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Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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00:00:00 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews.
00:00:03 Mais où est passée Lina, cette adolescente de 15 ans qui est recherchée activement depuis samedi dans la région de Chirmek, dans le Barin ?
00:00:10 La procureure de Saverne va tenir une conférence de presse dans un instant afin de faire le point sur l'enquête.
00:00:17 On vivra évidemment cette prise de parole en direct, sa famille et les proches de cette jeune fille sont au comble de l'inquiétude et de l'angoisse.
00:00:25 A Paris, après l'agression contre un véhicule de police, samedi en marche d'une manifestation.
00:00:30 Sur les cinq personnes interpellées, deux seulement seront présentées à la justice, mais tous ont été remis en liberté ce soir.
00:00:36 On en parle avec Jean-Christophe Couvy du syndicat Unité SGP.
00:00:40 Enfin, le gouvernement tente de sauver la face avec la mesure de vente après coûtant des carburants.
00:00:45 Bruno Le Maire a défendu cette position face aux critiques virulentes de la France insoumise, tout à l'heure dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale.
00:00:52 Voilà pour les grandes lignes de nos débats ce soir. Tout de suite, il est pratiquement 17h, l'heure du rappel des titres de l'actualité avec Simon Guillain. Simon.
00:00:59 Emmanuel Macron est à Rome. Le chef de l'État s'est entretenu avec la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni en plein débat européen sur le dossier migratoire.
00:01:12 Un entretien en tête à tête pendant une heure environ. Le président était en déplacement à Rome pour assister aux obsèques de l'ancien président italien Giorgio Napolitano.
00:01:21 Après de nombreuses tentatives de traversée de la Manche cette nuit, une migrante de 24 ans a été retrouvée morte sur une plage de la commune de Sangatte dans le Pas-de-Calais.
00:01:29 Vraisemblablement morte par noyade, une enquête a été ouverte pour déterminer les causes exactes de sa mort.
00:01:35 Et puis, 18 personnes interpellées et placées en garde à vue après l'incendie qui avait entièrement détruit la mairie de Persan dans le Val d'Oise.
00:01:42 C'était dans la nuit du 30 juin au 1er juillet, lors des émeutes qui ont suivi la mort du jeune Naël. Des perquisitions sont actuellement en cours à leur domicile.
00:01:50 Merci beaucoup Simon Guillain. Louis Dragnel est avec nous du service politique d'Europe 1. Bonsoir Louis.
00:01:55 Bonsoir Laurence.
00:01:56 Nathan Devers, écrivain. Bonsoir Nathan.
00:01:58 Bonsoir Laurence.
00:01:59 Un avocat, Maître Pierre-Henri Bovis.
00:02:00 Bonsoir.
00:02:01 Un policier, Jean-Christophe Loury.
00:02:02 Mais bonsoir.
00:02:03 Et sociologue, Sabrina Medjeber. Bonsoir.
00:02:06 Et un journaliste, ancien directeur de l'LCI, Eric Smey.
00:02:08 Bonsoir.
00:02:09 Bonsoir à tous.
00:02:10 On va évidemment s'intéresser d'abord à la disparition très inquiétante de cette jeune fille, Lina. Il y a un appel à témoins qui a été lancé.
00:02:15 Il y a un numéro de téléphone que l'on peut contacter si on a des informations. En tout cas, voilà, depuis samedi, elle est disparue.
00:02:21 Elle devait prendre un train pour se rendre ensuite à Strasbourg. La conférence de presse de la procureure va démarrer dans un instant.
00:02:27 Mais on va juste faire le point sur cette affaire avec Augustin Donatiu.
00:02:30 C'est ici au tribunal de Saverne que la procureure de la République en charge du dossier va tenter de répondre à toutes les questions.
00:02:37 D'ici quelques minutes, après la deuxième battue qui s'est tenue ce matin, à laquelle a participé près de 300 volontaires.
00:02:43 Des habitants et des personnes qui ont également fait plusieurs heures de route pour porter assistance, pour prêter main forte aux autorités.
00:02:51 Est-ce que cette deuxième battue a permis d'éclaircir le mystère autour de la disparition de Lina ?
00:02:56 C'était samedi. Cette adolescente de 15 ans devait se rendre à Strasbourg en train. En rejoignant la gare à pied, elle a disparu sur le chemin de la gare.
00:03:04 Certains volontaires, ce matin, pensent avoir trouvé des indices. La police judiciaire les a analysés, les a balisés.
00:03:11 La procureure de la République tentera de répondre aux questions des journalistes d'ici quelques minutes.
00:03:16 En tous les cas, sur place, la plupart des habitants gardent espoir de retrouver vivante Lina, 15 ans.
00:03:23 Même si d'autres pensent que c'est très compliqué de voir une issue heureuse à cette histoire, du fait notamment des températures très basses, la nuit et le matin.
00:03:32 Mais une chose est sûre, tous attendent les réponses de la procureure. C'est d'ici quelques minutes, ici à Saverne.
00:03:37 Merci beaucoup Augustin Donadieu qui est sur place. N'hésitez pas évidemment à nous faire signe quand la conférence de presse démarre.
00:03:44 On va juste écouter l'appel à l'aide de la maman de la jeune Lina. Un appel à l'aide absolument bouleversant.
00:03:50 Je veux retrouver ma fille, je veux qu'elle soit près de moi. Comme toute maman, vous comprendrez bien que c'est difficile, c'est une torture de ne plus avoir son enfant près de soi.
00:04:09 C'est quelque chose que je ne souhaite à personne. C'est une grande douleur.
00:04:17 Voilà, espérons qu'on retrouve cette jeune fille, Jean-Christophe Covid. Évidemment, l'enquête se déroule. On va avoir un premier point avec le procureur.
00:04:24 L'idée c'est d'aller très vite évidemment dans ces affaires-là. Il faut très très vite déployer les recherches.
00:04:28 Oui, très vite et puis surtout c'est essayer de glaner les premiers éléments très rapidement.
00:04:32 Et déjà, on sait qu'il y a un téléphone qui borne, puisqu'elle a envoyé un texto à son petite amie.
00:04:39 Donc déjà, ça veut dire que même si elle a fait une mauvaise rencontre, il y a quand même le téléphone qui est là, qui peut borner plusieurs kilomètres plus tard.
00:04:48 Et on sait qu'il peut naviguer. Donc ça veut dire qu'elle a bougé.
00:04:52 Ou alors s'il ne borne pas, ça veut dire soit la personne a cassé le téléphone ou l'a jeté dans un fossé.
00:04:58 Mais donc pour l'instant, encore une fois, on part sur plusieurs pistes.
00:05:02 Ça peut être la fugue, ça peut être une mauvaise rencontre, ça peut être un moment d'égarement où on va aller dans les bois, un accident.
00:05:09 Enfin voilà, tout est possible. Et au fur et à mesure, on essaie de fermer les portes.
00:05:12 Et surtout, c'est qu'on essaie de trouver, c'est l'enquête de terrain avec des auditions de pseudo témoins, savoir qui a vu qui, à quelle heure, etc.
00:05:19 C'est un travail de fourmi, mais en même temps, les agents sont rompus à ça et tout de suite, ils vont très rapidement.
00:05:25 Alors justement, on va écouter la procureure, donc Aline Clairaut, pour le corps des Savernes, avec le commandant de gendarmerie.
00:05:34 Et on l'écoute.
00:05:35 ...conférence de presse en présence du commandant de groupement de gendarmerie du Barin et du lieutenant-colonel-chef de la section de recherche de Strasbourg,
00:05:45 qu'a saisie de l'enquête que j'ai ouverte en disparition inquiétante de Lina, née en 2008 et donc âgée de 15 ans.
00:05:54 La disparition de Lina a été signalée au service de gendarmerie le samedi 23 septembre vers 14h15 par la mère de la jeune fille.
00:06:06 Selon ces déclarations, Lina devait se rendre à pied de son domicile à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, située à 2,900 km.
00:06:17 Elle prévoyait de prendre un train vers midi pour se rendre à Strasbourg, retrouver son petit ami.
00:06:25 Ce dernier ne la voyant pas sortir du train à 12h53 heure d'arrivée a alerté la mère de Lina, qui a signalé la situation en appelant le 17.
00:06:38 Dès l'alerte, les investigations ont été lancées avec audition de témoins, famille et amis.
00:06:48 Un premier dispositif de recherche a été mis en place sur l'itinéraire emprunté par Lina par la gendarmerie.
00:06:55 Des vérifications ont également été effectuées, à la fois dans les rames télésurveillées du train que devait prendre Lina,
00:07:04 et à la gare de Strasbourg via les caméras de vidéoprotection.
00:07:08 La mineure disparue n'apparaît pas sur les vidéos exploitées.
00:07:14 Il faut préciser qu'il n'y a effectivement aucune caméra par ailleurs de vidéoprotection à la gare de Saint-Blaise-la-Roche.
00:07:23 Plusieurs ratissages engageant les nombreux moyens de la gendarmerie, dont une équipe synophile,
00:07:30 un hélicoptère porteur de caméras thermiques et des drones, ont eu lieu depuis samedi après-midi sur le lieu potentiel de la disparition.
00:07:40 Deux battues ont été organisées hier après-midi et ce matin, avec plusieurs centaines de volontaires sur place,
00:07:48 encadrées par la gendarmerie et par la sécurité civile.
00:07:52 L'enquête de la gendarmerie menée sous l'autorité du parquet de Saverne et parallèlement à ces recherches
00:07:58 a permis de vérifier les points suivants que je suis en mesure de vous communiquer.
00:08:04 Deux témoins ont vu Lina sur le trajet de la gare entre 11h15 et 11h30.
00:08:11 Elle cheminait à pied et était porteuse des vêtements tels que spécifiés ensuite dans les avis de recherche
00:08:17 et appel à témoins qui ont été lancés depuis sa disparition.
00:08:21 Sur son itinéraire, aucune trace sur la chaussée ou le bas-côté n'a été observée à cette heure,
00:08:29 évoquant la survenance d'un accident de la route dont elle aurait été victime.
00:08:35 Son téléphone, dont je précise qu'il n'a pas été retrouvé au moment où je vous parle,
00:08:41 a cessé d'émettre à 11h22, le jour de la disparition sur le secteur des recherches.
00:08:49 Aucune activité bancaire sur son compte n'a été constatée, enfin, depuis la disparition de la jeune fille.
00:08:57 Outre des auditions encore en cours dans l'environnement de Lina,
00:09:02 les investigations visent notamment actuellement à identifier la présence de caméras
00:09:09 le long du trajet emprunté et sur les axes à proximité immédiate.
00:09:13 S'agissant de la personnalité de la jeune fille, son entourage,
00:09:18 à qui un accompagnement psychologique a été proposé,
00:09:22 n'a signalé aucune fugue récente ou ancienne permettant d'accréditer pour l'heure une disparition volontaire.
00:09:31 À ce stade de l'enquête, donc, nous n'écartons toujours aucune piste
00:09:37 et poursuivons activement les investigations qui s'imposent pour retrouver la jeune fille.
00:09:43 Je vous remercie et je suis à votre disposition pour des questions si vous le souhaitez.
00:09:48 Ce sera évidemment envisagé très rapidement, naturellement,
00:09:54 avec l'ensemble des moyens susceptibles d'être mis à disposition par la gendarmerie.
00:09:58 C'est un aspect qu'il s'agit de préciser et de vérifier.
00:10:08 En tout cas, effectivement, l'équipe synophile a permis d'identifier que la jeune fille
00:10:12 avait disparu dans le secteur des recherches qui sont actuellement effectuées.
00:10:16 Mais vous savez naturellement que c'est un niveau de précision, malheureusement, qui est très relatif.
00:10:22 Donc nous prenons évidemment cet aspect des choses avec beaucoup de recul.
00:10:26 Quel kilomètre a-t-il racisé dans le kilomètre carré ?
00:10:30 Alors, en kilomètre carré, c'est compliqué de vous dire, mais en tout cas,
00:10:32 vous mesurez naturellement que sur les 2,9 km, il y a une très, très grande partie, évidemment,
00:10:36 du secteur de recherche qui a déjà fait l'objet de ces investigations.
00:10:40 Et vous l'avez entendu dès samedi après-midi.
00:10:42 Donc nous avançons grandement sur un secteur, effectivement, qu'il convient encore, évidemment,
00:10:48 de vérifier et de faire l'objet d'observations très importantes de la part des services sur place.
00:10:54 Est-ce que les 2 premières batues ont permis de retrouver certains indices ?
00:10:56 Pas à ce stade, non.
00:10:58 Est-ce qu'il y aura une deuxième batue ?
00:11:00 Alors, pour l'instant, nous envisageons ce qui a été indiqué à l'instant,
00:11:02 c'est-à-dire des vérifications, notamment dans les points d'eau,
00:11:06 qui ont été observées sur un secteur dont vous avez peut-être mesuré qu'il était rural, bien sûr,
00:11:10 montagneux particulièrement, et effectivement avec une présence d'eau particulièrement importante.
00:11:15 Que vont-ils dire les témoins ?
00:11:17 Ils ne sont pas persuadés, à l'instant des heures, dans le tournoi ?
00:11:20 Alors, pas de précision particulière à vous donner,
00:11:22 si ce n'est effectivement des témoins qui viennent attester de ce que j'ai indiqué,
00:11:25 c'est-à-dire de sa présence sur le trajet qu'elle empruntait régulièrement pour se rendre à la gare.
00:11:30 Le chien-fisteur s'est arrêté à quel endroit, après, du trajet ?
00:11:35 Alors, il s'est arrêté dans le secteur des recherches.
00:11:37 Encore une fois, c'est ce que j'ai indiqué à l'instant.
00:11:39 C'est une précision, d'abord, qu'on ne peut vous apporter de manière tout à fait précise,
00:11:43 mais surtout avec laquelle il faut être particulièrement vigilant.
00:11:47 Nous prenons cet aspect des choses, en tout cas ce point, évidemment, avec d'autres,
00:11:52 pour venir identifier si très clairement nous sommes sur le bon endroit des recherches mises en oeuvre.
00:11:58 Et sont-ils certains du chemin qu'elle a pris ?
00:12:00 C'est-à-dire que c'est un chemin qu'elle prenait de manière régulière,
00:12:03 parce qu'on sait qu'elle a plusieurs passions de raclée pleine à la maison ?
00:12:06 Alors, c'est un chemin qu'elle prenait de manière régulière, d'après ce que nous a indiqué, effectivement, sa mère.
00:12:11 C'est un chemin qu'elle empruntait pour quitter son domicile et se rendre à la gare,
00:12:16 pour ensuite prendre un train. Là, en l'occurrence, vous l'avez entendu,
00:12:18 c'était un train qui menait jusqu'à Strasbourg, pour retrouver un petit ami qui l'attendait sur le quai de la gare.
00:12:23 Qui était la dernière personne à lui parler ?
00:12:26 Alors, la dernière personne à lui parler, en tout cas, des éléments que nous avons portés à notre connaissance,
00:12:30 ce serait donc sa maman, qui, le matin même de sa disparition, l'a quittée le matin,
00:12:36 au moment où cette dernière prenait son poste, puisque cette dernière exerce sa titre d'infirmière.
00:12:41 Elle a dit que sa maman a indiqué qu'elle avait envoyé un texto à son petit ami,
00:12:44 il avait repris le 11h15 dans la maison.
00:12:46 C'est-à-dire que le petit ami qui était la dernière d'arriver était la dernière d'arriver ?
00:12:49 Alors, ce sont des éléments qu'on ne peut pas venir préciser de cette manière-là.
00:12:52 La seule chose que je peux vous dire, c'est, comme indiqué à l'instant,
00:12:55 que son téléphone cesse d'émettre à 11h22.
00:13:00 Pour l'instant, aucune piste n'est privilégiée ?
00:13:02 C'est exactement ce que j'ai indiqué. Aucune piste n'est privilégiée.
00:13:05 Nous continuons véritablement d'avancer.
00:13:07 Les investigations se poursuivent pour déterminer les circonstances
00:13:12 dans lesquelles Lina, effectivement, a disparu samedi matin.
00:13:16 Pour le moment, dans le train, il y a des visées de protection qui ont arrivé dans la gare du Castel-Rouge ?
00:13:20 Dans certains trains, effectivement, vous avez de la caméra
00:13:24 qui est située devant chaque porte d'entrée ou de sortie.
00:13:27 Ce sont les services de la SUJ, c'est-à-dire les services de sécurité de la SNCF,
00:13:35 qui, sur réquisition, nous ont mis à disposition ces vidéos,
00:13:39 de telle manière que nous puissions vérifier si cette jeune fille apparaissait sur les vidéos.
00:13:44 Elle n'apparaît pas sur les vidéos de la rame considérée
00:13:48 et elle n'apparaît pas non plus sur les vidéos du quai de la gare de Strasbourg
00:13:53 et d'ailleurs de l'entièreté de la gare, puisque ces vérifications ont bien sûr été faites à la demande du parquet de Saverne.
