Comment l'IA accompagne et prédit la performance sportive ? - Le numérique pour tous
Avec Jacques d'Arrigo, président de Footbar, Romain Lauvergnat, président Stadium Go et Charles Montmaneix, co-fondateur Skill Corner.
Retrouvez Le Numérique pour tous avec Vanessa Perez tous les samedis à 14h30 sur #SudRadio.
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Transcript
00:00 Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
00:03 Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de devis gratuits.
00:06 Vérissure présente...
00:07 Sud Radio, le numérique pour tous, Vanessa Perez.
00:11 Bonjour et bienvenue dans le numérique pour tous.
00:13 Et aujourd'hui, une émission spéciale sport et numérique.
00:16 Une émission où l'on va vous faire découvrir les innovations les plus récentes
00:20 qui ont accompagné les athlètes en cette période de Coupe du monde de rugby,
00:24 mais aussi dans la période à venir des Jeux olympiques et paralympiques.
00:27 Alors, comment la tech permet d'analyser les matchs ?
00:30 Quelles sont les grandes tendances en termes d'innovation dans le domaine du sport ?
00:33 Et jusqu'où peut-on prédire la performance ?
00:35 C'est ce que nous tenterons de comprendre avec nos invités.
00:38 Le numérique pour tous, spéciale sport et numérique, c'est tout de suite et c'est sur Sud Radio.
00:42 Sud Radio, le numérique pour tous, Vanessa Perez.
00:46 Et pour commencer cette émission spéciale sport et numérique,
00:48 j'ai le plaisir d'accueillir l'ancien dirigeant emblématique des Girondins de Bordeaux
00:53 et de l'Union Bordeaux-Bègles.
00:55 Il est aussi président de la Sportech, un collectif qui personnifie la volonté d'union
00:59 et d'harmonisation des startups liées au sport en France.
01:02 Et enfin, le cofondateur de la société Footbar.
01:06 Jacques Darigo, j'ai rien oublié ?
01:08 Bonjour Vanessa, c'est parfait, c'est très complet.
01:10 On est ravis de vous recevoir aujourd'hui sur le plateau du numérique pour tous
01:14 et on va beaucoup parler de Sportech aujourd'hui, en cette période d'actualité sportive.
01:18 Et pour commencer, comme on aime bien les définitions sur le numérique pour tous,
01:21 expliquez-nous concrètement ce que l'on met sous ce mot Sportech.
01:24 C'est vrai que le mot tech peut faire peur parfois,
01:27 mais en fait on est un collectif qui rassemble toutes les startups qui sont innovantes
01:33 ou qui ont un impact dans l'univers du sport.
01:36 Donc on a une vocation à ratisser le plus large possible.
01:40 Ce qui nous intéresse c'est d'améliorer la pratique sportive chez tous les Français,
01:45 mais aussi l'expérience qu'on peut avoir dans les stades
01:49 quand on va voir un match de foot, de rugby ou de handball par exemple.
01:53 Alors expliquez-nous très concrètement, le numérique a vraiment révolutionné
01:56 l'analyse de la performance sportive au fil de ces dernières années.
01:59 Concrètement, comment cette révolution s'opère ?
02:02 Moi j'ai une petite anecdote, c'est qu'en 2013, je rejoins une petite société américaine
02:07 qui s'appelle Nike et en fait à l'époque ils lancent un bracelet qui s'appelle le Fuelband,
02:11 qui a été un échec retentissant, comme quoi il y a souvent beaucoup d'innovations
02:15 qui disparaissent, mais il faut tenter.
02:17 Et en fait à ce moment-là, la pénétration des objets connectés dans le monde du running,
02:21 c'est assez faible.
02:23 Donc on parle d'il y a 10 ans, dans le running,
02:26 et en fait il y a peu de gens qui couraient à l'époque avec soit un téléphone,
02:29 soit une montre connectée.
02:30 Et aujourd'hui en 2023, il n'y a plus personne qui court sans objet connecté,
02:34 c'est une évidence, le vélo c'est pareil.
02:36 Et il y a de plus en plus de sports, le football avec des capteurs,
02:40 c'est de plus en plus évident aussi.
02:42 Il n'y a quasiment plus aucun sport où la data est absente.
02:46 Concrètement, vous pourriez nous donner quelques exemples
02:48 où le numérique accompagne au quotidien les performances des athlètes
02:51 et justement influe sur leur comportement ?
02:53 Bien sûr, forcément tout le monde connaît l'histoire des 10 000 pas par jour.
02:57 L'année prochaine, il y aura la grande cause nationale du sport en 2024
03:01 où tous les Français devront faire 30 000 de sport par jour.
