Avec Clément Beaune, ministre chargé des Transports.
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NewsTranscription
00:00 Notre invité ce matin, Clément Beaune, ministre des Transports, bonjour.
00:03 - Bonjour Jean-Luc Bourdin.
00:04 - Merci Clément Beaune d'être avec nous.
00:06 Ce matin vous avez été interpellé sur l'antenne de Sud Radio par Cédric Villani, que vous connaissez bien.
00:13 Cédric Villani, ancien député, mathématicien célèbre.
00:18 Cédric Villani qui vous a interpellé à propos de l'autoroute A69 entre Toulouse et Castres.
00:24 Allez, écoutons ce que vous disait ce matin Cédric Villani.
00:29 Monsieur le ministre, je sais que vous avez du cœur, vous avez pourtant fermé la porte à ces militants
00:34 qui aiment tant la nature, le vivant, les terres agricoles, qu'ils risquent leur propre vie
00:38 par une grève de la faim et maintenant une grève de la soif.
00:41 L'autoroute A69 c'est un demi milliard pour couler du béton, alimenter le réchauffement climatique,
00:45 abattre des milliers d'arbres, ravager des centaines d'hectares de terres fertiles,
00:49 violer des parcs naturels, tout ça pour gagner 15 à 20 minutes de trajet et encore.
00:54 M. Clément Bonne, je voudrais dire, avez-vous conscience que vous allez devenir le ministre de l'A69 ?
01:00 Le ministre du béton, de la pollution et de la destruction.
01:04 - L'A69, Toulouse-Castres, le projet aboutira-t-il ? L'autoroute sera-t-elle construite ?
01:11 - Il faut que le projet avance, mais je voudrais en dire quelques mots parce que c'est un débat important
01:15 sur ce projet, il y a une mobilisation, et puis sur les projets de route et d'autoroute.
01:19 D'abord, je connais bien Cédric Villani, ce qu'il dit me touche, moi je suis un homme de dialogue,
01:27 et j'ai évidemment toujours ouvert la porte à des discussions.
01:30 J'ai reçu d'ailleurs Thomas Braille, quand il était en face du ministère en Graal-la-Fin,
01:35 mon cabinet et moi-même avons reçu à plusieurs reprises les associations qui se mobilisent,
01:39 et je suis toujours ouvert à avoir des discussions sur les compensations, comme on dit, du projet,
01:45 parce que quand on fait un projet, quel qu'il soit d'ailleurs, ferroviaire, même cyclable ou routier,
01:49 il y a du défrichement, il y a des abattages d'arbres, et il faut qu'on compense cela.
01:54 C'est difficile, mais il y a des mesures importantes qui sont prises, 5 fois plus d'arbres plantés,
01:58 est-ce qu'on peut aller plus loin, est-ce qu'on peut faire mieux sur le plan environnemental ?
02:01 Certainement, et moi j'ai déjà fait des améliorations au projet, je suis prêt à en faire.
02:05 Je le dis à Cédric Villani, je le dis à d'autres, ma porte est ouverte, j'ai discuté avec Carole Delga,
02:09 la présidente de région, qui a reçu aussi Thomas Braille et d'autres encore cette semaine,
02:14 et on continuera, on est sur la même ligne, à discuter d'amélioration du projet.
02:18 Pourquoi ce projet, il doit avancer ? Il y a une question.
02:21 - Est-ce qu'il aboutira ? - Oui, je le crois, mais pourquoi...
02:24 - Vous le croyez, vous en êtes certain ? Vous êtes fermement décidé à ce que les autoroutes soient construites ?
02:28 - Oui, je vais vous dire, et d'ailleurs les travaux ont commencé, mais il y a des décisions qui ont été prises,
02:33 c'est important, on peut avoir une opinion, et on peut même l'exprimer, manifester,
02:37 et avoir des actions qui sont, je dis, pacifiques en ce moment, contre un projet,
02:41 heureusement dans notre démocratie, celui-là ou l'autre, mais qu'est-ce qui s'est passé ?
