Non seulement ce précieux liquide peut nous apprendre beaucoup de choses sur notre état de santé, mais le donner permet également de sauver des vies ! En bref, le sang c’est la vie. Véronique Mounier et ses invités en parlent sur le plateau de "La Santé D'abord"
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00:00 Prenez soin de vous avec le groupe Vive et votre programme La Santé d'abord.
00:04 Groupe Vive, entrepreneurs du mieux vivre.
00:07 Bonjour à tous, soyez les bienvenus sur le pateau de La Santé d'abord,
00:10 l'émission qui préfère prévenir plutôt que guérir.
00:13 Il était une fois le sang, non seulement ce précieux liquide
00:16 peut nous apprendre beaucoup de choses sur notre état de santé,
00:18 mais surtout le donner peut sauver des vies.
00:21 Bref, le sang c'est la vie et on en parle aujourd'hui sur le pateau de La Santé d'abord.
00:25 [Musique]
00:47 Alors à quoi sert le sang ? Que révèle-t-il de notre état de santé ?
00:50 Pourquoi le donner est-il aussi vital ?
00:53 Autant de questions que je vais poser à mes deux invités aujourd'hui
00:55 Pascal Richard, bonjour.
00:56 Bonjour.
00:57 Vous êtes directrice médicale de l'établissement français du sang.
01:00 C'est ça.
01:00 Merci d'être avec nous.
01:02 Docteur Henri Ugedé, c'est ça que je prononce bien ?
01:05 Oui, tout à fait. Bonjour.
01:05 Ugedé, vous êtes pharmacien biologiste médical chez Inovi Biofutur.
01:10 Merci également d'être avec nous sur ce plateau.
01:12 Alors qu'est-ce que ce sujet du sang évoque pour les Français ?
01:15 Est-ce qu'ils connaissent déjà leur groupe sanguin ?
01:17 Est-ce qu'ils savent déchiffrer une prise de sang ?
01:19 Est-ce qu'ils donnent leur sang régulièrement ?
01:20 Regardez, c'est un reportage d'Anaïs Escalona.
01:23 [Musique]
01:32 Le groupe sanguin les plus courants, je crois que ça doit être le mien à peu près.
01:36 Je crois que ça doit être vers les A ou A+.
01:39 Et après, les plus rares, ça doit être les A, B, un truc comme ça.
01:42 C'est les receveurs universels, je crois.
01:44 Alors mon groupe sanguin, c'est B positif.
01:48 Les plus courants, je pense que c'est O.
01:50 C'est le groupe universel.
01:52 Je sais qu'il y a des globules blancs, des globules rouges, qu'il y a du plasma.
01:56 C'est des globules rouges, des globules blancs.
01:59 Et après, c'est tous les nutriments.
02:01 Enfin, c'est la circulation des nutriments.
02:03 Il y a des parties sur le cholestérol, avec le bon et le mauvais.
02:06 Il y a des triglycérides aussi qui sont des éléments comme ça.
02:08 Il y a la glycémie sanguine.
02:10 Et après, il peut y avoir des analyses un peu plus précises sur les infections.
02:14 Tout dépend de ce qu'on cherche dans l'analyse, globalement.
02:16 C'est un médecin qui le fait pour moi.
02:18 Mais souvent, glycémie, tout ça, on sait à peu près à la fourchette.
02:22 Mais sinon, le reste, on ne sait pas trop.
02:24 Tout le monde peut donner son sang, je ne crois pas.
02:28 J'imagine qu'il y a des contraintes au niveau santé pour certaines personnes.
02:34 Il faut quand même que le sang soit sain quand on le donne,
02:36 parce qu'il ne faut pas transmettre des maladies, bien entendu.
02:38 On peut avoir des carences quand on n'a pas assez de sang.
02:42 Ça, c'est pour les accidentés de la route, pour les hôpitaux.
02:45 Il y a les dons de plasma aussi, mais là, je ne connais pas assez précisément à quoi ça sert.
02:51 Je sais que c'est une forme de solidarité.
02:53 On n'en parle pas tant que ça, même si je pense qu'on est tous conscients que c'est important.
02:56 Mais on se dit tous qu'il y en a d'autres qui donneront pour nous, on va dire.
03:00 Voilà, c'était une petite interview surprise sur le sang.
03:02 Je trouve qu'ils ne sont pas si mal tirés.
03:03 Oui, c'est pas mal.
03:05 Petit français que nous avons interrogé.
03:07 Bon, on va faire un peu de physiologie, peut-être en préambule.
03:09 Que contient ce tissu liquide qui circule dans notre sang grâce au vaisseau sanguin ?
03:14 Alors, le sang contient à peu près 45% de cellules, en majorité des globules rouges.
03:18 Le reste, c'est des globules blancs et des plaquettes.
03:20 Toutes ces cellules baignent dans un liquide qu'on appelle le plasma,
03:23 qui est composé à 90% d'eau salée, du sel qui vient donc de notre alimentation.
