A l’heure où la grossesse est de plus en plus médicalisée, comment vivre cette période le plus sereinement possible et avoir le plus beau bébé du monde ? Véronique Mounier et ses invités en parlent sur le plateau de "La Santé D'abord"
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00:00 Prenez soin de vous avec le groupe Vive et votre programme La Santé d'abord.
00:04 Groupe Vive, entrepreneurs du mieux vivre.
00:06 -Bonjour à tous.
00:07 Bienvenue sur le plateau de La Santé d'abord,
00:10 l'émission qui préfère prévenir plutôt que guérir.
00:13 Vous venez d'apprendre la bonne nouvelle,
00:15 vous allez devenir parent et mettre votre vie entre parenthèses
00:19 pendant 9 mois, une parenthèse qui peut se prolonger bien au-delà.
00:22 À l'heure où la grossesse est de plus en plus médicalisée,
00:26 comment vivre cette période le plus sereinement possible
00:29 et comment nous aider à faire de mieux pour le monde ?
00:32 Nous allons parler de la grossesse.
00:34 Pour nous, c'est une maladie qui est très dangereuse.
00:37 Pour les enfants, c'est une maladie qui est très dangereuse.
00:40 Pour les enfants, c'est une maladie qui est très dangereuse.
00:43 Pour les enfants, c'est une maladie qui est très dangereuse.
00:47 Pour les enfants, c'est une maladie qui est très dangereuse.
00:50 Pour les enfants, c'est une maladie qui est très dangereuse.
00:53 Pour les enfants, c'est une maladie qui est très dangereuse.
00:57 Les tests de glycémie, les échographies, la bataille contre les kilos,
01:00 il y a de quoi s'angoisser pendant 9 mois.
01:03 On se pose un milliard de questions.
01:05 Chercher les réponses sur Internet, ce n'est pas la bonne solution.
01:09 Que faire quand les professionnels de santé
01:11 n'ont pas beaucoup de temps ?
01:13 Si tout va bien, on regarde la santé d'abord, par exemple.
01:16 J'ai toujours le plaisir de recevoir dans cette émission
01:19 des professionnels de haut niveau, comme c'est le cas encore.
01:22 Marion Hazard, bonjour.
01:23 Vous êtes cadre sage-femme à la clinique d'Olivette à Longjumeau.
01:27 Je vous propose d'aller à la rencontre des Français.
01:30 Ont-ils l'impression que la grossesse est surmédicalisée ?
01:33 Quels sont pour eux les risques les plus importants liés à cette période ?
01:37 Trouvent-ils que nous sommes suffisamment informés sur la grossesse ?
01:41 C'est un reportage d'Ambreux Simon.
01:43 [Musique]
01:46 Ce n'est pas mes meilleurs moments.
01:53 J'ai eu deux belles grossesses,
01:55 mais c'est un peu une période tournée que sur la grossesse
01:59 et pas beaucoup sur l'extérieur.
02:02 Ce n'est pas ce qui me plaisait le plus,
02:04 de ne pas être complètement maître de mon corps.
02:06 C'est plutôt une période heureuse.
02:08 Après, il y a des hauts et des bas.
02:10 Le sommeil est persurbé.
02:12 On peut avoir un peu mal au dos.
02:16 Moi, c'était le cas.
02:17 Mais c'est pour une bonne cause.
02:20 Quand c'est désiré,
02:21 on oublie un petit peu les petites choses du quotidien
02:27 qu'on a à traverser.
02:29 Mais non, plutôt positif.
02:30 Je n'ai pas eu spécialement d'inquiétude.
02:33 Je n'ai pas eu de douleurs particulières.
02:35 Je n'ai pas eu de désagréments.
02:37 Tout s'est bien passé.
02:39 Ça s'est vraiment naturellement passé.
02:41 En fait, la grossesse, ce n'est pas une maladie,
02:43 c'est un état dans lequel je me suis épanouie.
02:48 J'avais le projet d'accoucher sans péridurale.
02:49 C'était de savoir si j'aurais pu gérer la douleur sans la pérille.
02:54 Je faisais plus attention à ce que je mangeais.
02:55 Déjà, il ne faut pas boire d'alcool.
02:58 Mais je faisais attention à manger bio.
03:03 Après, je faisais du diabète gestationnel aussi.
03:05 Je ne mangeais plus de sucre.
03:07 Donc oui, pour moi, il faut quand même faire attention à ce qu'on mange.
03:10 J'ai découvert le yoga prénatale.
03:12 Ça m'a beaucoup aidée pour les deux grossesses.
03:15 Celle-ci un peu moins parce qu'elle est de 2020.
03:16 En plein confinement, c'était un peu compliqué.
03:19 Mais non, c'est recommandé en plus, le sport.
03:20 C'est très bien dit dans le micro-trottoir.
03:22 La grossesse n'est pas une maladie, mais c'est un état à part.
03:26 En tout cas, concevoir un petit être humain, ce n'est pas rien.
03:30 Ça va engendrer de nombreux changements dans notre corps quand même.
03:32 Exactement. On a un débit cardiaque qui augmente de 50 %.
03:36 On a beaucoup de fatigue. On a des dérèglements hormonaux.
03:39 Donc, il ne faut pas l'oublier.
03:40 En effet, ce n'est pas une maladie,
03:42 mais il faut faire attention pour éliminer les risques
03:44 et éviter d'avoir certaines grossesses pathologiques.
