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00:00 *Musique*
00:07 20h, 21h, France Info, les informés, Jean-François Ackilly, Bérangère Bond.
00:13 Bonsoir à tous, on est ensemble jusqu'à 21h à la radio et à la télé sur le canal 27. Bonsoir Jean-François.
00:19 Bonsoir Bérangère.
00:20 Alors les punaises de l'île évidemment sont à nouveau à la une des informés.
00:24 Les informés, le sommet de l'état s'en empare, réunion interministérielle vendredi à Matignon, à 10 mois des JO, la presse internationale s'y intéresse également.
00:33 La France donne son accord pour la livraison de matériel militaire à l'Arménie après l'offensive victorieuse de l'Azerbaïdjan sur le Haut-Karabakh,
00:43 annonce de Catherine Colonna, la ministre des affaires étrangères depuis la capitale arménienne.
00:49 Jusqu'où ira le soutien de Paris à Erevan ? L'Europe va-t-elle suivre ?
00:55 Et c'est parti pour un an d'état généraux de l'information avec ses promis, tout sur la table, la protection des sources, la lutte contre les fake news,
01:03 le modèle économique des organes de presse et le grand public sera même appelé à se prononcer.
01:07 On en parle ce soir avec Audrey Goutard, spécialiste des faits de société à France Télévisions,
01:12 Albert Zénour, rédacteur en chef du service politique du Figaro et dans un petit instant qui va nous rejoindre Cédric Clérin.
01:18 Rédacteur en chef de l'Humanité Magazine. Bonsoir et bienvenue.
01:22 Bonsoir.
01:23 Pour la deuxième fois, oui, en trois émissions, les punaises de lit sont donc en ouverture.
01:29 Des informés parce que le sommet de l'État, figurez-vous, s'en empare.
01:32 On va essayer d'éviter le concours international de vannes du genre Borne-Dante-Baudrat.
01:36 Jean-François, en tout cas, c'est la première ministre qui a répondu à la députée Panot cet après-midi.
01:41 Mais oui, elle est montée au créneau, Elisabeth Borne, à l'Assemblée nationale.
01:45 Dans l'hémicycle, il y avait une flopée de punaises dans toutes les questions au gouvernement.
01:51 Premier de cordée, d'ailleurs, c'est Sylvain Maillard, le patron des députés Renaissance,
01:55 qui a fait une proposition, qui va faire une proposition de loi transpartisane pour reconnaître l'invasion comme une question de santé publique.
02:02 Mais ce sera début décembre où on se rend, nous, alors avec cette invasion de punaises au niveau national.
02:09 Effectivement, Mathilde Panot a interpellé la première ministre sur le thème "Nous avons perdu 6 ans".
02:15 Alors, elle était lanceur d'alerte en 2017.
02:18 Elle a même brandi une petite fiole avec une bébête dedans à l'Assemblée nationale.
02:22 La présidente du groupe LFI réclame un plan d'urgence de prévention contre les bestioles et un service public de la désinsectisation, pas moins.
02:32 C'est une parole d'experte.
02:34 La première ministre, qui a été un peu piquée au vif, il faut le rappeler, par la chef de file des Insoumis,
02:39 annonce cette réunion dans les prochains jours.
02:42 Donc, nous savons ce soir que ce sera vendredi, interministériel.
02:45 Au final, elle aura, Elisabeth Borne, lancé un appel vibrant dans l'hémicycle sur le mode "travaillons ensemble".
02:52 C'est presque à croire que ces punaises sont à l'origine d'une future grande co-construction législative voulue par Emmanuel Macron.
02:59 Et nous avons un expert pour nous aider à y voir clair ce soir sur ce sujet, Nicolas Roux, de Bézieux. Bonsoir à vous.
03:05 Bonsoir.
03:06 On dit désinsectiser ou est-ce qu'on peut dire dépunaiser, comme on disait, dératiser ?
03:11 On parle de désinsectisation, oui, parce que ça concerne tous les insectes, en fait. Donc c'est bien ça le terme.
03:16 Dépunaiser, pas encore.
03:17 Pas encore.
03:18 Parce que le mot existe pour enlever les punaises d'un mur, j'ai vérifié tout à l'heure.
03:20 Bon bref, vous dirigez vous le site badbugs.fr, spécialiste des nuisibles domestiques en tout genre.
03:26 Vous avez même écrit un guide "Punaise de lit pour s'en débarrasser définitivement" chez Larousse.
03:31 Est-ce qu'il y a réellement plus de punaises de lit depuis quelques mois en France ?
03:35 C'est l'impression que tout le monde a ou est-ce que c'est juste qu'on en parle plus, notamment à l'approche des JO ?
03:39 Alors en fait c'est plurifactoriel, c'est-à-dire qu'effectivement on a une augmentation constante du nombre d'infestations de punaises de lit depuis une dizaine d'années.
03:45 Globalement, on considère qu'il y a un doublement tous les cinq ans.
03:48 Donc c'est une progression qui est quand même assez rapide mais étalée dans le temps.
03:52 Et par ailleurs, la punaise de lit c'est un insecte qui a une forte saisonnalité.
03:56 C'est-à-dire qu'en règle générale, on a un fort taux d'infestation en septembre, octobre, parce que les gens reviennent de vacances et que c'est la première cause d'infestation.
04:03 Ce qui explique en fait cet effet zoom, c'est-à-dire que là on est vraiment dans le pic de l'année effectivement.
04:07 Après, on n'a pas une explosion qui est aussi forte que l'explosion médiatique qu'on a récemment autour du sujet.
04:12 Il faut que les gens se rassurent, oui il y a des punaises de lit, oui bien sûr c'est un risque, mais tout le monde n'est pas touché.
04:17 On parle d'11% des français en cinq ans.
04:19 Alors ce chiffre c'est l'Anses qui l'avait donné, l'Agence de sécurité sanitaire des aliments, pour les années 2017-2022.
04:25 C'est toujours à peu près le chiffre de référence.
04:27 C'est à peu près, c'est le dernier chiffre de référence effectivement qu'on ait.
04:31 Avant d'en parler avec les informés, Jean-François a parlé de ces réunions qui vont avoir lieu, réunions interministérielles, le transport, le logement, tout le monde s'y met.
04:40 C'est quoi les conseils les plus importants si vous aviez tous ces ministres devant vous, vous leur dites quoi ?
04:47 Il y a différentes choses qui ont été évoquées ces derniers jours.
04:50 Le premier conseil c'est quand même de la pédagogie et merci aux médias, on parle de psychose collective.
04:54 Oui très bien, mais au moins ça a eu une très grande vertu, c'est que maintenant tout le monde, ou presque, est sensibilisé aux punaises de lit, sauf à avoir vécu dans une grotte la semaine dernière.
05:02 Et au moins les gens vont être vigilants.
05:05 Et c'est ça la première barrière en fait sur les investitions, c'est la vigilance, parce que comme ça on ne les ramène pas chez soi.
05:10 Donc ça très bien, l'État peut sans doute renforcer cette communication.
05:13 Par ailleurs on a un sujet, nous, il y a une mesure qui serait simple à prendre, c'est que dans certains cas,
05:17 quand un appartement est touché et que le propriétaire refuse de traiter, ou le locataire, on ne peut pas le forcer à traiter.
05:22 Ce qui fait des gros problèmes dans les copropriétés évidemment, parce qu'on se retrouve avec des copropriétés complètement infestées.
05:27 On peut le faire pour les cafards ou pour les rats, pas pour les punaises de lit, donc ça ce serait intéressant.
05:31 Et puis dernier volet, ils parlent de l'intégrer à l'assurance habitation.
05:34 Si les assureurs sont d'accord, évidemment je pense que c'est la solution la plus efficace pour que rapidement le nombre d'infestations de punaises de lit et de nuisibles de manière générale baisse.
05:42 Comment on couvre en termes d'assurance précisément ?
05:44 L'idée ce serait que l'assurance habitation intègre en fait la couverture nuisible, c'est ce que demandent un certain nombre de députés.
05:51 Donc la désinsectisation sera prise en charge en fait par l'assureur.
05:55 Les informés, pourquoi l'État se décide tout d'un coup à bouger selon vous, Audrey Goutard ?
06:00 Parce que d'abord je pense que ça coûte cher à l'État.
06:04 L'Agence nationale de sécurité sanitaire dit que ça coûte 230 millions d'euros par an au ménage.
06:11 Donc ça leur coûte cher, c'est donc un sujet populaire.
06:15 Et par ailleurs, moi je regardais CNN aujourd'hui et je voyais qu'il y avait un sujet sur CNN avec les Jeux olympiques.
06:23 Donc il y avait le logo des Jeux olympiques et juste à côté il y avait une punaise de lit.
06:27 Et le tableau c'était quoi ? C'était catastrophique ?
06:29 Catastrophique évidemment. Et donc c'est un sujet évidemment hautement inflammable à la veille pratiquement des Jeux olympiques.
06:35 Parce qu'effectivement il faut que l'État s'en occupe pour pouvoir imaginer ne pas se retrouver infesté de punaise de lit,
06:41 lorsqu'il y aura tous ces touristes dans Paris notamment.
06:44 Albert Zénoud, je vous laisse réfléchir une minute. On s'interrompt pour le Fil info, 20h10, Stéphane Milhomme.
06:49 L'interrogatoire de Nicolas Sarkozy par deux juges d'instruction est suspendu et reprendra demain.
06:55 L'ancien président de la République est interrogé sur son rôle présumé dans la rétractation de Ziad Takyeddin
07:01 dans l'affaire du financement libyen de la campagne présidentielle de 2007.