03:28 C'est marqué sel de cuisine, mais c'est le sel de l'alimentation.
03:32 Et qui renferme également plus d'une centaine de protéines,
03:35 comme l'albumine, les protéines de la coagulation, les immunoglobulines,
03:38 mais aussi des hormones.
03:40 Mais pourquoi le sang a-t-il cette couleur si caractéristique ?
03:44 Et pourquoi sa couleur peut varier ? Parfois, elle peut être rouge clair, rouge foncé.
03:48 Alors, comme vous l'avez dit, ce qu'on voit, c'est que la majeure partie du sang
03:52 est composée de globules rouges.
03:54 Et dans les globules rouges, on contient de l'hémoglobine.
03:56 Et l'hémoglobine a cette couleur particulière qui est rouge assez vive quand elle est oxydée,
04:01 et rouge un petit peu plus terne quand elle est non oxydée.
04:04 Et après, en fonction de la quantité d'hémoglobine,
04:06 on peut avoir une coloration plus ou moins franche.
04:09 Quelqu'un qui a une anémie aura une coloration un peu plus modérée.
04:13 D'accord. Donc, plus le sang est pâle, plus on va manquer d'oxygène, et donc de fer.
04:19 Parce que c'est le fer qui va fixer, qui permet de fixer l'oxygène dans l'hémoglobine,
04:25 dans ce pigment des globules rouges.
04:27 Les globules blancs, leur rôle ? C'est notre système immunitaire, surtout ?
04:31 Alors, les globules blancs ont un rôle majeur pour l'immunité.
04:33 Dans les globules blancs, on a les polynucléar neutrophiles,
04:35 éosinophiles, basophiles, lymphocytes et les monocytes.
04:38 Et chacun a un rôle particulier dans l'immunité. On ne va pas le voir en détail.
04:43 Bon, et puis il y a les plaquettes, bien sûr, qui vont permettre au sang de coaguler en cas de saignement.
04:47 Donc, attention si le taux de plaquettes est trop barain. C'est ça qu'il faut surveiller, surtout.
04:51 Exactement. Les plaquettes ont un rôle un petit peu comme des briques,
04:54 qui peuvent s'associer, former un mur lorsqu'il y a une brèche vasculaire ou pour une cicatrisation.
04:59 Il y a un sujet qui intéresse beaucoup les Français. On a pu le voir dans le micro-trottoir, les groupes sanguins.
05:03 Alors, il y en a huit au total. C'est assez compliqué, quand même. C'est un peu une usine à gaz.
05:07 Il y a A+, A-, B+, B-, O+, O-, AB+, AB-.
05:11 Donc, le plus courant, c'est le groupe A+, c'est ça ? C'est 37% de la population, suivi du groupe O+.
05:19 Alors, qu'est-ce qui permet de différencier ces différents groupes ?
05:22 Pourquoi on est A, pourquoi on est O, pourquoi on est AB ?
05:24 Alors, en fait, les groupes sanguins, c'est ce qu'on appelle des antigènes qui sont présents.
05:27 Ce sont des molécules qui sont présentes. C'est comme des signatures qui sont présentes à la surface des globules rouges.
05:34 Donc, des antigènes A, des antigènes B.
05:36 Voilà. Quand on a des antigènes A, on est de groupe A. Quand on a des antigènes B, on est de groupe B.
05:41 Quand on a ni A, ni B, on est de groupe O. Et quand on a les deux, on est de groupe AB.
05:45 Et puis, à côté de ça, il y a le système Rhesus, où c'est pareil.
05:49 Alors là, il y a deux combinaisons. On est positif ou on est négatif.
05:53 Et donc, si on combine ça avec le A, B, O, AB, donc on peut être A+, A- ou +, O-, etc.
05:59 Et donc, effectivement, le plus fréquent, c'est le A+, et puis le plus rare, c'est le AB-.
06:05 Alors, on dit que le groupe O, c'est des donneurs universels.
06:09 Alors, je sais que le terme est peut-être un petit peu dépassé, parce que comme ils n'ont pas d'antigènes, du coup,
06:13 ni A, ni B, n'importe qui peut le recevoir.
06:15 Voilà. En fait, c'est ça. Parce que quand on est de groupe A, on a sur ses globules rouges les molécules A.
06:21 Par contre, on a dans le sang, des anticorps contre le B.
06:27 Donc, si on vous transfuse des globules B, vous allez les détruire.
06:29 Donc, il faut que les globules qu'on vous transfuse n'apportent pas de B.
06:32 Donc, le O, il est compatible avec tout le monde, puisqu'il n'a le A ni le B.
06:37 Mais le O ne peut pas recevoir le sang de tout le monde.
06:39 Par contre, à l'inverse, les personnes de groupe O ne peuvent recevoir que du sang de groupe O.
06:41 D'accord. Et c'est la même chose pour les rhesus, quand on est plus ou moins ?
