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Pendant tout l'été, les invités de #PunchlineEte débattent des grands thèmes de l'actualité de 17h à 19h

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00:00:00 Bonjour les 17h, je suis très heureux de vous retrouver pour la deuxième fois aujourd'hui
00:00:05 pour Punchline été.
00:00:06 17h, 19h, deux heures de reportage, de témoignages et de débats.
00:00:10 Je vous présente l'équipe qui m'entoure dans quelques instants mais tout de suite
00:00:13 le sommaire de nos deux heures.
00:00:15 On ira à Cherbourg pour commencer cette émission avec Thibault Marcheteau, notre envoyé spécial.
00:00:20 On reviendra bien sûr sur ce terrible viol d'une jeune femme d'une rare violence.
00:00:24 Cette jeune femme est entre la vie et la mort.
00:00:26 L'auteur de ce viol, Oumar, 18 ans, a été mis en examen à Écrouet.
00:00:31 Il était déjà connu des services de police.
00:00:33 On sera avec Jean Dorido, psychologue.
00:00:35 Comment peut-on agir avec une telle violence ?
00:00:38 Comment la victime pourra-t-elle surmonter ses actes si elle s'en sort ?
00:00:42 Ce que tout le monde souhaite évidemment.
00:00:43 Jean Dorido nous apportera des éléments de réponse.
00:00:47 Autre affaire également qui suscite une profonde émotion,
00:00:50 c'est aujourd'hui que doit avoir lieu l'autopsie de Stéphane Vittel.
00:00:53 Ce principal de collège retrouvé mort dans son établissement,
00:00:56 Célia Barotte, notre journaliste police-justice, sera avec nous.
00:01:00 Et puis on parlera de politique avec Gérald Darmanin
00:01:04 qui parle dans les colonnes du Figaro.
00:01:06 Ce qui m'intéresse, ce n'est plus de regarder ce qui s'est passé en 2017 et 2022.
00:01:12 Ce qui m'inquiète, c'est ce qui se passera en 2027.
00:01:16 La fusée Darmanin, objectif non l'une,
00:01:19 mais la prochaine présidentielle est-elle lancée ?
00:01:21 Ils sont sur la ligne de départ, on en parle avec mes grands témoins.
00:01:24 Et puis on évoquera également la question de l'immigration
00:01:27 avec ce nouveau naufrage dans la Manche.
00:01:28 6 personnes en péril et maintenant que fait-on ?
00:01:31 Oui, que fait-on ?
00:01:32 On sera avec Brigitte Trégoët,
00:01:33 présidente de l'association Comprendre et Soigner en situation transculturelle.
00:01:38 Voilà, vous connaissez le menu qui vous attend.
00:01:40 Nous aborderons également d'autres thèmes et tout de suite place à l'info.
00:01:44 Et l'info ce soir c'est Isabelle Piboulot.
00:01:47 Bonsoir Isabelle.
00:01:48 Un homme tué par balle ce matin à Grenoble.
00:01:53 L'individu de 46 ans était défavorablement connu de la justice
00:01:57 pour trafic de stupéfiants.
00:01:59 Le parquet évoque un règlement de compte.
00:02:01 Le corps a été retrouvé vers 6h30 dans une rue.
00:02:04 La victime était en permission de sortie de la prison de Saint-Quentin-Falavie en Isère.
00:02:09 L'homme était incarcéré depuis février pour trafic de drogue.
00:02:13 Il avait également été condamné à 12 ans de prison
00:02:15 pour complicité de meurtre en bande organisée en 2011.
00:02:19 Quelques dégradations côté météo.
00:02:22 5 départements supplémentaires ont été placés en vigilance orange
00:02:25 pour des risques d'orage dans le sud-ouest.
00:02:28 La Corrèze, la Dordogne, le Lot, le Lot-et-Garonne et le Tarn-et-Garonne.
00:02:32 Il s'ajoute ainsi aux 5 autres départements déjà en alerte canicule dans le centre-est.
00:02:37 A savoir l'Ain, l'Isère, le Rhône, la Savoie et la Haute-Savoie.
00:02:42 Et puis ces images impressionnantes au nord de l'Italie.
00:02:45 Des inondations sont survenues dans la commune de Bardoneche.
00:02:48 Une vague de bouffe, de rochers et de débris a tout englouti sur son passage.