02:44 Ça fait plusieurs décennies que ce projet est envisagé, il y a eu 500 réunions publiques,
02:49 il y a eu plus de 10 recours, et tous les recours suspensifs, c'est-à-dire ceux qui font que
02:54 on doit attendre le résultat avant de faire des travaux, ont été purgés,
02:58 il y a encore quelques recours qui sont engagés, c'est vrai, comme pour d'autres projets,
03:02 mais qui ne sont pas suspensifs, et donc si on changeait aussi, je le dis,
03:06 pour tous ceux qui sont des responsables politiques, nos principes, nos critères de décision,
03:11 alors que les décisions démocratiques ont été prises, alors que les procédures juridiques
03:14 ont été faites, si on disait, bah écoutez, même si on a de la sympathie pour telle ou telle action,
03:20 si on comprend une préoccupation écologique, on change tout,
03:23 je le dis sincèrement et gravement, on ne fera plus aucun projet en France.
03:26 Et donc c'est important aussi que quand des décisions sont prises, on peut avoir une opinion,
03:30 on peut même se mobiliser, mais la démocratie doit pouvoir avancer et les décisions progresser.
03:36 - Bien, plusieurs autres projets d'autoroutes pourraient être abandonnés, stoppés,
03:41 je vais en prendre quelques-uns, Arles-Contournement ?
03:45 - Oui, alors je ne vais pas vous les éclater, mais il y a une...
03:48 - Non mais Arles-Contournement, ça m'intéresse, oui, non ?
03:53 - Alors non, je ne vais pas vous faire le oui/non, parce qu'on va...
03:55 - Ah bon, d'accord. - Globalement sur les projets autoroutiers.
03:57 Il y a, si la question est, y a-t-il un projet qui est envisagé par des élus du pays d'Arles, comme on dit ?
04:03 Oui, ça existe, effectivement, c'est un projet qui est d'ailleurs assez lointain,
04:06 c'est le début d'une étude, mais je vais vous dire sur le principe.
04:10 J'ai lancé, c'est la première fois qu'on fait ça, une revue des projets autoroutiers
04:13 qui sont, si je peux dire, dans les cartons, avec des degrés d'avancement différents.
04:16 La 69, les travaux ont commencé, il y en a d'autres, une dizaine en gros en France aujourd'hui,
04:20 qui sont envisagés. J'ai voulu qu'on ait une approche globale,
04:23 qu'on regarde ce qu'en pensent les élus locaux, c'est évidemment important.
04:26 L'apport en termes de désenclavement de territoire, on ne fait pas des routes pour le plaisir,
04:30 on fait des routes quand c'est absolument nécessaire et qu'il n'y a pas d'alternative.
04:33 Quand, évidemment, on regarde l'impact environnemental, il ne faut pas que ce soit grave,
04:38 mais qu'il soit impactant terriblement sur l'environnement.
04:41 Tout projet a un impact environnemental, on doit les minimiser, les réduire,
04:43 et c'est un critère de choix. En mettant ces critères ensemble,
04:46 on va dans les prochaines semaines, je consulte beaucoup sur ce sujet,
04:49 sur l'ensemble des projets autoroutiers, dire stop ou encore.
04:53 - Vous allez en abandonner ? - Oui, je l'ai dit.
04:55 - Combien ? Proportion ? - Je ne fais pas de quiz ce matin en japonais,
04:59 parce que le sujet est important. - Boîtier Limoges, par exemple,
05:01 bon, il est mal barré, pardonnez-moi. - C'est un projet qui n'a pas beaucoup de soutien local,
05:05 par ailleurs, mais je ne vais pas faire la liste, soit ça fait partie de la liste,
05:09 mais on va dire ça ensemble, il y en a qui vont continuer,
05:11 - Oui, il y en a qui vont continuer. - Oui, parce que la préoccupation écologique
05:14 est parfaitement légitime, et on doit améliorer ces projets,
05:16 mais il y a quelques cas où on a besoin d'une connexion par la route,
05:19 parce que sinon il y a les territoires entiers qui vont dépérir,
05:21 ce n'est pas non plus très bon pour notre fonctionnement démocratique,
05:24 politique, social et même écologique. Et puis il y a des projets
05:27 qui vont effectivement être arrêtés, ne pas se poursuivre, c'est vrai aussi,
05:30 et je le dis, on n'a jamais fait dans notre pays cette revue d'ensemble courageuse,
05:34 je dirais évidemment l'ensemble de ces résultats dans quelques semaines.
05:37 - Bien, le prix des carburants, vente à prix, coûtant,
05:40 est-ce que le gouvernement va aider les stations indépendantes ?
05:44 - Alors, c'était une mesure qui avait été évoquée ou débattue,
05:48 évoquée par certains, au moment où on avait la question de la vente à pertes,
05:51 qui est un peu différente, comme vous savez cette option pour l'instant
05:54 n'est pas mise en place, et on fait des opérations à prix coûtant.