03:46 Donc, il faut éviter de culpabiliser la femme enceinte.
03:49 Tout à fait. Exactement.
03:50 Il faut être compatissant, bienveillant avec elle.
03:52 Il faut la mettre à sieste l'après-midi, par exemple.
03:55 C'est tout à fait normal.
03:56 Si elle veut dormir, il faut qu'elle dorme.
03:57 Ou s'il y a de mauvaises humeurs.
03:59 Voilà. On est plus irritable.
04:01 Il y a beaucoup de changements, beaucoup de dérèglements.
04:03 Il faut prendre soin d'elle.
04:04 Ce n'est pas parce que toutes les femmes enceintes
04:06 ne sont pas des warriors.
04:08 Exactement. Tout le monde vit sa grossesse différemment.
04:10 Ça dépend de l'accompagnement aussi, de la famille, du papa.
04:13 Donc, il faut vraiment lui laisser différentes options
04:16 et chacun prend les choses différemment.
04:18 Il y a une étude assez intéressante
04:19 qui a montré une baisse de 6 % des naissances prématurées en France
04:24 pendant le premier confinement en 2020.
04:26 Comment on pourrait l'expliquer, ça ?
04:28 Tout simplement parce que les femmes étaient moins stressées,
04:30 il y avait moins d'anxiété.
04:32 Il y a eu beaucoup de télétravail pendant le Covid.
04:33 Les femmes ne se déplaçaient pas.
04:35 En région parisienne, c'est quand même un peu plus dense.
04:37 Le métro, métro, dodo, boulot.
04:39 Donc, c'est vrai qu'elles étaient plus tranquilles à la maison.
04:41 Il y avait moins de stress.
04:43 Donc, forcément, il y a eu moins de grossesses à risque, on va dire.
04:46 Donc, oui, moins d'accouchements prématurés.
04:48 Mais même les accouchements...
04:50 Je lisais une étude qui montrait aussi
04:52 que les accouchements se passaient mieux,
04:54 que l'allaitement se passait mieux aussi pendant cette période.
04:56 Exactement. Ce qu'on a vu dans les maternités,
04:58 c'était que les femmes arrivaient, elles étaient plus détendues.
05:00 Il y avait beaucoup moins de visites dans les services aussi,
05:03 de la famille, qui...
05:04 Chacun influence un petit peu.
05:05 Il faut faire comme ça pour mettre son bébé au sein.
05:08 Tout le monde est de bons conseils, mais finalement, pas tant que ça.
05:10 Et donc, on a pu voir, en effet, des mamans qui étaient plus sereines,
05:13 des allaitements qui marchaient beaucoup mieux.
05:14 Elles étaient seules, tranquilles, avec le papa, confinées en chambre,
05:18 et on n'avait pas les pressions externes.
05:20 Il y avait aussi moins de professionnels qui passaient.
05:23 Donc, ça, ça a aidé beaucoup, moins de stress pour elles.
05:26 En conclusion, on pourrait peut-être allonger, en tout cas,
05:28 le congé prénatal, qui est de six semaines avant l'accouchement,
05:32 c'est pas beaucoup, pour le premier et deuxième enfant,
05:34 et huit semaines pour le troisième enfant.
05:36 Oui. Et congé paternité aussi.
05:38 Surtout, on a pu voir que, voilà, le papa...
05:41 C'est difficile pour un papa de trouver sa place pendant la grossesse.
05:43 Alors, aujourd'hui, dans les préparations à l'accouchement,
05:44 surtout en autonomie,
05:46 ça consiste en une préparation sur le toucher au niveau du fœtus,
05:49 il a sa place, mais c'est difficile pour lui de se projeter.
05:52 Avant, il y avait 15 jours.
05:53 Depuis le 1er juillet 2021, le congé paternité est d'un mois.
05:57 Ça a quand même doublé, donc ça soulage les femmes.
06:00 Mais on voit bien...
06:01 C'est encore trop court. Dans certains pays nordiques,
06:03 c'est beaucoup plus long.
06:04 Voilà, en Finlande, on a 160 jours pour la mère et pour le père,
06:07 avec 63 jours qui peuvent être donnés à chacun.
06:10 Donc ça, c'est vraiment important.
06:12 On le voit vraiment. En France, on est un des pays
06:13 avec un congé maternité qui est court.
06:16 Et donc, après, c'est difficile.
06:17 La reprise du travail à deux mois et demi...
06:19 Il y a plus de risques de dépression du postpartum.
06:20 Plus de risques de dépression du postpartum.
06:22 Il y en a de plus en plus.
06:23 Les allaitements, après, ne continuent pas forcément.
06:25 C'est difficile de tirer son laid au travail,
06:26 même si aujourd'hui, dans les emplois,
06:28 c'est quand même aménagé, ça reste compliqué.
06:30 Alors que dans d'autres pays, c'est beaucoup plus facilité.
06:33 Alors, vous parliez tout à l'heure des grossesses à risque
06:36 qui vont nécessiter un suivi médical particulier.
06:39 Quels sont les principes ?
06:40 Comme vous pouvez le voir, ce qu'une femme a parlé,
06:42 le diabète, les toxémies.
06:45 Alors, toxémie, c'est une tension élevée.
06:47 Il faut le prendre en charge.
