Pendant tout l'été, les invités de #PunchlineEte débattent des grands thèmes de l'actualité de 17h à 19h
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00:00 Bonjour, il est 17h, je suis très heureux de vous retrouver pour ce nouveau numéro de Punchline été.
00:06 17h, 18h, une heure de débat, de témoignages évidemment, présentation de l'équipe qui m'entoure dans quelques instants.
00:11 Mais tout de suite, place à l'info avec Félicité Kindoki. Bonjour Félicité.
00:16 Bonjour Thierry, merci. L'information continue sur CNews.
00:19 Bienvenue à vous si vous nous rejoignez à la une de l'actualité.
00:22 Dans le sud-est, comme le soulignaient les prévisions hier, la région Ronalp a été touchée par de forts orages.
00:28 Les rafales de vent ont fait quelques dégâts sur leur passage. Le point sur la situation avec Célia Judat.
00:34 4200, c'est le nombre d'éclairs détectés dans la région Ronalp hier entre la fin d'après-midi et la soirée.
00:43 Un phénomène spectaculaire accompagné de grêles et de fortes précipitations.
00:47 Sur les réseaux sociaux, les habitants relaient les images de ces puissantes intempéries.
00:52 Le département de la Drôme a été le plus sévèrement touché. Les rafales de vent y ont dépassé les 100 km/h.
00:57 C'est au nord-est de Valence que les orages ont été les plus forts.
01:01 A bourre de péage, un arbre s'est ainsi abattu sur une rue, écrasant une voiture inoccupée.
01:06 Chute d'arbre, caves inondées, panne d'électricité.
01:09 4500 foyers ont ainsi été plongés dans le noir dans les départements de la Drôme et de l'Ardèche.
01:14 Après l'évacuation des orages en milieu de nuit dernière, Météo France a annoncé un temps plus calme ce dimanche.
01:20 La vigilance orange aux orages est ainsi levée aujourd'hui pour les départements de la Drôme et de l'Ardèche.
01:26 Le Var en alerte rouge. Le feu qui parcourt depuis jeudi une centaine d'hectares à Beyrol, dans les Alpes-Maritimes, a été fixé.
01:35 Les flammes s'étaient déclarées dans une zone inaccessible de ce village de l'arrière-pays niçois.
01:40 Aucune habitation n'est menacée. Mais si le feu est désormais contenu, les pompiers précisent toutefois devoir encore traiter un point chaud détecté lors de leur surveillance nocturne.
01:50 Direction la Grèce à présent, où les flammes continuent d'embraser le pays.
01:55 Depuis hier, les nombreux moyens mis en place ont permis de contrôler la situation.
01:59 Toutefois, les pompiers déployés sur le terrain restent mobilisés. La situation est fragile.
02:04 Les feux peuvent reprendre à tout moment à cause des fortes températures dans le pays.
02:08 Après que 50 000 hectares sont partis en fumée en juillet, l'écosystème est en danger. Il s'agit du pire mois de juillet en 10 ans.
02:16 Les JMJ en préparation. Ces trois lettres pour désigner les journées mondiales de la jeunesse.
02:22 Chaque année, les jeunes catholiques du monde entier se réunissent pour partager leur foi.
02:27 Cette année, elles ont lieu à Lisblonne, au Portugal. Elles débutent officiellement ce mardi 1er août et se terminent le 6 août.
02:34 A l'heure actuelle, on compte déjà pas moins d'un million de personnes sur place.
02:39 Des journées placées sous le signe du partage. Marie-Liès Chevalier et Mathilde Ibanez.
02:44 C'est l'événement catholique de cet été. Un million de jeunes catholiques sont arrivés au Portugal pour les JMJ, journée mondiale de la jeunesse.
02:53 Parmi eux, 41 000 Français. Créés en 1985, c'est un moyen pour eux de se retrouver et de fortifier leur foi.
03:00 "Je veux aux JMJ pour témoigner de ma foi et témoigner du fait qu'aujourd'hui, on est encore de nombreux catholiques à aimer aller à la messe et mépriser et à ne pas vouloir abandonner tout cela.
03:14 C'est très inspirant et motivant de rencontrer beaucoup de personnes qui sont dans le même cas que nous, partout dans le monde."
03:20 Se rencontrer, tel était le souhait du pape Jean-Paul II lorsqu'il a créé l'événement.
03:24 Montrer aux jeunes qu'ils font partie intégrante de l'église en leur montrant qu'ils ne sont pas seuls.
03:30 Les JMJ sont ainsi un moyen concret de témoigner d'une foi vivante.
03:34 "C'est aussi l'occasion pour eux de témoigner aux autres jeunes de leur bonheur, de leur joie d'être catholiques,
03:44 mais aussi de vivre ensemble les valeurs chrétiennes que sont l'amour, le partage, le bonheur, la tolérance et l'ouverture aux autres."
03:54 La messe d'ouverture marquera mardi le début des JMJ. Le pape François, lui, arrivera jeudi sur place.
04:00 Retour en France avec un changement majeur dans votre quotidien.
04:04 Notez qu'à partir du 1er août, le ticket de caisse disparaîtra.
04:08 Mais pas de panique, vous pourrez encore le retrouver si vous le demandez.
04:12 Néanmoins, ce simple bout de papier reste encore indispensable pour un certain nombre d'entre vous.
04:17 Les explications de Maxime Lavandier.
04:20 Il y a ceux qui l'ont délaissé depuis un moment.
04:23 "Moi je ne le demande plus, je trouve que c'est très bien."
04:27 "En carte bleue, on a les tickets de carte bleue, donc voilà."
04:30 "Ça fait longtemps que je les refuse, je ne les veux plus."
04:32 Et ceux qui ont du mal à s'en séparer.
04:34 "C'est une évolution, mais bon, moi je vais moins, mais je vais être obligé de m'y faire."
04:40 "Ça va me troubler quand même, parce que j'ai un peu l'habitude, mais finalement, c'est pas plus mal."
04:44 À partir du 1er août, les tickets de caisse ne seront plus imprimés automatiquement.
04:48 Ce sera au client d'en faire la demande.
04:50 Une suppression qui pourrait changer complètement les habitudes des consommateurs.
04:54 Car pour beaucoup, ces tickets ont une réelle utilité.
04:57 "Ça m'est arrivé, oui, effectivement, d'aller changer quelque chose ou alors me faire rembourser."
05:04 "Parce que ça m'a coûté plus cher que ce que c'était affiché."
05:07 "Des fois, je regarde mes comptes, je cumule les tickets papiers, puis quand je fais mes comptes, je regarde."
05:12 "Après, s'il faut faire 100, je ferai 100."
05:14 Voté en 2020, cette mesure qui découle de la loi anti-gaspillage vise à réduire la production de déchets.
05:20 12,5 milliards de tickets de caisse sont imprimés chaque année en France.
05:24 Ce qui représente 150 000 tonnes de papier.
05:27 Voilà, c'était l'essentiel de l'information.
05:30 Thierry, c'est à vous pour Punchline été.
05:32 Merci beaucoup, chère Félicité. On vous retrouve dans une heure ?
05:34 C'est ça.
05:35 Allez, Punchline, c'est parti, nous sommes ensemble durant une heure.
05:39 Voici le sommaire.
05:40 On commencera par évoquer la situation au Niger.
05:43 Des milliers de personnes ont manifesté devant l'ambassade de France ce dimanche 1er mai.
05:47 La situation se tend, la France répliquera de manière immédiate et intraitable en cas d'attaque contre ces ressortissants.
05:54 C'est la réponse de l'Elysée. Harold Eman est avec nous.