05:57 Prix coûtant, ça veut dire que vous ne perdez pas d'argent quand vous êtes un revendeur,
06:00 donc ça ne met pas les petites stations-services, pour être très clair,
06:03 dans la même situation difficile que celle dans laquelle elles auraient pu être.
06:06 - Donc pas faite.
06:07 - À ce stade, ce n'est pas ce qui est prévu, mais il y a une vigilance,
06:10 il y a une vigilance sur les petites stations, toujours, quand il y a des mesures de cette nature.
06:14 Je rappelle surtout sur le fond, pour les consommateurs et les automobilistes,
06:17 notre ligne là aussi, c'est de faciliter le passage à des modes de transport moins polluants,
06:23 c'est quand même ça la ligne.
06:24 Ce n'est pas d'être enfermé dans la voiture thermique qui coûte cher aux Français.
06:27 Simplement, vous connaissez bien, beaucoup de départements gros,
06:30 quand on est dans les Bouches-du-Rhône, quand on est,
06:33 comme je prends cet exemple parce que ma mère habite dans un petit village,
06:36 on a besoin de la voiture à court terme,
06:38 on va accompagner vers l'achat d'une voiture électrique qui ne soit pas un produit de luxe,
06:41 qui soit accessible à toutes et tous,
06:42 mais à très court terme, on a besoin de coups de pouce,
06:45 c'est pour ça que le Président a dit,
06:46 on va refaire cette aide ciblée pour les gens qui ont besoin de la voiture pour aller travailler.
06:50 - De nouvelles taxes pour les sociétés d'autoroutes et sociétés gestionnaires d'aéroports,
06:55 cela devrait rapporter à peu près 600 millions d'euros par an
06:58 au budget de l'État, affecté aux ferroviaires.
07:01 Alors qui paiera ? Le consommateur ?
07:03 - Non.
07:04 - Péage plus cher ? Billet d'avion plus cher ?
07:06 - Non, il faut être très clair, qu'est-ce que c'est que cette taxe là aussi ?
07:08 Ce n'est pas le plaisir de faire des impôts.
07:11 C'est une contribution qu'on demande, là aussi en cohérence,
07:14 à deux secteurs qui sont les plus émetteurs,
07:16 c'est en fait le gaz à effet de serre,
07:18 au moment de la transition écologique, la route d'abord et l'aérien.
07:22 On demande ensemble à ces deux secteurs une contribution,
07:24 à peu près 600 millions d'euros par an.
07:25 Je le dis totalement affecté, totalement affecté,
07:28 c'est fléché juridiquement à notre investissement dans le ferroviaire
07:32 et plus largement dans la décarbonation des transports,
07:34 y compris d'ailleurs la route quand on déploie des bornes électriques, etc.
07:37 Donc ça c'est cette contribution qui est très importante, on l'assume.
07:40 Elle ne se répercute pas, je le dis pour ceux qui nous écoutent, au péage.
07:43 - Vous vous engagez ce matin ?
07:45 - Oui, je vais être très précis.
07:46 - Cette taxe ne sera pas répercutée au péage ?
07:51 - Oui, je précise comment ça marche le péage,
07:53 parce que ça intéresse chacun des Français, ils le savent.
07:56 Chaque année, c'est le 1er février, il y a une évolution du péage
07:59 qui est prévue dans les contrats de 30, 40 ou 50 ans
08:03 entre l'État et les sociétés concessionnaires d'autoroutes.
08:05 On l'aura d'ailleurs dans les années qui viennent à les renégocier,
08:07 mais au respect du droit.
08:08 Et donc ces évolutions de péage, elles sont une part de l'inflation, pour faire court.
08:13 Donc il y a des évolutions de péage chaque année.
08:15 Quand on crée cette taxe, cette contribution sur les sociétés d'autoroutes,
08:18 celle-ci, elle n'est pas répercutée, elle ne donne pas un droit supplémentaire
08:22 à changer les péages aux sociétés concessionnaires d'autoroutes.
08:24 Les sociétés concessionnaires d'autoroutes ont dit le contraire.
08:27 Je réponds à cette question parce que ça peut inquiéter ou créer de la confusion.
08:31 Elles vont contester peut-être cette taxe devant les tribunaux, c'est leur droit.
08:34 On est une démocratie, un État de droit, c'est ce que je dis depuis le début sur tous les sujets.
08:37 Donc c'est leur droit d'aller devant le juge.