06:48 Pendant la grossesse, comme on l'a dit au début,
06:49 il y a beaucoup de dérèglements.
06:51 Donc, on peut développer de l'hypertension plus facilement.
06:53 Ce qu'on appelle la toxémie gravitique ou la pré-inflammation.
06:55 Exactement. Ça, c'est vraiment important de prendre en compte.
06:58 Il y a des patientes qui ont besoin, parfois,
06:59 pendant la grossesse, d'avoir un traitement
07:01 pour éviter aussi les accouchements prématurés,
07:03 des accouchements plus difficiles,
07:04 avec risque de césarienne sur les toxémies.
07:07 Pour le diabète, c'est important également.
07:08 On a de plus en plus de diabète ces dernières années.
07:11 Ce n'est pas une maladie, le diabète gestationnel.
07:13 Voilà, c'est juste un diabète de grossesse.
07:15 Parfois, on a beau faire attention à ce qu'il y a dans l'alimentation,
07:17 si le sucre est un peu élevé, il faut avoir un régime adapté.
07:21 Parce que quels sont les risques d'un diabète gestationnel ?
07:23 On peut avoir un accouchement plus compliqué
07:25 parce qu'on peut avoir un bébé qu'on appelle macrosome,
07:27 un bébé qui va avoir un poids, un bébé assez dodu.
07:30 Et en dehors d'un bébé dodu,
07:31 c'est des bébés qui peuvent avoir du mal à respirer à la naissance
07:34 et qui doivent être pris en charge dans des services de néonatalogie.
07:37 C'est aussi un risque pour la femme, après,
07:39 de développer un diabète de tribulosité ?
07:41 Oui, la plupart des diabètes gestationnels,
07:42 lorsqu'on le recontrôle en postpartum, disparaissent.
07:45 Si ce sont des diabètes juste gestationnels,
07:46 qui sont bien gérés sous régime, sans insuline,
07:49 ça part vraiment très rapidement après.
07:52 Mais il faut prendre en charge le régime.
07:54 Il y a les psychologues qui prennent en charge aussi
07:55 parce qu'on culpabilise encore la femme enceinte.
07:58 Déjà qu'elles ont beaucoup de choses à faire
08:01 et puis elles doivent faire attention à beaucoup de choses.
08:02 Et en plus, on les met sous régime.
08:04 C'est un peu frustrant pour elles.
08:05 Mais il faut savoir les déculpabiliser.
08:07 C'est bien. Déculpabilisons la femme enceinte.
08:09 Alors, en revanche, attention quand même à certains médicaments
08:11 qui sont vraiment interdits pendant la grossesse.
08:12 On va les rappeler, les Aïenes, les anti-inflammatoires,
08:15 le Roaccutane, les anxiolytiques, les somnifères,
08:19 les antidépresseurs, certains antibiotiques,
08:21 cyclines, quinolones, aminosides.
08:22 Et attention également aux paracétamols.
08:24 On n'y pense pas assez,
08:25 mais des doses importantes de paracétamol pendant la naissance
08:28 peuvent entraîner des troubles, notamment urogénitaux,
08:31 chez l'enfant, ce qu'on appelle des cryptorquidis
08:34 chez le petit garçon,
08:35 c'est les testicules qui ne descendent pas dans les bourses,
08:37 mais aussi des risques du trouble de l'attention,
08:40 de l'hyperactivité et aussi une augmentation
08:42 des risques de troubles autistiques.
08:43 Donc attention quand même aux paracétamols
08:45 qui n'est pas si anodin.
08:47 On en parle un peu plus, maintenant.
08:48 Comme tous médicaments, même hors grossesse,
08:49 il faut faire attention et de façon raisonnable.
08:53 Et rappelons également qu'alcool et tabac
08:54 ne font pas bon ménage du tout avec la grossesse.
08:56 Les conséquences pour le bébé peuvent être parfois dramatiques.
08:59 Le tabac peut engendrer des retards de croissance.
09:01 Après, chez des femmes qui fument,
09:03 c'est dangereux de les arrêter.
09:05 - Complètement. - Ah oui, de les arrêter.
09:06 Il vaut mieux laisser quelques cigarettes
09:08 qu'un sevrage.
09:09 Exactement. Même quand elles accouchent
09:11 et qu'elles allaitent après, c'est un bébé qui a eu
09:13 la barrière placentaire, tout passe, on le sait.
09:15 Donc le tabac passe.
09:16 Donc pour avoir un sevrage derrière,
09:18 il faut que ces mamans-là, on va leur conseiller plus d'allaiter
09:20 pour que le bébé n'ait pas non plus ce manque.
09:22 - Si elle souhaite. - Parce qu'il risque d'être moins.
09:24 D'accord, mais si elles font un sevrage total,
09:26 elles risquent d'être trop stressées pendant leur grossesse.
09:28 - On peut avoir des répercussions. - Des dépressions.
09:30 Elles peuvent se rabattre sur autre chose,
09:32 sur d'autres prises.
09:33 - Donc, voilà. - Elles sont une bonne forme
09:35 d'addiction.
09:36 Tout à fait, de façon raisonnable, mais voilà,
09:37 3, 4 cigarettes par jour.
09:39 - Alcool, en revanche... - Alcool, c'est...
09:41 - C'est zéro. - Totalement, voilà.
09:43 C'est zéro. L'alcool, c'est zéro, vraiment.
09:45 Ça fait des ravages.