06:45 Oui, on va dire que c'est la même chose.
06:47 Enfin, non, quand on est plus, on peut recevoir du plus ou du moins.
06:49 Quand on est moins, alors...
06:51 D'accord. C'est-à-dire, quand on est au moins, on n'a pas de rhesus du tout, donc on n'a pas d'anticorps.
06:54 Mais si on est au plus...
06:55 Alors, non, si on est au moins, on peut fabriquer des anticorps contre les rhesus positifs.
07:03 D'accord.
07:03 Par contre, quand on est positif, on peut recevoir du positif ou du négatif.
07:06 D'accord.
07:07 Mais en fait, ça a moins d'importance que les groupes ABO,
07:10 parce que ça a une importance pour les personnes qui sont transfusées régulièrement.
07:14 Parce qu'on n'a pas naturellement, quand on est O négatif, par exemple,
07:18 on n'a pas naturellement des anticorps anti-rhesus.
07:21 D'accord, donc ça pose moins de problèmes.
07:23 Ces anticorps n'apparaissent que lorsqu'on est transfusé régulièrement ou lors des grossesses.
07:27 Oui, faites attention, justement, la femme enceinte qui est rhesus négatif, il faut vraiment qu'elle...
07:31 Si elle a un bébé qui est rhesus positif, il faut suivre un traitement.
07:34 C'est pour ça que les femmes enceintes sont surveillées,
07:35 qu'on regarde le rhesus des femmes enceintes pour la grossesse,
07:38 parce qu'en particulier, on peut fabriquer des anticorps si le bébé porte des anticorps rhesus,
07:45 on peut fabriquer des anticorps anti-rhesus,
07:47 qui vont poser un problème non pas pour la première grossesse, mais pour les grossesses suivantes.
07:51 D'accord.
07:52 Est-ce qu'il existe des personnes qui ne sont ni A, ni B, ni O, ni AB ?
07:56 Ça existe, ça ?
07:57 Alors, c'est très, très rare.
07:58 Alors, à côté de tous ces groupes, il y a...
08:00 En fait, il faut savoir que les groupes sanguins, en réalité,
08:02 il y a une quarantaine de systèmes de groupes... de familles de groupes sanguins,
08:07 et il y a à peu près 250 groupes sanguins différents.
08:10 D'accord.
08:11 Donc, c'est beaucoup plus compliqué que le A, B, etc.
08:14 Oui, on l'a expliqué simplement, mais...
08:16 Mais il peut y avoir des personnes, par exemple, qui, pour parler des AB,
08:19 qui n'ont ni le A, ni le B, ni...
08:22 Alors, le O, c'est un peu compliqué, mais donc des personnes qu'on appelle groupe Bombay,
08:27 et ce sont des personnes où il y en a très, très peu,
08:29 il y a une centaine de personnes en France,
08:31 et ces personnes ne vont pouvoir recevoir du sang que des groupes Bombay.
08:35 Oui, d'accord.
08:35 Et il y a plein d'autres groupes sanguins... Enfin, plein.
08:38 Il y a des groupes sanguins rares,
08:39 on dit que les groupes sanguins sont rares quand ils sont portés par moins d'une personne sur 250,
08:45 vous voyez, et que ça pose un problème transfusionnel.
08:48 Bon, en tout cas, d'où l'importance de connaître son groupe sanguin,
08:51 parce que c'est plus fait systématiquement à la naissance, maintenant.
08:53 En fait, le groupe sanguin, il a une importance,
08:55 surtout soit lorsque vous devez être transfusé, soit au cours de la grossesse.
09:01 Sinon, ce n'est pas un examen nécessaire.
09:04 Oui, mais bon, on ne sait pas si on va avoir besoin d'être transfusé,
09:06 on ne peut pas prévoir.
09:07 Oui, mais si vous voulez, on ne le fait pas à la naissance,
09:09 parce que, bon, c'est un petit peu compliqué,
09:12 mais en général, on préfère le faire après 6 mois de vie,
09:15 parce qu'il peut y avoir une perturbation.
09:18 D'accord, donc les résultats ne sont pas forcément très fiables.
09:21 Tout à fait.
09:21 D'accord.
09:22 Alors, dans le sang, on peut aussi doser de nombreuses substances
09:26 qui peuvent nous donner des renseignements très précieux sur notre état de santé.
09:29 Comment est analysé votre sang une fois qu'il a été prélevé ?
09:33 Quels sont les dosages les plus classiques ?
09:34 Est-ce qu'il y a des précautions à prendre avant une prise de sang ?
09:37 Regardez, c'est un sujet de Damien Dessmier.
09:40 [Musique]
09:53 Je suis Joanna Benaroche, biologiste en microbiologie,
09:56 et je vais vous présenter le trajet du tube de sang
09:58 depuis le prélèvement jusqu'au plateau.
10:00 Suivez-moi.
