• il y a 7 mois
La période des mille premiers jours de l’enfant peut influencer sa santé physique et mentale pour toute la vie ! Au cours de l’émission précédente, nous avons exploré la période qui va de la conception de l’enfant, jusqu’à ses premiers pas. Poursuivons l’aventure : bébé a grandi ! Il se découvre, évolue et va bientôt prononcer ses premiers mots…On en parle sur le plateau de La Santé D’abord

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Transcription
00:00 Prenez soin de vous avec le groupe vive et votre programme La Santé d'abord.
00:04 Groupe vive pour une santé accessible à tous.
00:08 Bonjour à tous, et bienvenue sur le plateau de La Santé d'abord,
00:10 l'émission qui préfère prévenir plutôt que guérir.
00:13 Alors tous les spécialistes le confirment,
00:15 la période des 1000 premiers jours de l'enfant peut influencer sa santé physique et mentale pour toute la vie.
00:20 Alors au cours de l'émission précédente, nous avons exploré la période
00:23 qui va de la conception de l'enfant jusqu'à ses premiers pas.
00:26 Poursuivons l'aventure.
00:28 Le bébé a grandi, il se découvre, il évolue.
00:31 Il va bientôt prononcer ses premiers mots, ce qu'il va dire d'abord maman ou papa.
00:34 Les 1000 premiers jours, la suite, c'est tout de suite sur le plateau de La Santé d'abord.
00:38 [Musique]
00:58 Comment réussir la diversification alimentaire ?
01:01 Comment accompagner son enfant dans ses premiers pas, dans ses premiers mots et dans ses premiers caprices aussi ?
01:06 Et surtout, comment le préparer à ce grand bouleversement, l'entrée en maternelle ?
01:10 Et bien, pour répondre à ces questions, j'ai le plaisir d'avoir avec moi deux grandes expertes du sujet.
01:15 Delphine Coquet, bonjour.
01:16 Bonjour Véronique.
01:17 Vous êtes responsable de la petite enfance Gatine Racan.
01:21 Merci d'avoir répondu à notre invitation.
01:23 Et Géraldine Marie, bonjour.
01:24 Bonjour Véronique.
01:24 Vous êtes responsable de l'activité Enfance et Famille, Vive 3 Normandie.
01:28 Voilà, un grand merci à toutes les deux de nous avoir rejoints sur le plateau de La Santé d'abord.
01:32 Alors, comment les Français vivent les premières années de leurs enfants ?
01:35 Quelles sont les questions qu'ils se posent ?
01:37 Quelles sont leurs joies et leurs angoisses aussi ?
01:39 Et quel type de parents ont-ils envie d'être ?
01:41 C'est un reportage de Damien Desbilliers.
01:43 J'ai deux enfants, je suis maman de deux enfants, un bébé de cinq mois et une fille de cinq ans.
01:55 J'adore écouter les conseils.
01:56 Je trouve que c'est les meilleurs conseils que j'ai jamais eus.
02:00 Normalement, c'est des copains.
02:03 J'ai trois sœurs.
02:04 C'est vrai que la phrase "de mon temps, on ne faisait pas ça comme ça",
02:08 on l'entend, mais systématiquement, on n'en peut plus.
02:10 Donc, on finit par mettre un stop.
02:13 J'ai lu beaucoup de livres.
02:14 Je n'ai absolument pas acheté de livre qui conseille une méthode d'éducation
02:20 sur une période plutôt qu'une autre.
02:22 Il ne faut pas trop insister sur le fait qu'il dorme s'il n'est pas encore prêt à dormir.
02:26 On prend un petit bain, on joue, on se change, on brasse les dents
02:31 et on met l'énergie un peu calme.
02:35 Les jeux d'éveil ou l'éveil, je l'ai commencé tout de suite avec mon enfant.
02:39 Dès qu'il est né, je lui ai parlé sans cesse, sans le saouler non plus.
02:44 Rien que le fait de voir des formes, des objets,
02:48 on nous encourage à faire des gestes, à chanter, etc.
02:52 Donc, l'éveil, ça se fait dès le début, en fait.
02:55 Ma fille a commencé à marcher à dix mois.
02:58 Elle a marché un an pile poil.
03:00 Je n'ai rien fait de particulier.
03:02 En fait, elle a commencé à marcher à quatre pattes.
03:03 Je l'ai soutenue.
03:04 Je ne crois pas trop dans les différences fille-garçon.
03:08 Qu'il soit fille ou qu'il soit garçon,
03:11 l'écouter, l'entendre et aller dans son sens, évoluer avec lui.
03:15 Donc voilà, quand on est parent, c'est vrai qu'on se pose un milliard de questions.
03:21 C'est vraiment un emploi à plein temps.
03:24 Alors, parlons d'abord de l'alimentation.