00:13:58 A ce stade, est-ce qu'il y a eu des auditions de proches ?
00:14:01 Bien sûr. Elles ont été effectuées dès les premiers éléments d'inquiétude, naturellement,
00:14:06 dès le samedi après-midi, me permettant d'ailleurs d'ouvrir une enquête
00:14:11 en disparition inquiétante d'une mineure.
00:14:14 Encore peut-être une ou deux questions ?
00:14:16 Les deux personnes, les deux témoins qui ont aperçu, est-ce qu'ils la connaissaient ?
00:14:19 Alors ce sont des témoins effectivement qui semble-t-il la connaissaient,
00:14:22 qui en tout cas étaient en capacité de donner des éléments importants pour nous,
00:14:25 puisque au travers de ce que la maire a pu indiquer,
00:14:29 cette dernière, l'INA, je parle, était porteuse de certains vêtements
00:14:32 et ce sont des vêtements qui ont été désignés par les deux témoins dont j'ai évoqué le témoignage à l'instant.
00:14:38 Il y a un autre témoin à proximité de la cemitéerie de la SAMAR,
00:14:43 qui est l'association de ces conseillers à Kéyssane.
00:14:46 Est-ce qu'un lien, un appel a été subi ?
00:14:51 Non, pas à ce stade, non.
00:14:53 Une dernière question ?
00:14:55 Est-ce que vous pouvez nous parler un peu de la situation qu'on a eu là,
00:14:57 vous êtes allée finir avec sa mère, est-ce que ça vous pouvait nous montrer ?
00:15:01 Oui, alors ce sont des éléments, je crois que vous avez déjà votre connaissance,
00:15:04 j'ai pu lire dans certaines dépêches des éléments d'ordre personnel,
00:15:09 avec une jeune fille effectivement de 15 ans, scolarisée,
00:15:13 qui vit au domicile de sa mère, que vous avez je crois d'ailleurs aussi été en capacité d'entendre, oui.
00:15:19 Une dernière question ?
00:15:21 Ce chemin est-il considéré comme dangereux, calme,
00:15:24 en tant que télégraphe, ou d'autres cas, de personnes qui se sentent en sécurité sur ce chemin ?
00:15:29 Pas à ma connaissance.
00:15:31 Une dernière question, les défenses vont aller draguer, c'est quand ? On le sait déjà ?
00:15:35 Non, mais ce seront des éléments qui pourront vous être communiqués sans aucune difficulté.
00:15:38 Je vous remercie.
00:15:40 Voilà donc pour les quelques précisions apportées par la procureure de la République de Saverne
00:15:47 concernant la disparition de cette jeune fille, Lina, disparition inquiétante.
00:15:51 Deux témoins l'ont vue le matin entre 11h15 et 11h30 sur le trajet qu'il amenait à la gare.
00:15:57 Son téléphone n'a pas été retrouvé, téléphone qui a cessé d'émettre à 11h22, Jean-Christophe Couvy.
00:16:03 On ne la voit pas sur les vidéos, elle est absolument introuvable.
00:16:07 Il n'y a aucune trace sur le chemin, sur le bas-côté, sur la chaussée,
00:16:10 qui laisse permettre de penser qu'il y a pu avoir un accident automobile.
00:16:14 On est face à une énigme là, évidemment.
00:16:17 Oui, effectivement, le fait que le téléphone cesse d'émettre, deux solutions,
00:16:22 c'est soit on l'éteint, soit on le casse.
00:16:25 On brise tout, tout est cassé, il n'y a plus d'émetteur.
00:16:29 Ou alors, oui, il est jeté dans l'eau, peu importe.
00:16:34 Mais ça voudrait dire que c'est soit une fugue,
00:16:36 c'est-à-dire que la personne décide de changer complètement d'orientation
00:16:40 et de faire autre chose sur un geste délibéré, comme ça.
00:16:44 Ou alors, effectivement, c'est la mauvaise rencontre.
00:16:47 Et dans ces cas-là, séquestré, pris en otage, on prend le téléphone,
00:16:51 et sous la menace, on l'éteint et on le casse, on le brise ou on le jette quelque part.
00:16:55 Et donc, on enlève.
00:16:57 Après, voilà, encore une fois, quand on n'est pas au cœur de l'enquête, c'est difficile,
00:17:01 parce que là, les enquêteurs ont commencé à auditionner,
00:17:04 et ils ont sûrement déjà des petites pistes pour essayer.
00:17:08 Par contre, ce qui est sûr, effectivement, c'est que la petite,
00:17:10 elle n'a jamais pris le train, puisqu'elle arrivait,
00:17:12 et même dans les rames, il n'y a pas de train.
00:17:14 Donc, tout se joue là, dans ce secteur de recherche.
00:17:16 Maître Bovis, on le disait tout à l'heure, il faut aller très vite
00:17:18 dans le cadre de ces disparitions inquiétantes.
00:17:21 Tous les éléments qu'on peut réunir dans les premières heures sont absolument cruciaux ?
00:17:25 Exactement. Le procureur de la République a un certain nombre de pouvoirs
00:17:28 pour mener l'enquête avec les gendarmes et les policiers.
00:17:33 Et si, au bout d'un certain temps passé, l'enquête n'aboutit pas,
00:17:37 elle patine, on n'arrive pas à rassembler suffisamment de preuves,
00:17:41 on n'arrive pas à trouver des suspects,
00:17:43 le procureur de la République peut décider de demander l'ouverture d'une information judiciaire,
00:17:46 auquel cas, du coup, un juge d'instruction est désigné.
00:17:49 Un juge d'instruction a des pouvoirs beaucoup plus étendus qu'un procureur de la République,
00:17:52 et il peut réaliser toute une série d'actes sans nécessairement avoir d'autorisation spécifique,
00:17:57 comme des perquisitions par exemple sur l'assentiment des personnes,
00:17:59 exploiter de la géolocalisation, etc.
00:18:02 Et donc là, on est sur un domaine de compétences un peu plus large, mais on n'y est pas encore.
00:18:07 Donc là, tout ce qu'on espère, effectivement, c'est qu'on puisse,
00:18:09 avec les battus notamment, avec les équipes cinéphiles,
00:18:11 essayer de trouver ne serait-ce qu'un indice pour pouvoir avancer dans cette enquête,
00:18:14 ne serait-ce que pour aussi rassurer les parents.
00:18:17 Aucune piste n'est écartée. La famille d'Alain Cahier,
00:18:19 président en charge au plan psychologique, on a vu la maman extrêmement éprouvée.
00:18:23 Le papa aussi, bien sûr, tous ceux qui connaissaient cette famille et qui la connaissent,
00:18:27 espérons qu'elle soit évidemment en vie.
00:18:29 Un tout dernier mot sur Christophe Kouvi,
00:18:31 on dit que c'est dans les premières 24 heures qu'il est déterminant de retrouver la personne.
00:18:36 Là, on a passé ce délai.
00:18:38 Disons que les 24 heures, ça nous donne, ça colore un petit peu l'enquête.
00:18:42 Ça donne un virage et une indication.
00:18:44 Et là, c'est vrai, quand ça patine, ça fait penser un peu,
00:18:46 ça fait écho à l'enquête du petit Émile.
00:18:48 C'est-à-dire qu'à un moment donné, il y a une disparition, on n'a pas trop de preuves,
00:18:51 on ne sait pas ce qui s'est passé et du coup, on cherche, on cherche
00:18:54 vraiment les petits indices qui pourraient nous donner une piste.
00:18:56 Et là, on a l'impression d'avoir du copier-coller avec cette histoire.
00:19:00 Malheureusement, petit Émile qui a disparu début juillet.
00:19:03 Et on n'a toujours rien depuis.
00:19:05 Dans une zone escarpée aussi, montagneuse, espérons.
00:19:08 - Mais même dans ce dossier d'Émile, d'ailleurs, il y a deux juges d'instruction désignés
00:19:11 et pour autant, vous voyez, on n'est pas avancé dans l'enquête.
00:19:15 - Je profite de votre présence, Jean-Christophe Couville,
00:19:17 pour évoquer le procès qui se déroule en ce moment au Mans
00:19:20 d'un homme, un conducteur, qui avait tué il y a un peu plus de trois ans
00:19:23 Éric Monroir, qui était policier au Mans.
00:19:25 Yves, au moment des faits, l'accusé lui avait foncé dessus
00:19:28 alors qu'il s'était endormi.
00:19:32 On va rejoindre Sandra Buisson qui est sur place.
00:19:35 Sandra Buisson qui sera là dans un instant.
00:19:37 Vous, vous aviez été particulièrement marqué, Jean-Christophe Couville,
00:19:40 par la mort de votre collègue. Expliquez-nous.
00:19:43 - Particulièrement marqué parce qu'il faut le reconstitualiser.
00:19:46 C'était pendant la période du Covid, d'ailleurs, en 2020.
00:19:49 Et juste après, je me rappelle, je suis allé malheureusement
00:19:53 à la cérémonie à son enterrement au Mans.
00:19:55 J'ai assisté au funérail et je peux vous dire que ça m'a glacé le cœur
00:19:59 parce que vous voyez la vision que j'ai, c'est de voir en fait le corbillard partir
00:20:04 avec les trois filles derrière, sa femme et tout le monde qui suit
00:20:09 et avec la musique. C'est vraiment une image qui vous fige
00:20:14 et vous dites "bon sang, on picole au volant, on n'est pas aptes à conduire".
00:20:20 - Qu'est-ce qui s'est passé ? Il était ivre au moment des faits ?
00:20:23 Il s'était endormi dans sa voiture ?
00:20:25 - Mon collègue a voulu... Effectivement, la personne était ivre
00:20:28 et s'est endormie à un feu rouge ou à un stop, je ne sais plus.
00:20:31 Et donc quand le policier, le collègue est arrivé, Eric Monroi,
00:20:34 il a voulu retirer la clé de contact pour immobiliser le véhicule.
00:20:38 Et là, la personne s'est réveillée, a accéléré, elle a traîné sur des centaines de mètres.
00:20:42 - Il risque jusqu'à 20 ans de prison. Sandra Michon, on vous a retrouvé.
00:20:45 Il y a beaucoup d'émotion sur place de la part de ses collègues policiers
00:20:48 on imagine, dans cette deuxième journée du procès.
00:20:50 - Oui, effectivement, c'est tout un commissariat qui revit depuis hier
00:20:57 cet événement traumatique du 6 août 2020.
00:21:01 Il y a une vingtaine de policiers dans la salle, dont une dizaine de ses collègues
00:21:05 qui travaillaient avec lui la nuit.
00:21:07 Hier, la directrice adjointe de la police nationale a fait le déplacement jusqu'ici au Mans
00:21:12 pour soutenir ses effectifs et la famille d'Eric Monroi.
00:21:16 Et puis, on a entendu aussi hier, ses deux coéquipiers qui étaient avec lui sur place
00:21:22 ce soir-là, le 6 août 2020, appelés pour épauler les sapeurs-pompiers
00:21:27 parce qu'un homme était endormi au volant, arrêté à un feu tricolore en pleine voie, moteur tournant.
00:21:33 Et c'est la voix étranglée que sa collègue de 34 ans est venue raconter
00:21:38 cette intervention qui a tourné au drame. Elle reste persuadée qu'après s'être réveillée,
00:21:44 Charlie Fajol avait déjà eu affaire à la justice et faisait tout pour gagner du temps
00:21:48 et échapper au contrôle parce qu'il avait bu. Il ne coopérait pas, dit-elle,
00:21:53 ne voulait pas donner ses papiers ni descendre de la voiture.
00:21:56 Aujourd'hui, cette policière est toujours en police secours, comme à l'époque,
00:22:00 mais elle ne sort plus sur le terrain. Ce soir-là, vous savez, on est partis à 3 et on est revenus à 2.
00:22:06 Elle est restée ensuite l'après-midi aux côtés de la famille d'Eric Monroi,
00:22:10 main dans la main avec la veuve du policier.
00:22:13 Merci beaucoup Sandra Buisson sur place avec Michael Chaillot pour cette triste, vraiment triste histoire.
00:22:19 Maître Bovis, vous vouliez rajouter quelque chose ?
00:22:21 Non, c'est surtout que cet individu est un récidiviste, puis il avait déjà été condamné par le passé,
00:22:27 c'est la première chose. Et deuxième chose, là, dans ce procès, il va y avoir un élément fondamental
00:22:32 qui va devoir être déterminé, savoir s'il va être condamné pour violence volontaire
00:22:37 ayant entraîné la mort ou alors pour homicide involontaire, en sachant que les deux infractions
00:22:42 sont littéralement différentes, puisque dans un cas, vous pouvez être condamné à 20 ans de réclusion criminelle
00:22:48 et dans l'autre cas, vous pouvez encore jusqu'à 10 ans. Donc vous passez du simple au double.
00:22:52 Et là, la question va être de savoir si effectivement, il a eu l'intention de donner la mort en accélérant,
00:22:57 puisqu'il faut aussi rappeler que les policiers avaient installé des cales sous les roues du véhicule
00:23:01 pour éviter que justement, il puisse avancer. Et en appuyant sur l'accélérateur, il est passé au niveau des cales,
00:23:06 il a franchi les cales pour ensuite aller taper ce policier.
00:23:09 – Et pendant l'abussion, qu'est-ce qu'il a dit précisément l'accusé aujourd'hui ?
00:23:13 – Alors peut-être déjà un point sur ce qui s'est passé cette nuit-là.
00:23:17 Charlie Fajol est endormi au volant de sa voiture, il est arrêté à ce feu tricolore.
00:23:21 Les pompiers et les policiers vont mettre 20 minutes à le réveiller.
00:23:25 Vous l'avez entendu, effectivement, les pompiers ont mis une cale sous la roue avant gauche du véhicule.
00:23:29 Alors quand le policier Éric Monroi demande à Charlie Fajol ce soir-là s'il abuse,
00:23:34 l'automobiliste répond oui et il prend la fuite.
00:23:37 À ce moment-là, il redémarre la voiture et le policier Éric Monroi est accroché à la portière.
00:23:42 Alors aujourd'hui, Charlie Fajol, à l'audience, a reconnu qu'il a voulu fuir,
00:23:46 mais il assure que ça n'était pas parce qu'il roulait en ayant bu alors qu'il était sous contrôle judiciaire,
00:23:52 ni parce qu'il devait être jugé d'ailleurs quelques semaines plus tard pour conduite sous stupéfiants.
00:23:56 Il reconnaît qu'il a voulu fuir, mais il dit qu'il n'a pas voulu blesser Éric Monroi.
00:24:01 Il conteste les violences volontaires ayant entraîné sa mort et il tient tête aux avocats de partie civile à l'audience,
00:24:07 persuadé, ces avocats, que Charlie Fajol a volontairement accéléré au maximum des capacités du véhicule,
00:24:12 sans freiner, contrairement à ses dires, et en faisant des embardés pour que le policier lâche prise.
00:24:18 L'accusé, lui, l'a martelé, il a fait des embardés, mais c'était parce qu'il avait perdu le contrôle du véhicule
00:24:24 à cause de la cale sous sa roue et à cause d'un état confusionnel, d'éveil confusionnel.
00:24:29 C'est pour ça qu'il n'a pas pris conscience que le policier était accroché à la portière.
00:24:34 Il ne s'en est rendu compte, selon lui, que quelques secondes avant de percuter le muret.
00:24:39 Pour violences volontaires aggravées sur une personne dépositaire de l'autorité publique, on le rappelle, il risque jusqu'à 20 ans de prison.
00:24:46 Ok, merci beaucoup Sandra. Jean-Christophe Couville.
00:24:48 C'est les difficultés des refus d'obtempérer qu'on voit tous les jours.
00:24:51 Et toutes les 20 minutes, on a un abruti au volant qui sont là pour, effectivement, mes collègues risquent leur vie tout le temps.
00:24:58 Et c'est ce qu'on essaie d'expliquer, encore une fois, à la population française.
00:25:02 C'est que nous, on fait notre boulot, on va rentrer chez nous le soir.
00:25:05 Enfin, je veux dire, quand on vous demande de vous arrêter, arrêtez-vous et respectez-nous.
00:25:09 En fait, le respect, il est à deux crans. C'est-à-dire qu'on respecte les gens, mais il faut nous respecter à nous aussi.
00:25:14 Et là, on voit bien, encore une fois, que tous les jours, on risque notre vie.
00:25:17 Et je vous dis, moi, j'ai cette image des trois filles qui suivent le corbillard avec la mère.
00:25:22 Et je veux dire, ce jour-là, c'était vraiment glaçant.
00:25:25 D'ailleurs, j'avais des collègues qui tombaient dans les pommes, enfin, qui faisaient des malaises parce que c'était vraiment, c'était prenant.
00:25:30 - Une petite pause, on vous retrouve dans un instant, Jean-Christophe Cuvie, avec nos invités.
00:25:34 On essaiera aussi de comprendre ce qui s'est passé après l'attaque d'une voiture de police à Paris, samedi, en marge d'une manifestation.
