Savez-vous quelle est la première cause de mortalité dans le monde ? Ce sont les maladies cardiovasculaires ; ce n’est pas un hasard si le cœur est l’organe vital le plus important de notre organisme ! Véronique Mounier et ses invités en parlent sur le plateau de "La Santé D'abord"
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00:00 Prenez soin de vous avec le groupe vive et votre programme la santé d'abord.
00:03 Groupe vive pour une santé accessible à tous.
00:06 Bonjour à tous, soyez les bienvenus sur le pateau de la santé d'abord, l'émission qui préfère prévenir plutôt que guérir.
00:13 Alors savez-vous quelle est la première cause de mortalité dans le monde ? Et bien ce sont les maladies cardiovasculaires.
00:18 Ce n'est donc pas un hasard si le coeur est l'organe vital le plus important de notre organisme.
00:24 Prendre soin de son coeur et plus globalement de notre circulation sanguine, on en parle aujourd'hui sur le pateau de la santé d'abord.
00:53 Infarctus, accidents vasculaires cérébrales, angines de poitrine, ce sont les affections cardiovasculaires les plus fréquentes
00:59 qui sont à l'origine chaque année de plus de 140 000 décès en France et pourtant la plupart d'entre elles
01:05 pourraient être évitées à condition d'agir sur certains facteurs de risque comme le tabac, la sédentarité, le stress ou encore une alimentation déséquilibrée.
01:12 Alors évidemment c'est plus facile à dire qu'à faire mais nous allons voir avec mes invités que même de tout petits changements
01:19 dans notre hygiène de vie peuvent avoir des conséquences
01:22 pour notre coeur, en tout cas faire déjà beaucoup pour notre santé cardiovasculaire.
01:26 Docteur Triant Tafilou, bonjour, j'ai bien prononcé ça va ? C'est grec ça ?
01:30 Vous êtes médecin cardiologue au centre Bois-Gibert de Ballon-Miret,
01:36 un des centres de référence dans la prise en charge des maladies cardiovasculaires
01:40 et vous serez secondé dans votre mission par Jules Frossard,
01:44 préparateur physique, enseignant en activités physiques adaptées et santé. En fait votre métier c'est de nous donner envie de faire du sport c'est ça ?
01:52 Entre autres et d'accompagner les gens sur leur projet. Voilà en tout cas une activité physique adaptée à notre état de santé et surtout de
01:58 nous faire
01:59 progresser. L'idée c'est de nous challenger un peu sinon c'est pas drôle. Bon merci à tous les deux d'avoir accepté notre invitation.
02:05 Alors avant de commencer je vous propose d'aller à la rencontre des français et des françaises,
02:10 connaissent-ils les maladies cardiovasculaires les plus courantes ?
02:13 Quels sont les principaux facteurs de risque qui favorisent ces maladies et comment peut-on les éviter ? On leur a posé toutes ces questions,
02:19 c'est un sujet de Damien Tessemier.
02:22 [Musique]
02:24 Les maladies cardiovasculaires les plus courantes,
02:32 pour moi c'est un ensemble et je peux pas vous en citer une
02:36 particulièrement. Il va être déjà l'AVC, la crise cardiaque,
02:41 c'est tout, c'est déjà qui me viennent là. Les principaux facteurs à mon avis c'est
02:47 l'obésité, le
02:49 cholestérol surtout, la cigarette, l'alcool, les mauvaises hygiènes de vie.
02:54 Malalimentation,
02:57 la sédentarité,
02:59 le manque d'activité.
03:01 Le rythme de vie, la façon dont on se nourrit.
03:04 Je crois que c'est le stress, beaucoup, la pollution,
03:08 l'environnement, la façon de vivre. Alors il y a bien sûr le tabac, des excès de médicaments,
03:14 le bruit,
03:16 je pense que ça peut agir. Comment éviter ces maladies ? Arrêter de fumer, faire du sport et manger d'une manière plus saine.
03:23 Comme moi, aller à la salle de sport et faire du rameur.
03:26 Mais il faut commencer doucement.
03:29 Avoir un métier qui ne vous stresse pas, ne pas avoir des chefs qui voient, celles ou des collègues ou des parents d'élèves.
03:38 Alors à manger en sain, pas de gras,
03:41 des fruits et légumes, une activité physique,
03:45 du sport.
03:47 Donc oui,
03:49 boire de l'eau, pas d'alcool, pas de fumée, ne plus vivre.
03:53 En gros.