03:26 On a surtout parlé de l'allaitement dans l'émission précédente.
03:29 C'est entre quatre et six mois que commence en général la diversification alimentaire
03:32 pour arriver progressivement à une alimentation, on va dire, familiale
03:36 vers l'âge de un à deux ans.
03:39 On dit qu'il ne faut jamais commencer avant quatre mois révolus.
03:42 Pourquoi ? Et quels sont vos conseils justement pour une diversification réussie ?
03:47 Alors, effectivement, on ne commence pas la diversification
03:50 avant les quatre mois révolus de l'enfant,
03:52 puisque le lait maternel ou infantile à lui seul
03:55 va suffire à couvrir tous les besoins nutritionnels du bébé.
03:59 À partir de quatre mois révolus, effectivement,
04:02 on va commencer à parler de diversification alimentaire.
04:06 La diversification alimentaire, c'est quoi ?
04:08 On va venir introduire d'autres aliments que le lait dans les repas du bébé.
04:13 Alors, en pratique, comment ça se passe ? On commence par quoi ?
04:15 Plutôt les légumes que les fruits frais ?
04:17 Alors, de manière concomitante, on va pouvoir introduire
04:21 tous les aliments, ça va pouvoir être les fruits, les légumes,
04:27 la viande, le poisson, de manière concomitante,
04:30 mais un aliment à la fois, à chaque fois, pour faire découvrir à l'enfant.
04:35 Ce qui va être aussi important, c'est qu'à cette période-là,
04:39 assez rapidement, on va introduire les allergènes alimentaires,
04:44 puisqu'il a été démontré que plus on les introduisait tôt
04:48 dans l'alimentation du jeune enfant, plus ça retardait
04:52 de développer une allergie alimentaire.
04:55 D'accord, donc plus on diversifie tôt, après quatre mois révolus,
04:58 plus on diminue le risque d'avoir une allergie alimentaire.
04:59 Exactement.
05:00 Tout à fait.
05:01 À quel moment notre enfant est-il prêt à manger des aliments moulinés
05:04 et non plus en purée ?
05:06 Alors, tout ce qui est mixé de manière très lisse,
05:09 c'est par ça qu'on commence.
05:11 Donc, quatre mois révolus de l'enfant, vers six mois,
05:14 on va passer par des aliments plutôt moulinés, huit mois,
05:19 et puis, vers douze mois, on va introduire,
05:22 on va commencer à introduire les petits morceaux.
05:25 Et en même temps, là, on parle de date et d'étape,
05:28 mais ça va être aussi en fonction de l'enfant.
05:31 C'est-à-dire qu'il y a des enfants qui vont rapidement passer
05:35 d'une texture à une autre, et il y a des enfants
05:38 qui vont mettre un petit peu plus de temps.
05:40 La priorité, c'est d'être à l'écoute de son enfant,
05:43 de ne pas brûler les étapes, et que ça reste un moment
05:48 de plaisir et de sérénité pour l'enfant et aussi pour le parent.
05:51 Vous parliez d'allergènes tout à l'heure,
05:52 à quoi faut-il faire attention en particulier ?
05:54 Alors, quand on parle d'allergènes, on parle de tout ce qui est
05:57 produits laitiers, les arachides et les œufs, par exemple.
06:02 Ça, c'est les produits les plus allergisants, effectivement,
06:04 le gluten aussi.
06:05 Exactement.
06:07 Bon, une fois passé l'étape de la diversification alimentaire,
06:09 que faut-il donner chaque jour à son enfant
06:11 pour composer des assiettes équilibrées ?
06:14 Alors, dans l'idéal, une fois que la diversification alimentaire
06:17 est bien avancée, un repas complet le dimanche midi, par exemple,
06:21 on va donner un petit peu de protéines, des féculents, des légumes,
06:25 et puis en dessert, un produit laitier et un fruit.
06:28 Et le soir, en revanche, les pédiatres conseillent
06:30 de ne pas donner de protéines, donc juste donner...
06:32 Pas de protéines animales, en tout cas.
06:33 Pas de protéines animales, exactement.
06:35 Plutôt donner des légumes et un peu de féculents
06:37 selon l'appétit de l'enfant.
06:38 Comment savoir si c'est assez, pas assez ?
06:41 En fait, les enfants ont spontanément la capacité
06:44 à ressentir le sentiment de satiété.
06:46 C'est-à-dire que très tôt, ils savent s'ils ont assez mangé.
06:48 Contrairement à nous, en fait.
06:49 Contrairement à nous.
06:50 Enfin, adultes.
06:51 Effectivement, il faut faire confiance à l'enfant,
06:52 observer son enfant, et il montre très facilement
06:54 des signes de satiété.
06:56 Et insister, en fait, c'est de dépasser ce niveau-là.
06:59 Et après, l'enfant peut perdre cette capacité,
07:02 ce sentiment de satiété.
