. Bonjour. Vous êtes le responsable du laboratoire d'innovation de BNP Paribas à San
01:34Francisco et vous êtes le directeur aussi du CILAB de KT Innovation qui est un fonds global de capital
01:40risque. Alors là, tel que je me situe avec le décalage horaire, c'était votre deuxième jour
01:46sur le CES de Las Vegas ? Alors c'est même le troisième jour tout à fait. Maintenant, ça fait
01:52trois mois que je suis passé full time chez KT Innovation. Donc le CES, en deux mots, c'est 150
01:57000 personnes cette année, 4500 exposants. Donc c'est un des plus gros salons tech au monde. Et
02:03puis comme d'habitude, le démarrage du salon se fait en fait par la keynote d'ouverture d'un des
02:07géants de la tech. Cette année, c'était NVIDIA. Donc on avait le CEO d'NVIDIA, Jensen, qui était
02:12sur scène, qui annonçait finalement un petit peu les tendances qui viennent pour NVIDIA. Beaucoup
02:16d'intelligence artificielle, beaucoup de choses qu'ils annoncent en termes de quelles sont les
02:21frontières de l'intelligence artificielle. Aujourd'hui, beaucoup de sujets sur la partie
02:25intelligence artificielle générative. On va parler des agents d'IA et enfin de ce qu'ils
02:32appellent la prochaine frontière qui est l'IA pour le monde physique, notamment les robots et les
02:38taxis autonomes. Pour donner quelques chiffres, le CES, il y a 461 récompenses. Cette année,
02:48il y a un petit peu moins de start-up françaises. On en compte à peu près 110 qui exposent sur le
02:52salon. Et puis peut-être dans le niveau de l'État, on y reviendra plus tard, mais beaucoup aussi de
02:57start-up coréennes. Il y en a à peu près 640 qui sont présentes dessus. Donc il y a vraiment une
03:01très grosse délégation. Et puis finalement, ça donne un petit peu les tendances de l'année en
03:06termes de nouveaux écrans, de nouvelles applications dans la santé digitale et beaucoup finalement de
03:11démocratisation de l'intelligence artificielle, dont beaucoup d'appareils électroménagers,
03:16les écrans, la vie du quotidien, à la fois pour les enfants, les personnes âgées, mais aussi les
03:22chiens et chats et beaucoup d'appareils autonomes dans tous les sens. Alors là Mathieu, vous nous
03:26faites un résumé du CES là, un résumé express, c'est super. Effectivement, ce CES 2025 a été
03:32ouvert par NVIDIA, c'est quand même pas anodin, c'est la star aujourd'hui du numérique et puis
03:39qui nous annonce que l'IA va être partout et va faire des choses extraordinaires, pas seulement
03:43avec des IA génératives, mais dans le domaine de l'automobile parce que le CES est devenu aussi
03:48un peu un mondial de l'auto quelque part. Donc parler de la voiture autonome, c'est plus que
03:53pertinent sur le CES 2025. Et puis il annonce aussi l'ère de la robotique, vraiment des robots
03:59physiques, humanoïdes qui vont nous aider dans notre quotidien. Quelle impression ça vous donne
04:04Mikim, Christophe ? Vous avez l'impression que là, qu'on est dans le pur fantasme, NVIDIA joue
04:09évidemment sa carte, sans faire de mauvais jeu de mots, sur sa position aujourd'hui incontournable
04:16en matière d'IA, ou ça vous semble véritablement la tendance de fond pour les dix prochaines années ?
04:21Je pense que c'est une tendance de fond, il joue dessus bien évidemment, il est très fort,
04:29c'est un excellent communicant, on pourrait dire que c'est peut-être le nouveau Steve Jobs de cette
04:33génération-là. Il apporte, je trouve, beaucoup de joie et d'optimisme. Il vient quand même du jeu
04:42vidéo, il montre toute son évolution du jeu vidéo à la vie réelle, et donc c'est une réalité, ces
04:49robots ils sont là, ils vont nous envahir. C'est un terme négatif ça Mikim, envahir !
04:55Ils vont nous envahir, ils sont déjà là en réalité, on ne s'en rend pas compte, mais ils sont déjà là.