00:02:53 Un glissement de terrain s'est déclenché à haute altitude après un violent orage hier soir.
00:02:58 80 personnes ont été déplacées.
00:03:00 Aucun décès n'est à déplorer.
00:03:02 Merci beaucoup Isabelle.
00:03:06 Et les Ponches à l'unité, c'est parti, nous sommes ensemble jusqu'à 19h.
00:03:09 Je vous présente l'équipe de grands témoins qui m'entourent ce soir.
00:03:11 J'accueille avec beaucoup de plaisir Philippe Deveul, avocat.
00:03:13 Soyez le bienvenu.
00:03:14 Merci, bonsoir.
00:03:15 Je suis ravi de vous retrouver également.
00:03:16 Alexandre Nicolique, président du groupe RN au conseil régional du centre Val-de-Loire.
00:03:20 Soyez le bienvenu également.
00:03:22 Je vous retrouve avec beaucoup de plaisir toujours.
00:03:23 Georges Fenech, consultant CNU.
00:03:24 Soyez le bienvenu mon cher Georges.
00:03:26 Raphaël Hemsalam, chargé d'études Génération Libre.
00:03:30 Bonjour.
00:03:30 Soyez le bienvenu.
00:03:30 C'est la première fois que je vous accueille sur ce plateau aussi.
00:03:32 Tout à fait.
00:03:33 Allez, on va prendre la direction de Charbourg.
00:03:36 Stupeur, colère.
00:03:38 Et moi, après le viol avec acte de barbare et d'une jeune femme de 29 ans toujours entre la vie et la mort.
00:03:44 Je le disais, cela s'est passé à Charbourg le 4 août dernier.
00:03:47 Oumar, 18 ans, s'est introduit chez elle avant de l'agresser et de la violer plusieurs fois.
00:03:51 Rappel des faits avec Tancrede Aguillotel et Thibaut Marcheteau.
00:03:55 Après l'émotion, c'est l'incompréhension qui domine dans les rues de Charbourg.
00:04:03 Les habitants sont encore sous le choc après le viol d'une jeune femme
00:04:06 par un homme déjà défavorablement connu des services de police.
00:04:09 Je suis très surpris et très en colère.
00:04:11 Parce qu'apparemment, cette personne était déjà connue des services.
00:04:14 Donc c'est toujours la même chose.
00:04:16 Donc il a déjà violé ou il a déjà fait des trucs comme ça.
00:04:18 Mais on ne fait rien pour eux.
00:04:20 On ne fait rien pour.
00:04:21 Ce qu'on ne comprend pas, c'est que ces gens-là sont connus.
00:04:25 Et ils devraient se faire soigner, nous mettre dans des instituts pour se faire soigner.
00:04:29 Les faits se sont produits dans le centre-ville de Charbourg en pleine journée.
00:04:33 Selon le journal L'Express qui recense les données du ministère de l'Intérieur,
00:04:36 Charbourg se classait pourtant deuxième ville la plus sûre de France l'année dernière.
00:04:40 Ce qu'on voit dans les grandes villes,
00:04:42 maintenant ça se passe dans les petites villes comme Charbourg et tout.
00:04:44 C'est la première fois que je vois ça.
00:04:46 J'étais surprise parce que tout le monde dit
00:04:48 Charbourg c'est tranquille, Charbourg c'est tranquille.
00:04:50 Et je m'aperçois que de plus en plus, Charbourg ce n'est pas si tranquille que ça.
00:04:53 On ne pense pas à ça.
00:04:54 Mais maintenant on réfléchit un peu quand on promène.
00:04:57 Selon les dernières informations,
00:04:59 la jeune femme est toujours plongée dans un coma artificiel.
00:05:02 Le suspect, placé en détention provisoire, a avoué les faits.
00:05:06 Il risque la réclusion criminelle à perpétuité.
00:05:09 Jean Dorido, bonsoir.
00:05:11 Vous êtes psychologue.
00:05:12 On vous retrouve dans quelques instants.
00:05:13 On ouvre le débat avec vous pour essayer de comprendre peut-être l'incompréhensible.
00:05:16 Mais tout de suite, on va faire un point en direct avec notre envoyé spécial Thibault Marcheteau.
00:05:22 Effectivement, on a pu collecter de nouveaux éléments.