05:58 On évoquera encore cette violence ambiante avec une scène sur la liste dans un cinéma de Nice.
06:04 À l'issue d'une séance, une bagarre a éclaté entre plusieurs jeunes.
06:07 Tout a été filmé et bien évidemment diffusé, comme d'habitude, sur les réseaux sociaux.
06:12 Doit-on s'habituer à ce type d'incidents ? On en parle.
06:15 On évoquera aussi ce bras de fer à Paris, entre la droite et la gauche,
06:19 après le viol d'une touriste mexicaine sur le Champ de Mars, au centre des débats.
06:23 L'insécurité à Paris.
06:26 Très heureux de vous retrouver pour cette heure de Punchline été.
06:30 Avec moi pour commenter l'actualité, Jean-Michel Fauvergue, ancien chef du RED.
06:33 Soyez le bienvenu, cher Jean-Michel.
06:35 Harold Eman, spécialiste des questions internationales.
06:38 Et on va parler du Niger évidemment avec vous.
06:40 Et puis Amine Elbaï, juriste.
06:43 - Bonjour Jean-Michel. - Mon cher Amine.
06:45 On va donc commencer ce Punchline été par le Niger.
06:48 Ça bouge au Niger.
06:49 Des milliers de personnes ont manifesté, je le disais, devant l'ambassade de France ce dimanche à Niamey.
06:54 Certains ont même insisté pour y entrer.
06:56 La plaque ambassade de France au Niger a même été arrachée avant de la piétiner.
07:01 Le drapeau, vous le voyez sur ces images, le drapeau français a été carrément brûlé.
07:06 On écoute tout de suite la réaction d'un des manifestants.
07:10 Et Emmanuel Macron a dit qu'il ne tolérera pas aucune attaque contre la France et ses intérêts.
07:30 Harold Eman, vous êtes avec nous.
07:32 Comment on peut expliquer une telle situation au Niger, Harold ?
07:35 Le problème, c'est qu'on ne l'explique pas parce qu'on ne l'a pas vraiment vue venir.
07:39 Le Niger était beaucoup moins instable que le Mali avant que le Mali décide.
07:46 Le nouveau gouvernement, issu d'un coup d'État, demande à la France de partir entièrement.
07:53 Donc on n'avait pas eu ce prélude au Niger.
07:57 Et justement, pourquoi être au Niger ?
08:00 Parce que c'était le pays qui était censé ne pas suivre ce chemin.
08:04 Donc oui, il y a bien sûr un risque pour l'ambassade et autres personnalités françaises ou juste expatriés qui pourraient être là.
08:13 Mais il faut dire que pour l'instant, ça se tient assez pacifiquement.
08:18 Les chefs de la Jint sont venus au début de la journée pour parler aux manifestants, pour qu'ils ne fassent pas d'excès.
08:28 Ça semble avoir marché.
08:31 Mais bon, la question reste, on n'a pas vu venir et on ne sait pas où ça va.
08:37 Dans quelques instants, on sera avec Gérard Vespière, géopolitologue.
08:41 Mais tout d'abord, il faut préciser que les dirigeants de la communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, le CDAO,
08:48 auquel faisait référence ce manifestant, réunis ce dimanche à Abuja,
08:52 ont décidé la suspension immédiate de toutes les transactions commerciales et financières avec le Niger et le gel des avoirs des poutchistes.
08:58 On écoute Omar Touré, président du CDAO.
09:00 Et puis ensuite, on sera avec Gérard Vespière.
09:07 Au cas où les exigences de l'autorité ne seraient pas satisfaites dans un délai d'une semaine,
09:11 il faudra prendre toutes les mesures nécessaires pour établir l'ordre constitutionnel dans la République du Niger.
09:18 Ces mesures peuvent inclure l'usage de la force.
09:23 À cet effet, les chefs d'État-major de la CDAO doivent se réunir immédiatement.
09:30 Il faudra demander des comptes à tous les responsables de la violence et de la terreur contre la vie
09:35 et les biens des citoyens innocents et des résidents du Niger.
09:38 On ouvre le débat avec Gérard Vespière, qui est géopolitologue.
09:44 Soyez le bienvenu, Gérard Vespière. Je suis très heureux de vous avoir pour aborder cette situation au Niger.
09:49 Quel regard portez-vous sur ce qui se passe au Niger ?
09:51 Thierry Cabane, bonjour. Je crois qu'il faut garder notre sang-froid.
09:57 Il y a devant nous 8 à 15 jours de négociations de palabres.
10:02 Vous l'avez entendu, le représentant de la CDAO.
10:06 L'Union africaine parle également de 15 jours pour que les choses reviennent dans l'ordre.
10:13 Cette fois-ci, il faut regarder aussi le calendrier.
10:17 Cela se passe pendant la réunion des chefs d'État africains,
10:23 la réunion du sommet plus exactement Afrique-Russie.
10:27 Il y a là une convergence de calendriers qui ne tient pas du hasard.
10:33 Troisièmement, enfin, la CDAO, l'action russe, l'action internationale.
10:41 Là aussi, il y a les États-Unis qui, pour la première fois, sont partie prenante
10:47 parce qu'il y a trois installations militaires au Niger américaines.
10:54 Anthony Blinken, le secrétaire d'État aux Affaires étrangères,
11:00 a bien indiqué qu'il donnait tout son appui au président en place, Bassem,
11:06 du temps et des négociations internationales.
11:09 Vous voulez rassurons ou est-ce qu'on doit être inquiets sur l'évolution de la situation ?
11:13 J'espère qu'on comprenne bien votre état d'esprit.
11:16 Non, je ne crois pas qu'il faille être inquiet.
11:18 Vous savez, quand vous voyez une manifestation dans des pays,
11:22 et ils sont nombreux, ou avec 5 ou 10 000 euros distribués,
11:26 vous pouvez réunir une foule de quelques centaines ou quelques milliers de personnes.
11:31 Mais n'oublions pas qu'à Niamey, c'est une agglomération d'un million 500 000 personnes.
11:38 Donc il est tout à fait possible de réunir la foule que nous avons devant nos yeux,
11:43 actuellement à l'écran, avec des moyens très réduits.
11:47 Cela ne correspond pas à une vague de fond de la population nigérienne.
11:54 Il y a quand même eu des actes, on l'a vu, on l'a évoqué,
11:57 le drapeau français qui a été brûlé quand même.
12:01 Ne prenons pas ces images, je dirais effectivement,
12:04 qui sont destinées à la population française.
12:08 Ce sont des actions d'influence, n'est-ce pas,
12:13 qui sont destinées à voir comment la France peut être rejetée.
12:17 Mais ce n'est encore une fois pas le fond, à mon avis, de la population nigérienne.
12:23 Il y a 25 millions de Nigériens, n'est-ce pas,
12:26 c'est un des pays de la région plus peuplé que le Burkina Faso par exemple.
12:30 Donc il faut raison garder.
12:33 Ce sont des opérations d'influence menées effectivement par des groupes étrangers,
12:40 en particulier russes.
12:42 Donc voilà, il faut faire cette synthèse pour avoir une vision globale sur la situation.
12:48 Vous restez avec nous Gérard Laspierre, on ouvre le débat avec nos invités.
12:51 Jean-Michel Fauvert, que pensez-vous de la situation au Niger ?
12:55 Alors évidemment, c'est une situation inquiétante,
12:57 d'autant plus qu'elle arrive après plusieurs coups d'État dans la région et dans ces pays d'Afrique.
13:02 Je rappelle le coup d'État au Mali, je rappelle le coup d'État au Burkina Faso.
13:07 Il y en a eu un en Guinée, si je ne m'abuse, il n'y a pas si longtemps que ça.