03:56 Bon ben nos Français,
03:58 ils sont plutôt bons sur les facteurs de risque, mais il doit quand même y avoir quelques trous dans la raquette parce que ces maladies
04:03 restent la première cause de mortalité dans le monde.
04:05 Évidemment, entre le dire et le faire,
04:08 il peut y avoir tout un monde parfois. Et surtout la première cause de mortalité
04:12 chez les femmes avec 27,7 % des décès, alors que c'est seulement la deuxième cause
04:16 chez les hommes depuis 2004 avec 25 % des décès. Comment est-ce qu'on peut expliquer que les maladies cardiovasculaires
04:21 sont devenues aujourd'hui la première cause de mortalité chez les femmes depuis ces vingt dernières années ?
04:26 Alors tout à fait, c'est
04:28 justement l'accumulation de tous ces facteurs de risque chez les femmes, bien que depuis 2016 on ne voit que par exemple le tabagisme
04:35 c'est en diminution, mais quand même la France garde malheureusement toujours la première position.
04:40 Mais pourquoi les femmes en partie ? Parce qu'elles vivent comme les hommes aujourd'hui, c'est ça ? Elles ont un mode de vie comme les hommes ?
04:45 Le stress, tous les facteurs
04:47 psychosociaux chez les femmes sont devenus très importants, malheureusement un facteur de risque très important et malheureusement en première position.
04:55 Après c'est la prise de poids, la mauvaise hygiène des vies,
04:58 l'obésité, le diabète qui sont en train de faire augmenter le chiffre chez les femmes.
05:03 Et les femmes fument surtout, plus que les hommes
05:08 après cinq ans. Là malheureusement je répète, c'est la première position chez les femmes
05:12 au niveau du tabagisme chez les femmes et surtout à l'augmentation à l'âge de 45 à 65 ans.
05:17 C'est-à-dire qu'une femme a quatre fois plus de risque de mourir d'une maladie cardiovasculaire que d'un cancer du sein. Je pense qu'on n'est pas
05:23 suffisamment informé sur ces chiffres.
05:25 Alors que l'on soit un homme ou une femme,
05:26 nous avons tous intérêt à suivre les précieux conseils de prévention que prodiguera tout à l'heure Jules, mais pour l'instant
05:32 gros plan sur les superpouvoirs du coeur, de notre coeur.
05:37 Alors pourquoi ne se fatigue-t-il jamais comme les autres muscles alors qu'il travaille tout le temps ? C'est-à-dire qu'un coeur humain quand même battrait en moyenne
05:43 3,5 milliards de fois au cours d'une vie. Il contient beaucoup de petites centrales à énergie, c'est ça en fait ?
05:49 Tout à fait, après il y a des spécificités, des modalités d'automatisme,
05:53 d'une régularité, d'une manière de se contracter de façon continue et involontaire
06:00 via le système autonome
06:04 Ce qui pourrait expliquer que le coeur pourrait continuer de battre en dehors de notre corps tant qu'il reçoit de l'oxygène ?
06:08 C'est la physiologie du synodale et puis toutes ces structures de fièvre myocardique qui fait se contracter
06:15 D'accord, en fait les neurones servent seulement à l'accélérer ou à le ralentir.
06:20 D'accord, et pourquoi le coeur des sportifs bat plus lentement que celui des autres ? Parce que nous c'est à peu près, enfin nous les
06:26 non sportifs ou les bientôt grands sportifs grâce à Jules, on est plutôt à 72 battements par minute
06:32 alors qu'un champion cycliste, je pense notamment à Miguel Indurain, lui c'est plutôt 28 battements par minute.
06:38 Alors, chez les sportifs et surtout des hauts niveaux, des hautes intensités au niveau d'athlétisme, il y a des adaptations fonctionnelles,
06:44 morphologiques, électriques si vous voulez, qui aident tout simplement mieux
06:50 se remplir le muscle cardiaque, le coeur, et mieux se vider.
06:54 L'athlète de haut niveau n'a pas besoin de fonctionner à une fréquence cardiaque élevée, bien peu
07:01 avoir un débit cardiaque à cette fréquence là. Et ça lui permet de protéger son coeur ?
07:05 Jules, vous qui êtes un grand sportif ? Oui bien sûr, pour compléter, c'est sûr que c'est des adaptations
07:10 physiologiques qui se font grâce à l'entraînement, peu importe le niveau, et en fait le coup d'un battement cardiaque va être plus efficace,
07:17 donc le coeur est plus efficace, les muscles sont plus efficaces,
07:21 et donc on a besoin de moins dépenser d'énergie à un même niveau d'effort.