09:46 On les voit à la naissance sur des bébés,
09:48 sur des mamans qu'on but pendant la grossesse.
09:50 Ça fait vraiment des conséquences importantes
09:52 au niveau cerveau.
09:54 C'est des bébés qui sont vraiment atteints.
09:56 Ils ont des syndromes des yeux, vraiment...
09:58 On le voit au niveau physique.
10:00 Ça se voit vraiment.
10:01 - Avec des séquelles. - Des séquelles.
10:03 - Qui vont manièrement durer toute leur vie.
10:05 Donc, vraiment, là-dessus, c'est vrai que...
10:07 Surprenant.
10:09 Dans le cas d'une grossesse normale,
10:10 rappelons peut-être les examens médicaux à faire.
10:12 On a 7 visites obligatoires,
10:14 chez la chef-femme ou gynécologue,
10:15 avec des examens qui sont prescrits tous les mois.
10:17 Et puis, vous avez 3 échographies fondamentales.
10:19 La première échographie qui se fait entre 11 et 13 semaines
10:22 afin de dater le début de grossesse.
10:24 Ensuite, vous avez la 2e échographie,
10:26 qu'on appelle l'échographie morphologique,
10:28 qui est à faire vers la 21e semaine de grossesse,
10:30 où là, on va tout vérifier.
10:32 - C'est celle qu'on aime bien. - Voilà.
10:33 - On voit vraiment son bébé. - Et en dehors de ça,
10:35 pour nous, c'est vraiment... On analyse tout.
10:37 Le cerveau, le cœur, les poumons, les reins.
10:40 Là, on fait vraiment tout chez le bébé.
10:42 Et 3e échographie, plus vers 32 semaines de grossesse,
10:45 pour surtout voir si le bébé est bien positionné,
10:47 s'il est en tête, c'est plus facile pour l'accouchement
10:49 que s'il est en siège, c'est-à-dire par les fesses.
10:51 Et puis, on va faire une estimation du poids aussi,
10:54 pour voir si le bébé est un peu dodu pour l'accouchement.
10:56 S'il passe ou pas, s'il a besoin d'une césarienne ou pas.
10:59 Que pensez-vous de ces échographies en 3D
11:02 dont raffolent aujourd'hui les parents ?
11:03 Il y a des centres, qu'on appelle les centres d'échographie plaisir,
11:07 où on vous fait payer plutôt des vidéos en 3D de votre bébé.
11:13 C'est un petit peu un business.
11:14 Mais est-ce qu'il y a un danger pour le fœtus de faire ce genre de...
11:17 Il n'y a pas de danger sur les échographies.
11:19 Il y a des grossesses pathologiques qui sont suivies tous les mois.
11:22 Après, on ne fait pas toujours du 3D,
11:24 mais il n'y a pas de conséquences.
11:26 On voit tellement bien son bébé.
11:27 C'est vrai que c'est beau.
11:29 On dit qu'ils se ressemblent.
11:30 Après, on compare avec la naissance quand ils sont là.
11:32 Oui, mais c'est assez...
11:34 Souvent, on les reconnaît bien.
11:35 Oui, c'est vrai que c'est pas mal.
11:36 Donc, il n'y a pas de danger pour le fœtus, mais on n'abuse pas non plus.
11:38 Non, après, voilà. Il ne faut pas que ça reste...
11:41 Et puis souvent, ces centres ne sont pas tenus par des médecins.
11:43 Donc, c'est pas forcément...
11:44 Il faut les laisser un petit peu tranquilles, ces petits bébés.
11:46 Il y a quand même des prises de sang à faire pendant une grossesse.
11:49 Alors, justement, quelles sont les principales prises de sang à faire
11:51 et à quoi vont-elles servir ?
11:53 On a vu le groupe sanguin. C'est important.
11:55 Pourquoi ? Parce qu'on peut avoir
11:56 ce qu'on appelle une incompatibilité de rhesus.
11:59 Si une mère est de rhesus négatif et que son bébé est positif,
12:02 le bébé va développer des anticorps contre sa maman.
12:05 Sur une première grossesse, ce n'est pas grave.
12:07 Mais s'il y a une grossesse après
12:08 et qu'on n'a pas tué, entre guillemets, ces anticorps,
12:10 la réaction va être beaucoup plus importante.
12:12 C'est pour ça que s'il y a même une fausse couche avant,
12:15 un IVG, quoi que ce soit, si la maman est de rhesus négatif,
12:17 il faut le savoir, parce qu'on va lui faire une injection
12:19 qu'on appelle dentidée pour éliminer ces anticorps
12:22 que le fœtus a développés.
12:23 Donc ça, il faut le savoir.
12:25 Maintenant, on fait des prises de sang dès le début de grossesse,
12:26 aux mamans, parce qu'on a de l'ADN fœtal dans notre sang.
12:30 Et on peut savoir de quel rhesus va être le bébé.
12:33 Donc si on a un bébé qui est rhesus négatif, voilà.
12:35 Il n'y a pas de risque si il est rhesus positif ?
12:37 - On va faire des antigorps. - Parce que les risques, c'est quoi ?
12:39 C'est de développer des anticorps contre la maman.
12:43 Et après, la maman aussi va développer contre son bébé.
12:45 Pour le bébé et pour la maman, il peut y avoir une destruction
12:48 des globules rouges.