08:39 Mais je crois d'abord que nos arguments juridiques sont forts
08:42 et que l'État gagnera s'il y a un contentieux,
08:45 mais surtout en attendant, on ne change pas les règles du jeu.
08:48 On peut les contester pour l'avenir, on ne change pas les règles du jeu.
08:50 Et donc les péages, c'est l'État qui les fixe chaque année
08:53 dans le respect des contrats avec les sociétés concessionnaires d'autoroutes.
08:57 Donc il ne faut pas créer d'incertitude ou de panique sur ce sujet.
09:00 – Bien, l'assurance d'une voiture électrique est moins chère aujourd'hui.
09:04 Les propriétaires de véhicules électriques paient leur assurance moins chère,
09:07 avantage fiscal à peu près 10 à 15 % de moins.
09:12 Est-ce que cet avantage sera maintenu ?
09:16 – Écoutez, il n'y a pas de projet de le changer.
09:19 Et on fait de manière générale parler de la question de l'assurance.
09:22 C'est d'ailleurs vrai sur le péage aussi,
09:23 où j'avais négocié cela avec les sociétés autoroutes
09:25 pour encourager le passage électrique.
09:27 On a aujourd'hui un certain nombre d'avantages
09:29 pour l'achat ou l'usage de véhicules propres électriques.
09:31 – Donc cet avantage fiscal pour les propriétaires de véhicules électriques
09:36 sera conservé ?
09:36 – Il n'y a pas de projet pour changer les choses.
09:38 – L'âge minimum pour passer sans permis de conduire
09:42 va passer à 17 ans à partir du 1er janvier.
09:45 Ça c'est une petite révolution pour un conduire à partir de 17 ans.
09:50 – Pour les plus âgés, il n'y aura aucune visite médicale envisagée ?
09:53 – Alors là aussi il y a une inquiétude,
09:55 donc je vais couper court à des rumeurs ou des fausses nouvelles.
09:58 Il y a une discussion européenne qui a été engagée par la Commission européenne
10:03 qui envisage différentes modalités, je ne rentre pas trop dans le détail,
10:06 mais qui pourrait créer ce type d'obligation.
10:08 Nous n'y sommes pas favorables,
10:09 parce que je donnerais l'impression qu'il faut avoir une sorte de permis périmé.
10:15 Et quand on est une personne âgée,
10:16 notamment dans les territoires ruraux, dans un département rural,
10:20 je vois aussi là ma famille, on a besoin de la voiture.
10:23 Donc il n'y a pas d'idée qu'il y ait un permis lié à l'âge.
10:26 Et c'est très important parce que j'entends là aussi des inquiétudes,
10:30 on n'est pas en train de transformer cela,
10:32 on n'est pas en train de changer cette règle-là.
10:33 Il y a cette discussion européenne,
10:35 mais la France ne demande pas et ne soutient pas l'idée
10:37 qu'on impose une forme de contrainte ou de mur,
10:41 ou de date de péremption avec un âge pour le permis de conduire.
10:44 - Bien, restons encore sur la route.
10:46 Les camions étrangers qui transitent en France,
10:48 les poids lourds en transit, qui ne feront pas le plein en France,
10:52 paieront-ils une vignette ?
10:54 - Alors là aussi... - Un droit de passage, en quelque sorte.
10:57 - Écoutez, c'est là aussi un débat ancien,
10:59 ce qu'on appelait la vignette poids lourd, et plusieurs appellations.
11:03 Ce qui existe aujourd'hui, ce que d'ailleurs on a créé cet été,
11:06 c'est que dans les régions qui le souhaitent,
11:08 c'est à la discrétion des régions,
11:10 et notamment les régions frontalières.
11:12 Je pense à la région Grand Est qui est intéressée,
11:14 parce qu'il y a beaucoup de circulation,
11:15 depuis le Luxembourg, depuis l'Allemagne, etc.
11:17 Elle peut demander une contribution aux poids lourds étrangers notamment,
11:22 qui empruntent son réseau de routes nationales,
11:24 pour contribuer là aussi, ça doit être fléché,
11:26 à l'entretien des routes, à l'écologie, etc.
11:29 Donc c'est une possibilité qui n'existe pas au niveau national,
11:32 on confie aux régions qui le souhaitent...
11:34 - Vous allez l'étendre au niveau national ?
11:36 - Mais ça peut exister dans chacune des régions,
11:38 c'est pas l'État qui le fait.
11:39 - C'est une prérogative régionale ?