03:04 Et c'est vrai qu'on a vu par exemple dans le rugby,
03:07 puisqu'on est en pleine période de Coupe du monde de rugby,
03:10 il y a un super bouquin de Yannick Nyanga sur la data et le sport
03:13 qui explique qu'en fait, pareil, quand lui était pro au début de sa carrière,
03:18 dans les années 2000, il n'y a pas de data.
03:20 Et puis au fur et à mesure, les brassières GPS s'imposent.
03:22 Aujourd'hui, dans les maillots des pros en rugby,
03:24 il y a un capteur qui est placé entre les onoplates derrière.
03:27 Et ça a changé leur comportement.
03:29 Il racontait une anecdote que j'ai trouvée assez excellente.
03:32 C'est qu'à la fin de la première mi-temps, quand la rugby de siffle,
03:35 à la fin de la première période,
03:37 il y a des rugbymen qui courent en sprint jusqu'au vestiaire
03:40 parce qu'ils savent que ça va améliorer leur stat
03:42 et essentiellement leur permettre d'être titulaire encore au match d'après.
03:45 Donc parfois, ça a un flux de manière un peu bizarre
03:48 sur les performances des athlètes.
03:50 Mais en tout cas, plus aucun coach professionnel dans les sports connus
03:54 ne peut se placer de data.
03:56 Je vous ai parlé des capteurs, mais il y a évidemment la vidéo
03:59 qui a été un élément essentiel,
04:01 qui est arrivé sur les bords de terrain, même de sports amateurs.
04:05 Et là, on peut regarder nos cousins américains qui ont beaucoup d'avance
04:08 parce que pour eux, c'est une évidence, encore une fois,
04:11 que c'est soit un bracelet Fitbit, soit une Apple Watch,
04:15 soit encore une fois un capteur comme on peut trouver sur des vélos
04:19 avec l'application Strava qui rassemble des millions de sportifs dans le monde entier
04:22 et qui est vraiment la plus grande communauté de sportifs au monde.
04:24 Et donc là, par exemple, pour cette Coupe du Monde,
04:26 il y a des choses que nous n'avons pas vues, nous, amateurs,
04:28 derrière nos écrans de télévision et dont les joueurs étaient équipés ?
04:31 Écoutez, à part le capteur GPS entre les homopodes,
04:35 je ne pense pas qu'il y ait de choses cachées
04:36 parce que le problème du rugby, c'est que c'est un sport de combat, de contact.
04:39 Donc quand on a des capteurs extérieurs, il y a un risque de choc qui peut faire mal.
04:44 Donc la subtilité, c'est de trouver des capteurs physiques
04:48 qui ne dérangent pas la pratique.
04:50 C'est tout le challenge en football.
04:52 Avec football, nous, on est autour du mollet, au-dessous du genou.
04:55 On essaie de trouver des choses qui sont à la fois légères et non perturbantes.
04:59 Dans le tennis, dans le golf, par exemple, il y a des raquettes connectées
05:03 où les capteurs sont à l'intérieur du manche.
05:05 Donc ce n'est pas du tout gênant.
05:06 Dans le golf, c'est pareil, il y a des capteurs à l'intérieur de chaque club.
05:09 Donc tout est connectable aujourd'hui.
05:11 Et c'est vrai que ça permet d'apporter un niveau de précision
05:13 et de performance individuelle qui est bien supérieur.
05:15 Mais est-ce que ça veut dire que ces données vont aider les entraîneurs
05:18 à personnaliser les programmes en fonction des capacités des joueurs
05:22 et peut-être trop de leur psy ?
05:24 Mais exactement, c'est tout à fait ça.
05:26 J'étais encore hier soir au Red Star, je parlais avec Jonathan Brue,
05:29 qui est l'entraîneur de l'équipe Réserve.
05:31 Il m'expliquait qu'Abby Bay, qui est l'entraîneur de l'équipe nationale,
05:34 qui est le caracole en tête du championnat national,
05:36 la stat et la data, ça fait partie de leur quotidien.
05:39 C'est-à-dire que ce n'est pas un truc qu'ils utilisent juste les jours de match.
05:42 C'est qu'à chaque entraînement, ils vont pouvoir mesurer l'intensité
05:45 de tel ou tel exercice pour améliorer la performance de l'équipe
05:49 sur un sujet donné.
05:50 Donc je pense qu'on en reparlera plus tard dans l'émission.
05:53 Mais c'est vrai que je pense que l'intelligence artificielle aujourd'hui
05:56 permet d'aller chercher chez des joueurs des choses
06:00 qu'on ne pouvait pas aller chercher avant parce qu'on n'avait pas ce niveau de précision.
06:03 Un exemple concret, la vitesse de tir.
