• l’année dernière
Plus de 180.000 personnes ont manifesté partout en France contre l'antisémitisme, dont 105.000 à Paris selon la préfecture de police, en la présence notable du RN et en l'absence de LFI, ce qui alimente les polémiques.

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Transcription
00:00 Hier, une partie de la gauche n'était pas là.
00:02 La France Insoumise, qui est le premier parti à gauche, a refusé d'y être.
00:05 À l'exception de trois députés, Ruffin, Hautin et Corbière, qui étaient à Strasbourg.
00:09 Qu'est-ce que ça vous fait ?
00:11 Parce que la gauche, a priori, devrait être dans la rue pour dénoncer l'antisémitisme, le racisme.
00:17 Pourquoi cette gauche ?
00:19 C'est celle qui est majoritaire à l'Assemblée Nationale dans le camp de la gauche.
00:22 C'est celle qui domine.
00:23 Vous pouvez l'appeler extrême, mais c'est celle qui domine.
00:25 Qu'est-ce qu'il faudrait faire ?
00:27 Quand on est numériquement... C'est pas Léniel qui avait dit ça en 1980.
00:32 S'ils sont numériquement plus nombreux, alors ils ont...
00:36 Et majoritairement, leurs idées, elles sont légitimes.
00:38 Parce que quoi ?
00:39 Si une idée aussi est portée par une majorité, ça devient légitime.
00:43 Moi, je ne suis pas d'accord avec ça.
00:45 J'estime qu'ils ont jeté de l'huile sur le feu sur une situation qui était déjà lourde, tendue.
00:51 D'abord, en stigmatisant cette manifestation, en oblitérant complètement son côté républicain,
00:58 ouvert à tous et à toutes...
01:00 – Droite, extrême droite, avait dit Jean-Luc Mélenchon.
01:02 – Ouvert à tous. Je connais...
01:03 – C'est ce qu'il a dit.
01:04 – La présidente de l'Assemblée et le président du Sénat ont appelé les citoyens et les citoyennes
01:08 à venir au-delà des engagements de parti.
01:10 Maintenant, je vais vous dire.
01:12 Quoi ? Alain Diemel a raison.
01:14 Je sais bien que quand vous faites un débat, vous voulez qu'on ne soit pas d'accord.
01:16 Mais je ne peux pas dire autre chose que je suis d'accord avec lui, en l'occurrence.
01:19 – Jean-Luc Mélenchon a dit "ceux qui seront dimanche dans la rue soutiennent le massacre"
01:22 ou "ceux qui massacrent à Gaza".
01:24 – Mais c'est tellement outrancier qu'à un moment, il faut arrêter de faire de ce qu'il dit,
01:26 l'alpha et l'oméga de la pensée politique et spirituelle et morale en France.
01:30 – Alain Diemel.
01:31 – Alain Diemel, pardon.
01:32 Alain Diemel, quand il parle de, je traduis avec mes mots, de substrats d'antisémitisme,
01:36 au fond, ça monte à une nouvelle étape.
01:38 Moi, je ne demande pas ce qu'on aime du judaïsme, mais la rencontre avec l'autre.
01:43 Je me rends compte qu'il y a, et c'est un des participants à la réunion ce matin,
01:46 chez le président, qui a dit "je vais dans des quartiers faire des conférences",
01:50 je me rends compte qu'il y a des jeunes à qui je pose la question
01:52 qui n'ont jamais rencontré un juif de leur vie.
01:56 Donc il y a des jeunes qui n'ont jamais vu un juif de leur vie,
01:59 qui n'ont jamais vu une juif de leur vie,
02:01 et donc ils sont portés uniquement par les préjugés, et donc il faut casser cela.
02:05 Et donc je pense qu'il faut aller au-delà de simplement lutter contre l'antisémitisme,
02:09 il faut peut-être essayer de montrer les apports du judaïsme à la société.
02:13 Alors je ne veux pas faire du philo-sémitisme,
02:16 mais au moins qu'il se respecte pour ce que le judaïsme a apporté à la France.

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