11:41 - Exactement, c'est une prérogative régionale,
11:42 nous avons créé le cadre juridique cet été,
11:44 c'est réservé aux poids lourds,
11:46 qu'il n'y ait pas d'inquiétude pour les automobilistes,
11:47 et l'idée c'est les poids lourds étrangers,
11:49 avec un cadre...
11:50 - Vous êtes favorable à une généralisation ?
11:52 - Mais je suis favorable à ce que les régions choisissent,
11:54 on vient de leur donner la compétence.
11:56 Ça a du sens, il faut être très clair,
11:58 ça a un peu moins de sens quand vous êtes au centre Val-de-Loire,
12:01 où vous n'avez pas beaucoup de trafic frontalier,
12:04 quand vous êtes en Grand Est et que tous les jours,
12:06 vous avez des camions qui utilisent nos routes,
12:08 qui parfois génèrent du trafic,
12:09 qui traversent des villes ou des villages,
12:11 ça ne me paraît pas anormal qu'ils aient une contribution un peu renforcée,
12:14 et surtout qu'ils passent un peu moins souvent,
12:16 c'est l'idée aussi.
12:17 - Le passeraille à 49 euros, c'est pour quand ?
12:19 - Pour l'été prochain, c'est le travail et l'objectif que je me fixe,
12:22 il faut le décider là aussi,
12:23 on est un pays de décentralisation, tant mieux,
12:25 avec les régions,
12:26 donc j'ai engagé cette discussion...
12:27 - Sur tous les réseaux ?
12:29 - Alors, ce qu'on...
12:30 d'abord, vous me dites, il faut qu'on décide avec les régions,
12:32 donc j'ai engagé cette discussion avec les régions,
12:34 dès la semaine dernière,
12:36 on va faire une mission pour regarder les choses techniquement d'ici la fin de l'année,
12:39 et je souhaite qu'on soit prêt pour l'été prochain,
12:42 il faut que tout le monde soit d'accord,
12:43 l'État est prêt,
12:44 beaucoup de régions sont enthousiastes,
12:46 on va travailler ensemble.
12:48 Ensuite, qu'est-ce que ça concernerait ?
12:49 Je souhaite qu'au moins dans un premier temps,
12:51 ce soit les TER, les trains express régionaux,
12:54 qui sont d'ailleurs la compétence des régions,
12:56 et les intercités, qui sont les trains...
12:59 - Oui.
13:00 - Les anciens corails,
13:01 qui sont gérés par l'État, de la responsabilité de mon ministère.
13:03 Si on met tout ça ensemble,
13:04 puis après on pourra progresser encore,
13:06 si on met tout ça ensemble,
13:07 je crois qu'on a déjà une solution,
13:08 qui pour des millions de français,
13:10 et des millions de trajets du quotidien,
13:11 sera simple, facile et attractive.
13:13 - Bien, Clément Bonne, un mot sur le fret,
13:16 le fret ferroviaire,
13:18 avec...
13:20 une libéralisation du fret ferroviaire,
13:22 la restructuration du fret SNCF avec la concurrence,
13:25 va-t-elle entraîner la suppression d'emplois ?
13:27 C'est l'inquiétude de beaucoup de salariés,
13:30 de beaucoup de syndicats.
13:31 - La libéralisation, elle a été engagée il y a 20 ans,
13:35 donc là il n'y a pas de nouveautés à cet égard.
13:37 La libéralisation derrière le grand mot,
13:39 ça veut dire qu'on a ouvert à la concurrence,
13:41 ça ne veut pas dire, c'est important,
13:42 qu'on a privatisé le grand opérateur de fret ferroviaire,
13:46 qui s'appelle fret SNCF,
13:47 qui fait partie du groupe SNCF, avec des cheminots,
13:49 qui, parce qu'il y a eu des réformes courageuses,
13:52 et parce que ses personnels ont changé les choses,
13:54 aujourd'hui marchent,
13:55 et aujourd'hui a retrouvé des résultats positifs,
13:58 et la part du fret est en train d'augmenter
14:00 dans le transport de marchandises en France,
14:01 c'est ça le but écologique et économique.
14:03 Il y a une procédure européenne qui a été engagée,
14:05 contre notre entreprise,
14:07 parce qu'on dit qu'on a versé des aides de l'État
14:09 qui n'étaient pas légales.
14:11 Sans rentrer en trop de détails, on conteste cette procédure,
14:13 mais j'assume là aussi, parce qu'être responsable politique,
14:15 c'est faire des choix clairs et transparents.
