Punchline (Émission du 19/06/2023)

  • l’année dernière
Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.
Transcript
00:00:00 Merci beaucoup Nelly, bonsoir à tous et bonsoir à toutes.
00:00:03 Bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews.
00:00:05 Les trafiquants de drogue sont-ils tout puissants dans notre pays ? Que ce soit à Marseille
00:00:09 où les règlements de comptes se font à ciel ouvert ou à Villers-Cotterêts où un
00:00:12 couple a dû déménager après avoir été roué de coups par des dealers ? La question
00:00:16 se pose.
00:00:17 Dans ce département de l'Aisne, la réponse de la justice fait même regretter aux victimes
00:00:20 d'avoir porté plainte.
00:00:22 C'est dire.
00:00:23 On sera en direct avec le préfet dans un instant.
00:00:25 Et puis on sera en ligne aussi avec Jean-Claude Godin, l'ancien maire de Marseille, qui
00:00:29 nous parlera de sa ville.
00:00:31 On évoquera aussi dans un deuxième temps les déclarations de Jean-Luc Mélenchon sur
00:00:35 l'Abaya.
00:00:36 Il maintient que ce n'est pas une tenue religieuse et que le problème de l'école
00:00:39 ce n'est pas l'Abaya mais le manque de professeurs ou l'impossibilité de discuter.
00:00:42 Jusqu'où ira le leader de la France insoumise ? On en débat ce soir dans Punchline.
00:00:46 Mais tout de suite, il est 17h, c'est l'heure du rappel des titres de l'actualité avec
00:00:49 Somaïa Labidi.
00:00:50 Entretien entre Emmanuel Macron et Giorgia Meloni demain à Paris.
00:01:00 Cette rencontre permettra d'évoquer les relations bilatérales et la mise en œuvre
00:01:04 du traité du Quirinal signé en 2021 et qui structure la relation franco-italienne.
00:01:10 Il devrait également profiter de cet entretien pour préparer le Conseil européen qui se
00:01:14 tiendra à Bruxelles les 29 et 30 juin prochains.
00:01:17 Après quelques turbulences, notamment autour du dossier épineux de l'immigration, les
00:01:22 relations franco-italiennes semblent s'apaiser.
00:01:25 Christophe Béchut, au chevet des sinistrés après le séisme de vendredi dernier, le
00:01:31 ministre de la Transition écologique, s'est rendu à Laleigne en Charente maritime, l'un
00:01:35 des villages les plus touchés.
00:01:37 Il a annoncé un dispositif de logement d'urgence pour les habitants.
00:01:41 Il a aussi assuré que la gendarmerie surveillera en permanence les logements pour éviter le
00:01:46 cambriolage et pillage.
00:01:48 Et puis 19 départements du sud-ouest au nord-est classés en vigilance orange pour
00:01:53 orages.
00:01:54 Des rafales de vent de plus de 100 km/h sont attendues localement selon Météo France.
00:01:59 Des orages remontent actuellement sur le pays du sud-ouest vers le nord-est.
00:02:03 Les orages les plus violents sont attendus cet après-midi sur un axe allant du Poitou-Charente
00:02:09 à la Champagne.
00:02:10 Merci beaucoup Somaïa Labidi pour ce rappel des titres de l'actualité.
00:02:13 Louis Deragnel, chef du service politique de Repas et Laires, bonsoir Louis.
00:02:16 Bonsoir Laurence.
00:02:17 Le commissaire Mathieu Vallée, bonsoir commissaire.
00:02:18 Bonsoir Laurence.
00:02:19 Et Gauthier Lebrecht, journaliste politique de CNews.
00:02:20 Bonsoir Laurence.
00:02:21 Bonsoir Gauthier.
00:02:22 On va commencer si vous le voulez bien par Villers-Cotterêts parce qu'un jeune homme
00:02:25 de 19 ans a été jugé aujourd'hui à 60 pour l'agression d'un père et d'une mère
00:02:28 de famille de 6 enfants à Villers-Cotterêts.
00:02:31 Ces derniers étaient intervenus alors qu'ils dîlaient dans leur cage d'escalier pour lui
00:02:34 demander de partir.
00:02:35 Ils ont été roués de coups.
00:02:36 Ils ont même dû déménager.
00:02:37 On fait d'abord le point avec Célia Barotte qui est allée à la rencontre des victimes
00:02:41 et puis on aura en ligne le préfet qui va nous dire comment ça se passe sur le terrain.
00:02:45 Dans ces immeubles d'apparence tranquille, le trafic de drogue prospère.
00:02:49 Le 9 novembre dernier, excédé par les nuisances quotidiennes des dealers qui occupent les
00:02:53 parties communes, cette mère de famille est intervenue.
00:02:56 Elle a demandé à plusieurs individus de quitter la cage d'escalier avant d'être avec son
00:03:00 mari roué de coups.
00:03:02 Ils m'ont projeté par terre donc j'ai eu le bras cassé.
00:03:06 Après ils ont traîné mon mari dans les escaliers, couché par terre.
00:03:12 On continuait à le taper.
00:03:15 Moi au passage, ils m'ont écrasé les jambes parce qu'ils sont passés sur moi.
00:03:20 Après mon fils a ouvert la porte en haut, mon chien a voyé et du coup ils se sont sauvés.
00:03:25 Choquée par cette violente agression et après avoir reçu plusieurs messages d'intimidation,
00:03:29 la famille a déménagé à une vingtaine de kilomètres.
00:03:32 La mère des six enfants souffre toujours de son bras et son autonomie est réduite.
00:03:36 Et malgré les nombreux courriers envoyés à l'Etat, les victimes dénoncent des autorités
00:03:40 laxistes avec le génome récidiviste.
00:03:43 C'est une personne qui est sous contrôle judiciaire, qui se retrouve à un endroit
00:03:47 où il n'a pas lieu d'être, à une heure où il n'a pas lieu d'être.
00:03:51 On est obligé de s'engueuler avec les gendarmes pour qu'ils fassent leur travail.
00:03:56 Et quand ils venaient, c'était juste un contrôle d'identité et puis on laisse tout le monde
00:04:01 repartir.
00:04:02 Avant l'agression de cette famille, le jeune homme de 19 ans était déjà connu par la
00:04:05 justice pour deux autres agressions, un refus d'obtempérer et une conduite sans permis.
00:04:10 Voilà pour le récapitulatif des faits.
00:04:13 Je précise que le verdict est tombé.
00:04:15 14 mois d'emprisonnement pour cet agresseur, 8 avec sursis, 6 mois ferme directement, arrangée,
00:04:21 aménagée en bracelet électronique et obligation d'indemniser les victimes ainsi que 175 heures
00:04:26 de travail d'intérêt général.
00:04:27 On va y revenir dans un instant.
00:04:29 Mais j'aimerais qu'on se tourne tout de suite vers le préfet de l'Aisne, Thomas
00:04:32 Compot.
00:04:33 Bonsoir, monsieur Compot.
00:04:34 Merci d'être en direct avec nous.
00:04:35 On est un peu interloqué par ce qui se passe à Villers-Cotterêts.
00:04:37 D'abord, est-ce qu'il y a un travail qui est effectué par les policiers contre les
00:04:42 points de l'île ? Est-ce qu'il y a des interventions régulières ou pas ?
00:04:44 Bonsoir Madame.
00:04:45 Alors, bien sûr, il y a des opérations qui sont menées très régulièrement, chaque
00:04:51 semaine, par les policiers dans leur zone de compétence, par les gendarmes dans la
00:04:55 leur, comme c'est le cas à Villers-Cotterêts.
00:04:57 Je faisais le point en Réunion de sécurité il y a un instant avec les policiers et les
00:05:01 gendarmes.
00:05:02 En moyenne, ce sont cinq opérations qui sont réalisées chaque semaine de harcèlement
00:05:07 ou de démantèlement de points de l'île.
00:05:10 117 opérations ont été conduites depuis le seul début de cette année par les forces
00:05:13 de l'ordre dans le département.
00:05:15 Et pour être complet sur les chiffres, il y a eu également 567 amendes forfaitaires
00:05:19 délictuelles.
00:05:20 Vous savez, ce sont ces amendes qui sont dressées instantanément par les policiers
00:05:24 ou les gendarmes et que les personnes mises en cause doivent acquitter si elles ne veulent
00:05:29 pas être poursuivies devant le tribunal.
00:05:32 C'est donc des chiffres importants.
00:05:33 C'est pour dire, M. le Préfet, que la police agit et que les autorités agissent, c'est
00:05:36 bien cela.
00:05:37 Parce qu'on a le maire de Villers-Cotterêts, qui s'appelle Franck Briffaut, qui est un
00:05:40 maire RN, qui dit que rien n'est fait, qu'il n'y a aucune intervention qui a été
00:05:43 faite depuis des mois dans ces quartiers, notamment ce quartier où le deal prospère.
00:05:47 Alors, il y a bien sûr des interventions qui ont été effectuées.
00:05:50 Nous échangeons très régulièrement avec le maire et avec le député que vous avez
00:05:53 interviewé il y a quelques instants.
00:05:55 Le cas de Villers-Cotterêts est un peu particulier parce qu'il s'agissait d'un trafic de stupéfiants
00:06:00 d'une certaine ampleur qui a justifié une enquête importante avec des moyens d'investigation
00:06:05 et de surveillance également importants, enquête qui a été confiée pour cette raison
00:06:11 à la juridiction interrégionale spécialisée de Lille.
00:06:13 Donc, le parquet de Lille est un juge d'instruction et l'autorité judiciaire a éprouvé le
00:06:19 besoin d'accumuler des éléments permettant de construire un dossier et de poursuivre
00:06:25 des individus au-delà des seuls revendeurs locaux.
00:06:28 Et l'opération que le maire attendait, que nous attendions tous, a eu lieu le 30 mai
00:06:34 dernier, donc il y a quelques semaines à peine.
00:06:36 Une grosse opération, un gros coup de filet comme on le dit, qui a donné lieu à plusieurs
00:06:40 interpellations, des perquisitions, des saisies.
00:06:42 Je ne peux pas m'étendre davantage puisque c'est une affaire judiciaire et que c'est
00:06:46 à l'autorité judiciaire qu'il appartient de communiquer si elle le souhaite.
00:06:49 Mais ça explique aussi peut-être ce sentiment, j'ai entendu les mots d'abandon ou d'impunité,
00:06:54 qui ne correspondent pas du tout à la réalité, mais qui se justifiait aussi le fait qu'il
00:06:58 n'y ait pas tous les jours peut-être des patrouilles et des interpellations réalisées
00:07:01 par les gendarmes, par la nécessité de monter cette opération judiciaire d'envergure.
00:07:05 Cela veut dire que ce quartier a été nettoyé, M. le Préfet ?
00:07:09 Cela veut dire que là, qu'est-ce que vous dites au couple qui a dû déménager avec
00:07:12 ses six enfants ? Parce qu'en réalité, c'est eux qui ont dû partir et les dealers
00:07:15 qui sont restés.
00:07:16 Alors d'abord, est-ce que le quartier a été nettoyé ? Vous savez, quand on parle de démantèlement
00:07:20 de points de deal, c'est toujours un peu compliqué.
00:07:22 On interpelle des individus, mais il peut y en avoir d'autres qui prennent leur succession
00:07:27 ou alors le point de deal se déplace.
00:07:29 Et en matière de lutte contre la drogue, contre le trafic de stupéfiants, qui est
00:07:32 vraiment une des toutes premières priorités du ministre de l'Intérieur et qui est donc
00:07:36 également celle des préfets de l'autorité judiciaire, quand on attaque un point de
00:07:41 deal, quand on le harcèle, souvent il se déplace ou les personnes qui sont interpellées
00:07:45 sont remplacées.
00:07:46 Et donc, c'est un travail itératif qui ne cesse jamais en quelque sorte.
00:07:49 Mais nous non plus, nous ne baissons pas la garde et nous ne cessons jamais d'attaquer
00:07:53 et de démanteler ces points de deal.
00:07:55 Sur Hillercotterie, il y a eu ce gros coup de filet, c'est important, mais on sait qu'il
00:07:59 y a toujours du trafic de stupéfiants et donc les opérations de gendarmerie se poursuivent.
00:08:04 Il y aura certainement d'autres interpellations dans les semaines, dans les mois à venir.
00:08:07 Qu'est-ce que vous dites, monsieur le préfet, à cette famille qui a dû déménager ? Qu'est-ce
00:08:10 que vous leur dites à eux ? Parce qu'ils ont été molestés, blessés et ils ont dû
00:08:13 partir eux.
00:08:14 Alors absolument, ils ont été molestés, ils ont été agressés.
00:08:18 C'est qualifié, je pense, de violence en Réunion.
00:08:21 Madame a été blessée, a eu le bras cassé.
00:08:24 Alors nous avons été tout de suite très frappés par cette affaire dont le maire m'avait
00:08:29 parlé également et le député immédiatement.
00:08:31 Ils avaient été reçus quelques jours après par le sous-préfet de Soissons, par le colonel
00:08:36 de gendarmerie, par le maire de Hillercotterie également, pour leur proposer notre soutien
00:08:41 collectif et puisqu'ils en émettaient le souhait de les aider à déménager.
00:08:45 C'est-à-dire que je suis d'accord, ça n'est pas à la victime de déménager, mais là,
00:08:50 ces personnes souhaitaient quitter le logement qu'ils occupaient.
00:08:53 Donc, nous leur avons proposé tout notre soutien et de faire passer leur dossier de
00:08:57 relogement en priorité, bien évidemment.
00:08:59 Je crois qu'ils se sont relogés par leurs propres moyens.
00:09:01 Mais avant tout, je voudrais leur dire que nous partageons complètement leur désarroi
00:09:06 et leur indignation.
00:09:07 Ça n'est pas à ces individus, à ces revendeurs de stupéfiants de faire la loi, pas plus
00:09:11 dans les cages d'immeubles que dans les cités, que dans l'espace public de manière générale.
00:09:15 Il ne faut pas croire d'ailleurs que le trafic de stupéfiants soit exclusivement dans les
00:09:18 villes ou dans les banlieues des grandes villes.
00:09:21 Il existe aussi à la campagne, entre guillemets, en milieu rural, mais c'est parce qu'il y
00:09:24 a aussi des consommateurs en milieu rural.
00:09:26 Donc, le trafic de stupéfiants, il y en a partout et nous luttons partout où ils se
00:09:30 trouvent.
00:09:31 Mais en tout cas, je leur ai dit par l'intermédiaire du sous-préfet, je leur redis tout le soutien
00:09:36 que je fais de leur apporter et le fait que je partage leur indignation.
00:09:40 L'auteur des violences a été rapidement identifié, interpellé, traduit en justice.
00:09:46 Et comme vous l'avez dit à l'antenne, la condamnation vient de tomber, que je n'ai
00:09:50 pas à commenter, mais c'est une condamnation qui n'est pas symbolique, je crois.