06:06 Il y a un an, pendant la Coupe du Monde au Qatar,
06:08 tout d'un coup apparaît sur nos écrans une donnée qu'on n'avait jamais vue.
06:11 C'était la vitesse de tir de Kylian Mbappé.
06:13 Et ça, c'était en huitième de finale.
06:15 On était un peu déçus parce que c'était 60 km/h.
06:17 On pensait que c'était plus fort.
06:18 Au match d'après, ils ont rajouté vitesse moyenne.
06:20 Ça, c'était 60 km/h.
06:22 Et vitesse max, ça, c'était 110.
06:24 Et là, tout de suite, on se dit qu'on ne veut pas être au milieu du chemin
06:27 de la frappe de Kylian Mbappé.
06:28 Ça peut faire mal.
06:29 Et donc, ça rentre dans le langage courant.
06:31 Et tout le monde veut savoir quelle est sa vitesse de frappe
06:34 pour le prochain match qu'il va faire.
06:36 Alors, vous évoquiez également que ces capteurs permettent de mesurer aussi
06:39 un peu la santé mentale, si on a le moral, si on n'a pas le moral,
06:41 si on va être bon sur un stade.
06:42 En fait, aujourd'hui, il n'y a quasiment plus un club professionnel
06:45 qui ne s'intéresse pas de près à la santé mentale.
06:49 Parce qu'on sait qu'un joueur, ou une joueuse,
06:52 c'est avant tout un être humain.
06:53 Et le matin, quand il se lève, il a son bagage personnel.
06:56 Est-ce qu'il a bien dormi ? Est-ce qu'il a bien mangé, lavé ?
06:58 Est-ce qu'il a eu des problèmes de famille ?
07:00 Est-ce que son enfant a bien dormi ? Etc.
07:02 Tous ces indicateurs-là sont mesurés à l'arrivée des joueurs dans leur club
07:07 pour savoir dans quel état de forme mentale ils sont.
07:10 Donc, il y a de plus en plus d'applications qui sont en train d'améliorer
07:14 le suivi, de la suivi mentale de nos athlètes.
07:17 Et c'est indédiablement un gros progrès pour tout le monde
07:19 parce qu'on voit bien que quelqu'un qui a vécu un drame personnel
07:23 ne pourra pas performer au même niveau
07:25 que s'il est en pleine capacité mentale.
07:27 Donc, plein de nouvelles applications.
07:30 Je pense à Craig, qui est une application qui utilise l'intelligence artificielle,
07:34 qui est une startup qui participe au collectif Sportec.
07:39 Il y en a de plus en plus qui nous aident au quotidien, encore une fois,
07:42 à améliorer notre santé mentale.
07:44 Alors justement, venons-en, il y a effectivement l'athlète, le sportif,
07:46 mais il y a aussi tout son environnement, il y a le stade,
07:48 il y a effectivement les groupes de supporters.
07:50 Faites-nous rêver un petit peu avec quelques applications
07:52 qui mériteraient d'être connues et qui sont, allez, encore confidentielles.
07:56 Alors je vais parler d'une startup qui a rejoint récemment le collectif Sportec,
08:01 dont on parle beaucoup en ce moment, qui s'appelle Touch2See.
08:03 Touch2See, c'est en fait tout simplement une tablette
08:07 qui permet aux personnes malvoyantes ou aveugles
08:10 d'être dans un stade et de suivre de manière tactile
08:13 l'évolution du match sur la tablette.
08:15 Donc ça permet deux choses.
08:17 Un, on entend évidemment toute l'atmosphère incroyable,
08:21 l'ambiance qu'il peut y avoir dans un stade,
08:23 mais en plus, on participe complètement à l'expérience du match
08:27 parce que grâce à la tablette, on voit ce qui se passe sur le terrain.
08:31 D'accord, donc c'est un petit logiciel qu'on peut mettre,
08:32 une application qu'on met sur la tablette quand on a des déficiences visuelles.
08:35 Voilà, donc ça, ça permet encore une fois de participer au match de manière incroyable.
08:38 Mais il y a des startups plus anciennes, comme par exemple Immersive,
08:41 qui utilisent la réalité augmentée, qui permettent de voir des matchs de NBA
08:44 avec des indicateurs supplémentaires
08:46 que le téléspectateur moyen ne pourra pas voir.
08:50 Il y a Vogo, qui est probablement la boîte les plus emblématiques de la Sportech
08:56 qui existe de partout à l'international, qui est cotée en bourse,
08:59 qui elle aussi permet non seulement d'avoir accès à de la réalité augmentée dans les stades.
09:04 Donc réalité augmentée, ça veut dire qu'on voit plus de choses
09:07 que juste le spectacle qu'il y a sur le terrain.