13:11 Donc ça serait le quatrième pays à avoir un coup d'État
13:17 et à renverser des instances démocratiques,
13:22 puisque c'est ça qui s'est passé dans les autres pays aussi.
13:24 Donc c'est assez préoccupant pour la démocratie en Afrique,
13:29 pour la manière dont ces gouvernements africains gèrent cette bonne gouvernance, cette démocratie.
13:36 Ça pose un vrai gros problème de ce point de vue-là.
13:39 Et puis ensuite, ça pose évidemment un problème géostratégique et géopolitique aux grandes puissances,
13:45 et en particulier à la France et aux États-Unis.
13:47 Mais comme l'a dit Gérard Vespière, pour la première fois,
13:50 on touche à un pays dans lequel déjà sont installés des Américains avec des intérêts américains,
13:57 qui s'associent aux intérêts français.
14:00 Donc d'où le fait de voir ça avec une nouvelle focale dans ce pays-là.
14:10 Ensuite, on a vu qu'il y a une réponse très ferme de l'Élysée.
14:14 Immédiate, d'ailleurs.
14:16 Immédiate et qui est sans ambiguïté dans ce domaine-là.
14:20 Et surtout, la prise en compte du problème par la CEDEAO, par les 15 ou 16 États de la CEDEAO,
14:26 qui, eux, pour le coup, essayent d'avoir une communauté d'États,
14:31 dans la mesure du possible, démocratique.
14:33 Ils ne sont pas tous démocratiques, mais en tout cas, une communauté d'États apaisée
14:36 pour pouvoir commercer, pour pouvoir travailler sur le long terme.
14:41 Donc tout ça fait qu'il y a des évolutions qui sont totalement différentes aujourd'hui
14:48 pour les puissances occidentales et les Américains par rapport au Niger
14:53 et ce qui s'est passé dans un passé assez proche face au Mali, face au Burkina Faso et face à la Guinée.
15:01 Amine Elbaï, est-ce que vous êtes rassuré par les propos et l'analyse de Gérard Vespia ?
15:06 Est-ce que vous êtes inquiet ?
15:07 Vous savez, le Niger traverse, au même titre, on l'a rappelé, que le Mali, que le Burkina Faso,
15:14 que la Guinée, une crise politique sans précédent.
15:18 La France, aujourd'hui, perd peu à peu sa notoriété, sa place, sa force dans la diplomatie.
15:28 Elle est menacée, menacée par les influences étrangères, les influences russes.
15:33 On a vu le drapeau russe flotter et le drapeau français brûler.
15:37 Et notamment les forces wagner qui viennent aujourd'hui déstabiliser notre pays.
15:44 Rappelons, la France a des intérêts assez importants au Niger.
15:49 10% d'importation d'uranium.
15:52 Nous avons 1 500 de nos soldats, 1 500 militaires qui sont présents au Niger
15:57 pour lutter contre les groupes djihadistes.
16:02 Rappelons cependant que notre pays a quand même été défié,
16:06 défié sur le plan sécuritaire, nous l'avons rappelé,
16:10 défié sur le plan diplomatique. Je le dis, je crois qu'il faudra une unité nationale
16:17 autour du président de la République parce que c'est la France qui est en jeu,
16:21 parce que ce sont les intérêts de la nation qui sont en jeu.
16:24 Et surtout, je vous le dis, il y a un autre risque qu'il faut ne pas prendre à la légère.
16:31 C'est le risque migratoire.
16:33 Depuis le mois de janvier 2023, l'Algérie a expulsé 20 000 Nigérians
16:39 vers... ils ont posé ce qu'on appelle...
16:43 Nigériens, pardonnez-moi.
16:45 L'Algérie a procédé à 20 000 expulsions de Nigériens vers le Niger
16:50 puisque c'est un pays frontalier.
16:53 Je crois que dans les prochaines heures, si ce n'est peut-être les prochaines semaines,
16:57 il pourrait y avoir un nouveau chaos migratoire.
17:00 On a vu ce qui s'est passé récemment en Tunisie.
17:02 On voit également les images dans le désert du Sahara.
17:06 Il pourrait y avoir une crise humanitaire sans précédent.
17:09 Et donc, il faudra effectivement s'unir, moi je le dis, autour de la diplomatie française,
17:15 faire confiance à nos forces présentes sur place pour rétablir l'ordre
17:20 et aider évidemment la population du Niger à rétablir l'ordre constitutionnel.
17:26 Lorsqu'on voit ces images, je vous pose la question à tous les deux,
17:29 Gérard Vespierre et Harold Diman,
17:31 est-ce qu'on peut être inquiet pour les ressortissants français
17:34 ou est-ce qu'il est trop tôt ?
17:37 Oui, je pense qu'il est trop tôt effectivement dans la mesure où déjà
17:41 les militaires au pouvoir à Niamey appellent au calme.
17:46 Je crois que ça, ça va être, comme vous l'avez souligné, un élément important.
17:50 Dans le mécanisme qui se déroule au Niger,
17:54 il faut bien regarder que le mécanisme est partie de la garde présidentielle.
17:59 C'est un commando.
18:02 Ce n'est pas l'armée dans sa totalité,
18:05 ce n'est pas le chef d'état-major qui a mené les affaires,
18:08 qui a mené le putsch.
18:10 Donc ça veut dire quelque chose.
18:12 Et l'armée s'est ensuite réunie avec les putschistes de la garde présidentielle,
18:18 mais pour éviter une effusion de sang.
18:21 Donc ça veut bien dire qu'il y a là aussi un rapport de force.
18:25 Enfin, depuis l'extérieur, on a parlé beaucoup, et c'est très bien, de la CDAO,
18:31 mais le nouveau président, qui est le président du Nigeria,
18:35 depuis le 7 juillet, a bien dit qu'il voulait mettre en place
18:39 une capacité d'intervention militaire.
18:43 Donc c'est la première fois, on ne sait pas si bien sûr elle va être utilisée
18:48 dans les événements qui viennent de survenir au Niger,
18:51 mais c'est la première fois que la CDAO,
18:54 donc l'ensemble de la population, plus de 300 millions d'Africains,
18:58 décide d'intervenir dans le cadre d'une force nouvelle, militaire de la CDAO,
19:04 soit contre des djihadistes, soit pour maintenir des États
19:09 avec des pouvoirs démocratiquement élus,
19:13 comme cela a été précisé par le président de la CDAO.
19:17 Donc là, on est dans une situation nouvelle par rapport à ce qui s'est passé au Mali,
19:23 par rapport à ce qui s'est passé au Burkina Faso.
19:26 C'est pour ça qu'il faut rester très prudent.
19:29 Il y a des forces vraiment très puissantes pour maintenir la situation antérieure.
19:35 Jean-Michel Fauberg.
19:36 Oui, dans de nombreux pays africains, il y a effectivement des espèces de troupes d'élite
19:41 qui protègent le pouvoir, qui sont les gardes présidentielles ou les gardes républicaines.
19:46 Et là, c'est effectivement une petite partie qui a fait ce putsch
19:51 et pas l'ensemble de l'armée.
19:53 Donc il faut voir comment cette armée va se situer,
19:56 sachant qu'au Niger en particulier, l'armée du Niger,
20:02 il y a une collaboration très étroite avec un attaché de défense français
20:07 et avec des spécialistes français qui travaillent avec les armées locales.
20:15 Vous avez aussi un attaché de sécurité intérieure pour la sécurité intérieure français
20:20 qui travaille aussi avec la gendarmerie et avec la police au niveau du Niger.