00:09:53 Très bien.
00:09:54 Merci beaucoup, M. le Préfet, d'avoir pris le temps de nous répondre sur ces news.
00:09:57 On verra effectivement si vos paroles et le fait que vous nous expliquez que la police
00:10:02 et la gendarmerie interviennent régulièrement pour démonter ces points de l'île, mais
00:10:05 que, évidemment, ils renaissent, ça suffit aux victimes, en tout cas à ceux qui ont
00:10:10 dû déménager.
00:10:11 Merci beaucoup d'avoir pris un peu de temps pour nous parler.
00:10:13 Commissaire Vallée, on vient d'entendre cette situation absolument ubuesque, enfin
00:10:17 pas ubuesque, ça vaut le dire que c'est drôle, ça ne l'est pas.
00:10:20 Il y a des gens qui se sont agressés et c'est eux qui doivent partir de leur immeuble,
00:10:22 ce n'est pas les dealers.
00:10:23 Oui, en fait, il ne revient pas au maire ou au préfet de faire déménager la famille,
00:10:27 il revient à la justice de faire déménager le dealer en prison.
00:10:29 C'est un récidiviste, il a agressé une famille qui sont des gens honnêtes, qui payent
00:10:33 leurs impôts et malheureusement, le préfet l'a dit lui-même, c'est pas, alors avec
00:10:36 plus d'unanimité, c'est pas une décision symbolique, mais en fait, le fait de décrier
00:10:41 certaines décisions de justice qui ne sont pas à la hauteur de l'attente des victimes
00:10:44 et donc de la tranquillité publique, ce n'est pas faire vivre la justice et ce n'est pas
00:10:47 être populiste, c'est simplement demander aux juges de prendre en compte les victimes
00:10:50 et surtout de rétablir le calme dans ces quartiers.
00:10:52 Parce que cet individu...
00:10:53 Parce qu'on parle de Villers-Cotterêts, on va parler de Marseille tout à l'heure,
00:10:56 mais on parle de Villers-Cotterêts.
00:10:57 Les territoires sont touchés, il n'y a plus aucun territoire qui est épargné par la
00:11:01 drogue.
00:11:02 Comme il y a de la demande partout sur le territoire national, on a ces villages, on
00:11:05 a ces zones périurbaines où avant on avait des clochers, des brasseries, des établissements
00:11:09 de proximité sympathiques qui sont en train d'être ravagés par des dealers qui viennent
00:11:12 vendre de la drogue de la mort.
00:11:14 Et que finalement, si on interpelle ces individus et qu'ils ressortent aussi vite qu'on les
00:11:17 a mis en garde à vue, vous voyez bien qu'il va revenir chez lui triomphant avec un bracelet
00:11:21 ou en plus...
00:11:22 Et en l'air, il a donc six mois ferme, directement emménagé en forme de bracelet électronique.
00:11:25 Parce qu'il n'a pas eu de mandat de dépôt, c'est-à-dire que le juge n'a pas estimé
00:11:27 qu'il devait aller en prison à l'issue de la condamnation.
00:11:29 Donc là, il a tabassé des gens, il les a blessés et il revient avec le bracelet.
00:11:32 Mais moi, je pense qu'en fait, le problème, ce n'est pas la justice en général, c'est
00:11:36 certains magistrats qui, par leur idéologie, affaiblissent la situation judiciaire.
00:11:40 Ce n'est pas les policiers qui décrivent parfois une justice lente et inadaptée et
00:11:44 qui n'apportent pas la réponse appropriée qui est le problème.
00:11:46 Le problème, c'est que certains magistrats ne sont pas à la hauteur.
00:11:48 Je parlais avec un magistrat mardi dernier qui est dans le Jura, et il me disait lui-même
00:11:52 que sur certaines décisions, même sur des prémaux délinquants, il avait une main très
00:11:55 ferme pour donner le sens du symbole de la existence de justice, pour inciter les autres
00:11:59 à ne pas suivre.
00:12:00 Il faut que ça tombe tout de suite.
00:12:01 À l'insu, ce délinquant.
00:12:02 Tout à fait.
00:12:03 Pour éviter que ça délimite.
00:12:04 Mais vous voyez bien qu'au bout de la chaîne, c'est encore les victimes qui trinquent.
00:12:05 La justice est passée, les victimes ont trinqué.
00:12:07 Elles vont déménager.
00:12:08 Et c'est ça le but du jour.
00:12:09 Aujourd'hui, il est fait une partie de leur déconner.
00:12:10 C'est un très mauvais signe qui est donné, pour le travail des policiers et des gendarmes,
00:12:13 et pour ces habitants qui payent des impôts et qui ont la duce illusion de croire que
00:12:17 la justice les protège et qui malheureusement l'avoient que c'est la mort du chaos.
00:12:19 Après la justice est passée, on ne peut pas dire qu'elle n'est pas passée, c'est même
00:12:21 allé au-delà des réquisitions.
00:12:22 Si les réquisitions n'étaient pas à la hauteur déjà de ce qui était...
00:12:28 Une main ferme avec un bracelet, une weed ragnable.
00:12:30 Ce qui est terrible, c'est qu'il y a eu des violations du droit en amont.
00:12:34 On a affaire à une personne qui était visée par un contrôle judiciaire et qui manifestement
00:12:39 avait interdiction de se présenter à cet endroit, à cette heure précise.
00:12:42 Et donc il y a eu un dysfonctionnement de la justice puisque dès lors que normalement
00:12:46 il y a la violation d'un contrôle judiciaire, il y a une décision de justice qui doit tomber
00:12:51 bien avant la commission des faits.
00:12:52 Donc ça c'est le premier problème.
00:12:55 Ensuite, ce que je trouve intéressant quand on écoute le préfet, c'est qu'on voit bien
00:12:58 que le problème est complexe.
00:13:00 On n'est pas dans le Yaka Faucon, on voit bien que les trafics de stupéfiants sont absolument
00:13:05 partout.
00:13:06 Le préfet le rappelle, il y en a aussi bien dans les zones urbaines que dans les zones
00:13:09 rurales.
00:13:10 Et donc il essaye un peu de faire ce qu'il peut.
00:13:12 Lui, il n'a pas à commenter la décision de justice.
00:13:15 Il explique les moyens qu'il a mis en œuvre.
00:13:17 Alors manifestement, ce n'est pas suffisant, mais je pense qu'il est le premier à le déplorer.
00:13:21 Il a manifestement...
00:13:22 Oui, un certain nombre d'interpellations, d'interventions.
00:13:23 Il a fait des choses.
00:13:24 Il n'est pas dans le déni.
00:13:25 5 opérations par semaine, 117 opérations, 567 amendes.
00:13:26 Voilà, il y a eu des actions, en tout cas de sa part.
00:13:35 Donc lui, on voit qu'il est à l'initiative sur ce sujet-là, mais qu'en fait, il est
00:13:39 un tout petit peu dépassé par la situation, puisque manifestement, le fait d'envoyer
00:13:44 des policiers, des gendarmes, de mener des opérations ne suffit pas.
00:13:47 Ce qui est absolument terrible dans cette histoire, c'est qu'effectivement, la peur
00:13:52 devrait changer de camp.
00:13:55 Donc en fait, ce sont les victimes qui doivent déménager.
00:13:58 Et le dealer, en tout cas, il écope une petite peine de prison.
00:14:02 Mais je ne suis même pas sûr que ça le dissuade.
00:14:05 Quelqu'un qui a violé son contrôle judiciaire, ça montre une chose, c'est que la justice
00:14:10 ne lui fait pas peur.
00:14:11 Alors, Gautier Lebret, un tout petit mot avant qu'on parle de Marseille.
00:14:13 Oui, mais c'est sans fin, parce que le préfet a beau mettre en avant son bilan, le nombre
00:14:17 d'interventions qu'il réalise, il n'empêche qu'au final, c'est la famille qui déménage
00:14:20 au profit du dealer.
00:14:21 Et des histoires comme ça, on en a tous les jours, partout en France.
00:14:24 Il y a 10 jours, on parlait d'une personne en situation de handicap qui s'était fait
00:14:28 agresser par des dealers dans son immeuble parce qu'il avait enlevé le caleport qui
00:14:31 permettait aux dealers d'aller et venir dans l'immeuble.
00:14:33 Donc, c'est-à-dire que ça part tout en France.
00:14:34 Et là encore, on avait reçu le préfet sur CNews qui nous disait, là encore, qu'il
00:14:39 était intervenu avec des photos de lui, de la communication sur les réseaux sociaux
00:14:42 où il montrait qu'il était au pied de cet immeuble.
00:14:45 Et pareil, il disait, on fait tant d'interventions par semaine, on a démantelé tel et tel trafic.
00:14:50 Il n'empêche que, ils ont beau se multiplier sur le terrain, ça ne change pas grand-chose
00:14:54 pour les habitants.
00:14:55 À chaque fois, c'est toujours pareil, ça recommence dès le lendemain.
00:14:57 Parce qu'il faut dire aussi que la réponse judiciaire n'est pas toujours à la hauteur.
00:15:01 Ces petits dealers ne vont que très rarement en prison.
00:15:04 On va individualiser, comme disent les magistrats.
00:15:06 Un petit mot de Marseille.
00:15:07 Trois personnes ont été blessées dans une grille à vent hier dans la soirée, après
00:15:11 une nouvelle fusillade qui a excrété dans les quartiers nord de la ville.
00:15:14 Et puis, il y avait aussi une marche qui a été organisée hier à l'appel de collectifs
00:15:18 et d'associations qui alertent sur la recrudescence des violences dans certains quartiers.
00:15:22 C'est déjà la deuxième fois en quelques mois que les Marseillais manifestent.
00:15:25 On va voir le reportage de Clémence Barbier et Laure Parra.
00:15:28 Et puis, on sera en ligne avec Jean-Claude Godin, l'ancien maire de la ville.
00:15:30 Mais d'abord, le sujet.
00:15:31 Faire du bruit dans les rues de Marseille pour enfin être entendu.
00:15:37 Ces habitants, banderoles aux mains, manifestent pour la paix et la justice.
00:15:43 Ils souhaitent l'arrêt des règlements de comptes et des homicides, souvent liés au
00:15:47 trafic de drogue.
00:15:48 Je vois que les gens sont réellement motivés, qu'ils ont envie que ça change.
00:15:53 Et ça s'entend.
00:15:54 Ça s'entend.
00:15:55 Donc oui, je suis contente.
00:15:56 Certains sont des proches de victimes de règlements de comptes, comme Karima, membre
00:16:01 du collectif des familles victimes d'assassinats.
00:16:03 Son frère a été tué en 2016.
00:16:06 L'année 2016, elle a été l'année la plus criminelle au moment du décès de mon frère.
00:16:11 Et en 2022, on a battu ce record.
00:16:14 Et là, 2023, je crois qu'on risque de l'exposer.
00:16:16 C'est vraiment malheureusement, vraiment parti pour.
00:16:19 Et donc, on voit bien que rien n'a changé en dix ans.
00:16:22 Milou, lui, marseillais depuis toujours, a vu la violence monter d'un cran au fil des
00:16:27 années.
00:16:28 Il se sent désormais abandonné par les pouvoirs publics.
00:16:31 Franchement, j'ai peur de l'avenir.
00:16:34 Les hommes politiques, ils ont une responsabilité dans ce qui se passe aujourd'hui.
00:16:39 Depuis le début de l'année, 23 personnes ont été tuées dans des règlements de comptes
00:16:44 liés au trafic de drogue dans la cité phocéenne.
00:16:47 Alors, on est en ligne avec Jean-Claude Godin.
00:16:50 Bonsoir, Monsieur Godin.
00:16:51 Merci beaucoup de prendre le temps de nous répondre en direct sur CNews.
00:16:54 Qu'est-ce qui se passe dans votre ville ?
00:16:55 Une ville que vous aimez, que vous avez dirigée pendant de très nombreuses années.
00:16:59 Les Marseillais manifestent pour dire stop à la violence et rien n'endigue cette vague
00:17:04 de violence liée au trafic de drogue.
00:17:06 Alors, Madame Ferrari, d'abord, il faut que je vous dise que depuis trois ans, je me suis
00:17:11 imposé de ne pas commenter quoi que ce soit sur la mairie de Marseille ou l'action de
00:17:17 mes propres amis politiques.
00:17:18 Mais comme je vous regarde tous les soirs, comme je vous écoute avec des invités qui
00:17:23 sont autour de vous, je veux bien répondre aujourd'hui.
00:17:27 Effectivement, ce qui se passe à Marseille est dramatique, car ça dure depuis plusieurs
00:17:33 années.
00:17:34 On voit bien que cela s'étend à d'autres villes et vous venez d'en parler même cet
00:17:37 après-midi pour Villers-Scotteries.
00:17:39 Il est clair que ce qui est regrettable et détestable surtout, ce sont des balles perdues
00:17:47 qui vont tuer des gens qui ne sont pas liés au trafic de la drogue.
00:17:51 Pour le reste, le trafic de la drogue, les pouvoirs publics et les préfets de grande
00:17:57 qualité que nous avons, et la préfète de police qui exerce à Marseille, ont des résultats
00:18:04 qui sont très importants.
00:18:06 Prise d'armes, prise d'argent, prise de drogue dont on ne parle pas beaucoup.
00:18:12 Et effectivement, le travail qui est fait par le ministre de l'Intérieur qui vient
00:18:18 régulièrement à Marseille, effectivement, les moyens sont donnés à la ville de Marseille
00:18:25 moi-même.
00:18:26 Lorsque j'ai quitté la mairie, nous avions 450 policiers municipaux.
00:18:31 Quand je suis arrivé, il y en avait 75.
00:18:33 Quand je pars, il y en a 450 qui marchent, bien entendu de concert avec la police nationale.
00:18:39 À mon époque, nous avions un conseil de délinquance pour essayer d'enrayer le mal
00:18:49 qui déjà était existant sur la ville.
00:18:52 Je vous rappelle pour les invités qui sont autour de vous, Marseille, c'est 24 000 hectares.
00:18:58 Marseille, ça tient entre Roissy et Orly, le bois de Boulogne et le bois de Vincennes.
00:19:05 Lorsque j'entends dire parmi vos invités que la police ne peut pas rentrer dans certains
00:19:10 lieux ou quartiers de Marseille, c'est totalement faux.
00:19:13 La police fait un travail exemplaire à Marseille et elle peut pénétrer partout.
00:19:19 Mais le mal est devenu beaucoup plus grand.
00:19:22 Il s'est même déplacé par des gens qui pilotent tout cela et qui ne sont pas forcément
00:19:29 ni à Marseille ni en France.
00:19:31 Et effectivement, on doit redoubler d'efforts.
00:19:34 Les efforts sont faits par les élus, j'entends dire les politiques.
00:19:39 C'est facile de critiquer les politiques.
00:19:41 Il disait que tous les hommes politiques ont une responsabilité.