14:17 Si on va jusqu'au bout de la procédure,
14:19 et qu'on se bat en disant,
14:21 écoutez, on ne discute pas avec les autorités européennes,
14:23 ça dure deux ans,
14:25 pendant deux ans,
14:27 si vous ne savez pas si l'entreprise va survivre au bout de deux ans,
14:29 vous êtes client, vous laissez tomber maintenant.
14:31 Donc c'est la mort certaine de l'entreprise.
14:33 Donc moi j'ai assumé qu'on trouve un accord,
14:35 qui implique effectivement
14:37 qu'il y ait 10% d'emplois en moins,
14:39 dans cette entreprise là.
14:41 Ce ne sont pas des licenciements, aucun licenciement,
14:43 parce que les personnels, qui sont d'ailleurs souvent au statut de la SNCF,
14:45 ils seront reclassés dans le groupe,
14:47 je m'y suis engagé pour chacun d'entre eux.
14:49 Donc aucun licenciement,
14:51 mais moins d'emplois dans cet opérateur du fret ferroviaire,
14:53 et surtout je veux qu'on ait une solution rapide,
14:55 le fret est en train de redécoller,
14:57 si je puis dire,
14:59 et c'est le moment d'avoir des tergiversations.
15:01 - Retour du Mulhouse-Lille,
15:03 via Dijon et Besançon ?
15:05 - Oui, c'est une grande attente.
15:07 - Une grande attente de beaucoup d'élus.
15:09 - Bien sûr, qui m'ont écrit encore,
15:11 dans quelques jours, le maire de Dijon,
15:13 c'est une ligne qui a été supprimée il y a quelques années,
15:15 j'ai lancé un travail.
15:17 - En 2020 ? - Absolument.
15:19 - Covid. - Covid, et la fréquentation n'était pas tout à fait au rendez-vous après,
15:21 mais il faut que cette ligne reprenne.
15:23 - Vous êtes favorable ? - Oui, je suis favorable.
15:25 Il faut qu'on l'organise, donc c'est une discussion avec la région,
15:27 avec les grands élus, la SNCF bien sûr,
15:29 parce que je vais être là aussi, sans démagogie.
15:31 - Vous êtes oui ? - Je dis oui,
15:33 c'est un projet que je soutiens, on travaille à comment le faire marcher,
15:35 parce qu'il faut trouver des trains,
15:37 Jean-Jacques Bourdin, une ligne qui ouvre et qui ne circule pas,
15:39 ce n'est pas très intéressant,
15:41 et vous savez, si beaucoup de Français râlent,
15:43 et je l'entends tous les jours,
15:45 contre les prix du train qui sont trop chers,
15:47 ou il n'y a pas assez de trains sur telle ou telle ligne,
15:49 c'est lié à quoi ? C'est lié au fait qu'on manque, aujourd'hui,
15:51 de rames de train, par rapport aux dernières années.
15:53 Il y a eu le Covid, on a enlevé des vieux trains,
15:55 les commandes industrielles ont un peu de retard,
15:57 et donc mon engagement aussi, c'est que
15:59 la SNCF est en train de commander
16:01 plus de trains, pour que sur le maximum
16:03 de lignes dans les années qui viennent, on remette des places
16:05 de trains en circulation, ce qui aussi
16:07 détendra un peu les prix. - Et avec la concurrence,
16:09 il y aura plus de trains, évidemment,
16:11 Renfe qui par exemple, les Espagnols,
16:13 qui par exemple voudraient... - C'est une bonne chose !
16:15 - ...circuler entre Paris et Lyon.
16:17 - Ça va arriver. - Et Marseille, ça va arriver.
16:19 - Ça va arriver, sans doute à la fin de l'année, et il y a déjà un opérateur
16:21 italien, - Oui, très italien.
16:23 - ...sur la ligne Paris-Lyon,
16:25 ça a fait baisser Jean-Luc Bourdin les prix de 10%,
16:27 donc c'est bon aussi d'avoir plus de trains qui circulent.
16:29 - Bien, les punaises de lit, est-ce que
16:31 nous vivons un début de psychose collective ?