09:09 C'est quoi, on met un casque, on met des lunettes ?
09:10 Voilà, exactement, on met un casque, on met des lunettes.
09:12 Et en plus, eux, ils participent aussi à l'amélioration de l'arbitrage
09:16 parce qu'ils participent à tout ce qui est arbitrage vidéo, notamment dans le rugby.
09:21 On a vu que l'arbitrage vidéo, ça pouvait servir à certaines équipes,
09:25 pas forcément à la France cette année.
09:26 On ne les citera pas, malheureusement.
09:29 On a beaucoup d'athlètes qui sont devenus d'ailleurs des investisseurs,
09:33 qui sont des retraités, on va dire.
09:35 C'est une tendance de fond ?
09:37 C'est une tendance énorme.
09:38 On a fait une étude avec un cabinet qui s'appelle Roland Berger sur l'année 2022.
09:42 Il y a 4% des investissements dans la sportive qui sont faits par des anciens athlètes
09:46 ou des athlètes en activité.
09:48 Alors évidemment, il y a les plus connus que tout le monde connaît,
09:50 Tony Parker, Griesemann, mais plus récemment,
09:53 peut-être des athlètes un peu moins exposés médiatiquement,
09:57 Maliam Etelah, ancienne vice-championne olympique et vice-championne du monde en natation,
10:03 qui a rejoint un fond d'investissement qui s'appelle TeamPact,
10:07 où il n'y a quasiment que des anciens athlètes.
10:09 C'est Benjamin Kaiser, ancien rugbyman, qui a commenté la Coupe du Monde à la télé ces années,
10:14 qui est un peu le porte-parole de ce fond-là.
10:17 Et Maliam Etelah, je trouve que c'est un super exemple,
10:20 parce qu'en plus, elle est principalement sur des projets Impact,
10:23 avec une grosse connotation sur la Guyane, puisqu'elle vient de là-bas.
10:27 Et donc, je trouve que la boucle est bouclée.
10:29 Quand un athlète comprend que son après-carrière peut être mise à profit d'entreprises
10:35 dans l'univers du sport,
10:36 évidemment, leur image sert, mais surtout leur qualité intrinsèque.
10:40 Parce que quand on est athlète de haut niveau, il faut de la résilience, de la persévérance, de la discipline.
10:45 C'est toutes les qualités qu'on recherche quand on est entrepreneur, auprès des salariés qu'on va chercher.
10:50 Et les athlètes de haut niveau sont des compléments parfaits pour nous.
10:53 On va parler des enfants aussi un peu.
10:55 Malheureusement, beaucoup d'entre eux passent plus de temps, on va dire, sur des tablettes que sur des terrains de sport.
11:02 C'est difficile aujourd'hui d'encourager les enfants à faire du sport.
11:05 Est-ce qu'il faudrait appréhender les choses de manière un petit peu différente ?
11:08 On parlait de chiffres, il y a 3h30 de temps pour les enfants sur les tablettes en moyenne par jour.
11:16 Et malheureusement, c'est que 30 minutes de sport par jour en moyenne pour les enfants.
11:21 Donc, on voit bien qu'il y a un gros décalage entre le temps qui passe dans le canapé, sur les écrans, et le temps qui passe sur les terrains.
11:28 Donc, nous, on lutte contre la sédentarité.
11:30 C'est notre mission principale.
11:32 On veut faire sortir les jeunes du canapé, les moins jeunes aussi.
11:36 Tout le monde, il y a tout le monde.
11:38 Et en l'occurrence, on est convaincus qu'on peut apporter beaucoup de créativité.
11:43 On sait que le gouvernement veut mettre en place 30 minutes de sport à l'école.
11:48 C'est pas certain que les profs de latin et de grec soient câblés pour faire ça, même s'ils sont super forts à plein d'égards.
11:57 Nous, on peut apporter grâce au numérique des expériences ludiques qui vont permettre à tous les enfants de trouver de l'intérêt dans le sport.
12:07 Parce que pas tout le monde va chercher de la performance.
12:09 Il y en a qui vont juste chercher du plaisir d'être avec des gens, d'être avec d'autres jeunes,
12:13 de se lever le matin en faisant partie d'un groupe de gens qui aiment le même sport.
12:18 Le collectif.
12:19 Le collectif, c'est ça.
12:20 Merci beaucoup Jacques Darigo.
12:22 Avec nous, dans quelques instants, nous vous ferons découvrir comment rencontrer des passionnés de sport à proximité de chez vous.
12:27 Également, pour finir cette émission, nous vous ferons découvrir comment le numérique permet aux clubs et fédérations d'évaluer et sélectionner les sportifs les plus prometteurs.
12:36 Le numérique pour tous spécial sport et numérique, ça continue dans quelques instants et c'est sur Sud Radio.
