Complémentaire santé et prévoyance en ligne, la start-up Alan est récemment devenue le nouvel assureur des collaborateurs de l’Assemblée nationale. Un succès pour cette pépite française qui mise sur la technologie et l’innovation pour tenter d’offrir un service adapté à chacun et facile à prendre en main. Son directeur général France, Fabrice Staad est sur le plateau de SMART TECH pour une grande interview.
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00:00 *Musique*
00:06 - Grande entretien aujourd'hui avec Fabrice Stade.
00:10 Merci beaucoup d'être avec nous.
00:12 Vous êtes le directeur général de notre pépite française.
00:16 On est très très fiers d'Alain.
00:18 Alain en France, en tout cas vous dirigez Alain en France.
00:20 Alain, comment est-ce que je pourrais présenter Alain ?
00:22 Est-ce que si je dis que c'est une mutuelle, c'est un peu abusif ?
00:26 - Bonjour Delphine, un grand merci de me recevoir.
00:29 Alain, c'est une complémentaire santé et prévoyance.
00:32 - C'est un peu différent de mutuelle ça ?
00:34 - C'est la même chose.
00:36 Mais qui a la particularité d'investir énormément dans la technologie et dans l'innovation.
00:41 Ce qui nous permet de proposer une expérience extrêmement large
00:45 qui va d'une assurance la plus fluide, la plus rapide du marché
00:50 jusqu'à des services de santé très très personnalisés.
00:54 Et en fait, notre mission chez Alain,
00:56 c'est en quelque sorte de rendre des années en bonne santé à tous nos membres
01:01 grâce à la technologie.
01:03 - Donc vous êtes d'abord une boîte tech,
01:05 avant d'être une entreprise du domaine de la santé ?
01:08 - On se définit au croisement des deux.
01:10 On utilise la technologie et notre cœur de mission,
01:13 ça va vraiment être la santé qu'on essaie d'aborder de la manière la plus globale possible.
01:18 - Alors je disais que vous êtes directeur général France d'Alain,
01:22 mais en fait vous faites partie de l'équipe fondatrice.
01:25 Vous êtes au tout début de l'aventure Alain.
01:27 - Oui, ça fait bientôt 8 ans que je suis chez Alain,
01:30 j'ai fait partie du début de l'aventure.
01:32 - Comment ça se passait au début ?
01:34 Comment est-ce que vous avez vu se construire une licorne française ?
01:37 - Ça commence déjà par de belles rencontres.
01:39 Les rencontres avec les deux cofondateurs,
01:41 Jean-Charles Samuelian et Charles Gorintin,
01:43 avec qui je partageais vraiment l'ambition de pouvoir révolutionner le monde de la santé
01:48 en s'appuyant sur l'expérience assurancielle
01:51 qui est comme un socle extrêmement puissant,
01:54 en s'entendant aussi sur des valeurs d'entreprise très différentes,
01:57 faites de très grande transparence, faites de responsabilités distribuées,
02:01 et en commençant très petit autour d'une table dans un appartement
02:04 à 8 personnes pour construire petit à petit cette entreprise.
02:08 - Et à ce moment-là vous vous dites quoi ?
02:10 Il y a quelque chose à casser sur ce marché ?
02:12 Il y a un dysfonctionnement ?
02:14 Ça ronronne ?
02:17 - On se dit qu'il y a un besoin de revoir probablement complètement l'approche de Penser la santé,
02:22 de revoir complètement les standards auxquels opère une assurance,
02:26 et qu'il va falloir à la fois des outils technologiques et des compétences
02:30 qui ne sont pas disponibles dans les organismes traditionnels.
02:33 Donc voilà une double opportunité et nous qui la saisissons à ce moment-là.
02:37 - Et qu'est-ce qui y fait ? Quel est le décli ? Quel est le service qui fait que d'un seul coup Alan devient un licorne ?
02:43 - Je pense que c'est une succession de choses.
02:46 Je pense que d'être extrêmement fort sur le cœur de l'expérience assurancielle,
02:52 de rembourser en quelques secondes.
02:54 Quand vous allez par exemple chez un ostéo, on prend cet exemple parce que la sécu n'intervient pas,
02:59 vous prenez en photo votre facture, en quelques secondes vous êtes remboursé.