10:02 Chaque tube prélevé est acheminé par des boîtes
10:04 qui sont mis dans les sacoches des coursiers,
10:06 et chaque tube prélevé sera scanné
10:08 pour attester que nous avons bien reçu le tube.
10:10 Les techniciens dispatchent après les tubes en fonction des analyses à faire.
10:14 Ça, c'est des tubes EDTA,
10:15 donc ils ont un anticoagulant qui permet que le tube reste liquide
10:18 et puisse passer ainsi sur l'automate
10:20 pour doser les globules rouges, globules blancs et les placates.
10:23 Sur cette automate, c'est une chaîne
10:25 qui va dispatcher en fonction des analyses demandées.
10:28 On peut diagnostiquer des pathologies comme l'leucémie, l'anémie,
10:33 thrombopénie, avoir des suspicions de lymphome.
10:36 En biochimie, on travaille sur des tubes secs, gels, centrifugés,
10:41 pour obtenir du sérum.
10:43 En fonction de l'analyse, le tube va être envoyé sur quatre lignes.
10:47 Chaque ligne correspond à plusieurs analyses.
10:49 La ligne 1 va faire tout ce qui est les médicaments.
10:52 La seconde ligne est constituée de deux modules d'immuno
10:55 et d'un module de chimie.
10:57 Sur l'immuno, on va faire tout ce qui va être sérologie,
11:01 par exemple, sérologie pour HIV.
11:03 Le sang permet aussi de faire des diagnostics de céticémie.
11:06 On le met dans cet incubateur, qui est à 37 degrés,
11:10 comme la température corporelle, pour permettre aux bactéries de pousser
11:13 et ainsi détecter la présence d'une bactérie.
11:15 C'est complexe quand même.
11:18 Mais maintenant, vous savez ce qui se passe dans un laboratoire d'analyse
11:21 derrière les portes vitrées.
11:23 Pour être très concret, je vous propose maintenant
11:26 de décrypter la prise de sang d'une patiente.
11:29 On va l'appeler Madame X.
11:30 Qu'est-ce que cette prise de sang peut nous révéler
11:32 sur son état de santé ?
11:34 Mais bien sûr, on ne le répétera jamais assez,
11:36 la clinique reste toujours plus importante que la biologie.
11:40 On ne soigne pas un patient, on ne soigne pas un bilan sanguin.
11:43 - En amont, il y a toujours une sémiologie clinique
11:47 qui nous permet d'apporter des renseignements cliniques
11:49 qui nous permettent de poser un diagnostic.
11:51 Avant tout, on nous pose une question.
11:53 Et en fait, la biologie permet de répondre à cette question
11:55 par nos analyses sanguines.
11:57 - Ou de confirmer un diagnostic clinique, etc.
12:01 Alors, voyons voir cette prise de sang de Madame X.
12:04 Bien sûr, il faut connaître aussi son âge, son poids, etc.
12:09 Alors, déjà, peut-être juste un mot sur les normes
12:13 qu'on voit toujours sur les analyses sanguines.
12:18 Elles correspondent à quoi, ces normes ?
12:19 Parce qu'elles varient d'un laboratoire à un autre.
12:22 - Tout à fait.
12:22 Ces normes sont souvent sources d'inquiétude auprès des patients.
12:25 Dès qu'on ressort en dehors de ces normes,
12:27 on a le sentiment d'avoir une maladie.
12:29 Les normes sont présentes pour représenter 95%
12:32 d'une population normale sans maladie
12:35 et représentent un état physiologique.
12:37 Et ce n'est pas parce qu'on ressort en dehors de ces normes
12:38 qu'il y a une maladie.
12:40 Ça n'a rien à voir avec nos valeurs d'alerte.
12:42 Donc, en fait, ces normes représentent à la population
12:44 du laboratoire, qui peut être régionale ou nationale.
12:46 - C'est des statistiques qui ont été faites sur les patients
12:48 qui ont fréquenté ce laboratoire.
12:50 - Exactement.
12:50 - Et qui ne correspondent pas forcément non plus à les normes santé.
12:53 Voilà, on peut être dans les normes,
12:54 mais on peut être dans les limites hautes, limites basses.
12:56 Et il y a aussi ce qu'on appelle les normes santé.
12:59 Alors, voyons voir cette patiente, Madame X.
13:01 Bon, son hémogramme, elle a des hématis un peu normal.
13:04 Hémoglobine, on pourrait dire dans la fourchette basse.
13:07 Donc, hématocrite aussi un peu bas.
13:09 Donc, peut-être orienté vers une petite anémie.
13:11 - Alors, effectivement, chez la femme,
13:13 on peut parler d'anémie avec une hémoglobine inférieure à 12.
13:16 Donc là, c'est le cas.
13:17 - On est limite, donc à surveiller.
13:18 - Exactement.