07:25 Et on protège son coeur sur du long terme ? Bien sûr, ouais, si on estime qu'un battement cardiaque c'est de l'énergie dépensée,
07:32 si le coeur bat moins vite au repos, on va dépenser moins d'énergie,
07:35 et il a de chance de durer un peu plus longtemps dans le temps.
07:38 Alors quand on parle maladie cardiovasculaire, on pense évidemment infarctus,
07:42 80 000 personnes sont concernées par un infarctus,
07:45 cet infarctus est mortel dans l'heure, chez un patient sur dix, que se passe-t-il au niveau de notre organisme
07:52 quand on fait un infarctus et quels sont les signes les plus typiques ?
07:55 Tout d'abord, il faut savoir que
07:59 la procédure,
08:02 ce qui se passe pendant l'infarctus, c'est la rupture d'une plaque d'athérome, l'athérosclérose, c'est l'accumulation,
08:09 l'épaississement de paroi des artères par de plaques d'athérome.
08:13 Alors, plaque d'athérome, c'est l'accumulation du mauvais cholestérol, on en parlera tout à l'heure, qui s'oxyde.
08:18 Voilà, on verra tout à l'heure, donc au fur et à mesure,
08:21 et puis tous les mauvaises habitudes alimentaires, etc. Donc, toutes ces plaques
08:25 se forment, à un moment donné, on a une obstruction d'une artère qui perfuse le coeur, des sangs et puis d'oxygène,
08:32 et puis la rupture de ces plaques amène à cette
08:35 expression, si vous voulez, clinique, c'est l'infarctus du myocarde.
08:39 Et donc, les signes ?
08:41 Les signes...
08:41 Pour la douleur dans la poitrine, dans le bras ?
08:43 Oui, il y a des signes typiques, ce qu'on dit, nous, les cardélogues, c'est-à-dire de douleurs rétrosternales,
08:49 oppressives derrière la poitrine, au milieu du sternum, avec parfois des irradiations dans le dos, dans les deux bras, surtout à gauche, dans les poignets,
08:56 dans la mâchoire, parfois, et de signes atypiques, malheureusement, que le patient ne perçoit pas tout de suite,
09:03 comme des brûlures à l'estomac, des suffrages ou des englendissements de sueur.
09:08 Comment on réagit face à une personne qui fait un infarctus ?
09:11 Avec des signes typiques ?
09:14 Si on est devant une victime, il faut tout d'abord
09:17 le mettre en position assise ou allongée, aérer bien la salle, on arrête rapidement toute l'activité physique, parce que l'effort peut
09:24 aggraver les choses, et tout de suite après,
09:27 le geste qui sauve des vies, c'est d'appeler le 15. On prévient les SAMU,
09:31 tout de suite, premier geste, parce que je vous rappelle que
09:35 tous les minutes qui passent, malheureusement, si on a un arrêt cardiaque, sont des minutes perdues,
09:40 une mortalité qui monte à 10 % par minute.
09:42 Donc, le 15, le 18, le 112 aussi, qui est le numéro européen, et si la personne est inconsciente, on peut commencer un massage cardiaque.
09:49 On répère le lien, voire le lieu, voire un peu s'il y a un défibrillateur cardiaque.
09:55 Autre maladie cardiovasculaire, c'est l'accident vasculaire cérébral, le fameux AVC, quelques chiffres, 150 000
10:02 AVC par an, une incidence en augmentation chez les personnes de moins de 65 ans en France,
10:08 60 % des patients décèdent dans l'année suivante à l'AVC, près de 70 % déclarent avoir des séquelles.
10:14 Même question, quels sont les premiers symptômes de l'AVC, qui là sont plus typiques que l'imparc.
10:19 Plus typiques, oui, ils sont des symptômes plutôt neurologiques, une faiblesse dans la face, ou une faiblesse dans
10:25 un membre supérieur ou inférieur, plutôt côté unilatéral, ça veut dire d'une côté du corps,
10:30 parfois la confusion, perte de connaissance ou malaise,
10:35 difficulté à parler ou à comprendre un discours,
10:37 voilà, ce sont des signes plutôt neurologiques qui nous amènent à poser la diagnostic.