03:03 Vous avez une fluidité de l'expérience qui est déjà extraordinaire, c'est une première étape.
03:07 Mais ensuite on arrive à accompagner nos membres sur des programmes de prévention très personnalisés.
03:13 On arrive à les mettre en relation avec des professionnels de santé qui travaillent avec nous.
03:16 On peut leur proposer des alternatives à des circuits de soins classiques.
03:20 Et c'est l'ensemble de ces parcours-là qui font qu'aujourd'hui...
03:24 - Mais il n'y avait pas tout, l'ensemble des services que vous proposez aujourd'hui n'existaient pas...
03:28 - Au départ ?
03:29 - Au départ.
03:30 - Non.
03:31 - Est-ce qu'il y en a un justement qui a fait la différence ?
03:33 Est-ce qu'on peut identifier vraiment un passage, l'âge de la maturité pour Alan ?
03:40 - Je pense qu'un élément important dans notre développement a été notre capacité de proposer cette clinique Alan.
03:45 Où on a quasiment une centaine de professionnels de santé qui arrivent à avoir des conversations,
03:50 à donner des premiers avis, des premières indications.
03:53 Ce n'est pas une consultation mais c'est un premier avis médical à toutes les personnes qui sont couvertes chez nous.
03:57 - Qu'est-ce que vous appelez la clinique Alan ?
03:59 - La clinique Alan, c'est reçu sur votre téléphone.
04:01 - Ce n'est pas une vraie clinique ?
04:03 - Ce n'est pas une clinique physique.
04:05 Mais par exemple, vous êtes le dimanche soir, vous avez un enfant qui semble avoir un petit problème.
04:11 Vous ne savez pas quoi faire, impossible de trouver un pédiatre évidemment à cette heure-ci.
04:15 Vous pouvez prendre une photo d'une rougeur, de quelque chose qui arrive à votre enfant,
04:18 l'envoyer sur la clinique et sept jours sur sept, vous avez des médecins qui peuvent vous répondre,
04:22 vous dire "c'est très grave, filez aux urgences" ou au contraire,
04:25 vous pouvez attendre le lendemain matin, essayer d'appliquer une petite pommade.
04:28 Donc c'est ce type de conversation-là que l'on met à disposition de nos membres et qui simplifie beaucoup la vie
04:33 et qui par ailleurs désengorge aussi le système de santé.
04:36 Parce que nos membres nous disent que dans un cas sur deux,
04:40 ils ne vont pas voir le médecin une fois qu'ils ont consulté alors qu'en fait, ils y seraient allés sinon.
04:44 - Il y a peut-être là une nouvelle marche qui va être franchie,
04:47 puisque vous avez décroché le marché de l'Assemblée nationale.
04:52 Vous allez désormais pouvoir couvrir les collaborateurs parlementaires.
04:56 Comment est-ce que vous avez obtenu ce marché ?
04:59 Est-ce que c'est compliqué de rentrer dans ce type de marché, c'est un marché public ?
05:04 - Ça suit les règles effectivement des marchés publics.
05:07 Ça s'inscrit finalement, et on est très honoré de pouvoir couvrir les collaborateurs parlementaires de nos députés,
05:14 ça s'inscrit dans une année 2023 extrêmement dynamique,
05:17 où on a passé la barrière symbolique du demi-million de personnes que l'on couvre.
05:21 Et l'Assemblée nationale, effectivement, a été une de nos belles victoires de cette année,
05:26 mais qui s'inscrit dans un mouvement qui fait que notre solution devient très pertinente
05:31 pour des petites boîtes de technologie, mais également pour des grands groupes
05:34 ou des grands organismes qui ont des problématiques complexes.
05:37 Et puis pour nous, c'est aussi la première étape d'un parcours au sein de la fonction publique,
05:42 puisque les agents du service public vont être couverts demain de manière très différente d'aujourd'hui.
05:48 Il y a une grande révolution avec des appels d'offres très grands qui sont organisés.
05:51 - C'est une opportunité encore nouvelle qui s'ouvre ?