12:40 Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
12:43 Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de vie gratuite.
12:46 Vérissure présente...
12:48 Sud Radio, le numérique pour tous. Vanessa Perez.
12:51 Et tout de suite, dans ce numérique pour tous spécial sport et numérique, une startup qui va vous permettre de rencontrer des passionnés de sport comme vous et de partager votre passion sur un mode inédit.
13:01 Romain, bonjour, vous êtes le président et cofondateur de Stadium Go.
13:05 Alors, on va commencer.
13:07 Expliquez-nous le concept de votre startup.
13:09 Bonjour Vanessa, merci pour l'invitation.
13:11 Stadium Go, c'est très simple, c'est l'expérience d'un covoiturage entre passionnés.
13:14 On est une plateforme de covoiturage dédiée aux événements sportifs qui a pour but notamment de répondre à trois objectifs concrets.
13:19 Le premier, c'est de réduire l'empreinte carbone des déplacements de spectateurs qui est aujourd'hui encore trop importante.
13:24 Le deuxième, c'est de simplifier l'accès au stade.
13:26 On passe trop de temps dans les bouchons, on peine à se garer.
13:29 En réduisant le nombre de voitures, on agit directement sur ce chiffre.
13:32 Et le troisième, qui est le plus important, c'est de mettre en relation des gens qui partagent la passion.
13:36 Essentiel.
13:37 Stadium Go, ça vient d'une histoire personnelle qui est que moi, je fais du covoiturage depuis toujours pour aller au stade.
13:41 J'y passe bon nombre de mes week-ends et entendre à quel point quelqu'un déteste le foot quand je me rends à mon match.
13:47 Finalement, c'est quelque chose qui a été un peu le déclencheur pour créer cette application grâce à laquelle on partage un trajet entre passionnés.
13:54 Pour nos auditeurs, vous allez nous expliquer comment ça fonctionne.
13:57 Je télécharge l'application sur mon téléphone mobile ou ma tablette.
14:00 Et après, qu'est-ce qu'il se passe ? Je choisis mon sport. Comment expliquez-vous ?
14:04 Après, c'est très simple. Je crée mon profil supporter où je renseigne mon club favori, mon sport favori et mes deux ou trois paramètres.
14:10 Je propose ou je réserve un trajet selon ce que je cherche.
14:13 Je peux réserver en quelques clics une place sur votre trajet ou inversement.
14:19 Et après, la dernière étape, c'est de prendre un maximum de plaisir et de découvrir ce que c'est que le covoiturage entre passionnés pour aller au stade.
14:25 Généralement, la plupart des gens qui le testent ne le quittent jamais et c'est mon cas.
14:29 D'accord. Il y a des partenaires sûrement qui sont les fédérations, les ligues.
14:33 Comment ça fonctionne pour pouvoir justement faciliter ces connexions quand on achète son billet pour un match ?
14:42 Il y a beaucoup de partenaires et on y travaille dur.
14:45 On a à peu près aujourd'hui un peu plus de 70 organisateurs d'événements sportifs partenaires, des clubs, des ligues, des fédérations de toutes tailles.
14:52 Et il y a deux enjeux à travers ça. Le premier, c'est qu'ils communiquent sur la solution pour dire aux gens qu'il y a une solution pour eux prête à l'emploi
14:59 qui leur permet d'aller au stade à moindre coût entre passionnés et en même temps de faire un geste sympa pour la planète à leur échelle.
15:05 Et le deuxième, nous, on est très convaincus que pour changer les habitudes des gens, il faut les récompenser et les remercier pour ça.
15:11 Donc on met en place des programmes de récompense avec nos clubs partenaires où je vais avoir une place de parking offerte,
15:17 une réduction à la billetterie ou des avantages directs, ce qui fait que les gens s'engagent plus facilement dans la démarche
15:23 parce qu'ils savent qu'ils vont être remerciés au bout.
15:25 Donc on vient solutionner le problème de stationnement puisque la place de parking est gratuite.
15:29 Et en même temps, moi, je me sens valorisé d'avoir fait du covoiturage et j'ai envie de retenter l'expérience.
15:33 Donc là, ça a bien fonctionné pour les différents matchs de rugby et vous allez renouveler l'expérience dans le cadre des Jeux olympiques ?
15:39 On essaie, on y travaille comme beaucoup d'entreprises dans le sport.
15:42 Évidemment qu'avoir la chance d'avoir ces événements dans notre pays, ça n'arrive pas tous les jours.
15:47 Donc on a évidemment la volonté et c'est pour ça qu'on est très content d'avoir pu travailler sur la Coupe du Monde,
15:51 même si encore une fois, on aurait aimé une meilleure fin pour Nouvelle-Écosse.