12:49 Les bébés qui vont être anémiés,
12:50 on peut avoir vraiment une incompatibilité.
12:52 Il peut y avoir des risques importants chez le fœtus.
12:54 D'accord. Alors justement, on parlait d'anémie.
12:56 C'est très fréquent aussi chez les femmes enceintes,
12:58 par carence en fer, en vitamine B12.
13:01 Elles vont beaucoup être complétées en fer pendant la grossesse.
13:03 Ça dépend des taux, ça dépend de certaines maternités.
13:06 Maintenant, on suppléante presque en systématique...
13:08 Oui, dès que l'hémoglobine est inférieure à 11,5,
13:12 on va dire au 10, ça dépend.
13:13 On donne un traitement.
13:14 On peut faire des cures de vénophère qui marchent mieux,
13:16 parce que c'est bien la prise de fer de façon orale,
13:19 mais il y a certaines mamans qui ne supportent pas aussi.
13:21 Ça peut avoir des effets de constipation.
13:23 Il faut faire attention.
13:24 Ça peut faire mal au ventre.
13:25 Avec certains traitements de fer, quand vous avez les lave-eau
13:26 qui viennent, ils vous disent toujours attention.
13:28 Il ne faut pas le coupler avec du thé, par exemple.
13:30 Il faut le diminuer l'absorption du fer.
13:32 Voilà, tout ça. Donc ça, il faut le savoir.
13:33 Et les femmes enceintes, souvent, ne le savent pas.
13:35 Si le médecin ou la sèche-femme qui suit ne va pas le dire.
13:37 Donc ça, il faut faire attention.
13:38 Et sinon, on fait des cures de vénophère,
13:39 s'il y a besoin aussi, par perfusion,
13:41 quand les taux sont un peu plus bas.
13:43 - Un petit mot aussi sur la toxoplasmose.
13:45 C'est un peu l'angoisse de beaucoup de mamans
13:47 qui se manifeste comme un gros rhume ou une grippe,
13:50 mais qui peut avoir des conséquences assez dramatiques.
13:53 - Surtout en début de grossesse, s'il est contracté.
13:55 C'est vrai qu'on va rechercher dès le début de grossesse chez la maman.
13:58 La toxoplasmose, c'est un parasite qu'on retrouve dans la terre,
14:00 qu'on retrouve dans la litière du chat.
14:02 On est immunisés, ce qu'on appelle immunité.
14:04 On est immunisés, on l'est pas, on est plus ou moins entre eux.
14:06 Donc on va rechercher cette immunité.
14:08 En France, on a quand même une bonne partie des femmes
14:11 qui sont immunisées.
14:12 Si elles ne sont pas immunisées,
14:14 le médecin ou la sèche-femme qui suit la patiente
14:16 va lui donner des conseils.
14:17 Si elle a un chat, en effet, il faut bien nettoyer la litière du chat.
14:20 - Pas besoin de se débarrasser forcément de son chat
14:22 si on n'a pas eu la toxo.
14:23 - Surtout si c'est un chat d'appartement qui ne bouge pas.
14:25 Il y a vraiment peu de risques.
14:27 Faire attention à la viande crue, bien laver ses légumes,
14:29 si on a des légumes qui sortent du potager.
14:31 Et en prenant toutes ces recommandations,
14:33 il y a très peu de risques.
14:33 - Parce qu'il n'y a pas de vaccins, on est bien d'accord.
14:35 - Pas du tout. Non, c'est un parasite.
14:37 Il n'y a pas de vaccins sur la toxoplasme.
14:39 - Dépistage de la trisomie 21,
14:42 les modalités pratiques,
14:44 - Oui, ça a beaucoup évolué ces dernières années.
14:46 Donc on va, en fait, aujourd'hui, on va regarder plusieurs choses,
14:49 notamment lors de la première échographie T1,
14:51 ce que je vous disais tout à l'heure, vers 11 semaines.
14:53 On va regarder les marqueurs sériques par une prise de sang.
14:55 On va mesurer la clarté luncale à l'échographie
14:57 et on va regarder l'âge de la maman.
14:59 Parce que plus on est âgé, plus il y a un risque de trisomie.
15:01 On va coupler ces trois indicateurs
15:03 et ça va nous sortir un risque, une probabilité.
15:06 Ça va vous donner un chiffre, 1 sur 10 000, par exemple.
15:09 Alors, lorsque le risque est inférieur à 1 sur 10 000,
15:12 on ne fait rien par la suite.
15:13 La maman continue son suivi classique de grossesse.
15:15 Si vous êtes situé à un risque entre 1 sur 51 et 1 sur 10 000,
15:20 là, on va refaire une prise de sang, qu'on appelle le DPNI.
15:23 Et là, on va regarder, parce qu'on a, comme je vous disais,
15:25 l'ADN fétale, et on va regarder s'il y a des traces
15:29 au niveau du cariotype de la T21.
15:31 Oui, on peut déjà vérifier.
15:32 Si ce risque s'avère positif, si le DPNI ressort positif,
15:35 là, on va proposer à la patiente d'avoir soit une amniocentèse,
15:39 soit de faire ce qu'on appelle une biopsie de trophoblaste,
15:41 qui se fait un peu avant l'amniocentèse.
15:43 On va prélever un bout du placenta, on va retrouver l'ADN fétale.
15:46 Et là, ça vous sortira un cariotype.
15:48 On va voir si un cariotype est là.