05:54 - C'est une opportunité nouvelle et on est convaincus qu'Alain a la capacité aujourd'hui
05:59 d'accompagner les administrations publiques, à la fois dans la gestion de cette complémentaire santé,
06:06 d'un genre nouveau pour elle, et pour accompagner les agents publics au quotidien.
06:10 - Mais est-ce que ça vous demande une adaptation particulière en interne ?
06:15 Là, maintenant, vous avez ce marché nouveau des collaborateurs parlementaires, par exemple,
06:20 est-ce que vous allez devoir adapter vos services ? Qu'est-ce que ça change ?
06:24 - On a déjà la capacité pour les grandes entreprises, les grandes administrations, les grands établissements
06:29 de pouvoir ajuster notre proposition de valeur à leurs besoins,
06:32 que ce soit sur des éléments d'adaptation de nos processus opérationnels,
06:37 sur la nature des communications qu'elles veulent faire, des garanties d'assurance qu'on peut proposer.
06:42 Donc effectivement, on a avec tous nos prospects des démarches où on vient en profondeur comprendre
06:46 quels sont leurs besoins pour adapter la meilleure solution.
06:49 Et dans le cadre de l'Assemblée nationale, c'est exactement ce que l'on a fait,
06:52 dans des démarches commerciales qui sont un petit peu différentes,
06:55 avec des appels d'offres qui sont peut-être un tout petit peu plus cadrés,
06:57 mais pour autant, ça a été toujours notre démarche de pouvoir proposer la meilleure solution
07:01 en fonction des problématiques qu'on avait comprises.
07:03 - Et alors, où intervient la technologie pour apporter une disruption sur ce marché de la complémentaire santé ?
07:11 - La technologie, elle infuse toutes les parties de la chaîne de valeur.
07:15 Il faut déjà savoir que chez Alain, on est à peu près 550 salariés,
07:18 40% de nos équipes sont dédiées à l'innovation,
07:21 que ce soit des ingénieurs, que ce soit des product managers, que ce soit des designers.
07:25 Ça va se traduire déjà par des outils que l'on met à disposition de nos membres
07:30 qui sont extrêmement faciles d'utilisation.
07:33 On vient d'ailleurs de pousser une refonte complète de notre application.
07:36 - C'est-à-dire que ce sont des outils que vous fabriquez, que vous concevez, maison, en interne, uniquement ?
07:42 - Dans l'écrasante majorité des cas, on a tout développé nous-mêmes
07:46 parce qu'on est obsédé par l'expérience et on pense que c'est en développant tout depuis le début
07:51 qu'on va pouvoir créer cette fluidité entre une expérience d'assurance, une expérience santé,
07:56 un accompagnement des équipes RH dans les entreprises.
07:59 Donc oui, on a tout développé nous-mêmes.
08:01 - D'accord. Et il y a une stratégie aussi de croissance externe chez Alain ?
08:06 - Si vous entrez par croissance externe, acheter d'autres portefeuilles,
08:09 ce n'est pas notre approche aujourd'hui.
08:12 - Parce que moi j'entends beaucoup ça aujourd'hui.
08:14 Si on veut être une start-up qui passe à l'échelle et qui devient un géant,
08:18 non pas seulement français mais européen voire international, il faut de la croissance externe.
08:22 - Notre approche va être un petit peu différente.
08:25 On a l'an dernier vu une croissance de plus de 40% de nos revenus
08:30 et on projette la même chose pour l'année prochaine.
08:32 - Pourtant c'était une année quand même compliquée pour tout le secteur de la tech.
08:35 - Ce n'était pas une année facile.
08:36 - C'est pour ça qu'on est fiers des résultats qu'on a réussi à atteindre,
08:39 d'avoir réussi à convaincre encore plus de gens de nous rejoindre.
08:42 Mais effectivement on a une croissance dynamique
08:44 et on a envie de prolonger cette croissance-là l'année prochaine
08:47 en s'appuyant à la fois sur les segments de marché sur lesquels on était présents depuis un moment
08:51 mais également en accélérant le développement sur d'autres.
08:55 On a cité la fonction publique, on a les grandes entreprises
08:57 sur lesquelles on commence à avoir des belles parts de marché.