00:19:45 Oui, bien sûr, mais les hommes politiques.
00:19:49 Les efforts ont été faits dans les CCAS, avec les comités d'intérêt de quartier,
00:19:55 avec toutes les associations.
00:19:57 Toutes sortes d'efforts ont été faits.
00:19:59 Vous savez, dans le passé, même un passé très ancien, il m'est arrivé une fois
00:20:05 d'aller me promener dans ces quartiers, à la Bricard, à la Savines, avec Simon Neveille,
00:20:11 qui était à l'époque ministre de la Ville, que tous les deux, sans préfet, sans escorte,
00:20:17 voient les associations.
00:20:18 Tous les présidents de la République qui se sont succédés sont venus voir les associations
00:20:24 et ont essayé de faire des efforts.
00:20:26 Mais le mal, aujourd'hui, est très grand et il s'étend partout.
00:20:29 Donc, il faut toujours des moyens supplémentaires.
00:20:33 Il faut une force et il faut aussi de la justice.
00:20:36 Il semble que cet après-midi, ça se soit produit, que la justice soit un peu forte
00:20:42 lorsque les gens ont pris un vrai grand délit d'avoir commis ces actes-là.
00:20:46 Mais est-ce que, quand vous entendez des Marseillais dire "on a peur de l'avenir",
00:20:50 on ne voit pas l'avenir pour nos enfants, on veut quitter ces endroits où on est nés,
00:20:54 ça doit vous désoler ?
00:20:56 Oui, mais bien entendu que les gens qui ont eu des morts, c'est toujours dramatique
00:21:02 pour ces jeunes gens qui, quelquefois, effectivement, sont très jeunes
00:21:06 et ont été tués dans ces règlements de comptes.
00:21:09 On est évidemment solidaires des parents, mais les gens savaient à quoi ils s'exposaient.
00:21:15 Ils savaient le rôle qu'ils faisaient.
00:21:17 Et là, encore une fois, je pense que l'action de la police qui est menée à Marseille,
00:21:24 sous l'autorité des préfets, qui sont des hauts fonctionnaires de grande qualité,
00:21:29 portera un jour ou l'autre ses fruits, pour peu que la justice,
00:21:33 madame la procureure de la République l'a dit encore ces jours-ci à la télévision,
00:21:38 que la justice soit ferme par rapport à ces trafiquants de drogue.
00:21:43 Mais quand vous voyez la situation, elle se dégrade, et pas seulement à Marseille,
00:21:47 mais dans l'ensemble du pays.
00:21:48 Qu'est-ce qui tombe parons chez nous, en fait ?
00:21:51 Oui, ben écoutez, la décivilisation, on l'a donc parlé, le président de la République,
00:21:56 est nette, et elle est nette un peu partout.
00:21:58 Et par conséquent, de ce côté-là, il y a des efforts à faire.
00:22:02 Je pense que tout le monde essaie de les faire,
00:22:06 et qu'on est attentif à ces familles qui ont ces morts,
00:22:10 et surtout ceux qui sont morts par balles,
00:22:15 alors qu'ils n'étaient pas liés au trafic de la drogue, pour les actes collatéraux, quoi.
00:22:21 Voilà.
00:22:22 Je ne peux pas vous dire autre chose que ça.
00:22:25 Je suis souvent, parce que Marseille est une ville adorable.
00:22:29 Marseille, c'est 870 000 habitants.
00:22:33 C'est la deuxième ville de France.
00:22:35 C'est une ville historique, touristique.
00:22:38 Les présidents de la République sont tous au nul.
00:22:40 Le président de la République actuel, le président Emmanuel Macron,
00:22:44 va venir dans quelques jours encore à Marseille.
00:22:46 Voilà. Et il s'intéresse à Marseille.
00:22:48 Les moyens sont donnés à Marseille.
00:22:51 Par conséquent, on devrait pouvoir être un peu positif,
00:22:55 et espérer que les choses s'améliorent.
00:22:57 Alors, je vous propose de donner une petite question du commissaire Mathieu Vallée,
00:22:59 qui veut vous parler, si vous avez la gentillesse de répondre.
00:23:03 Oui, bonjour M. Gaudin. J'ai habité trois ans à Marseille,
00:23:05 notamment dans les quartiers nord,
00:23:07 et j'ai été policier là-bas.
00:23:10 Il faut quand même reconnaître que, par exemple,
00:23:11 pour les caméras de vidéoprotection dans les quartiers nord,
00:23:13 il y en manque cruellement, et que la municipalité actuelle
00:23:16 rechigne à en installer.
00:23:18 Il faut que l'État pousse pour qu'en fait,
00:23:19 M. Payan et son équipe municipale veuillent les faire.
00:23:21 La police municipale, c'est pareil.
00:23:23 Ils sont peut-être plus nombreux,
00:23:24 mais ils ne sont pas souvent associés aux opérations de police,
00:23:26 parce que la mairie estime que c'est d'abord le rôle de l'État.
00:23:29 Est-ce que finalement, il ne reste pas quand même des marges de progression
00:23:31 pour la municipalité actuelle de s'engager plus fort,
00:23:34 plus intense, et de manière beaucoup plus concrète,
00:23:36 au profit de tous les Marseillais, et puis surtout,
00:23:38 votre avis sur ces consommateurs des quartiers sud
00:23:40 et des quartiers riches qui viennent alimenter les quartiers nord,
00:23:43 et qui ont aussi du sang sur les mains,
00:23:44 parce que s'il n'y a pas de démande, il n'y a pas d'offre ?
00:23:46 Alors, votre réponse ?
00:23:47 Alors, bien entendu. Alors, en ce qui concerne les caméras de vidéoprotection,
00:23:51 c'est sous mon autorité, et c'est sous mes mandats,
00:23:54 qu'on a commencé à les installer.
00:23:55 On a d'abord installé au centre de la ville,
00:23:58 et puis ensuite, on est allé vers les noyaux villageois.
00:24:01 Vous savez qu'il existe 111 noyaux villageois à Marseille.
00:24:06 Au moment où j'ai installé ces caméras de surveillance,
00:24:10 la gauche hurlait en me disant qu'on allait pénétrer
00:24:14 dans la proximité des gens, dans l'intimité des gens,
00:24:18 qu'il ne fallait pas le faire.
00:24:19 Je l'ai fait quand même, et on a poursuivi jusqu'à présent,
00:24:24 et d'après la justice, c'est même très utile, ces caméras,
00:24:28 lorsque l'on peut prendre des gens en flagrant délit.
00:24:31 Ça, c'est une première réponse que je peux vous faire,
00:24:34 et j'espère que ces caméras, ces vidéos protections,
00:24:38 continueront à être installées partout dans l'ensemble de la ville.
00:24:43 Ensuite, vous m'avez posé une deuxième question.
00:24:46 La question sur le fait que ce soit des consommateurs
00:24:50 qui viennent des cartes éruges.
00:24:51 Alors, M. Le Maire, ce que je vous propose...
00:24:54 Oui, je ne sais pas du tout, évidemment,
00:24:57 et de toute manière, alors là, je suis d'accord
00:24:59 avec le garde des Sceaux, avec M. Dubourg-Moretti,
00:25:03 il faut aussi condamner les gens qui consomment de la drogue,
00:25:07 et qui sont pris en flagrant délit d'acheter à des jeunes gens,
00:25:11 avec des prix écrits sur les murs, quelquefois, de nos immeubles.
00:25:15 Si on peut prendre des gens qui sont en train d'acheter de la drogue,
00:25:20 il faut cela aussi les sanctionner sans hésiter.
00:25:23 Voilà ma position.
00:25:24 Alors, est-ce que vous pouvez rester avec nous ?
00:25:26 On va faire juste la pause,
00:25:27 et puis j'aimerais qu'on continue à discuter avec vous
00:25:29 de ce qui se passe, et à Marseille, dans notre pays,
00:25:31 avec Louis de Ragnel et Gauthier Lebret.
00:25:33 Vous restez avec nous, monsieur Gaudin ?
00:25:34 Oui, je vais rester avec vous,
00:25:35 parce que moi, j'ai deux questions à poser
00:25:37 pour le président de la République.
00:25:39 Eh bien, super.
00:25:40 On se retrouve dans un instant, juste après la pub.
00:25:42 Merci, à tout de suite.
00:25:43 Allez, d'accord.
00:25:43 À tout de suite.
00:25:44 17h30, on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews.
00:25:51 Tout de suite, le rappel des titres de l'actualité,
00:25:52 Somaïe Labedi.
00:25:53 Gérald Darmanin, visite officielle en Tunisie depuis hier.
00:26:00 Le ministre de l'Intérieur et son homologue allemand
00:26:02 sont à Tunis pour une série de rencontres
00:26:04 consacrées à l'immigration.
00:26:06 Objectif majeur de ce déplacement ?
00:26:09 Renforcer la coopération entre la France,
00:26:11 l'Allemagne et la Tunisie.
00:26:13 Les deux ministres de l'Intérieur repartiront en fin de journée
00:26:16 après un entretien avec le président tunisien,
00:26:18 Kay Seyd.
00:26:20 Suicide de Lucas,
00:26:21 les quatre adolescents reconnus coupables de harcèlement
00:26:24 font appel.
00:26:25 Leurs avocats reprochent au jugement
00:26:27 de ne pas individualiser les agissements
00:26:29 reprochés à chaque collégien.
00:26:31 Lucas, 13 ans, s'est suicidé le 7 janvier dernier
00:26:33 après avoir écrit un mot exprimant sa volonté
00:26:36 de mettre fin à ses jours.
00:26:37 Les proches de l'adolescent avaient dénoncé
00:26:39 des faits de harcèlement,
00:26:41 révélant les moqueries et insultes à caractère homophobe
00:26:44 dont il s'était dit être victime de la part
00:26:47 d'autres élèves de son établissement.
00:26:50 Et puis, une commande record pour Airbus,
00:26:52 la compagnie indienne Indigo commande 500 Airbus A320,
00:26:56 soit le plus important contrat en volume
00:26:58 jamais conclu dans l'aviation civile.
00:27:01 Une commande au prix catalogue théorique
00:27:03 de 55 milliards de dollars est révélée
00:27:05 au premier jour du salon aéronautique du Bourget.
00:27:09 Les appareils seront livrés entre 2030 et 2035.
00:27:14 Merci beaucoup.
00:27:14 Voilà, 17h32, on se retrouve dans le studio de Punchline.
00:27:18 C News, toujours avec Jean-Claude Godin.
00:27:20 Vous êtes bien en ligne, monsieur le maire de Marseille ?
00:27:23 Bon, super.
00:27:24 Alors, Louis de Ragnel est avec nous.
00:27:26 On parle de cette situation à Marseille,
00:27:28 mais qui n'est pas seulement celle de Marseille.
00:27:29 Les règlements de compte, c'est désormais dans toutes les villes
00:27:31 petites et moyennes de France.
00:27:32 Vous avez quelque chose à demander à monsieur Godin,
00:27:34 puisqu'il nous fait le plaisir de nous regarder
00:27:36 et de nous répondre surtout.
00:27:37 Oui, bonsoir, monsieur le maire.
00:27:39 Avec tout le respect que j'ai pour vous et vos 25 ans
00:27:42 de mandat à la tête de la mairie de Marseille,
00:27:44 j'avais quand même une question à vous poser,
00:27:46 puisque vous nous disiez que globalement,
00:27:47 vous aviez mené énormément d'actions
00:27:49 pour renforcer la police municipale avec les associations.
00:27:52 Mais est-ce que vous avez quand même des regrets ?
00:27:53 Il y a des choses que vous auriez pu faire différemment.
00:27:55 Est-ce qu'il y a des choses que vous auriez...
00:27:58 Vous dites qu'il n'y a pas une part de responsabilité
00:28:01 dans ce qui se passe aujourd'hui ?
00:28:02 Bien sûr, mais on ne fait pas tout bien.
00:28:07 Même si je suis resté longtemps dans cette fonction,
00:28:10 vous savez, je n'ai pas été élu
00:28:12 que par l'intermédiaire du Saint-Esprit,
00:28:14 même si je n'ai rien contre.
00:28:16 Ce sont les Marseillaises et les Marseillais
00:28:19 qui, il y a quatre fois,
00:28:20 m'ont manifesté leur confiance.
00:28:23 C'est dans d'autres élections aussi, beaucoup.
00:28:26 Bien sûr qu'il y a des choses que l'on ne peut pas faire
00:28:29 ou que l'on n'a pas su faire.
00:28:32 Là où nous avons mis beaucoup d'argent,
00:28:35 et ça semble inutile,
00:28:36 c'est sur la réhabilitation des logements,
00:28:39 sur l'enrue, sur la destruction d'immeubles
00:28:42 qui avaient été construits très vite après la libération,
00:28:46 après la guerre, quand il fallait reconstruire vite et beaucoup.
00:28:49 Bon, on a fait tout ça,
00:28:51 mais visiblement, ce n'est pas suffisant.
00:28:53 Ce que j'avais mis en place...
00:28:54 - Monsieur le maire, pardonnez-moi de vous interrompre,
00:28:56 est-ce qu'il y a des choses que vous auriez faites différemment ?
00:29:00 - Différemment, sans doute qu'il aurait fallu faire plus
00:29:03 dans le domaine de l'éducation nationale,
00:29:07 sensibiliser peut-être davantage et aider davantage les instituteurs,
00:29:12 les professeurs des écoles dans ces quartiers en difficulté.
00:29:17 Je vous ai dit tout à l'heure,
00:29:19 on avait créé un conseil de la prévention qui a été supprimé ensuite.
00:29:25 On le faisait avec le procureur, avec la justice à l'époque.
00:29:30 Vous savez, un de mes adjoints au maire,
00:29:32 monsieur le docteur Bourga, son fils,
00:29:35 avait été poignardé et tué par un autre adolescent
00:29:38 devant un collège de Marseille.
00:29:40 Monsieur Bourga ensuite a fait deux mandats d'adjoint au maire avec moi
00:29:45 en allant dire dans les collèges, dans les lycées,
00:29:48 ne répondez pas à la violence par la violence.
00:29:50 Sans doute n'avons-nous pas assez fait dans ce domaine-là.
00:29:55 Sans doute n'avons-nous pas assez attiré l'attention des associations,
00:29:59 des enseignants, des élèves,
00:30:01 sur tous ces dangers que la drogue provoque
00:30:05 et toutes ces meurtres qui peuvent arriver.
00:30:08 Voilà, si vous voulez.
00:30:09 Évidemment que je n'ai pas l'intention de vous dire
00:30:11 que tout ce que j'ai fait était bien.
00:30:14 J'ai fait de mon mieux et j'espère qu'on pourra améliorer les choses.
00:30:17 Souvenez-vous, le président de la République va venir.
00:30:19 Alors justement, c'est ça.
00:30:21 Qu'est-ce que vous avez à lui dire, monsieur le président Macron,
00:30:23 que vous soutenez d'ailleurs ?