20:24 Et que jusqu'à présent, les choses se passaient relativement correctement et relativement bien
20:30 parce que cette armée est en train justement de s'équiper, ça vient d'être dit,
20:33 pour pouvoir se projeter aussi à l'extérieur.
20:36 Donc on est un peu à contresens de ce qui se passait jusqu'à présent.
20:41 Et c'est très surprenant.
20:43 Donc d'où l'intérêt de voir tous ces échanges qui vont avoir lieu assez rapidement
20:50 pour voir un peu comment les choses vont évoluer dans ce domaine-là.
20:54 Alors on dit maintenant.
20:55 Oui, et le président de la République a parlé au président Bassoum aujourd'hui au téléphone.
21:01 Donc c'est un drôle de coup d'État dans lequel la personne que vous renversez
21:05 a accès au téléphone et parle au chef d'État étranger.
21:08 Et depuis le début, il a parlé à Anthony Blinken aussi.
21:13 Il a parlé à divers chefs d'État africains.
21:16 Donc il y a une espèce de grosse négociation derrière.
21:20 Et c'est beaucoup moins, je dirais, cinglant, dramatique
21:25 que la manière dont les choses se sont passées au Mali.
21:29 Gérard Verspierre, une dernière question.
21:31 C'est également, Amine Elbaïe l'évoquait, c'est également l'image de la France
21:35 qui est sérieusement entachée, quoi qu'on en dise quand même.
21:38 Et c'est prédominant dans ces pays.
21:40 Tout à fait.
21:41 Et donc, comme je le précisais, ainsi que vous évitez,
21:44 il y a des forces derrière cela, n'est-ce pas ?
21:47 Il y a les équipes civiles et militaires russes qui sont à la manœuvre
21:52 avec des budgets très, très conséquents et une stratégie en place depuis des années.
21:58 Donc là, il y a une volonté géopolitique russe de heurter
22:03 et de remplacer les intérêts français dans cette bande sahélienne.
22:10 N'oublions pas non plus la présence très importante en tant qu'observateurs
22:16 et acteurs derrière le rideau de l'Algérie,
22:19 qui est en frontière commune avec le Niger, avec le Mali, n'est-ce pas ?
22:24 Donc là, il y a vraiment une partie géopolitique qui se joue,
22:28 pas seulement pour la France,
22:30 mais l'ensemble du dispositif géopolitique de la région.
22:35 Mais est-ce que la France doit s'accrocher au Sahel, Gérard Lavespierre,
22:38 dans de telles conditions ?
22:40 On n'a pas à s'accrocher, n'est-ce pas ?
22:42 Nous sommes là depuis un certain nombre de dizaines d'années, plus d'un siècle.
22:48 Mais là, on voit la France quand même.
22:50 On ne veut plus de nous, visiblement, là.
22:51 Il y a une langue.
22:54 Là, on est dans une situation, je ne crois pas,
22:56 que la population nigérienne, malienne ou burkina-faso parle russe.
23:01 Donc il y a des choses qui, dans le temps un peu plus long,
23:04 et non pas dans le choc des images que nous vivons ensemble aujourd'hui,
23:09 mais dans les mois qui viennent, dans les années qui viennent,
23:12 surtout si un désordre venait à s'installer du côté du Kremlin,
23:17 les choses, les cartes, seront redistribuées.
23:21 Donc pour résumer, vous êtes rassurant, vous.
23:25 Je suis analyste et donc je vois qu'il y a une situation,
23:28 comme l'a précisé Harold tout à l'heure,
23:32 il y a une situation complètement différente, nouvelle,
23:35 qui se joue au Niger par rapport aux autres tentatives de coups d'État.
23:41 C'est un profil différent, avec une situation et une organisation
23:46 et des organisations internationales qui sont partie prenante pour la première fois.
23:52 Merci beaucoup pour votre témoignage et votre analyse, Gérard Vespier,
23:55 géopolitologue. Deux mots de la fin sur le sujet du Niger.
24:00 Jean-Michel Auvergne.
24:04 Il ne faut pas oublier qu'effectivement, il y a des forces en sous-main
24:10 qui travaillent là-dessous, c'est les Russes, mais essentiellement,
24:13 la force Wagner. La force Wagner, c'est quoi ? Ce sont des mercenaires.
24:17 Et les mercenaires, c'est ce qu'ils ont fait au Mali en particulier,
24:21 les mercenaires proposent leur service, mais contre rémunération,
24:28 et ils se payent sur la bête. Sur le Mali, c'est le cas,
24:33 et donc ils veulent investir d'autres pans et d'autres pays
24:38 pour effectivement étendre un peu leur pouvoir quasiment mafieux,
24:43 en tout cas leur pouvoir de milice armée. Mais là, sur le Niger, encore une fois,
24:49 j'ai bien écouté l'analyse de Gérard Vespier, qui est une analyse lucide,
24:55 je pense qu'il faut attendre un peu avant que de dire que la France
25:00 est en perte totale d'influence. C'est vrai qu'elle a une perte d'influence
25:03 générale sur la région, mais c'est ce qu'on demandait.
25:06 Depuis les années Mitterrand, on se demandait en interne,
25:09 la France-Afrique, maintenant c'est fini, donc il faut se calmer là-dessus.
25:14 Et c'est ce qui s'est fait. Mais aujourd'hui, on va essayer de voir
25:17 comment la riposte va s'organiser. Et je pense qu'on a déjà vu un pourtour
25:24 de ces choses-là, en particulier avec l'intervention du président nigérian
25:29 de la CDAO, je crois qu'il est nigérian, le président, je parle sous votre contrôle,
25:34 et qui est en train de dire "ça ne va pas se passer comme ça".
25:38 On suivra dans les prochains jours l'évolution de la situation au Nige.
25:41 On va marquer une pause dans ce Punchline été.
25:44 Et on se retrouve dans quelques instants, on parlera d'une séance de cinéma
25:47 qui a mal tourné à Nice, avec des images un peu surprenantes,
25:51 évidemment diffusées sur les réseaux sociaux. Bref, on en part juste après.
25:56 A tout de suite.
26:00 Il est 17h30, c'est bien un Punchline été. Nous sommes ensemble jusqu'à 18h avec moi
26:04 pour commenter l'actualité. Jean-Michel Fauvergue, ancien chef du RAD
26:08 et Amine Elbaï, juriste. Messieurs, on va prendre la direction de Nice.
26:13 Pourquoi Nice ? Parce qu'en fait, il y a une séance de cinéma qui a été écourtée
26:17 pour cause de bagarre. Les fêtes se sont déroulées jeudi soir
26:22 lors de la diffusion du film "Les dégains d'eux". Vous connaissiez ce film ou pas ?
26:25 Ça vous parle ? "Les dégains d'eux" ?
26:27 Moi, j'ai vu la bande annonce à l'occasion d'un autre film.
26:30 J'ai vu la bande annonce, je dois vous avouer que ça ne m'a pas beaucoup parlé.
26:35 Amine, vous ne connaissez pas ?
26:37 J'ai vu la bande annonce, mais pas plus que ça.
26:40 Je n'ai pas été extrêmement emballé par le film.
26:44 En tous les cas, il a suicidé des réactions. On rappelle des faits avec Mathilde Ibanez
26:48 et on sera avec Mohamed Ben Bedour, qui est médiateur, qui nous expliquera
26:51 un petit peu comment il réagit à la séquence qu'on va lui montrer.
26:54 Mais tout de suite, rappel des faits, Mathilde Ibanez.
26:57 C'est une vidéo postée sur les réseaux sociaux d'une rare violence.
27:05 Les faits se sont passés ici, dans ce cinéma à Nice.