07:05 Nicolas Sarkozy conteste toujours les faits.
07:08 La France a donné son accord pour la livraison de matériel militaire à l'Arménie, déclaration de Catherine Colonna ce soir et depuis Erevan.
07:15 La ministre des Affaires étrangères apporte son soutien alors que le pays cherche à se protéger de son voisin Azerbaïdjanais.
07:21 Elle constate que le régime de Bakou n'a eu de cesse de s'armer pour entreprendre des actions.
07:26 Depuis la Cour des Invalides, Emmanuel Macron rend un dernier hommage à Hélène Carrère d'Anco, si mortelle, universelle, perpétuelle.
07:32 L'académicienne et secrétaire perpétuelle de l'institution est décédée en août dernier.
07:37 Il a rappelé ses origines russes.
07:39 La nation s'incline, dit-il, devant la petite-fille des steppes et la mère de la coupole.
07:44 Air France KLM entend acquérir près de 20% du capital de la compagnie scandinave SAS.
07:49 En grande difficulté, c'est un investissement de près de 144 millions d'euros pour le groupe franco-néerlandais.
07:54 Les Etats danois et suédois restent les premiers actionnaires de cette compagnie aérienne.
07:59 On parle des punaises de lit avec Albert Zenou, rédacteur en chef du service politique du Figaro,
08:14 Audrey Goutard, spécialiste des faits de société à France Télévisions,
08:17 et Nicolas Roudbézieux, qui dirige le site badbugs.fr.
08:21 On comprend, Albert Zenou, que c'est une histoire d'image.
08:24 C'est pour ça, comme le disait Audrey, que d'après vous, le gouvernement...
08:27 Oui, ça touche toute la population.
08:29 C'est transgénérationnel, c'est trans-classe sociale,
08:32 puisque ça n'a rien à voir avec la propreté ou le niveau d'études ou le niveau social.
08:40 Ça touche tout le monde, les beaux quartiers comme les moins beaux.
08:45 Donc l'ensemble de la population est concernée, et ça relève effectivement un peu de la piscose.
08:51 Mais j'avoue que j'en fais partie.
08:54 Je suis très stressé dans cette histoire de punaises de lit.
08:59 Racontez-nous, la famille, nous.
09:01 C'est terrible. Enfin, je ne vis pas non plus, il ne faut pas exagérer, mais je suis très stressé.
09:06 Je n'aurais pas à avoir ces punaises de lit.
09:08 J'ai dans mon entourage plusieurs personnes qui en ont eu, et qui ont eu énormément de mal à s'en défaire.
09:14 Notamment une journaliste du Figaro qui a eu énormément de mal,
09:17 qui a fait plusieurs tentatives avec des entreprises qui sont venues.
09:21 Il faut sortir comme tous les vêtements, tous les textiles, les passer dans un congélateur,
09:27 où elle nous racontait ça. C'est terrible.
09:30 Alors pour la petite histoire, on a déjeuné avec Elisabeth Borne la semaine dernière.
09:36 Elle en a eu ?
09:38 Non, non, non. Elle ne découvrait pas bien entendu le sujet.
09:40 Mais on l'a sensibilisée, parce que ça fait partie de notre discussion avec elle.
09:45 Et effectivement, elle ne minimisait pas du tout.
09:50 Mais elle ne s'était peut-être pas…
09:52 Vous voulez dire qu'il y a eu une semaine encore, et ils étaient très loin de la mobilisation ?
09:56 Non, ils n'étaient pas loin. Elle comprenait que ça revelait plus peut-être de la psychose.
10:01 Mais en tous les cas, très rapidement, dès l'après-midi, ils ont compris que,
10:07 à partir du moment où même des journalistes du Figaro venaient s'inquiéter de l'infestation des punaises de lit,
10:14 ça montrait que dans la population, il y avait une vraie angoisse, une vraie peur,
10:20 une vraie psychose de ces punaises qui sont terribles,
10:24 même si je crois que sanitairement, elles ne posent pas de problème, elles ne véhiculent pas de maladie.
10:28 Nicolas Roux de Bézieux, pour rebondir sur ce que dit Albert Zénou,
10:32 est-ce qu'au fond, il n'y a pas une forme d'injonction contradictoire ?
10:35 Vous aviez ce matin Aurélien Rousseau chez nos amis de France Inter qui disait
10:40 "la situation ne justifie pas une panique générale"
10:44 et ce soir, vous avez, enfin cet après-midi, la Première Ministre,
10:47 parce qu'il y a la pression médiatique, il y a la pression politique avec les Insoumis,
10:51 qui va organiser une réunion de terre, de l'air et de mer avec tous les ministres concernés.
10:57 Soudain, ça dramatise un peu le débat. Qui a raison dans cette histoire ?
11:01 Alors, je pense qu'effectivement, il n'y a pas de raison de paniquer dans le sens où on a le temps.
11:05 C'est-à-dire que, encore une fois, c'est un phénomène long, ça fait 10 ans,
11:08 donc on n'est pas à deux semaines près, si vous voulez, pour s'y attaquer.
11:11 Il y en avait autant l'année dernière ? C'est ma question complémentaire.
11:14 Non, globalement, c'est 20% de plus tous les ans, le nombre d'infestations,
11:17 donc c'est 20% par an, c'est assez stable dans le temps, parce qu'en fait, on met trop de temps.
11:21 C'est ça, parce qu'il y a trop de temps entre le début de l'infestation et le moment où c'est éradiqué.
11:25 Et pendant ce temps-là, évidemment, on contamine d'autres personnes.
11:27 Donc l'idée, c'est de réduire ce temps, tant mieux si les ministères travaillent dessus.
11:30 La seule problématique, c'est que c'est un enjeu qui n'est pas tellement dans les mains de l'État, en réalité,
11:34 parce que ça concerne beaucoup l'habitat privé, donc les leviers d'action sont quand même limités.
11:38 Alors justement, à l'Assemblée, vous parliez d'Aurélien Rousseau, Jean-François,
11:41 le ministre de la Santé a évoqué la façon de tenter d'éradiquer, en tout cas de lutter,
11:46 contre ces punaises de lits dans les logements. Écoutez.
11:50 Mettre à disposition de nos concitoyens une information fiable, claire et précise
11:56 qui ne repose pas uniquement sur le recours aux pesticides,
11:59 alors même que cela crée de la résistance chez ces insectes.
12:03 Il y aura dans les toutes prochaines heures une réunion autour d'Agnès Firmin-Lebaudot et de Patrice Vergrit.
12:09 C'est d'avoir tous les acteurs qui sont regroupés, les bailleurs sociaux, les entreprises,
12:14 les représentants, des locataires et des propriétaires, pour engager ensemble ce combat.
12:20 Je me trompe ou c'est presque la première fois qu'on entend d'entrée de jeu
12:24 l'idée d'utiliser le moins de pesticides possible, Audrey Gouetard ?
12:28 Oui, c'est le vrai souci. Nous avons fait pas mal de reportages, notamment à Marseille,
12:32 où le phénomène a été très prégnant il y a 2-3 ans.
12:35 Il y avait une épidémie de punaises de lits.
12:38 C'est terrible, effectivement. On allait dans des foyers de gens qui se retrouvaient avec des matelas infestés
12:43 et qui étaient très démunis parce qu'on se rend compte que dans les années 50,
12:47 on gérait ça assez facilement. On mettait du DTT partout, tout le monde était empoisonné,
12:51 mais il n'y avait plus de punaises de lits. Aujourd'hui, c'est impossible.
12:54 On se retrouve face à des entreprises qui sont souvent des entreprises escroques,
12:58 qui vous proposent des solutions miracles alors qu'en fait, ils ne règlent rien.
13:03 Vous confirmez ce que je dis certainement.
13:06 Vous avez des gens totalement démunis qui ne peuvent pas utiliser de produits très violents et virulents
13:12 et qui se retournent vers des entreprises qui ne proposent finalement que des produits qui ne fonctionnent pas.
13:19 On en est un peu là pour l'instant.
13:21 Aurélien Rousseau dit d'ailleurs à l'Assemblée aussi que le site du ministère recense 480 professionnels
13:26 fiables, dit-il, recensés pour dépuniser ou désinsectiser.
13:31 Il y a deux sujets très intéressants. Il y a le sujet des arnaques qui a été effectivement soulevé par le ministre ce matin
13:37 aussi chez vos confrères de France Inter. C'est un sujet, enfin nous c'est pour ça qu'on existe de base, un bad bug,
13:42 parce que c'est majeur. Il y a 70% d'insatisfaction sur le marché. C'est absolument hallucinant.
13:47 - Et des boîtes qui peuvent demander des sommes de quel genre ?
13:50 - Evidemment, ça peut monter à plusieurs milliers d'euros pour des traitements qui en valent à peine quelques centaines.
13:55 - On est de 2 à 3 000 euros ce matin, Aurélien Rousseau.
13:58 - Oui, c'est ça, des traitements qui dépassent largement les milliers d'euros.
14:01 - Et ça en vaut quelques centaines, vous dites ?
14:02 - Alors, ça dépend de ce qu'ils font. Il y a des traitements contre l'épinase de lit qui valent plusieurs milliers d'euros
14:05 parce que ça le nécessite, parce que c'est des traitements thermiques sans insecticides qui sont beaucoup plus longs.
14:09 Donc ça c'est possible. Mais le problème c'est que parfois des gens vendent des traitements soi-disant miracles
14:13 de la poudre de perlimpinpin et effectivement facturent ça très cher parce que les gens sont démunis et ont envie d'y croire.