00:30:25 Alors, Laurence Ferrari, le président de la République aime Marseille.
00:30:29 C'est la deuxième ville de France, je vous l'ai dit.
00:30:31 Il vient régulièrement.
00:30:33 Lorsqu'il a été question de savoir si nous obtiendrions la France
00:30:38 les Jeux olympiques de 2024, il m'avait dit
00:30:41 "si nous avons la bonne nouvelle, je viendrai l'annoncer à Marseille".
00:30:46 J'étais encore maire à ce moment-là.
00:30:48 Bon, je l'ai accompagné.
00:30:49 On a visité tous les sites où se construisent actuellement
00:30:53 tout ce qui sera nécessaire justement à ces Jeux olympiques de 2024,
00:30:58 en veillant à ce qu'à la fois le nord et le sud de la ville
00:31:01 soient chaque fois bien associés pour la population.
00:31:05 Là, il va venir.
00:31:06 Il annonce, déjà il l'a dit plusieurs fois,
00:31:09 pour les écoles, pour les transports avec la métropole et le département,
00:31:13 des sommes importantes.
00:31:15 Moi, il y a deux choses que je n'ai jamais pu obtenir
00:31:19 des gouvernements successifs qu'ils aient été de droite ou de gauche.
00:31:23 L'Opéra de Marseille,
00:31:24 alors que nous avions été capitale européenne de la culture en 2013.
00:31:30 L'Opéra de Marseille coûte 23-24 millions d'euros par an aux Marseillais.
00:31:38 Aide de l'État, qui n'a jamais varié, 400 000 euros.
00:31:43 C'est assez incroyable qu'on ne puisse pas aider financièrement plus
00:31:50 l'Opéra de Marseille qui est un rayon de main,
00:31:52 et surtout une ancienneté bien entendu très importante.
00:31:56 La deuxième chose, ce sont les hôpitaux.
00:31:58 Nos hôpitaux, au moment des Covid, ont été exemplaires.
00:32:04 Les hôpitaux de Marseille, c'est 15 000 agents.
00:32:07 15 000 agents avec une dévotion,
00:32:10 avec un développement extraordinaire pour tout le monde.
00:32:14 Ça s'accompagnait d'ailleurs de la chance de Marseille.
00:32:17 La chance de Marseille, c'est le bataillon des marins de pompiers,
00:32:20 à qui on fait quasiment tout faire.
00:32:22 Eh bien à Paris et à Lyon, pour les hôpitaux de Paris et les hôpitaux de Lyon,
00:32:27 il y a une prime au logement pour les agents.
00:32:31 Je n'ai, moi, en 25 ans, jamais pu obtenir la même prime
00:32:36 pour les agents de la BFM de Marseille.
00:32:39 Là, je voudrais que le président de la République s'y intéresse.
00:32:42 J'avais déjà dit à Jean Castex, mais visiblement,
00:32:46 il avait noté, mais rien n'a bougé,
00:32:48 peut-être que le président de la République
00:32:50 pourrait nous annoncer quelque chose là-dessus.
00:32:53 - Eh bien écoutez, M. Godin, on a bien pris en note vos deux questions pour M. Macron.
00:32:57 Merci en tout cas de nous avoir parlé en direct sur CNews,
00:33:00 et puis continuez à nous regarder, parce que je crois que vous regardez beaucoup Pascal Cron.
00:33:03 - Je ne vous regarde pas tous les jours.
00:33:04 - Vous nous regardez tous en fait.
00:33:05 - J'ai moins d'obligations que par le passé,
00:33:07 ce qui fait que je m'intéresse beaucoup à ce que vous faites,
00:33:10 et je l'approuve d'ailleurs.
00:33:12 - Eh bien écoutez, merci.
00:33:13 Continuez comme ça, on est très très bien sur CNews.
00:33:16 À bientôt, M. Godin.
00:33:17 Voilà pour ce que l'on pouvait dire de Marseille.
00:33:20 C'est intéressant de parler effectivement de la visite d'Emmanuel Macron.
00:33:22 M. Le Bret, c'est la combientième visite du président, rapidement ?
00:33:26 - Il les enchaîne.
00:33:27 Là, on est effectivement à l'acte 2 du plan Marseille en grand,
00:33:30 qui est prévu du 26 au 28 juin,
00:33:33 avec l'extension du port, plus de moyens pour les hôpitaux,
00:33:36 la rénovation des écoles, les transports,
00:33:38 parce que vous n'avez que deux lignes de métro.
00:33:40 Vous n'avez que deux lignes de métro actuellement à Marseille,
00:33:42 alors que c'est plus grand que Paris.
00:33:43 Et évidemment aussi les logements,
00:33:45 avec ce qui s'est passé en 2018, rue Daubagne.
00:33:48 Donc Emmanuel Macron, effectivement, il a enchaîné les déplacements à Marseille.
00:33:51 Je vais vous retrouver le nombre précis de ces déplacements.
00:33:53 - Vous n'avez toujours pas répondu, Gautier.
00:33:54 - Oui, parce que voilà, je l'ai pendant tête.
00:33:56 - Vous ne savez pas tout en fait.
00:33:57 - Je ne vais pas dire une bêtise, mais effectivement, il les enchaîne.
00:33:58 - Peut-être que Louis Dragnet le sait, lui.
00:33:59 - Vous l'avez, Louis ?
00:34:00 - Depuis la dernière campagne présidentielle, je crois qu'il est venu deux fois.
00:34:04 - Non, je crois beaucoup plus.
00:34:05 - Depuis la dernière campagne.
00:34:07 - Ah oui, mais là, on parle de Psy, de Pudi en poste.
00:34:09 - Il avait fait un déplacement pendant la campagne,
00:34:10 je me souviens, c'était en plein air.
00:34:12 Et ensuite, il y avait eu l'annonce de Marseille en gros.
00:34:15 - Moi, je crois qu'il est à six ou sept.
00:34:17 - Mais en tout cas, avec ce format-là, ça va être un format de trois jours.
00:34:19 - Vous ne l'avez pas de conflit ?
00:34:20 - Mais moi, c'est à vous de savoir, messieurs, c'est pour ça que vous êtes là.
00:34:23 Commissaire Vallée, un tout petit mot sur la sécurité.
00:34:27 Il y a des effectifs de police.
00:34:28 Il faut plus de caméras de vidéosurveillance.
00:34:30 - J'ai pas eu la réponse de monsieur Gauthin à ma question.
00:34:34 Sur Marseille, il manque...
00:34:35 - Je ne l'ai pas relancé dessus.
00:34:36 - Oui, bien sûr, non, mais il manque de toute façon des caméras de vidéoprotection
00:34:39 dans les quartiers Nord et les policiers municipaux devraient être davantage
00:34:41 associés aux policiers nationaux parce qu'ils sont volontaires.
00:34:43 Mais la mairie rechigne un peu à le faire.
00:34:45 Ensuite, Marseille, c'est incroyable.
00:34:46 300 policiers en deux ans, un nouvel hôtel de police qui est programmé d'ici 2030.
00:34:51 On a aussi effectivement des compagnies de CRS à demeure.
00:34:53 On a une nouvelle compagnie qui va être créée à Larose,
00:34:56 la CRS 55 qui va accueillir une nouvelle compagnie.
00:34:58 Donc, tous les moyens qui sont mis à Marseille,
00:35:00 ça serait vrai qu'on les met sur tout le terrain international.
00:35:02 Et je termine juste sur un sujet me concernant,
00:35:05 c'est les règlements de compte aujourd'hui.
00:35:06 Ils gangrènent notre pays.
00:35:07 A Amiens, ce week-end, vous avez un commando en plein jour
00:35:09 qui a tiré à travers des passants des familles des Badou
00:35:12 sur un individu qui a été tué et dont les quatre protagonistes présumés
00:35:16 ont été interpellés par la réactivité, le courage et la détermination des policiers.
00:35:19 Et malheureusement, moi, je ne fais pas de nuit de silence pour les dealers
00:35:22 et ceux qui s'engagent malheureusement dans le voie de la drogue et dont l'argent sale
00:35:25 et donc qui savent qu'ils peuvent tomber sous les armes de guerre.
00:35:27 Mais je pense à toutes ces victimes collatérales qui ne demandent de rien.
00:35:30 Et à vos collègues qui sont en première ligne.
00:35:32 Et qui peuvent avoir effectivement...
00:35:33 Alors, les collègues policiers et camarades de gendarme sont toujours en première ligne.
00:35:36 Mais c'est ça qui est inquiétant, c'est que ces règlements de compte aujourd'hui
00:35:38 n'épargnent plus aucun territoire de notre République.
00:35:41 Et que finalement, si on ne veut pas se retrouver dans des situations similaires
00:35:44 à la Belgique, aux Pays-Bas, à l'Italie, où on a des véritables mafias
00:35:47 qui prennent place et qui prennent le pouvoir dominant,
00:35:49 il faut qu'on donne des moyens à la police judiciaire.
00:35:51 À Marseille, je rappelle que 10 officiers de police judiciaire en plus en septembre,
00:35:54 ce n'est pas suffisant.
00:35:55 Et vous avez la BRE, la Brigade de Recherche et d'Intervention,
00:35:58 le groupe Criminalité et le groupe OFAST de Marseille
00:36:00 qui font aussi un travail exceptionnel.
00:36:02 Et c'est ce que j'allais terminer.
00:36:03 Sur Villers-Cotterêts, comme sur toutes ces villes,
00:36:05 comme Villerupe, comme Valence, comme Avignon, comme Cavaillon.
00:36:07 En fait, c'est difficile d'expliquer aux gens que pour faire tomber des réseaux,
00:36:11 il faut prendre du temps et parfois m'éviter que les policiers fréquentent des secteurs
00:36:14 pour permettre aux trafics de bien s'installer
00:36:16 et bien couper les têtes pensantes et dirigeantes,
00:36:18 même si parfois elles sont loin, voire à l'étranger.
00:36:20 Et il faut aussi tout à fait démonter de nombreux points de deal.
00:36:23 C'est ces policiers à Marseille que les habitants voient tous les jours.
00:36:26 Quand c'est pas les CRS, c'est la brigade sous les terrains.
00:36:29 Quand c'est pas les CRS, c'est la brigade de police-secours.
00:36:31 Quand c'est pas les brigades de police-secours, c'est les BAC.
00:36:32 Enfin, franchement, moi j'ai des adhérents sur tout le territoire national.
00:36:35 Si on avait les moyens et les effectifs marseillais dans toutes les villes de France,
00:36:39 y compris pour les gendarmes, on serait les plus heureux du monde.
00:36:41 Et une justice qui suit, pardon de le dire,
00:36:44 mais c'est la condition sine qua non pour que l'action de la police et de la gendarmerie soit efficace.
00:36:47 Vous avez raison de le rater, commissaire Vallée.
00:36:49 On a évoqué Emmanuel Macron qui va se rendre à Marseille pour...
00:36:51 La douzième fois.
00:36:51 Douzième fois ? Merci.
00:36:52 On était tous très très loin du compte, moi j'étais à 6 ou 7.
00:36:55 Moi depuis la campagne présidentielle, je crois que j'étais bon.
00:36:58 Oui, en tout cas, c'est Louis Dachauvin.
00:37:01 Moi je crois que j'étais bon, mais moi je savais pas.
00:37:03 Parce qu'il avait fait un meeting, on se souvient,
00:37:05 pendant la campagne présidentielle à Marseille.
00:37:07 Avec la maire, c'était assez surprenant.
00:37:10 On va juste s'intéresser à Emmanuel Macron qui a fait le buzz ce week-end
00:37:13 avec la fameuse séquence des...
00:37:15 Corona.
00:37:16 Voilà, Corona.
00:37:17 Pour ne pas citer la marque, évidemment.
00:37:19 Merci beaucoup Gauthier.
00:37:20 Non mais c'est Jacques Chirac.
00:37:21 On ne doit pas citer une marque à l'antenne, vous le savez.
00:37:22 Non mais il y a une référence politique, on l'a déjà fait.
00:37:24 Ah ok.
00:37:24 Plutôt dans la journée, donc je me suis perdu.
00:37:26 Capté par les caméras de Canal+, bien sûr.
00:37:28 Top 14, finale du top 14.
00:37:30 Il est avec les joueurs qui ont gagné, et regardez.
00:37:33 La Coupe du Monde est dans trois mois et demi, donc qu'ils ont le temps d'y penser.
00:37:36 Et vous voyez le président qui trinque avec les joueurs de Toulouse.
00:37:40 C'est pour donner l'opinion de l'OM.
00:37:43 Ah j'ai pas vu.
00:37:46 On est sur un cul sec du président de la République.
00:37:49 C'est avec modération, il faut préciser.
00:37:52 Avec modération, évidemment.
00:37:53 Mais quand on est champion de France, on dit...
00:37:56 Je ne suis pas sûr qu'on puisse dire avec modération sur un cul sec.
00:37:59 On va faire une dérogation.
00:38:01 C'est le coup fallot.
00:38:04 Soir de finale, Guillaume.
00:38:07 Je ne l'ai pas entendu encore.
00:38:08 Soir de finale, tout peut arriver.
00:38:10 Mais vous avez la preuve.
00:38:11 Soir de finale, tout peut arriver.
00:38:14 Le président qui non seulement a goûté la corona, mais en a pris un petit peu dans les cheveux.
00:38:18 Qu'est-ce que ça vous inspire, cette séquence ?
00:38:20 Alors, d'un président de la République qui fait cul sec.
00:38:23 Sandrine Rousseau a parlé de masculinité toxique.
00:38:26 Donc effectivement, cette séquence a été beaucoup commentée.
00:38:29 Franchement, on n'est pas obligé de polémiquer sur chaque fait et geste du président.
00:38:34 L'information politique de cette journée pour le président, de cette soirée pour le président,
00:38:39 c'est que cette fois, il est descendu sur le terrain pour saluer les joueurs.
00:38:42 En assumant de se faire siffler.
00:38:44 D'ailleurs, son entourage dit "non, il n'a pas été sifflé, vous avez mal entendu".
00:38:47 Il a été évidemment sifflé.
00:38:49 Il y avait du son aussi qui coulait un peu.
00:38:51 On pousse la sono dans ces cas-là pour couvrir les sifflets.
00:38:54 Mais j'ai pu écouter des vidéos prises par les supporters depuis le stade,
00:38:59 donc sans sono, sans retransmission à la télévision.
00:39:01 Je peux vous dire qu'il s'est fait siffler, ça c'est très clair.
00:39:03 Mais pour cette fois-là, il a décidé d'aller sur le terrain,
00:39:06 ce qu'il n'avait pas fait pour la finale, on s'en souvient, de la Coupe de France.
00:39:09 Louis de Wagnell, en misant ce bon enfant dans les vestiaires,
00:39:12 il fait comme ce que les joueurs le demandent.
00:39:15 Jusqu'où on est dans le rôle de président ?