27:09 La séance de 22 heures du film "Les dégains d'eux" a dû être écourtée
27:13 à cause des comportements malveillants de la part de bande.
27:16 Après plusieurs rappels à l'ordre, la décision a été prise,
27:20 rallumer la salle et la faire évacuer selon le directeur des cinémas de Nice
27:24 à nos confrères de Nice battants. Dans les couloirs, une bagarre générale a alors démarré.
27:29 La police a dû intervenir.
27:35 "Franchement, je ne tiens à stigmatiser personne. Je ne sais pas ce qui a conduit à ce scénario.
27:39 Ces gens s'étaient-ils donné rendez-vous ? Etait-ce prévu pour faire le buzz ?"
27:43 De telles violences, dans une salle obscure, n'est pas un fait nouveau.
27:46 "C'est l'effet réseau sociaux. Il y a la notion de challenge aussi.
27:49 Le film d'horreur Annabelle a été victime de cet effet.
27:52 Il n'est resté à l'affiche que trois jours dans certaines salles en France,
27:55 car il y avait la volonté de faire du grabuge."
27:57 Pour éviter que ces scènes se reproduisent, les séances de 22 heures du film "Les dégains d'eux" ont été supprimées.
28:03 "Bonjour Mohamed Ben Bedour, médiateur. Soyez bienvenu. Est-ce que vous avez vu le film d'abord ?"
28:12 "Non, je connais très bien l'acteur principal, Nordin Sali.
28:17 J'ai vu plus ou moins la première partie, les dégains d'un. J'en avais discuté avec l'acteur.
28:23 Après, bon, moi je suis plutôt fan de Melville, Dives Boisset,
28:27 donc ce n'est pas forcément mon style de film, mais je m'y intéresse, j'ai même des amis qui jouent dedans."
28:32 "Bon, je vous fais écouter la réaction de Phibes Vardon au conseiller municipal Reconcadonis,
28:37 qui était notre invité dans le cadre de Mini-News ce midi, et on ouvre le débat ensemble.
28:43 On écoute d'abord Phibes Vardon qui réagit à ce qui s'est passé dans sa ville.
28:47 "Malheureusement, ce qu'on voit aujourd'hui, c'est que tous les loisirs,
28:52 tous les espaces où on devrait pouvoir se sentir bien en famille avec nos amis,
28:56 deviennent des lieux d'ensauvagement.
28:59 J'ai vu qu'on met en cause les réseaux sociaux. Pardon, mais il faut aller quand même sur le vrai sujet.
29:05 On a un problème de voyous à sociaux surtout.
29:08 Et le film en question qui a été diffusé, on n'est pas devant n'importe quel film.
29:14 On est devant un film qui exalte la culture racaille, la culture citée.
29:19 D'ailleurs, le directeur du cinéma lui-même nous dit qu'il avait dû renforcer la sécurité pour la diffusion de ce film,
29:26 parce qu'il y avait déjà eu des incidents lors du premier.
29:29 Donc on n'est pas juste face à un phénomène comme ça qui se passerait, qui serait évanescent.
29:34 On n'a pas eu besoin a priori de sécurité supplémentaire pour Barbie ou pour Oppenheimer.
29:38 - Mohamed Benmido, réaction ?
29:41 - C'est stéréotypé. Je pense que c'est stéréotypé,
29:46 parce qu'il y a eu la diffusion des Dégains 1 qui a fait 500 000 entrées en salles.
29:51 Il n'y a pas eu de souci. Il y a eu des films un peu plus avec, on va dire, des sujets plus délicats,
29:57 comme Les Misérables, vous voyez, quand ça traite des meutes, de violences urbaines dans les cités.
30:01 Il n'y a pas eu de souci. Là, je pense que le problème qu'on a, c'est surtout les jeunes de maintenant,
30:07 les réseaux sociaux et l'échange que peuvent avoir les jeunes entre eux.
30:13 - Vous comprenez qu'on puisse aller au cinéma sans être obligé de s'affronter.
30:18 Il n'y a pas eu de casse au sein du cinéma, mais que le propriétaire du cinéma soit obligé
30:23 de prendre des mesures de sécurité pour protéger son cinéma,
30:27 on marche un peu sur la tête quand même, Mohamed Benmido.
30:29 Vous qui êtes médiateur.
30:31 - Non, ça c'est sûr. Moi-même, quand je vais à une séance de cinéma, c'est pour me détendre et pour me divertir.
30:39 Ce n'est pas pour assister à de la baston. Là, c'est ce qui s'est passé.
30:43 Donc c'est vraiment violent. Après, il faudrait, moi je parle en tant que travailleur social,
30:50 essayer de travailler ce genre de comportement en amont.
30:53 Il ne faut pas aussi que ce soit les acteurs, les rappeurs, tous les gens du monde d'artistique
31:00 qui fassent passer un message de non-violence à ces jeunes-là.
31:06 - Mais qu'est-ce qui se passe dans leur tête, vous qui connaissez bien ce profil de jeune ?
31:10 Qu'est-ce qui se passe dans leur tête pour aller voir un film et que ça dégénère de la sorte ?
31:15 C'est ça qu'on a envie de comprendre. Pourquoi ?
31:17 - C'est difficile à comprendre. Moi, les connaissant, j'en suis sûr.
31:21 Après, je ne connais pas les jeunes en question, donc je ne vais pas m'avancer à quoi que ce soit.
31:26 J'en suis sûr qu'ils n'ont même pas prévu d'en découdre.
31:31 Je pense, à mon avis, c'est souvent le cas, je le vois entre jeunes, comme ils se parlent,
31:37 ils s'insultent. Je ne vais pas dire les noms. Ils parlent « ta mère ci, ta mère ça ».
31:41 Mais pour eux, de façon tout à fait normale.
31:44 Moi, je pense que c'est le dialogue entre jeunes qui n'est pas bon.
31:47 C'est ce que je constate, moi. Quand je les sors, ils s'insultent leur mère,
31:52 mais comme ça, gratuitement, mais même sans animosité.
31:55 Ils sont obligés d'évoquer leur maman, leur grand-machin. Ils se moquent d'eux.
31:59 - Mais on fait quoi alors, Mohamed Ben Bedour ? C'est quoi la solution ?
32:03 - La solution, c'est la prévention et l'éducation. C'est tout.
32:07 Moi, ce que je leur dis, ça m'horripile quand je les entends parler comme ça.
32:11 Je leur rappelle un peu ce qu'est le respect, ce qu'est le sens des valeurs,
32:19 ce qu'est le sens de la famille. C'est ça, c'est leur inculquer les valeurs et l'éducation
32:25 pour ne pas en arriver à ces situations-là et leur faire comprendre aussi
32:28 que quand on va au cinéma, ce n'est pas pour se battre.
32:31 - Amine Elbaïe, quelle est votre réaction ?
32:34 - Elle est double. Mais je trouve en fait... J'allais réagir sur le coup de l'émotion
32:41 et puis non, finalement. Mais j'ai presque l'impression, à écouter ce témoignage,
32:46 qu'on va acter demain le retour des grands frères. Pardonnez-moi, mais ce qu'il faut,
32:50 ce n'est pas, excusez-moi, de la prévention ou l'éducation.
32:55 L'éducation, d'abord, c'est le rôle de la famille. Il faut de l'ordre parce que
33:00 ceux qui vont regarder un film ont le droit à la paix, ils ont le droit de passer
33:04 un bon moment en famille. Il faut rétablir un certain nombre de valeurs.
33:08 Là où je m'interroge, en réalité, ce n'est pas tant sur le cinéma puisque d'ailleurs
33:13 le cinéma avait prévu plus d'agents de sécurité que pour d'autres films.