13:19 Après, l'intérêt des hématis,
13:22 c'est de pouvoir faire d'autres calculs secondaires
13:24 comme le VGM qui nous permet de nous orienter.
13:27 - Donc, le volume globulaire moyen, c'est ça.
13:29 - Parfait. C'est la taille moyenne d'un gobel rouge.
13:31 - Et si c'est trop élevé ?
13:33 - Et si c'est trop élevé, ça peut mettre en évidence
13:35 certaines carences, comme des carences en B12 ou en folate.
13:37 - Ce qui est le cas chez Madame X quand même.
13:40 C'est un petit peu élevé.
13:41 - Là, on pourrait y penser.
13:42 - D'accord. Et pour l'anémie, évidemment,
13:43 hémoglobine, hématocrite, ça ne suffit pas.
13:45 Il faut confronter aussi avec la féritine, le fer,
13:48 le coefficient de saturation, etc.
13:50 Donc, il faut vraiment faire interpréter ça
13:52 par des professionnels de santé.
13:54 Les leukocytes, donc les globules blancs,
13:56 bon, là, on n'est pas mal.
13:57 Les lymphocytes sont peut-être un petit peu bas.
14:02 - Alors, on voit que les leucocytes totaux
14:04 sont tout à fait normales.
14:05 Par contre, le plus important, c'est avoir la formule en détail.
14:08 On voit que les polynucléotides neutrophiles sont normaux.
14:10 Donc, pas d'inquiétude.
14:11 Par contre, on voit que les lymphocytes
14:13 sont un petit peu faibles.
14:14 On peut, inférieur à 1200, on peut parler de lymphopénie.
14:18 Donc là, dans ce cadre, est-ce que c'est quelque chose
14:20 peut-être de connu parce qu'elle est sous traitement,
14:21 sous corticoïde, ou elle a une maladie qui l'identifie ?
14:24 - Peut-être aussi, il y a des patients comme ça,
14:26 c'est congénital aussi.
14:27 - Ou ça peut être physiologique, tout à fait.
14:29 - Mais à surveiller, quand même.
14:31 Et si les neutrophiles étaient élevés, là,
14:32 il faut s'inquiéter, c'est ça ?
14:34 - Alors, les neutrophiles élevés peuvent être un signe d'infection.
14:36 Ce sont des cellules immunitaires qui sont présentes
14:40 et montent lors d'une infection ou d'une inflammation.
14:43 Et après, si les polynucléotides neutrophiles sont trop bas,
14:45 on peut aussi s'inquiéter pour ce qu'on appelle une neutropénie.
14:48 - D'accord, et aux xénophiles, c'est plutôt les allergies,
14:50 on est d'accord ?
14:51 - Exactement, ou parasitaire.
14:52 - Ou parasitaire.
14:53 Alors, voyons voir la suite.
14:55 Le cholestérol de Madame X, il est comment ?
14:59 Alors, bon, on a sa glycémie 1,06, on est...
15:04 Avant de voir le cholestérol, effectivement, il y a la glycémie.
15:06 1,06, on est un petit peu au-dessus des normes, quand même.
15:08 - Alors, voilà, là, c'est encore un très bon exemple des normes.
15:11 C'est qu'on peut permettre d'avoir une glycémie jusqu'à 1,10.
15:14 Par contre, on va parler de diabète avec 2 glycémies de suite
15:17 au-dessus d'un 1,26.
15:18 Donc là, ce n'est pas le cadre.
15:19 - Bon, ce n'est pas le cas.
15:20 - Il n'y a pas de diabète, la glycémie est normale.
15:22 - Mais l'hémoglobine glycée est quand même un petit peu haute,
15:25 on est d'accord ?
15:26 - Alors, effectivement, l'hémoglobine glycée,
15:27 il faut qu'elle soit inféraciste, donc pas d'inquiétude.
15:29 Et en général, il est même recommandé de la faire
15:31 que dans le suivi de diabète.
15:32 Donc, du coup, c'est vrai qu'on pourrait peut-être penser
15:34 ou réfléchir sur l'intérêt de rajouter une hémoglobine glycée
15:37 chez cette patiente qui...
15:39 - Mais ça peut permettre de...
15:41 L'oscillation de la glycémie sur les trois derniers mois,
15:43 ça peut permettre de prévenir bien en amont un futur diabète quand même.
15:47 - Exactement.
15:48 - Il faut faire attention aussi à l'âge de la patiente,
15:50 c'est important.
15:51 - Exactement.
15:52 Alors, la glycémie reflète la glycémie du matin,
15:53 donc bien sûr, être âgé, la première chose à penser.
15:55 Par contre, l'hémoglobine glycée reflète la glycémie
15:57 des trois derniers mois.
15:58 Donc, ça donne un peu plus d'informations.
16:00 - Un peu plus d'informations.
16:01 Moi, j'aime bien ce référentiel-là.
16:03 Le cholestérol, bon, il est un petit peu élevé chez Madame X.