14:19 - Vous avez une famille qui avait dépensé 30 000 euros. Donc c'était une petite copropriété,
14:23 il y avait deux foyers qui avaient dépensé 30 000 euros et qui en étaient à son dixième traitement inefficace.
14:29 - Je vais saluer l'arrivée de Cédric Clérin, l'électeur en chef de l'Humanité Magazine.
14:34 Pas de punaise, on est dans les punaises. Vous avez dû le comprendre.
14:38 On essaie de comprendre comment et pourquoi le gouvernement s'empare du sujet, on va dire, et comment on lutte.
14:44 Et je rends la parole à Nicolas Roubaiseau.
14:47 - Et pour ce qui est des insecticides, effectivement c'est très intéressant.
14:50 On a de plus en plus d'approches alternatives avec des traitements thermiques qui peuvent être faits par des professionnels.
14:55 C'est très intéressant, simplement aujourd'hui c'est pas comme ça que la commande publique est orientée.
14:59 C'est-à-dire qu'aujourd'hui la commande publique, quand on a des appels d'offres sur les nuisibles,
15:02 que ce soit les punaises de lit ou les autres, on est à 60% orienté sur le prix et à même pas 15% sur les méthodes employées.
15:07 Donc c'est très bien de faire cet appel-là.
15:10 Effectivement on est d'accord, simplement il faut aussi faire le travail sur la commande publique
15:14 et accepter que ça va coûter plus cher parce que c'est plus cher.
15:16 - Ça marche Nicolas Roubaiseau, parce qu'on lit plein de choses sur le net.
15:19 Tout le monde se documente, un coup de Google et c'est parti.
15:21 Les recettes de grand-mère, le vinaigre blanc, paraît-il que ces bestioles-là n'aiment pas ça. C'est vrai, c'est faux ?
15:27 - Non, malheureusement sur la punaise de lit, il y a d'autres nuisibles où les recettes de grand-mère peuvent fonctionner.
15:31 Mais la punaise de lit, c'est un nuisible. Déjà quand un professionnel intervient, ils n'y arrivent pas toujours du premier coup.
15:35 Donc là avec les recettes de grand-mère, c'est compliqué.
15:37 La seule chose qu'on peut faire, c'est en tout début d'infestation, quand on ne les voit même pas encore, qu'on est juste piqué,
15:41 on peut évidemment utiliser de la vapeur et l'aspirateur.
15:44 - Et le congélateur dont on parlait à l'adversaire ?
15:47 - Pour le linge, c'est-à-dire traiter le linge dans la pièce touchée avec le congélateur ou le lavage à chaud
15:51 et traiter ensuite le sommier et à proximité avec de la vapeur.
15:55 C'est ce qu'on peut essayer de faire soi-même qui ne va pas aggraver le problème.
15:58 Ensuite, si on n'y arrive pas, là il faut faire appel à un pro, effectivement.
16:01 - Mais il paraît qu'elles peuvent retenir leur respiration si on les entrempe dans l'eau.
16:03 Parce que moi je pensais qu'on les mettait dans l'eau pour les faire disparaître, mais il paraît qu'elles peuvent se mettre en apnée.
16:08 - C'est pour ça qu'on est obligé d'utiliser l'eau de température.
16:10 Elles meurent au-delà de 60°C et elles meurent en dessous de 20°C après quelques jours.
16:14 Donc effectivement, on est obligé d'utiliser ces températures extrêmes.
16:16 - La presse étrangère, on le disait, s'inquiète beaucoup du phénomène en France. On parlait de CNN.
16:22 Les Anglais sont dedans plein pot, c'est ça ?
16:25 En ce moment, les Américains ont eu ça il y a une dizaine d'années. New York, ils en sont où ?
16:29 - Alors en fait, ils en sont à peu près au même stade que nous, simplement, eux ont un peu d'avance parce que c'est arrivé chez eux avant.
16:34 C'est-à-dire que la reprise des punaises de lit, elle a commencé en Amérique du Nord et ensuite dans les pays anglo-saxons à cause des échanges.
16:39 Et on a eu une petite dizaine d'années de répit, nous un peu de plus.
16:42 Et donc en fait, là, on est au pic qui a connu New York, effectivement, il y a une dizaine d'années.
16:46 Aujourd'hui, New York, il n'y a plus d'augmentation. C'est contenu. Il y a toujours énormément de punaises de lit à New York.
16:50 Malheureusement, c'est un usible avec lequel il faut s'habituer à vivre. On ne va pas complètement les éradiquer.
16:54 Par contre, ce qu'il faut essayer de faire, c'est effectivement d'arrêter que ça progresse tous les ans comme ça.
16:58 - Cédric Clarin, un commentaire sur tout ce que vous avez entendu, puis on va clore ce premier débat.
17:04 - Non, mais je pense qu'il y a un effet miroir grossissant des réseaux sociaux sur l'EFEM
17:10 et qui a un effet positif, c'est de prendre conscience du phénomène qui est extrêmement préoccupant,
17:16 étant l'ampleur qu'il prend et qui a des aspects multiples, qui sont des problèmes que ceux qui le vivent subissent,
17:24 jusqu'aux arnaques que vous avez évoquées il y a quelques instants.
17:28 Donc il est grand temps que les pouvoirs publics s'en emparent. Et il y a besoin en plus d'une coordination
17:32 pour lutter contre ce genre de nuisibles, puisque chacun ne peut pas s'en tirer dans son coin,
17:37 puisque un appartement mal traité, c'est un immeuble qui est en danger,
17:41 un immeuble mal traité, c'est l'immeuble d'à côté qui l'est, et un pays qui ne s'attaque pas à ça,
17:46 c'est le pays d'à côté aussi qui risque de subir. Donc il y a une nécessaire solidarité
17:50 dans la lutte contre ces nuisibles, et donc les pouvoirs publics doivent s'en emparer de manière très active.
17:54 - La contamination d'un appartement à l'autre, elle est automatique ?
17:57 - Non, elle est rare, heureusement c'est dans des cas d'infestation très forte
18:00 où ça peut passer d'un appartement à l'autre. En fait c'est plutôt nous qui les véhiculons,
18:04 pas elle qui bouge toute seule, donc non, d'elle-même, sauf grosse infestation, elle ne part pas d'eux-mêmes.
18:08 - Très angoissée, Albert Jénet ce soir.
18:10 - Et juste un mot pour conclure, Nicolas Drude-Bézieux, et désolé si ça risque de mettre en péril votre activité,
18:14 mais en l'occurrence, c'est la question qu'on se pose, est-ce qu'il y a une chance d'éradiquer complètement ce phénomène ?
18:20 - Éradiquer complètement, non, par contre je pense qu'on peut déjà stopper la hausse constante.
18:26 Alors déjà tout le travail qui a été fait en pédagogie, vous le disiez, c'est très bien et ça va aider.
18:30 La logique d'assurance, en attendant l'assurance habitation, il y a des assurances spécifiques, donc n'hésitez pas.
18:35 Et effectivement faire attention quand on est en voyage, quand on est chez des amis, qui sont les causes principales d'infestation.
18:40 Si on a un doute, on traite son linge avant de rentrer pour ne pas les ramener chez soi.
18:43 - Punaise de lit, le guide pour s'en débarrasser définitivement c'est chez Larousse et votre site badbugs.fr.
18:49 Merci beaucoup Nicolas Drude-Bézieux, on s'interrompt pour le Fil info et on parle ensuite de l'Arménie.
18:54 Stéphane Milhomme, 20h20.
18:56 L'aide américaine pour l'Ukraine durera quelques mois sans nouveau financement du Congrès-Déclaration de la Maison-Blanche.
19:02 Alors que l'aide financière promise à Zelensky est stoppée au moins 45 jours dans l'attente d'un accord pour éviter le choc d'hommes aux Etats-Unis.
19:09 Dans cette guerre en Ukraine et face à la Russie, un conseiller américain assure que le temps joue contre nous.
19:15 L'agence du médicament en France présente un plan hivernal pour prévenir les pénuries après celle de l'hiver dernier,
19:21 notamment du Doliprane, certains antibiotiques.
19:24 Pour l'hiver prochain, l'agence voit qu'un médicament risque de manquer,
19:27 alors elle peut interdire les exportations mais aussi réduire les doses livrées en pharmacie.
19:32 La justice belge interdit provisoirement le retour de Salah Abdeslam, prévu mi-octobre en France,
19:37 le terroriste condamné pour les attentats de Paris.
19:40 Et ceux de Bruxelles demandent toujours à rester incarcérés en Belgique où habite sa famille.
19:44 Et la cour d'appel à Bruxelles va examiner de plus près cette demande.
19:48 La deuxième journée de Ligue des champions pour Lens, c'est dès 21h.
19:52 Vous suivrez les footballeurs nordistes qui accueillent les Anglais d'Arsenal.
19:56 8 matchs au total programmés toute cette journée.
19:59 En compagnie de Cédric Clerin, l'Humanité Magazine, Albert Zénou, le Figaro, Audrey Goutard, France Télévisions
20:14 et en accueil Virginie Pirronon de la rédaction internationale de Radio France.
20:18 Bonsoir Virginie.
20:19 Bonsoir.
20:20 On a une experte si vous voulez bien sur ce deuxième sujet, l'Arménie,
20:23 qui est-elle en tout cas menacée après le Haut-Karabakh et est-elle la prochaine sur la liste de l'Alzheimerjan,
20:30 de la Turquie, de la Russie aussi.
20:32 La ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna est en tout cas à Erevan pour apporter l'aide de la France.