07:02 Donc, quand il arrête de manger, il ne faut pas le forcer.
07:05 Il ne dit pas "tu finis ton assiette".
07:07 D'accord.
07:08 Évidemment, on privilégie le bio pour éviter au maximum
07:11 les perturbateurs endocriniens dans les pesticides.
07:13 On peut faire confiance aux petits pois industriels ?
07:16 Oui, alors effectivement.
07:17 Alors, vous dites "on privilégie le bio".
07:20 Alors, c'est selon les envies des parents,
07:25 mais c'est aussi selon leurs possibilités.
07:28 Bien sûr, parce que ça coûte plus cher.
07:29 Exactement.
07:29 On sait que ça coûte plus cher.
07:31 Maintenant, tous les produits industriels
07:34 et les petits plats pour bébés,
07:36 ce sont des produits qui sont extrêmement contrôlés,
07:39 avec des normes françaises et européennes qui sont très strictes.
07:43 Donc, il faut rassurer les parents aussi,
07:45 que ce soit des produits alimentaires industriels bio ou non bio,
07:50 ces produits ont tous les éléments nécessaires,
07:55 nutritifs, pour les enfants.
07:59 D'accord. Et l'eau ?
08:01 On est d'accord, c'est la seule boisson à leur proposer.
08:03 Oui.
08:04 Même les jus de fruits, etc.
08:06 Du jus de fruits, on évite.
08:06 On évite très souvent beaucoup de sucre.
08:08 Bien sûr.
08:09 Donc, l'eau, ça suffit amplement pour les enfants.
08:11 Mon enfant met tout dans la bouche, pourquoi ?
08:15 Alors oui, vers 4-5 mois, on appelle ça le stade oral.
08:19 L'enfant va découvrir le monde en mettant à la bouche
08:25 tout ce qu'il a à portée de main.
08:28 Et c'est une étape que tous les enfants vont vivre
08:33 et que tous les parents vont vivre aussi.
08:36 Et dans la mesure du possible, on va les laisser faire,
08:42 puisque comme on disait, ils vont découvrir le monde
08:46 avec le fait de le mettre à la bouche.
08:48 Donc, ils vont découvrir des nouvelles textures,
08:50 ils vont découvrir des matières.
08:54 Et tout un tas d'informations qui vont permettre
08:57 de construire aussi leur développement.
08:58 Bien sûr. Et il va aussi découvrir son image.
09:00 Alors, vers quel âge prend-il conscience de lui-même ?
09:03 Alors, la conscience de soi, c'est un processus complexe
09:06 qui se développe tout au long de l'enfance.
09:10 En revanche, il peut acquérir beaucoup plus tôt
09:12 la conscience de son corps.
09:14 Il y a un bon exemple, l'expérience,
09:16 c'est par exemple dans un miroir.
09:17 Quand l'enfant se regarde dans le miroir,
09:19 s'il voit quelque chose sur son nez ou sur sa tête
09:21 et qu'il a le réflexe de l'enlever,
09:23 c'est ici que le reflet...
09:24 Voilà, il se reconnaît, il reconnaît son corps.
09:27 Ou il se reconnaît sur des photos aussi, c'est un bon exemple.
09:29 Mais la conscience de soi, c'est un processus...
09:32 D'accord, déjà il se reconnaît.
09:34 C'est ça.
09:35 Et à partir de quel âge vont s'exprimer
09:37 les principaux traits de sa personnalité ?
09:39 C'est dès la naissance ?
09:40 On peut prédire très tôt le tempérament d'un futur bébé ?
09:44 Très tôt, les enfants peuvent avoir des réactions
09:45 ou des comportements très marqués.
09:48 Ça ne signifie pas que ce sont des traits de sa personnalité.
09:50 Justement, l'enfant va évoluer dans ses réactions,
09:53 dans ses comportements au fur et à mesure de son développement,
09:57 au fur et à mesure aussi de son apprentissage à gérer ses émotions.
10:01 Il est justement très important,
10:03 ce qu'on explique souvent aux parents,
10:04 c'est de ne pas coller une étiquette,
10:06 de ne pas enfermer l'enfant dans un comportement.
10:07 Lui, il fait des colères depuis qu'il est utile,
10:09 il est tempérament coléreux.
10:11 Il les pépère, elle est anxieuse.
10:13 Et en fait, quand on enferme les enfants dans une étiquette,
10:15 c'est le meilleur moyen de les enfermer dedans
10:17 et qu'ils aient ce trait de personnalité.
10:20 Qu'ils développent ce trait de caractère.
10:22 Alors, parmi les événements très attendus par les parents,
10:25 il y a les premiers pas.
10:26 Alors, les bébés font habituellement leur premier pas
10:28 entre 10 et 18 mois,
10:30 mais il n'y a pas de règle, on est bien d'accord.