15:50 Il n'y a aucun doute, on va voir si on a fait une trisomie.
15:53 Donc, on a différents examens qui se font en début de grossesse.
15:55 Mais la amniocentèse est plus systématique
15:57 pour les femmes après 38 ans.
15:59 Heureusement, il y a quand même des risques de fausses couches,
16:00 mais qui sont aussi faibles maintenant.
16:03 Mais on ne fait plus d'amniocentèse à partir de 38 ans.
16:05 Heureusement, parce qu'on a quand même des grossesses
16:07 plus tardives qu'avant aujourd'hui.
16:09 Les mères font beaucoup d'études.
16:10 Et c'est vrai que les grossesses sont le voir.
16:12 Elles sont avec plus de risques, effectivement, de trisomie 21.
16:15 On peut parler aussi des vaccins.
16:17 Plusieurs sont autorisés pendant la grossesse.
16:19 Il y a la grippe saisonnière, le Covid récemment,
16:21 Tifoid, Hepatite A et B.
16:23 Et la Haute Autorité de Santé recommande
16:26 depuis quelques mois de vacciner la femme enceinte
16:28 contre la coqueluche, non pas pour se protéger elle,
16:31 mais pour protéger son futur bébé contre cette maladie
16:34 qui peut être mortelle chez les nouveaux-nés.
16:37 Les explications d'une spécialiste. Regardez.
16:39 Il y a une recommandation qui a changé
16:52 en ce qui concerne les vaccinations pour la coqueluche.
16:55 Est-ce qu'on vous en a parlé pendant la grossesse ?
16:57 Bonjour, madame.
16:59 Aujourd'hui, il y a encore 90 % des décès liés à la coqueluche
17:03 qui ont lieu chez les nouveaux-nés et chez les enfants de moins de 6 mois.
17:06 La première injection de vaccination pour les nouveaux-nés
17:08 a lieu à deux mois.
17:10 Et elle fait effet qu'au bout de trois mois.
17:11 Il faut que toutes les patientes entre 20 et 36 semaines
17:15 soient vaccinées sur la coqueluche.
17:17 Et nous, à 37 semaines, il faut qu'on ait dans la checklist
17:19 de fin de grossesse.
17:20 Vaccination coqueluche, oui, non, pourquoi ?
17:22 Est-ce que ça a été fait ?
17:23 Depuis avril 2022, il y a une nouvelle recommandation
17:26 pour faire la vaccination pendant la grossesse.
17:29 C'est une vaccination qu'on pourrait faire à partir du deuxième trimestre,
17:32 donc dès 20 semaines d'aménorée.
17:33 Les anticorps se fabriquent en 28 jours.
17:36 Ils passent la barrière du placenta
17:37 et du coup, ils vont pouvoir protéger votre bébé à la naissance.
17:40 Si on vous avait parlé de cette vaccination,
17:42 vous auriez été intéressée pour le faire pendant la grossesse ?
17:44 Oui.
17:45 Si la femme enceinte n'a pas été vaccinée pendant sa grossesse,
17:50 on va lui proposer, après l'accouchement,
17:52 de partir sur la stratégie du co-cooning,
17:54 ce qui existait déjà avant les nouvelles recommandations.
17:57 Le but, c'était de vacciner la maman, le papa, etc.,
18:01 pour protéger le bébé, tout simplement,
18:03 parce que le nouveau-né aura sa première injection qu'à deux mois.
18:06 Et le temps que ça fasse effet,
18:07 il n'est pas protégé contre la coqueluche avant trois mois.
18:10 Ce vaccin est très bien toléré.
18:12 C'est un vaccin qui est utilisé dans plus de 40 pays
18:15 depuis plus de dix ans.
18:16 C'est vrai qu'en France, cette vaccination pendant la grossesse,
18:20 ça peut paraître une pratique assez nouvelle,
18:22 mais en fait, ça existe déjà depuis...
18:25 - Ça existe dix ans. - ...dans plus de 40 pays.
18:27 Et c'est depuis avril 2022, donc ça fait à peu près un an,
18:31 en effet, qu'on conseille pour la femme enceinte
18:33 de se vacciner contre la coqueluche. Pourquoi ?
18:35 Parce qu'aujourd'hui, vous vaccinez...
18:37 Avant, on vaccinait les nouveaux-nés à deux mois.
18:39 Il faut à peu près un mois pour que les anticorps fassent effet.
18:42 Donc le bébé, il était protégé à partir du troisième mois.
18:44 Comme vous l'avez dit, la plupart des décès de coqueluche,
18:47 il y en a peu en France, mais il y en a encore,
18:48 ils surviennent avant le sixième mois.
18:50 Et est-ce que les femmes enceintes à qui vous le proposez
18:53 ne posent pas trop de réticence à cette vaccination ?
18:56 Parce qu'on sait qu'en France...
18:57 Non, on n'a pas un grand amour de la vaccination en général.
19:00 Il y a deux tiers des patientes qui sont pauvres.
19:02 On s'est surtout rendu compte,
19:03 lors de l'enquête qui a été faite l'année dernière,
19:06 qu'il y avait surtout deux tiers des patientes
19:08 qui étaient au courant.