15:54 Les covoiturés, on va dire, vous évoquiez l'importance du respect de la planète.
16:01 C'est un sujet qui les motive, effectivement.
16:03 On se dit on partage, on va éviter de multiplier les empreintes carbone.
16:06 C'est un sujet auquel ils sont sensibles.
16:08 Au départ, objectivement, ils ne viennent pas forcément pour ça,
16:10 mais nous on estime avoir un rôle humblement de pédagogie sur ces sujets.
16:14 Donc le but, c'est de leur faire vivre l'expérience la plus qualitative possible
16:17 et derrière de leur dire sans te rendre compte, tu as fait un geste sympa pour la planète et tu peux recommencer.
16:23 Et le deuxième point derrière ça, c'est qu'aujourd'hui, c'est notre vraie mission.
16:27 Donc la seule manière de savoir si on y arrive, c'est de le mesurer.
16:30 Donc on travaille avec un partenaire sur le sujet qui fait que chaque année,
16:32 on est en mesure de donner à nos utilisateurs, nos partenaires ou nos clients
16:37 le nombre de tonnes de CO2 qu'ils ont évité grâce au covoiturage,
16:40 avec évidemment des équivalents parce qu'une tonne de CO2, ça ne parle pas à tout le monde.
16:44 Donc on parle plus en nombre de ballons de foot ou autre chose de plus concrète.
16:47 Vous avez de belles perspectives qui vous attendent.
16:49 On peut en citer quelques unes, même pour nos auditeurs.
16:52 On a pas mal de perspectives.
16:53 Les JO, on en a parlé, mais on discute beaucoup aussi avec des clubs internationaux,
16:57 notamment dans le football européen.
16:59 Et la deuxième chose, c'est qu'on a créé une deuxième marque récemment
17:02 qui s'appelle Evry Go, où la volonté, c'est d'aller sur l'événementiel au sens large.
17:06 Donc aussi bien des festivals, des organisateurs de concerts
17:08 et finalement tous les événements de type culturel pour accompagner toutes ces personnes
17:13 comme vous et moi à aller différemment vers les événements demain.
17:17 Merci beaucoup Romain Lauvernière.
17:18 Je rappelle que vous êtes le président et cofondateur de Stadium Go.
17:21 Et n'hésitez pas à aller sur Internet.
17:22 C'est tout simple, c'est tout facile.
17:23 Et vous pourrez trouver des amis qui partagent votre passion.
17:26 Et pour terminer cette émission, un entrepreneur avec qui on peut facilement refaire le match.
17:30 Comme le disait le célèbre et regretté Eugène Saccomano.
17:33 Charles Momanex, bonjour.
17:34 Vous êtes le cofondateur de Skill Corner,
17:37 une startup qui évalue la performance des joueurs à travers les images des matchs que vous analysez.
17:43 Alors c'est fascinant.
17:44 Vous allez nous expliquer tout ça.
17:45 Comment ça peut être possible ?
17:47 D'abord merci Vanessa.
17:48 Merci pour votre invitation.
17:50 Bonjour.
17:51 Nous sommes en fait vraiment un producteur ou collecteur de data.
17:55 Et nous sommes spécialisés en vision par ordinateur.
17:58 Et donc qu'est-ce qu'on fait ?
17:59 En fait on a développé une intelligence artificielle, des algorithmes qui sont capables de détecter,
18:04 de traquer et de reconnaître les images sur des simples images télévisées.
18:08 C'est-à-dire celles que vous avez à votre télé, sur votre smartphone, votre tablette, etc.
18:11 Et qu'est-ce qu'on collecte ?
18:12 On collecte la position des joueurs 10 fois par seconde sur le terrain.
18:15 Donc les coordonnées X, Y et même Z du ballon et l'arbitre.
18:19 Alors l'innovation a été vraiment en fait de collecter ça à partir des simples images publiques,
18:24 de la télévision.
18:25 C'est-à-dire vous enregistrez les matchs ou vous achetez vos droits sur...
18:28 Non, non, voilà.
18:29 En fait on digère les matchs, on les analyse avec notre intelligence artificielle
18:33 et on produit notre nombre d'data.
18:35 Et c'est vraiment de façon automatique, il n'y a aucune intervention humaine.
18:38 Et pour vous rendre compte aujourd'hui,
18:40 Skill Corner c'est 80 compétitions championnat couverts, que ce soit compétition masculine ou féminine.
18:47 C'est plus de 2000 équipes en base de données, 50 000 joueurs, on analyse 20 000 matchs par an.
18:52 Ce qui fait qu'on peut dire qu'on a sûrement la plus grande base de données au monde sur le football.