10:32 Oui, non, il n'y a pas de règle, effectivement,
10:34 entre 10 et 18 mois.
10:35 On peut même aller au-delà.
10:37 On parle d'une période qui peut s'échelonner
10:41 entre 12 et 22 mois.
10:43 On entend souvent cette grande période.
10:45 Donc, ça veut dire qu'il se passe un an
10:47 entre un enfant qui marcherait à 12 mois
10:50 et un autre qui marcherait à 22 mois.
10:53 Alors, chaque enfant est unique.
10:55 Chaque enfant se développe à son propre rythme.
10:59 Et donc, il y a des enfants qui vont marcher vite,
11:03 à 12 mois, et d'autres un peu plus tard.
11:05 Mais ça ne veut pas dire qu'il y a un enfant qui en avance
11:08 et un autre qui serait en retard.
11:10 Mais quand faut-il s'inquiéter quand même ?
11:12 Alors, avant de marcher,
11:14 l'enfant, il va passer par des étapes motrices.
11:17 - Quatre pattes, ou des rampes. - Exactement.
11:20 Ce qui va pouvoir, à un moment donné,
11:22 peut-être questionner les parents
11:24 ou questionner une équipe professionnelle,
11:26 questionner une assistante maternelle qui accueille un enfant.
11:29 Ce seraient peut-être des étapes
11:31 qui ne sont pas franchies par l'enfant
11:34 et qui feraient qu'à un moment donné,
11:36 l'enfant n'est pas capable de se mettre debout,
11:38 de se lâcher et de faire ses premiers pas.
11:40 Donc, notre enfant se met à courir partout.
11:41 Il est heureux de découvrir cette nouvelle autonomie.
11:43 Bien sûr, il faut sécuriser au maximum son environnement.
11:46 Et comment on lui dit, comment on lui pose des interdits ?
11:49 Parce que lui dire "ne cours pas",
11:52 en fait, ce n'est pas ça qu'il va très bien comprendre.
11:54 - Il va dire "non" ou alors on va mettre la phrase à la négative.
11:58 Donc, c'est bien, on invite les parents
11:59 à essayer de formuler différemment
12:01 parce que sinon, les parents passent leur journée à dire "non".
12:04 Et finalement, comme vous disiez, ça n'a plus d'intérêt.
12:07 Les enfants ne réagissent plus au "non"
12:08 parce qu'ils l'entendent toute la journée.
12:09 - Donc, même pour d'autres choses, pour plus tard.
12:11 - Réservez le "non" à l'urgence immédiate.
12:14 Effectivement, après, quand il n'y a pas d'urgence immédiate,
12:16 mais que c'est plus des règles pour que l'enfant apprenne,
12:19 on incite les parents à verbaliser de manière positive
12:22 plutôt que de dire "ne touche pas à la télécommande",
12:24 de dire "la télécommande reste là".
12:26 Tu ne touches pas au téléphone, le téléphone reste là,
12:28 à la forme positive.
12:29 - Ou "ne cours pas, marche".
12:31 - C'est vrai qu'il n'y pense pas.
12:34 - Parce que les enfants ne comprennent pas non plus la phrase négative.
12:39 Donc, c'est plus facile pour eux d'entendre "parle moins fort",
12:43 "marche pour aller manger" plutôt que "ne cours pas",
12:50 "ne crie pas", "ne touche pas".
12:52 Lui, ce qu'il va retenir, c'est le mot "touche",
12:55 c'est le mot "crie" et c'est le mot "cours".
12:56 - Oui, ce n'est pas la négation.
12:57 - Donc, il va faire l'inverse de ce qu'on lui demande.
13:00 - Donc, on change le mot.
13:01 - Ça, c'est très malin, ça. Merci.
13:03 Alors, l'autre grande question des parents,
13:04 à quel âge bébé va-t-il parler ?
13:06 Parce qu'évidemment, on est pressé de communiquer avec son enfant,
13:09 mais parler, ça ne veut pas dire forcément prononcer des mots.
13:13 - Ça commence bien avant.
13:14 - Ça commence bien avant.
13:15 L'enfant, il exprime déjà des émotions par les pleurs,
13:18 par des expressions du visage, par aussi une gestuelle.
13:22 Mais bien avant d'exprimer ses premiers mots,
13:24 on peut communiquer avec l'enfant en observant au maximum.
13:28 Et après, effectivement, il va commencer à faire
13:30 les premières syllabes redoublées aux alentours de six mois,
13:33 les mots simples comme "baba", "bébé".
13:35 Après, il va commencer à répéter des mots simples
13:39 ou à imiter des sons qu'il entend.
13:41 Et après, on dit qu'en général, au cours de la troisième année,
13:45 donc à partir de deux ans,
13:46 ils ont un vocabulaire beaucoup plus élargi,
13:48 ils maîtrisent la grammaire.