16:33 - Il ne faut pas, justement. Vous savez,
16:35 quand il y a des phénomènes qui
16:37 sont relégués à la média, qui inquiètent
16:39 pour de vrai les Français, et on a tous connu
16:41 ou vécu soi-même l'épisode des punaises
16:43 de lit, c'est un cauchemar qu'on le vit,
16:45 donc il faut prendre ça sérieusement. - Il n'y a pas de punaises
16:47 dans les transports en commun ? - Je ne vais pas
16:49 vous faire le coup du nuage de Tchernobyl
16:51 où il n'y aurait jamais aucune punaise
16:53 dans aucun moyen de transport, ce ne serait pas crédible.
16:55 Il faut le prendre au sérieux, c'est pour ça que je ne balais
16:57 pas ça d'un revers de main en disant "jamais une punaise
16:59 ne franchira la porte d'un métro". Il y a eu
17:01 des cas, mais il faut là aussi
17:03 être sérieux, remettre les choses
17:05 à leur juste proportion. Quand il y a des cas
17:07 qui sont signalés, d'abord on vérifie que c'est vrai,
17:09 parce que ce n'est pas toujours, quand on voit
17:11 une vidéo sur les réseaux sociaux, une punaise de lit.
17:13 Donc j'ai demandé à tous les opérateurs, notamment
17:15 la RATP, la SNCF, d'avoir un protocole
17:17 de vérification systématique.
17:19 Les cas récents qui ont été beaucoup médiatisés,
17:21 vidéo à l'appui, ce n'était pas des punaises de lit.
17:23 Il y en a eu dans le passé, il y en a eu encore parfois
17:25 cet été dans quelques cas, il y en aura à l'avenir.
17:27 L'important c'est de prévenir
17:29 renforcement des protocoles de nettoyage de trains
17:31 réguliers, c'est tous les 60 jours
17:33 complètement à la SNCF, et
17:35 dès qu'il y a une détection, a fortiori
17:37 s'il y a un cas avéré, on fait un nettoyage complet
17:39 toutes les semaines de la rame jusqu'à
17:41 sa remise en service. Donc, pas de panique,
17:43 mais un sujet sérieux, des
17:45 traitements et des protocoles qui sont renforcés.
17:47 Je sais que pour le monde, puisque
17:49 Paris, la France sont des
17:51 lieux de tourisme, il faut aussi rassurer
17:53 ceux qui viennent en France. On peut venir en France,
17:55 on peut prendre nos transports, on prend des précautions
17:57 et on va encore les renforcer. - Bien,
17:59 2026, les prochaines élections municipales,
18:01 est-ce que vous êtes favorable
18:03 à l'abrogation de la loi PLM ?
18:05 Paris-Lyon-Marseille, c'est quoi ?
18:07 Je résume pour ceux qui ne sauraient pas.
18:09 Les citoyens votent dans chaque arrondissement
18:11 pour élire des conseillers qui eux-mêmes
18:13 utilisent le maire ou la maire ensuite.
18:15 Est-ce que vous êtes favorable à l'abrogation de cette loi ?
18:17 - Est-ce qu'on change en tout cas le mode de scrutin ? Oui.
18:19 Pour les trois plus grandes villes de France,
18:21 dont la capitale où je suis élu,
18:23 ça me paraît démocratique et simple.
18:25 - Le président de la République va le faire ou pas ?
18:27 - C'est le Parlement qui doit le faire.
18:29 - Oui, c'est le Parlement, on est sur initiative.
18:31 - Écoutez, on en discutera, mais
18:33 je crois que les volontés... - Il est favorable ?
18:35 - Il me semble que dans la majorité, y compris le président,
18:37 il y a un intérêt pour
18:39 démocratiser ces modes de scrutin.
18:41 - Avant 2026, ce sera fait ?
18:43 - Il faut le faire, je crois, avant 2026, ce serait bien
18:45 parce qu'on est encore à plus de deux ans et demi d'élection,
18:47 donc on a le temps.
18:49 Et puis ce débat, ce n'est pas un débat caché, il aura lieu au Parlement,
18:51 à l'Assemblée nationale et au Sénat, et tous les
18:53 grands politiques prendront position. Mais on verra
18:55 d'ailleurs où sont les positions ou les postures.
18:57 C'est de bon sens d'avoir une élection.
18:59 - Vous serez candidat ? - On verra.
19:01 - On verra ? Vous y pensez ?
19:03 Vous aimeriez ?
19:05 - Je n'ai jamais caché mon intérêt
19:07 pour Paris. D'abord, je n'ai pas été élu pour rien
19:09 et vous savez que j'ai mené un combat difficile.
19:11 Ce n'était pas une circonscription
19:13 dorée sur tranche et gagnée d'avance.