00:25:41 Et avec quelle a été la réponse de la justice ? Ça va être surprenant. Enfin, pas trop, en fait.
00:25:47 A tout de suite dans "Polshine". - "Polshine Manif".
00:25:53 - 17h31, on se retrouve en direct dans "Polshine" sur CNews.
00:25:56 Tout de suite, le rappel des titres de l'actualité. Simon Guélin.
00:25:59 - Nous n'écartons pour le moment aucune piste. La procureure de la République de Saverne s'est exprimée il y a un instant sur la disparition de Lina.
00:26:09 L'adolescente de 15 ans n'apparaît sur aucune des vidéos exploitées par les enquêteurs.
00:26:13 Deux témoins ont cependant indiqué avoir vu Lina sur le trajet de la gare entre 11h15 et 11h30 ce samedi.
00:26:19 Alors que son téléphone a lui cessé d'émettre à 11h22, aucune activité bancaire n'a été constatée sur son compte.
00:26:25 Emmanuel Macron à Rome. Le chef de l'Etat s'est entretenu avec la chef du gouvernement italien, Giorgia Meloni, en plein débat européen sur le dossier migratoire.
00:26:33 Un entretien en tête-à-tête qui aura duré environ une heure aujourd'hui.
00:26:37 Le président était en déplacement à Rome pour assister aux obsèques de l'ancien président italien, Giorgio Napolitano.
00:26:43 Et puis le Defrance Mobilité veut augmenter le prix du passe Navigo de 2,6% pour l'année prochaine.
00:26:49 Soit une augmentation de 2,20€ supplémentaire pour le tarif mensuel.
00:26:53 Une mesure qui sera définitivement fixée en décembre lors du vote du budget 2024.
00:26:58 Merci beaucoup Simon Guillain pour le rappel des titres de l'actualité.
00:27:02 Jean-Christophe Couville, vous êtes avec nous au Policier.
00:27:04 On va évoquer d'un mot ce qui s'est passé samedi à Paris.
00:27:07 L'attaque de cette voiture de police, alors qu'il n'était pas dans la sécurisation de la manifestation à proprement parler,
00:27:14 qui intervenait sur autre chose, peut-être qu'on va revoir les images.
00:27:16 Ce policier qui sort du véhicule attaqué à coup de barre de fer, de pavé.
00:27:20 Il sort, il ouvre son étui, il prend son pistolet.
00:27:25 A aucun moment il ne fait visage de son arme.
00:27:28 J'aimerais juste que vous nous disiez, il y a eu cinq personnes interpellées.
00:27:31 Quelles ont été les attendues de la justice ?
00:27:34 Je crois qu'il y en a deux qui ont été présentées ou vont être présentées à la justice.
00:27:39 Alors, moi j'ai un qui a été libéré.
00:27:42 Les autres, c'est une COPJ, c'est-à-dire qu'en fait on va leur tirer les oreilles, leur dire que ce n'est pas bien.
00:27:46 Ils sont convoqués devant un officier de la police judiciaire ou un médiateur de la justice
00:27:50 pour leur dire que ce n'est pas bien ce qu'ils ont fait.
00:27:52 Et en fait il y en a qu'un qui est aujourd'hui en comparaison immédiate.
00:27:55 Et lui, il est sous contrôle judiciaire, donc il est libre en fait.
00:27:58 Il est libre.
00:27:59 Sous contrôle judiciaire.
00:28:00 Il doit pointer une fois par semaine au commissariat.
00:28:02 Il a interdiction de participer à des manifestations.
00:28:07 Et en fait, il sera, je vais dire, il passera en jugement le 2 novembre.
00:28:13 Donc si vous voulez, on peut attaquer des policiers.
00:28:15 Le soir, on ne peut pas dormir en prison.
00:28:17 Je pense qu'une petite, enfin quelques nuits en prison lui auraient aussi fait peut-être un peu de bien.
00:28:22 Par contre, si un policier avait fait quelque chose, je pense que lui, il aurait été dormir en prison.
00:28:25 Voilà, c'est toute la différence.
00:28:27 Alors j'espère que, et je me méprends, j'espère que les magistrats qui ont instruit cette affaire n'étaient pas samedi aussi pour défiler.
00:28:34 Espérons, espérons.
00:28:35 Samrina, un petit mot là-dessus, Medjéber ?
00:28:37 Eh bien en fait, on observe un changement de paradigme très inquiétant en France.
00:28:42 C'est-à-dire que le monopole de la violence légitime théorisé par Max Weber dans son ouvrage "Le savant et le politique" en 1919
00:28:50 s'est transformé aujourd'hui en monopole de la délinquance légitime.
00:28:53 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, les délinquants agissent en toute impunité face aux forces de l'ordre qui sont là pour garantir la sécurité des citoyens.
00:29:01 Et comme disait Jean-Christophe, le problème c'est que cet axiome, ce paradigme-là, est articulé par nos propres politiques, élus et représentants de la nation,
00:29:13 qui ne cessent de distiller ce discours contre les violences dites policières, qui, je le rappelle, n'existent pas en France.
00:29:20 Les violences policières ou systémiques, comme le racisme systémique, sont un lot d'agencements, d'expériences individuelles.
00:29:28 Comme il existe au titre du racisme plusieurs xénophobies, des xénophobies plurielles, qui sont par exemple le racisme intracommunautaire ou le racisme anti-blanc.
00:29:37 L'État n'institutionnalise pas la violence par des décrets, des lois, des règlements ou des circulaires.
00:29:43 Je rappelle que l'État est uni, la République est unie, indivisible, et qu'il n'y a pas de logique classificatoire des minorités,
00:29:50 donc ni de racisme systémique qui en découle, ni de violences policières.
00:29:53 C'était l'objet, on rappelle, de la manif qui était organisée ce jour-là. Il faut commencer à dire. Louis Dragnel, rapidement.
00:29:57 Moi j'attends quand même la décision du 2 novembre, parce que la justice passera ou pas le 2 novembre.
00:30:03 Mais je pense que souvent, vous savez, on commente les faits divers, les scènes de la vie quotidienne, quand les faits se produisent,
00:30:09 et on regarde peu les décisions de justice. Moi je serais très curieux de voir ce qui se passera le 2 novembre.
00:30:14 Ensuite, la deuxième chose, c'est que par rapport à la décision de placer en détention provisoire quelqu'un,
00:30:19 manifestement, et c'est ce qu'a dit la justice, la personne mise en cause a présenté des garanties de présentation le 2 novembre.
00:30:27 Et ce que je trouve un peu terrible dans cette histoire, c'est que dès qu'il y a un problème avec une suspicion contre un policier,
00:30:33 pour surtout pas de vagues, pour éviter l'embrasement des quartiers et des banlieues, on met les policiers en détention provisoire,
00:30:39 et là il n'y a aucun problème. Enfin, ça ne pose de problème moral à personne, alors qu'évidemment, on le sait bien,
00:30:45 un policier, globalement, offre plus de garanties de présentation que quasiment n'importe qui d'autre.
00:30:51 Et de l'autre côté, quand ça concerne un non-policier qui a attaqué la police, et bien, en fait, c'est le pas de vagues dans l'autre sens.
00:30:58 On va le libérer, on verra bien, et puis après tout, c'est une personne qui est inconnue des services de police, puisque c'est le cas.
00:31:04 Moi, ce que je trouve encore plus terrifiant, c'est quelqu'un qui est inconnu des services de police,
00:31:08 donc c'est quelqu'un qui est capable d'une ultra-violence, comme ça, de manière spontanée.
00:31:13 Je trouve que c'est toujours le deux poids deux mesures. La police, de toute façon, à chaque fois, vous êtes utilisé pour calmer l'émotion des contestataires,
00:31:23 et puis dans l'autre sens, on s'en fiche complètement.
00:31:25 - D'ailleurs, le policier qui a provoqué la mort de Naël est toujours en détention. On le rappelle.
00:31:30 - Oui, oui, oui, nous, on se pose la question, on va savoir pourquoi.
00:31:32 - Et de la vie à avoir une fois ou à pouvoir obtenir des droits de vie de ses enfants ?
00:31:36 - J'ai entendu que c'était pour ne pas créer de troupes pendant la Coupe du Monde.
00:31:39 - Oui, c'est ça, mais le problème, c'est... - Sérieusement ?
00:31:41 - Vous vous rendez compte que vous privez quelqu'un de liberté, il n'a pas été encore jugé ?
00:31:45 - Alors, Jean-Christophe... - Parce que les policiers...
00:31:49 - Attendez, Jean-Christophe, à la parole.
00:31:51 - Tous les policiers de France se posent cette question de savoir, mais qu'est-ce qu'il faut faire pour sortir ?
00:31:56 Alors qu'en fait, effectivement, on a toutes les représentations.
00:31:58 Enfin, je veux dire, encore une fois, là, la justice ne s'explique pas,
00:32:03 et on a le droit d'émettre quand même des réflexions, on va se dire, mais mince, quoi.
00:32:09 - C'était une parenthèse sur cette affaire Naël qui avait provoqué six jours d'émotion urbaine.
00:32:12 Là, on a une horde encagoulée, Black Bloc, qui attaque un véhicule de police,
00:32:17 à tel point que les fonctionnaires sont blessés, qu'un policier doit sortir son arme,
00:32:21 et finalement, tout le monde est dehors. Qu'est-ce que ça vous inspire, Nathan ?
00:32:24 - La première chose que ça m'inspire, c'est que ces images et cette attaque sont inacceptables,
00:32:29 et d'autant plus qu'elles sont très significatives,
00:32:32 parce que quand il y a des violences contre des policiers dans des manifestations,
00:32:35 souvent l'argument des gens qui les ont commises, c'est de dire que ce sont des violences,
00:32:39 entre guillemets, défensives, qu'il y a une répression policière, et qu'eux répondent à cette répression.
00:32:43 Là, comme vous l'avez rappelé, les policiers en question n'avaient rien à voir avec la manifestation,
00:32:47 ils n'étaient pas dans le maintien de l'ordre, ils n'étaient pas en situation de répression,
00:32:50 c'était juste une voiture qui passait par là.
00:32:52 - Ils venaient d'interpeller quelqu'un, je crois. Un dealer.
00:32:55 - Oui, c'était pas lié à la manifestation, c'était, entre guillemets, le hasard que cette voiture soit là.
00:32:59 Donc, ça montre bien que, en tout cas, dans cette situation-là,
00:33:03 il y a eu une violence qui n'était absolument pas une violence de réponse, ou encore moins défensive.
00:33:08 Premièrement. Deuxièmement, le bémol que je mettrais,
00:33:10 je mettrais un double bémol sur les diagnostics qui ont été faits.
00:33:13 D'abord, celui que vous avez dit, c'est qu'il faut attendre la décision de la justice.
00:33:15 Le deuxième, c'est que quand il y a eu les émeutes...
00:33:18 - La question du signal, aussi, envoyé.
00:33:21 Le signal, c'est que tout le monde est dehors.
00:33:23 - Oui, alors, justement, là, j'allais y venir, mais le deuxième bémol que j'allais dire,
00:33:26 c'était que quand il y a eu les émeutes, on se souvient qu'il y a eu des comparutions immédiates
00:33:29 avec quand même des décisions de justice qui ont été très sévères,
00:33:33 et donc on ne peut pas dire qu'il y a une impunité totale en France, en général, dans ce genre d'attaque.
00:33:37 Et la troisième chose, c'est que je pense qu'il faut une cohérence sur la question de la détention provisoire.
00:33:41 Soit on est pour le principe de la détention provisoire, et dans ce cas-là, on l'est pour tout le monde.
00:33:45 Ça veut dire quand un policier fait quelque chose, on veut qu'il aille en prison avant son procès,
00:33:48 et quand quelqu'un de non-policier, comme vous avez dit, fait quelque chose sur un policier...
00:33:51 - Et vous les mettez sur le même plan, en fait, celui qui a l'usage de la force légale et le voyou ?
00:33:56 - Ce n'est pas ça, c'est l'argument que vous avez envoyé, oui.
00:33:58 - Pourquoi est-ce qu'on place quelqu'un en détention provisoire ?
00:34:00 La vraie raison, c'est en attente de son jugement.
00:34:03 C'est parce que soit il présente une menace pour la société, soit la justice craint que cette personne ne se présente pas à son propre domicile,
00:34:10 ou dominique, ou détruise des preuves, ou nuise au bon déroulement de l'enquête.
00:34:15 Quand il s'agit d'un policier suspecté de domicile volontaire dans l'affaire Nahel,
00:34:21 est-ce qu'il y a un risque que ce policier-là, qui son métier, c'est quand même de garantir l'ordre,
00:34:26 fasse n'importe quoi, ne se présente pas ?
00:34:30 - Je veux juste que Nathan termine son raisonnement.
00:34:34 - L'argument que vous avez employé tout à l'heure, et il était intéressant, c'était de dire la détention provisoire,
00:34:37 vous vous rendez compte, c'est quelqu'un qui perd sa liberté alors qu'il n'a pas encore été jugé,
00:34:41 qui sera peut-être acquitté, etc. Je suis d'accord avec cet argument, mais je pense qu'il s'applique à tout le monde.
00:34:45 Moi, pour les policiers, et contre une partie de la gauche, j'estime que la détention provisoire,
00:34:49 il ne faut pas la valoriser quand ce sont des policiers qui en font l'objet,
00:34:52 mais j'estime aussi que quand ce sont des non-policiers, il faut une sorte de cohérence dans le rapport qu'on a à la prison en général.
00:34:58 Et donc, c'est pourquoi je pense qu'il ne faut pas défendre dans un cas et l'inverse dans l'autre.
00:35:02 - Juste une petite précision sur la détention provisoire. Il ne s'agit pas de mettre en cause la détention provisoire.
00:35:08 En revanche, il s'agit de critiquer cet usage un peu trop facile de la part des magistrats
00:35:12 de placer en détention provisoire de manière systématique. Je le rappelle, c'est à peu près 25% des détenus aujourd'hui
00:35:17 qui sont placés en détention provisoire. En attente de leur procès, c'est quasiment le double que les autres pays européens.
00:35:25 Donc c'est bien qu'il y ait un problème en France où des magistrats utilisent beaucoup trop facilement cette arme juridique
00:35:30 pour placer en détention provisoire. C'est un peu l'arme facile, on le voit bien dans les dossiers.
00:35:34 Dès qu'un magistrat n'a pas trop envie de s'embêter sur un dossier, il place en détention provisoire et ensuite pour voir la suite.
00:35:38 - Eric, un petit mot là-dessus ? Enfin, on parle des carburants, vous le faites à l'aise.
00:35:41 - J'ai l'occasion de dire tout ce que m'inspirait de cette scène sauvage barbare.
00:35:46 Bon, moi je ne réduis pas non plus toutes les manifs qui ont eu lieu à ce qu'on voit sur ces images,
00:35:51 mais elle est quand même très symptomatique, cette séquence. Pourquoi ?
00:35:55 Parce que, vous l'avez rappelé tout à l'heure, ça je l'ignorais...
00:35:58 - Il y en a une bonne dizaine autour de la voiture, quand on regarde.
00:36:00 - En fait, cette voiture de police n'a rien à voir avec la manifestation.
00:36:03 Ça veut dire que les abrutis qui se livrent à cette attaque de barbares
00:36:08 prennent au pied de la lettre les mots d'ordre des gens et des filles.
00:36:12 Personne n'aime la police. Et quand vous voyez une voiture de police, quelle que soit la voiture de police,
00:36:16 alors ces gens prennent au pied de la lettre ce qu'on leur a mis dans la tête,
00:36:19 c'est-à-dire "personne n'aime la police" et comme on n'aime pas, on les massacre.
00:36:23 En fait, c'est ça que veut dire cette image. Car cette voiture de police n'était pas en train d'encadrer la manifestation.
00:36:28 Elle venait, vous l'avez dit, d'interpeller un dealer.
00:36:31 Donc c'est le symbole même que la responsabilité, me semble-t-il, des plus extrêmes
00:36:37 de ces leaders d'extrême gauche est engagée, parce que ces gens prennent au pied de la lettre.
00:36:41 "Personne n'aime la police".
00:36:43 - Vous avez raison. Et tout le monde est très important pour les hommes.
00:36:46 - C'est ça, c'est les policiers qui font le tour du monde et le monde entier se dit "mais qu'est-ce que c'est que cette France
00:36:50 où il y a des militants politiques qui agressent des policiers et que personne ne dit rien,
00:36:55 personne ne fait rien et qu'au contraire on va reprocher aux policiers d'avoir été là, de faire leur boulot
00:37:00 alors qu'en fait, quand on écoute Sandrine Rousseau, quand il faut faire une manifestation, le temps se fige,
00:37:05 il faut faire une ZAD en fait, c'est ça.
00:37:07 - Oui, et surtout il ne faut pas qu'il y ait de policiers parce que le fait qu'il y ait des policiers, ça énerve les manifestants.
00:37:12 - Donc qu'elles regardent bien le mode opératoire des barbecues surtout, qu'elles s'occupent du prix de la viande.