13:50 Mais c'est vraiment à partir de deux ans.
13:52 Donc, il y a de longs mois d'écart selon les enfants.
13:54 Ce qui est vraiment important, c'est de rappeler aux parents
13:56 qu'il faut parler aux enfants, mais parler avec des mots d'adultes.
14:00 Éviter les mots "bébé".
14:01 - Oui, le langage "bébé", c'est ça ?
14:03 - Oui, c'est contre-productif.
14:04 - Je ne vais pas donner son "bibi", je vais donner son "bivron".
14:06 Voilà, ce n'est pas le "toutou", c'est le "chien".
14:08 Ça ne va pas l'aider dans l'apprentissage du vocabulaire.
14:10 - Il essaie d'enrichir son vocabulaire.
14:11 - Bien sûr.
14:12 Quels sont en général les premiers mots qu'ils vont prononcer ?
14:14 C'est "maman", non ?
14:15 On est d'accord ?
14:16 - Ou "papa".
14:17 - "Papa" ?
14:17 - "Papa" et "maman".
14:18 Ça va être les mots qu'il entend fréquemment
14:20 dans son environnement proche.
14:22 Donc, effectivement, les premiers mots que l'enfant entend,
14:25 puisque quand le parent va parler à son enfant,
14:28 il va lui dire "c'est maman", "c'est papa".
14:31 Et donc, l'enfant, au départ, va imiter ce qu'il entend
14:35 et prononcer ces premiers mots qu'il entend.
14:38 - "Maman", "papa" en général.
14:39 - Ça va être "papa", "maman", "mama".
14:41 Ça peut être aussi le prénom d'une sœur, d'un frère
14:45 ou d'un animal de compagnie.
14:48 Mais en tout cas, les premiers mots,
14:50 ça va être les mots qu'il entend dans son environnement.
14:53 - Bon, ça y est, bébé marche, il parle, enfin presque.
14:56 On ne lui parle pas "bébé", ça, on a bien compris.
14:59 Et il fait aussi des caprices.
15:00 Mais à 18 mois, est-ce que c'est réellement des caprices ou pas ?
15:05 Ou c'est encore des besoins qu'il exprime ?
15:07 - Alors, en fait, l'enfant n'est pas capable,
15:09 d'un point de vue intellectuel, de faire des caprices
15:12 parce qu'un caprice, ça sous-entend qu'il est capable
15:14 d'anticiper la réaction de son parent.
15:16 Ça, il l'acquiert beaucoup plus tard.
15:18 On dit que le cerveau de l'enfant est immature
15:20 et qu'en fait, il est envahi par ses émotions.
15:22 Donc, un enfant qui est en colère, ce n'est pas un caprice,
15:24 c'est juste qu'il est...
15:25 son émotion le déborde.
15:27 - Et qu'il ne sait pas la mettre.
15:27 - Il faut qu'il l'exprime.
15:28 Et le rôle de l'adulte, justement, c'est de l'accompagner.
15:30 Dans ce moment-là, de mettre des mots sur ce qu'il ressent.
15:32 Et après, ça ne veut pas dire
15:35 de faire absolument tout ce que veut l'enfant,
15:36 mais mettre des mots, lui dire "tu es en colère, je comprends,
15:39 mais là, ça, ce n'est pas possible" ou "ça, je ne veux pas".
15:41 Ce n'est pas la même chose de mettre des mots
15:44 que de faire tout ce que l'enfant veut.
15:46 - Mais c'est aussi entre 18 mois et 2 ans,
15:48 c'est la période des premiers "non".
15:50 Pourquoi mon enfant dit "non" à tout ?
15:52 - Vous l'avez dit tout à l'heure.
15:53 En fait, on dit "non" toute la journée.
15:54 - Oui, en fait, c'est à cause de nous.
15:57 - C'est ses coupables.
15:58 - Disons que ça est parti de...
16:00 Si on peut éviter de dire "non" à tout bout de champ,
16:03 l'enfant va peut-être aussi moins dire "non",
16:05 mais de toute façon, ça fait partie de son stade de développement.
16:07 En Anglais, on dit "not terrible too".
16:10 Mais en fait, c'est plutôt rassurant, c'est ça, un enfant qui dit "non",
16:13 un enfant qui s'oppose et qui grandit bien.
16:15 - Et c'est qu'il s'affirme.
16:16 C'est qu'il se détache aussi de son parent.
16:18 C'est qu'il apprend aussi à dire à son parent
16:20 "voilà, moi, je suis aussi un être unique".
16:23 Et c'est important, comme le soulignait Géraldine,
16:27 ce qui serait inquiétant, c'est un enfant qui ne dirait pas "non"
16:30 et qui accepterait tout ce qu'on lui demande
16:34 et tout ce qu'on lui propose.