09:00 On a également l'international pour nous, avec l'Espagne et la Belgique qui se développent bien.
09:05 Notre challenge va être un challenge de passage à l'échelle en quelque sorte.
09:09 Comment on arrive finalement sur la base des outils qu'on a construits
09:12 à servir beaucoup plus de personnes, plus que de croissance externe.
09:15 On essaie de construire les outils qui vont nous permettre demain
09:18 de servir des millions de personnes de la même manière qu'on sert aujourd'hui un demi-million de personnes.
09:23 - Et en face de vous les concurrents, ce sont évidemment les autres complémentaires santé en France,
09:28 à l'international également, mais est-ce que vous diriez que les GAFAM sont des concurrents ?
09:33 - On voit que le sujet de la santé intéresse énormément de personnes.
09:37 C'est une très bonne chose parce qu'on voit aujourd'hui les difficultés qu'on rencontre sur le système de santé.
09:42 Sur le marché français en tout cas, on n'a pas forcément encore vu les GAFAM venir avec des offres assurantielles.
09:50 - On les voit beaucoup capter de la donnée de santé.
09:54 Et on imagine que demain ça pourrait servir justement des nouveaux services assurantiels.
09:59 - Certainement et c'est probablement ce qu'ils vont continuer de faire.
10:02 Nous, la conviction qu'on a, c'est que notre modèle intégré qui arrive à accompagner nos membres sur toute la chaîne,
10:08 qui va de la prévention au remboursement jusqu'à la mise en relation professionnelle de santé, a énormément de valeur.
10:14 Et c'est ce modèle intégré qu'on veut continuer de construire.
10:16 Et aujourd'hui, c'est ce modèle qui nous distingue beaucoup de tout le reste du marché.
10:22 - Parce que ça nécessite une connaissance quand même pointue du marché assurantiel.
10:27 - Oui, exactement.
10:29 - Pas que de la data.
10:30 - Pas que de la data.
10:32 Ça demande de comprendre le marché de l'assurance.
10:33 Ça demande de comprendre en finesse le système de santé dans lequel on opère.
10:36 Et puis, encore une fois, de réussir à rendre toutes ces expériences très fluides.
10:39 - Le système de santé français ?
10:40 - Français.
10:41 - Particulier.
10:42 - Particulier.
10:43 - Qui doit être facile à pénétrer quand on est un acteur américain.
10:47 - Après, j'imagine qu'il saurait faire.
10:50 Mais effectivement, il y a un système de santé en France qui n'est pas du tout le même que celui qu'on rencontre dans d'autres pays.
10:54 Et encore une fois, il y a une vraie difficulté à réussir à créer des expériences qui arrivent à emmener les personnes dans des démarches globales.
11:02 Et c'est ça qui fait la beauté de ce qu'on a réussi à construire.
11:06 - Et qu'est-ce que vous prévoyez là comme nouveauté technologique ?
11:10 - On est extrêmement investi dans l'intelligence artificielle.
11:14 Ça fait plusieurs mois déjà qu'on laboure en profondeur ces sujets-là.
11:18 - Mais pour en faire quoi ?
11:20 - Beaucoup de choses.
11:21 Aujourd'hui déjà, si je peux vous donner deux exemples, les médecins qui travaillent avec Alain, on leur donne un copilote aujourd'hui déjà pour qu'ils puissent rassembler plus facilement de l'information.
11:31 - Alors quand vous dites un copilote, c'est-à-dire ?
11:33 - C'est un outil.
11:35 - Parce que le copilote, c'est une marque aujourd'hui dans l'IA.
11:38 C'est le service de Microsoft.
11:40 - Ce n'est pas de ça dont je veux parler.
11:42 - C'est un GPT. Donc ce n'est pas ça dont on vous parle.
11:44 - Non, non, non.
11:45 - C'est pas cette techno-là.
11:46 - C'est un assistant.
11:47 - Un assistant.
11:48 J'espère que ce n'est pas une autre marque de Microsoft.
11:51 Un assistant qui va leur permettre de rassembler plus facilement de l'information, nociner, de préparer des plans de prévention spécialement ajustés aux réponses aux questions que nos membres leur ont données.
12:02 Donc c'est déjà un outil extrêmement puissant.