00:37:18 - Non, là c'est un peu de machisme mon cher Roi Christophe.
00:37:20 - C'est facile mais qu'elles nous laissent faire un petit peu du passé.
00:37:22 - Oui mais bon, non non.
00:37:24 - Moi j'appelle aussi les gens de l'ultra gauche et de l'écrit, ils peuvent devenir réservistes de la police nationale
00:37:29 et venir nous rapporter leur lumière.
00:37:31 - Que les gens agissent là où ils sont compétents.
00:37:33 - Nathan Devers veut réagir.
00:37:34 - Je voulais juste dire aussi une chose, c'est que ce qui est profondément navrant dans ces images
00:37:38 et plus généralement dans le débat qu'il y a sur la police, c'est que...
00:37:41 - De quelle partie de l'image est navrante pour vous ?
00:37:43 - Bah l'attaque sur une voiture de police, c'est pas besoin de faire un dessin pour le coup.
00:37:47 - Oui, dans les choses.
00:37:48 - Et le débat sur la police qui est ramené à des slogans.
00:37:50 Et on voit bien toute la bêtise du slogan politique "tout le monde déteste la police",
00:37:53 d'abord c'est faux, les sondages montrent bien que c'est pas le cas etc.
00:37:55 - 80% de eux soutiennent les policiers qui sortent leur arme quand leur intégrité physique est menacée.
00:38:00 - Exactement, et donc ça empêche d'avoir un vrai débat de fond sur le fonctionnement de la police
00:38:04 qui serait un débat intéressant.
00:38:05 Par exemple, j'en parlais l'autre fois avec Georges Fenech, pas en émission mais on en discutait,
00:38:09 sur le fait que la gauche pourrait par exemple décider, elle va se concentrer,
00:38:13 sur le fait de discuter la loi de 2017, vous savez, sur l'usage du port d'armes.
00:38:17 Ce qui est une loi, donc là il y a un débat qui est politique,
00:38:19 une loi qui a été votée par monsieur Cazeneuve notamment, enfin initiée par monsieur Cazeneuve.
00:38:23 Donc là c'est un débat qui est purement politique et ce serait intéressant.
00:38:26 On pourrait discuter du fait que la police ne fonctionne pas de la même manière en Allemagne
00:38:29 et peut-être comparer, peut-être voir si on ne peut pas s'en inspirer.
00:38:31 Mais là quand on est dans la pensée par slogan et dans la pensée qui mélange une critique d'une institution,
00:38:36 une réflexion sur une institution avec des insultes contre des individus,
00:38:39 voire des attaques physiques contre des individus qui exercent une profession,
00:38:42 et bien c'est un double naufrage politique.
00:38:44 Vous avez raison.
00:38:45 Et peut-être une petite précision justement sur l'arme qui a été utilisée par le policier,
00:38:50 puisque je rebondis aussi sur ce qu'a pu dire Sandrine Rousseau, qui est une bêtise folle.
00:38:54 Elle a dit que c'était inadmissible.
00:38:55 Mais alors ce n'est pas que c'est inadmissible, c'est que c'est parfaitement légal surtout.
00:38:58 C'est que le policier pouvait très bien sortir son arme,
00:39:02 puisque lorsque des policiers sortent leur arme,
00:39:04 ils ont l'index qui met l'index,
00:39:09 pas sur la cachette évidemment, mais à côté,
00:39:12 et donc il sort son arme lorsque sa sécurité est menacée.
00:39:16 Donc il agissait dans un cadre parfaitement légal.
00:39:18 Donc ce n'était pas inadmissible, c'était évidemment largement autorisé et surtout nécessaire dans ce cadre.
00:39:23 On est bien sur ce sujet, enfin on est bien.
00:39:25 On attend la réponse de la Légion.
00:39:28 On est assez clair autour du plateau.
00:39:29 On est précis.
00:39:30 On va parler maintenant du pouvoir d'achat, c'est rare, il faut le noter,
00:39:35 du pouvoir d'achat des Français, de la vente des carburants.
00:39:38 On a parlé dans un premier temps d'une vente à perte.
00:39:40 Vous le savez, le gouvernement a fait un rétro-pédalage, comme il en a le secret,
00:39:45 pour finalement annoncer une opération vente à prix coûtant.
00:39:48 Donc là on n'est plus à perte, on est à prix coûtant.
00:39:50 D'ailleurs la grande distribution a embrayé.
00:39:52 Leclerc a dit ok, comme Dominique Schellcher de Système U.
00:39:56 On va juste rejoindre Eric Dorit-Matin qui se trouve, je pense, au ministère de l'économie,
00:40:01 où il y a une réunion en cours.
00:40:02 Expliquez-nous Eric, bonsoir.
00:40:03 Bonsoir, bonsoir.
00:40:07 Alors nous sommes rue de, rue, pardon, à l'hôtel Matignon précisément.
00:40:11 Et donc voilà, je laisse passer le camion poubelle, je suis désolé, il vient de vider les ordures.
00:40:16 Alors pour vous dire que c'est une convocation pure et simple.
00:40:20 Ce sont les distributeurs, ce sont les raffineurs, ce sont les compagnies pétrolières
00:40:24 qui sont donc ici invitées, c'est un mot un peu fort,
00:40:27 puisque c'est plus qu'une invitation, c'est une sommation.
00:40:30 Et en fait ce qu'on sait, c'est qu'on va leur demander à tous de faire des marges zéro,
00:40:36 ce qu'on appelle le prix coûtant.
00:40:37 Mais pire encore pour les raffineurs, parce que les raffineurs,
00:40:40 on va passer au peigne fin leurs marges.
00:40:42 Parce que la première ministre, Madame Borne, pense qu'ils ont doublé leurs marges
00:40:48 pendant la période post-Covid.
00:40:51 Je vous donnerai les chiffres précisément un peu plus tard.
00:40:54 Mais une association de consommateurs CLCV a vu que ça avait doublé
00:40:58 et que ça avait un impact de 10 centimes.
00:41:00 Alors les raffineurs disent non, c'est faux.
00:41:02 Donc c'est pour ça qu'il y a cette réunion extrêmement formelle
00:41:06 avec une sommation d'ouvrir des livres de comptes pour savoir où on en est.
00:41:10 Je rappelle qu'en France, vous avez précisément sept raffineries.
00:41:14 Et à Total Énergie, il y en a quatre.
00:41:15 Vous avez ESSO qui en a deux et vous avez un groupe chinois-anglais
00:41:19 qui en a une, c'est Petro-Inéis.
00:41:21 Voilà, donc ils vont devoir ouvrir leurs livres.
00:41:24 Maintenant, concernant les distributeurs, vous l'avez dit,
00:41:27 la grande distribution, les hypermarchés,
00:41:29 à partir du moment où il y en a un qui dit on vend à prix coûtant,
00:41:31 les autres vont suivre.
00:41:33 Sur les ventes à pertes, hors de question.
00:41:35 Mais il y a quand même un petit blocage parce qu'Emmanuel Macron dit
00:41:38 il faut faire un effort, tout le monde doit prendre sa part,
00:41:40 tout le monde doit faire un effort.
00:41:42 Et quelle est justement la marge de manœuvre,
00:41:45 permettez-moi l'expression, quelle est la marge de manœuvre
00:41:47 concernant les marges ?
00:41:48 Elle n'est pas énorme en raffinerie distribution.
00:41:50 Donc on verra tout à l'heure ce qui sortira.
00:41:52 Et ce que surtout ces acteurs, ces trois grands acteurs du pétrole
00:41:56 sont prêts à faire, à consentir.
00:41:58 Merci Éric Doré de Matten avec Pierre Emco,
00:42:00 donc à l'hôtel de Matin pour le Pas-à-Bercy.
00:42:02 Éric, Revelle, il y en a qui ont doublé leurs marges
00:42:05 dans la période post-Covid.
00:42:07 Oui, alors il faut savoir que les marges de raffinage,
00:42:09 c'est hyper volatil.
00:42:11 Si vous regardez, historiquement, ça a été à 17 euros la tonne raffinée
00:42:14 et ça peut aller jusqu'à 170 euros.
00:42:16 Donc vous voyez, ça varie énormément.
00:42:18 Ça dépend de plein de choses.
00:42:19 D'abord, ça dépend de la matière première de base,
00:42:21 si j'ose dire, le prix du baril.
00:42:23 Or, il y a deux raisons pour lesquelles le prix du baril
00:42:25 va continuer à augmenter.
00:42:27 Le président de la République l'a noté et il a raison.
00:42:29 Un, c'est l'Arabie Saoudite qui a décidé de réduire
00:42:31 d'un million de barils jour, sa production de Saint-Denis-le-Pepe.
00:42:34 Et puis deux, l'embargo sur le pétrole russe
00:42:37 depuis la guerre en Ukraine, même si on l'achète russe
00:42:40 via l'Inde, on le paye beaucoup plus cher.
00:42:42 Donc la matière première est très chère.
00:42:44 Première chose.
00:42:45 Deuxième chose, en fait, les raffineurs,
00:42:47 les groupes pétroliers se rattrapent,
00:42:50 alors ça, il faut voir dans quelle mesure,
00:42:53 sur la période Covid.
00:42:54 Parce que pendant la pandémie, en fait,
00:42:56 tout ça s'est pourri et ils ne vendaient plus rien.
00:42:58 Je rappelle, le raffinage du pétrole, c'est de l'essence,
00:43:00 du gazole, du fioul et du bitume pour la route.
00:43:03 Bon, quand vous êtes confinés, vous ne prenez plus votre voiture
00:43:05 ni pour mettre de l'essence, du gazole, du fioul,
00:43:07 et puis le bitume, vous ne faites plus de route.
00:43:09 Donc tout ça s'est effondré.
00:43:10 Donc il y a un rattrapage Covid qui est assez évident.
00:43:14 Il y a aussi le fait que pour raffiner, Laurence,
00:43:17 pour faire à partir du pétrole, de l'essence, du gazole, du fioul,
00:43:20 du bitume, il faut de l'énergie.
00:43:22 Il faut du gaz, de l'électricité.
00:43:24 On raffine encore en France ou on raffine à l'étranger ?
00:43:26 On raffine de moins en moins en France
00:43:27 parce que c'est plus rentable.
00:43:28 Eric de Ritmaten le rappelait.
00:43:29 Il n'y a plus que sept raffineries en France,
00:43:32 dont quatre seulement qui appartiennent à Total.
00:43:34 Et puis, cerise sur le gâteau, si j'ose dire,
00:43:37 c'est un marché européen, voire un marché mondial.
00:43:39 En fait, il y a une cotation de la tonne raffinée
00:43:41 qui se déroule à Rotterdam, dans la ville éponyme.
00:43:44 Donc cette cotation-là, en réalité,
00:43:47 le marché français ne peut pas s'en exonérer.
00:43:49 Vous voyez, ça répond à des calculs très précis.
00:43:52 Donc sortir la France de la cotation de Rotterdam
00:43:54 sur la tonne de... Bon courage.
00:43:57 D'ailleurs, j'ai noté tout à l'heure aux questions au gouvernement.
00:44:00 Oui, on l'entendra tout à l'heure.
00:44:01 Alors Bruno Le Maire a répondu à une question incroyable.
00:44:04 Il a dit, on a un chèque, on a le prix coûtant,
00:44:08 mais il s'est bien gardé de parler de la pression
00:44:11 sur les marges de raffinage.
00:44:12 Parce qu'il ne veut pas peut-être se prendre un aller-retour
00:44:14 comme sa première ministre s'en est pris un sur la vente.
00:44:17 Un aller-retour, Louis de Ragnell.
00:44:19 Le gouvernement entend un poil long, Eric.
00:44:22 La démonstration était limpide.
00:44:24 Moi, j'ai mis un truc, clairement, des choses compliquées.
00:44:27 C'était peut-être logique, non ?
00:44:28 Moi, je me suis fait mal.
00:44:29 Est-ce que Juliet Laurence, qui commençait à se fâcher...
00:44:31 Non, je commence à m'agiter sur un machin.
00:44:33 Vous avez tout compris, là, les trois ?
00:44:36 Je ne m'y contrôle rien, mais grâce à Eric, c'était très clair.
00:44:39 J'aurais bien voulu que vous continuiez un peu de conneries.
00:44:42 Vous êtes terrible, hein ?
00:44:44 Le raffinage pour les nuls, c'est le "c'est pas sorcier", quoi.
00:44:48 On ne connaissait pas cette spécialité d'Eric Revelle.
00:44:51 Un tout petit mot, Louis de Ragnell, si possible pas en six points,
00:44:53 comme vous en avez l'habitude.
00:44:55 Le gouvernement...
00:44:57 Le gouvernement tente de sauver la face, évidemment.
00:45:01 Parce qu'ils ont dans un premier temps sorti l'idée absurde de la vente à pertes.
00:45:05 Tout le monde a dit que c'était une très mauvaise idée.
00:45:06 Donc là, on sort la vente à prix coûtant.
00:45:08 Il va y avoir de la casse, de toute façon.
00:45:10 Il y aura de la casse, puisque de toute façon, on sait que les pompistes indépendants,
00:45:13 les petits pompistes, eux, auront beaucoup de difficultés à vendre à prix coûtant.
00:45:17 Ils ne vont pas se rattraper sur les 40 bars qu'ils vendent dans leurs boutiques.
00:45:21 Citez d'autres marques, s'il vous plaît.
00:45:23 Citez d'autres marques.
00:45:24 On peut citer énormément de marques.
00:45:26 Allez-y, parce qu'il faut en citer trois à chaque fois.
00:45:28 - Les crocodiles. - Les crocodiles.
00:45:31 - Arribo. - Plus sérieusement,
00:45:34 ce qui me frappe dans ce débat-là, c'est qu'on a l'impression qu'il n'y a que le secteur du pétrole
00:45:40 qui peut agir sur le pouvoir d'achat des Français.
00:45:42 Le gouvernement a mis une pression uniquement sur un seul secteur.
00:45:45 On aurait pu avoir la pression... Non mais ce ne sont pas des voleurs.
00:45:48 Il y a plein d'autres gens qui ont gagné de l'argent et qui font des belles marges
00:45:52 pendant l'inflation, pendant le Covid.
00:45:54 Le gouvernement en tout premier.
00:45:56 Moi, je n'ai pas de problème avec l'économie de marché.
00:45:58 Évidemment, dans toutes les crises, il y a des gens qui gagnent un peu plus
00:46:01 et c'est terrible, il y a des gens qui perdent.
00:46:03 Mais il y a d'autres secteurs qu'on passe complètement sous silence.
00:46:06 Je ne sais pas, moi, je suis père, parent d'élève, la restauration scolaire, ça a explosé.
00:46:11 Quelqu'un en parle ou pas du prix de la cantine ?
00:46:13 - Les fournitures. - Les fournitures, les inscriptions dans les clubs de sport
00:46:16 pour les enfants, par exemple.
00:46:17 Ça a explosé. Est-ce qu'on demande aux clubs de sport de faire des efforts ?
00:46:20 - Tout a augmenté, en fait. - Est-ce que même le sport à l'école,
00:46:22 puisque le président insiste pour qu'on en fasse avec les enfants, en fasse plus,
00:46:25 est-ce qu'il est moins cher ? Non. - C'est parfait.
00:46:27 - Donc, il y a plein d'autres secteurs. C'était juste mon premier point, j'en ai encore cinq.
00:46:30 - Non, c'est la fin de la question. - Je voulais juste dire que Louis a tout à fait raison.
00:46:33 Ça, c'est l'arbre qui cache la forêt, parce que regardez,
00:46:35 l'envolée des mutuelles de santé, l'envolée des assurances maison-voiture,
00:46:40 c'est hallucinant. - Ça sera l'objet de notre...
00:46:43 Le pass navigo, me dit David Toujour.
00:46:45 - Le problème, c'est qu'on s'acharne sur un secteur...
00:46:47 - Mais parce que c'est les super-profils !
00:46:50 - Les super-profils, ce sont les grands méchants.
00:46:53 - Allez, une pause. On se retrouve dans un instant dans Punchline, CNN Europe 1.
00:46:57 Merci à ton geste. A tout de suite.
00:46:59 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes. Bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews et sur Europe 1.
00:47:06 La maison brûle et nous regardons ailleurs la phrase "choc" de Jacques Chirac, date de 2002.
00:47:11 Elle parlait du réchauffement climatique, mais on pourrait la reprendre aujourd'hui
00:47:14 pour parler du pouvoir d'achat des Français cisaillés en cette rentrée 2023.
00:47:18 Explosion des prix de l'alimentation avec une inflation qui flirte avec les 21% sur deux ans.
00:47:23 Hausse des carburants qui nous seront vendus à prix coûtant à 2 euros le litre. Merci encore.
00:47:27 Et si on rajoute la facture des assurances, des complémentaires santé qui prennent 5%
00:47:32 et peuvent coûter jusqu'à 3000 euros par an à un couple de retraités,
00:47:35 la hausse du ticket modérateur pour les soins dentaires, les taux d'intérêt bancaires affolants,
00:47:39 les constructions neuves dans l'immobilier, notamment les HLM qui s'effondrent.