33:18 Donc on a pu finalement anticiper un risque sérieux dans la projection de ce film.
33:24 Moi, ce qui m'étonne, en réalité, c'est la carence, la carence ici de l'autorité
33:31 municipale, c'est-à-dire du maire de Nice, dans l'exercice de son pouvoir de police.
33:36 Non mais là, à l'occurrence, il n'est pas patron du cinéma, Alain, le maire de Nice.
33:39 Je vais y arriver. Il n'est pas patron du cinéma. On ne peut pas gérer le cinéma, quand même.
33:44 On peut lui poser la question, mais ça ne s'en déficite.
33:46 Alors, cher Thierry, moi, je suis juriste, je suis un homme de loi.
33:50 Je vais vous citer un arrêt du Conseil d'État. C'est un arrêt du 18 décembre 1957
33:55 qui s'appelle l'arrêt Société Lutetia et c'est un grand arrêt de la jurisprudence
34:00 administrative et qui a contribué à la construction de la jurisprudence du Conseil d'État.
34:04 Et à l'époque, d'ailleurs, pour l'anecdote, le maire de Nice avait pris un arrêté
34:09 municipal pour interdire la diffusion d'un film au motif que la diffusion de celui-ci
34:14 pouvait constituer un trouble grave pour l'ordre public.
34:18 Ils avaient même évoqué dans l'arrêté des considérations morales en disant que
34:22 la projection de ce film était totalement immorale.
34:25 Eh bien, qu'a dit le Conseil d'État ? Le Conseil d'État a rejeté la requête
34:29 du cinéma qui s'appelait la Société Lutetia en admettant qu'un maire peut,
34:34 en vertu de son pouvoir de police, mettre en œuvre son pouvoir de police
34:38 et interdire la diffusion d'un film. Monsieur Christian Estrosi, pardonnez-moi,
34:42 j'ai entendu le témoignage d'un conseil municipal, aurait pu, en tout cas,
34:47 mettre en œuvre son pouvoir de police.
34:49 Si je m'abuse, je ne suis pas certain qu'il y ait eu d'autres bagarres de la sorte
34:53 suite à ce film. Encore une fois, je ne le sais pas. Mais il n'y a pas eu
34:58 d'alerte spécifique, me semble-t-il. Je mets des conditionnels et des guillemets
35:02 à ce que je dis sur la diffusion de ce film, me semble-t-il.
35:05 C'est pour ça que le Conseil d'État a intégré la notion de circonstance locale.
35:08 Il appartient à chaque autorité municipale d'évaluer sur le territoire de cette commune.
35:13 Peut-être qu'en vertu de ce qui s'est produit à Nice, ça risque d'arriver.
35:16 - Jean-Michel Fauvergue.
35:17 - Oui, la problématique, c'est la spontanéité de ce qui s'est passé.
35:20 C'est-à-dire qu'à un certain moment, je crois qu'au départ, il y a une bande,
35:26 enfin des jeunes qui étaient en train de regarder le film et qui commencent
35:30 à balancer des pop-corns et des...
35:33 - Au départ, c'était des pop-corns, donc ça va.
35:35 - Pop-corns, ça va, ce n'est pas trop dangereux. Mais le problème, c'est que
35:38 quand vous les recevez, à un certain moment, vous êtes un peu agacés.
35:41 Et donc après, c'est parti de pop-corns, c'est parti un peu en cacahuètes,
35:44 si j'ose m'exprimer ainsi. C'est-à-dire... Elle était facile, celle-là.
35:47 - Je la garde.
35:48 - C'est-à-dire que voilà, on est sur une bagarre générale.
35:51 Bon, au vu de la bagarre générale, on n'est pas dans une bagarre
35:55 de bandes armées hyper armées, etc. C'est une boîte à gifles qui est ouverte.
36:01 Voilà, certains sont en train de se frictionner un peu les oreilles et tout.
36:05 Pour autant, les faits sont importants. Mais ramenons quand même les choses
36:09 à leur juste proportion. La problématique, c'est la spontanéité des choses
36:13 et qui fait que la police nationale ou municipale va mettre un certain temps
36:17 à arriver sur les lieux pour faire cesser tout ça.
36:21 On répète que le gérant du cinéma, lui, avait prévu que c'était un film
36:28 qui allait échauffer un peu les esprits. Et donc, il avait renforcé,
36:32 avec la sécurité privée qu'on voit d'ailleurs sur le petit film,
36:36 de renforcer sa sécurité. Bon, voilà, on en est là.
36:40 L'idée, c'est quoi, après, une fois qu'on a assisté à ça, pour éviter
36:44 et que ça recommence, et qu'on assiste à chaque fois à des choses comme ça ?
36:49 Eh bien, l'idée, c'est de travailler sur tout le segment des pouvoirs
36:55 que l'on a. C'est-à-dire, évidemment, et là, Mohamed Benmedour a raison,
37:02 c'est une affaire d'éducation, c'est une affaire de politesse,
37:06 c'est une affaire d'éducation des parents, les jeunes qui sont déscolarisés,
37:15 désociabilisés, etc. Vous avez des structures pour ça,
37:19 vous avez des épides, vous avez des écoles de la deuxième chance,
37:22 il y a des tas de choses à faire dans ce domaine-là.
37:26 Et puis après, quand il y a des coups qui sont portés, il y a des plaintes
37:30 et ensuite, des procédures. Et après les procédures, il faut des réponses pénales
37:35 adaptées à la situation, à ne pas mettre 10 ans de prison sur des agresseurs
37:42 comme ça qui se chauffent un peu les oreilles. Mais il faut une réponse pénale
37:47 à tout prix, ne serait-ce que des courtes peines de 15 jours de prison,
37:51 par exemple, les introduire en France, pourquoi pas ?
37:54 Mohamed Benmedour, dernier mot sur le sujet. Ce qui est dingue aussi,
37:58 c'est qu'en fait, ça va être plus simple pour les policiers.
38:02 Il y a la vidéo, il n'y a pas de cagoule, la bataille a lieu sans cagoule,
38:09 sans quoi que ce soit. Donc, ils ne mesurent pas ces jeunes, ce qu'ils font ?
38:13 - Bien sûr, ils tapent et après ils réfléchissent, je le vois.
38:17 Des fois, moi je suis intervenu sur des bagarres, ou après quand j'ai attrapé
38:22 le jeune et je lui dis "pourquoi tu t'es battu ? Qu'est-ce qui t'arrive ?"
38:25 En fait, c'est pour une futilité. Donc, le problème, c'est ça,
38:29 c'est le phénomène de groupe. Parce que quand vous les prenez seuls,
38:32 ils sont adorables, mais quand ils sont en bande, ils sont détestables.
38:36 Et même, j'ai un collègue qui est éducateur à la prison pour mineurs
38:41 qui me l'a dit. Il m'a dit il y a pas longtemps, il y a une jeune en larmes
38:44 qui me dit "tu comprends, désolé, je suis obligé de montrer
38:47 ce que je vaux devant les collègues, sinon ils vont m'écraser".
38:49 C'est ça, c'est le phénomène de groupe. C'est ça le problème.
38:52 - Merci d'avoir accepté de témoigner dans "Punchline"
38:55 "N'était Mohamed Benmedour". Je rappelle que vous êtes médiateur.
38:58 Merci mille fois. Je ne sais pas si on a apporté une grosse solution
39:01 à cette problématique, parce que de toute façon, j'ai le sentiment
39:04 que ça va se reproduire, malheureusement.
39:07 - Je crois que ce médiateur a compris la situation réelle des bandes.