18:55 Alors vous intervenez sur quel sport en particulier ?
18:57 Alors on a commencé sur le football et il se trouve que depuis un peu plus d'un an,
19:01 on a commencé à dupliquer la techno sur le foot américain,
19:03 puisqu'on avait été en contact avec quelques clubs de l'NFL.
19:07 Et avec succès, puisqu'on a signé nos premiers deals cette année.
19:11 Et surtout on est très excités parce qu'on a été sélectionnés par la NBA à Noël l'année dernière,
19:17 c'était un beau cadeau, pour intégrer leur launchpad et leur incubateur.
19:21 Et donc on a travaillé cette année avec eux, avec leur équipe de R&D.
19:24 Alors on est encore en phase de développement produit,
19:26 mais on va sans doute sortir notre produit basket au premier semestre 2024.
19:31 D'accord. Alors très concrètement, votre algorithme va analyser le match,
19:35 va identifier un joueur, et là c'est quoi les critères,
19:37 très concrètement, sur lesquels vous mettez une note, tout simplement, aux différents joueurs ?
19:43 Alors l'avantage du lien, c'est qu'en fait on collecte la donnée sur tout ce qu'on voit à l'écran, sur les images.
19:48 Donc on dérive tout ce qu'on peut dériver de XY,
19:51 c'est-à-dire qu'on va pouvoir calculer des données de performance physique.
19:54 Alors XY, pour nos auditeurs qui ne sont pas forcément des matheux,
19:57 c'est la position des joueurs sur un espace de stade.
20:00 Exactement. Et donc sur le plan physique,
20:03 le performance ça va être des distances parcourues à tel seuil d'intensité,
20:06 ça va être des sprints, des accélérations, décélérations, etc.
20:09 Et donc vous m'avez demandé Vanessa, quelques exemples concrets.
20:12 Alors je suis venu te regarder un peu mes tablettes pour ne pas me planter.
20:15 Mais si on regarde en lien un peu ce qui se passe,
20:18 et si je vous demande qui a couru le plus de distance depuis le début de saison,
20:21 en moyenne sur un match, et qui a joué plus de 75 minutes...
20:25 Là c'est vous qui allez me répondre, moi je pose les questions en fait !
20:28 Je vais aller me rechercher, mais je m'en doutais un peu, c'est Hicham Badaoui de l'OGC Nice,
20:31 et puis Valentin Rongier de l'OM.
20:34 Si je vous demande cette fois qui était les plus rapides la saison dernière...
20:36 Allez-y, faites les questions, les réponses, c'est un nouveau jeu !
20:38 C'est Timothée Pembélé et Sard, il était à l'OM,
20:41 maintenant il est à Wolfsburg en Allemagne.
20:43 Et là j'imagine que vous vous demandez "mais comment ça se fait qu'on ne voit pas notre monument historique ?"
20:46 Bah oui Charles, comment ça se fait ?
20:48 Et bien en fait, Kylian Mbappé c'était le joueur le plus rapide en la saison 2021-2022.
20:54 Et en fait on voit que son jeu a évolué sur les dernières saisons,
20:57 et donc il était le quatrième joueur le plus rapide la saison dernière,
20:59 et cette année il est encore un peu en dessous.
21:01 Mais ça s'explique en fait par son jeu,
21:03 c'est qu'il demande moins de volume de course, il veut plus de ballons dans les pieds,
21:07 et il fait moins de demande de centre.
21:09 En fait il veut démarrer plus bas dans les attaques.
21:11 Alors concrètement ça veut dire que vous allez mettre une note à tous ces athlètes,
21:14 et après à quoi ça sert ?
21:16 Ça donne un critère qui fait que sur le marché du football,
21:19 ils vont être plus ou moins bien notés, plus ou moins bien évalués ?
21:22 En fait on a une base de données dans laquelle on classe les joueurs,
21:25 c'est-à-dire qu'on a 50 000 joueurs,
21:27 donc on classe 50 000 joueurs, on peut sélectionner qui on veut, etc.
21:30 Et donc en fonction des indicateurs de performance physique,
21:33 mais aussi maintenant d'intelligence de jeu,
21:35 parce que c'est ce qu'on vient de faire cette année,
21:37 c'est un peu un truc qu'on a cassé,
21:39 c'est qu'on est capable d'analyser toutes les courses sans ballon
21:43 que font les joueurs,
21:45 mais on est capable aussi d'analyser la résistance à la pression, au pressing,
21:49 et on est aussi capable d'analyser tout ce qui va être la qualité de la décision
21:53 au moment de la passe.
21:55 Est-ce qu'il a fait les bons choix, etc. à ce moment-là.