20:39 On a besoin pour commencer peut-être d'un petit point de géographie, le Haut-Karabakh qui se vide donc de sa population,
20:45 l'Arménie, l'Alzheimerjan, est-ce que vous voulez bien nous dessiner la carte ?
20:48 Alors on est simplement caucase du sud.
20:51 Déjà juste au nord on a la Russie et au sud on a la Turquie et l'Iran.
20:57 Caucase du sud ce sont trois pays, la Géorgie, l'Arménie et l'Alzheimerjan.
21:01 C'est en Alzheimerjan qu'il y a cette enclave appelée le Haut-Karabakh,
21:04 qui est une enclave arménienne située en territoire alzheimerjani.
21:08 Et c'est cette enclave qui depuis quelques jours s'est totalement vidée de ses habitants,
21:13 donc des Arméniens, ils étaient 120 000 à vivre là,
21:16 sous blocus depuis neuf mois puisque les Azerbaïdjanais avaient depuis neuf mois,
21:21 depuis le mois de décembre dernier, bloqué la seule et unique route qui relie le Haut-Karabakh à l'Arménie.
21:29 On comprend que comme le Haut-Karabakh est une enclave, cette enclave était coupée de l'Arménie
21:33 puisque ce qu'il y a autour du Haut-Karabakh c'est un territoire azerbaïdjani.
21:36 Donc les Azerbaïdjanais ont coupé cette route qui reliait...
21:40 On peut presque dire que c'est ça.
21:42 On peut dire ça, il y avait cette route, les Arméniens appelaient ça la route de la vie.
21:46 C'était la route qui leur permettait de se rendre en Arménie, de se rendre à Erevan,
21:51 pour se faire soigner et surtout qui assurait un transport de marchandises.
21:55 Alors après la géolistoire, comment on en arrive à la situation de menace d'aujourd'hui ?
21:59 La situation de menace d'aujourd'hui, en réalité il y a eu plusieurs guerres déjà, c'est ça qu'il faut rappeler.
22:05 Staline, en 1920, vous savez que Staline était très doué pour diviser les peuples pour mieux régner.
22:11 En 1920, il était commissaire au peuple et à ce moment-là, il a décidé de donner cette enclave du Haut-Karabakh,
22:17 peuplée d'Arméniens, aux Azerbaïdjanais.
22:19 Tout comme il l'a fait aussi avec un autre territoire qui est une exclave,
22:24 qui s'appelle le Naritchevan, qui était peuplée à la moitié d'Arméniens,
22:27 il l'a donné à l'Azerbaïdjan, ce qui a complexifié énormément la carte et la situation.
22:33 Au moment de la chute de l'URSS, Arménie et Azerbaïdjan se sont affrontés une première fois,
22:38 justement pour ces territoires du Karabakh, ça a donné lieu à une guerre qui a été longue,
22:42 qui s'est terminée en 1994, qui a été remportée par l'Arménie.
22:46 Et en 2020, deuxième guerre, cette fois remportée par l'Azerbaïdjan,
22:50 qui a pu récupérer des territoires autour du Haut-Karabakh, mais pas le Haut-Karabakh,
22:54 et c'est ce que l'Azerbaïdjan a fait cette fois-ci.
22:56 Alors face à la nouvelle offensive de l'Azerbaïdjan, là, on a compris que l'Europe traînait des pieds, clairement.
23:01 En quelques mots là aussi, il y a des questions de gaz et il y a des questions de corruption, expliquez-nous.
23:07 Alors, la question du gaz.
23:09 Vous savez qu'on a eu cette offensive en Ukraine avec la Russie, qui nous a coupé d'approvisionnement en gaz, notamment.
23:15 Et l'année dernière, Ursula von der Leyen s'est rendue en Azerbaïdjan
23:20 pour développer le partenariat avec le régime d'Ilham Aliyev, le président de l'Azerbaïdjan,
23:26 pour assurer à l'Union Européenne des importations en gaz,
23:30 ce qui a suscité à l'époque déjà des réticences et qui aujourd'hui pose réellement question,
23:34 d'autant plus que ce gaz qui passe par l'Azerbaïdjan provient déjà en partie de Russie.
23:39 Donc ça pose vraiment question.
23:41 Après, il y a effectivement des problèmes de corruption en Azerbaïdjan.
23:44 Ce sont des choses qui sont connues, qui ont été étayées, prouvées.
23:48 L'Azerbaïdjan a utilisé beaucoup d'argent, puisque c'est un pays riche, fort de son pétrole, de son gaz,
23:55 pour assurer sa crédibilité auprès des pays de l'Union Européenne,
24:01 en achetant par exemple des politiques.
24:04 Ils l'ont fait au Conseil de l'Europe, par exemple.
24:07 Ils se sont achetés une crédibilité, ils ont dépensé pour ça des millions d'euros.
24:11 La diplomatie du caviar, c'est pas seulement ça.
24:13 On achète des politiques, on fait venir aussi par exemple des chanteurs, des chanteuses.
24:17 Ils ont fait venir par exemple Lady Gaga ou Jennifer Lopez,
24:21 qui sont venus chanter à des grandes fêtes à Bakou.
24:24 Ils ont reçu les Jeux d'été, ils font des Jeux sportifs, ils ont de grosses infrastructures.
24:30 Il fallait pour rassurer leur crédibilité à l'international.
24:34 Alors, tous ces éléments sont passionnants.
24:36 Jean-François, je me tourne vers vous, parce que la France a l'air décidée de s'emparer du sujet,
24:40 mais elle se sent un peu seule dans tout ça.
24:42 Oui, Catherine Colonna, c'est rendu dans la capitale de l'Arménie, à Erevan.
24:46 Le but, c'est pour montrer que l'Arménie n'est pas seule.
24:50 Il y a eu ces annonces, ce sont les dernières informations de ce soir.
24:54 La ministre française des Affaires étrangères indique que Paris donne son accord à la conclusion,
24:59 je la cite, de "contrats futurs forgés avec Erevan,
25:03 qui permettront la libération de matériel militaire à l'Arménie pour qu'elle puisse assurer sa défense".
25:09 Nous sommes donc dans une forme de franchissement.
25:12 Il y avait un soutien politique, maintenant le soutien va passer à la case militaire.
25:18 Je rappelle que le Parlement arménien a ratifié, aujourd'hui, l'adhésion à la Cour pénale internationale,
25:23 provoquant la colère de Moscou.
25:25 L'Union européenne met très mollement, il faut le préciser, en garde Bakou,
25:30 la capitale de l'Azerbaïdjan, pour revoir ses liens si la situation s'aggrave.
25:35 Réaction prudente, il y a ce que vous évoquez Virginie Pironan, c'est livraison de gaz et puis ces jeux de corruption.
25:41 La France, l'Allemagne, les Pays-Bas veulent peut-être hausser le ton, mais pas l'Autriche, pas la Hongrie.
25:47 La question qui est posée, c'est est-ce que l'Azerbaïdjan, avec le soutien de Poutine,
25:52 va pousser son avantage et y aller au-delà du simple Haut-Karabakh ?
25:56 Et donc, vous voulez répondre ?
25:58 C'est effectivement une question qui se pose, et ce n'est pas anodin,
26:01 si la France, aujourd'hui, a annoncé la future livraison de matériel militaire,
26:05 c'est qu'aujourd'hui, on craint effectivement que l'Azerbaïdjan,
26:08 c'est quelque chose que le président Aliyev, le président azerbaïdjanais, avait toujours dit.
26:12 Nous allons récupérer les terres du Haut-Karabakh, et plus tard, nous allons récupérer cette terre,
26:16 qu'ils appellent la région du Zangezour, qui est la région du Sunnik, en arménien, c'est le sud de l'Arménie.
26:21 Et en fait, les Azerbaïdjanais plaident pour un corridor entre leurs territoires,
26:26 qui leur permettrait de rejoindre la Turquie et ce territoire du Naritchevan.
26:31 Donc effectivement, ils n'ont cessé, depuis la fin de la guerre de 2020,
26:34 et depuis les accords de cesser le feu, de grignoter le territoire arménien,
26:38 notamment l'année dernière, il y a eu des attaques.
26:40 Ils ont avancé, selon les endroits, parfois de 7 à 9 kilomètres, 150 kilomètres carrés.
26:46 Donc ce sont des attaques qui sont quotidiennes,
26:48 et aujourd'hui, ce qu'on craint, on craint effectivement pour les frontières internationales de l'Arménie.
26:54 - Alvier Zeynoux, en un mot, puis on va y revenir après le rappel de l'info,
26:57 mais on comprend quand même que l'Arménie est clairement menacée après le Haut-Karabakh.
27:03 - Oui, c'est un jeu de cartes et de dominos, si c'est le Haut-Karabakh.
27:08 Il faut rappeler que l'Arménie ne s'est pas beaucoup mobilisée pour aller défendre le Haut-Karabakh.
27:14 Il n'y a pas eu... L'Arménie a menacé un petit peu, mais n'a rien fait.
27:20 D'ailleurs, les habitants de cette province autonome, cette République autonome,
27:25 en veulent beaucoup au régime d'Erevan, de ne pas avoir bougé tant que ça pour aller les défendre.
27:30 - Parce que s'ils avaient bougé, ils savent qu'ils auraient provoqué une nouvelle guerre.
27:33 - Une nouvelle guerre, donc effectivement, le risque, c'est vraiment que le conflit gagne l'Arménie.
27:41 Et là, c'est une autre histoire qui commence.