00:05:24 Le premier, il concerne l'état de santé de la victime.
00:05:29 À l'heure où je vous parle, les jours de cette victime sont encore comptés.
00:05:35 Elle est entre la vie et la mort.
00:05:36 Le pronostic vital est donc encore engagé ce lundi.
00:05:39 Le deuxième élément que nous avons, c'est que quelques heures avant que les faits ont eu lieu,
00:05:45 le principal suspect était en boîte de nuit alors que la victime, elle, n'y était pas.
00:05:51 Voilà donc la deuxième information que nous pouvons affirmer à cette heure-ci
00:05:56 concernant le comportement de ces principales suspects devant les enquêteurs.
00:06:01 On parle d'une personne très froide qui n'a exprimé aucun remords devant les enquêteurs.
00:06:06 Une étude psychologique devrait être menée dans les prochaines heures.
00:06:10 Pour l'heure, ce principal suspect a été placé en détention improvisoire
00:06:14 et mis en examen pour viol accompagné d'actes de barbarie.
00:06:19 Jean Dorido, bonsoir.
00:06:21 Vous venez d'écouter les dernières informations données par notre envoyé spécial Thibault Marcheteau.
00:06:25 Quel regard portez-vous sur le profil de cet agresseur ?
00:06:29 C'est-à-dire que pour le moment, il y a très peu d'éléments.
00:06:32 L'enquête ne fait que démarrer.
00:06:34 Ce que l'on peut retenir de ce qui a été rapporté,
00:06:37 c'est qu'il présenterait à priori tous les traits du criminel sexuel de type sadique.
00:06:44 Les spécialistes font des cartographies des différents profils de criminels sexuels.
00:06:51 Il y a les criminels sexuels opportunistes, il y a les colériques,
00:06:54 il y a les criminels sexuels sadiques. Et là, manifestement,
00:07:00 il s'agirait tout à fait d'un profil de criminel sexuel de type sadique,
00:07:07 puisque des sévices effroyables ont été infligés à la victime.
00:07:12 Comment on peut expliquer une telle violence ?
00:07:15 Une telle violence, il y a une cellule psychologique qui a été mise en place à l'hôpital
00:07:18 quand ils ont recueilli cette pauvre jeune femme de 29 ans.
00:07:23 Là-dessus, il n'y a pas vraiment de généralité.
00:07:28 Bien évidemment, il y a souvent l'histoire personnelle du criminel qui entre en ligne de compte.
00:07:35 Il est assez fréquent que ces criminels eux-mêmes sévient des sévices durant leur plus jeune âge.
00:07:45 Et puis, il y a aussi ce qu'on pourrait appeler des espèces de générations spontanées du crime,
00:07:50 des personnes qui, sous l'effet de prises de stupéfiants à outrance,
00:07:56 de consommations de pornographie à outrance, vont développer des fantasmes de violence.
00:08:03 Et puis, un jour, passer à l'acte.
00:08:06 Et là-dessus, la science cherche encore à identifier au mieux les signes
00:08:12 qui permettraient de prédire le passage à l'acte pour développer la prévention.
00:08:16 Et ça reste, pour le moment, extrêmement difficile.
00:08:20 - Alors, Fouad Proudhon, parce qu'on est en plein cœur de l'enquête,
00:08:22 mais selon nos confrères de Figaro, il aurait déjà agressé sa petite sœur.
00:08:28 - Oui, effectivement, ça a été rapporté par vos confrères.
00:08:31 Il aurait été effectivement reconnu coupable d'attouchement sexuel sur sa petite sœur âgée de 4 ans.
00:08:39 Lui-même, présumé innocent pour le moment, est une personne très jeune.
00:08:44 Il n'a que 18 ans.
00:08:45 Il se range dans la catégorie, on pourrait presque dire, des adolescents criminels.
00:08:51 Pour autant, là aussi, les recherches en psychologie sont très claires là-dessus.
00:08:55 Il y a des adolescents qui se rendent coupables de crimes sexuels.
00:09:00 Et hélas, ils ne sont pas si rares que ça.
00:09:03 - Georges Fénac, je me tourne vers vous.
00:09:05 Qu'est-ce qui va se passer très concrètement après de tels actes avec ce houmard de 18 ans ?
00:09:11 - C'est une affaire criminelle.