16:36 Là, ce serait à la limite davantage plus questionnant.
16:39 - En Grèche, on va être plus à l'écoute, plus inquiets
16:41 d'un enfant qui ne dit jamais "non".
16:42 - Qui ne dit jamais "non", d'accord.
16:43 Mais comment on gère quand même, par exemple,
16:45 l'enfant qui refuse de s'habiller avant le départ à la garderie,
16:48 que vous êtes 13 heures tard, il crie, il pleure
16:50 dès que vous lui mettez un vêtement ?
16:51 Comment on doit réagir ?
16:53 - Déjà, de se dire que c'est parti de développement.
16:54 - On entend ce...
16:56 - Mais bon, ça va, il est 8 heures du matin,
16:58 il a pris son petit déjeuner, tout va bien.
17:00 Pourquoi il ne veut pas s'habiller ?
17:01 - Il n'y a pas de recette miracle, Véronique, désolée de vous le dire.
17:04 - Je sais, ils sont grands maintenant,
17:05 mais ça me rappelle quelques souvenirs.
17:08 - Ce qu'on peut proposer aux parents,
17:09 c'est d'essayer de laisser le choix aux enfants.
17:11 C'est-à-dire que tu veux mettre ton manteau rouge ou ton manteau noir ?
17:14 C'est toi qui le mets ou c'est moi qui le mets ?
17:15 Essayer au maximum de lui laisser le choix.
17:17 - De proposer des alternatives pour qu'il ait le sentiment quand même.
17:20 - Sauf quand il fait 2 degrés et votre fille veut partir avec ses nus-pieds,
17:23 ça, c'est des souvenirs aussi.
17:26 - Il y a des parents qui laissent sortir, qui prennent la paire de baskets à la main
17:28 et qui laissent sortir en nus-pieds.
17:30 - Mais il faut aller jusque là ?
17:34 - Comme je vous disais, il n'y a pas de recette miracle,
17:35 mais effectivement, comme disait Delphine,
17:37 essayer le plus possible de proposer à l'enfant des alternatives.
17:40 Comme ça, il a l'impression d'être respecté, d'être acteur dans sa journée.
17:44 - Mais il y a un moment donné, il faut quand même poser des limites aussi.
17:47 - Il faut absolument poser des limites.
17:48 - Sinon, on va avoir des enfants angoissés.
17:51 L'enfant a besoin d'un cadre, ça le rassure.
17:55 - Alors, il y a une autre question qui est très importante pour les parents,
17:58 c'est le mode de garde.
17:59 7 enfants sur 10 dont les 2 parents travaillent à plein temps
18:02 sont confiés à une assistante maternelle ou à une crèche, donc chez vous.
18:05 Il n'y a pas un mode de garde mieux que l'autre ?
18:07 Ça dépend de la situation et du profil de votre enfant ?
18:10 - Il n'y a pas de mode de garde mieux que l'autre, ça, je vous le confirme.
18:13 Les assistantes maternelles, tout comme les professionnels de crèche,
18:16 donc ce sont des personnes diplômées qui ont suivi des formations,
18:19 il y a des avantages et des inconvénients dans les 2 types de mode d'accueil,
18:22 mais en tout cas, on milite pour qu'il n'y ait pas de comparaison,
18:26 en tout cas de différence faite entre ces 2 modes de garde.
18:28 - Et bien justement Delphine, nous nous sommes allées vous rendre visite
18:31 au Relais Petite Enfance de Saint-Blancet.
18:33 C'est un reportage de Léa Turquiez.
18:36 - Bonjour, bienvenue au Relais Petite Enfance Gatine-Racan,
18:44 je vous invite à me suivre.
18:46 Le Relais Petite Enfance, c'est un lieu d'information, d'écoute et d'échange.
18:51 Il permet d'accompagner les familles dans la recherche d'un mode d'accueil.
18:57 - On va aller voir ce qui se passe derrière cette porte.
18:59 - Nous, on les accompagne s'ils emploient une assistante maternelle agréée
19:03 tout au long de la vie du contrat.
19:05 On les accompagne aussi dans le cadre d'un accueil collectif.
19:09 À ce moment-là, on fait ensemble une demande de préinscription
19:12 et puis si leur dossier est accepté,
19:14 je passe le relais à mes collègues des crèches.
19:16 On essaye aussi de rompre l'isolement des assistantes maternelles.
19:22 Elles se rencontrent et puis elles échangent sur leur pratique professionnelle
19:25 puisque une de nos missions, c'est la professionnalisation.
19:29 - Ça nous permet de découvrir un autre univers,
19:33 de faire découvrir aussi cet univers aux enfants,
19:36 de rencontrer des collègues,
19:39 faire autre chose que ce qu'on fait d'habitude à la maison.