16:06 - Alors là encore, c'est un très bon point.
16:08 Le cholestérol, pour moi, ça ne veut pas dire grand-chose.
16:10 C'est la somme du bon...
16:11 - Bien sûr, il faut du cholestérol.
16:12 - Et du mauvais.
16:13 Donc, du coup, c'est vrai que souvent, on s'inquiète en disant
16:15 "J'ai du cholestérol", il faut effectivement du cholestérol.
16:17 La question, c'est est-ce que c'est du bon cholestérol, protecteur,
16:20 ou alors est-ce que c'est du mauvais cholestérol ?
16:22 - Donc, il faut du cholestérol d'abord,
16:24 parce qu'on ne le répète jamais assez,
16:26 mais c'est précurseur des acides biliaires, de la vitamine D,
16:28 des hormones sexuelles, du cortisol, etc.
16:30 - Exactement.
16:31 - Alors, un cholestérol trop bas, ce n'est pas bon.
16:33 Le bon cholestérol, c'est le HDL.
16:35 - C'est le HDL cholestérol.
16:37 - Il faut qu'il soit supérieur, on dit, à 0,40.
16:39 Bon, là, on peut faire mieux.
16:41 - On est au-dessus de 0,40, ça peut être même protecteur.
16:43 - Oui, et le LDL, il faut qu'il soit inférieur à 1,60.
16:46 Donc, le mauvais, on est limite.
16:48 - Alors, le LDL, j'ai encore une fois vous embêté.
16:50 C'est vrai que le LDL n'a pas vraiment de seuil de référence.
16:53 En fait, c'est quel est le risque de faire un événement ischémique
16:56 avec ce taux de LDL cholestérol.
16:58 - Voilà, est-ce qu'il va s'oxyder, en fait, c'est ça,
17:00 et former la plaque d'athérome.
17:02 - Exactement.
17:03 - Ça, comment on peut le savoir ?
17:04 - Donc, on le combine à des facteurs de risque.
17:06 On interroge le patient. Est-ce qu'il fume ?
17:08 Est-ce que c'est un homme ? Est-ce que c'est une femme ?
17:10 On le questionne sur son âge et sur ce qu'on appelle les facteurs de risque.
17:13 Un LDL élevé est un facteur de risque.
17:16 Donc, on propose plusieurs valeurs normales
17:18 en fonction du nombre de facteurs de risque identifiés
17:21 pour pouvoir éviter d'avoir un accident ischémique.
17:23 - Bon, on peut doser plein d'autres choses, hein.
17:25 On a des bilans hépatiques, bilirubines, azath, alade, gamma GT.
17:28 Quand ils sont au-dessus des normes, qu'est-ce qu'il faut rechercher ?
17:31 Souvent, alcoolisme ?
17:32 - Alors, ça peut être plusieurs choses.
17:34 Si on a un bilan hépatique perturbé, ça peut être plusieurs éléments.
17:37 Effectivement, souvent, on a en tête l'éthylisme,
17:39 mais ça peut être plein d'autres éléments.
17:41 On peut penser à une obstruction des voies biliaires, une cholestase.
17:44 On peut penser à une destruction des cellules hépatiques,
17:48 donc ce qu'on appelle une cytolyse.
17:50 Ça peut être encore beaucoup de choses.
17:51 Mais souvent, dans l'esprit, on a plus l'habitude de parler d'éthylisme.
17:54 - Et puis, attention aussi à certains médicaments, parazitamines, notamment.
17:57 On n'y pense pas assez, mais ça peut parfois,
18:00 chez des patients qui en prennent beaucoup, faire grimper les marqueurs hépatiques.
18:03 Bon, la vitamine D, on peut aussi la doser dans le sang,
18:06 qui est une hormone, je le rappelle.
18:07 Quel taux il faut viser ?
18:09 - Alors, la population française est elle-même en 40 sans vitamine D,
18:13 très carencée, surtout en sortie d'hiver, parce que c'est les UV,
18:18 c'est le soleil qui permet de nous faire de la vitamine D.
18:20 L'idéal, c'est d'être au-dessus de 20, voire au-dessus de 30,
18:23 pour ne pas parler de carence en vitamine D.
18:25 - Moi, je viens au-dessus de 30, voire de 40 même, dans 2 grammes par ml.
18:27 - Par contre, attention à l'intoxication à la vitamine D,
18:29 où on est tellement conscient de la carence que des fois,
18:31 on en prend un petit peu trop.
18:33 - C'est vrai, surtout après le Covid, on nous a dit,
18:35 prenez de la vitamine D et attention, il faut en prendre, bien sûr,
18:38 mais il faut quand même faire un dosage avant.
18:40 Alors, on a parlé du sang comme témoin de notre état de santé.
18:43 Parlons maintenant du sang qui sauve des vies.
18:45 Alors, voici 4 chiffres.
18:46 Chaque année, 1 million de malades sont soignés grâce au don du sang.