00:09:13 Comme ça a été dit dans le rapport Clinge, il encourt une peine maximale,
00:09:17 viol accompagné d'actes de barbarie.
00:09:19 C'est la réclusion criminelle à perméduité.
00:09:21 Mais au-delà des faits, proprement dit, ce qui nous interpelle,
00:09:25 et là je rejoins ce que dit M. Dorideau, c'est que la science,
00:09:30 est-ce qu'elle peut effectivement prévoir, prévenir le passage à l'acte de certains individus
00:09:37 qui ont cette particularité de commettre des infractions sexuelles ?
00:09:40 Il faut savoir qu'en réalité, il y existe des dispositifs
00:09:45 dont malheureusement en France, on n'utilise pas vraiment.
00:09:50 Je pense notamment pour ceux qui ont été condamnés à la rétention de sûreté.
00:09:55 C'est-à-dire qu'après leur peine, tant qu'on les estime dangereux,
00:09:59 on les garde dans des centres socio-éducatifs judiciaires,
00:10:03 sauf que les juges n'aiment pas, n'aiment pas ce dispositif,
00:10:06 considèrent qu'il a purgé sa peine, donc il doit retrouver une vie normale.
00:10:11 Et on prend le risque d'une récidive si on ne prend pas des mesures coercitives,
00:10:16 qui sont par exemple la surveillance judiciaire, avec brasses électroniques, etc.
00:10:20 Dans d'autres pays, la référence c'est le Canada,
00:10:24 ou même les Pays-Bas avec le centre Utrecht.
00:10:27 Qu'est-ce qu'on fait ?
00:10:28 On examine ces individus qui sont des psychopathes en réalité.
00:10:33 Ils sont conscients de ce qu'ils font, attention, ils ne sont pas des fous.
00:10:36 Mais ils ont des pulsions, ils ont cette perversité,
00:10:40 là on parle de viol sadique effectivement, abominable,
00:10:43 les blessures qu'elle a subies avec un balai de 75 centimètres.
00:10:47 - C'est innommable.
00:10:47 - On ne va pas rentrer dans le détail, mais c'est vraiment innommable.
00:10:50 Donc ces personnalités, vous ne pouvez pas les relâcher pour moi,
00:10:53 et simplement dans la nature.
00:10:54 Parce que vous savez qu'il y a un risque réel,
00:10:57 les statistiques le montrent, de récidive.
00:10:59 C'est pour ça qu'il faut les garder, ad vitam aeternam,
00:11:02 le restant de leurs jours sous surveillance.
00:11:05 Alors on a mis en place le FIGES,
00:11:06 le fichier des infractions à caractère sexuel,
00:11:09 où on les suit à travers un fichier,
00:11:11 ils doivent déclarer leur changement d'adresse,
00:11:13 pointer une fois par semaine, etc.
00:11:15 Mais pour certains individus, voyez-vous, ce n'est pas suffisant.
00:11:18 Il faut qu'il y ait une surveillance beaucoup plus contraignante,
00:11:20 sans quoi vous risquez ce type de récidive.
00:11:22 D'ailleurs, il est récidiviste, puisqu'il avait agressé sa soeur.
00:11:26 - Philippe Deval, en tant qu'avocat,
00:11:28 quel regard portez-vous sur cette affaire dramatique qui marque tout le monde ?
00:11:32 - C'est une affaire monstrueuse.
00:11:34 Une femme qui, entre la vie et la mort,
00:11:37 en plus d'être violée, torturée.
00:11:41 Je rejoins Georges Fenech, il faut un suivi.
00:11:44 Il faut savoir qu'on égrène ici beaucoup de victimes,
00:11:48 et on se dit, quand la prochaine, qu'est-ce que ce sera ?
00:11:52 - À chaque fois, on monte d'un stade.
00:11:53 - Il y a deux sortes de mise en cause.
00:11:55 Il y a ceux qui sont connus,
00:11:57 les services de police et de la justice,
00:11:58 et ceux qui ne sont pas connus.
00:12:00 Alors pour ceux qui ne sont pas connus,
00:12:02 c'est la surprise.
00:12:03 Mais pour ceux qui sont connus, là, on peut faire quelque chose.
00:12:05 Parce qu'on s'aperçoit que la typologie de la délinquance
00:12:08 et de la criminalité a changé.
00:12:10 Que les mineurs sont de plus en plus violents.