27:43 - Extrêmement complexe et passionnant. On continue d'en parler juste après le point sur l'info, puisqu'il est 22h30.
27:49 - Et bonsoir, Sophie Echen.
27:57 - Bonsoir. La France va livrer du matériel militaire à l'Arménie après l'offensive éclair de l'Azerbaïdjan
28:02 sur l'enclave du Haut-Karabakh, qui a forcé plus de 100 000 Arméniens à fuir.
28:06 La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, est à Erevan en ce moment.
28:11 Elle annonce aussi travailler à la mise en place d'une présence internationale permanente dans le Haut-Karabakh.
28:16 Quelle fierté pour notre nation ! Emmanuel Macron félicite Pierre Agostini et Anne Lhuillier,
28:21 deux de nos brillants chercheurs français, écrit le chef de l'État.
28:25 Les deux scientifiques ont reçu aujourd'hui le prix Nobel de physique pour leurs travaux
28:28 sur les mouvements des électrons à l'intérieur des atomes et des molécules.
28:31 L'austro-hongrois Ferenc Kraut s'est récompensé avec eux.
28:35 Une enquête ouverte pour assassinat et tentative d'assassinat après qu'une mère de famille
28:39 s'est jetée du 7ème étage d'un immeuble à Malakoff, près de Paris, la nuit dernière, avec ses deux enfants.
28:44 L'aîné de 12 ans n'a pas survécu. La mère et son autre enfant, âgés de 4 ans, sont hospitalisés en urgence absolue.
28:51 C'est un grand soulagement pour les opposants au mégabassine.
28:53 La justice administrative a annulé deux projets qui devaient aboutir à la création de 15 retenues d'eau dédiées à l'agriculture.
29:00 Elles devaient être creusées dans la Vienne.
29:02 Les deux sèvres, la Charente et la Charente maritime, la préfecture de la Vienne, va faire appel de cette décision.
29:07 Plus qu'une demi-heure avant le coup d'envoi, à Lens, où le stade Bollard est plein à craquer,
29:12 les 100 et Or affrontent Arsenal ce soir dans le cadre de la Ligue des champions.
29:15 Les Gunners sont les favoris de leur groupe. Coup d'envoi à 21h.
29:19 On est toujours en compagnie d'Audrey Goutard, spécialiste des frais de société à France Télévisions.
29:35 Albert Zéno, rédacteur en chef du service politique du Figaro.
29:38 Cédric Clérin, rédacteur en chef de l'Humanité Magazine.
29:41 Et Virginie, pour pire nom de la rédaction internationale de Radio France, Audrey Goutard, vous qui connaissez bien la région.
29:47 C'est vrai qu'il y a un risque d'encrenage.
29:49 Mes ancêtres la connaissaient, moi non.
29:50 C'est-à-dire ? C'est quel coin exactement ?
29:52 Ma grand-mère a été du Caucas.
29:54 D'accord.
29:55 Je connais cette région, effectivement.
29:56 C'est sensible parce que risque d'encrenage en fait.
29:59 Alors parce qu'en fait, historiquement, mais depuis toujours, j'ai toujours entendu parler, si vous voulez, des histoires entre...
30:05 Parce qu'il y a l'Iran, il y a l'Azerbaïdjan, mais qui est soutenu par la Turquie.
30:09 Et puis effectivement, les Arméniens qui sont au milieu de cette espèce de malstrom.
30:12 Et donc en fait, on sent bien que dans ces régions-là, vous déplacez une carte, vous déplacez une alliance, eh bien tout peut exploser.
30:20 Et là, on voit bien que les Iraniens ont-ils intérêt à donner autant de poids à la Turquie ?
30:25 Parce que la Turquie, c'est l'Azerbaïdjan.
30:27 Donc en fait, si vous donnez du poids à l'un, l'autre, il perd quelque chose.
30:31 Donc effectivement, c'est un jeu d'équilibriste.
30:33 Et effectivement, notre ministre des Affaires étrangères, qui connaît la région aussi, puisqu'elle y est venue en avril dernier,
30:41 elle a rencontré le président azerbaïdjanais.
30:43 Elle a rencontré également le premier ministre arménien.
30:46 Donc la France, la diplomatie française a vraiment une carte à jouer pour essayer d'apaiser les choses.
30:51 Parce que finalement, la question se pose à savoir si quelqu'un a intérêt vraiment à déstabiliser cette région.
30:57 Alors parmi les gens très inquiets, il y a l'eurodéputé Rignaud, Nathalie Loiseau, qui était l'invité de France Info dimanche, dans la matinale.
31:06 Et écoutez, les mots sont assez forts.
31:08 Si on veut sauver l'honneur, alors sauvons l'Arménie.
31:11 Parce qu'on parle de l'Azerbaïdjan, on parle de son allié turc.
31:14 On devrait parler aussi de la Russie, qui s'est lavé les mains de ce qui se passait.
31:18 Et il y a plusieurs milliers de soldats russes au Karabakh, qui étaient là pour protéger les populations, qui n'ont rien protégé.
31:25 Aujourd'hui, Vladimir Poutine veut se payer, pardon de le dire comme ça, le premier ministre arménien,
31:32 qui a le tort d'être démocrate, favorable aux réformes, d'avoir lutté contre les oigarques et de regarder vers l'Europe.
31:38 Ça vous rappelle qui ? Volodymyr Zelensky.
31:41 Cédric Clerin, je vous voyais réagir.
31:43 Oui, je comprends la position de Nathalie Cloiseau, mais on a pris l'habitude de dire beaucoup de choses sur Poutine à juste titre depuis deux ans.
31:52 Là, en l'occurrence…
31:53 C'est pas exact, ce qu'elle dit là.
31:54 En l'occurrence, c'est pas lui le personnage central.
31:56 Ce que nous apprend cette affaire sur la Russie, c'est plutôt l'incapacité de la Russie à régler le conflit.
32:01 Parce qu'en réalité, ce n'était pas une évidence au départ qu'elle soit plutôt du côté de l'Azerbaïdjan.
32:05 Dans d'autres… il y a encore quelques années, elle aurait joué un rôle de médiateur pour empêcher qu'il se passe quelque chose.
32:10 Je vous coupe juste pour…
32:12 Elisabeth Borne, à l'Assemblée nationale cet après-midi, parle du regard complice de la Russie.
32:17 Oui, mais le regard complice… La Russie n'a rien fait. Mais qu'a fait la France ? On en est quand même au cinquième conflit là-bas.
32:24 La force d'interposition est russe, sur zone, et pas française.
32:28 Oui, mais certes.
32:29 C'est faire.
32:30 Donc, on laisse les Russes seuls là-bas faire ça, et après on dit, ils n'ont rien fait.
32:34 Mais où est l'ONU ? Qu'a fait la France ?
32:36 La grande erreur historique, c'est en 1994, où c'était l'inverse.
32:40 C'est l'Arménie qui avait gagné à l'époque. On s'est dit, bon, on espère que ça va se stabiliser.
32:45 Là, on prend le boomerang, parce qu'à l'époque, on n'a pas voulu résoudre la situation,
32:48 alors qu'il y avait des possibilités diplomatiques et politiques beaucoup plus ouvertes en 1994 qu'elles ne le sont aujourd'hui.
32:53 Donc, il y a quand même une responsabilité assez collective dans tout ça.
32:56 On savait que l'Arménie était très isolée.
32:58 C'est une des raisons pour lesquelles elle n'a pas bougé et qu'il n'y a pas grand monde qui a bougé.
33:01 C'est qu'elle est très isolée dans la région, à part l'Iran. Il n'y a pas grand monde qui la soutient.
33:05 Donc, si la France aujourd'hui dit « il faut agir », c'est très bien.
33:08 Mais on peut se regarder. On aurait pu bouger un tout petit peu avant.
33:12 – Virginie Pironon, est-ce que Nicole Pachignan, le Premier ministre arménien,
33:16 est un nouveau Zelensky, comme l'avance la députée européenne Nathalie Loiseau ?
33:21 – Je ne suis pas certaine qu'on puisse tout à fait le formuler en ces termes.
33:25 Ce qu'a fait Nicole Pachignan, qui effectivement est un démocrate,
33:28 qui est arrivé au pouvoir après des élections portées par le peuple,
33:34 il a, au fur et à mesure des mois, il s'est éloigné petit à petit de la Russie.
33:39 Il a tourné le dos à Vladimir Poutine progressivement.
33:42 Il ne faut pas oublier que l'Arménie et la Russie sont liées par un accord de défense.
33:45 C'est l'équivalent à peu près de l'OTAN.
33:48 Nicole Pachignan a réclamé à plusieurs reprises, lors des attaques
33:51 qui grignotent le territoire arménien par l'Azerbaïdjan,
33:55 il avait réclamé à plusieurs reprises l'intervention de cette force de défense.
33:59 Vladimir Poutine ne lui a jamais accordé.
34:02 Ils ont vu que pendant tous ces derniers mois,
34:05 effectivement les 2000 soldats de maintien de la paix,
34:07 qui étaient censés garantir la libre circulation des Arméniens
34:11 dans ce corridor de la Chine, n'ont effectivement rien fait.
34:14 Vous avez des Azerbaïdjanais qui sont arrivés,
34:16 qui ont décidé de bloquer ce couloir et les soldats n'ont pas bougé.
34:20 Donc les Arméniens effectivement se sont dit
34:22 "on n'a vraiment plus personne sur qui on peut compter"
34:25 et c'est vrai que Pachignan s'est éloigné de Vladimir Poutine
34:29 et je pense que Vladimir Poutine lui a rendu en cette foi,
34:32 le laissant définitivement.
