Ghislain Benhessa : «Il faut faire sauter le verrou obligatoire du droit d'Union européenne»

  • l’année dernière
L'avocat, Ghislain Benhessa, était sur le plateau de Soir Info. Il s'est exprimé sur le terrorisme : «Il faut faire sauter le verrou obligatoire du droit d'Union européenne».
Transcript
00:00 Vous savez, oui, je ne suis pas très optimiste,
00:03 mais en fait, je vous donne deux exemples précis,
00:06 pour qu'on avance un peu,
00:08 deux exemples extrêmement concrets,
00:10 dont on débat depuis quelques temps,
00:13 c'est un peu l'actualité à la pointe depuis quelques mois.
00:16 Deux exemples.
00:17 Premier exemple, vous savez, sur cette question de la loi immigration,
00:20 cette loi n'a de sens pour moi que si on fait sauter le verrou,
00:24 et c'est la condition sénéquanonne,
00:26 n'a de sens que si on fait sauter le verrou de l'état de droit européen.
00:30 C'est-à-dire qu'on considère, par exemple,
00:32 que le regroupement familial, on pourrait le faire sauter.
00:36 C'est-à-dire qu'on envisage une vraie loi,
00:38 on rappelle que les députés sont les dépositaires de la loi française
00:42 et ne s'embarrassent pas des critères d'exigence
00:44 posés par le droit européen pour dire,
00:46 "Eh bien non, quelqu'un qui vient de l'autre bout du monde
00:49 "avec une culture qui n'est pas la culture française
00:51 "ne peut pas faire venir l'intégralité de la famille
00:54 "qui de nouveau, elle-même, produira d'autres petits
00:57 "qui seront les poisons de demain,
00:58 "qui s'attaqueront à un lieu, à un stade,
01:01 "à des gens dans la rue, etc."
01:03 Mais pour ça, il faut faire sauter le verrou,
01:06 le verrou obligatoire pour l'instant du droit de l'Union européenne.
01:08 Pour ça, il faut quoi ?
01:10 Il faut, vous savez, un peu de courage
01:13 à accepter d'être politiquement totalement incorrect.
01:17 Je ne dis pas que c'est facile, mais il faut commencer par ce bout-là.
01:19 Ça, c'est une première chose.
01:21 Deuxième chose, je donne un exemple aussi très concret.
01:24 La Cour européenne des droits de l'homme considère
01:27 qu'on ne peut pas renvoyer quelqu'un dans un pays
01:29 dans lequel il peut faire l'objet de traitements inhumains ou dégradants.
01:33 On peut le comprendre,
01:34 sauf que la même Cour et la même institution considèrent,
01:38 parce que c'est le Conseil de l'Europe, dont dépend la CEDH,
01:41 considèrent qu'il est légitime au nom de la laïcité
01:44 d'avoir le droit de se balader dans l'espace public
01:46 avec un voile islamique, avec la baïa, etc.,
01:49 puisqu'on considère qu'au nom de l'État de droit,
01:52 les signes objectifs d'une colonisation islamique
01:55 sont des signes tolérables au nom de l'État de droit.
01:57 Pourquoi ? Parce que l'Union européenne,
01:59 l'Europe au sens large,
02:00 a une version, on va dire, suicidaire de la laïcité.
02:04 Je dis bien suicidaire.
02:06 Si ces verrous-là ne sont pas sautés,
02:07 toutes les lois du monde n'ont aucun intérêt.
02:09 Pour quelle raison ?
02:10 Parce que de toute façon, elles seront brisées
02:13 à l'aune des impératifs qui s'imposeront à ces députés
02:16 qui sont phagocytés par les impératifs d'au-dessus.
02:18 Donc, soit ces impératifs, vous les faites sauter,
02:21 exemple un référendum, un vrai référendum,
02:24 soit l'immigration et le reaugment familial,
02:26 ou alors vous acceptez, et on peut jouer à ce petit jeu
02:29 tragique, mortifère et catastrophique pendant 30 ans encore,
02:32 qui est de considérer qu'on le fait, mais on ne le fait pas,
02:35 parce que de toute façon, derrière,
02:36 on en finira comme des petits Gérard Larcher dans 30 ans en disant
02:40 "Nous avons été impuisants, puisque nous n'avons finalement rien fait",
02:43 en acceptant des normes qui, chaque jour,
02:45 nous mènent concrètement à notre mort programmée.
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