18:51 Une heure de votre temps suffit à sauver 3 vies.
18:54 Vous êtes d'accord ?
18:55 Chaque jour, nous avons besoin de 10 000 dons.
18:57 - C'est ça.
18:58 - Et vous pouvez donner toutes les 8 semaines.
19:00 Alors déjà, Pascale, quelles sont les maladies
19:02 qui nécessitent des transfusions de sang ?
19:04 - Alors, il y a beaucoup de maladies qui nécessitent des transfusions de sang.
19:07 Alors, c'est vrai que souvent, les gens pensent au sang,
19:09 au accident, à l'hémorragie dû à une opération chirurgicale,
19:13 mais il y a beaucoup, beaucoup de maladies,
19:15 en particulier toutes les maladies hématologiques,
19:17 le sémie, certains traitements de cancer aussi,
19:20 qui vont nécessiter des besoins en produits sanguins,
19:24 des maladies chroniques du sang,
19:26 enfin qui touchent l'hémoglobine, par exemple, l'hydrépanocytose.
19:29 Et puis, on peut avoir, évidemment,
19:32 certaines interventions chirurgicales et puis les accidents.
19:35 - Mais ce qu'il faut bien préciser, c'est que quand on fait des transfusions de sang,
19:38 on transfuse jamais un sang total, on est d'accord ?
19:41 - En fait, on transfuse aux personnes ce dont elles ont besoin.
19:44 C'est-à-dire, si vous avez une anémie, vous manquez de globules rouges,
19:46 on va vous apporter des globules rouges, c'est la transfusion la plus fréquente.
19:49 Mais si vous manquez de plaquettes, on parlait des plaquettes tout à l'heure,
19:52 - On va juste transfuser des plaquettes.
19:54 - Si on manque de plaquettes, par exemple, notamment si on a une chimiothérapie,
19:56 ou dans les leucémies, on va transfuser uniquement les plaquettes.
19:59 Et puis, dans certaines situations, par exemple des grandes hémorragies,
20:02 on va transfuser du plasma.
20:04 - Tout le monde peut donner son sang ou pas ?
20:06 - Alors, oui et non. Enfin, non, tout le monde ne peut pas donner son sang,
20:10 mais toute personne en bonne santé, âgée entre 18 et 70 ans, va dire,
20:15 peut potentiellement donner son sang.
20:17 Alors après, il y a effectivement, de toute façon, avant de donner son sang,
20:21 il y a un entretien qui est fait avec un médecin pour vérifier qu'il n'y a pas de contradications.
20:25 Évidemment, si vous-même, vous avez des problèmes de santé,
20:28 et où le don risque d'être dangereux pour vous, on ne va pas vous prélever.
20:33 Ou à l'inverse, si vous avez une maladie qui peut se transmettre par le sang,
20:37 par exemple une hépatite virale ou le HIV, évidemment, on ne va pas vous prélever.
20:42 - Et le poids, ça peut être aussi des personnes qui sont...
20:45 - Alors le poids, c'est un facteur, il faut peser plus de 50 kg pour pouvoir donner son sang.
20:48 C'est essentiellement pour des raisons techniques, en fait,
20:50 parce qu'on prend un certain volume.
20:53 - On prend beaucoup, justement ?
20:55 - Alors, on prend... Le volume, il est autour de 400 ml à peu près.
20:58 Mais bon, de toute façon, il est adapté au poids de la personne.
21:01 Il n'y a pas d'inquiétude à avoir par rapport à ça.
21:03 Et ça se reconstitue immédiatement après le don.
21:06 - Alors, je vous propose justement de découvrir le témoignage d'un donneur et d'un receveur.
21:11 C'est un sujet de Mathieu Pradino.
21:13 - C'est la première fois ou pas ?
21:24 - Non, je suis déjà venu régulièrement.
21:26 - En France, le don de sang est accessible à toute personne en bonne santé,
21:30 âgée de 18 à 70 ans et pesant plus de 50 kg.
21:34 Et il ne faut pas se présenter ragin.
21:36 Le don est volontaire, anonyme et non rémunéré.
21:39 - Vous en serez venu ici, ça vous convient ?
21:41 - Très bien. Ça va prendre combien de temps, tout de suite ?
21:43 - La majorité des cas, c'est inférieur à 10 minutes et supérieur à 5 minutes.
21:47 La répartition des groupes sanguins et des phénotypes diffère selon les origines.
21:51 La diversité parmi les donneurs est fondamentale.
21:54 - Les patients dépanocytaires sont d'origine afro-caribéenne.
21:58 Et donc, ils ont des transfusions régulières pour le traitement de cette maladie.
22:02 Et les donneurs qui pourront effectivement donner des produits pour transfuser ces patients
22:08 devront être aussi des donneurs d'origine afro-caribéenne.
22:12 - Je suis donneuse régulière et pour moi, c'est un geste si simple
22:16 qui me permet de contribuer à sauver des vies.