05:01Mais je pense quand même que ce qui est intéressant en fait c'est le dynamisme que ça apporte par
05:08rapport à l'économie, et on aimerait vraiment avoir ce CIS en France, on a Viva Technologies,
05:17mais pas à ce niveau-là encore, peut-être qu'il sera un peu plus poussé, mais on est dans
05:23cette ère-là, et les Américains font un show à l'américaine absolument incroyable, et lui est le
05:28master of cérémonie. Christophe ? Oui je pense qu'effectivement ce que dit Mikim est tout à fait
05:33juste, il y a un enthousiasme aux Etats-Unis aujourd'hui autour des technologies et des
05:37investissements massifs, et il y a un décrochage à plein de niveaux, que ce soit par les fonds
05:43levés, par les startups, par la dynamique qu'il y a autour de l'IA générative entre l'Europe et
05:49la France. Donc on a finalement l'IA qui est la star du CES, et à mon avis pour les années qui
05:57viennent avec la superstar NVIDIA, et qui montre, moi je pense qu'il y a intéressant dans ce qu'a
06:03montré NVIDIA, c'est qu'au-delà d'avoir des processus, des GPU de plus en plus puissantes,
06:07c'est qu'il y a une vraie réflexion stratégique de la part de Jensen Wang, qui a déjà vécu des
06:13périodes difficiles, et qui sait très bien qu'un jour ou l'autre, d'autres personnes vont venir avec
06:17des GPU aussi puissantes, donc il essaie de se développer plus sur l'aspect plateforme, à la
06:21fois avec ce qu'il a annoncé Cosmos, qui est une plateforme pour éduquer notamment les robots,
06:28les objets connectés, parce que finalement l'IA leur permet de faire de la vision, de
06:35l'apprentissage également, et aussi de l'interaction conversationnelle. Donc tout ce
06:41qu'apporte l'IA générative, ça donne vie aux objets, donne vie aux robots, et lui il veut se
06:46positionner avec la plateforme pour développer des choses un peu comme ce qu'il a fait avec la
06:50plateforme CUDA sur le développement autour des GPU. Donc de ce point de vue, je trouve qu'il a
06:56fait une keynote, il a eu la primeur, il a mis le ton, mais il a montré aussi
07:02toute sa vision stratégique, et effectivement, comme tu le disais, ce petit esprit un peu
07:09optimiste, enthousiaste, qui était très intéressant. Oui, qui caractérise pas mal
07:14quand même tous ceux qui sont fans du CES de Las Vegas, on a envie de croire à ce futur de la
07:21tech. Mathieu, est-ce que ça vous semble justement, parce qu'on aurait pu penser que post-covid le CES
07:26aurait un peu du mal et s'essoufflerait sur des technologies très grand public, là avec le
07:34show NVIDIA, mais aussi plus largement les perspectives offertes par l'intelligence
07:39artificielle, c'est ça que viennent chercher en particulier les visiteurs, et d'ailleurs que vous
07:43venez chercher vous aussi là en 2025 ? Oui, tout à fait. Je pense qu'on n'est pas encore revenu, le CES, après
07:50CES, c'est le douzième que je fais, c'est monté jusqu'à 200 000 personnes à Las Vegas, donc on est
07:56revenu quand même à des niveaux assez élevés, à 150 000 personnes, et côté exposants, je crois que le
08:00maximum c'était vers 5 500 exposants, donc il y a beaucoup moins
08:07notamment de groupes chinois qu'avant avec les sujets géopolitiques qui existent depuis
08:12la précédente administration Trump, donc c'est pas nouveau, mais c'est vrai que c'est un moment
08:17important dans la tech américaine, c'est le moment où on fait les grandes annonces aussi de tous les
08:23produits électroniques, les groupes coréens, notamment Samsung, LG, depuis des années ont les plus
08:28beaux stands, ont les meilleurs stands, et vraiment explosent tout ce qui peut se passer, des
08:32frigos connectés aux écrans transparents, en passant par beaucoup de robots, notamment domestiques,
08:38on va dire dans la partie aspirateur, etc, donc des choses qui vont changer
08:42le quotidien des américains, et puis largement la population dans le monde au fur et à mesure.