19:43 - Il s'agit d'un atelier de libre exploration.
19:46 On a toujours dans chaque atelier un endroit de refuge
19:49 et puis des choses à explorer pour le tout petit,
19:52 pour éveiller sa curiosité, pour amener une part artistique.
19:56 L'art est aussi un attribut très important pour le tout petit.
20:01 - C'est permettre aussi d'aller vers l'autre,
20:03 de travailler toute cette dimension de socialisation
20:09 pour petit à petit les amener vers l'école maternelle.
20:13 - Vous en parlez très bien, Talifine.
20:18 La rentrée de l'école approche, votre enfant n'est toujours pas propre,
20:21 ou plutôt, il n'est pas encore capable de maîtriser ses sphincters.
20:24 Comment rassurer les parents, sachant qu'aucun texte de loi
20:27 n'indique que votre enfant doit être propre pour aller à l'école ?
20:31 Évidemment, votre enfant sera propre un jour ou l'autre.
20:34 - Ah oui !
20:35 - On est d'accord ?
20:36 - Pour acquérir la propreté, l'enfant doit être prêt sur trois domaines.
20:40 Déjà, sur le plan physique, être capable de maîtriser ses sphincters,
20:44 de contracter ses muscles, c'est en général acquérit assez rapidement.
20:48 Un bon repère, c'est celui des marches.
20:51 Quand l'enfant monte l'escalier, d'alterner chaque pied...
20:54 - Ça veut dire qu'il est capable d'être propre ?
20:56 - C'est ainsi qu'il montre que physiquement,
20:58 il est capable de maîtriser ses sphincters.
21:00 Sur le deuxième plan, le plan intellectuel,
21:02 il faut que l'enfant comprenne que quand il ressent cette envie-là,
21:04 il faut qu'il contracte suffisamment ses sphincters
21:06 pour qu'il ait le temps d'aller aux toilettes ou de réclamer le pot.
21:09 Ça s'acquiert aussi assez rapidement.
21:11 Le troisième domaine, c'est sur le plan affectif.
21:14 Est-ce que l'enfant a envie de grandir ?
21:15 Est-ce qu'il a envie de faire plaisir aux parents ?
21:17 Donc, plus il ressent d'attente et de pression de la part de l'entourage
21:21 sur le fait d'être propre, plus il peut retarder
21:24 le fait de vraiment maîtriser ses sphincters, de se passer de la couche.
21:28 Mais on voit quand l'enfant rentre à l'école maternelle,
21:30 si ça se passe très bien la première journée, que ça lui plaît,
21:32 il est capable d'être propre dans la journée.
21:33 Donc, c'est qu'il a maîtrisé ses sphincters.
21:34 - Ne pas s'inquiéter si son enfant n'est pas propre le jour J ?
21:37 - Et surtout, ne pas mettre la pression à l'enfant,
21:39 qui, là, pour le coup, dans tout ce qui est domaine d'ordre psychique,
21:44 plus on va mettre la pression à l'enfant, plus l'enfant va retarder.
21:47 - Et comment on peut l'aider quand même dans cet apprentissage ?
21:50 Est-ce qu'il y a des astuces que vous pouvez donner aux parents qui le regardent ?
21:53 - Il faut lâcher prise, en fait.
21:54 L'astuce, c'est lâcher prise.
21:56 Quand tu auras décidé d'être grand, tu te passeras, tu enlèveras tes couches.
21:59 Regarde, moi, je vais aux toilettes,
22:01 je vais lui montrer où sont les toilettes, que l'adulte va aux toilettes.
22:03 Et quand tu auras décidé, tu pourras enlever tes couches.
22:06 Mais plus on essaie de l'aider, en général, plus ça va, plus ça bloque.
22:10 - Alors, en tout cas, que les parents se rassurent,
22:12 parce que c'est vrai qu'ils sont souvent inquiets avant l'entrée à l'école,
22:16 ce problème de propreté.
22:18 Mais tout ce que l'enfant apprend au quotidien depuis sa naissance,
22:23 le prépare à cette entrée à l'école maternelle.
22:26 Regardez.
22:33 - Dis-moi vite ton prénom pour continuer la chanson.
22:39 - Bonjour, Rosa.
22:41 On a un temps d'accueil où on aime bien tous se regrouper,
22:44 où c'est important, en tout cas, de tous se regrouper le matin,
22:47 de pouvoir se dire bonjour, se nommer.
22:50 - Comment elle s'appelle ? - Julia.
22:52 - Julia, bonjour, Julia.
22:54 C'est important, ce moment-là, pour leur identité.
22:57 Petit à petit, ils se nomment, ils nomment les enfants autour d'eux
23:00 et les adultes qui sont présents également.
23:03 - Notre rôle en tant que professionnels de la petite enfance,
23:07 il est de l'accompagner dans ses apprentissages.