34:34 - Mais Poutine complice ou pas de l'Azerbaïdjan ?
34:37 - Poutine absent.
34:39 - Donc complice par remission ?
34:41 - Par remission, mais il faut dire que la Russie en ce moment
34:44 a d'autres préoccupations et priorités.
34:47 - Le lien entre la France et l'Arménie,
34:51 comment on peut l'expliquer ?
34:54 On a en France une énorme communauté arménienne, une diaspora.
34:58 Albert Zénoud, je vous vois haucher de la tête.
35:01 - Oui, une longue tradition.
35:03 Depuis les massacres arméniens en 1915,
35:07 il y a une forte communauté qui est venue s'installer en France
35:10 et il y a un lien particulier de la France avec l'Arménie,
35:13 d'autant que ça rejoint sur le thème plus global des chrétiens d'Orient,
35:17 où il y a une sensibilité particulière de la France
35:20 vis-à-vis de ces populations.
35:22 Il en va aussi de ce conflit-là.
35:25 En filigrane, il y a aussi les chrétiens d'Orient.
35:29 Beaucoup de gens se mobilisent pour l'Arménie
35:32 au nom de cette défense-là aussi.
35:34 - Il ne faut pas oublier le poids de la diaspora arménienne.
35:38 En Arménie, il y a à peu près 3 millions d'habitants
35:40 et la diaspora, partout dans le monde, représente 10 millions de personnes.
35:44 C'est énorme, ce qui fait que c'est tout à fait à part.
35:47 Quand la diaspora s'en mêle, on a eu aujourd'hui Robert Guédiguion
35:50 sur l'antenne de France Info, qui a appelé les Arméniens
35:52 à donner de l'argent pour l'Arménie et ils faisaient des calculs.
35:55 Tout de suite, on arrivait à des sommes faramineuses.
35:57 Parce qu'effectivement, si chaque Arménien de la diaspora
35:59 donnait ne serait-ce que 10 euros,
36:01 tout de suite, on arrive à des sommes très importantes.
36:03 - Il y a une voix franco-arménienne qu'on entendait beaucoup autrefois,
36:06 hélas plus, c'est Serge Aznavour.
36:08 On va écouter Robert Guédiguion, qui s'exprimait ce matin.
36:11 Et là aussi, les mots sont très forts.
36:13 - Je crois que l'Azerbaïdjan, comme la Turquie,
36:16 je crois qu'il faut quand même le dire, continue de vouloir réaliser
36:19 ce projet génocidaire du début du siècle.
36:21 C'est-à-dire que c'est une histoire absolument unique,
36:24 c'est un genre hallucinant de volonté d'éradiquer un peuple à nouveau,
36:27 d'une forme très, très différente.
36:29 Ça me fait chaud.
36:31 L'Arménien reste, pour ces gens-là, sous-homme,
36:34 un non-humain qu'on peut abattre comme un chien.
36:37 Je suis sûr et certain que la volonté,
36:40 c'est d'opérer une continuité territoriale entre l'Azerbaïdjan et la Turquie.
36:44 Ça veut dire enlever tout le bas de l'Arménie.
36:46 - Cédric Clérin, il parle de Shoah.
36:48 - Oui, on n'en est pas là, bien heureusement, pour l'instant.
36:52 Mais ce qui est sûr, c'est qu'il y a un nettoyage ethnique,
36:54 au sens où on est en train de déplacer toute une ethnie.
36:57 Et d'ailleurs, ça pose aussi d'autres questions sur...
36:59 On a voulu, il y a un rappel historique intéressant tout à l'heure,
37:02 mais on a voulu un peu partout faire correspondre territoire et ethnie.
37:06 Et en général, ça se passe mal quand on veut faire ça.
37:10 Mais ce qui est sûr, en tout cas, même si...
37:13 C'est que la situation est grave et on peut espérer peut-être
37:15 que la diaspora française et les liens de la France et de l'Arménie
37:19 puissent faire bouger un peu les lignes en Europe,
37:20 parce qu'on en a eu un oiseau tout à l'heure.
37:23 Mais comme vous le disiez, l'Europe, pour l'instant, c'est quand même mezzo-voce,
37:26 parce qu'on a signé des contrats avec Bakou,
37:28 que Bakou a de l'influence en Europe.
37:30 Donc pour l'instant, il ne se passe pas grand-chose.
37:32 Et si l'Azerbaïdjan, là, qui a évalué la situation,
37:35 qui a vu qu'elle était bien soutenue, qu'il n'y avait pas grand monde en face,
37:38 ils y sont allés.
37:39 Si l'Europe ne réagit pas suffisamment fort,
37:41 et la France ne pousse pas dans ce sens-là,
37:43 on peut craindre, effectivement, qu'ils continuent à avancer en Arménie,
37:46 soit de manière brutale, soit en grignotant,
37:48 comme ils sont en train de le faire.
37:49 Ce qui risque de nous emmener dans un engrenage
37:52 dont on ne sait pas où ils s'arrêtent.
37:53 On continue de parler de ce rôle de la France en Arménie.
37:56 D'abord, le Fil-Info, puisqu'il est 20h40.
37:59 Stéphane Milhomme.
38:00 L'interrogateur de Nicolas Sarkozy reprendra demain.
38:04 Il est suspendu après une journée passée devant deux juges d'instruction
38:08 au palais de justice de Paris.
38:09 L'ancien président de la République doit s'expliquer sur son rôle présumé
38:13 dans la rétractation de Ziad Taqieddine dans l'affaire du financement libyen
38:17 de la campagne présidentielle en 2007.
38:19 Un corps découvert dans un conteneur à ordures à Oliou,
38:22 le prêtre de Toulon, c'est un agent de la voirie qui a fait la découverte.
38:25 Il était en partie dans un sac et son état dégradé
38:28 ne permet pas d'établir le sexe de la victime.
38:31 Sept militants d'ultra-gauche jugés pour association de malfaiteurs terroristes
38:35 en correctionnel à Paris soupçonnaient d'avoir projeté des actions violentes
38:39 contre des policiers et des militaires.
38:41 Une audience 30 ans après les derniers procès d'action directe pour terrorisme.
38:45 Les favoris du concours restent en course, sauf Kevin Lambert,
38:49 l'écrivain canadien et auteur de Que notre joie demeure,
38:52 est au centre d'une polémique.
38:53 Son éditeur a révélé avoir eu recours à une relectrice
38:57 pour vérifier qu'un personnage d'origine haïtienne n'était crédible.
39:00 La pratique en France divise toujours le milieu littéraire.
39:03 Avec ce soir, Audrey Goutard, France Télévisions, Albert Zénou, Le Figaro,
39:16 Cédric Clérin, l'Humanité Magazine et Virginie Pironon de la rédaction internationale de Radio France.
39:21 On parlait du rôle de la France, des voies diplomatiques éventuelles.
39:25 Est-ce que la France fait de la diplomatie quand elle annonce qu'elle va fournir des armes, Audrey Goutard ?
39:29 On reste dans le domaine de la diplomatie bien sûr, puisque ça s'accompagne aussi...
39:32 Même en fournissant des armes, c'est un signal qui est quand même un peu particulier.
39:35 C'est un signal effectivement d'un accord pour la livraison d'armes,
39:38 dans l'hypothèse où effectivement il y aurait une avancée encore,
39:42 et surtout une menace directe contre l'Arménie, donc contre le territoire arménien.
39:47 Donc pour l'instant, on ne sait pas, on ne livre pas, voilà.
39:50 En tout cas, officiellement, ce n'est pas l'annonce de livraison d'armes dès à présent.
39:54 Ce sont de futurs contrats.
39:56 Ce sont de futurs contrats, exactement, mais c'est toujours...
39:59 Le langage diplomatique est très intéressant en la matière.
40:01 Donc c'est vrai qu'il y a un soutien affiché. Catherine Colonna se déplace.
40:05 Elle promet effectivement la possibilité de contrat d'armement,
40:09 les 12,5 millions d'euros d'aide, plus une aide médicale.
40:13 Donc il y a un affichage français qui est fort et qui pourrait entraîner effectivement l'Europe dans son sillage.
40:20 Et un dernier acteur, Virginie Piorno, dont on n'a pas du tout parlé, c'est les États-Unis.
40:24 Les États-Unis... Ils sont là, ils ne sont pas là ?
40:26 Ils sont derrière la porte. C'est ce qu'un observateur avait... Il avait employé cette expression.
40:31 Je sais que Catherine Colonna, aujourd'hui, après sa visite en Arménie, a eu un coup de téléphone avec Joe Biden
40:37 pour lui parler à l'origine de l'Ukraine, puisqu'elle s'est déplacée hier en Ukraine
40:41 pour un conseil informal à 27 des ministres des Affaires étrangères.
40:44 Et elle lui a parlé, malgré tout, de l'Arménie pour lui dire que l'Arménie avait besoin de soutien,
40:49 qu'elle avait effectivement besoin d'être confortée.
40:51 Mais je pense que voilà, tout ça, c'est du langage diplomatique pour, en effet,
40:55 tenter de dissuader l'Azerbaïdjan, qui, visiblement, ne va peut-être pas s'arrêter là.
41:01 C'est une façon d'essayer de lui dire "stop".
41:04 Mais certains, aujourd'hui, réclament des sanctions.
41:06 On va voir dans les jours qui viennent si c'est suivi de fait.
41:09 Et la première marche internationale, pardon, c'est l'ONU, avant de lancer, effectivement, une musique américaine, etc.