08:47Et les télés, parce que les télés ça a toujours été le clou du spectacle du CES, ça l'est encore,
08:52grâce à quoi ? Grâce à l'IA, toutes les télés pratiquement qui sont présentées
08:57sont équipées soit de copilotes, soit de Gemini, soit Microsoft, soit Google, en tout cas ces assistants
09:01ils arrivent vraiment partout dans la maison. Voilà tout à fait, donc il y avait beaucoup de voix
09:06historiquement avec Alexa ou d'autres, là on met de l'IA à toutes les sauces, ça a de l'adaptation du son,
09:11ça a de la génération d'images, de vidéos, de textes et dessus, et finalement cette intelligence s'insère
09:18dans la vie du quotidien. Nvidia l'a rappelé, beaucoup de sujets vont être à la fois dans
09:24l'organisation du travail, Nvidia a beaucoup plus insisté cette fois-ci, moins dans les usages
09:28individuels du jeu, etc, c'est beaucoup plus dans les usages d'entreprise en fait, et vraiment
09:34cette IA va s'insérer à tous les niveaux. On voit quelques images à l'instant, il y a des
09:39impressionnants écrans OLED de LG, notamment transparents, en général je dis souvent le CS,
09:45on voit ce qui se fait mieux en termes de techno qui marche, après avant que ça soit démocratisé
09:49à des prix abordables pour le grand public, ça dure parfois quelques années, mais ça montre en fait
09:53qu'il y a toujours un certain nombre d'innovations qui arrivent sur le marché, et c'est vrai que
09:57particulièrement comme ça démarre l'année entre guillemets en janvier, ça donne souvent un brin
10:02d'un bon bol d'air entre guillemets d'optimisme aussi sur l'année qui vient, et voir finalement
10:08que ça se démocratise dans toutes les directions. Alors on va parler aussi des français, parce qu'on
10:12a des français quand même à Las Vegas qui sont venus exposer, on nous dit 110 startups aujourd'hui,
10:18bon on n'est plus dans l'euphorie du début de la French Tech. Oui je pense que malheureusement
10:26l'air du temps souffle un sentiment de rigueur en fait, donc c'est compliqué pour ces boîtes-là
10:34de trouver des modèles économiques pérennes derrière, néanmoins c'est fondamental qu'on
10:40soit présent, c'est fondamental que l'Europe montre qu'elle reste dans le jeu, elle reste
10:49présente, on a énormément d'ingénieurs, on a énormément de chercheurs en France avec une
10:55innovation fabuleuse, ça serait vraiment dommage de se priver de cette visibilité au CES.
11:01On a VivaTech justement, peut-être qu'on fait moins aussi l'effort de se déplacer, ça coûte extrêmement
11:06cher de partir sur le CES. En tout cas moi j'ai toujours trouvé un peu ridicule ce concours,
11:10j'y suis allé au CES quasiment tous les ans, entre 2009 et 2018, et en fait de voir dans le
11:18concours entre les régions qui venaient avec leurs startups, et quand on allait sur les stands
11:24et des choses qui ressemblaient, quelqu'un qui avait fait une appli mobile, on se demandait
11:27un peu pourquoi il était là, donc tout ça je pense que c'était de l'argent dépensé un peu
11:32gaspillé, et donc je trouve que c'est mieux qu'il y ait un effort un peu plus de sélection et de
11:37qualité, ceci étant 80% je crois des startups qui sont présentes viennent pour la première fois,
11:42je leur souhaite qu'ils aient l'occasion de revenir, mais beaucoup ne reviendront pas parce
11:46que malgré tout, toutes ces innovations qu'on a vues, notamment sous l'angle consumer,
11:50ce sont souvent des prototypes produits qui permettent de humer la tendance, de voir les
11:57choses, mais après souvent ces applications là elles deviendront une fonctionnalité supplémentaire
12:04d'un géant l'année d'après ou l'année suivante, alors peut-être l'entreprise se fera racheter,
12:09mais quand on voit notamment dans le hardware, l'IoT, la difficulté qu'il y a à faire un produit
12:14hardware, à gérer les problèmes de supply chain, de passage à l'échelle, les enjeux sont énormes
12:20en termes de financement, donc je pense qu'il est important que ces startups aient aussi en tête
12:26des applications B2B qui sont souvent pour des acteurs français avec leur capacité de financement,
12:31une route to market pour parler français, enfin une façon d'adresser le marché qui est un peu
12:36plus efficace. Justement on a deux startups françaises que nous avons sélectionnées et
12:42qui sont absolument sur cette ligne, d'abord ce ne sont pas des startups qui sont là pour la
12:47première fois, loin d'être leur première sur le CES de Las Vegas et elles sont effectivement
12:53vraiment positionnées sur un marché B2B. Je vous propose qu'on écoute, allez vous le connaissez
12:57tous, c'est Alain Staron de la startup Artifil, il est sur place, il nous a envoyé une petite vidéo,
13:02on va la regarder. Bonjour à tous, bienvenue au CES, vous retrouvez Artifil qui vient présenter
13:09cette année ce nouveau produit, notre produit alarme et monitoring dédié aux infrastructures.