10:42 Et là encore, on appelle le 15, le 112,
10:46 puisqu'un diagnostic précoce et une prise en charge rapide permet quand même de réduire la mortalité de 30 %
10:53 et limite la gravité des lésions, donc il faut agir vite, alors justement ce mot ça peut être un moyen
10:58 mnémotechnique pour identifier un AVC et réagir, V comme visage paralysé,
11:02 I comme impossibilité de bouger un membre, T comme trouble de la parole et E comme éviter le pire en composant
11:08 évidemment le 15, mais on pourrait aussi éviter le pire
11:11 en agissant beaucoup plus en amont, les facteurs de risque des maladies cardiovasculaires sont bien connus,
11:15 on a pu le voir dans le micro-trottoir, et la bonne nouvelle c'est que l'on peut les modifier,
11:19 et c'est là, Jules, que vous allez entrer en scène, comment agir sur ces facteurs de risque cardiovasculaire.
11:25 Alors dans le cas de l'infarctus et de l'AVC, on l'a vu, l'objectif c'est de limiter au maximum
11:31 la formation de ces fameuses plaques d'athérome,
11:34 qui est l'oxydation de mauvais cholestérols,
11:36 mais il est possible d'évaluer son risque cardiovasculaire dans des centres spécialisés,
11:42 c'est ce que je vous propose de découvrir au centre cardiovasculaire Bois-Gibert,
11:46 c'est votre centre, docteur, qui est situé à quelques kilomètres de Tours, c'est un reportage de Clémence Dosc.
12:00 À 34 ans, Charlotte s'apprête à faire le point sur sa santé cardiovasculaire,
12:03 elle a été guidée vers le centre Bois-Gibert suite à des antécédents familiaux.
12:08 Il nous a dit aussi qu'il faisait de la prévention, donc moi, avec mes problèmes de poids, etc,
12:14 j'ai eu envie quand même de venir vérifier tout ça.
12:16 Une batterie d'examen rythme la journée, électrocardiogramme pendant l'effort,
12:22 ou encore Doppler, une échographie des artères,
12:25 une consultation avec une diététicienne permet d'évaluer les leviers d'action côté alimentation.
12:30 Au niveau du fromage, la patiente commençait à se dire qu'elle faisait totalement des erreurs,
12:35 alors qu'en fait, elle consomme dans les quantités qui sont recommandées,
12:38 donc c'est aussi de les rassurer sur leur alimentation, leur dire que tout ce qu'ils font, ce n'est pas des erreurs,
12:43 mais voir les facteurs qui ont le plus changé et s'adapter aussi à leurs habitudes de vie.
12:50 Une fois les données analysées, le cardiologue revient vers Charlotte pour un bilan,
12:54 rien à signaler au vu de son jeune âge, mais le médecin l'invite à accentuer sa pratique sportive.
13:00 La syndentarité à nos jours, c'est un problème de la santé publique,
13:05 on voit bien que les gens, et puis les jeunes aussi, dans les écoles, dans le collège, le lycée, etc,
13:11 ils en occupent moins de moins en faisant des activités physiques et sportives.
13:16 Au centre Bois-Gibert, près de 200 personnes suivent ce parcours de prévention chaque année,
13:21 une journée en partie remboursée par la sécurité sociale et parfois intégralement prise en charge par les entreprises.
13:27 J'aimerais qu'on revienne d'abord sur ce fameux cholestérol qui fait débat depuis déjà de nombreuses années,
13:33 et je vous propose un petit vrai/faux pour rétablir certaines vérités sur ce corps gras qui est essentiel au bon fonctionnement de notre organisme.
13:40 Première question, le cholestérol est essentiellement apporté par l'alimentation, vrai ou faux ?
13:45 C'est plutôt faux.
13:46 C'est faux, il n'y a que 20%, c'est ça ?
13:48 20-30% au grand maximum, parce que l'autre 70-80% c'est composé, c'est la biosynthèse au niveau hépatique et intestinal.
13:57 D'accord, et qu'est-ce qui va faire qu'on va fabriquer plus de cholestérol ?
14:01 Parce que le corps, l'organisme a besoin de cholestérol, le cholestérol n'est pas néfaste pour la santé,
14:07 c'est le mauvais cholestérol qu'il faut avoir de chiffres vraiment à un taux vraiment respecté,
14:12 donc le corps fabrique soi-même le cholestérol qu'il a besoin,
14:16 mais après, ce qu'on apporte de l'alimentation, c'est le régime qu'il faut jouer.
14:20 Donc quand on mange beaucoup de fromage, c'est surtout ça qui va faire monter ce qu'on appelle le mauvais cholestérol
14:24 et les graisses saturées en général.