00:39:17 Moi, que le président prenne une bière avec les joueurs le soir d'une victoire,
00:39:21 tant mieux, c'est génial.
00:39:23 Et puis il se mêle à la fête avec eux.
00:39:25 Honnêtement, il est humain, il a le droit de le faire.
00:39:27 Après, moi, la seule chose qui me gêne, c'est le côté cul sec.
00:39:31 Avec aiglou, aiglou, aiglou, aiglou.
00:39:33 Vous êtes président de la République.
00:39:35 Non mais vous êtes président de la République.
00:39:37 Il a même été réduit.
00:39:39 Absolument, absolument.
00:39:40 J'ai écouté les comparaisons avec Jacques Chirac,
00:39:42 qui était un amateur de bière.
00:39:44 En particulier celle-là.
00:39:46 Mais j'ai cherché, j'ai pas retrouvé de vidéo de Jacques Chirac buvant des bières cul sec.
00:39:52 Moi, c'est vraiment le côté cul sec avec une dimension...
00:39:56 Vous vous avez pas fait le général de Gaulle, Louis ?
00:39:58 Est-ce qu'on imagine le général de Gaulle boire une Corona cul sec ?
00:40:00 Je sais pas s'il aimait les Coronas ou les bières.
00:40:02 C'est quand même le message qu'on fait passer.
00:40:04 Parce que l'image, elle a une puissance, évidemment.
00:40:06 Elle est relayée sur les réseaux sociaux, elle atterrit sur TikTok, Snapchat, etc.
00:40:09 Et les gamins, qu'est-ce qu'ils voient ?
00:40:11 Le président qui boit en une minute une bière.
00:40:14 Vous imaginez le message que ça fait passer ?
00:40:16 Après, il en a pas bu quatre.
00:40:18 En une minute ? Vous imaginez le taux d'alcoolémie ?
00:40:21 Si on va se rassurer, il a pas pris le volant à terre.
00:40:24 Je pense qu'il a pas touché le volant d'une voiture depuis 10 ans.
00:40:26 Jacques Chirac pouvait boire deux pints de suite.
00:40:28 En une minute, je pense, en 20 secondes.
00:40:30 En 20 secondes, vous avez raison.
00:40:32 Après, on voit quand même à un moment, sur la vidéo,
00:40:35 on voit que le président a le regard qui se lève un peu,
00:40:38 et il se dit "Waouh, je suis quand même conscient,
00:40:40 je suis conscient de l'image que je suis en train de renvoyer."
00:40:43 Ça vous choque pas, en fait ? Ni l'un ni l'autre ? Politiquement ?
00:40:46 Je vais pas être choqué ou pas choqué, mais on fait des polémiques sur tout et sur rien.
00:40:51 C'est une image de fête avec des chansons.
00:40:54 C'est le côté plus sec, vous êtes pas d'accord ?
00:40:56 Non, j'avoue que ça me choque pas.
00:40:58 Vous qui allez dire aux automobilistes de faire attention,
00:41:03 pas de trop d'alcoolémie dans le sang pendant la voiture.
00:41:05 Consommer de l'alcool avec modération, ça paraît être un sentiment désolé.
00:41:08 Merci de le rappeler quand même. Notre Jiminy Cricket est là.
00:41:10 C'est pas vous qui lui dit.
00:41:12 Oui, il aime sa bière.
00:41:14 C'est le seul de la semaine où il a pas compris en ronflant.
00:41:16 Moi je suis de la région, je suis du Nord moi,
00:41:18 donc j'aime bien boire de temps en temps une bonne lèvre ou une bonne bière du Nord,
00:41:20 ou de Belgique, et ça savoure une bière.
00:41:23 C'est vrai que quand on boit de la bière plus sec, on la savoure pas.
00:41:25 Et ensuite, juste Laurence Farrey, je me permets,
00:41:28 comme je vois que le président de la République est tout huilé,
00:41:31 et qu'on est dans un moment euphorique lié à la victoire du Stade Toulousain,
00:41:33 très bien, mercredi c'est le Conseil des ministres,
00:41:35 et on attend avec impatience la dissolution des milices d'ultra-gauche
00:41:38 qui ce week-end ont agressé des mamies des enfants
00:41:41 au rassemblement d'Éric Zemmour pour la signature de son bouquin,
00:41:45 pour le projet de Lyon-Turin, également,
00:41:48 les gendarmes ont été assaillis par ces soulèvements de la terre
00:41:50 et toute la clique qu'on connaît que trop bien
00:41:52 et qui oeuvre dans notre pays que depuis trop longtemps,
00:41:54 et dans les manifestations qui viennent brûler des policiers.
00:41:56 Donc je sais pas ce qu'on attend pour s'occuper réellement de ces gens
00:41:59 qui littéralement sont un poison pour notre République.
00:42:02 Alors c'est intéressant le lien qu'a fait Mathieu Vallée
00:42:04 sur ce qui s'est passé lors de la dédicace,
00:42:06 c'était pas un meeting, c'était une dédicace du livre d'Éric Zemmour,
00:42:09 sur des gens qui attendaient tranquillement avec leur livre,
00:42:11 qui se sont fait tabasser par des antifas,
00:42:14 avec ce qui s'est passé aussi sur la ligne Lyon-Turin,
00:42:17 on peut faire un lien sur tout ça, sur Sainte-Soline,
00:42:20 c'est les mêmes mouvances que tient le Brest ?
00:42:22 C'est l'extrême-gauche, très clairement.
00:42:24 Ce qui est intéressant entre Sainte-Soline et effectivement Brest et Éric Zemmour,
00:42:27 c'est le récit qu'on tente d'imposer, c'est-à-dire que...
00:42:30 Le récit médiatique, disons-le.
00:42:32 Oui, le récit médiatique, on nous dit "heure entre pro et anti Zemmour".
00:42:37 Ça existait, j'ai suivi sa campagne présidentielle,
00:42:39 il y en a eu en Corse par exemple, à Jacques Cioux,
00:42:41 mais là c'était pas le cas.
00:42:42 C'est-à-dire qu'il y avait des grands-mères, des personnes plus jeunes
00:42:45 venues se faire dédicacer le livre, qui ont été tout bonnement agressées
00:42:48 par des militants d'extrême-gauche.
00:42:50 Ce sont les images qu'on voit là, effectivement.
00:42:52 Je vois quand même des drapeaux syndicaux, mais il y a...
00:42:55 Je rappelle qu'Éric Zemmour a déposé plainte contre l'État
00:42:58 parce qu'il en veut beaucoup au préfet qui a mal agi.
00:43:00 Et si, justement, il a déposé plainte contre une vingtaine d'organisations
00:43:04 qui avaient organisé la manifestation, qui n'était pas interdite,
00:43:07 contre, quelque part, sa venue, puisque c'était contre le racisme.
00:43:10 Mais ça le visait lui, c'était une manifestation qui le visait lui.
00:43:13 Donc après on a vu que cette manifestation a complètement dérapé
00:43:16 puisqu'ils s'en sont pris à ses lecteurs.
00:43:19 Mais ce que je voulais dire sur le récit médiatique,
00:43:21 là on nous dit "heure entre pro et anti Zemmour", alors que c'est pas ça,
00:43:23 et à Sainte-Soline on nous disait "le SAMU n'a pas pu intervenir
00:43:26 parce que les gendarmes ont bloqué l'intervention du SAMU".
00:43:29 Et c'était totalement faux.
00:43:31 Donc à chaque fois, il y a un espèce de récit médiatique
00:43:33 comme pour protéger ces militants d'extrême-gauche
00:43:36 qui se rendent coupables de violences. C'est à souligner.
00:43:38 Protéger ? Vous irez jusque-là aussi, le dringage ?
00:43:40 Je suis entièrement d'accord avec ce que vous venez de dire.
00:43:42 Et ce qui est terrible, en fait, c'est que ces militants
00:43:45 ont l'impression que leur morale est tellement importante
00:43:47 qu'elle est au-dessus des lois.
00:43:49 Et surtout, en fait, on peut s'accommoder dès lors qu'il s'agit de taper
00:43:52 sur quelqu'un qui était candidat à la présidentielle
00:43:54 et qui incarnait des idées de droite que ces gens-là exècrent totalement.
00:43:58 Et le paradoxe dans toute cette histoire, c'est que ce sont des gens
00:44:02 qui en appellent systématiquement à la liberté,
00:44:05 qui en appellent systématiquement au respect de la démocratie.
00:44:07 En fait, ce sont eux les plus grands intolérants.
00:44:10 On a le droit de ne pas aimer les idées d'Éric Zemmour.
00:44:12 On a le droit de ne pas aimer ses livres.
00:44:14 Mais après, personne n'oblige personne à les acheter.
00:44:18 Non, mais si des gens sont mécontents des idées d'Éric Zemmour,
00:44:21 ils n'ont qu'à voter.
00:44:23 Qu'il y ait une manifestation qui soit organisée, pourquoi pas ?
00:44:26 Je n'ai rien contre le fait qu'il y ait une manifestation.
00:44:28 Mais ensuite que ça dérape de cette manière-là, avec des provocations...
00:44:32 Plus que des provocations, des violences, des projectiles lancés dans les vitres de l'hôtel,
00:44:36 des insultes, des coups...
00:44:38 C'est extrêmement grave.
00:44:40 C'est totalement inadmissible.
00:44:41 Je vais reprendre les mots qu'ils ont systématiquement à la bouche.
00:44:45 C'est une atteinte fondamentale à la liberté d'expression.
00:44:48 C'est une personnalité politique.
00:44:49 Elle a le droit de s'exprimer où elle veut, quand elle veut.
00:44:52 Et normalement, sa sécurité doit être assurée.
00:44:55 Et effectivement, il y a quand même une question qui se pose en matière d'ordre public.
00:44:59 Alors, Éric Zemmour met en cause la sous-préfecture qui n'a pas fait son travail, dit-il, et qui était indigne.
00:45:03 Alors, je ne sais pas si c'est la sous-préfecture, mais en tout cas, sa venue était anticipée.
00:45:08 Le nombre de personnes était également anticipé.
00:45:10 La manifestation était anticipée.
00:45:11 Tout était anticipé.
00:45:12 Et normalement, il y a un dispositif de maintien de l'ordre, je ne sais pas si c'est sous le contrôle de Mathieu Vallée,
00:45:16 qui est fait en lien avec le renseignement territorial local,
00:45:20 pour essayer de savoir comment est-ce qu'on adapte au mieux l'événement
00:45:24 pour que ça se passe dans les meilleures conditions possibles.
00:45:26 Et manifestement, en tout cas, il y a eu des dysfonctionnements.
00:45:30 Moi, je vais vous répondre clairement à la question.
00:45:33 Sur ces milices et ces groupuscules d'activistes d'ultra-gauche aujourd'hui,
00:45:36 qui enquêtent ? C'est la police antiterroriste, c'est la sous-direction antiterroriste
00:45:39 qui enquête et qui fait des interpellations.
00:45:41 Et les deux mots-clés pour s'occuper de ces individus violents
00:45:45 qui sont des délinquants et qui ne sont pas des militants,
00:45:47 c'est les interpellations et la dissolution.
00:45:50 Les soulèvements de la terre, on les retrouve partout.
00:45:51 À Sainte-Sauline, près de Nantes, lorsqu'il y a eu des saccages d'exploitation agricole.
00:45:54 À Brest, sur la signature...
00:45:56 On vous opposera aussi le fait que ces associations sont des associations de fait,
00:46:01 qu'elles n'ont pas été déposées en préfecture.
00:46:03 On va terminer, commissaire, il nous reste qu'une minute.
00:46:04 Non, mais sur les mouvements, on a des responsables...
00:46:06 Je suis entièrement d'accord avec vous.
00:46:07 Je suis bien compris, mais sur les mouvements, on a des identifications
00:46:10 clairement des responsables qui incitent à faire ces manifestations.
00:46:13 Et le problème, c'est qu'aujourd'hui, on a toute l'Europe
00:46:15 qui est en train de transformer notre pays en champ de bataille.
00:46:17 Vous avez des activistes étrangers qui, pour le projet contre Lyon et Turin,
00:46:20 sont venus pour les manifestations du 1er mai à Paris,
00:46:22 où les différents naïfs sont venus également.
00:46:24 Sur Brest, c'est peut-être un peu plus loin, donc on a eu des antifas locaux.
00:46:27 Mais le gros problème aujourd'hui, c'est que l'ultra-droite
00:46:29 sont interpellés et sont traités par la justice.
00:46:31 Il faut en faire de même pour l'ultra-gauche,
00:46:33 parce que l'ultra-gauche, aujourd'hui, est en train de pourrir notre droit de manifester,
00:46:36 pourrir notre droit de se rassembler, pourrir notre droit de s'exprimer.
00:46:38 Et c'est bien le danger de notre démocratie.
00:46:40 C'est pour ça qu'on demande la dissolution peut-être des groupes de faits,
00:46:42 mais qui au moins auront le mérite d'exister,
00:46:44 parce qu'il faut avoir la même main qui frappe fort sur ces groupuscules.
00:46:46 Et il faut des interpellations.
00:46:48 Et je rends hommage à nos collègues de la sous-direction antiterroriste,
00:46:50 parce qu'eux mènent des enquêtes et des interpellations.
00:46:52 Et la justice doit passer de manière intraitable et pas considérée.
00:46:54 Ces gens, comme des personnes idylliques ou avec un idéal de vie,
00:46:57 qui en réalité n'en est pas un du tout et qui sèment la violence.
00:46:59 À chaque fois, ils viennent faire la guerre aux policiers, aux gendarmes,
00:47:01 ou même aux élus.
00:47:03 Et là, si on voit que tous nos repères et toutes nos racines sont en train d'être détruites par ces gens,
00:47:05 il faut que la main de la justice soit ferme et implacable.
00:47:07 Merci beaucoup, commissaire Vallée.
00:47:09 On fait une petite pause.
00:47:11 On se retrouve dans un instant dans Punchline, sur CNews et sur Europe 1.
00:47:13 On reviendra sur ce qui s'est passé à Billers-Cotteray,
00:47:15 où ce trafiquant de drogue qui avait agressé une famille a été condamné à de la prison,
00:47:19 avec sursis et six mois fermes directement en bracelet électronique.
00:47:22 On entendra la réaction de la famille qui a été tapée par cet homme-là.
00:47:26 Ils sont indignés.
00:47:28 A tout de suite dans Punchline.
00:47:31 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes.
00:47:33 Bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews et sur Europe 1.
00:47:35 La France, à l'heure des intempéries et du réchauffement climatique.
00:47:38 Emmanuel Macron, en visite au salon aéronautique du Bourget,
00:47:41 s'est dit favorable à une sobriété écologique raisonnable et non punitive.
00:47:45 Pas question pour lui de renoncer à la croissance.
00:47:48 Voilà qui va faire hurler les écologistes.