13:14Vous savez peut-être qu'on gagne beaucoup d'appels d'offres en ce moment, les infrastructures
13:18comme le bol de cuivre ont un vrai sujet à traiter et à date nous sommes ceux qui nous
13:23traitons le mieux et nous sommes très contents de présenter ça ici à partenaires de gens qui
13:29sont très internationaux, il n'y a pas forcément beaucoup d'américains, on voit des gens du monde
13:34entier, des européens et même des français qui sont très heureux de nous découvrir comme quoi
13:38nous sommes encore tout petits, nous avons besoin d'un grand D.A. A bientôt ! A bientôt Alain, oui ça c'est
13:47intéressant, il n'y a pas forcément beaucoup d'américains, beaucoup d'internationaux qui
13:50viennent, y compris des français pour aller découvrir ces innovations, ça peut
13:57paraître assez étonnant. Non non je pense que c'est vraiment l'objectif de ce show, c'est de
14:05pouvoir s'exposer à tout ce que les nouvelles technologies et l'électronique fait de mieux,
14:11donc aller sur ce salon en tant que visiteur est fondamental quand on veut investir, innover
14:18dans ces secteurs là, donc c'est fabuleux et c'est super visibilité c'est sûr. Alors je voulais
14:24quand même qu'on regarde aussi, on est quand même très très fiers d'avoir aussi une vidéo de
14:28Polen Robotics qui fait le show au CES, c'est Mathieu Lapert, le CEO de Polen Robotics qui
14:34nous envoie un message. Mathieu Lapert, on est aujourd'hui au CES pour présenter notre robot
14:39Ritchie. Ritchie c'est un robot qui a été créé par toute l'équipe de Polen Robotics, une entreprise
14:45qui est à Bordeaux avec une trentaine de personnes. C'est un robot entièrement open source qu'on
14:49présente ici et donc notre objectif c'est de créer une grande communauté de la robotique
14:54open source et donc le CES pour nous c'est une occasion vraiment exceptionnelle à la fois pour
14:59présenter le robot et voir les réactions des personnes, voir si c'est un robot qui plaît
15:03ou pas, mais aussi rencontrer des potentiels acteurs de l'intelligence artificielle et de la
15:08robotique pour qu'ils puissent rejoindre ce projet et contribuer à ce projet là. Super,
15:12avec la marinière on leur souhaite vraiment le meilleur. Je vous propose qu'on enchaîne avec
15:16nos autres sujets. Mathieu vous restez avec nous bien évidemment pour commenter cette
15:21actu du numérique. Je voulais parler de Meta qui se débarrasse du fact-checking au nom de
15:27la liberté d'expression, d'un ras-le-bol de la censure, de l'inefficacité aussi des
15:32intelligences artificielles dans la modération. Voilà tous ces algorithmes finalement qui n'y
15:37arrivent pas, qui ont un taux d'échec trop important au goût de Mark Zuckerberg. Donc
15:41il a pris cette décision, on l'écoute.