41:17 L'ONU est intervenue. Il y a eu quand même une visite onusienne dans le Hoka Barabak.
41:24 Ils sont rentrés hier. Ils sont restés quelques heures seulement.
41:26 Ils sont restés une journée pour dire que, finalement, ils n'avaient pas noté d'exaction.
41:29 Voilà. Ils ne sont pas venus en 30 ans et c'était un peu...
41:31 Voilà, c'est ça.
41:32 ... petit tour dans cette épanakerte et retour.
41:33 C'était un peu spectaculaire.
41:34 Voilà ce qu'on pouvait dire ce soir sur l'Arménie, cette visite de Catherine Colonna.
41:38 On aura évidemment l'occasion d'y revenir.
41:40 Merci beaucoup, Virginie Pirono, de la rédaction internationale de Radio France, pour tous ces éclairages.
41:46 Allez, on parle des États généraux, de l'information.
41:49 Ce n'est pas un sujet uniquement pour les journalistes.
41:51 Au contraire, tous les citoyens sont concernés.
41:54 Un grand tour de France, d'ailleurs, est prévu, Jean-François, pour écouter leurs attentes.
41:59 Oui. Alors, quels sont les termes qui seront abordés ?
42:02 Fiabilité de l'info, indépendance des journalistes, protection des sources, lutte contre les fake news, concentration des médias,
42:10 l'idée de tenter, effectivement, jusqu'à l'été prochain, de mobiliser le grand public sur ces questions.
42:16 Il y a un site, état-généraux-information.fr.
42:20 Les Français sont appelés à faire des propositions.
42:23 C'était une promesse du président Emmanuel Macron, censée aboutir à d'éventuelles modifications législatives.
42:29 Christophe Deloire, c'est le délégué général du comité de pilotage indépendant de ces États généraux,
42:35 qui est par ailleurs secrétaire général de Reporters sans frontières, RSF.
42:39 Christophe Deloire espère déboucher sur des propositions concrètes, dit-il, pour garantir le droit à l'information à l'heure numérique.
42:45 Alors, quatre syndicats de journalistes, SNJ, CGT, CFDT, FO, dans un communiqué commun disent craindre que ces États généraux
42:53 ne se résument qu'à une nouvelle opération de communication.
42:56 Ils exigent d'y être associés.
42:58 Une question, en mon sens, se pose ce soir.
43:01 Est-ce au pouvoir politique de réguler le secteur et d'encadrer une telle réflexion ?
43:06 Les uns les autres, quelles sont vos attentes ?
43:09 C'est la vraie question. Est-ce que c'est au pouvoir public d'encadrer ou de vouloir réguler l'information ?
43:16 Réponse ?
43:18 J'ai tendance à penser que plutôt non, même s'il faut un cadre, il faut redéfinir peut-être certaines choses,
43:24 à l'heure de CGT, des réseaux sociaux, il y a plein de choses, des choses qui ne vont peut-être pas.
43:31 Mais la lutte contre les fake news, on l'a vu, c'est très compliqué,
43:35 puisque les fake news, parfois, ça a l'air vrai, et des vraies news, ça a l'air être des fakes.
43:41 Donc la matière est complexe.
43:48 Et est-ce que c'est au pouvoir public ? Est-ce que c'est aux journalistes ? Est-ce que c'est aux Français ?
43:54 Je pense que c'est un travail en commun.
43:57 Moi, j'ai toujours un peu peur que, quand on vient se mêler des affaires des autres et de l'information,
44:04 qu'il y ait un sujet très très très sensible.
44:07 L'actualité récente, quand même, avec les 39 heures du garde à vue de la journaliste Ariane Lavrieux,
44:12 de Disclose et son enquête sur la coopération militaire entre la France et l'Égypte, et ses dérives,
44:18 les menaces contre Fabrice Arfi, dont Mediapart parle.
44:22 Il y a plusieurs sujets, quand même, que vous dites, ça ne concerne pas le gouvernement, un petit peu, quand même.
44:27 Un peu, mais...
44:29 Est-ce qu'il y a un cadre à remettre sur certains sujets, Cédric Léon ?
44:32 Oui, mais je pense non seulement que c'est très très bien que les pouvoirs publics s'occupent de réguler l'information,
44:38 mais c'est totalement indispensable.
44:40 Vu la situation aujourd'hui, je comprends la position d'Albert Zénou,
44:43 qui n'a sans doute pas les mêmes problèmes que la presse indépendante.
44:46 Mais aujourd'hui, la presse est possédée par 9 milliardaires.
44:50 Donc quand on est sous cette coupe-là, on se sent protégé, on se dit, le lendemain, ça va aller.
44:55 Mais pour toute la presse indépendante, qui est la condition du pluralisme et la condition de la démocratie,
45:00 si ce n'est pas les pouvoirs publics qui s'en mêlent et qui régulent les choses,
45:04 qui luttent contre la concentration, qui régulent les aides à la presse, etc.,
45:09 c'est le marché qui va le faire, et on finira avec un pluralisme qui sera mort.
45:13 Avec le curseur, c'est la presse étatique, de l'autre côté.
45:16 – Le pouvoir public, il ne s'agit absolument pas d'avoir, de nationaliser la presse ou je ne sais quoi,
45:23 mais d'encadrer ce qui est possible ou pas.
45:26 Est-ce qu'il est possible de posséder, comme M. Bolloré, deux chaînes de télé,
45:30 une chaîne de radio, des tas de magazines, et de finir avec une grande partie de la presse ou pas ?
45:36 Comment est-ce que l'État aide à faire vivre le pluralisme ?
45:38 Parce que si l'État n'a pas d'aide à la presse, c'est le marché qui décide,
45:41 et toute la presse indépendante mourra dans les mois qui viennent.
45:45 Donc c'est ça la question, ce n'est pas du tout une interférence.
45:48 – Ce qui est très intéressant, on va laisser Audrey Goutard, après je reviens vers vous.
45:52 – Ce que dit Cédric Lérin est très intéressant, parce que je pense qu'on est vraiment au cœur de la problématique.
45:56 Aujourd'hui, on est face à une presse paupérisée.
45:58 La presse que tu appelles indépendante est paupérisée.
46:02 Les grands journaux, moi j'ai travaillé au Parisien, etc., ça ne rapporte plus d'argent.
46:06 Donc la seule indépendance que peut avoir la presse, c'est l'aide que fournit depuis 1947,
46:13 1945 pardon, l'aide que fournit l'État.
46:16 L'État finance la presse, c'est comme ça que ça marche.
46:18 Donc effectivement, aujourd'hui, on voit que des groupes privés profitent,
46:22 ou c'est en tout cas leur jeu, décident qu'effectivement,
46:26 ils peuvent racheter les médias qui sont moribonds.
46:29 Donc il y a un équilibre à trouver.
46:30 Jusque-là, l'équilibre de la presse, la démocratie, l'équilibre de la presse française,
46:34 ça a été parce que la presse était financée par l'État,
46:37 donc par le contribuable, donc par nous,
46:39 et non pas par des groupes privés de façon trop majoritaire.
46:44 Il y a un exemple intéressant, et on va en parler juste après le Fil info,
46:47 c'est le monde quand même qui arrive à l'équilibre,
46:49 notamment avec ses ventes numériques, 100% visiblement de l'équilibre actuel vient de là.
46:54 On s'interrompt pour le Fil info, 20h50, Céphane Milam.
46:58 Je reviens vers vous après, promis.
46:59 Et cette première aide de la France face à la situation en Arménie,
47:07 les tensions avec son voisin l'Azerbaïdjan dans le Haut-Karabagh restent importantes.
47:11 Catherine Colonna le confirme ce soir.
47:13 La livraison de matériel militaire va être effective d'ici quelques jours.
47:18 Depuis Erevan, la ministre des Affaires étrangères assure travailler dans un esprit de responsabilité
47:23 et non pas d'escalade.
47:25 Les Etats-Unis l'assurent, la Serbie a commencé à retirer les troupes positionnées à la frontière
47:30 avec le Kosovo, et cela quelques jours après avoir alerté
47:33 sur un lourd déploiement militaire serbe dans cette région.
47:36 Deux projets de bassines agricoles ou méga-bassines en Poitou-Charente
47:40 annulés par la justice administrative,
47:42 elles pointent du doigt leur inadaptation aux effets du changement climatique.
47:46 Ces deux projets étaient destinés à l'irrigation agricole à travers 15 réserves dites de substitution.
47:52 Depuis la cour des Invalides, Emmanuel Macron rend un dernier hommage à Hélène Carrère d'Ancos,
47:57 immortelle, universelle, perpétuelle, dit-il.
48:00 L'historienne et académicienne est décédée en août dernier à 94 ans.
48:04 Et puis après 21 ans d'attente, et dans moins de 10 minutes, 21 heures,
48:08 le stade Bollard de Lens retrouvera l'ambiance de la Ligue des champions.
48:11 Les footballeurs nordistes reçoivent les Anglais d'Arcelane pour le compte de la deuxième journée.
48:17 On est toujours en compagnie de Cédric Clerin de l'Humanité Magazine,
48:29 Albert Zenou du Figaro et Audrey Goutard de France Télévisions.
48:33 On parlait donc de ce modèle économique un peu introuvable.
48:37 Le Monde, quand même, est un exemple intéressant, Albert Zenou.
48:42 Oui, mais il faut rappeler aussi que Le Monde est détenu aussi par Mathieu Pigasse et par Xavier Niel,
48:50 qui ont aussi pas mal d'argent.
48:53 Et jadis Pierre Berger.
