BP_051023_Carbios

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00:00 [Générique]
00:09 Bonjour, bienvenue sur L'Investeur TV, dans notre émission Bourse, où les dirigeants de Société Côté viennent nous commenter leurs résultats,
00:15 exposer leurs stratégies. Aujourd'hui en visio depuis Clermont-Ferrand, c'est Emmanuel Ladan, le directeur général de Carbios,
00:22 qui était déjà venu nous voir en février. Il revient aujourd'hui pour nous commenter les résultats semestriels qu'il vient de publier.
00:29 Emmanuel, bonjour.
00:30 Bonjour.
00:31 Pour commencer, est-ce que vous pouvez rappeler rapidement ce que fait Carbios pour ceux qui n'ont pas vu votre première interview au mois de février ?
00:40 Carbios, c'est une société née en France qui fait du recyclage biologique des plastiques et des textiles, tout cela à base d'enzymes,
00:49 et qui a également une activité de biodégradation des plastiques. Notre métier, c'est d'associer le monde de l'enzyme au monde du plastique,
00:56 tout cela avec une technologie unique au monde et 100% française.
01:00 Très bien. Vous venez de publier des résultats semestriels. Dans les grandes lignes, on a une perte d'exploitation de 13 millions d'euros,
01:08 qui est générée par la recherche et le développement pour 9 millions, des frais marketing pour 2 millions, des frais généraux pour 5 millions.
01:16 Pouvez-vous nous commenter la nature de ces différents postes de charge et surtout nous expliquer leur contribution au développement de Carbios ?
01:28 On est complètement sur notre plan de marche en termes de dépenses d'exploitation. L'idée, c'est de continuer à renforcer notre leadership sur les enzymes,
01:37 puisqu'on a 58 familles de brevets aujourd'hui et on a de la propriété intellectuelle sur les enzymes autour du PET,
01:44 le plastique sur lequel on a une maturité industrielle aujourd'hui, mais également de développer de nouvelles enzymes sur d'autres plastiques,
01:51 comme les polyamides ou les polyolefines, polypropylène, polyéthylène. On travaille donc ardemment là-dessus.
01:56 En même temps, on a une technologie qui rentre à maturité industrielle. On construit notre première usine à la frontière du Luxembourg.
02:04 Donc, on a nos frais d'industrialisation qui ont monté. Notre démonstrateur industriel fonctionne à plein régime pour pouvoir alimenter les futurs licenciés
02:14 et les futurs clients de notre technologie. Donc, il est important qu'on fasse monter en ordre de bataille notre démonstrateur industriel.
02:22 Et puis, enfin, on a les frais de commercialisation qui montent, puisque l'enjeu de Carbios, c'est de vendre notre technologie à l'international.
02:30 Donc, on a commencé notre déploiement international avec des supports dans les différents pays où on compte vendre notre technologie.
02:37 D'accord. Alors, est-ce que vous pouvez nous donner un peu de visibilité sur la commercialisation de ces brevets,
02:42 de cette technologie, de cette usine qui est en cours de construction, pour à peu près savoir à partir de quand Carbios va générer du chiffre d'affaires ?
02:50 Alors, il y a deux générations de chiffre d'affaires. Il y a d'abord la première usine sur laquelle Carbios a annoncé différents financements.
02:59 On a évidemment notre propre levée de fonds. On a levé 141 millions d'euros au mois de juillet.
03:04 On a ce qu'on a en trésorerie. On a également notre partenaire industriel Indorama, qui comprend 25 % en joint venture de cette usine
03:13 et qui a annoncé son intention d'injecter 110 millions d'euros dans le projet de Longueville, de cette première usine.
03:19 Et puis, des subventions publiques, des aides publiques à hauteur de 54 millions d'euros qui ont été promises par l'État français
03:26 et qui devraient arriver chez Carbios assez vite. Et donc, ce dispositif est important.
03:31 Notre première usine va être notre première grande source de revenus. Et donc, on a déposé le permis de construire en décembre 2022.
03:39 On devrait incessamment avoir le permis de construire pour pouvoir démarrer la construction dès la fin du mois d'octobre.
03:45 Et notre ambition, c'est de recevoir les clés de cette usine en 2025 pour pouvoir l'opérer fin 2025 et avoir le premier chiffre d'affaires significatif en 2026.
03:55 Donc, première source de revenus, l'usine, la première usine sur laquelle nous aurons 75 %.
04:00 Et puis, la deuxième source de revenus, c'est vente des licences.