16:02Voilà pour la décision qui a été prise. Je ne sais pas comment ça a été perçu de l'autre
16:24côté de l'Atlantique justement. Mathieu je voulais vous poser la question parce que ici
16:28ça a quand même été le choc. Alors il y a beaucoup d'antécédents entre Meta, Facebook et
16:35puis l'administration, les élections américaines et c'est vrai que Mark Zuckerberg et Meta en fait
16:42traînent depuis pas mal d'années une suspicion en tout cas réelle ou fausse, je ne juge pas,
16:48mais de biais en fait de la plateforme Meta sur le traitement de l'information et notamment de
16:53l'information politique. Donc il y a eu beaucoup de sujets sur les élections, les précédentes et
16:57celle-ci. Et donc finalement aussi, souvenez-vous, Meta a toujours un board, ce qu'on appelle un
17:03oversight board, donc il y a un board indépendant qui remet des décisions en fait sur ces sujets-là
17:09à titre consultatif justement et ils vont revenir là-dessus. Et donc finalement Mark
17:15Zuckerberg essaie de solder finalement une partie des arriérés, en tout cas une partie des soucis
17:20ou des frictions qu'il y a eu notamment avec Trump et les Républicains en disant
17:26on va suivre finalement ce qui se fait chez Aix. Donc c'est plutôt une décision honnêtement
17:31domestique américaine, évidemment les Européens le regardent avec un regard différent sur les
17:36choses qui se passent aussi en Europe. Il faut le voir vraiment comme plutôt un sujet domestique
17:40américain parce qu'il y a une nouvelle administration qui arrive le 20 janvier aux Etats-Unis et
17:46Mark Zuckerberg essaie finalement de se réconcilier au Aminima, de se rapprocher en tout cas des sujets
17:53de discorde en fait notamment avec le camp républicain. Il fait de la politique Mark Zuckerberg et donc il
17:59veut remettre aussi la politique au centre des discussions sur ces plateformes alors qu'avant
18:03il essayait plutôt d'atténuer ses discours. C'est un revirement spectaculaire et quand on voit en
18:11plus la vidéo on a l'impression de quelqu'un qui vient faire son autocritique devant le Politburo
18:17Est-ce que c'est un revirement ? Parce que moi je suis pas tout à fait d'accord parce qu'au départ
18:23quand même Facebook n'était pas du tout sur ces sujets de modération. Mark Zuckerberg il a été
18:28contraint par des procès, par le poids de la société, des scandales qui sont sortis, d'agir,
18:35d'essayer de faire quelque chose. Est-ce que c'est pas finalement enfin je vais être libéré de tout
18:39ça ? Je crois qu'il surjoue ça moi personnellement parce qu'il s'était quand même eué en grand
18:44défenseur justement du fact-checking et bon voilà ceci étant il est pragmatique. Tous les acteurs
18:49tech ont fait allégeance quelque part à Trump. On les a vus les uns après les autres sous des
18:54formes diverses le faire. Il pouvait pas rester le seul en dehors. En plus il avait quand même eu,
18:59il était considéré comme entre guillemets ennemi du peuple cité comme tel par Trump et menacé d'être
19:07mis en prison. Donc je pense que voilà avec l'imprévisibilité et les méthodes attendues de
19:15Trump et je pense qu'il s'est dit qu'il fallait qu'il rentre dans le rang. Il essaie maintenant
19:18de surjouer ça dans l'autre sens pour en faire un atout notamment dans son combat par rapport à
19:23l'Europe en disant bon finalement je suis entravé et il va demander à Trump de l'aider et nous-mêmes
19:32on va être confrontés en Europe à un dilemme finalement. On a établi un certain nombre de
19:36règles. On a une vision de la liberté d'expression qui est différente des Etats-Unis. Que va-t-on
19:42faire ? C'est une grosse question. Est-ce qu'on va faire preuve de solidarité et jouer bloc pour
19:48valoriser ce que représentent nos 450 millions de consommateurs face à des acteurs comme ça ? Ou va-t-on
19:53chacun jouer notre partition indépendamment et devenir les uns après les autres des vassaux
19:58numériques des Etats-Unis ? Justement je propose qu'on écoute la partie de son discours à propos
20:03de l'Union Européenne.