14:26 - Jules, vous confirmez ? - Oui, c'est ça, tout à fait.
14:28 Alors justement, en parlant de bon et mauvais cholestérol, le cholestérol c'est forcément mauvais ?
14:34 Non, le cholestérol, on en a besoin pour fabriquer la vitamine D, les hormones sexuelles, stéroïdiennes,
14:40 les acides biliaires pour bien digérer,
14:42 mais l'idée c'est d'avoir beaucoup de bon cholestérol et peu de mauvais cholestérol.
14:48 Alors c'est quoi, si on peut faire simple, qu'est-ce que c'est le mauvais et le bon cholestérol ?
14:53 Alors le bon cholestérol, l'achidèle cholestérol,
14:56 c'est le cholestérol qui a tout simplement à nettoyer les artères du mauvais cholestérol.
14:59 C'est la protéine qui, en fait, qu'on appelle, oui, c'est une lipoprotéine,
15:03 qui va en fait nettoyer le mauvais cholestérol.
15:06 C'est vrai, le mauvais cholestérol s'accumule et puis ça forme le fameux plaque d'athérome qu'on avait dit tout à l'heure,
15:11 donc il faudra avoir des taux respectifs.
15:14 D'accord, donc ce qu'on appelle le HDL, moi je retiens H, heureux, donc le bon cholestérol,
15:19 c'est en fait les lipoprotéines qui vont nettoyer l'excès de cholestérol
15:22 et le LDL, ce sont les lipoprotéines qui transportent le cholestérol du foie vers les cellules
15:27 et s'il y en a trop, c'est là où, si on ne l'élimine pas bien, c'est là où ça va accumuler
15:31 et former ces fameuses plaques d'athérome qui peuvent se rompre et donner des maladies cardiovasculaires.
15:36 D'accord, je pense que c'est plus clair.
15:37 Qu'est-ce qu'il faut viser à peu près comme taux en bon et mauvais cholestérol ?
15:41 Alors, il y a...
15:42 On fait des bilans réguliers ?
15:42 Oui, on fait le bilan, après nous, le médecin, les cardiologues,
15:46 on a de certains scores de stratification du risque cardiovasculaire,
15:50 donc quelqu'un qui se trouve à un risque cardiovasculaire faible,
15:53 on a, il faut, entre autres, des cholestérols et des décholestérols inférieurs à 16 g/L,
15:58 quelqu'un qui a un risque modéré inférieur à 1 g,
16:01 mais après, bien sûr, on a des patients qui ont des maladies cardiovasculaires bien établies,
16:05 donc 0,7 à 0,55 même, avec une diminution de 50%
16:08 par rapport à ce qu'on avait avant la première consultation.
16:11 D'accord, oui, donc ça marche.
16:13 J'ai trop de cholestérol, mais je ne peux rien y faire, c'est génétique.
16:16 C'est vrai ou faux, ça ?
16:17 C'est faux.
16:18 C'est faux.
16:18 On peut toujours faire quelque chose ?
16:19 On peut toujours faire quelque chose, c'est vrai qu'il y a des maladies,
16:23 maladies notamment les hypercholestérols familiales,
16:25 mais je vous rappelle qu'il y a deux types,
16:27 l'homozygote qui est sur un million d'habitants, donc en France, actuellement, 65 à 70.
16:32 Donc là, on a beau faire tout ce qu'on veut, on fabriquera toujours trop de cholestérol.
16:35 Et là, on a des chiffres très élevés,
16:38 là, effectivement, il y a des stratégies thérapeutiques assez ciblées, assez spécifiques.
16:43 Et puis, le thérosygote qui a quand même 1 sur 500,
16:46 donc à peu près 130, 140 000 en France.
16:49 Mais ça reste rare quand même par rapport aux populations
16:51 qu'il faut réagir sur le plan alimentaire et bien sûr.
16:54 Et dernière question et après, on passera à tous les bons conseils de Jules.
16:57 Je ne veux pas prendre de statine parce que j'ai peur des effets secondaires.
17:01 Vrai ou faux ?
17:02 C'est faux.
17:03 Bien sûr, faux.
17:04 Il n'y a plus de 27,
17:06 depuis 87, vous savez, les statines sont des médicaments
17:09 qui ont de plus couramment utilisé plus de 200 millions.
17:14 Voilà, donc il n'y a aucune étude qui montre de risque.
17:17 Par contre, il y a des études qui montrent bien sûr des effets bénéfiques.
17:21 Mais aussi parfois des effets secondaires.