00:47:50 Alors qu'une commande record de 500 Airbus a été passée par une compagnie indienne,
00:47:54 on n'est pas prêts de voir moins d'avions dans le ciel, visiblement.
00:47:57 Et puis demain, le président de la République va recevoir pour la première fois à Paris
00:48:01 la chef du gouvernement italien, Giorgia Meloni.
00:48:04 Une façon de raccommoder la relation entre Paris et Rome,
00:48:07 après les propos incendiaires de Gérald Darmanin,
00:48:09 jugeant Mme Meloni incapable de régler les problèmes migratoires sur lesquels elle a été élue.
00:48:15 On va en débattre ce soir dans Punchline avec mes invités,
00:48:18 juste après le rappel des titres de l'actualité de 18h.
00:48:23 [Générique]
00:48:34 Et les piles 18h, bienvenue si vous nous rejoignez à l'instant sur les antennes d'Europe 1 et de CNews.
00:48:39 À Villers-Cotterêts dans l'Aisne, une famille a été contrainte de déménager à cause des trafiquants de drogue.
00:48:43 Leur harceleur, un jeune de 19 ans, a été condamné aujourd'hui à 14 mois de prison avec 8 mois de sursis.
00:48:51 Sa peine de 6 mois ferme sera directement aménagée sous surveillance électronique.
00:48:56 Il a également l'obligation d'indemniser les victimes et d'effectuer 175 heures de travail d'intérêt général.
00:49:02 Plus de 5000 bâtiments endommagés pour un coût total estimé entre 150 et 200 millions d'euros.
00:49:08 Christophe Béchut était à Leygne, en Charente-Maritime, aujourd'hui.
00:49:12 Le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires,
00:49:15 accompagné du ministre du Logement, Olivier Klein, s'est rendu au chevet des sinistrés.
00:49:19 Il a annoncé un dispositif de logement d'urgence pour les établissements.
00:49:22 Il a assuré que la gendarmerie va surveiller en permanence ces logements pour éviter les cambriolages.
00:49:28 Gérald Darmanin, lui, est de son côté en visite en Tunisie.
00:49:31 Le ministre de l'Intérieur est à Tunis en compagnie de son homologue allemande.
00:49:36 L'objectif est de renforcer les coopérations en matière de sécurité et de lutte contre l'immigration illégale.
00:49:41 Côté tunisien, le président Saïd espère une aide financière de la France et de l'Allemagne
00:49:46 pour sementer la grave crise économique que traverse le pays.
00:49:50 Enfin, 19 départements sont désormais placés en vigilance orange,
00:49:54 du Poitou-Charente au centre-valle de Loire en passant par la Bourgogne, la Champagne et la Lorraine.
00:49:58 Au lendemain des violents orages qui ont fait d'importants dégâts sur une grande partie du pays,
00:50:02 Météo-France prévient que le temps sera toujours instable demain avec une nouvelle dégradation orageuse.
00:50:09 Voilà, il est 18h01 et une poignée de secondes, nous sommes en plateau avec nos invités.
00:50:13 Louis Derognelle, chef du service politique d'Europe 1. Bonsoir Louis.
00:50:16 Bonsoir Laurence.
00:50:17 Julien Drey nous a rejoint, ancien député. Bonsoir mon cher Julien.
00:50:19 Bonsoir.
00:50:20 Ravi de vous accueillir à nouveau sur le plateau de Peuchelin, ça fait trop longtemps en semaine.
00:50:23 Merci.
00:50:24 Jean-Sébastien Ferjouille.
00:50:25 Merci de cette accueil gentille.
00:50:26 Voilà, Jean-Sébastien Ferjouille, directeur du site La Tentéco. Bonsoir Jean-Sébastien.
00:50:30 Bonsoir.
00:50:31 Et Gauthier Lebret du service politique de CINEMOS. Bonsoir.
00:50:33 Je ne vous accueille pas tous avec le même enthousiasme, mais vous êtes tous très heureux de vous avoir...
00:50:39 Tout de suite, Louis, j'alloue. Tout de suite, je recommence.
00:50:42 Je sais qu'on va avoir des débats passionnés.
00:50:44 En tout cas, on va avoir des débats très intéressants. J'ai parlé de la vie de Georgia Meloni à Paris.
00:50:47 Et ça vous intéresse Louis Derognelle ? Ça arrive demain.
00:50:50 Monsieur Darmanin est de façon peut-être inopinée en visite en Tunisie.
00:50:56 On y revient dans un instant.
00:50:58 Mais d'abord, j'aimerais qu'on s'intéresse à ce qui s'est passé à Villers-Cotterêts.
00:51:01 Un jeune homme de 19 ans qui était jugé aujourd'hui pour avoir agressé un père et une mère de famille de 6 enfants
00:51:06 parce qu'il dilait dans leur cage d'escalier et le couple lui avait demandé de s'en aller.
00:51:11 La décision de la justice a déçu les victimes.
00:51:17 On va faire le point avec Célia Barotte.
00:51:19 Célia, expliquez-nous, quelle a été la condamnation décidée par la justice pour cet homme
00:51:23 qui a roué de coup le père et la mère de famille ?
00:51:26 Eh bien, Laurence, lors de ce procès, pour avoir agressé une famille, mais aussi une autre en mai dernier
00:51:33 et un homme cet été, mais également pour avoir refusé d'obtempérer tout en conduisant sans permis,
00:51:38 ce jeune homme est condamné à 14 mois d'emprisonnement, dont 8 avec sursis.
00:51:42 Les 6 mois fermes se feront avec le port d'un bracelet électronique.
00:51:46 Il a également l'obligation de travailler et d'indemniser les victimes,
00:51:50 mais également de faire 175 heures de travail d'intérêt général.
00:51:53 Alors c'est une condamnation un peu plus sévère que les réquisitions du procureur de la République.
00:51:58 Avant sa dernière agression, celui que l'on surnomme le "Cahit" de Villers-Cotterêts était déjà placé sous contrôle judiciaire.
00:52:05 Ce n'est donc pas la première condamnation pour ce jeune homme de 19 ans.
00:52:08 Dans le passé, il avait été condamné à deux reprises pour un refus d'obtempérer, conduite sans permis de conduire,
00:52:14 insulte et menace de mort envers les gendarmes.
00:52:16 Jusqu'ici, la justice n'avait pas choisi de le condamner à l'incarcération ferme
00:52:21 pour lui donner une chance de se réinsérer dans la société.
00:52:24 Le procureur de la République, je vous le rappelle, avait requis à son encontre un an de prison,
00:52:29 dont huit mois avec sursis et quatre mois ferme aménageable.
00:52:32 Merci beaucoup Célia pour cette condamnation.
00:52:34 Vous avez réussi à joindre les victimes qui, je le rappelle, ont dû déménager, ont dû quitter leur logement,
00:52:39 alors que le dealer lui est resté sur place.
00:52:41 On va écouter leur réaction, évidemment ils sont très déçus.
00:52:43 Pour moi, la justice n'a pas été à la hauteur de toutes les agressions qu'il a commises.
00:52:51 Arrive un moment, je pense qu'il faut punir quand même ces individus,
00:52:55 afin qu'ils ne recommencent pas.
00:52:57 Parce que la prochaine, ce sera quoi ?
00:53:02 Moi, c'est un bras cassé en soi, ce n'est pas non plus trop grave,
00:53:06 mais ça aurait pu être plus grave et le prochain ce sera quoi ?
00:53:10 Je ne crois plus en la justice et surtout...
00:53:13 Ce témoignage que l'on entendra sans doute dans son intégralité dans quelques instants.
00:53:20 Juste pour ce témoignage, Louis de Ragnel,
00:53:23 "Je ne crois plus en la justice", a dit cette mère de famille.
00:53:26 C'est absolument terrible parce que le fait qu'il n'y ait que de la peine de prison
00:53:30 directement aménagée avec le bracelet électronique,
00:53:32 c'est le symbole que pour eux l'État est impuissant, la justice est impuissante.
00:53:35 Absolument, elle est tellement impuissante que cette dame a décidé de déménager, de quitter sa ville.
00:53:39 Elle va déménager à 20 km de l'endroit où elle habitait jusqu'à aujourd'hui
00:53:43 à cause précisément de ce qui s'est passé,
00:53:46 à cause de cette histoire où elle a été victime avec sa famille.
00:53:49 Ce qui est terrible dans cette histoire, c'est le fait que la personne, l'agresseur,
00:53:54 était placé sous contrôle judiciaire.
00:53:56 C'était déjà dans le cadre d'une précédente condamnation
00:53:59 et il a pu en tout cas violer son contrôle judiciaire
00:54:02 sans qu'une peine soit prononcée.
00:54:04 Ensuite, il a continué d'intimider, de terroriser cette famille.
00:54:08 Ce qui est terrible, c'est que la peur devrait changer de camp
00:54:12 et encore une fois, chaque jour qui passe, on a des illustrations,
00:54:16 des espèces de petites scènes de la vie quotidienne en France
00:54:19 avec des petits renoncements...
00:54:22 Ou des grands renoncements, Louis Dorecourt.
00:54:25 Ce que je veux dire par là, c'est important et c'est intéressant qu'on en parle ce soir.
00:54:29 Parce qu'on aurait pu, dans plein d'autres circonstances,
00:54:33 on aurait pu ne pas en parler, on aurait pu être rongé dans le coin des faits divers.
00:54:37 Parce que c'est un condensé de tout ce qui va mal dans notre société.
00:54:40 C'est une petite ville, Julien Drey, villeur coteré,
00:54:43 qui a fait le trafic de drogue, qui a gangrené dans toutes nos villes.
00:54:47 Un dealer qui casse la figure à une mère de famille,
00:54:50 une famille qui est obligée de déménager,
00:54:52 une justice que l'on trouve impuissante.
00:54:55 Il n'y a pas la défaillance du système dans lequel nous vivons.
00:54:59 Il n'y a plus grand-chose parce que, à la limite,
00:55:02 c'est le procureur de la République qui n'est pas à la hauteur.
00:55:05 Parce que c'est le procureur de la République qui requiert finalement très peu de choses.
00:55:08 Moins que la condamnation.
00:55:10 C'est le procureur de la République qui a la parole dans ces cas-là,
00:55:13 de l'accusation et qui doit réclamer, je dirais,
00:55:17 au contraire de ce qu'il a fait, des sanctions exemplaires.
00:55:20 Parce que là, la réalité c'est qu'il ne va pas faire de prison.
00:55:24 - Non. - La réalité, parce qu'il va avec le bracelet électronique,
00:55:27 les 6 mois avec sursis, tout ce que vous voulez, il ne fait pas un gramme de prison.
00:55:30 Donc ce n'est pas cher payé, excusez-moi.
00:55:32 - Et les 175 heures de travail d'intergénéral.
00:55:35 - J'attends de voir si le juge d'application du PNV va trouver le temps.
00:55:38 - Aucun maire n'a d'adjoints pour les faire appliquer.
00:55:41 - C'est un scandale, mais je dirais, la première question que je me pose,
00:55:44 et qu'il faudrait poser, c'est comment un procureur de la République,
00:55:46 face à un tel dossier, requiert si peu.
00:55:48 - D'accord. Jean-Sébastien Ferjou, ça vous étonne aussi ou pas ?
00:55:51 - Malheureusement non. Parce qu'on voit que c'est assez récurrent.
00:55:54 Moi je trouve qu'on est au cœur du renoncement politique.
00:55:57 Vraiment. Parce qu'il y a la question de la peine, effectivement,
00:56:00 qui paraît... Enfin, il dit "il m'a cassé le bras, ça n'est pas si grave".
00:56:03 - Si, c'est ultra grave en fait.
00:56:05 - Si, c'est grave de s'en prendre à l'intégrité physique des gens.
00:56:08 Et a fortiori, quand vous les faites tomber, vous n'êtes jamais sûr,
00:56:10 on peut mourir d'une chute toute bête.
00:56:13 Et là, il n'y a aucun signal qui est envoyé.
00:56:15 Alors bien sûr qu'on ne va pas vous traiter comme si réellement la personne était décédée.
00:56:18 Mais surtout, au cœur de la décision de justice,
00:56:20 il y a la question de l'interdiction de paraître.
00:56:23 De l'interdiction de paraître. Pourquoi cet homme-là...
00:56:25 - Revenir dans son quartier, voilà.
00:56:26 - Mais exactement, pourquoi cet homme-là, qui terrorise manifestement,
00:56:30 ou en tout cas qui perturbe la vie de tout un quartier,
00:56:33 pourquoi y est-il encore ?
00:56:35 On sait que dans beaucoup de quartiers dits difficiles en France,
00:56:38 ce sont souvent quelques individus et quelques individus seulement qui posent problème.
00:56:43 On est vraiment au cœur du renoncement politique
00:56:45 parce qu'on n'éloigne pas ces individus-là.
00:56:47 Souvent, c'est même une famille de quelques frères,
00:56:50 ou alors vraiment très très peu de gens.
00:56:53 Et on ne le fait pas.
00:56:54 On ne le fait pas même dans les cités les plus dangereuses.
00:56:57 - Le contrôle judiciaire lui a interdisé d'être à 7h.
00:57:00 - Mais c'est pour ça qu'on est en plein renoncement politique.
00:57:04 Parce que ces gens-là devraient être éloignés une fois pour toutes.
00:57:07 Et que les autres...
00:57:08 - Ça veut dire quoi, "une fois pour toutes" ?
00:57:10 - On ne sait pas ce que ça veut dire, "une fois pour toutes".
00:57:12 - L'interdire de paraître et se donner les moyens de faire respecter...
00:57:15 - Il faut tout faire carrément.
00:57:16 - Il faut faire respecter les moyens, enfin, sur la commune concernée,
00:57:18 et se donner les moyens de faire respecter la décision
00:57:21 avec une certitude de peine extrêmement ferme,
00:57:24 s'il viole soit son contrôle judiciaire, soit l'interdiction de paraître.
00:57:27 Ça existe, c'est pas une mesure exceptionnelle.
00:57:30 - On a un policier derrière nous tout un temps de jour et de la nuit, c'est ça ?
00:57:32 - On vérifie l'application des contrôles judiciaires normalement.
00:57:35 - Il y a des services de police.
00:57:37 - Mais le problème...
00:57:38 - On vérifie si t'en sais qu'on a les moyens de le faire.
00:57:41 - C'est fait de manière aléatoire ou alors dès qu'il y a un signalement.
00:57:43 - Julien Dray.
00:57:44 - Déjà, il y a une interdiction de territoire.
00:57:46 Il n'y a pas besoin de mettre un policier derrière lui.
00:57:49 Il y a forcément, un moment donné ou un autre,
00:57:51 une information qui va arriver au service de police comme quoi il est là.
00:57:53 Donc à ce moment-là, on va le prendre, le matin, à la bonne heure,
00:57:56 on va l'emmener en prison parce qu'il n'a pas respecté.
00:57:59 C'est ça la question, c'est comme ça que ça se passe.
00:58:01 - Ça devrait se passer.