22:19 Donc, je n'hésite pas une seule seconde.
22:21 - Nismaki est drépanocytaire.
22:23 Depuis 2016, elle fait des échanges transfusionnels
22:26 toutes les 4 à 6 semaines à l'hôpital Necker.
22:29 - Les échanges transfusionnels, ça m'aide en fait à pouvoir vivre sans faire de crise,
22:36 sans aller à l'hôpital, sans devoir me faire hospitaliser.
22:40 Ça me permet de tenir tranquillement, sans être trop embêtée par ma santé, on va dire.
22:46 - Pascal, combien de donneurs réguliers en France, à peu près, on a une estimation ?
22:51 - Alors, aujourd'hui, on a à peu près 3 millions de dons par an en fait.
22:56 - C'est suffisant ?
22:57 - On arrive toujours à avoir assez de dons pour sauver les patients,
23:01 mais c'est vrai qu'il faut en permanence renouveler les donneurs
23:03 parce qu'il y a des donneurs qui sont atteints par la limite d'âge
23:06 ou qui ont des problèmes de santé et qui finissent par ne plus pouvoir donner leur sang.
23:10 Il y a à peu près 4% de la population qui donne,
23:14 alors que, comme je vous l'ai dit, le panel de personnes qui pourraient donner leur sang est beaucoup plus large.
23:19 Donc, on incite un maximum de personnes à donner leur sang.
23:22 Et surtout, c'est très important aussi de renouveler, qu'on ait des donneurs différents
23:26 parce que, comme ça a été dit dans le reportage en particulier,
23:28 c'est vraiment important que les donneurs représentent toute la diversité de la population
23:33 parce que, je vous ai dit, qu'on a plein de groupes sanguins différents.
23:35 Et donc, plus les donneurs sont différents,
23:38 enfin, plus il y a de diversité chez les donneurs,
23:40 plus on a de diversité dans les dons de sang
23:42 et plus c'est facile de transfuser les patients.
23:44 - Alors, on a tous en mémoire le scandale du sang contaminé.
23:47 Alors, quelles sont les mesures qui permettent aujourd'hui d'assurer la sécurité transfusionnelle ?
23:51 - Alors, aujourd'hui, heureusement, cette époque est quand même très loin.
23:55 Ça fait plus de 40 ans.
23:57 Et donc, tous les tests aujourd'hui sont faits.
23:59 Alors, il y a plusieurs étapes.
24:00 D'abord, pour sécuriser les dons.
24:01 Il y a d'abord le questionnaire avant le don,
24:04 pour vérifier, justement, qu'il n'y a pas de problème de santé chez le donneur
24:08 qui pourrait être des maladies transmissibles par le sang.
24:12 Et puis, bien entendu, tous les dons de sang sont testés,
24:15 même quand les donneurs sont très réguliers.
24:16 Chacun de leurs dons est testé systématiquement,
24:19 notamment pour toutes les maladies infectieuses qui peuvent être transmises par le sang.
24:22 Évidemment, on pense au VIH, on pense aux hépatites,
24:26 mais aussi d'autres maladies comme le paludisme,
24:29 qui peut être surveillé si vous avez été dans une zone où il y a du paludisme récemment, par exemple.
24:35 - Bien, un grand merci à tous les deux.
24:37 C'était passionnant.
24:38 Moi, j'ai appris beaucoup de choses.
24:39 Donc, les points clés à retenir de cette émission.
24:41 Voilà, un bilan sanguin ne peut pas être interprété en dehors d'une clinique,
24:46 d'un examen clinique du patient.
24:48 Ça, c'est très important.
24:49 Un seul don peut sauver trois vies.
24:52 On peut donner toutes les huit semaines.
24:54 On a besoin de 10 000 dons chaque jour.
24:56 - Exactement.
24:57 - Voilà, le message, en tout cas, est passé.
24:59 Je pense qu'il faut le répéter, le répéter.
25:01 Et on a besoin de nouveaux donneurs, surtout.
25:03 - Et donner, c'est très facile, c'est très simple, comme l'a dit la donneuse aussi.
25:06 - Oui, c'est très facile, finalement.
25:07 Il y a des points de collecte un peu partout.
25:09 - Voilà, oui, puis ça prend une heure, mais c'est très simple.
25:12 Et ça se passe très, très bien.
25:14 - Et on sauve des vies.
25:15 Merci beaucoup, en tout cas.
25:16 Merci à tous ceux qui m'ont aidé à préparer cette émission.
25:18 Quant à moi, j'aurai le plaisir de vous retrouver très bientôt
25:21 pour un prochain numéro de La Santé d'abord.
25:23 D'ici là, prenez soin de vous.
25:25 (Générique)
25:46 - Le groupe Vive vous a présenté La Santé d'abord,
25:49 le programme qui prend soin de vous.
25:51 Groupe Vive, entrepreneur du mieux vivre.