48:55 C'est Canard Enchaîné, le plus grand exemple.
48:57 Oui, Canard Enchaîné.
48:58 Mais c'est un journal qui est aujourd'hui rentable.
49:00 Oui, mais il faut dire aussi que l'économie de la presse est très compliquée.
49:10 Comme le disait Audrey, les titres de journaux ne gagnent pas beaucoup d'argent.
49:15 Le Figaro part en titre personnel.
49:18 Le titre Figaro en gagne et est bénéficiaire.
49:21 Mais il faut remercier aussi, il faut rendre hommage aussi aux milliardaires qui investissent de l'argent.
49:27 Alors, toujours pour des raisons qui leur sont propres.
49:31 Mais qui savent aussi qui ont sauvé des titres.
49:33 Est-ce que le Parisien, le Figaro, Le Monde, plein de journaux pourraient vivre encore sans que des gens investissent de l'argent ?
49:43 Sans en gagner beaucoup ?
49:45 Ils souvent perdent même.
49:46 Oui, sans en gagner.
49:47 Alors, ils y gagnent peut-être en s'offrant aux heurts.
49:49 Ils le font pour le professionnel de la famille Amauri.
49:51 Ils le font pour le réalisme de la presse.
49:53 C'est par amour de la démocratie qu'ils le font.
49:56 Non, je dis que chacun, bien sûr qu'ils y ont intérêt.
49:59 Mais dire que l'intérêt financier immédiat, il n'est pas toujours réel.
50:03 Il faut aussi rappeler qu'ils aident aussi une certaine presse à vivre.
50:10 Je crois qu'il faut rappeler quand même dans cette histoire que les médias sont un marché.
50:15 Qu'il y a une forme de concentration sur les médias parce qu'ils sont à la fois un marché et ils sont influents.
50:21 Donc, à travers ces médias, certains actionnaires font de l'influence.
50:27 Vous citiez Vincent Bolloré comme si c'était un épouvantail.
50:31 Mais je suis désolé, vu certaines audiences d'une chaîne comme CNews,
50:35 il y a un public pour Vincent Bolloré et pour les titres de ce groupe.
50:41 Il y a des médias plutôt à gauche, des médias plutôt à droite.
50:45 Ça assure une forme de pluralisme dans ce pays.
50:47 Je finis.
50:48 Je t'insisterai aussi sur le libre arbitre des citoyens qui ont le choix entre toute une foultitude de médias.
50:55 Il y a aussi quand même une part de soi, une part de responsabilité de chacun.
50:59 Les gens ne sont pas forcément manipulés par des mains invisibles.
51:02 Il y a le libre arbitre de choisir les médias qu'on mérite.
51:05 Justement, regardez le sondage qui est sorti à l'occasion de ces assises.
51:11 Les gens sont perdus dans le flot d'informations qui leur arrivent.
51:15 82% s'estiment surinformés, alors que cette information même leur paraît à 68% décalée par rapport à leurs attentes.
51:25 Il y a vraiment quand même une question à se poser, une introspection à se faire.
51:30 Est-ce qu'on écrit pour nous-mêmes ? Est-ce qu'on écrit pour un public ?
51:34 Et pour quel public ?
51:36 Les gens n'y trouvent pas leur compte, visiblement, lorsqu'on écoute ces sondages.
51:40 Cédric Léran ?
51:41 Oui, pardon Jean-François, mais CNews est sur un réseau public, offert par la puissance publique.
51:48 Et je ne crois pas qu'en se présentant devant, quand il a déposé son dossier,
51:53 M. Bolloré ait dit "je vais faire une chaîne d'extrême droite" et que les pouvoirs publics ont dit "oui, c'est formidable,
51:58 on va faire une chaîne d'extrême droite, on va faire une chaîne de gauche".
52:00 Ce n'est pas du tout ce qui s'est passé.
52:02 Donc ça, ça pose un vrai problème.
52:03 Que M. Bolloré ait des journaux avec une ligne éditoriale dans la presse,
52:07 qu'on vend au kiosque, qu'on choisit si on achète Bolloré Magazine ou l'Humanité Magazine, c'est normal.
52:11 Mais à la télé, c'est un réseau public.
52:15 Vous avez le droit de couper, si vous n'avez pas envie de voir ce témoignage.
52:18 Mais pourquoi est-ce qu'il a un réseau public et pas un autre ?
52:20 Pourquoi est-ce que lui a un réseau public ?
52:21 C'est le pouvoir public qui donne.
52:23 Mais le pouvoir public finance aussi votre journal, il finance aussi le Figaro.
52:27 Y a-t-il une chaîne impendante de CNews de gauche, par exemple ?
52:30 Pourquoi est-ce que le pouvoir public financerait l'Humanité Libération et refuserait un canal à CNews ?
52:36 Pourquoi y a pas le pluralisme ?
52:38 Y a pas de pluralisme. Il n'y a que CNews comme chaîne.
52:41 Y a qu'une ligne éditoriale politique, y a que CNews.
52:43 Mais il faut que tout le monde s'exprime dans ce pays.
52:45 Oui, mais tout le monde ne s'exprime pas. Y a que CNews qui a ça.
52:47 On a l'impression que vous voulez juste une expression de l'Alternatif.
52:49 Mais non, il n'y a pas d'autre chaîne que CNews qui a ça.
52:52 Y a d'autres choses, c'est l'information continue.
52:55 CNews n'est pas vraiment une chaîne d'information continue, c'est une chaîne d'opinion.
52:58 Y a pas d'autre chaîne d'opinion que CNews.
53:01 Donc soit on en fait une autre, soit...
53:03 On peut zapper, on n'est pas obligé.
53:06 Les Français n'ont pas un couteau de charge.
53:08 C'est accessible à tout le monde.
53:10 Et ce n'est pas un choix initial, c'est un dévoiement du canal public.
53:14 Il nous reste vraiment très peu de temps, mais ce qui s'est passé dans le groupe Bolloré,
53:17 vous le savez, a généré une longue grève au sein du journal du dimanche
53:21 avec ce changement de ligne éditoriale.
53:24 Y a une idée qui est portée notamment par Louis Dreyfus,
53:26 qui était ce matin sur France Info, l'invité de Céline Barique d'Harcourt,
53:30 qu'on n'a pas le temps d'écouter, mais qui propose...
53:33 qui est d'imaginer que les rédactions puissent valider par un vote
53:36 la nomination de leur directeur.
53:37 Qu'est-ce que vous en pensez les uns les autres ?
53:39 Cédric Lérin.
53:40 Oui, bien sûr, c'est une bonne idée.
53:42 Ça aurait pu permettre d'éviter ce qui s'est passé au JDD.
53:45 Y a des problèmes maintenant aux Échos et aux Parisiens,
53:47 parce que ça fait un peu boule de neige.
53:48 Donc oui, oui, c'est une bonne idée.
53:49 Après, ça ne peut pas être l'arbre qui cache la forêt
53:51 de beaucoup de problématiques.
53:52 Albert Zelloub.
53:53 C'est une idée qui est déjà mise en oeuvre par Le Monde.
53:55 Donc effectivement, il vaudrait que les autres rédactions...
53:58 Parce que les actionnaires du Monde ont décidé de ne pas toucher à l'éditorial.
54:03 Ils acceptent de perdre de l'argent.
54:05 C'est un parti pris.
54:06 C'est tout.
54:07 Vous en pensez quoi, Albert ?
54:08 Je ne suis pas persuadé que ça garantisse...
54:12 L'indépendance de la journalisation.
54:13 L'indépendance...
54:14 Bon, je ne sais pas, je...
54:16 Audrey, juste pour conclure.
54:18 L'indépendance, c'est important, d'autant plus qu'on voit
54:20 que les jeunes, aujourd'hui, ne nous lisent plus.
54:22 Donc il faut des signaux forts.
54:24 Je ne sais pas si c'est celui-là à envoyer ou un autre,
54:26 mais en fait, le problème...
54:27 Les jeunes nous lisent.
54:29 Ils nous lisent.
54:30 Ils nous lisent pas forcément sur le papier,
54:32 mais ils nous lisent sur le web.
54:35 Et c'est vrai, vous avez raison,
54:37 le JT de France 2 a fait 4 millions de téléspectateurs.
54:40 Mais il y a quand même...
54:42 On a quand même un problème aujourd'hui,
54:44 et on le voit dans les sondages,
54:45 on a un problème de crédibilité et une réflexion à mener
54:48 par rapport au fond.
54:50 Avant de...
54:51 On parle beaucoup de la forme,
54:53 mais c'est le fond qui est intéressant.
54:55 C'est tout l'objet de ces états généraux de l'info
54:56 dont on aura peut-être l'occasion d'en parler.
54:58 La une de l'humanité avec vous, Cédric Clerin.
55:01 Demain, ce sera la une sur notre corps,
55:04 le documentaire de Claire Simon,
55:06 donc sur le corps des femmes,
55:09 qu'on a mis à la une,
55:10 parce que c'est un très beau documentaire.
55:12 La une de l'humanité, la une du Figaro, Albert Sénoud.
55:15 Un autre sujet, sur le nucléaire.
55:17 Après le fiasco des deux dernières...
55:20 des années précédentes,
55:22 on relance la machine sur le nucléaire.
55:24 - Merci à tous.
55:25 Merci à Audrey Goutard.
55:26 Demain, les informés reviennent à 9h.
55:28 Salia Brakhlia, Renaud Deslignes.
55:29 On sera là à 20h.
55:30 Bonne soirée.
55:31 - C'est ça, c'est ça. - C'est ça, c'est ça.