19:09 C'est-à-dire qu'il y a quand même un tiers des femmes
19:11 qui n'ont jamais eu de discussion pendant la grossesse
19:13 avec leur professionnel de santé,
19:15 que ce soit le généraliste en début de grossesse,
19:17 le gynécologue obstétricien, ou la sèche-femme,
19:18 ou le pharmacien aussi, n'ont pas eu de discussion.
19:21 Donc déjà, il y a un effort à faire là-dessus,
19:23 c'est-à-dire d'engager la discussion avec la femme enceinte.
19:26 Et après, on s'est aperçu qu'en effet,
19:27 il y avait... On était à plus de 70 % des femmes
19:29 qui étaient pour cette vaccination, quand on leur explique bien...
19:33 - Les effets. - Quand elles sont bien informées.
19:34 - Bien informées. - Qu'elles comprennent
19:35 pourquoi elles le font, qu'elles le font pour leur bébé,
19:36 et pas pour elles.
19:37 Donc aujourd'hui, elle est recommandée
19:39 entre 20 semaines de grossesse,
19:40 enfin 20 semaines d'améliorée plutôt, pardon,
19:42 et 36 semaines.
19:43 Donc parce qu'on a vu qu'il fallait du temps,
19:45 il fallait au moins deux entretiens, leur parler
19:46 avant qu'elles intègrent cette idée.
19:48 Ensuite, il faut faire la prescription.
19:50 Ensuite, soit elles vont chez le pharmacien,
19:51 soit la sèche-femme, soit une infirmière
19:52 peut ensuite les vacciner, et ensuite, on revérifie.
19:55 Il faut quatre semaines pour passer la barrière placentaire
19:57 pour que le bébé reçoive vraiment les anticoagulants.
19:59 - Voilà. Alors, on va terminer avec des conseils pratiques
20:02 pour être en forme et avoir un beau bébé.
20:04 Donc déjà, qu'est-ce qu'il faut faire pour avoir un beau bébé ?
20:06 Bon, éviter le stress, on l'a déjà dit.
20:08 - Je pense que c'est important que la femme se sente bien.
20:11 Et pour qu'elle se sente bien, il faut qu'elle ait un bon suivi,
20:13 il faut qu'elle ait un praticien en qui elle ait confiance,
20:15 sa sèche-femme, son gynécologue.
20:16 On a aujourd'hui des préparations à l'accouchement
20:18 qui sont vraiment accessibles à toutes,
20:20 qui sont remboursées par la Sécu.
20:22 On peut faire du yoga, on peut faire de la sofro,
20:24 on peut faire de la piscine. - Alors justement,
20:25 et le sport là-dedans ?
20:26 Parce qu'on dit que c'est pas une maladie,
20:27 mais il y a des sports particuliers à...
20:29 - On peut faire de la marche, on peut faire du yoga,
20:31 on peut faire de la natation. - Et des sports à éviter, peut-être ?
20:32 - À l'IT ? - À éviter, pardon.
20:34 - Des sports à éviter. - Après,
20:36 après, sûr, on va pas faire du soil à perche, je vous dirais.
20:39 - Du ski ou ce genre de choses ? - Non, on peut faire du ski
20:42 tant qu'on se sent bien.
20:43 Je sais pas si vous avez pu voir aujourd'hui,
20:44 on a vu des grandes championnes aux Jeux olympiques
20:47 ou tout ça qui ont continué,
20:48 il y a des femmes qui ont continué à skier tard,
20:51 qui ont fait du 100 m.
20:52 Aujourd'hui, on les a vues avec des gros ventres
20:53 à la télé au dernier JO.
20:55 Et donc, tant qu'on se sent bien,
20:56 qu'il n'y a pas de contre-indications,
20:58 on peut pratiquer du sport. - Pour ne pas chuter, quand même.
20:59 Parce que ça peut...
21:01 - C'est vrai qu'elles tombent pas très souvent.
21:03 Mais faire du sport, ça permet aussi de limiter la prise de kilos.
21:05 - De la prise de kilos. - Parce que rappelons
21:06 qu'être enceinte, ça veut pas dire qu'il faut manger deux fois plus.
21:09 - Non, pas du tout.
21:10 Pour les papas aussi, c'est valable.
21:11 Parce que souvent, ils ont tendance à manger plus
21:13 en début de grossesse.
21:14 Non, non, il faut avoir une alimentation équilibrée,
21:16 le plus équilibrée possible
21:18 afin d'éviter la prise de poids.
21:19 - Et rappelons peut-être les aliments à éviter aussi.
21:21 Donc, on l'a dit tout à l'heure.
21:23 - Pas trop de café, pas trop de coca,
21:24 il y a beaucoup de sucre pour le bébé,
21:26 mais non plus, après, pas avoir ces addictions-là.
21:29 - Tout ce qui est aliments crus, poissons crus, viande crue.
21:33 - Si on n'est pas immunisé pour la toxo, l'alisteriose aussi.
21:35 - Oui, l'alisteriose.
21:36 - On dit aujourd'hui, même si l'alisteriose,
21:38 c'est quand même peu de cas, il faut rassurer les patients.
21:40 Parce que, comme je vous disais tout à l'heure,
21:41 on leur interdit beaucoup de choses.
21:43 L'alisteriose, il y a très, très peu de cas aujourd'hui en France.
21:46 Parce que toute l'alimentation est quand même bien surveillée,
21:49 tout est bien contrôlé dans nos systèmes.
21:50 Et si on lave bien, en effet, il y a peu de risques.