00:47:43 Il y a de quoi être inquiet. La France danse au bord du volcan
00:47:47 et les Français si résignés pour l'instant pourraient bien se réveiller en demandant des comptes à leurs dirigeants.
00:47:52 Encore faut-il que le gouvernement ne regarde pas ailleurs.
00:47:54 On en débat ce soir dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
00:48:10 Et pile 18h, bienvenue sur Europe 1 et sur CNews.
00:48:12 Tout d'abord, le rappel des titres de l'actualité.
00:48:14 La disparition de Lina, nous n'écartons pour le moment aucune piste.
00:48:18 C'est la procureure de la République de Saverne qui s'est exprimée sur cette disparition d'une adolescente de 15 ans.
00:48:24 Elle n'apparaît plus sur aucune des vidéos exploitées par les enquêteurs.
00:48:28 Deux témoins ont indiqué l'avoir vue sur le trajet qu'ils mènent de son domicile à la gare.
00:48:33 On fait un point complet avec notre envoyée spéciale dans un instant.
00:48:36 18 personnes ont été interpellées et placées en garde à vue après l'incendie qui avait entièrement détruit la mairie de Persan dans le Val-d'Oise.
00:48:43 C'était dans la nuit du 30 juin au 1er juillet, lors des émeutes qui ont suivi la mort de Naël.
00:48:47 Des perquisitions ont notamment été réalisées à leur domicile.
00:48:50 Emmanuel Macron est à Rome.
00:48:52 Le chef de l'État s'est entretenu avec la chef du gouvernement italien, Giorgia Meloni, en plein débat européen sur le dossier migratoire.
00:48:59 Un entretien d'une heure ont été à tête.
00:49:02 Le président était initialement en déplacement à Rome pour assister aux obsèques de l'ancien président italien, Giorgio Napolitano.
00:49:09 Enfin, pour les Jeux Olympiques, 16 000 offres d'emploi sont proposées cette semaine pour les JO de Paris 2024.
00:49:15 Cuisinier, chauffeur de bus, agent de sécurité, un fort malieu à la Cité du cinéma à Saint-Denis pour les métiers qui peinent à trouver honneur.
00:49:22 Voilà pour les grandes lignes de l'actualité, 18h01 et quelques secondes.
00:49:25 Louis de Ragnel, chef du service politique de repas, est avec nous.
00:49:28 - Bonsoir, Louis. - Bonsoir, Laurence. - François Puponi, ancien député.
00:49:30 Là, bonsoir, Nicolas Bouzou, économiste.
00:49:32 - Bonsoir, Nicolas. - Bonsoir. - Ravie de vous retrouver sur le plateau de punchline sur Europe 1 et sur CNews.
00:49:36 Sabrina Medjéber, sociologue.
00:49:38 - Bonsoir. - Bonsoir, Laurence. - Eric Revelle, qui est journaliste, ancienne directeur de LCI.
00:49:41 On va d'abord, si vous le voulez bien, avant de parler des sujets d'économie qui vous tiennent à cœur et à nous aussi, mon cher Nicolas Bouzou,
00:49:47 parler de la disparition très inquiétante de cette jeune fille, Lina, disparue samedi sur le trajet qui menait de son domicile à la gare.
00:49:54 Augustin Donadieu est sur place. Augustin, qu'est-ce que l'on a appris cet après-midi, notamment avec cette conférence de presse du procureur ?
00:50:02 Plusieurs choses. Déjà, la prise de parole de la procureure de la République de Saverne était très attendue, évidemment, par la famille de Lina,
00:50:10 mais également par ces centaines de volontaires qui se sont déplacés à l'occasion des deux battus qui ont eu lieu hier et aujourd'hui.
00:50:18 D'ailleurs, à ce propos, je vous propose d'écouter Aline Cléraud, la procureure, qui a apporté quelques précisions sur les moyens mobilisés à l'occasion de ces deux battus.
00:50:26 Ratissage engageant les nombreux moyens de la gendarmerie, dont une équipe synophile, un hélicoptère porteur de caméras thermiques et des drones,
00:50:38 ont eu lieu depuis samedi après-midi sur le lieu potentiel de la disparition.
00:50:43 Deux battus ont été organisés hier après-midi et ce matin, avec plusieurs centaines de volontaires sur place, encadrés par la gendarmerie et par la sécurité civile.
00:50:55 Il a été précisé également que l'adolescente qui devait rejoindre son petit ami à Strasbourg n'a pas été identifiée sur les vidéos de caméras surveillance dans les trains et dans la gare de Strasbourg,
00:51:08 mais qu'en revanche, deux témoins affirment l'avoir aperçue entre le domicile de ses parents et la gare de Saint-Blaise-de-Roche,
00:51:16 quelques instants seulement avant que son téléphone ne cesse d'émettre.
00:51:20 A ce stade, les investigations se portent sur la recherche de caméras sur ce chemin de 2,9 km qui sépare le domicile de ses parents de la gare de Saint-Blaise-de-Roche
00:51:29 et enfin sur le dragage, dans les prochaines heures, les prochains jours, des deux points d'eau autour desquels les recherches se sont concentrées,
00:51:36 les deux points d'eau autour desquels les chiens renifleurs ont perdu la trace de Lina, 15 ans, disparue samedi.
00:51:42 Merci Augustin, un don d'adieu sur place avec Fabrice Elsner pour les images, disparition très inquiétante.
00:51:48 On va écouter la maman de la jeune fille qui a d'ailleurs été prise en charge par une cellule psychologique, c'est ce qu'a dit la procureure.
00:51:55 Écoutez l'inquiétude de la maman de Lina.
00:51:58 Je veux retrouver ma fille, je veux qu'elle soit près de moi. Comme toute maman, je comprendrais bien que c'est difficile, c'est une torture de ne plus avoir son enfant près de soi.
00:52:15 C'est quelque chose que je ne souhaite à personne. C'est une grande douleur.
00:52:24 Voilà pour l'émotion de la maman, Louis de Ragnell, des investigations tous azimuts, aucune piste écartée, a dit la procureure.
00:52:32 Et cette jeune fille qui s'est volatilisée depuis samedi.
00:52:35 Oui, alors il y a un élément qui est important, c'est qu'à 11h22, son téléphone a cessé d'émettre.
00:52:39 Et donc, ce qui intéresse le plus les enquêteurs, c'est de regarder autour de cette horaire-là, où devait être cette jeune fille.
00:52:48 Alors pour l'enquête, c'est une enquête habituelle, malheureusement, pour ce type de fait inhabituel.
00:52:55 Mais donc évidemment, il y a une investigation assez poussée qui est faite, notamment auprès de l'environnement de la jeune fille, ses amis, ses parents.
00:53:04 Il y a sans doute aussi des auditions qui sont menées, certaines de manière assez discrète.
00:53:09 On soupçonne tout le monde en vérité.
00:53:10 Exactement, c'est une étude d'environnement.
00:53:11 Tout le monde est soupçonné.
00:53:12 Donc on fait tout l'environnement et puis ils essayent aussi de tirer le fil d'une pelote, d'essayer de comprendre avec qui elle était hier soir, hier après-midi.
00:53:19 Est-ce qu'il y a un élément qui a pu déclencher quelque chose aussi chez elle, une volonté d'aller dans telle direction plutôt que dans une autre ?
00:53:27 Il y a des moyens très importants qui sont déployés, des moyens aériens avec un hélicoptère de la gendarmerie, des équipes cynophiles.
00:53:33 Ça a été rappelé par la procureure de la République tout à l'heure.
00:53:35 Et puis, il y a ce qu'on sait et globalement, on ne sait pas grand-chose.
00:53:39 Et de l'autre côté, les gendarmes qui sont en charge de l'enquête, eux, ils sont en train effectivement de fermer des portes.
00:53:49 Et puis sans doute, comme à chacune de ces types de problèmes, de tragédies, des mises sur écoute qui sont faites, souvent dans l'environnement assez proche.
00:54:00 Et puis, ils essayent de voir aussi les relais de plaque d'immatriculation qui apparaissent sur la vidéosurveillance,
00:54:05 essayer de voir si le propriétaire d'une voiture n'appartient pas au fichier des personnes recherchées.
00:54:11 Et donc, ils balayent vraiment dans tous les sens.
00:54:14 Pour l'instant, officiellement, on ne sait absolument rien, mais ça ne veut pas forcément dire que l'enquête ne progresse pas.
00:54:19 Évidemment. Et surtout, il faut aller vite, c'est ce que nous disent tous les spécialistes de la question.
00:54:23 On va écouter Maître Bernard Boullou, avocat, qui dit que c'est vraiment dans les 48 premières heures qu'il faut avancer.
00:54:30 Dans une disparition, il n'y a pas de scène de crime. Donc, toutes les pistes sont envisageables.
00:54:34 On a évoqué la fugue, mais là, la porte va vite se refermer. On a la piste intrafamiliale.
00:54:41 Il faut aussi effectivement l'explorer, comme on a pu le faire dans l'affaire Émile.
00:54:46 Et puis ensuite, il faut rechercher la piste de l'accident, la piste de l'enlèvement.
00:54:52 Et il faut agir très vite. Vous savez, les 48 premières heures sont les plus déterminantes.
00:54:57 Voilà pour Maître Boullou, qui est avocat et qui nous explique qu'il faut aller vite.
00:55:02 Espérons que l'enquête avance. On va, nous aussi, avancer.
00:55:04 On va aborder le sujet du pouvoir d'achat, dont je vous parlais dans le sommaire de l'émission,
00:55:09 avec cette question des carburants, qui est très très importante.
00:55:12 Éric Revel, je sais que vous connaissez bien le dossier.
00:55:15 L'accumulation des hausses que j'ai faites, ce qui se passe dans la rentrée, est absolument vertigineuse.
00:55:21 Quand on fait l'addition de tout, comment font les Français pour s'en sortir ?
00:55:25 On peut faire une analyse économique, que va évidemment compléter avec Maître Nicolas Bouzou,
00:55:30 mais il y a aussi une lecture politique. On l'a dit, on est extrêmement focalisés sur le prix du carburant.
00:55:36 Et c'est normal, parce que beaucoup de personnes qui n'ont pas accès à des transports en commun,
00:55:41 ont besoin de leur véhicule pour aller travailler, parfois deux véhicules.
00:55:45 Mais c'est vrai, vous avez raison de l'avoir rappelé, Laurence.
00:55:47 Il y a énormément de prix qui sont en train d'exploser.
00:55:50 On parle beaucoup de l'alimentaire, les plus et quelques 20% sur deux ans,
00:55:54 mais les mutuelles de santé, les assurances, tout est en train de prendre une direction vertigineuse,
00:56:00 à tel point que beaucoup de gens maintenant n'ont plus les moyens de se soigner,
00:56:04 interroger par exemple des chirurgiens dentistes.
00:56:06 Ils vous diront que par rapport à des années classiques,
00:56:09 les gens qui ont accès à des soins dentaires mettent tout ça de côté.
00:56:13 Donc le prix du carburant, évidemment, il est essentiel, et on en reparlera tout à l'heure,
00:56:16 sur le prix coûtant et sur les marges de raffinage.
00:56:19 Mais moi, je suis frappé par la focalisation des médias sur ce secteur pétrolier.
00:56:26 - Et du gouvernement. - Forcément, et du gouvernement.
00:56:29 Parce que le gouvernement, il fait des négociations, il convoque.
00:56:32 Madame Borne essaie aussi sans doute de passer à autre chose vite fait,
00:56:36 après son fiasco de la vente à perte.
00:56:38 Mais oui, on se focalise beaucoup là-dessus,
00:56:40 alors que tout est en train d'exposer autour de nous,
00:56:42 et que les Français ne peuvent plus assurer le milieu.
00:56:45 - Nicolas Bouzou, est-ce qu'on est sur quelque chose d'historique ?
00:56:48 - On a déjà eu des rentrées où tout, à ce point-là, est en train d'exploser.
00:56:51 Et on ne parle pas beaucoup de l'immobilier, mais du logement,
00:56:54 le logement social, c'est un véritable drame silencieux qui se déroule.
00:56:57 - Alors, on a déjà eu, bien évidemment, des augmentations de prix plus fortes par le passé,
00:57:01 mais là, c'est la brutalité, si vous voulez.
00:57:03 En fait, il y a deux choses qui sont, je dirais, originales.
00:57:05 C'est la vitesse à laquelle c'est allé, pour des raisons qui sont économiques de fond.
00:57:09 Je ne vais pas vous en refaire la genèse, mais très schématiquement,
00:57:13 à partir du Covid, on a relancé très, très, très fortement les économies
00:57:17 partout dans le monde, alors que les entreprises avaient encore du mal à produire,
00:57:20 il y avait encore des problèmes de logistique, etc.
00:57:22 Donc, ça a fait exploser les prix.
00:57:24 D'ailleurs, le phénomène d'inflation que vous avez en France,
00:57:26 vous l'avez à des degrés divers dans à peu près tous les pays du monde.
00:57:30 Mais ce qui est très nouveau, c'est donc, d'une part, la vitesse à laquelle ça s'est produit.
00:57:36 Donc, Eric Reval le disait, il y a des augmentations qui sont vertigineuses.
00:57:39 Et puis, l'autre chose, c'est qu'au fond, l'inflation, aujourd'hui,
00:57:44 n'est plus tolérée comme elle l'était dans les années 80,
00:57:48 au début des années 80 ou dans les années 70, où elle était plus forte.
00:57:51 Mais tout augmentait en même temps aussi, comme là ?
00:57:53 Oui, bien sûr, oui, ça augmentait même un peu plus rapidement.
00:57:55 Et je voudrais quand même, pour ne pas noircir le tableau,
00:57:58 introduire une toute petite nuance, il y a quand même une bonne nouvelle récente,
00:58:02 c'est que les salaires sont en train d'accélérer assez fortement.
00:58:06 Donc, les salaires n'ont pas augmenté aussi vite que l'inflation.
00:58:10 L'année dernière, typiquement, on a eu une inflation de 5-6 %
00:58:13 et on a dû avoir une augmentation des salaires de l'ordre de 3-4 %,
00:58:15 je vous cite les chiffres de mémoire, mais c'est à peu près ça.
00:58:18 Là, on voit quand même que les salaires augmentent beaucoup plus rapidement.
00:58:23 Ça veut dire que cette année, en 2023, on aura en moyenne,
00:58:29 une augmentation des salaires qui sera à peu près la même que les prix.
00:58:34 Mais en revanche, la perte de pouvoir d'achat de l'année dernière, par exemple,
00:58:37 elle n'est pas compensée, si vous voulez.
00:58:39 Et donc, depuis le début du phénomène d'inflation, il y a quand même une perte de pouvoir d'achat.
00:58:43 - François Pépon, il y a un tout petit mot sur le logement, la crise du logement,
00:58:46 du logement social, il n'y a plus aucune construction de HLM, c'est terminé.
00:58:49 - Tout est bloqué, on va construire 100 000 logements, alors qu'on en voulait 500 000,
00:58:54 donc c'est une crise historique.
00:58:55 - Vous avez dit "patron de l'enrue".
00:58:57 - Il y avait une grande réunion aujourd'hui à Bercy, où on espérait que Bercy allait lâcher un peu,
00:59:01 en permettant aux Français de s'endetter un peu plus longtemps,
00:59:07 et avoir un taux d'endettement plus important, et puis les banques ont refusé,
00:59:10 la Banque de France a refusé, parce qu'elles ont dit "non, on ne peut pas,
00:59:13 dans une période d'inflation comme celle-là, ouvrir les robinets pour dire "endettez-vous".
00:59:17 Donc, ça veut dire que sur le logement, la crise va s'aggraver,
00:59:20 parce qu'il y a de l'inflation et qu'on ne veut pas que les Français s'endettent trop.
00:59:23 Il y a eu aussi des taux qui étaient tellement bas précédemment,
00:59:25 que les Français se sont beaucoup endettés aussi.
00:59:27 Donc, tout est bloqué, et on est très inquiet pour le logement et le BTP,
00:59:31 parce que, bien entendu, ceux qui construisent le logement, c'est le BTP.
00:59:33 Petite pause. Sabrina, un tout petit mot, peut-être avant la pause.
00:59:36 Oui, le malaise psychique des classes moyennes, qui sont en première ligne,
00:59:40 et qui sont évidemment de plus en plus paupérisées, parce que ce sont elles
00:59:44 qui subissent de plein fouet, comme vous l'aviez rappelé,
00:59:46 ce contexte inflationniste qui touche tous les paramètres de leur vie,
00:59:49 que ce soit la cantine scolaire, que ce soit les vacances,
00:59:51 que ce soit le prix de la viande, que ce soit le prix du carburant,
00:59:54 que ce soit les loyers, justement, que certains n'arrivent plus à payer.
00:59:57 Ce sont les classes populaires, si on prend une lecture sociologique,
01:00:00 qui subissent de plein fouet cette paupérisation.
01:00:03 Et je rajoute aussi les étudiants.
