Avec Chantal Laffon, présidente de l’association “Jusqu’à la mort accompagner la vie” à Lavaur (Tarn).
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00:00 Tout de suite, un sujet important, on parle de dévouement.
00:02 Parce que c'est la journée mondiale des soins palliatifs.
00:10 Honneur à tous ces bénévoles qui accompagnent des malades dans leurs derniers instants
00:15 pour améliorer leur qualité de vie.
00:16 On en parle avec Chantal Laffont, notre invitée. Bonjour à vous.
00:19 - Oui, bonjour.
00:20 - Soyez la bienvenue sur Sud Radio.
00:22 Vous êtes la présidente de l'association Jusqu'à la mort, accompagner la vie.
00:26 Vous êtes en direct de Lavore dans le Tarn sur Sud Radio.
00:29 D'abord, et je sais que vous y tenez parce que tous les bénévoles
00:33 ou alors tous ceux qui sont impliqués dans les soins palliatifs y tiennent.
00:36 Quand on parle de soins palliatifs, on pense souvent à la mort.
00:39 Vous, ce qui compte, c'est améliorer les conditions de vie jusqu'au bout.
00:44 - Oui, c'est ça, c'est le prendre soin, en fait.
00:47 En soins palliatifs, on bénéficie de soins adaptés, multidisciplinaires.
00:56 Et ces soins palliatifs aident à soulager la souffrance et la douleur
01:02 physique, psychologique, sociale, à aider les familles aussi.
01:06 En fait, on ne soigne plus, on prend soin.
01:10 - On accompagne.
01:12 - La douleur se pèse, on accompagne.
01:13 - Alors c'est quoi comme type de soins ?
01:15 - Ce sont des soins qui visent à supprimer la douleur, en fait.
01:21 À installer le confort de la personne.
01:26 Pour éviter tous les soins.
01:28 Moi, je ne suis pas médicale.
01:31 Ce sont des soins vraiment de confort.
01:34 - Exactement, des soins de confort.
01:35 Alors, il y a beaucoup de bénévoles qui ne sont pas justement membres du personnel soignant
01:40 et qui peuvent accompagner ces personnes.
01:42 Qu'est-ce qu'elles font concrètement quand elles sont auprès d'un malade ?
01:45 - Chez Almas, nous faisons une écoute et une présence.
01:48 Par notre présence, nous apportons...
01:51 Dans cette écoute, elle est bienveillante, elle est neutre.
01:54 Elle est parfaitement...
01:56 Comment je peux dire ? Confidentielle aussi.
02:00 Et donc, c'est sans jugement total.
02:04 On respecte la dignité de la personne.
02:06 C'est différent.
02:08 Et par notre présence, la confiance s'installe et la parole se libère.
02:13 Nous ne sommes ni des médicaux, ni la famille.
02:16 On peut nous dire des choses que l'on n'ose pas dire à la famille.
02:19 Nous poser des questions sur la fin de vie, sur les peurs.
02:24 On peut aussi faire intervenir un membre du clergy si besoin est nécessaire.
02:31 Et donc, par cette écoute, si vous voulez, il y a un apaisement qui se fait.
02:37 - On tient la main en fait, on tient par la main, tout bêtement.
02:40 - On tient la main, on écoute les silences.
02:42 - Et ça c'est important aussi.
02:43 Alors vous faites partie d'une fédération de 80 associations locales.
02:47 Vous avez 8000 adhérents, 2500 bénévoles sur le terrain.
02:51 C'est presque un tiers du bénévolat d'accompagnement français.
02:55 Auprès de qui vous recrutez les bénévoles ?
02:58 Ou est-ce que c'est les bénévoles qui viennent à vous ?
03:00 Ou est-ce que c'est vous qui allez les chercher ?
03:01 - En fait, ce ne sont pas nous qui allons chercher les bénévoles.
03:04 Ce sont les structures hospitalières, les structures médicales qui nous contactent.
03:09 Les psychologues, les chefs de services, les médecins.
03:13 Et quelquefois ce sont les personnes elles-mêmes qui nous contactent
03:20 pour qu'on vienne les écouter, les aider.
03:23 Parce que nous aidons aussi les aidants justement, puisque c'était la semaine des aidants.
03:28 Nous écoutons les familles, les endeuillés.
03:32 Tout ce qui est douleur physique, psychologique et sociale en fait.
03:37 Toutes les détresses.
03:38 - Sachant que c'est quand même pas si facile, c'est pas anodin de faire ça.
03:42 Et vous êtes, même si vous améliorez les conditions de vie,
03:45 confronté à la mort prochaine de ceux que vous écoutez.
03:48 Comment vous faites pour tenir, vous et les bénévoles en général ?
03:52 - Nous sommes formés.
03:54 Nous avons une formation qui est de huit modules, à peu près, entre sept et huit modules.
04:00 Cette formation est dispensée par les professionnels de la santé,
04:04 psychologues, médecins, etc.
04:06 Et nous avons des groupes de parole, une fois par mois,
04:09 qui nous permettent d'évacuer toutes les émotions que nous avons pu avoir.
04:14 - Effectivement, d'en parler tout simplement.
04:16 Est-ce que vous en gardez ?
04:17 - D'en parler tout simplement.
04:18 - Vous avez aussi des bons souvenirs, c'est important d'en parler,
04:20 parce que tout n'est pas triste dans ce que vous faites, au contraire.
04:22 Peut-être un beau souvenir à nous raconter ?
04:25 - Un beau souvenir ?
04:27 Vous savez, pour moi, les plus beaux souvenirs, ce sont les merci de fin de vie, vraiment.
04:31 Parce que les personnes, lorsqu'on va les voir vraiment en toute faim,
04:35 et que dans leur regard, on a cette espèce de soulagement,
04:41 et le mot "merci" revient souvent.
04:43 On a beaucoup d'échanges et beaucoup de rires aussi.
04:45 On partage beaucoup de rires avec nos accompagnés.
04:48 - Et ça permet de dédramatiser, en plus, cette situation
04:51 dans laquelle on est tous amenés à avoir peur à un moment ou à un autre, c'est pour ça aussi.
04:54 - On a tous peur, mais la mort, quand même, est un phénomène normal.
04:59 - De toute façon, on va tous y passer.
05:01 - C'est un processus normal.
05:02 - A priori, on va tous y passer.
05:03 On peut être sûr de rien, mais on sait jamais.
05:05 Mais quand même, il y a de grandes chances.
05:07 Merci beaucoup, bravo pour ce que vous faites, et bon courage à vous tous.
05:10 - Je vous remercie.
05:11 - Et à tous les bénévoles.
05:12 Chantal Lafon, je vous rappelle que vous êtes la présidente de l'association "Jusqu'à la mort, accompagnez la vie".
05:16 Vous étiez à Lavore, dans le Tarn.
05:17 Et bon courage à tous ces bénévoles, ces aidants qui accompagnent ces malades en soins palliatifs.
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