17:23 Parfois, mais rarement.
17:24 Petit conseil de pharmacien, quand vous prenez des statines,
17:27 prenez aussi du coranthime Q10,
17:29 qui est un antioxydant et qui est très, très important
17:32 pour justement donner de l'énergie à nos cellules.
17:36 Donc ça peut atténuer les douleurs.
17:38 Conseil de pharmacien.
17:39 Et surtout, c'est adressé aux médecins prescripteurs
17:41 parce qu'il y a des protocoles derrière.
17:43 Il y a un protocole derrière, évidemment.
17:45 Qu'est-ce que vous en pensez, Jules ?
17:47 Non, je suis tout à fait d'accord.
17:48 Après, c'est toujours discuter avec le patient
17:50 parce que quoi qu'on lui dise de faire,
17:52 s'il n'a pas envie de le faire, il ne le fera pas.
17:53 Donc s'il a des représentations par rapport à un traitement qu'on lui donne,
17:56 des peurs, des choses comme ça,
17:58 il faut en discuter avec le médecin qui prescrit,
18:00 essayer de comprendre où il a eu l'information,
18:02 pourquoi il pense ça,
18:04 et construire la stratégie thérapeutique avec toute l'équipe.
18:07 C'est toujours ça qui est intéressant.
18:09 Bon, Jules, quand on ne souffre pas d'hypercholestérolémie familiale
18:12 et qu'on ne veut pas prendre de médicaments,
18:15 comment est-ce qu'on peut faire baisser
18:17 son taux de mauvais cholestérol de façon naturelle ?
18:20 Alors de façon naturelle, c'est dans le manchon de compétence
18:22 parce que l'alimentation n'est pas ma compétence première.
18:25 Donc au niveau de l'activité physique,
18:27 les études montrent qu'on a une action directe.
18:29 Il y a une forte corrélation entre le bon cholestérol
18:32 et l'activité physique.
18:33 Donc on peut faire monter son taux de bon cholestérol,
18:35 donc le HDL.
18:37 L'action après sur le LDL, elle est plus ou moins présente.
18:40 Ce n'est pas forcément tout le temps vrai.
18:43 Du coup, là, on ira plutôt vers la thérapeutique médicamenteuse
18:46 ou bien sûr le contrôle de l'alimentation.
18:48 Mais après, il faut voir aussi que tout ça,
18:50 c'est dans un système qui est notre corps
18:52 et que les bienfaits de l'activité physique,
18:53 on va pouvoir mettre en place,
18:55 n'agirant peut-être pas directement sur le cholestérol,
18:58 mais stimuleront d'autres processus,
19:00 notamment au niveau de certaines hormones
19:02 qui sont plutôt anti-inflammatoires,
19:04 qui aideront à gérer aussi la bonne gestion des stocks de lipides,
19:08 mieux l'utiliser, etc.
19:11 Alors justement, est-ce qu'il y a des petits mouvements
19:12 que vous pouvez nous montrer ?
19:13 Parce qu'on a des vies très sédentaires.
19:15 On est souvent assis à un bureau.
19:17 Est-ce qu'il y a des petits mouvements
19:18 qu'on pourrait faire comme ça dans la journée ?
19:19 Juste histoire de bouger.
19:21 La première étape, c'est de casser ces moments de sédentarité.
19:24 Donc là, on aura très peu d'effets sur le taux de cholestérol
19:26 et sur la dépense énergétique.
19:28 Mais l'idée, c'est que sur les différentes étapes,
19:30 pour changer son profil et devenir plus actif,
19:35 on est entre 6 à 8 heures assis.
19:36 Donc si on peut casser cette routine d'être assis
19:39 toutes les heures, toutes les deux heures,
19:40 selon les recommandations qu'on peut avoir,
19:42 c'est toujours intéressant.
19:43 Donc le plus simple, c'est que déjà,
19:45 il faut essayer de casser la distance par rapport à l'écran.
19:48 On est toujours sur un écran,
19:49 on est toujours en train de regarder proche.
19:51 Les premiers muscles qu'on peut faire en travaillant,
19:53 on les oublie toujours, c'est ceux des yeux.
19:55 Donc repartir sur regarder loin, faire bouger ses yeux.
19:58 Donc c'est des exercices tout bêtes de gym oculaire.
20:00 On va aller suivre une cible qui se rapproche, qui s'éloigne.
20:05 Potentiellement faire aussi des cercles et suivre la cible.