01:00:05 Les étudiants également, bien sûr.
01:00:06 Il y a des campements maintenant de tentes aux alentours de certaines facs,
01:00:10 tellement les étudiants n'ont même plus de quoi se loger au cross.
01:00:13 Petite pause. On se retrouve dans un instant sur Europe
01:00:15 et sur CNews dans Punchline. On va parler des prix des carburants.
01:00:17 Qu'est-ce que ça va vous rapporter, vous, automobiliste,
01:00:20 concrètement, une opération de vente à prix coûtant des carburants ?
01:00:24 On sera avec Margot Fauderé de Repas, tout de suite.
01:00:29 18h17, on se retrouve en direct sur Europe 1 et sur CNews dans Punchline.
01:00:33 On évoque le pouvoir d'achat, le gouvernement qui souhaite donc
01:00:37 imposer la vente des carburants à prix coûtant à la grande distribution.
01:00:40 D'ailleurs, a priori, ça va être mis en place.
01:00:42 Michel-Édouard Leclerc a dit OK. Systému également.
01:00:45 Margot Fauderé de Repas nous a rejoints. Bonsoir, Margot.
01:00:48 Concrètement, quel impact aurait cette mesure de vente du carburant
01:00:51 à prix coûtant pour le portefeuille du consommateur ?
01:00:54 Eh bien, a priori, cela aurait un impact très marginal.
01:00:57 En réalité, les distributeurs comme Carrefour, Intermarché et Leclerc
01:01:00 font peu de marge sur le carburant, 1 à 2 centimes par litre.
01:01:04 Donc, vendre le carburant à prix coûtant, c'est-à-dire sans faire de marge,
01:01:07 c'est faire gagner 1 à 2 centimes par litre au consommateur.
01:01:10 Prenons un exemple. Si vous faites un plein de 50 litres,
01:01:14 c'est une économie de 50 centimes à 1 euro sur le litre.
01:01:18 Autant dire que c'est très limité. C'est d'ailleurs pour cette raison
01:01:21 que le président de la République a aussi annoncé vouloir chercher
01:01:24 la marge du côté des raffineurs. Difficile de savoir si cela aboutira
01:01:27 et si cela permettra comme économie. Mais à côté de ces dispositifs,
01:01:31 Emmanuel Macron a aussi annoncé une mesure ciblée.
01:01:35 C'est une aide de 100 euros pour les 50 % des Français les plus modestes
01:01:38 et qui utilisent leur véhicule pour aller au travail.
01:01:41 Selon les calculs de Bercy, ce chèque représentera une économie
01:01:44 de 20 centimes d'euro par litre pendant 6 mois pour un automobiliste moyen,
01:01:48 c'est-à-dire qui parcourt environ 12 000 km par an.
01:01:52 Cette mesure a l'avantage de ne pas coûter très cher.
01:01:55 Jusqu'à 5 millions de foyers pourront être concernés.
01:01:58 La mesure coûtera plus de 400 millions d'euros.
01:02:01 On est loin des 8 milliards d'euros qu'avait coûté la ristourne à la pompe l'année dernière.
01:02:05 Merci beaucoup pour cette explication claire.
01:02:08 Margaux Faudré et Nicolas Bouzou, est-ce que le gouvernement cherche
01:02:11 toutes les diversions possibles pour ne pas baisser les taxes ?
01:02:15 C'est terrible à dire, mais c'est très difficile d'agir sur l'inflation.
01:02:20 Les gouvernements sont très démunis par rapport à ça.
01:02:23 Le pire en matière de lutte contre l'inflation, ce serait de faire de grosses bêtises
01:02:28 comme ce que demande la NUPES, un blocage des prix sur un certain nombre de choses.
01:02:32 On va les écouter dans un instant.
01:02:34 C'est l'idée à ne jamais faire, parce que là, vous créez des pénuries.
01:02:37 C'est une idée absolument inepte.
01:02:41 Le gouvernement sait bien ça, il ne veut pas faire ce genre de choses.
01:02:45 La baisse des taxes, c'est sous-entendu dans votre question.
01:02:48 On passe très vite le cap des 10 milliards d'euros.
01:02:52 Nous nous noyons sous les chiffres, mais ce sont des montants absolument colossaux.
01:02:56 Contre le fait de vendre l'essence à prix coûtant, ça vient d'être expliqué de façon limpide,
01:03:02 les distributeurs ne gagnent pas un tout petit peu d'argent,
01:03:05 mais c'est ce qu'on appelle un produit d'appel pour la grande distribution de l'essence.
01:03:09 Pour aller dans les supermarchés.
01:03:11 Quand dans un centre Leclerc, on vende de l'essence pas très chère,
01:03:13 l'idée c'est que les gens s'arrêtent et remplissent leur coffre de voiture.
01:03:16 Ou l'inverse, ils font d'abord les courses et après ils repassent pour le coffre.
01:03:19 Exactement, mais en tout cas ils font les deux.
01:03:21 L'idée du président, je ne suis pas sûr d'avoir bien compris,
01:03:25 qui consiste à dire qu'on va aller regarder les marges des raffineurs.
01:03:29 Je comprends intellectuellement, parce que dans le pétrole,
01:03:33 les marges se font sur l'extraction et sur le raffinage, aussi sur l'extraction.
01:03:37 Mais je vois mal l'administration française aller voir un champ de pétrole au Nigeria
01:03:42 pour dire "vous gagnez trop d'argent" ou une usine de raffinage.
01:03:45 Alors il y en a quelques-unes en Europe, mais pour leur dire
01:03:47 "il faut que vous baissiez les marges, tout ça ne peut pas exister" à mon avis.
01:03:51 Donc je pense que là, je ne suis pas systématiquement critique envers le gouvernement.
01:03:54 Mais là, vous allez l'être.
01:03:56 Tout ça n'a pas d'impact.
01:03:58 C'est de l'enfumage.
01:03:59 Enfumage, Eric Rebelle.
01:04:00 Oui, je suivais avec beaucoup d'attention le raisonnement de Nicolas,
01:04:03 mais il y a un point sur lequel je ne suis pas d'accord.
01:04:04 C'est qu'en fait, les taxes, c'est 50-55% sur un prix d'essence,
01:04:09 mais évidemment, plus le prix du produit, en l'occurrence le prix du lit d'essence, augmente,
01:04:13 plus l'État s'en met dans les fouilles.
01:04:15 Donc, il y aurait peut-être, au-delà des sommes considérables que ça représente,
01:04:18 je crois que c'est 40 milliards par an,
01:04:20 il y aurait peut-être quand même eu, mon cher Nicolas,
01:04:23 une réflexion à mener par le gouvernement,
01:04:25 à savoir si les Français ne pouvaient pas bénéficier un peu de l'inflation
01:04:30 des rentrées fiscales que génère l'inflation sur le prix de l'essence.
01:04:33 C'est-à-dire rendre un peu...
01:04:35 Et donc, vous êtes de la France insoumise, Eric Rebelle ?
01:04:37 Non, pas du tout.
01:04:38 Parce qu'il a trouvé ça inepte, Nicolas Poussin.
01:04:40 Non, non, non, non, non, non.
01:04:41 On s'est dit des prix bloqués.
01:04:43 Non, je ne parle pas de prix bloqués du tout.
01:04:44 Je lis, il y a un delta, puisque l'inflation est forte sur le...
01:04:47 Oui, oui, on en entend parfaitement.
01:04:48 Un petit mot, Nicolas, puis on va écouter.
01:04:49 Juste, je donne le contre-argument pour le plaisir,
01:04:51 mais il est quand même, je le pense juste,
01:04:54 le président de la République a annoncé hier une feuille de route
01:04:57 pour la transition écologique, baisser les taxes sur les carburants.
01:04:59 C'est absolument contradictoire avec ce qui est annoncé par ailleurs
01:05:03 en matière de décarbonation aussi,
01:05:05 parce que c'est une espèce de subvention à la consommation d'énergie fossile.
01:05:08 Ce qu'on a fait pendant des années...
01:05:09 François Péponni.
01:05:10 Ce qu'on a fait pendant des années, c'est justement d'augmenter les taxes
01:05:12 et en particulier d'allier les taxes du gasoil sur celui de l'essence
01:05:16 pour justement, dans le cadre de la lutte contre les chambres climatiques,
01:05:19 en disant, il faut sortir des énergies fossiles.
01:05:22 Et donc, la seule manière de le faire, c'est taxer.
01:05:24 Je suis d'accord.
01:05:25 Et puis après, il y a des comptes.
01:05:26 Se dire, on va baisser les taxes,
01:05:29 donc les écolos seront tous contre en disant c'est scandaleux,
01:05:31 alors que le président de la République a annoncé un plan exceptionnel.
01:05:34 Nous, on n'est pas d'accord.
01:05:35 Et deuxièmement, c'est une perte de recette pour Merci.
01:05:37 Dans l'actuel, Merci ne peut pas se permettre de perdre un euro de recette.
01:05:40 Ça, on est d'accord.
01:05:41 Ça, on est d'accord.
01:05:42 Mais simplement, du jour au lendemain, pardonnez-moi messieurs,
01:05:44 mais la plupart des Français ne pourront pas basculer et s'acheter une voiture électrique.
01:05:48 Donc, il faut bien qu'ils continuent à rouler thermique.
01:05:50 Il faut bien qu'ils continuent à rouler thermique.
01:05:52 Mais oui.
01:05:53 Nicolas, j'entends votre argument.
01:05:56 Et globalement, économiquement, je suis assez d'accord avec vous.
01:05:58 Et même sur la cohérence.
01:06:00 C'est-à-dire que le gouvernement ne peut pas d'un côté dire
01:06:02 la priorité c'est la transition écologique,
01:06:04 et de l'autre côté, subventionner l'essence.
01:06:06 Après, la question, là où elle est vraiment politique,
01:06:09 c'est quelle est la priorité première du gouvernement.
01:06:11 On se souvient quand même, au début de cette crise de l'inflation,
01:06:15 il y a eu une aide énorme sur le carburant,
01:06:18 et ça n'empêchait pas le gouvernement,
01:06:20 parce qu'il considérait que le pouvoir d'achat était la priorité,
01:06:23 et prédominait sur la question de transition écologique.
01:06:25 Et moi, je pense qu'en fait, il faut regarder l'inflation,
01:06:28 en fait, on la regarde à chaque fois par silos.
01:06:30 C'est-à-dire qu'on regarde les taxes sur l'essence, on regarde, voilà.
01:06:32 Mais en fait, il faut regarder ça, c'est...
01:06:34 Les Français, ils ne regardent pas l'essence, puis...
01:06:36 Et en fait, c'est un tout.
01:06:37 Regardez, ça fait quand même trois semaines
01:06:39 qu'on a des émissions tous les jours,
01:06:41 pour à la fin arriver à une solution,
01:06:43 qui est de faire un gain entre 50 centimes et 1 euro par plein d'essence.
01:06:47 Mais ça ne change rien au pouvoir d'achat des Français.
01:06:52 Et donc moi, je pense...
01:06:54 Donc on ne fait rien.
01:06:56 Laissez-moi terminer mon raisonnement.
01:06:58 Ils nous amusent.
01:07:00 Mais non, la fin de mon raisonnement...
01:07:02 Mais de la même manière.
01:07:04 Je disais tout à l'heure que je trouve qu'il y a une obsession sur le pétrole.
01:07:08 Il y a plein d'autres leviers, il y a plein d'autres produits
01:07:10 sur lesquels on peut jouer sur les marges.
01:07:12 On a l'impression qu'il n'y a que les grands méchants loups du pétrole.
01:07:14 Alors demain, si les grands méchants loups du pétrole vendent à perte,
01:07:17 les Français seront tous riches.
01:07:18 C'est faux.
01:07:19 Non mais ce n'est pas vrai.
01:07:20 Et du coup, moi, je suis convaincu qu'en fait,
01:07:22 il y aura une solution qui est de regarder de manière honnête.
01:07:24 Puisque de toute façon, au-delà du contexte inflationniste,
01:07:27 on dépense beaucoup trop.
01:07:28 Et même le projet de loi de finances,
01:07:30 qui sera présenté demain au Conseil des ministres,
01:07:32 explose de partout et on n'arrive pas à faire rentrer les dépenses.
01:07:35 Et donc je pense qu'en fait, il y a...
01:07:37 Quand vous regardez, 1 000 euros de dépenses publiques,
01:07:39 vous avez 570 euros qui partent dans les dépenses sociales
01:07:42 et remboursement des retraites.
01:07:44 Et je pense qu'il va falloir un jour...
01:07:45 On n'aura pas le choix.
01:07:46 La réalité, c'est baisser les dépenses sociales.
01:07:48 Et ensuite, il y aura peut-être besoin de moins de taxes pour les Français.
01:07:52 L'idée des Gilets jaunes, c'est quand le gouvernement a voulu à l'époque
01:07:55 taxer le gasoil en disant justement, il faut y aller.
01:07:58 Et là, le gouvernement a reculé avec des sommes phénoménales
01:08:01 en disant, après les Gilets jaunes, on ne peut pas le faire.
01:08:04 Donc l'essence était moins chère qu'aujourd'hui.
01:08:06 Le risque pour le gouvernement, c'est qu'il y ait de nouveau
01:08:08 des mouvements sociaux, des gens dans la rue qui disent,
01:08:10 on ne peut plus.
01:08:11 Il y a un risque.
01:08:12 Bien sûr, il y a un risque.
01:08:13 D'explosion sociale.
01:08:14 Mais les gens n'y arrivent plus, les gens ne peuvent plus.
01:08:16 Les boulangers, ça recommence.
01:08:18 Tous ceux qui payent des élections.
01:08:20 Le prix de l'électricité augmente, le gaz...
01:08:22 Et on arrive dans l'hiver, donc il va falloir chauffer.
01:08:24 Et en plus, les gens ont réussi avec les Gilets jaunes
01:08:26 à faire reculer le gouvernement.
01:08:28 Donc le risque qu'un nouveau mouvement arrive, il est réel.
01:08:30 - Éric, un petit mot.
01:08:31 - Un mot quand même.
01:08:32 J'insiste.
01:08:33 On pourrait rendre un peu d'argent aux Français
01:08:35 sur la surfiscalité grâce à l'inflation du prix de l'essence.
01:08:38 Je n'en démords pas.
01:08:39 Louis a raison.
01:08:40 Louis a raison.
01:08:41 Il y a quelques temps, quand on mettait un bouclier tarifaire
01:08:43 pour subventionner l'essence, là, il n'y avait pas
01:08:45 de transition écologique à la française.
01:08:47 On ne disait pas, il faut arrêter avec les énergies fossiles.
01:08:50 Non, là, on subventionnait.
01:08:52 Et là, on ne le veut pas.
01:08:53 Il y a le budget.
01:08:54 Mais il y a une autre solution.
01:08:55 Le mécanisme va être éteint à la fin de l'année 2023.
01:08:58 C'est la prime carburant des entreprises
01:09:00 qui est défiscalisée pour l'entreprise.
01:09:02 Jusqu'à 400 euros.
01:09:03 - Ce que vous donnez à vos salariés pour...
01:09:05 - Toutes les TPE, les PME ne peuvent pas le faire,
01:09:07 pris dans les maillages du PSGE, etc.
01:09:09 Mais ça, c'est un sujet sur lequel aurait peut-être pu insister
01:09:12 le gouvernement.
01:09:13 Pourquoi pas le protéger, cette fiscalité ?
01:09:15 Ce n'est pas une niche fiscale.
01:09:17 - On a insisté aujourd'hui au retour des questions d'actualité
01:09:20 au gouvernement, à l'Assemblée nationale.
01:09:22 Ça nous avait manqué.
01:09:23 Retrouver les députés, ou en couleur.
01:09:25 C'est bien, on est tous très contents que la session parlementaire reprenne.
01:09:28 - C'est très prometteur.
01:09:29 - Là, on va écouter un échange musclé à l'Assemblée
01:09:31 entre le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire,
01:09:33 et la députée de la France insoumise, Aurélie Trouvé.
01:09:36 Écoutez.
01:09:37 - Vous êtes enfermés dans votre extrême libéralisme
01:09:40 et vous voulez au fond rien faire.
01:09:42 Mais comme il faut tout de même occuper l'espace,
01:09:44 eh bien, vous faites n'importe quoi.
01:09:46 Vous sortez d'onde saisoue, la revente à perdre,
01:09:49 une ineptie totale qui a coalisé les deux parties.
01:09:52 Une ineptie totale qui a coalisé tous les acteurs économiques contre vous.
01:09:56 À chapeau.
01:09:57 Depuis, le président a reculé et annoncé d'autres gadgets
01:10:01 tout à fait inutiles, le chèque carburant, la vente à prix coûtant,
01:10:05 qui au mieux feront gagner quelques euros par mois aux Français
01:10:08 et encore à une partie seulement.
01:10:10 - Vous refusez tout ce qui peut aider,
01:10:13 le pouvoir d'achat des ménages en France,
01:10:15 par opposition idéologique à cette majorité
01:10:18 et par indifférence totale aux souffrances et aux malheurs de nos compatriotes.