00:58:03 - Mais ça se passe dans un certain nombre d'endroits.
00:58:05 Donc là, il y a un dysfonctionnement qui est total.
00:58:07 Mais moi j'insiste parce que ça met en cause directement le ministre de la justice.
00:58:10 Parce que jusqu'à maintenant, les procureurs,
00:58:13 parce que les procureurs ne sont pas totalement indépendants jusqu'à maintenant dans ce pays,
00:58:16 ils ne font pas ce qu'ils veulent.
00:58:17 - Il y a une politique pénale, il peut donner des instructions.
00:58:19 - Voilà, voilà la doctrine.
00:58:21 - Après les réquisitions...
00:58:23 - Laissez terminer Julien Dray, s'il vous plaît.
00:58:25 - Le ministre, il est...
00:58:27 - Chut, chut, chut.
00:58:29 - Une petite question en ce moment, je ne sais plus s'il y a un ministre de la justice,
00:58:31 ça fait très longtemps que je n'ai pas entendu parler de lui.
00:58:33 - Je vous assure qu'il est bien là.
00:58:35 - Oui, comme troupier, il est peut-être...
00:58:37 - Vous avez vu la lettre du syndicat de la magistrature qui appelle à ne pas respecter ses directives.
00:58:40 - Alors on va en parler dans un instant, mon cher Gauthier.
00:58:42 - Ah oui.
00:58:43 - Parce qu'Aric de Pomboretti, il parle et il s'exprime.
00:58:45 - Oui, enfin, ça dépend sur quoi il s'exprime.
00:58:47 - À l'Assemblée, au Sénat, il travaille.
00:58:48 - À l'Assemblée, il fait des gestes.
00:58:49 - S'il veut venir sur un repas, il est bienvenu.
00:58:51 - Non, non, mais Julien, moi...
00:58:52 - C'est une petite pédale.
00:58:54 - Un dernier mot, Julien, avant la prochaine.
00:58:56 - Moi, j'avais beaucoup d'estime pour M. de Pomboretti, comme il était avocat,
00:58:58 parce que je trouvais qu'il était très brillant.
00:59:00 Je suis très déçu comme ministre de la justice
00:59:02 et je suis d'autant plus déçu que, visiblement,
00:59:04 il n'est pas à la hauteur des événements.
00:59:06 Parce que là, c'est à lui de...
00:59:07 - Ce n'est pas lui qui est derrière le procureur de l'arc-en-cloche.
00:59:09 - Non, mais il peut demander, attendez.
00:59:10 L'institution judiciaire fait qu'il peut demander au procureur de l'art et public,
00:59:13 il a le droit, rien ne lui interdit...
00:59:15 - La fermeté.
00:59:16 - D'abord la fermeté, puis après de comprendre.
00:59:18 Il peut d'illégitimer une enquête.
00:59:20 - On va lui poser la question.
00:59:21 Vous savez quoi ? Je vais lui poser...
00:59:22 Appelez son cabinet, lui, c'est bien.
00:59:23 - Je vais l'enregistrer avec toi-même.
00:59:24 - Une petite pause et je vous passe la parole dans un instant, M. Gauthier-Lebret.
00:59:26 On entendra le préfet aussi,
00:59:28 qui explique ce qui a été fait contre les trafiquants de drogue
00:59:30 dans cette ville de Villers-Cotterêts,
00:59:32 qui, malheureusement, n'a pas apporté ses fuites.
00:59:34 On va vous apporter ses fuites, tout de suite.
00:59:40 18h15, on se retrouve en direct dans Punchline sur Europe 1.
00:59:43 Louis Dragnel, Julien Drey, Jean-Sébastien Ferjou, Gauthier-Lebret sont là.
00:59:46 On continue à évoquer un tout petit peu Villers-Cotterêts.
00:59:49 On va écouter le préfet de l'Aisne,
00:59:51 qui dit qu'ils ont tenté de faire énormément d'opérations
00:59:53 pour lutter contre les trafiquants de drogue.
00:59:55 Écoutez.
00:59:56 - Il y a des opérations qui sont menées très régulièrement,
00:59:59 chaque semaine, par les policiers, dans leur zone de compétence,
01:00:03 et par les gendarmes, dans la leur,
01:00:05 comme c'est le cas à Villers-Cotterêts.
01:00:07 Je faisais le point en Réunion de sécurité,
01:00:09 il y a un instant, avec les policiers et les gendarmes.
01:00:11 En moyenne, ce sont cinq opérations
01:00:13 qui sont réalisées chaque semaine
01:00:15 de harcèlement ou de démantèlement de points de deal.
01:00:18 117 opérations ont été conduites depuis le seul début de cette année
01:00:21 par les forces de l'ordre dans le département.
01:00:24 L'opération que le maire attendait, que nous attendions tous,
01:00:27 a eu lieu le 30 mai dernier,
01:00:29 donc il y a quelques semaines à peine.
01:00:31 C'est une opération, un gros coup de filet, comme on le dit,
01:00:33 qui a donné lieu à plusieurs interpellations,
01:00:35 des perquisitions, des saisies.
01:00:37 - Voilà, et on ne remet pas en cause
01:00:39 ni le travail des policiers ni des gendarmes,
01:00:41 mais un fait est que...
01:00:43 - C'est la famille qui s'en va.
01:00:44 - C'est libre.
01:00:45 Vous coupez une tête, il y en a dix qui repoussent
01:00:46 sur le trafic de drogue.
01:00:47 - Non, mais c'est...
01:00:48 - Et la famille s'en va, effectivement, les victimes s'en vont.
01:00:50 - Il y a dix jours, on avait une autre histoire,
01:00:51 où c'était une personne en situation de handicap
01:00:53 qui s'était fait agresser par des dealers
01:00:55 parce qu'il avait enlevé le caleport de son immeuble
01:00:57 qui permettait aux dealers d'aller et venir.
01:00:59 Le préfet s'était rendu sur place avec des photos
01:01:01 qu'il avait diffusées sur les réseaux sociaux,
01:01:03 en mettant en avant son bilan, comme ici.
01:01:05 Là, on parle de 117 opérations depuis le début de l'année.
01:01:08 Mais il n'empêche que cette personne en situation de handicap
01:01:10 s'est fait agresser.
01:01:11 Il disait que ça faisait dix ans que ça durait.
01:01:13 Et à chaque fois, évidemment, le préfet
01:01:15 décidait d'intervenir, au moins médiatiquement,
01:01:17 quand il se passait un débordement ou un événement.
01:01:20 Mais la réalité est là, et rien n'indique
01:01:22 le trafic de drogue et la vie terrible que vivent les habitants.
01:01:25 Vous vouliez aussi rebondir sur ce qu'a dit Julien Drey sur la justice ?
01:01:28 Oui, parce qu'effectivement, on cible Eric Dupond-Moretti
01:01:30 en disant qu'il faut qu'il donne des consignes.
01:01:31 Mais quand il donne des consignes,
01:01:32 il y a un syndicat de la magistrature classé à gauche,
01:01:34 qui a fait le mur des cons,
01:01:35 qui écrit une lettre pour dire qu'il ne faut pas suivre les consignes du...
01:01:37 C'est le syndicat de la magistrature, d'ailleurs.
01:01:38 Qui a écrit cette lettre, bien sûr.
01:01:39 Il ne faut pas le dire en fait.
01:01:40 Qui a écrit cette lettre pour dire
01:01:41 à ses collègues magistrats, confrères,
01:01:43 ne suivez pas les directives d'Eric Dupond-Moretti ?
01:01:46 Et je rappelle, sous l'autorité de Louis,
01:01:48 puisque c'est lui qui avait sorti cette information,
01:01:50 qu'à Mayotte, quand Gérald Darmanin fait le choix
01:01:52 de démanteler les bidonvilles,
01:01:53 qui casse sa décision de démanteler les bidonvilles ?
01:01:56 Le tribunal.
01:01:57 Le tribunal, dirigé par qui ?
01:01:58 L'ancienne vice-présidente du syndicat de la magistrature.
01:02:00 Donc évidemment, il y a un soupçon.
01:02:01 Mais c'est de leur faute s'il y a un soupçon.
01:02:03 C'est pas parce qu'ils ont fait le mur des cons,
01:02:04 c'est parce qu'ils prennent des positions très à gauche.
01:02:05 Donc effectivement, quand ils prennent une décision
01:02:07 à l'inverse du gouvernement,
01:02:08 il y a un soupçon de décision politique.
01:02:10 Vous avez entièrement raison.
01:02:12 Vous avez entièrement raison.
01:02:14 Mais il n'en demeure pas moins qu'un ministre
01:02:16 est responsable de la politique pénale
01:02:18 qu'il met en œuvre.
01:02:19 Bien sûr, bien sûr.
01:02:20 Non mais imaginons le cas,
01:02:22 le ministre de l'Intérieur ou de l'Éducation nationale
01:02:24 qui dit "mon action est en travail parce qu'il y a des syndicats",
01:02:27 à ce moment-là, il n'est pas fait pour être ministre.
01:02:28 Un ministre est là pour piloter une administration.
01:02:31 Et en l'occurrence, le garde-sauve
01:02:33 est là quand même pour donner une orientation pénale.
01:02:35 Vous savez, dans la justice, Jean-Sébastien,
01:02:38 il y a toujours un effet de balancier,
01:02:40 on appelle ça, je sais que le mot est maladroit,
01:02:42 des phénomènes de mode.
01:02:43 Et donc, il y a pendant certains moments,
01:02:45 le ministre de la Justice va dire
01:02:47 "la priorité du moment, c'est de taper là-dessus.
01:02:49 La priorité du moment, c'est autre chose."
01:02:52 Non mais c'est des choses qui se décident.
01:02:54 Et c'est des instructions qui peuvent être données.
01:02:56 Jean-Sébastien Jardot qui met la parole absolument.
01:02:58 Là où je trouve qu'il y a une incohérence majeure du macronisme,
01:03:00 et c'est là où on voit les limites du "en même temps"
01:03:02 ou sa toxicité même d'un point de vue politique,
01:03:04 c'est quelle est la logique de vouloir se montrer ferme
01:03:06 ou de donner des instructions de fermeté,
01:03:08 comme Éric Dupond-Moretti a pu le faire pour les manifestants
01:03:11 dans le conflit des retraites,
01:03:13 et que derrière, la macronie ne cesse de nommer au sommet
01:03:15 de la hiérarchie judiciaire des magistrats
01:03:17 qui précisément s'inspirent plutôt de l'idéologie du syndicat de la magistrature.
01:03:21 La présidente de l'Assemblée nationale,
01:03:23 Madame Braune-Pivet, a nommé une magistrate
01:03:25 qui avait appelé à voter pour Jean-Luc Mélenchon,
01:03:27 le même Jean-Luc Mélenchon qui dit "la police tue".
01:03:29 Donc c'est quand même complètement grotesque
01:03:31 de se désoler des causes qu'on crée soi-même.
01:03:33 - J'aime entendre Julien Dray.
01:03:35 - Je suis un peu étonné dans la forme du débat
01:03:37 parce que vous êtes en train de m'expliquer que
01:03:39 finalement les ministres ça sert à rien.
01:03:41 - Laissez-le terminer son raisonnement.
01:03:45 - Non mais il y a un ministre.
01:03:47 Depuis quand un ministre...
01:03:49 Alors excusez-moi, un ministre il a peur du syndicat de la magistrature ?
01:03:52 - Il est mis en examen pour ses relations avec les magistrats.
01:03:54 - Ah ! Peut-être...
01:03:56 - Voilà le problème.
01:03:58 Donc on a un ministre qui n'a pas d'autorité.
01:04:00 - C'est sa bonheur.
01:04:01 - Voilà. C'est ça le problème qui est posé.
01:04:02 - Là vous le mettez en cause, il n'est pas sur le plateau.
01:04:04 - Non mais d'accord, je ne dis rien.
01:04:06 - On retourne au débat.
01:04:08 - Je suis prêt à avoir le débat avec lui.
01:04:10 Je serai moins brillant que lui parce qu'il a beaucoup plus de talent oratoire que moi.
01:04:13 Mais je pense que ça a été, je le dis, j'assume,
01:04:15 c'est un mauvais ministre de la justice.
01:04:17 Voilà. J'ai le droit de le dire.
01:04:19 - D'accord. Mais bien sûr que vous aurez le droit de tout dire.
01:04:21 - Non, pas tout dire.
01:04:23 - Sauf ce qui tombe sous le cou de la loi.
01:04:25 - Derrière il y a un autre problème.
01:04:27 Je m'excuse.
01:04:28 Regardez bien ce qui est en train de se passer à Villers-Cotterêts
01:04:30 parce qu'on en a déjà débattu plusieurs fois.
01:04:32 Il y a un échec total de la politique de lutte contre la toxicomanie.
01:04:36 La prohibition telle qu'elle a été installée.
01:04:38 - C'est 10 000 habitants.
01:04:40 - Mais c'est un échec total. Pourquoi ?
01:04:42 - Mais vous allez laisser terminer une phrase, les gars.
01:04:44 - Voilà, merci.
01:04:46 On est en train d'assister à quoi ?
01:04:48 C'est-à-dire qu'il y a un déplacement des lieux de trafic maintenant
01:04:51 qui atteint les petites villes, dans lesquelles on a une police
01:04:53 qui n'est pas préparée à ce type de trafic.
01:04:56 Alors ils font des opérations, mais les autres sont 6 fois plus malins
01:04:58 ou 10 fois plus malins.
01:05:00 Ils ont plus d'argent, plus de moyens, plus de portables, ce que vous voulez.
01:05:03 Donc c'est en ce sens-là que je m'excuse.
01:05:05 Mais là aussi, il y a une faillite totale de la politique.
01:05:07 - Parce qu'on prend les choses à l'envers, parce qu'on lutte contre les trafics.
01:05:10 En premier lieu, on devrait s'efforcer de rétablir...
01:05:12 C'est parce qu'il n'y a pas d'ordre dans cette ville...
01:05:14 - Bon allez, on va avancer.
01:05:16 - Pour vous, c'est un problème, la prohibition ?
01:05:18 - Mais pour moi, je pense que je l'ai déjà dit.
01:05:20 Donc ne faites pas semblant de découvrir.
01:05:22 Vous connaissez ma position. On a déjà débattu plusieurs fois.
01:05:24 - Peut-être que vous évoluez, je ne sais pas, cher Julien.
01:05:26 - Je pense que sur le cannabis, l'affaire est pliée.
01:05:28 On peut continuer à essayer de faire croire qu'on va interdire la consommation du cannabis.
01:05:32 L'affaire est pliée. Je pense que ce qui est en train de se passer,
01:05:34 c'est ça qui est beaucoup plus grave,
01:05:36 c'est que maintenant, c'est le trafic de cocaïne qui est en train de se généraliser.
01:05:39 Parce que les tarifs sur la cocaïne ont chuté.
01:05:42 Et là, ça met en cause d'autres réseaux.