12:05 Et puis dans toute la gestion de nos remboursements, si aujourd'hui on est en capacité de rembourser en quelques secondes, c'est aussi parce que les derniers langages qui sont sortis sont très très bons.
12:15 Pas nécessairement pour lire un document, ça on savait le faire avant, mais pour interpréter des caractères.
12:19 Ce qui fait qu'en quelques secondes, on est capable de lire un document, on est capable de regarder s'il n'y a pas des patterns de fraude potentiels et puis de déclencher un remboursement.
12:28 Donc des cas d'usage très concret, mais on n'est vraiment que tout au début de la révolution que va entraîner l'intelligence artificielle.
12:35 - Alors vous, vous avez une formation de polytechnicien et vous avez commencé dans la fonction publique.
12:39 - Oui.
12:40 - Et puis vous avez même travaillé avec Roselyne Bachelot sur les sujets de la dépendance.
12:45 Est-ce qu'aujourd'hui, il vous semble que les politiques publiques sont adaptées à cette nouvelle ère du numérique en matière assurancielle, prévention santé ?
12:56 - Je pense qu'on voit tous les grandes problématiques auxquelles sont confrontés les pouvoirs publics.
13:03 Ils ont déjà un problème d'accessibilité à l'offre de soins.
13:08 Il y a quasiment un Français sur deux qui vit dans un désert médical aujourd'hui.
13:11 Il y a des difficultés de financement qui sont celles qu'on connaît.
13:14 Et quand on prend un peu les annonces qu'on a eues au cours des dernières semaines, on se doute que ça ne va pas aller en s'améliorant.
13:22 Donc je pense qu'effectivement, ils sont encore un petit peu loin de pouvoir même s'adresser et adresser ces sujets-là.
13:28 C'est pourquoi moi, je crois beaucoup en la complémentarité des modèles.
13:33 À notre niveau, on essaie justement de créer ce partenaire santé qui vient accompagner dans des démarches de prévention,
13:39 dans la mise en relation avec des procédures de santé de façon un peu alternative.
13:42 Donc on essaie de créer ces parcours-là.
13:44 Et je pense qu'il y a un très fort complément entre un socle public extrêmement large et puis des innovations qui sont portées probablement par d'autres acteurs.
13:53 - Et vous n'avez pas besoin de davantage soutien, vous, de la puissance publique ?
13:57 - On a toujours besoin de soutien pour pouvoir...
14:00 - Pour déployer des services spécifiques autour de la complémentaire santé, par exemple ?
14:04 Peut-être des mesures réglementaires qu'il faudrait changer ?
14:08 - Il y a effectivement quelques mesures réglementaires qui pourraient peut-être contribuer à déverrouiller encore le marché spécifiquement de l'assurance.
14:16 Je pense par exemple au fait que les contrats de prévoyance ne sont pas résiliables à tout moment pour les entreprises, alors que la santé l'est à tout moment.
14:23 Donc ce sont des petites choses sur lesquelles on essaie de travailler.
14:26 Mais au-delà de ça, je pense qu'effectivement...
14:28 - Faire créer plus d'interopérabilité finalement entre les différents services de complémentaire santé ?
14:34 - Ça, pour le coup, ça fera gagner beaucoup de temps aussi dans les entreprises qui ne sont pas là avec des calendriers extrêmement rigides
14:40 pour réfléchir au bon moment pour elles de changer d'opérateur.
14:44 Mais si on revient effectivement au pouvoir public, on est en discussion avec eux pour justement faire en sorte qu'on arrive chacun à délivrer le maximum de valeur.
14:55 On a des questions d'interopérabilité entre nos systèmes, de partage encore peut-être plus fluide de la donnée de main, des sujets d'intérêt commun.
15:03 On peut citer la fraude par exemple, où sur certaines parties, on aurait aussi intérêt de travailler ensemble.
15:09 Donc des vrais sujets sur lesquels on peut, on doit travailler ensemble.
15:12 Et d'ailleurs moi, à titre personnel, je ne suis pas très fan des pointages du doigt qu'on peut l'entendre de temps en temps.
15:18 On nous envoie plus de dépenses, ils sont trop chers en frais de gestion.