39:11 Parce qu'on n'est pas sur la situation des quartiers populaires,
39:14 de jeunes victimes de la société, victimes de l'oppression sociale.
39:18 Non, non, non. Je crois que ce médiateur a très bien décrit
39:22 la situation de ces bandes, qui agissent vraiment avec un but bien précis.
39:26 Le but, c'est évidemment d'instaurer la loi du plus fort,
39:30 d'instaurer aussi la loi du caïd.
39:33 Vraiment, moi je m'interroge, personne n'en a parlé,
39:36 mais vous savez qu'à l'heure où je vous parle,
39:39 les policiers de Nice sont en grève. Ils sont en arrêt maladie,
39:42 mais ils sont en grève. Il n'y a qu'une seule patrouille
39:45 de police secours pour toute la ville de Nice.
39:48 Je tiens vraiment à les saluer et à leur rendre hommage.
39:51 C'est la démonstration qu'aujourd'hui, les Français ont besoin de leur police.
39:55 On a besoin des policiers, justement, pour nous protéger
39:58 et pour remettre de l'ordre.
40:00 Allez, dernier sujet sur lequel j'aimerais qu'on réagisse
40:03 dans ce punchline été, c'est cette guéguerre
40:06 entre la droite et la gauche à Paris, avec en toile de fond
40:09 cette touriste mexicaine dont on a beaucoup parlé,
40:12 qui dit avoir été victime d'un viol sur le Champ de Mars à Paris.
40:15 Deux personnes, je le rappelle, avaient été interpellées et placées en garde à vue,
40:18 ont été levées depuis la touriste mexicaine a disparu.
40:21 En tous les cas, c'est une affaire qui a fait réagir
40:24 beaucoup la classe politique, notamment à droite.
40:26 Rappel des faits avec Adrien Spiteri.
40:28 On sera également avec Olivier Lequerret, maire adjoint,
40:30 en charge de la sécurité dans le 7e arrondissement.
40:32 Maire adjoint sans étiquette.
40:34 Mais tout d'abord, rappel des faits, Adrien Spiteri, et on en parle ensuite.
40:37 À Paris, le torchon brûle entre la droite et la gauche.
40:41 Ce mercredi soir au Champ de Mars, au pied de la Tour Eiffel,
40:45 une touriste mexicaine aurait été violée par 5 hommes.
40:48 Rachida Dati, maire du 7e arrondissement de la capitale,
40:52 demande à la municipalité de réagir.
40:55 Combien d'agressions sexuelles et de viols attend à Nidalgo
40:58 avant d'accepter de fermer le Champ de Mars la nuit
41:00 pour que les Parisiens et les touristes soient en sécurité ?
41:03 Je demande à la mairie de Paris de faire passer la sécurité
41:06 avant la politique politicienne.
41:08 Pour la mairie, Rachida Dati instrumentalise le drame.
41:12 Quand on instrumentalise de cette manière à des fins politiciennes
41:16 un drame comme un viol qui a eu lieu dans un endroit
41:19 comme ça aurait pu être dans un autre,
41:21 là on a atteint quand même une limite.
41:23 Donc moi j'appelle mes collègues de la droite parisienne à une certaine mesure.
41:26 Notre engenou en tant que collectivité, en tant que municipalité,
41:30 c'est le travail de coordination.
41:32 Dans cette affaire, deux personnes ont été interpellées,
41:34 mais les gardes à vue ont été levés.
41:37 À un an des Jeux Olympiques, l'insécurité au Champ de Mars
41:40 est pointée du doigt.
41:42 Le Jardin accueillera plusieurs épreuves l'été prochain.
41:45 On va retrouver dans quelques instants Olivier Lequerré,
41:48 mais tout d'abord j'aimerais vous faire écouter la réaction
41:51 de Pierre Lissiat, qui est conseiller régional sans éthique
41:53 et le dîte de France, qui était notre invité dans BD News Week-end.
41:57 C'est un petit peu facile d'accuser la droite d'instrumentalisation,
42:02 c'est-à-dire que le constat de la dégradation de la sécurité
42:07 et des conditions de sécurité au Champ de Mars,
42:09 mais pas seulement au Champ de Mars,
42:11 dans tout Paris malheureusement,
42:14 faire ce constat-là aujourd'hui et malheureusement évoquer
42:19 des exemples très concrets qui viennent illustrer
42:22 cette augmentation de l'insécurité,
42:25 ça n'est pas instrumentaliser une situation,
42:27 ça n'est pas instrumentaliser des drames et des faits divers,
42:30 c'est simplement faire un constat.
42:32 Et moi je pense que ce procès en instrumentalisation-là
42:35 de la Ville de Paris, c'est une façon pour la Ville de Paris
42:37 de refuser de voir qu'il y a un problème à Paris.
42:40 Olivier Le Quéré, bonsoir.
42:42 Je rappelle donc que vous êtes maire adjoint en charge
42:44 de la sécurité dans le 7e, sans étiquette.
42:47 Quelle est votre réaction par rapport à cette affaire ?
42:50 Et effectivement, est-ce qu'il faut fermer le Champ de Mars
42:53 comme semble le demander Rachida Dati ?
42:55 Mais il ne faut quand même pas oublier qu'au centre de tout ça,
42:57 il y a eu visiblement un viol sur le Champ de Mars
43:01 d'une touriste mexicaine.
43:05 Oui, bonsoir.
43:07 Effectivement, tout d'abord une pensée pour cette touriste mexicaine
43:12 qui a subi cet audio crime.
43:15 Il y a différentes façons de faire des choses
43:19 pour sécuriser le Champ de Mars.
43:21 Clôturer le Champ de Mars, et notamment le soir,
43:24 fait partie effectivement d'une des possibilités
43:28 pour sécuriser le Champ de Mars.
43:30 Il en existe d'autres.
43:32 On peut augmenter la vidéoprotection,
43:35 on peut faire appel à une sécurité privée sur le Champ de Mars,
43:40 on peut également accroître le nombre de patrouilles
43:43 de la police nationale,
43:45 également celle de la police municipale,
43:48 et travailler étroitement aussi avec le parquet.
43:51 Donc il existe plein de choses pour qu'on puisse aboutir
43:55 à une sécurisation de ce Champ de Mars
43:58 qui effectivement pose un vrai problème.
44:01 Jean-Michel Fauvergue, Amine Elbaïe,
44:03 vous comprenez cette guéguerre entre la droite et la gauche.
44:07 On voit bien l'objectif, évidemment, qui est sous-jacent.
44:11 Mais encore une fois, il ne faut pas l'oublier,
44:14 il y a eu cette touriste mexicaine qui a été victime d'un viol.
44:17 C'est important de restituer le contexte.
44:20 Bien sûr, Thierry, vous avez tout dit.
44:22 La problématique, c'est que quand on est policier,
44:27 national, municipal, quand on est agent de sécurité,
44:30 quand on est élu local, responsable de la sécurité,
44:34 on doit savoir dans le centre de notre focale,
44:39 on doit avoir le service que l'on rend aux citoyens
44:42 pour sa sécurité, sa sécurité de tous les jours.
44:45 Et on ne doit pas avoir dans notre centre focal
44:49 l'idée de dire que je vais me servir de la sécurité
44:53 pour taper sur mes adversaires politiques, l'un comme l'autre.
44:57 Et moi, il me semble que ce qu'on a entendu dépasse tout.
45:01 On a entendu une première responsable politique,
45:05 plutôt de droite, qui dit "pourquoi on ne ferme pas le truc ?"
45:08 Alors, d'accord, fermons.
45:10 Ayons une réponse comme ça, c'est-à-dire qu'à chaque fois
45:13 qu'il se passe quelque chose, et en particulier des choses graves
45:15 comme ce viol de cette pauvre touriste mexicaine.