20:33Il est exaspéré quand il parle de ce qui se passe en Europe. Je pense qu'il en a un peu marre de
20:47prendre toutes ces amendes quand même même si on dit pas mal, pas mal, pas mal, quelques millions
20:51plus quelques millions. Moi je suis assez d'accord avec Christophe. Il avait essayé de se racheter
20:57une virginité à un moment donné en se disant je deviens clean et j'essaye de faire en sorte
21:02que mes plateformes deviennent des plateformes où il fait bon vivre on va dire pour en parler
21:09poliment. La problématique là c'est qu'il a peur. En fait on voit que cet homme Zuckerberg réagit
21:17à la peur et il se dit là vraiment il va se passer quelque chose. Il a déjà été titillé plusieurs
21:24fois notamment par Kamala. On le voit quand il est interrogé par Kamala. Heureusement que finalement
21:31les juges ne comprennent pas grand chose à la technologie parce qu'en fait il aurait pu se faire
21:34coincer. Donc le dossier il est énorme. Donc il sait qu'il va se faire coincer. Il est obligé de
21:39se rallier à la cause de Trump et de son administration. Maintenant ce qu'il est en
21:44train de faire c'est effectivement pas tolérable dans nos pays et j'ai envie de dire ça devrait
21:51pas être tolérable non plus aux Etats-Unis parce qu'en fait c'est la protection des communautés et
21:56c'est une sorte de garde-fou. Rabelais disait science en conscience n'est que ruine de l'âme.
22:02On est en plein dedans. On est en plein dedans. C'est à dire que si on laisse ces sentiments
22:08aller et ces expressions aller à volo, les algorithmes vont les amplifier et c'est comme ça
22:13que ça fonctionne. Et ça ça va faire énormément de bruit parce qu'en fait ces technologies comme
22:19les politiques d'ailleurs se nourrissent de la discorde. Et c'est comme ça que c'est amplifié.
22:24Pas une jolie petite fleur sympathique ou un petit chat qui faisait rire avant du piano à l'époque.
22:28D'un autre côté je vais faire quand même l'avocat du diable. Il répond aussi à une demande de ses utilisateurs qui
22:34visiblement ont envie de pouvoir s'écharper sur des sujets politiques et puis ça veut pas dire
22:39zéro modération non plus ce qu'il a annoncé. Ses utilisateurs, attention, c'est les utilisateurs les plus
22:46vocaux. C'est ça. Il met en place un système de notation collective, décentralisé. Alors on voit
22:52ce que ça donne sur X. D'ailleurs Elon Musk a dit que c'était cool, la décision qu'avait prise Mark Zuckerberg.
22:58Je voulais faire réagir juste Mathieu sur aussi l'annonce du déplacement en fait des équipes de
23:04modération qui étaient à San Francisco au Texas pour éviter les biais. C'est étonnant.
23:10J'ai pas suivi l'annonce mais il réagit entre guillemets à tout ce qu'il pourrait dessus. Encore une fois le sujet de
23:20Mark Zuckerberg est vraiment domestique. C'est pouvoir en fait réagir et montrer pas de blanche
23:25en dessus et que dans un débat politique objectivement très polarisé aux Etats-Unis, c'est très compliqué
23:31de définir de façon objective. En tout cas, ils n'ont pas réussi et c'est pour ça qu'ils se passent en outsourçant
23:37finalement ça. Qu'est-ce qu'est la vérité politique sur des faits ? On a une vision différente en Europe
23:42mais aux Etats-Unis, ça a prouvé les dernières années que la vérité c'était des faits bien compliqués à dire et
23:49quel que soit, avoir des employés qui le font, c'est une critique des employés par rapport à où ils habitent,
23:53ce qu'ils peuvent penser, qui ils sont, etc. Donc le remède finalement aux utilisateurs, c'est une façon peut-être pas
23:58forcément très courageuse mais en disant c'est démocratique, c'est nos utilisateurs qui font la modération.
24:03C'est une façon finalement dessus et ils avaient un board justement Oversight qui était avec beaucoup
24:10d'internationaux en essayant de dire on aura des gens indépendants qui vont dessus et en fait le sujet, ça ne répond pas
24:16aux exigences en fait par rapport aux sujets domestiques et ils en font du coup une règle de l'art pour le reste du monde
24:22comme sujet pour l'Europe dessus. Encore une fois, le point de départ, c'est pas une réaction par rapport à l'Europe,
24:29c'est un sujet de politique intérieure américaine et en se disant finalement une fois qu'on a déposé l'action, c'était la règle.
24:36Il est encerclé, il a un nouvel administrateur dans son board qui est le bras droit de Trump et qui va être ministre aussi et il a Musk.