21:52 Donc, plutôt manger des fromages qui sont pasteurisés.
21:56 - Et puis, pour les futures mamans un peu angoissées,
21:58 elles peuvent faire appel à une doula.
22:00 C'est une personne formée, expérimentée en péridatalité
22:03 qui va les accompagner tout au long de la grossesse
22:06 et même après l'accouchement.
22:07 Regardez, c'est un sujet de Damien Desmier.
22:09 - Salut Périne. - Ça va, Ilona ?
22:22 - Comment tu te sens, Ilona ? - Bah, écoute, ça va.
22:24 - Il reste encore deux semaines. - Oui.
22:26 Une doula, c'est une femme qui va accompagner la femme et la famille
22:31 dans la maternité, dans la grossesse, dans l'accouchement et en postpartum.
22:36 Quand tu penses respiration, on pense toujours expiration.
22:39 L'expiration doit toujours être plus lente, plus longue que ton inspiration.
22:42 Et c'est ça qui va vraiment t'aider à soulager,
22:45 à faire descendre ton bébé et aussi à t'apaiser.
22:47 Tout d'abord, ça a commencé il y a sept ans avec la sophrologie.
22:49 Je me suis très vite spécialisée en péridatalité.
22:51 Du coup, j'ai voulu rajouter la casquette doula à la sophrologie
22:54 pour suivre vraiment la femme du début, de la grossesse,
22:58 même de préconception, jusqu'au postpartum.
23:01 Il y a une seule chose que je savais, c'est que j'avais envie
23:04 d'avoir un accouchement le plus naturel possible.
23:07 Cet accompagnement, c'est aussi une redécouverte de soi,
23:11 une redécouverte de son corps.
23:12 C'est prendre confiance en soi et aborder ce grand événement
23:17 avec beaucoup plus de positivité et moins d'appréhension.
23:21 L'accompagnement, il se caractérise en fonction des besoins de la maman.
23:25 La sage-femme fait un suivi médical pendant la grossesse et le postpartum,
23:29 alors que la doula va faire un accompagnement émotionnel et physique
23:33 pendant la grossesse et le postpartum.
23:35 Ce qui serait incroyable, c'est de laisser la femme venir avec une doula
23:39 si elle souhaite en salle de naissance.
23:41 Qu'elle ait vraiment le choix d'avoir quelqu'un qui les guide
23:44 pendant toutes ces heures, ça serait absolument incroyable.
23:49 Les doulas en salle de naissance, ça pourrait être pour bientôt ?
23:52 On n'en voit pas beaucoup encore.
23:53 J'en ai rencontrée il n'y a pas longtemps,
23:56 qui nous a demandé de venir chez nous.
23:58 Dans les hôpitaux, c'est encore mal perçu par certaines sages-femmes,
24:01 qui ont l'impression qu'on a un peu pris le métier.
24:04 Mais comme elle disait, les sages-femmes, c'est le côté médical.
24:07 Aujourd'hui, la sage-femme n'a plus assez de temps en salle d'accouchement.
24:11 C'est complémentaire.
24:13 On peut avoir des doulas, elles restent à leur place.
24:15 Celle qu'on connaît chez nous, elle est vraiment à sa place.
24:18 On la laisse venir et ça nous permet, les sages-femmes,
24:21 de faire autre chose,
24:22 parce qu'on est un peu débordée par d'autres patientes qui sont là.
24:25 Et surtout, elles connaissent la maman mieux que nous.
24:28 Elles l'ont vu toute la grossesse.
24:29 Elles peuvent aussi vous aider pour bien gérer l'accouchement.
24:31 Nous, on le perçoit comme ça dans notre structure.
24:33 Merci beaucoup, Marion Hazard. C'était passionnant.
24:36 On va réussir en 26 minutes, je pense,
24:38 à donner beaucoup d'informations, en plus, très pratiques.
24:40 Donc merci encore.
24:41 Ce qu'on peut retenir, c'est que la grossesse,
24:43 ce n'est pas une maladie, c'est un état à part.
24:44 Donc profitez justement de cette période pour prendre soin de vous.
24:48 Attention aux carences en fer, en vitamine B9,
24:51 vitamine B12, qui sont très fréquentes pendant la grossesse
24:53 et qui aient un risque d'accouchement prématuré.
24:56 Ça peut nuire également au bon développement du fœtus.
24:58 Et puis pour les futures mamans qui ont besoin d'être préparées,
25:01 rassurées, coucounées, n'hésitez pas à faire appel à une doula.
25:04 Voilà, ces accompagnantes de la naissance
25:06 qui peuvent même vous accompagner jusqu'au postpartum.
25:09 Voilà, merci beaucoup encore, Marion, d'être venue sur notre plateau.
25:12 Merci à tous ceux qui m'ont aidée à préparer cette émission.
25:14 Christina Mouton, Margot Miller, Stéphane Brachet, Gilles Camouilly,
25:19 voilà, tout le monde.
25:20 Et puis quant à moi, j'aurai le plaisir de vous retrouver très bientôt
25:22 pour un prochain numéro de La Santé d'abord.
25:25 Merci à tous de nous avoir suivis et d'ici là, prenez soin de vous.
25:28 (Générique)
25:49 -Le Groupe Vivre vous a présenté La Santé d'abord,
25:52 le programme qui prend soin de vous.
25:54 Groupe Vivre, entrepreneur du mieux vivre.