01:10:23 Voilà la réalité politique, madame la députée.
01:10:26 Alors, il est toujours temps, il est toujours temps pour vous convertir.
01:10:29 - Voilà pour Bruno Le Maire qui répond à Aurélie Troué de la France Insoumise.
01:10:34 C'est un peu à front renversé, là, Nicolas Bouzou.
01:10:36 On a le ministre de l'Economie qui dit à la France Insoumise
01:10:39 "Vous ne vous occupez pas du peuple".
01:10:41 - Il n'a pas tort là, pour le coup, d'après ce que j'ai entendu d'Aurélie Troué.
01:10:44 Déjà, elle parle de l'hyper-libéralisme du gouvernement.
01:10:46 - Le mot "extrême", maintenant, c'est le mot à la mode dans ces 30 jours.
01:10:49 Tout le monde est d'extrême.
01:10:50 - Lequel le gouvernement lâche tous les jours entre 100 et 500 millions d'euros.
01:10:55 - Et donc, il a mis de l'essence, quand même.
01:10:57 - Il annonçait hier la planification écologique.
01:10:59 Donc, en matière de libéralisme, on reviendra.
01:11:02 Ensuite, elle explique assez curieusement que c'est pas bien de donner un chèque
01:11:07 à ceux de nos concitoyens qui ont des problèmes pour boucler leur fin de mois.
01:11:11 Moi, je trouve au contraire que c'est la meilleure ou la moins mauvaise solution
01:11:14 et qu'on a raison de faire ça.
01:11:15 Et puis, ce qui n'était pas dans l'extrême, et je l'évoquais un peu tout à l'heure,
01:11:19 ce que demande la France insoumise, c'est le blocage des prix, en fait.
01:11:22 Et il faut bien comprendre ce que ça veut dire, le blocage des prix.
01:11:24 Ça a été essayé, la Hongrie l'a fait sur les carburants.
01:11:27 Ils l'ont abandonné.
01:11:28 Quand vous faites un blocage des prix, tout simplement, vous créez des pénuries.
01:11:31 Et du coup, vous avez des fils qui se forment devant les stations de service.
01:11:35 Il se trouve que je rentre tout juste d'un pays qui vient de le faire sur le riz.
01:11:38 La Côte d'Ivoire, j'y étais il y a deux jours.
01:11:40 Ce qui devait se produire s'est produit.
01:11:42 Il n'y a plus de riz en Côte d'Ivoire.
01:11:45 Du coup, il s'est obligé d'interdire les exportations de riz.
01:11:47 Donc, j'entends bien que la France insoumise veut rentrer là-dedans.
01:11:50 Le ministre de l'Économie a évidemment parfaitement raison.
01:11:54 Parce qu'on peut se disputer avec Éric Revelle sur la meilleure ou la moins mauvaise mesure.
01:12:00 Mais on reste dans des mesures qui sont applicables, etc.
01:12:04 On peut en discuter, etc.
01:12:05 Mais le contrôle des prix, c'est absurde.
01:12:07 Il ne faut pas rentrer là-dedans.
01:12:08 Ça fait plus de mal que de bien.
01:12:09 C'est-à-dire que là, on nous dit prix coûtant.
01:12:12 Si le baril monte, prix coûtant, ça va être 2, 20, 20, 20, 30.
01:12:15 Moi, mon idée, c'est que la moins mauvaise des solutions, c'est en fait ce que fait le gouvernement.
01:12:20 C'est-à-dire donner de l'argent.
01:12:22 C'est le chèque de 100 euros.
01:12:23 C'est-à-dire donner de l'argent à ceux de nos concitoyens qui sont le plus en difficulté.
01:12:26 Après, on peut discuter ce qu'il faut faire plus, etc.
01:12:28 Mais il me semble que c'est ce qu'il y a de mieux dans les circonstances actuelles.
01:12:32 Mais ça ne va pas bien loin.
01:12:33 100 euros, c'est à laisser de l'un à presser.
01:12:35 L'idée, c'est le ciblage par opposition à ce qui a été fait par le passé.
01:12:39 Là, ce n'est pas très ciblé.
01:12:40 Comment ?
01:12:41 Là, ce n'est pas très ciblé.
01:12:42 C'est déjà plus ciblé que...
01:12:43 C'est déjà plus, mais il y a un moyen.
01:12:45 Si on baisse les taxes ou les prix, ça profite à tout le monde.
01:12:47 Ça, ça profite même aux touristes allemands, ce qui est absolument formidable.
01:12:51 Heureusement, les touristes allemands viennent en France.
01:12:53 Un touriste allemand qui vient, pardonnez-moi pour le cliché,
01:12:55 mais faire le plein de sa BMW en France,
01:12:58 il bénéficie de la baisse de taxes qui est financée par le contribuable français.
01:13:02 Ça, ce n'est pas une bonne idée.
01:13:04 Et sur le front de l'inflation, ça n'arrive pas d'aller beaucoup mieux dans les prochaines semaines.
01:13:08 Je pense que l'inflation en tant que telle, c'est-à-dire la hausse des prix,
01:13:12 elle va progressivement se calmer.
01:13:15 Mais il ne faut pas confondre l'inflation et les prix.
01:13:18 Les prix sont trop gros.
01:13:20 Les prix, le niveau des prix, moi, je peux me tromper bien évidemment,
01:13:23 mais je pense qu'on ne retrouvera pas globalement le niveau de prix d'avant.
01:13:28 Mais ça fait longtemps qu'on nous dit ça, ça fait 20 ans que les prix montent.
01:13:32 Avant l'euro, c'était mieux.
01:13:34 Et puis ça monte, et puis ça monte, et puis ça monte.
01:13:36 C'est vrai que c'est terrible.
01:13:37 Merci beaucoup Nicolas Bouzoud.
01:13:38 18h30, le rappel des titres de l'actualité avec Simon Guylain.
01:13:41 18h34, on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
01:13:49 On va retrouver Simon Guylain parce que la régie lui a coupé la chic tout à l'heure
01:13:52 alors qu'il allait faire le rappel des titres de l'actualité.
01:13:54 Bonsoir Simon, on vous écoute pour l'actualité.
01:13:57 Bonsoir Laurence.
01:13:59 Nous n'écartons pour le moment aucune piste.
01:14:02 La procureure de la République de Saverne s'est exprimée cet après-midi sur la disparition de Lina.
01:14:06 L'adolescente de 15 ans n'apparaît sur aucune des vidéos exploitées par les enquêteurs.
01:14:11 Deux témoins ont cependant indiqué avoir vu Lina sur le trajet de la gare
01:14:14 entre 11h15 et 11h30 ce samedi.
01:14:17 Alors que son téléphone a lui cessé d'émettre à 11h22,
01:14:20 aucune activité bancaire n'a été constatée sur son compte en banque.
01:14:23 Alors que le gouvernement veut renforcer le dispositif de lutte contre le harcèlement scolaire,
01:14:27 on apprend aujourd'hui que deux suspects mineurs ont été interpellés.
01:14:31 Dans un lycée de la Roche-sur-Yon en Vendée,
01:14:33 ils sont soupçonnés d'avoir harcelé une élève de leur établissement.
01:14:36 Après de nombreuses tentatives de traversée de la Manche la nuit dernière,
01:14:39 une migrante de 24 ans de nationalité érythréenne a été retrouvée morte
01:14:43 sur une plage de la commune de Sangatte, dans le Pas-de-Calais,
01:14:46 vraisemblablement morte par noyade.
01:14:48 Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes exactes de sa mort.
01:14:52 Merci beaucoup Simon Guélin pour ce rappel des titres de l'actualité.
01:14:55 Notre invité ce soir c'est Thibaud de Montbréal.
01:14:57 Bonsoir Thibaud de Montbréal.
01:14:58 - Bonsoir.
01:14:59 - Avocat, président du Centre de recherche sur la sécurité intérieure,
01:15:01 merci d'être avec nous.
01:15:02 On va évoquer la question de l'immigration avec ce drame
01:15:06 de cette femme retrouvée morte sur une plage du côté de Sangatte.
01:15:09 Mais d'abord vous êtes un avocat, vous défendez un certain nombre de policiers.
01:15:13 Vous êtes actuellement dans le procès de Magnanville.
01:15:16 Ces deux policiers, deux fonctionnaires de police qui ont été assassinés chez eux,
01:15:20 Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvingue,
01:15:22 c'était en 2016 dans leur domicile.
01:15:24 J'imagine que ce sont des audiences extrêmement lourdes
01:15:27 où l'émotion des policiers, des familles est importante.
01:15:31 - Le drame de Magnanville, j'ai la lourde tâche d'assister la famille de Jessica.
01:15:36 Le drame de Magnanville c'est un drame qui a frappé une famille,
01:15:39 mais qui a aussi frappé l'ensemble des forces de sécurité intérieure française.
01:15:43 Il y a un avant et un après Magnanville.
01:15:45 Les djihadistes préconisaient depuis longtemps et de plus en plus régulièrement
01:15:50 depuis 2014 le fait de frapper des policiers et des gendarmes
01:15:54 et en particulier, ce qui est un degré supplémentaire dans l'horreur,
01:15:58 de les frapper chez eux.
01:16:00 C'est exactement ce qui s'est passé ce soir-là, ce 13 juin 2016 à Magnanville.
01:16:06 On sent bien encore sept ans après l'immense émotion
01:16:11 qui saisit tous les policiers et les gendarmes de France.
01:16:15 Hier matin, pour l'ouverture du procès,
01:16:17 il y a de très nombreux collègues qui ont voulu et souhaité être présents
01:16:20 avec beaucoup de dignité pour apporter leur soutien aux familles,
01:16:23 mais aussi la directrice générale de la police nationale adjointe
01:16:27 qui était présente et à chaque audience il y a un très haut hiérarque de la police,
01:16:31 ce qui n'est pas toujours le cas dans les affaires où les policiers sont victimes.
01:16:34 L'accusé dans le boxe n'est pas l'assassin,
01:16:37 puisqu'il est mort lors de l'intervention du RAID.
01:16:40 L'idée c'est de prouver qu'il a participé, qu'il était complice de cet assassinat.
01:16:44 Il est renvoyé devant les Assises pour complicité d'assassinat
01:16:48 avec un certain nombre de charges qui ont été un peu caricaturées
01:16:52 comme se résumant à la présence d'une trace ADN,
01:16:55 mais d'abord c'est une trace ADN qui est pleine et entière
01:16:59 et qui n'est pas mêlée, c'est un peu technique,
01:17:01 mais je veux dire c'est vraiment un ADN susceptible de faire foi.
01:17:04 Il y a eu quatre expertises et surtout il y a un faisceau d'indices par ailleurs,
01:17:09 c'est pas juste l'ADN de quelqu'un qui n'aurait rien à voir et qui se retrouverait là,
01:17:13 il y a un faisceau d'indices sur son comportement des dernières semaines
01:17:17 avant le crime, sur ses relations avec l'auteur qui a été tué sur place par le RAID
01:17:23 et tout ça laisse à penser pour moi, alors vraiment sans l'ombre d'un doute,
01:17:26 qu'il a été sur place sur la première partie de la séquence terroriste
01:17:31 et qu'il en est l'inspirateur, que c'est lui qui a inspiré le passage à l'acte
01:17:34 de Larossi à Bala qui lui a été tué.
01:17:36 - Louis de Ragnal a une question sur peut-être les policiers
01:17:41 qui sont de plus en plus agressés, qui sont des cibles.
01:17:43 - Oui parce que ce que vous attendez vous en termes de condamnation pénale
01:17:46 de la personne qui est jugée en ce moment, qu'est-ce que vous attendez aussi
01:17:50 pour l'institution policière ? C'est peut-être un peu maladroit,
01:17:54 mais à quoi va servir ce procès pour tous les policiers de France
01:17:57 qui suivent de très près le dossier et donc ce procès ?
01:18:01 - Votre question est intéressante parce que je suis l'avocat de la famille
01:18:04 de Jessica Schneider et que la maman est la sœur de Jessica
01:18:09 et c'est pas toujours le cas des familles de victimes en matière terroriste,
01:18:12 sont extrêmement impliquées et déterminées précisément à ce que je porte
01:18:16 non seulement la parole d'une famille touchée par un drame épouvantable,
01:18:20 mais aussi que j'intègre dans la façon de communiquer à l'audience bien sûr,
01:18:26 mais aussi ce soir, le fait parce que pour elle ça fait partie
01:18:29 de ce qui s'est passé, que ce sont tous les policiers
01:18:32 et les gendarmes de France qui ont été agressés à travers leurs filles.
01:18:35 - Et que vous défendez du coup.
01:18:37 - Cette attente, elle est très forte.
01:18:40 D'abord, bien sûr, c'est une attente technique,
01:18:43 c'est que le complice de ce crime soit condamné à la hauteur de sa gravité.
01:18:47 Mais bien plus que ça, il y a en ce moment une ambiance extrêmement curieuse
01:18:51 en France sur la police, c'est-à-dire que tous les sondages montrent
01:18:54 que presque 80% de nos concitoyens soutiennent nos forces de l'ordre.
01:18:57 - Le sondage le montre jour après jour.
01:18:59 - Toutes les statistiques montrent que les violences contre les policiers
01:19:03 et les gendarmes sont en train d'exploser.
01:19:05 Je rappelle juste une statistique, c'est que sur les 5 dernières années,
01:19:09 26%, donc un quart des victimes de violences volontaires en France
01:19:13 sont des policiers ou des gendarmes.
01:19:15 - Un quart.
01:19:16 - Vous avez 40 agressions de gendarmes ou de policiers par jour en 24 heures.
01:19:21 - Chiffre effrayant.
01:19:22 - Donc, ça, ce sont les statistiques 2022.
01:19:24 Donc, aujourd'hui, vous avez à la fois un soutien massif
01:19:27 de notre population envers sa police, mais vous avez des policiers
01:19:30 qui sont de plus en plus pris à partie et vous avez une force politique
01:19:34 qui est l'extrême gauche, avec une partie d'Europe Ecologie-Les Verts
01:19:37 et la France Insoumise, qui s'en prend, y compris dans l'hémicycle,
01:19:42 aux forces de sécurité intérieure.
01:19:44 Et on a vu, et juste je dis ça parce que ça m'a beaucoup frappé,
01:19:47 la veille, ce week-end où je préparais le début du procès,
01:19:49 je voyais à la télé des manifestations, des pancartes,
01:19:54 où on voyait des gens porter une pancarte avec marqué "Un flic, une balle"
01:19:58 et avec des députés LFI avec leur écharpe.
01:20:01 - On y vient tout de suite, Thibaud de Moyal, j'ai une dernière question à vous poser.
01:20:04 Comment va l'enfant de Jessica Schneider ?
01:20:07 Il avait 3 ans au moment des faits. Comment va-t-il ?
01:20:11 - Je ne suis pas... Vous savez, il faut en faire très important,
01:20:14 parce que quand on est l'avocat de certains clients,
01:20:17 et je ne suis pas l'avocat de cet enfant qui a un tuteur
01:20:20 et qui a un avocat qui le représente. Donc, je ne peux pas...
01:20:23 - Donc, vous ne pouvez pas me dire si c'est aussi bien que possible.
01:20:26 - Il va aussi bien que possible, mais je ne veux pas parler de cet enfant
01:20:29 qui ne sera pas au procès. - Samedi, à Paris, vous avez raison de l'évoquer,
01:20:32 et on en a beaucoup parlé depuis le début de la semaine sur Europe 1 et sur CNews,
01:20:35 une voiture de police a été attaquée, Louis de Ragnel,
01:20:38 par des black-blocs, comme au Cap-Goulet, avec des barres de fer.
01:20:42 Une image qui a fait le tour des réseaux sociaux,
01:20:45 puisque l'équipage des policiers, qui n'avait rien à voir avec la manifestation
01:20:48 anti-policier qui se déroulait un peu plus loin,
01:20:51 un des policiers a dû sortir son arme.
01:20:54 La réponse pénale, Louis de Ragnel, est édifiante ce soir.
01:20:58 - Bien oui, parce qu'on aurait pu s'attendre, par exemple,
01:21:01 à ce que la personne qui a été interpellée par la BRAV à Paris,
01:21:04 donc la personne qui a été interpellée, c'est celle qu'on voit sur la vidéo,
01:21:07 je ne sais pas si on l'identifie bien, et en tout cas pour nos auditeurs,
01:21:10 c'est une personne qui brandit une barre en fer
01:21:13 et qui essaye de fracasser l'arrière de la voiture de police.
01:21:16 Cette personne a été remise en liberté,
01:21:19 en tout cas n'a pas été placée en détention provisoire,
01:21:22 et c'est vrai que c'était une des attentes des policiers
01:21:25 et des syndicats de police, et donc le procès aura lieu
01:21:29 le 2 novembre prochain, donc une grande déception,
01:21:32 en tout cas du côté de la police.
01:21:34 - Thibaud de Montbréal ?