24:45Peut-être qu'il va trouver un nouveau nom à Meta, Make Expression Trash Again.
24:50Bravo, j'adore. On passe à Starling pour ne pas trop changer de sujet finalement, on continue de parler un peu d'Elon Musk.
24:58Starling donc en sauveur à Mayotte, ça ne passe pas très bien. Voilà, c'est au moment en fait où le Premier Ministre annonce
25:05en direct le déploiement de 200 kits Starling à Mayotte en urgence. Orange était en train de dire, nous ça y est, on a réussi à reconnecter 78% de nos abonnés mobiles à Mayotte.
25:16Bon, il y a eu un tweet qu'on va peut-être voir passer de Laurentino Lavenzi, le directeur des affaires publiques d'Orange qui dit,
25:24enfin qui s'offusque en fait, qui n'a pas eu un mot sur les opérateurs nationaux et dit que nous sommes heurtés par une communication du gouvernement
25:32qui a accès seulement sur du wifi provisoire, Starling pourtant bien moins couvrant et performant qu'un réseau mobile.
25:37Et puis il y a pire, il y a le fait qu'on va déployer finalement des moyens électriques pour privilégier Starling.
25:44Mais finalement, est-ce que Starling n'est pas devenu incontournable dans ces situations d'urgence parce qu'il est rapide à déployer, moins cher et efficace ?
25:53Quelle est votre analyse ?
25:54Il y a deux points pour moi. Il y a le sujet de la souveraineté et si on ne travaille pas sur ce sujet de la souveraineté, une bonne fois pour toutes,
26:02que ce soit au niveau français ou européen, on arrive à des situations comme ça.
26:06Le deuxième point, ça touche un sujet de réglementation. Là pour le coup, Orange pâtit de la réglementation.
26:14Parce que pour protéger les côtes littorales et ce qui est bien, on ne va pas critiquer ce point-là,
26:18ils n'ont pas pu installer les infrastructures nécessaires en temps et en heure pour qu'en cas de catastrophe, ils puissent déployer très rapidement.
26:28Donc non, il ne faut pas céder à la solution de facilité. Je pense qu'il faut mettre un petit peu moins de temps pour aller à Mayotte,
26:34donner un petit peu plus de moyens humains, pas juste de moyens de télécommunication pour qu'on puisse renvoyer un message via un réseau social.
26:42Non, il y a la vraie vie des vrais gens sur place. Donc il est juste urgent d'être humain.
26:48Et puis en plus, Elon Musk fait cadeau visiblement de la moitié des kits, mais ça ne lui coûte rien.
26:53Je ne sais pas, il n'y avait pas forcément d'autres solutions. Le problème, c'est qu'on n'avait pas une solution disponible.
26:59S'il y avait une solution souveraine, elle aurait été. Ce qui a aussi surpris peut-être, c'est que le gouvernement a pris une décision à la fois rapide et moderne,
27:06ce qui n'était pas forcément l'image qu'on avait. Donc ils se sont décidé vite pour prendre Starlink.
27:11Ça a un peu créé un choc, mais je pense effectivement qu'il faut que Thales, Eutelsat, qu'on ait une solution pour pouvoir déployer en cas de crise.
27:20Et il y a aussi le projet européen, mais les satellites, l'orbite seront là en 2030.
27:24Est-ce qu'on n'arrive pas à être moins cher qu'un Starlink, à casser les prix de cette façon ?
27:28En fait, tout est dématérialisé. Quand vous utilisez les satellites, vous n'avez pas de service client. Il n'y a rien qui se passe.
27:36Est-ce qu'il y a la possibilité en Europe de créer une offre qui est très concurrente, où on ne se prend pas la tête avec le service client ?
27:43C'est toute la question. Le mieux est l'ennemi du bien, là, sur le sujet.
27:48Merci beaucoup Mathieu Souley. Je n'ai pas eu le temps de vous faire réagir à ce dernier sujet. On arrive à la fin de l'émission.
27:53Merci beaucoup d'avoir été connectés avec nous. On vous souhaite une bonne suite de CES à Las Vegas.
27:58Et merci beaucoup Mikim Chikli et Christophe Honnête d'avoir été avec moi aujourd'hui. A très bientôt.
28:06Sous-titrage Société Radio-Canada

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