20:08 Aller regarder dehors, on y pense rarement,
20:10 mais surtout nous ici à Paris, on ne voit jamais l'horizon.
20:13 Aller regarder l'horizon, vous allez voir que ça vous fait beaucoup de bien.
20:16 Et après, on peut avoir des petits mouvements de relaxation
20:19 au niveau de la tête,
20:20 simplement d'aller chercher des extensions, des flexions.
20:24 Restimuler les muscles qui sont figés tout au long de la journée.
20:28 Et on peut descendre petit à petit sur les différents groupes musculaires,
20:31 donc au niveau des épaules, sur des rotations.
20:33 Et après, selon les tensions qu'on peut ressentir,
20:35 souvent au niveau de la nuque ou du cou,
20:38 c'est d'aller chercher, juste à basculer sa tête,
20:42 essayer de pousser le bras dans le sol, ressentir l'étirement là.
20:46 On reste 20, 30 secondes selon les sensations, relâché.
20:50 Et après, si on veut casser vraiment la position assise,
20:53 ça va être tout ce qui est les relevés de chaises classiques,
20:55 où on vient s'asseoir, se relever,
20:58 et après des petits mouvements, des squats exactement.
21:01 Et contre le stress, qu'est-ce qu'on peut faire ?
21:03 Parce que c'est un facteur de risque aussi très important, le stress.
21:06 Le stress, après, si on veut quelque chose de très pratique et rapide,
21:09 on peut se baser essentiellement sur sa respiration.
21:11 La respiration, on va agir directement sur le système nerveux qui calme le corps.
21:16 Comme on a dit tout à l'heure, il y en a un qui excite, un qui calme.
21:19 Le fait de respirer déjà d'un point de vue nasal,
21:22 donc de reprendre une respiration par le nez,
21:25 et de souffler.
21:27 Et si après on veut mettre un tempo en place,
21:29 on peut se baser sur la cohérence cardiaque.
21:31 Donc, on a à peu près 5 à 6 temps d'inspiration,
21:37 5 à 6 temps d'expiration,
21:39 où on va essayer de suivre un certain rythme de montée, de descente,
21:42 tenir ça pendant 5 minutes,
21:44 et idéalement le faire 3 fois par jour.
21:46 Donc, c'est vraiment le 365, 3 fois par jour.
21:49 Mais ça marche très bien pour se rendormir la nuit.
21:52 Ça marche très bien et du coup, c'est validé aussi par la Fédération française de cardiologie,
21:56 qui incite les gens à pratiquer cette technique respiratoire.
22:00 Alors, j'aimerais qu'on parle aussi de ces objets connectés
22:02 qui sont de plus en plus souvent utilisés
22:04 dans tous les domaines de la médecine, mais en particulier en cardiologie.
22:07 Donc, il y a ces fameuses montres connectées, je ne sais pas si vous les utilisez, Jules ?
22:11 Personnellement, non, mais tout le monde qui...
22:12 Permettent de mesurer son nombre de pas,
22:14 sa fréquence cardiaque. Gadget ou pas pour vous ?
22:17 Alors, nous, dans le monde cardiologique, si vous voulez,
22:20 il y a des outils connectés depuis des années.
22:22 Des années, on a des électrocardiographes connectés,
22:26 des appareils tensionnés connectés,
22:27 même des défibrillateurs, des gilets défibrillateurs connectés.
22:29 Donc, on utilise depuis des années pour mieux suivre les patients,
22:33 mieux agir et réagir s'il y a des problèmes sur le plan rythmique.
22:37 C'est ce qui concerne les montres connectées.
22:40 Moi, je pense qu'il faudra quand même rester aux bonnes indications,
22:43 parler aux médecins, aux cardiologues traitants.
22:45 Si on voit qu'il y a des changements du rythme cardiaque
22:47 ou quelques extra-systoles pendant ou après l'effort,
22:49 qui pourraient nous donner une indication,
22:51 posez par exemple l'altère,
22:53 parce que, de fois, on est d'accord,
22:55 ça peut prévenir d'une arrhythmie qui est la cause principale
22:58 d'un accident vasculaire cérébral.
23:00 Mais il faut rester un peu...
23:01 Il n'y a pas de recommandations, si vous voulez, là actuellement.
23:03 Mais il y a aussi de la technologie connectée en suivi
23:06 après un accident cardiovasculaire.
23:09 Et nous nous sommes rendus à l'hôpital européen,
23:11 Georges Pompidou, à Paris,
23:13 pour découvrir un dispositif de télécardiologie
23:15 qui permet une surveillance à distance des patients
23:18 qui sont équipés d'un pacemaker.