19:15 Et tant mieux, c'est la beauté du combat démocratique.
19:17 Si je m'engage à Paris, c'est parce que
19:19 ce qui s'y passe m'intéresse.
19:21 Ensuite, il y a un temps où au sein de la majorité,
19:23 tous les partis de la majorité ensemble,
19:25 on désignera notre candidat.
19:27 Mais c'est quelque chose qui ne me paraît pas
19:29 totalement incongru.
19:31 - On a compris, Clément Bonne.
19:33 Alors, Emmanuel Macron
19:35 qui veut modifier la Constitution,
19:37 il l'a dit hier,
19:39 entre autres élargir le champ du référendum,
19:41 ce qui permettrait d'organiser par exemple
19:43 un référendum sur l'immigration.
19:45 Vous y seriez favorable ?
19:47 - Alors, ce n'est pas pour un sujet que le président a...
19:49 - C'est possible.
19:51 Ce serait possible.
19:53 - L'idée que le président a évoquée hier, de manière plus générale,
19:55 c'est qu'on puisse avoir des thèmes de consultation
19:57 des peuples français
19:59 qui soient plus larges. Il ne l'a pas fait pour
20:01 un thème et un débat du moment.
20:03 C'est quelque chose qui est plus profond.
20:05 Après, il faut se poser la question
20:07 sujet par sujet. Il ne faut pas que ça casse
20:09 la démocratie représentative, le référendum.
20:11 Un référendum, ça marche bien.
20:13 Sur des questions, vous avez une question simple.
20:15 Oui, non. Sinon, vous vous interrogez
20:17 - moi, je n'ai aucun tabou - mais vous vous interrogez
20:19 les Français sur quoi quand vous dites "immigration" ?
20:21 Sur un texte de 50 pages ?
20:23 Sur "oui, non, l'immigration", ça ne veut pas dire
20:25 grand-chose dit comme ça. Donc,
20:27 n'ayons pas de simplification. Le référendum, c'est très utile,
20:29 très efficace et c'est un bel outil démocratique
20:31 pour avoir une question,
20:33 en général, assez binaire.
20:35 Ce n'est pas une question de tel ou tel thème
20:37 qui plairait ou gênerait.
20:39 Il faut que ça soit propice
20:41 à un débat référendaire. - Je voudrais terminer
20:43 sur les propos de la députée éléphie
20:45 Sophia de Paris,
20:47 Sophia Chikirou,
20:49 traitant de tafiole ses collaborateurs.
20:51 Si ses propos sont confirmés,
20:53 doit-elle démissionner ?
20:55 - Je ne sais pas si ses propos... - Être exclue de l'Assemblée nationale ?
20:57 - Écoutez, il faudrait
20:59 déjà que ses collègues
21:01 aient un peu de constance et de cohérence.
21:03 Ils se présentent comme progressistes,
21:05 comme de gauche, dont je viens.
21:07 J'ai vu, parce que j'étais voisin de circonscription
21:09 de Mme Mekary dans la campagne, une immense brutalité.
21:11 J'ai même vu mon ancien adversaire,
21:13 Mme Mekary, soutenir, alors qu'elle
21:15 s'enjait toute sa vie pour les droits LGBT,
21:17 Mme Chikirou dans ses propos,
21:19 on va vérifier s'ils sont justes ou pas,
21:21 qu'ils sont inacceptables. C'est des propos,
21:23 en tout cas, pas la question de la démission
21:25 du Parlement, c'est la question de sanctions
21:27 pénales quand vous avez tenu des propos
21:29 qui sont homophobes. Notre droit
21:31 ne permet pas de tenir un propos,
21:33 et heureusement qu'il soit raciste,
21:35 qu'il soit homophobe, qu'il soit
21:37 sexiste, et la liberté d'opinion
21:39 s'arrête quand l'incitation
21:41 à la haine ou la haine tout court sont dans le débat
21:43 public. Ça dit quelque chose quand même
21:45 de ce que est devenue la France insoumise,
21:47 c'est-à-dire un parti qui donne des leçons
21:49 toute la journée et qui en fait est un parti
21:51 de brutalité, non pas de tolérance
21:53 mais d'intolérance, et ce genre de propos
21:55 en fait ne me surprend pas beaucoup.
21:57 - Merci Clément Bohn,
21:59 il est 8h56, vous êtes sur
22:01 Sud Radio, vous réagissez évidemment
22:03 à tout ce que vous venez d'entendre,
22:05 0826 300 300, à tout de suite.