15:21 Je pense qu'il faut vraiment qu'on arrive à travailler ensemble parce que les challenges que j'ai cités là,
15:25 accès à une offre de soins de qualité, problématiques de financement, c'est notre responsabilité collective je crois de les adresser.
15:32 Mais vous êtes identifié comme un partenaire potentiel pour travailler sur ces sujets aujourd'hui ?
15:37 On travaille, on a des discussions avec les pouvoirs publics et puis à travers les discussions que l'on a aujourd'hui avec le ministère de la Santé, avec l'économie.
15:47 On est consulté, bien sûr. Les discussions sont là et on essaie de faire avancer ensemble un certain nombre de sujets.
15:54 Et puis encore une fois, il y a la possibilité aussi de couvrir les agents de ces ministères là.
15:58 Donc c'est aussi pour nous l'opportunité aussi de pouvoir démontrer auprès de ces populations là la valeur d'un modèle un petit peu différent.
16:05 Alors Fabrice Tach, je vous propose qu'on passe à l'interview express.
16:09 Donc ça va être des questions assez binaires. Parfois je vais reprendre un petit peu de ce qu'on a dit au départ.
16:13 Mais ce n'est pas grave parce qu'on pourra l'écouter de manière isolée.
16:16 Alors oui ou non, les GAFAM sont des concurrents dans la protection santé des Français ?
16:22 Je dirais probablement oui et c'est heureux. C'est une bonne chose.
16:29 Pourquoi ?
16:30 Parce qu'on a besoin je pense d'innovation sur ce secteur là et je pense que l'innovation des uns pousse l'innovation des autres.
16:36 Alors vous êtes pour ou contre l'utilisation de l'intelligence artificielle pour personnaliser notre couverture santé ?
16:43 Pour, à condition que ce soit fait dans des bonnes conditions. Il ne s'agit pas d'aller faire de la personnalisation en fonction de ce qu'on perçoit être l'état de santé des personnes.
16:53 Mais si on comprend qu'il y a des besoins spécifiques parce que vous avez des enfants, parce que vous avez peut-être des problèmes de santé un petit peu différents, bien sûr qu'il faut s'en servir.
17:00 Alors oui, je vais vous demander un vrai ou faux. Ce n'est pas vraiment un vrai ou faux.
17:06 Mais Alain, en tout cas les fondateurs d'Alain sont partie prenante de l'aventure Mistral AI.
17:12 Donc vrai ou faux, ça donne un avantage d'accès privilégié au grand modèle de langage de Mistral AI ?
17:19 Ça nous donne des passerelles pour pouvoir travailler ensemble sur des sujets.
17:27 Je ne crois pas qu'on ait un accès privilégié à des modèles.
17:30 Mais par contre, cette proximité et la capacité qu'on a aussi de pouvoir échanger avec ces personnes extrêmement qualifiées nous permet aussi de réfléchir aux produits et aux changements qu'on veut apporter basés sur l'intelligence artificielle.
17:42 Vous aimez ou vous n'aimez pas quand vous apprenez que Mistral AI passe un partenariat avec Microsoft, que Microsoft rentre pour 15 millions au capital de Mistral AI ?
17:54 Vous vous dites là, la tech européenne c'est bien, passe à l'échelle ou au contraire c'est quand même ennuyeux ça ?
18:02 Moi je leur fais confiance pour développer dans les bonnes conditions cette belle entreprise.
18:07 Je me félicite surtout qu'on peut avoir aujourd'hui en France une entreprise qui est capable de sortir des modèles à la vitesse à laquelle ils les ont sortis.
18:15 Et qui est basée à Paris et qui a réussi à faire venir des talents qui travaillaient avant chez d'autres.
18:21 J'en ai une très courte, très rapide. Oui ou non on va pouvoir mettre fin aux déserts médicaux grâce à la tech ?
18:27 Oui je pense.
18:28 Vous y croyez ?
18:29 Oui j'y crois beaucoup et c'est ce qu'on essaye de faire déjà chez Alan.
18:31 Merci beaucoup, c'était la grande interview de Fabricstat, directeur général France d'Alan.
18:36 Allez tout de suite petit clin d'œil avec le biomimétisme.