01:05:45 Parce que ce sont des réseaux mafieux internationaux,
01:05:47 avec y compris des liaisons avec l'Afrique du Sud, Via l'Afrique, etc.
01:05:50 Et là, c'est autre chose.
01:05:52 - Il n'y a pas d'Afrique-Afrique qui sont liées ?
01:05:54 - Non, pas du tout.
01:05:55 - Ah bah pourtant, quand il y a des démontèlements,
01:05:57 les policiers et les gendarmes tombent sur la cocaïne.
01:05:59 - J'ai écouté les consultiers, et moi je me dis qu'à eux,
01:06:01 on va faire une émission.
01:06:03 - Mais moi, je pense que le concept de ce que vous venez de dire...
01:06:05 - Deux consultes d'émission.
01:06:06 - Ça fait deux fois, parce que je l'avais fait dans une autre émission,
01:06:08 je vous propose qu'on fasse une enquête sérieuse sur le trafic des fuméfiants.
01:06:11 Et quand on aille sur le terrain, vous allez voir,
01:06:13 ce ne sont pas exactement les mêmes.
01:06:15 - Avec grand plaisir.
01:06:16 - C'est incroyable, on n'arrête pas à finir en phrases avec vous.
01:06:18 - Est-ce que vous savez quelle est la part de cigarettes vendues en France de contrebande ?
01:06:23 - Oui.
01:06:24 - Oui.
01:06:25 - Énorme.
01:06:26 - Oui, mais c'est 38%, et 43% vraisemblablement l'année prochaine.
01:06:29 - Je pense.
01:06:30 - Tout ça pour dire que ça n'est pas en soi...
01:06:32 Les cigarettes sont légales, la vente est légale.
01:06:34 Et pourtant, 43%, vous savez même qu'on en est à démanquer
01:06:37 des usines de cigarettes de contrebande en France.
01:06:40 - J'aimerais y aller à la table.
01:06:41 - Je pense même que si vous alliez regarder un peu plus
01:06:44 ce qui se passe sur la distribution du tabac,
01:06:46 les débits de tabac, vous aurez une surprise sur ce qui est vendu.
01:06:50 - Ah bon ? Ce n'est pas du tabac...
01:06:51 - Ça veut dire qu'il y a toute une partie des cigarettes qui sont vendues
01:06:55 qui ne sont pas du tout fabriquées par la Seyta ou par les fabricants.
01:06:58 C'est des trafics qui viennent, notamment beaucoup par les pays de l'Est,
01:07:01 parce que c'est de là que ça vient, via la Pologne...
01:07:04 - Mais il y a quatre hangars qui ont été démantelés en région de Paris.
01:07:07 - Vous voyez, on fabriquait littéralement des cigarettes avec des machines
01:07:11 pour rues, et notamment par rapport au trafic de cocaïne
01:07:14 étant relativement limité, et ce sont des chiffres d'affaires énormes.
01:07:16 Mais comme quoi la question de la légalisation,
01:07:18 elle ne permet pas de régler tous les...
01:07:20 - Il n'y a aucune solution qui est permise pour régler toutes les questions.
01:07:23 Sinon, s'il y avait une pensée magique, ça se saurait.
01:07:25 - Alors, on parle de substances, pas prohibitions, mais illégales.
01:07:30 Est-ce que l'alcool est une substance qu'on doit prohiber, Gautier Lebrun ?
01:07:35 Parce que vous avez été très interloqué par cette séquence
01:07:38 où Emmanuel Macron a bu une bière cul-sec dans les vestiaires de Toulouse
01:07:43 après la victoire contre la Rochelle en top 14.
01:07:45 Vous avez été très choqué par cette séquence, c'est bien cela ?
01:07:47 - Choqué ? Non, mais moi je suis...
01:07:48 Vous savez, ce n'est pas mon rôle d'être choqué ou pas choqué.
01:07:50 Je suis journaliste, je ne suis pas là pour être choqué ou pas choqué.
01:07:52 Après, effectivement, ça a fait beaucoup réagir,
01:07:54 et je vous rappelais la phrase de Sandrine Rousseau
01:07:56 qui a dit que c'était une image qui représentait la masculinité toxique.
01:07:59 - Alors, on explique à nos auditeurs que le président s'est retrouvé
01:08:01 dans les vestiaires après la victoire de Toulouse,
01:08:03 et qu'il a, avec les encouragements,
01:08:05 pu avoir un peu d'ambiance de vestiaire,
01:08:07 les entouragements des joueurs.
01:08:09 Non, laissez ça au gars costaud.
01:08:12 Il a dit "igloo, igloo, igloo",
01:08:14 et il s'est tapé une corona entière,
01:08:16 on ne peut pas citer la marge.
01:08:17 Cul-sec en 20 secondes, donc...
01:08:19 Moi, je trouve ça assez surprenant comme image.
01:08:21 - Vous avez bluffé Laurence ?
01:08:23 - Non, vraiment pas.
01:08:25 Vraiment pas. Non, non, pas pour ça.
01:08:27 - Non, mais pas ça, enfin, pas voir une bouteille.
01:08:30 - Ils aiment ça pour l'élégance dans le sport.
01:08:32 - Mais il n'était pas sur le point de rentrer sur le terrain quand même.
01:08:36 - Moi, je n'aime pas cette image. Julien Braille.
01:08:38 - Je ne suis pas d'accord pour dire que le rugby est forcément lié
01:08:40 à la consommation d'alcool, des brides, à la troisième vitande, etc.
01:08:43 - Non, mais une corona, ce n'est pas une consommation d'alcool, des brides...
01:08:46 - Je ne mène pas le rugby pour ça. Julien.
01:08:48 - Moi, j'ai connu un monsieur qui s'appelait Jacques Chirac,
01:08:50 qui buvait des coronas, il n'aurait jamais fait ça.
01:08:52 - Pourquoi ?
01:08:53 - Parce qu'il avait une forme de décence, de rapport...
01:08:57 - Ça, c'est l'image du président de la République,
01:08:59 ce n'est pas la masculinité toxique.
01:09:01 - Julien, pourquoi ?
01:09:02 - Il a le côté cul-sec.
01:09:03 - Moi, ça en est le rousseau, je vous laisse la commenter,
01:09:04 ce n'est pas mon truc.
01:09:05 Bon, voilà. Moi, j'ai été choqué par cette image-là,
01:09:08 telle qu'elle a été véhiculée par le président de la République.
01:09:11 En plus, il y a une forme de défi, genre, voyez, je suis capable de le faire, etc.
01:09:14 Ce n'est pas le rôle du président de la République,
01:09:16 ce n'est pas sa fonction.
01:09:17 - D'accord. Ça dévalorise la fonction présidentielle.
01:09:19 - Oui, je pense.
01:09:20 - Oui, je suis assez d'accord. Qui n'est pas d'accord ?
01:09:23 Louis Dragnel, qui n'ose pas se positionner, là.
01:09:25 - Non, moi, je n'ai aucun état d'âme par rapport à ça.
01:09:28 Non, mais que le président de la République partage une bonne bière
01:09:31 après une victoire à un match de rugby, je n'ai aucun problème avec ça.
01:09:35 Moi, ce qui me gêne, c'est le côté vraiment enfantin.
01:09:38 On a l'impression qu'il joue à cap ou pas cap.
01:09:40 Et il veut montrer, effectivement, qu'il est capable de boire une bière cul-sec.
01:09:43 Mais après, ce n'est pas la consommation,
01:09:44 ce n'est même pas la quantité qui me gêne.
01:09:46 - C'est quand même une question de consommation d'alcool.
01:09:49 - Mais Laurence, la bière, c'est aussi la culture française.
01:09:52 - Mais arrêtez de nous faire passer pour la mer de la moine.
01:09:54 - Ça fait partie de notre patrimoine.
01:09:56 - Mais arrêtez de nous faire donner à nos ados, là.
01:09:58 - Une bière.
01:09:59 - Quand le président fait ça à la télé.
01:10:01 - Il n'a pas bu un pack entier.
01:10:03 - Mais, enfin, écoutez, vous ne connaissez pas le "been through drinking" ou quoi ?
01:10:05 - Mais justement, ce n'est pas un "been through drinking".
01:10:07 - Vous connaissez pas.
01:10:08 - Il en aurait bu 10. Vous auriez raison.
01:10:10 - Moi, on va reprendre les choses autrement.
01:10:13 Je suis un instituteur.
01:10:15 Un petit professeur d'un collège, le petit est totalement péjoratif.
01:10:20 Un jeune professeur de collège.
01:10:22 Je me retrouve lundi matin avec des élèves.
01:10:24 J'ai passé mon temps à expliquer que l'alcool,
01:10:26 que ce n'était pas bien, qu'il ne fallait pas consommer, etc.
01:10:29 Les élèves vont me dire "ah bah ouais, vous allez dans la République, vous avez vu".
01:10:32 Non, là, on n'est pas dans la modération.
01:10:34 - Mais une bière, à un moment exceptionnel, c'est extraordinaire.
01:10:37 - On laisse tout passer.
01:10:39 - Non mais vous allez me faire passer pour un relativiste.
01:10:41 - Vous avez des enfants en bas âge, en plus.
01:10:43 - Je suis effrayée.
01:10:45 - Je leur ferai goûter quand ils seront en âge.
01:10:47 - Non mais il y a deux aspects.
01:10:49 - En plus, je vais vous dire une chose.
01:10:51 Si vous aimez la bière, vous savez que ça ne se boit pas comme ça.
01:10:54 - Évidemment, ça se déguste.
01:10:56 - C'est du gâchis.
01:10:58 - Le message est un peu contradictoire.
01:11:01 - Non mais moi, je ne mets pas en cause le fait de boire de la bière.
01:11:04 Je mets en cause la forme qui a été prise.
01:11:06 Et cette forme qui est effectivement dire "vous voyez, moi, je suis capable de le faire,
01:11:09 je la descends au cul sec devant tout le monde, etc."
01:11:12 - C'est un président de la République qui n'accepte pas les deux corps du roi,
01:11:15 qui n'accepte pas d'incarner la majesté de la fonction.
01:11:19 Mais cette image-là, c'est pas celle-là en particulier.
01:11:22 Il y a eu d'autres moments où Emmanuel Macron ne s'imposait pas à cette contrainte-là.
01:11:25 François Hollande ne se l'imposait pas non plus.
01:11:27 On n'avait plus reproché à Nicolas.
01:11:29 - Je pense que François Hollande n'aurait jamais dégouté.
01:11:31 - Il n'aurait pas fait ça.
01:11:33 - Il n'y avait certaines choses qui ne s'imposaient pas non plus sur la magie.
01:11:36 Mais c'est un tout, la dignité de la fonction.
01:11:38 - Vous savez, Gratigny et Sandrine Rousseau, Gauthier et Lebret,
01:11:40 parce qu'elle a dit "c'est de la masculinité toxique".
01:11:43 Qu'est-ce qui vous choque dans ce qu'elle a dit ?
01:11:45 - C'est un vestiaire d'hommes.
01:11:48 Je ne suis pas choqué ni par Sandrine Rousseau ni par Emmanuel Macron.
01:11:51 - Vous ne voulez pas être choqué ?
01:11:52 - C'est pas mon rôle, non, parce que c'est pas mon rôle.
01:11:54 Mais c'est un vestiaire de rugby d'hommes,
01:11:58 parce que les femmes et les hommes ne s'affrontent pas au rugby.
01:12:01 Donc effectivement, oui, il y a le président qui est dans un vestiaire d'hommes
01:12:05 après une finale de rugby masculin, en train de célébrer leur victoire.
01:12:10 - Tant à dire qu'agir sous l'intimidation, ça serait exclusivement masculin ?
01:12:15 Pardon, mais il me semble qu'il y a des influenceuses,
01:12:18 peut-être Sandrine Rousseau en a-t-elle conscience,
01:12:20 qui peuvent être aussi porteuses d'une forme de toxicité,
01:12:23 mais ramener tout à des combats ?
01:12:25 Enfin sérieusement, il est en train de boire une bière dans un vestiaire.
01:12:27 Donc on peut rappeler le message que oui...
01:12:29 - Vous laissez le genre de côté, est-ce que vous nous dites ?
01:12:31 - Mais oui, non, mais c'est...
01:12:32 - On laisse le genre de côté, en tout cas, dans cette histoire.
01:12:34 - On se paie quand même des polémiques.
01:12:36 Il y a beaucoup d'autres choses qu'on peut reprocher à Emmanuel Macron,
01:12:38 ou à bien d'autres d'ailleurs, sur le cœur de leur action politique.
01:12:42 Non mais même le message envoyé, sérieusement, par rapport à ce que vous disiez, Julien,
01:12:46 un prof, il est plus ennuyé probablement par le fait qu'il essaye de dire
01:12:50 qu'il ne faut pas fumer de cannabis en entendant des gens,
01:12:53 que de toute façon c'est plié, parce qu'on va devoir légaliser.
01:12:55 - Julien Dray, vous avez le mot de la parole.
01:12:57 - Moi, je pense qu'un président de la République,
01:12:59 il n'y a pas des bons et des mauvais moments.
01:13:01 Il n'y a pas de la tolérance en disant, voilà, il y a une fonction.
01:13:03 On l'incarne ou on ne l'incarne pas.
01:13:05 On est à la hauteur ou on n'est pas à la hauteur.
01:13:07 Alors vous pouvez me dire, il y a plein d'autres choses.
01:13:09 Moi, j'ai connu plusieurs présidents de la République,
01:13:11 c'est le seul privilège que j'ai, parce que l'âge, c'est tout.
01:13:13 Eh bien, ceux que j'ai connus ne seraient pas comportés comme ça.
01:13:16 Et ils avaient raison.
01:13:17 Et si je fais vieux con ici, eh bien je fais vieux con.
01:13:19 Mais je dis, un vieux président, un président de la République,
01:13:21 ne se comporte pas comme ça.
01:13:23 - C'est très grave.
01:13:25 - Le problème, ce n'est pas de savoir si c'est grave ou non.
01:13:27 Je ne suis pas en train de lui dire, je ne suis pas prof,
01:13:29 je ne suis pas en train de lui dire, je ne suis pas prof,
01:13:31 mais je suis en train de lui dire, je ne suis pas prof,
01:13:33 mais je suis en train de lui dire, je ne suis pas prof,
01:13:35 mais je suis en train de lui dire, je ne suis pas prof,
01:13:37 mais je suis en train de lui dire, je ne suis pas prof,
01:13:39 mais je suis en train de lui dire, je ne suis pas prof,
01:13:41 mais je suis en train de lui dire, je ne suis pas prof,
01:13:43 mais je suis en train de lui dire, je ne suis pas prof,
01:13:45 mais je suis en train de lui dire, je ne suis pas prof,
01:13:47 mais je suis en train de lui dire, je ne suis pas prof,
01:13:49 mais je suis en train de lui dire, je ne suis pas prof,
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