01:21:35 - Vous me l'apprenez, mais ce que ça m'inspire,
01:21:38 au-delà de la décision qui a été prise, c'est que tout converge,
01:21:41 il faut être un petit peu solennel, tout converge vers un drame.
01:21:47 C'est-à-dire que nous allons avoir un drame.
01:21:49 L'image de samedi, elle est glaçante,
01:21:53 parce qu'on comprend dès le début des images,
01:21:56 dès qu'on voit cette espèce de meute qui chasse la voiture
01:21:58 et qu'on voit que 100 m plus loin, il y a un embouteillage,
01:22:01 on sait qu'il va y avoir un contact.
01:22:03 Et ce qui s'est passé, quand on connaît un peu les techniques policières,
01:22:05 il faut que chacun en ait conscience,
01:22:07 c'est qu'on a eu affaire à un équipage qui a eu un sang-froid
01:22:09 tout à fait extraordinaire.
01:22:11 C'est-à-dire que le policier qu'on voit sortir,
01:22:13 il est en maîtrise totale de ce qu'il fait.
01:22:15 Il a un geste qui est sûr, il a des injonctions très fermes,
01:22:19 et dès que les émeutiers, parce que, attention au vocabulaire,
01:22:22 ce ne sont pas des manifestants, ce sont des émeutiers,
01:22:24 dès que les émeutiers reculent, il range son arme.
01:22:27 Donc on a affaire à un geste extrêmement maîtrisé,
01:22:29 qui est un geste qui sans doute a évité un premier drame,
01:22:32 mais qu'est-ce qu'on veut derrière ?
01:22:34 Si, parce que des policiers sont courageux et ne se laissent pas faire,
01:22:38 il n'y a pas de drame et il n'y a pas de policier tué,
01:22:41 à ce moment-là, on ne poursuit pas les émeutiers
01:22:43 pour la tentative de ce qu'ils ont fait,
01:22:45 qu'est-ce qui se serait passé ?
01:22:47 L'équipage aurait pu accélérer et laisser des gens dans une voiture devant ?
01:22:51 C'est-à-dire que les conséquences en cascade de cette véritable meute
01:22:54 qui chasse les policiers pour s'en prendre à eux,
01:22:56 les conséquences en cascade auraient pu être terribles.
01:22:58 Il y a un moment où il va falloir que la justice
01:23:00 prenne en compte avec une vraie sévérité ces actes,
01:23:03 lorsque les conséquences physiques ne sont pas là.
01:23:06 Quand des policiers sont tués et blessés,
01:23:08 là il y a une réponse pénale.
01:23:10 Mais là, en fait, grâce au sang-froid des policiers...
01:23:12 Oui, il y en a qui ont été blessés dans la voiture.
01:23:14 J'aimerais juste qu'on écoute Eric Coquerel de la France Insoumise,
01:23:17 interrogé cet après-midi à l'Assemblée,
01:23:19 pour voir comment ça va vous faire réagir.
01:23:21 Moi j'observe que la manifestation dans son ensemble s'est bien passée,
01:23:25 des manifestants.
01:23:27 Bon, manifestement, il y a eu,
01:23:29 comme ça arrive dans des manifestations,
01:23:31 on dit dans ce cas-ci en marge des manifestations,
01:23:33 un groupe qui a décidé d'utiliser d'autres formes de contestation
01:23:38 avec lesquelles je ne suis pas d'accord.
01:23:40 Néanmoins, ce qui est problématique,
01:23:42 c'est quand même aussi pour un policier de braquer son arme.
01:23:45 Donc on voit bien que... Non, je pense qu'il n'aurait pas dû.
01:23:48 Il y a quelques années, il y a un policier qui s'est retrouvé dans cette situation,
01:23:51 il faudrait mieux l'étudier, dans le 11e arrondissement de Paris,
01:23:54 et il a réussi à s'en sortir, de manière que j'ai toujours salué à l'époque,
01:23:58 sans en venir à ce genre de situation.
01:24:01 Donc il n'aurait pas dû le faire.
01:24:02 Voilà, c'est tout ce que je peux constater.
01:24:04 Mais c'est une image parmi tant d'autres de manifestations qui étaient pacifiques, je le rappelle.
01:24:07 Voilà Eric Coquerel de la France Insoumise.
01:24:09 Le policier n'aurait pas dû sortir son arme, Timon Morin.
01:24:11 C'est un excellent exemple d'un mélange de mauvaise foi absolue,
01:24:16 puisque Eric Coquerel fait partie, alors ce n'est pas lui qui est le pire incitateur,
01:24:20 mais il fait partie d'un parti politique qui porte un projet
01:24:24 qui hystérise les relations avec la police et qui criminalise l'action de la police,
01:24:27 au risque de favoriser des passages à l'acte d'extrême gauche
01:24:30 en désinhibant les éléments les plus excités.
01:24:33 Donc un mélange de mauvaise foi et un mélange de méconnaissances crasses
01:24:36 des réalités tactiques.
01:24:37 On va rester gentil, on va lui laisser le bénéfice de la bonne foi,
01:24:40 à M. Coquerel, mais je pense qu'il fait partie de ces gens
01:24:43 dont il est urgent qu'il ne s'occupe pas des questions de sécurité publique,
01:24:46 parce que manifestement, au mieux, il n'y connaît rien,
01:24:49 et au pire, il s'y connaît, et s'il s'y connaît et qu'il dit ce qu'il vient de dire,
01:24:52 c'est extrêmement grave.
01:24:53 Mais vous savez, il faut que chacun prenne ici la mesure de ce que...
01:24:57 Moi, j'ai ce sentiment que nous allons vers un drame,
01:25:00 parce qu'une partie de la gauche et de la gauche parlementaire,
01:25:04 alors on dit extrême gauche, n'empêche que c'est la gauche parlementaire,
01:25:07 elle incite, manipule et veut qu'un jour il y ait un mort,
01:25:12 et de préférence un policier.
01:25:14 Tout converge vers ça, et entre le fait que l'LFI s'accoquine
01:25:19 avec des députés en écharpe qui tiennent des propos irresponsables,
01:25:22 à la fois avec des associations telles que le comité Traoré,
01:25:28 qui est un ramassis de voyous, qui prétend que la police tue,
01:25:33 alors que dans sa liste, il y a par exemple des terroristes,
01:25:36 comme le coup d'État, le coup d'État de Kouachi, etc.
01:25:38 Donc l'LFI est à la fois avec ces gens-là,
01:25:40 à la fois avec des islamistes qui, comme en 2019, crient à la haque barre,
01:25:44 c'est quand même extrêmement mauvais signe pour la gauche française
01:25:47 et pour l'union de notre pays sur les sujets fondamentaux.
01:25:50 - Oui, c'est vrai qu'Éric Coquerel est président de la commission des finances,
01:25:53 alors peut-être qu'il s'y connaît beaucoup moins en sécurité,
01:25:56 mais visiblement, il ne s'y connaît pas non plus trop en manifestation,
01:25:59 parce que qualifier d'autres formations de mobilisation
01:26:03 quand on assiste à la scène qu'on a assistée, pardonnez-moi,
01:26:06 c'est absolument infernal.
01:26:08 Si attenter à l'avis des policiers, c'est être dans une autre forme de revendication,
01:26:15 mais pardonnez-moi, on va basculer dans quelque chose de très grave dans ce pays.
01:26:18 Donc M. Coquerel n'est pas responsable.
01:26:20 - Et ce que vous dites est très juste, et d'ailleurs j'en reviens toujours,
01:26:23 c'est très important de choisir les bons mots
01:26:25 quand on dit "des manifestants", etc.
01:26:29 Non, un manifestant, c'est quelqu'un qui est paisible et qui respecte la loi.
01:26:32 - C'était des émeutiers.
01:26:33 - Quelqu'un qui sort du cadre légal, dans le détail duquel je ne vais pas rentrer ce soir,
01:26:37 mais qui sort du cadre légal du droit de manifester,
01:26:39 ça devient un émeutier et c'est un délinquant.
01:26:42 - Mais c'est pour ça que M. Coquerel est encore moins excusable,
01:26:44 parce qu'il sait très bien ce que vous venez de dire.
01:26:46 - Vous avez tout à fait raison, on est d'accord.
01:26:48 - Un mot de l'immigration.
01:26:49 Aujourd'hui, les contrôles se multiplient à nos frontières,
01:26:52 notamment entre l'Italie et la France,
01:26:54 puisqu'on sait qu'il y a eu une arrivée massive de migrants à Lampedusa.
01:26:57 Un peu plus haut, à Calais, une femme migrante a été retrouvée morte
01:27:01 sur la plage tout près de Sangatte.
01:27:03 On est face à une crise migratoire que vous avez longtemps et souvent décrite sur notre plateau.
01:27:07 Thimon Montbrial, j'aimerais qu'on écoute le ministre de l'Intérieur,
01:27:09 cette fois Gérald Darmanin, qui a été interpellé par le Rassemblement national
01:27:12 sur cette question de l'immigration.
01:27:14 - Ce que nous avons appris depuis plusieurs mois,
01:27:17 c'est que les campagnes électorales démagogiques,
01:27:19 pour ceux qui voulaient le Brexit,
01:27:20 ou pour ceux qui promettaient la non-migration en Italie de vos amis,
01:27:24 sont des campagnes qui montent aux Européens.
01:27:27 Pourquoi, monsieur le député, alors, si le pacte migratoire était si mauvais,
01:27:31 monsieur Selvigny et madame Mélanie l'ont-ils soutenu,
01:27:34 sur proposition française, voilà quelques mois ?
01:27:37 Vous êtes totalement schizophrénique.
01:27:40 Vous refusez que nous réglions les problèmes,
01:27:42 même quand vos amis soutiennent la proposition du président de la République.
01:27:46 Les contrôles aux frontières européennes,
01:27:48 c'est une proposition du président de la République
01:27:50 que vos députés au Parlement européen ont refusée.
01:27:54 L'enregistrement des étrangers aux frontières de l'Europe,
01:27:58 c'est une proposition que vous refusez au Parlement européen.
01:28:02 Et si nous ne protégeons pas nos frontières aujourd'hui au Parlement européen,
01:28:06 c'est à cause des députés du Rassemblement national.
01:28:08 Assez de jocris !
01:28:10 - Voilà, pour Gérald Darmanin qui fait de la politique,
01:28:12 c'est de la faute des députés du Rassemblement national
01:28:14 si les contrôles aux frontières ne sont pas effectués ?
01:28:17 - Non, c'est de la faute de la manière d'appréhender globalement
01:28:20 les questions migratoires dans la vie politique française,
01:28:22 comme dans la vie politique européenne depuis des décennies.
01:28:24 Il faut complètement changer de braquet.
01:28:26 Il y a des exemples qui montrent que c'est possible.
01:28:28 Le Danemark l'a fait.
01:28:30 L'Allemagne l'a fait partiellement, même si c'est loin d'être parfait.
01:28:33 Il y a un moment où il faut se souvenir que la démocratie,
01:28:36 c'est l'expression de la volonté populaire.
01:28:38 On ne peut pas avoir aujourd'hui un système européen
01:28:40 qui fonctionne avec une commission qui décide
01:28:43 alors qu'elle n'a pas de représentation démocratique,
01:28:45 une juridiction européenne qui a encore rendu un arrêt absolument lunaire
01:28:50 la semaine dernière, qui entrave encore la possibilité
01:28:53 de chaque Etat de contrôler sa frontière.
01:28:56 À un moment donné, il va falloir s'arrêter.
01:28:58 On n'est plus dans le pour ou contre le projet de loi.
01:29:00 On n'est plus dans la bataille tactique.
01:29:02 On est encore moins dans la petite poloche, comme on vient de le voir.
01:29:04 C'est la règle du jeu à l'Assemblée.
01:29:06 Je pense qu'il faut prendre du recul
01:29:08 et il faut complètement changer de braquet.
01:29:10 Il faut que la France cesse d'être un Etat
01:29:12 qui soit un pot de miel pour l'immigration.
01:29:15 Il y a des leviers sur lesquels on peut agir
01:29:17 et des leviers sur lesquels on peut agir sans même changer la loi.
01:29:19 C'est une question de courage politique.
01:29:21 Il faut absolument casser l'aspect incitatif
01:29:24 d'un certain nombre de mesures sociales.
01:29:26 Il y a un effet attractif.
01:29:28 Cassons-le. Durcissons les conditions d'accès à notre nationalité.
01:29:31 Je vous donne un exemple.
01:29:33 Vous avez, par exemple, pour le regroupement familial.
01:29:35 On me dit que le regroupement familial, c'est sacré,
01:29:37 c'est la jurisprudence européenne, etc.
01:29:39 Mais les conditions du regroupement familial,
01:29:41 chaque pays les maîtrise encore.
01:29:43 Figurez-vous, par exemple, qu'il y a un niveau de ressources minimum
01:29:45 qui est exigé pour pouvoir accueillir sa famille.
01:29:47 Et qu'en France, on compte parmi les ressources acquises
01:29:50 pour avoir le droit de faire venir sa famille,
01:29:52 les aides sociales.
01:29:53 Vous avez des pays, par exemple le Danemark,
01:29:55 où seul le revenu du travail est pris en considération.
01:29:58 Donc, nous pouvons accueillir ponctuellement des gens
01:30:01 dont éventuellement nous avons besoin, comme par exemple les médecins.
01:30:03 Mais pour ça, il faut que nous traitions l'immigration
01:30:07 comme un sujet de souveraineté.
01:30:09 Il n'y a pas de droit à venir en France.
01:30:11 Il n'y a pas de droit à être français.
01:30:12 Ce n'est pas un sujet à traiter par l'émotion.
01:30:14 C'est un sujet de souveraineté qu'il faut traiter comme tel,
01:30:17 en protégeant notre population,
01:30:19 et j'ose le dire quand même, à travers les conséquences,
01:30:21 notre civilisation.
01:30:23 Thibaud de Montbillac, il y a un sujet qui revient en boucle
01:30:25 depuis maintenant une dizaine d'années,
01:30:27 c'est la question des laissés-passés consulaires.
01:30:29 On voit qu'Emmanuel Macron a tenté plusieurs recettes.
01:30:31 Il a essayé d'être gentil avec les pays du Maghreb.
01:30:34 Puis, il les a menacés.
01:30:36 Il a restreint la délivrance de visas.
01:30:39 Aujourd'hui, c'est une quasi rupture des relations même diplomatiques
01:30:43 entre la France, notamment l'Algérie et le Maroc.
01:30:46 La délivrance des laissés-passés consulaires,
01:30:48 qui sont indispensables pour expulser un clandestin,
01:30:50 aujourd'hui, atteignent des taux extrêmement bas.
01:30:53 Vous, si vous étiez en responsabilité, qu'est-ce que vous feriez ?
01:30:57 La logique aujourd'hui, elle est bloquée
01:31:00 parce que personne ne casse les codes.
01:31:04 Il y a toutes les mesures dont je viens de parler.
01:31:06 Après, on peut tout à fait aller au bras de fer avec des pays
01:31:08 dont vous venez de dire, c'est l'exemple de l'Algérie,
01:31:10 mais c'est aussi l'exemple du Maroc,
01:31:11 et vous avez raison de le souligner,
01:31:13 qui ne veulent plus travailler avec vous et bien coopérer.
01:31:17 On est un petit peu comme des petits chiens
01:31:19 qui courront dans l'espoir de recevoir une caresse
01:31:21 de gens qui, de toute façon, ne voudront pas nous la donner.
01:31:23 On peut dire, dans ces conditions, plus d'étudiants pendant deux ans,
01:31:27 plus de laissés-passés pour les familles de la nomenclatura,
01:31:31 parce que tous ces gens ont quand même une nomenclatura
01:31:33 qui vient se faire soigner, voire profiter de résidence secondaire.
01:31:36 Allons au bras de fer.
01:31:37 Ces gens ne nous aiment pas.
01:31:39 Ils ne nous aimeront pas plus, et au moins,
01:31:41 en allant au bras de fer, on a une chance qu'ils nous respectent.
01:31:43 Il nous reste un tout petit peu de temps, un petit peu de mon biais.
01:31:45 J'aimerais qu'on évoque le risque terroriste.
01:31:47 Vous avez tenu la grande conférence de rentrée du Centre de recherche
01:31:49 de la sécurité intérieure la semaine dernière.
01:31:51 Gérald Darmanin était présent.
01:31:53 Le risque terroriste est extrêmement haut aujourd'hui dans notre pays.
01:31:56 La menace est-elle endogène, c'est-à-dire en provenance
01:31:59 de notre territoire, ou extérieure ?
01:32:02 C'est une question qu'il est intéressant de réaborder,
01:32:05 parce qu'il y a eu un changement ces derniers mois.
01:32:07 Il y a eu un changement.
01:32:09 Il y a eu un changement.
01:32:11 Il y a eu un changement.
01:32:13 Il y a eu un changement.
01:32:15 Il y a eu un changement.
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01:32:21 Il y a eu un changement.
01:32:23 Il y a eu un changement.
01:32:25 Il y a eu un changement.
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