45:18 Qui est partie, d'ailleurs.
45:20 Qui est partie.
45:21 On ne sait pas où elle est.
45:22 Alors, à chaque fois qu'il y a quelque chose d'important,
45:24 on va fermer, on va fermer une petite partie.
45:26 Au fur et à mesure, on fermera tout.
45:28 Et les gens ne pourront plus se balader nulle part.
45:30 Parce qu'on aura pris cette solution facile
45:32 qui nous permet d'attaquer notre adversaire politique.
45:36 Et ensuite, on a la réponse de l'adversaire politique
45:38 qui est en dessous de tout aussi.
45:40 Qui dit "vous nous instrumentez", etc.
45:43 Je pense que la bonne réponse, on l'a entendue
45:47 avec Monsieur Olivier Leclerc,
45:50 qui dit "on peut travailler sur plusieurs choses".
45:53 On peut travailler sur des patrouilles de police nationale,
45:55 mélanger à des patrouilles de police municipale.
45:57 Je rappelle que la police municipale,
45:59 c'est la loi sécurité globale que j'ai portée à Paris.
46:02 La police municipale, elle est créée depuis cette loi-là.
46:05 Donc, dépêchons-nous de la renforcer,
46:08 parce qu'il y a les Jeux olympiques qui vont arriver.
46:10 Donc, dépêchons-nous de la renforcer.
46:12 Et mettons des patrouilles sur le terrain.
46:14 Parce que cette police municipale,
46:15 elle est là pour faire des patrouilles
46:17 de voisinage et de proximité sur le terrain.
46:19 Et puis, travaillons aussi sur la sécurité privée,
46:21 ça a été dit.
46:22 Et puis, derrière, il y a toujours le problème de la justice.
46:25 C'est qu'à partir du moment où on arrête des gens,
46:27 il faut qu'ils soient punis à la juste valeur de leur...
46:32 Et que la pénalité soit appliquée.
46:35 Voilà.
46:36 - Amine.
46:37 - Je rejoins effectivement les propos de Jean-Michel.
46:40 Le problème sur le champ de Mars,
46:42 on pourrait l'élargir sur l'ensemble
46:44 des lieux touristiques de la capitale.
46:46 Il y a d'abord un problème municipal.
46:48 Et effectivement, à Paris,
46:51 il n'y a pas de police municipale armée.
46:53 Sur le champ de Mars,
46:54 il y a très peu de caméras de vidéosurveillance.
46:56 Et tu as raison Jean-Michel,
46:58 la loi sécurité globale, c'est toi Jean-Michel.
47:01 La police municipale armée,
47:03 c'est Mme Hidalgo qui a décidé
47:05 de ne pas armer la police municipale.
47:08 Et la question de la présence policière
47:10 se pose sur le champ de Mars.
47:12 Ça, c'est le constat local.
47:14 Et ensuite, il y a un constat national.
47:17 Et je crois que faire de la politique,
47:19 c'est aussi avoir le courage de nommer les choses.
47:22 La droite et la gauche, ça fait 30 ans.
47:25 30 ans qu'on dit la même chose.
47:27 Je vous le dis, ce système, c'est fini.
47:30 C'est terminé.
47:31 Les Français n'y croient plus.
47:33 Il n'y a plus cette droite historique
47:35 et il n'y a plus cette gauche historique.
47:37 Ce système a trahi, a menti.
47:40 On s'est tapé dessus pendant des élections
47:43 en promettant tout et son contraire.
47:45 Et une fois au pouvoir, rien n'a été appliqué.
47:48 La vérité, dans ce dossier, et à Paris notamment,
47:51 c'est qu'il y a une explosion de la violence
47:54 qui est liée aussi, je le dis, je le crois,
47:56 à l'immigration incontrôlée.
47:58 Avec notamment cette difficulté
48:01 de faire expulser certains étrangers
48:04 qui peuvent représenter une menace particulière
48:07 pour l'ordre public.
48:08 Et parce que notre pays n'est pas capable
48:11 de reconduire à la frontière
48:12 ou de renvoyer dans leur pays d'origine
48:14 un certain nombre de délinquants
48:16 qui font l'objet d'une OQTF.
48:18 Voilà, le problème il est aussi là.
48:20 Il faut accepter ce lien entre l'explosion de la violence
48:24 et l'immigration incontrôlée à Paris.
48:26 Le monde nous regarde.
48:28 Justement, Olivier Leclerc,
48:29 ce sera ma dernière question.
48:32 Il y a beaucoup d'événements
48:33 qui vont se dérouler en France,
48:35 chez nous très prochainement,
48:36 et notamment à Paris.
48:37 Ce n'est pas terrible pour l'image de la capitale
48:39 et l'image de la France, Olivier Leclerc,
48:41 ce genre d'histoire.
48:42 Et quand on voit que la touriste mexicaine est partie,
48:45 on peut le comprendre,
48:46 elle a vite envie d'oublier.
48:48 Oui, je comprends parfaitement.
48:50 Effectivement, des événements arrivent.
48:53 Au mois d'août, il va y avoir ce qu'on appelle
48:55 les test-events qui vont se dérouler à Paris.
48:58 Nous allons accueillir également
49:00 la Coupe du monde de rugby au mois de septembre.
49:05 Alors, il est extrêmement important
49:07 et je pense que tout le monde sera d'accord,
49:09 tout le monde fera un effort maximum
49:10 pour sécuriser ces grands événements.
49:13 Moi, en ce qui me concerne,
49:14 en tant qu'élu d'arrondissement,
49:15 ce qui m'intéresse, c'est la sécurité,
49:18 la tranquillité des habitants au quotidien.
49:20 C'est ce pourquoi, je disais tout à l'heure,
49:23 j'écoutais M. Fauvergue qui parlait
49:26 de la fermeture du Champ de Marseille.
49:28 Il me semble, sans trop me tromper,
49:30 qu'il existe en Europe d'autres grands sites touristiques
49:33 qui sont également fermés la nuit.
49:35 Ce n'est pas l'alpha et l'oméga de la sécurité,
49:38 mais si on ajoute, pierre par pierre, ces choses-là,
49:43 on arrivera au moins à réduire très notablement
49:47 la sécurité au Champ de Marseille et dans Paris.
49:52 Voilà, c'est ce que tout le monde souhaite,
49:54 enfin, c'est ce que nous souhaitons.
49:55 J'espère que nous tirons tous du même côté de la corde.
49:58 Merci beaucoup, Olivier Lecquerie.
49:59 Merci d'avoir accepté de témoigner dans Punchline été.
50:02 Je rappelle que vous êtes maire adjoint en charge de la sécurité
50:04 dans le 7e arrondissement.
50:06 Ainsi se termine, ça va vite, ça passe vite,
50:08 une heure fin de ce Punchline été.
50:10 Merci pour votre grande fidélité à ce rendez-vous.
50:12 Ça nous fait très plaisir.
50:13 Merci Jean-Michel Fauvergue.
50:14 Merci.
50:15 Merci Amine Elbaïe.
50:16 Merci Thierry.
50:17 Merci également à Anthony Rodrigues et à David Bounet
50:20 qui m'ont aidé à préparer ce Punchline été.
50:22 Merci aux équipes de la programmation.
50:23 Merci aux équipes en régie.
50:24 Vous pouvez revoir cette émission sur notre site cnews.fr.
50:27 Je vous retrouve dans quelques instants pour sa dispute
50:30 avec les deux compères Julien Drey et Geoffroy Lejeune.
50:33 A tout de suite.
50:34 ♪ ♪ ♪