04:03 Et donc, aujourd'hui, on travaille ardemment à recevoir tous les gens intéressés par notre technologie,
04:09 à l'ordre de 1, les fabricants de PET, de plastique, mais également des gens de la pétrochimie ou du waste management
04:15 qui s'intéressent à notre technologie pour pouvoir la déployer dans différents pays.
04:19 D'accord. Le périmètre est international. Qui est la part de l'export, disons l'export visé ?
04:23 Aujourd'hui, l'essentiel de nos contacts pour des licences, c'est plutôt à l'international, marché européen, marché nord-américain.
04:30 Et on commence à avoir des contacts asiatiques sérieux.
04:34 Donc, on travaille un peu les trois géographies.
04:37 Maintenant, je ne peux pas vous dire, c'est trop préliminaire pour vous dire où seront les premières licences signées.
04:41 Mais on a aujourd'hui des contacts très sérieux en Europe, aux US et en Asie.
04:45 D'accord. Mais il n'y a pas de calendrier, autant pour l'usine, c'est à peu près daté.
04:49 Pour le pipe commercial, pour l'instant, il n'y a pas de calendrier ?
04:52 Le pipe commercial est en pleine animation. On a un nombre de prospects.
04:56 Ce que je peux vous dire, c'est qu'on a 5 à 6 prospects très intéressés par la technologie, sur lesquels on est en phase d'études, projets.
05:03 Maintenant, je ne peux pas vous dire quand une première licence va tomber.
05:06 Notre ambition, c'est des licences, au pluriel, signées en 2024.
05:10 D'accord. Dès 2024. Parfait.
05:13 Alors, côté, un petit point sur la trésorerie, l'endettement, après justement les augmentations de capital et subventions dont vous venez de parler.
05:23 Alors, la trésorerie, fin de premier semestre, était positive de 78 millions d'euros.
05:29 Et sans prendre en compte le produit de notre augmentation de capital, qui a été le début juillet, pour 141 millions d'euros.
05:38 Plus grosse augmentation de capital sur Euronext Gross depuis 2015.
05:42 Donc, aujourd'hui, on a une visibilité financière forte et on a un endettement faible.
05:47 On a eu un prêt fin 2021 de 30 millions d'euros de la BEI.
05:52 Tout cela ne compte pas les subventions. Je vous ai parlé de 54 millions d'euros d'aides publiques, dont 42,5 millions qui vont être destinés aux projets industriels.
06:00 Ça ne compte pas ces aides qui ne sont pas encore encaissées, ni les 110 millions d'Indorama,
06:07 qui ne sont pas encore conclues, puisque la JV n'est pas encore créée.
06:14 Financiellement, vous semblez avoir les moyens de votre développement.
06:20 Par contre, il y a eu une pression sur le cours de bourse qui est en recul d'environ 28% depuis le début de l'année.
06:25 Avez-vous un message à destination de tous les actionnaires et investisseurs qui nous regardent et nous écoutent ?
06:31 Le cours de bourse fait suite d'abord à une situation de marché qui n'est pas très favorable,
06:38 puisqu'il y a 29 semaines consécutives de décote en Europe, et puis à une augmentation de capital qui était significative, puisqu'on a mis plus de 5 millions de titres.
06:47 Néanmoins, notre roadmap est clair. On a annoncé nos milestones dans notre update stratégique du 6 juin.
06:54 On tient notre feuille de route. Notre technologie est solide. Elle intéresse beaucoup de partenaires dans le monde entier.
07:00 On est sur un marché qui est très important sur le recyclage du PET, puisque je rappelle qu'on recycle moins de 10% du plastique aujourd'hui dans le monde.
07:08 Il y a une attente très forte de nos partenaires dans le plastique, mais également dans le textile pour plus de recyclage.
07:17 On a une feuille de route à laquelle on va se tenir. Pour l'instant, les premières étapes sont bonnes.
07:22 On avait annoncé le démarrage d'une ligne de préparation de textile. On l'a inauguré lundi avec le ministre de l'Industrie, monsieur Lescure.
07:31 On avait annoncé le démarrage de notre construction. On devrait être en mesure de démarrer la construction de notre première usine de longue la ville d'ici la fin de l'année.
07:43 On se tient à notre roadmap et nos échéances sont claires. J'ai envie d'envoyer un message de sérieux de Carbios pour tenir ces échéances à tous nos actionnaires qui nous ont soutenus.
07:55 Parfait Manuel, message reçu. Nous allons continuer à vous suivre et je vous donne rendez-vous certainement au mois de mars prochain où vous publierez vos résultats annuels.
08:04 Merci à tous de nous avoir suivis. Je vous donne rendez-vous très vite sur Investisseur TV avec un autre dirigeant de Société Côté.
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