00:12:12 Qu'on est calés sur cette ordonnance de 1945
00:12:17 qui n'a plus rien à voir avec le monde d'aujourd'hui.
00:12:19 Donc, à mon avis, il va falloir faire une véritable réforme
00:12:24 du code pénal et de la procédure pénale.
00:12:28 Parce que là, c'est l'angoisse, c'est l'inquiétude.
00:12:32 Il est présumé innocent, l'auteur des faits,
00:12:35 jusqu'à ce qu'il soit condamné.
00:12:37 Mais imaginez toutes ces femmes qui voient ces horreurs
00:12:40 et qui ont peur pour elles.
00:12:42 Et je crois que c'est à l'état de donner des réponses
00:12:45 fortes et immédiates.
00:12:47 - Alexandre Nicolic ?
00:12:49 - Écoutez, c'est évidemment révoltant.
00:12:52 D'abord, il y a une émotion quand on lit exactement
00:12:53 ce qui est arrivé à la victime.
00:12:55 Et puis ensuite, plus on apprend de choses sur celui
00:12:58 qui est accusé, Oumar, plus on est révolté.
00:13:03 Parce qu'il avait 18 ans.
00:13:05 Selon le Figaro, effectivement, il aurait déjà violé
00:13:09 apparemment sa petite sœur de 4 ans.
00:13:11 - Sois prudent, vous savez.
00:13:13 - Il était connu aussi, selon des témoignages de policiers,
00:13:17 pour plusieurs faits de violence.
00:13:18 La nationalité française, on peut imaginer qu'il est allé
00:13:20 à l'école française.
00:13:21 Un profil de ce type qui a 18 ans était aussi connu
00:13:24 défavorablement.
00:13:26 Moi, je suis assez surpris de savoir qu'il y a un tel niveau
00:13:28 de sadisme.
00:13:29 Parce qu'il faut lire aussi ce qu'on nous rapporte aujourd'hui.
00:13:34 - On va parler des détails.
00:13:35 - Il n'a aucune empathie.
00:13:36 Non, mais même après, il n'a absolument aucune empathie.
00:13:38 Et ce qui est rapporté, les enquêteurs sont choqués.
00:13:40 Ils disent qu'ils n'ont jamais vu ça,
00:13:41 que c'est un individu dangereux et qu'il ne regrette
00:13:45 absolument rien, qu'il n'a aucune empathie pour la victime.
00:13:48 On peut s'interroger quand il a été déjà confronté
00:13:51 aux forces de police, à la justice,
00:13:54 quand il a été à l'école française, je le disais.
00:13:57 S'il n'y avait pas déjà des signes qui pouvaient nous faire
00:14:00 craindre que cet individu était sadique, dangereux,
00:14:03 comme maintenant, c'est relayé.
00:14:06 Combien de...
00:14:08 Est-ce que systématiquement, on va devoir attendre
00:14:09 qu'il y ait des victimes, victimes de cette barbarie ?
00:14:13 Combien d'individus sont encore aujourd'hui dans la rue
00:14:17 et présentent un potentiel aussi dangereux ?
00:14:20 Et quel suivi il y aura par rapport à cet individu
00:14:23 dangereux qui a commis aussi jeune des actes aussi graves
00:14:29 et peut-être déjà à plusieurs reprises ?
00:14:31 Combien d'années va-t-il rester en prison ?
00:14:34 Est-ce qu'il y aura un suivi ensuite ?
00:14:35 Vous en parliez tout à l'heure.
00:14:38 Je comprends le monsieur qui a été interpellé tout à l'heure
00:14:40 dans la rue et qui dit "on commence à avoir l'habitude".
00:14:43 Et si beaucoup de Français aujourd'hui ont ce sentiment-là,
00:14:47 c'est terrible parce qu'ils ont l'impression,
00:14:49 et ce n'est pas qu'une impression, qu'on a un État
00:14:51 qui ne nous protège plus.
00:14:53 Raphaël.
00:14:53 Je pense qu'il y a trois points qui sont très importants.
00:14:56 Le premier sur lequel tout le monde sera d'accord,
00:14:58 c'est sur l'horreur de l'acte et sur toute sa condamnation morale
00:15:01 et pénale, on l'espère, bientôt.