23:10 Ça va être s'habiller seul, se déshabiller seul.
23:14 Donc on est là, présent, mais c'est comment l'enfant peut aussi faire par lui-même.
23:18 - Ça y est, tu as mis tes bottes ?
23:20 - Tu as essayé, mais il est à l'endroit.
23:22 Tu le renlèves pour le remettre à l'endroit.
23:25 On a la chance d'avoir à proximité de la crèche l'école maternelle,
23:29 donc l'occasion de voir aussi la grande cour de l'école.
23:33 Donc on est invité à aller dans la classe de maternelle de temps en temps.
23:36 Donc voilà, ils ont l'occasion de voir un petit peu ce qu'est une école aussi.
23:41 - Coucou !
23:43 - L'enfant, il n'a pas forcément besoin qu'on fasse à sa place, mais qu'on soit là.
23:48 Sentir le regard bienveillant de l'adulte l'aide dans ses apprentissages, ses expériences.
23:54 On est là pour l'accompagner, pour répondre à son besoin, en tout cas du moment.
24:00 - Alors justement, cette fameuse entrée en maternelle,
24:04 ce premier jour où on doit laisser nos enfants,
24:06 est-ce que vous avez là encore des trucs, des astuces à nous donner pour que tout se passe bien,
24:10 surtout pour que les parents arrivent un peu plus détendus ?
24:13 Parce que c'est souvent eux le problème, en fait.
24:15 - C'est ça, il y a souvent le parent qui n'est pas prêt,
24:18 qui n'est pas prêt.
24:18 - Les parents qui sont à la fenêtre de la classe et qui souvent pleurent en quittant l'école.
24:23 - Des astuces, je pense que c'est aussi de se faire confiance et de faire confiance surtout au professeur.
24:30 On a l'habitude aussi en crèche de dire que la confiance, ça ne se décrète pas, ça se gagne.
24:35 Donc d'inviter les parents à poser des questions.
24:37 Et en général, à l'école, les maîtres et les maîtresses peuvent expliquer pourquoi ils font les choses.
24:42 Donc on va poser des questions et plus on pose des questions, plus on y arrive.
24:45 - Même si c'est des questions bêtes ou idiotes, au moins ça va nous détendre.
24:49 Il n'y a aucune question bête.
24:50 - Et l'enfant va ressentir que le parent est plus détendu, donc ça va mieux se passer.
24:53 - Et certaines crèches organisent aussi des passerelles,
24:55 c'est-à-dire que les enfants de la crèche vont passer un peu de temps dans l'école qu'ils vont fréquenter à la rentrée.
25:00 On peut aussi leur lire des livres sur l'école.
25:03 Il y a quand même deux, trois choses.
25:04 - Il y a beaucoup de livres qui préoccupent des entrées à l'école maternelle.
25:06 - Qui peuvent faciliter cette rentrée à la rentrée.
25:08 - Oui, c'est ça, tout ce vocabulaire que l'enfant va retrouver à l'école.
25:13 On va parler de la maîtresse, on va parler du cartable, on va parler de la récréation.
25:18 C'est des mots de vocabulaire qu'effectivement, on peut proposer à l'enfant avec les livres, bien évidemment.
25:31 - Voilà, et surtout rappeler aux parents qu'ils doivent se faire confiance.
25:34 Un grand merci à toutes les deux.
25:35 On aurait pu encore en parler pendant des heures, mais merci pour tous ces trucs et astuces.
25:40 - Merci à vous.
25:41 - Je pense que vous allez aider beaucoup de parents qui nous regardent en ce moment.
25:44 Alors, peut-être les points clés à retenir, de ne pas forcer un enfant à manger,
25:47 surtout le faire manger dans un environnement calme, on n'en a pas parlé, pas de télé, pas d'écran, c'est important.
25:52 Ça va faire la différence entre un besoin et un caprice.
25:54 Mais avant deux ans, vous l'avez dit, le cerveau de l'enfant n'est pas assez développé pour exprimer un désir ou pour nous manipuler.
25:59 Et voilà, je le disais, se faire confiance en tant que parent et apprendre à dire non aussi, poser des limites.
26:05 Si on ne veut pas avoir un enfant anxieux ou angoissé, l'éducation de moins vivante a quand même ses limites.
26:11 On est d'accord.
26:12 Un grand merci à toutes les deux.
26:13 Merci à tous ceux qui m'ont aidé à préparer cette émission.
26:16 Et merci à vous de nous avoir suivis.
26:17 Je vous donne rendez-vous avec plaisir pour un prochain numéro de La Santé d'abord.
26:21 D'ici là, prenez soin de vous.
26:43 Le groupe VIVE vous a présenté La Santé d'abord, le programme qui prend soin de vous.
26:48 Groupe VIVE, pour une santé accessible à tous.

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