23:20 C'est un reportage de Damien Desmier et Aurel Guillou.
23:23 Le pacemaker peut être indiqué chez des patients
23:35 qui ont des maladies cardiaques,
23:36 dans l'hôpital Georges Pompidou.
23:38 On implante les patients qui présentent
23:39 des grands ralentissements cardiaques
23:41 qui peuvent provoquer des malaises
23:43 et qui peuvent mener à des conséquences graves,
23:45 donc des traumatismes,
23:46 voire à l'extrême un décès du patient.
23:48 Le pacemaker se présente comme ça.
23:51 C'est un petit appareil électronique
23:52 qui va être implanté sous la peau
23:55 et qui sera connecté via ce qu'on appelle des sondes
23:58 qui vont directement dans le cœur.
23:59 L'idée étant donc de mettre ce petit appareil électronique
24:02 en remplacement, comme une roue de secours,
24:06 pour les systèmes cardiaques qui sont normalement effectifs
24:09 mais qui sont chez nos patients défectueux.
24:11 Ce qu'on vous propose,
24:12 c'est de surveiller ce pacemaker à distance
24:15 via le système de télécardiologie.
24:17 En cas d'anomalie dans votre pacemaker,
24:19 cet appareil va être capable de récupérer les anomalies,
24:22 de les envoyer de façon automatique sur un site internet,
24:25 ici de l'hôpital Pompidou.
24:26 La télécardiologie est extrêmement bénéfique
24:30 pour le patient,
24:31 puisqu'effectivement elle lui permet de moins venir à l'hôpital,
24:33 mais elle permet aussi d'être prévenue extrêmement rapidement,
24:36 beaucoup plus rapidement que les autres.
24:37 C'est un système qui est très efficace,
24:39 et qui permet d'être prévenue extrêmement rapidement,
24:42 beaucoup plus rapidement qu'avec le système standard
24:45 où on a une visite tous les 6 mois à un an.
24:47 Ça permet d'être alerté extrêmement vite,
24:49 extrêmement tôt en cas de défaillance de votre cœur
24:52 ou du système en lui-même.
24:53 Docteur Triantafilou,
24:56 vous bénéficiez de ce dispositif à Bois-Gibert ?
24:59 Non, à Bois-Gibert, on n'a pas ce type de dispositif,
25:02 mais on a quand même des dispositifs de type de balance connecté
25:04 pour surveiller les surveillances de patients
25:07 en étant en surveillance cardiaque.
25:09 Ça va détecter leur rythme cardiaque.
25:11 Même chez les patients à la maison,
25:13 ils ont la possibilité de prendre le poids.
25:16 Après, nous on surveille derrière,
25:18 parce qu'une prise de poids chez les enfants cardiaques,
25:20 parfois il y a un signe précoce de compression cardiaque.
25:23 D'accord.
25:24 Un grand merci à tous les deux pour ce message
25:26 qui était vraiment important à diffuser.
25:28 Merci beaucoup.
25:29 Les points clés à retenir,
25:30 maladie cardiovasculaire, première cause de mortalité.
25:32 Chez les femmes,
25:33 et oui les femmes sont des hommes comme les autres,
25:35 en tout cas en matière de santé,
25:36 et surtout après 50 ans,
25:37 la prévention reste le meilleur traitement
25:39 des maladies cardiovasculaires.
25:40 Jules nous en a fait une brillante démonstration.
25:42 Donc bouger, activité physique adaptée,
25:44 manger équilibré,
25:45 c'est-à-dire limiter les sucres et les graisses saturées,
25:47 et lutter autant que possible contre le stress.
25:49 Donc finalement, on en revient un peu toujours
25:51 au même tiercé gagnant.
25:53 Un grand merci à tous les deux.
25:54 Merci à tous ceux qui m'ont aidé à préparer cette émission.
25:56 Quant à moi, j'aurais le plaisir de vous retrouver
25:58 très bientôt pour un prochain numéro.
26:00 Merci à tous d'avoir été là.
26:02 Merci à vous tous d'avoir été là.
26:04 On se retrouve très bientôt pour un prochain numéro
26:06 de La Santé d'abord.
26:07 D'ici là, prenez soin de vous.
26:09 Le groupe Vive vous a présenté La Santé d'abord.
26:32 Oum, le programme qui prend soin de vous.
26:34 Groupe Vive, pour une santé accessible à tous.