00:15:04 Le deuxième point qu'il ne faut surtout pas prendre
00:15:06 comme une forme de passivité,
00:15:07 je reviendrai plus tard sur cet élément-là,
00:15:10 qui est que quand même, sur ce genre d'affaires,
00:15:12 il faut prendre un peu des pincettes,
00:15:14 dans le sens où toute la politique pénale est fondée quand même
00:15:17 sur l'idée que dans toute société, il y a du mal.
00:15:20 Il y a un mal qui malheureusement est irrépressible
00:15:22 parce que l'homme est libre et qu'il peut tout à fait faire le mal.
00:15:24 Et donc, en ce sens-là, il faut faire très attention
00:15:28 à ne pas tomber dans une passivité.
00:15:30 C'est là où j'en viens au dernier point,
00:15:31 c'est la réponse politique qu'on apporte derrière.
00:15:35 Et cette réponse politique, c'est une réponse pénale
00:15:37 qui doit être forte, qui doit mobiliser surtout l'État
00:15:41 dans absolument tous ses moyens,
00:15:42 qu'il soit celui de la police, de la justice.
00:15:44 Et pour l'instant, il est à noter que la police a agi
00:15:46 de façon extrêmement rapide.
00:15:48 Il me semble que c'est en moins d'une semaine
00:15:50 que le suspect a été retrouvé.
00:15:52 Les aveux ont été très rapides.
00:15:55 Maintenant, la question, ça va être celle de la condamnation.
00:15:58 Moi, j'avoue que je ne partage pas le pessimisme
00:16:00 qui voudrait qu'est-ce qu'il va devenir ?
00:16:02 Est-ce qu'il sera suivi ?
00:16:03 Je pense que la justice française et les juges...
00:16:05 - C'est la question qu'on peut se poser.
00:16:06 - On peut tout à fait se la poser, mais ce sont des gens compétents
00:16:08 qui savent faire leur métier et qui ont une formation
00:16:11 en ce sens-là, surtout sur des affaires aussi graves.
00:16:13 La réclusion criminelle à perpétuité n'est pas une peine
00:16:17 qui est pratiquée tous les jours.
00:16:18 En ce sens-là, on peut tout à fait attendre,
00:16:20 je pense, de l'État, une réponse ferme.
00:16:22 Mais donc, il me semble que c'est sur ces enjeux-là,
00:16:25 maintenant, qu'il faut se concentrer.
00:16:27 C'est comment la politique régalienne est à même de répondre.
00:16:30 Et sur la question des viols, il y a des enjeux
00:16:33 qui sont à considérer.
00:16:34 Moi, je ne veux pas du tout tomber dans le discours
00:16:36 qu'on trouve beaucoup dans un certain camp,
00:16:38 qui consiste à dire qu'en matière de viol ou d'autres choses,
00:16:41 il faudrait faire tomber la présomption d'innocence,
00:16:43 parce que c'est revenir sur un principe essentiel
00:16:45 de l'État de droit, qui est qu'avant la condamnation,
00:16:48 il n'y a pas, justement, d'accusation.
00:16:50 En revanche, il y a des choses à dire en matière,
00:16:53 par exemple, d'accueil des victimes.
00:16:55 On sait, par exemple, que sur les questions de viol,
00:16:57 les commissariats sont souvent pointés
00:16:59 par manque de formation, par manque de connaissance,
00:17:02 sur comment est-ce qu'on accueille quelqu'un
00:17:03 qui est victime de viol.
00:17:05 Et sur la question de la justice,
00:17:06 c'est la question, par exemple, aussi du temps
00:17:08 qu'on met à avoir des condamnations.
00:17:11 On est une des justices parmi tous les pays d'Europe
00:17:14 à avoir le moins de moyens, en termes de juges,
00:17:16 en termes de personnel judiciaire.
00:17:19 Et je pense que c'est sur ces questions-là aussi
00:17:21 qu'il y a des choses à porter, parce que les gens,
00:17:22 et je terminerai juste sur ça,
00:17:24 parce que la population attend des réponses,
00:17:26 attend des réponses rapides.
00:17:27 - On peut parler de tout, c'est sûr.
00:17:31 On peut parler de tout le système général
00:17:33 qui est en faillite sous le plan de la justice.
00:17:35 Mais précisément là, on a affaire à un récidivisme,
00:17:40 manifestement.