21:57 Mais alors ça veut dire que les clubs qui veulent racheter des joueurs,
21:59 ils se basent sur vos critères et on voit si...
22:01 En fait ils prennent des abonnements,
22:03 c'est des abonnements annuels,
22:05 et ils prennent tel championnat dans quel championnat vous recrutez,
22:07 je recrute en Europe,
22:09 ou alors en Amérique du Sud,
22:11 et donc ils ont toute la donnée de tous ces championnats qu'on couvre.
22:13 Et les sportifs sont au courant eux-mêmes que leurs données soient analysées ?
22:15 Il y a peut-être une zone d'ombre, non ?
22:17 Non, non, non, bien sûr,
22:19 ça fait des années qu'on collecte de la donnée,
22:21 d'ailleurs quand un joueur signe dans un club,
22:23 il est d'accord pour qu'on collecte la donnée sur lui, etc.
22:27 Mais vous avez raison, il y a des données qui sont plus sensibles,
22:29 c'est un peu le sujet en ce moment,
22:31 les données sur la santé, etc.
22:33 Mais on peut aussi voir à l'intérieur,
22:35 si c'est un joueur qui va négocier son salaire,
22:37 une augmentation substantielle de salaire,
22:39 avec ses données sur le bras, c'est quand même remarquable.
22:41 Et là on peut apporter aussi un service au joueur,
22:43 mais à n'importe quel recruteur qui veut recruter plus malin,
22:47 plus loin et peut-être moins cher.
22:49 Mais ça veut dire que sur tous les systèmes de pari en ligne,
22:51 vous allez pouvoir intervenir et donner des côtes et des pronostics
22:53 par rapport à la qualité des joueurs ?
22:57 Le début de notre activité, c'était sur le betting,
23:01 on a un peu arrêté,
23:03 on a spécialisé sur le recrutement
23:05 et l'analyse des propres matchs de chaque équipe,
23:09 et aussi de l'analyse de l'adversaire.
23:11 Vous avez devé des fonds, vous êtes respectifs,
23:13 parce que c'est très prometteur tout ça au niveau international ?
23:15 On a eu la chance d'avoir des investisseurs dès le départ
23:19 qui étaient super sympas et qui nous ont accompagnés,
23:21 mais il se trouve qu'on a réussi à être profitables assez rapidement,
23:23 et aujourd'hui on a un fonds d'investissement près de nous,
23:26 qui est connu, c'est Venture,
23:28 on les remercie, et voilà,
23:30 mais pour le moment ça se passe bien,
23:32 et combien de clubs à l'international ?
23:34 On a aujourd'hui plus de 140 clubs,
23:36 c'est très grand, parce qu'on a beaucoup de clubs
23:38 de la Champions League et de l'Europa League,
23:40 on a des clubs de 3ème division, des clubs très exotiques,
23:42 on ne s'y attendait pas du tout,
23:44 et de plus en plus on commence à avoir des agences de joueurs,
23:46 des fédérations, et même des ligues.
23:50 Merci beaucoup Charlemont Manac,
23:52 je rappelle donc skillcorner.com.
23:54 C'est ça ?
23:55 Oui, c'est ça.
23:56 Le mot de la fin Jacques,
23:57 il y a vraiment une effervescence en cette année,
23:59 je crois que c'est l'année où jamais,
24:01 avec l'arrivée des Jeux Olympiques,
24:03 qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter ?
24:05 C'est l'année où jamais,
24:06 on a tous très envie de voir l'éclosion d'une nation sportive,
24:10 c'est pour ça qu'on se bat à la Sportech,
24:12 pour déjà donner des idées, de vocation,
24:16 à des jeunes qui ont besoin de sens dans leur carrière professionnelle,
24:20 et nous on est hyper contents de voir
24:22 les jeunes rejoindre des start-up de la Sportech,
24:25 parce qu'ils comprennent que le sport,
24:27 c'est un vecteur de rassemblement,
24:29 aujourd'hui en France et dans le monde entier,
24:31 on a besoin de sport qui participe de la progression de la santé physique,
24:35 de la santé mentale, de la mixité, de l'inclusion,
24:39 et voilà, donc faites du sport,
24:42 faites du sport de manière innovante,
24:44 grâce au numérique et grâce aux start-up de la Sportech.
24:48 Une meilleure manière de vivre ensemble.
24:50 Merci beaucoup en tout cas Jacques, Romain et Charles.
24:52 Le numérique pour tous, c'est fini pour aujourd'hui,
24:54 et pour prolonger la discussion,
24:56 on se retrouve sur vos réseaux sociaux préférés.
24:58 Je vous souhaite une excellente fin de week-end,
25:00 et je vous dis à la semaine prochaine !
25:02 Le numéro 1 des alarmes en France.
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