00:17:41 - On n'a pas encore la question officielle.
00:17:43 - C'est ce que nos gros frères du Figaro révèlent.
00:17:45 - La question, c'est la lutte contre la récidive.
00:17:50 Parce qu'effectivement, le premier passage à l'acte,
00:17:52 difficile de le prévoir.
00:17:53 Comment on lutte contre la récidive ?
00:17:55 Nous avons, et je prétends que nous avons,
00:17:57 tous les moyens pour lutter contre la récidive.
00:18:00 Mais je prétends aussi qu'on ne les applique pas.
00:18:02 Voilà.
00:18:03 Et j'en parle en connaissance de cause.
00:18:05 Pardon de parler de mon travail,
00:18:07 mais j'ai été le rapporteur de la loi
00:18:08 sur la rétention de sûreté,
00:18:10 justement après une affaire de violents récidives,
00:18:12 c'était l'affaire du petit tennis,
00:18:13 je ne sais pas si vous vous en souvenez.
00:18:15 Le criminel avait été libéré,
00:18:16 la semaine suivante, il a violé un petit garçon.
00:18:18 On s'est dit, ce n'est pas possible.
00:18:19 Et c'est là qu'on a créé la loi de rétention de sûreté
00:18:22 et de surveillance de sûreté.
00:18:24 Sauf que ce sont des dispositifs
00:18:25 qui ne sont malheureusement pas appliqués.
00:18:28 Et là, vous avez au sein de cette rétention,
00:18:30 pour prendre cette décision,
00:18:31 une commission pluridisciplinaire,
00:18:33 avec des magistrats, des éducateurs, des psychologues,
00:18:37 qui sont là pour analyser la personnalité de l'individu
00:18:41 et dire, est-ce qu'il a toujours une dangerosité criminologique
00:18:46 ou est-ce qu'on peut le relâcher sous surveillance ?
00:18:49 Mais moi, j'aimerais bien que ces procédures s'appliquent.
00:18:51 Voyez-vous, c'est ça la difficulté.
00:18:53 Oui, mais in concreto, qu'est-ce qui se passe ?
00:18:56 Pour le moment, la mise en cause est incarcérée.
00:18:59 Il va y avoir combien de temps avant le jugement ?
00:19:02 Parce que là, on est dans une cour d'assises.
00:19:04 Ça, c'est la première question.
00:19:06 Donc, il faudrait quand même une accélération de la justice
00:19:09 pour des faits aussi graves,
00:19:10 pour qu'il y ait une véritable réponse pénale.
00:19:12 Mais pire encore, c'est que si jamais sa défense fait prouver
00:19:19 qu'il était dans un état psychique anormal,
00:19:23 il peut être pénalement irresponsable.
00:19:26 Donc, on est quand même dans des cas de figure.
00:19:29 On va rencontrer des écueils au fur et à mesure,
00:19:33 parce que là, on parle sous le coup de l'émotion,
00:19:35 ce qui est tout à fait normal.
00:19:37 Mais il y a un suivi qui est long
00:19:40 et il va y avoir aussi des expertises,
00:19:43 des contre-expertises qui vont dire
00:19:45 est-ce qu'il sera pénalement responsable ou pas ?
00:19:48 Et là, ça pose une véritable question
00:19:50 et un émoi dans le ressenti public.
00:19:53 Jean Rodo, vous êtes toujours avec nous.
00:19:55 Je vois qu'on s'intéresse également à la victime.
00:19:57 Je le rappelle, elle a 29 ans.
00:19:58 Entre la vie et la mort, on lui souhaite évidemment de se rétablir.
00:20:01 Mais comment peut-on se remettre d'un tel acte
00:20:04 avec une telle violence ?
00:20:07 Écoutez, c'est très, très difficile.
00:20:09 Les recherches les plus récentes sur le viol
00:20:13 montrent qu'en réalité, les répercussions
00:20:18 et les lésions même cérébrales
00:20:20 sont comparables à des blessures de guerre.
00:20:23 C'est-à-dire que quand on compare, si vous voulez,
00:20:25 le cerveau de militaires qui reviennent d'Afghanistan,
00:20:28 qui reviennent d'opérations extrêmement violentes
00:20:31 et qui sont sous le coup de stress post-traumatique,
00:20:33 on compare ça au cerveau de personnes victimes de viols
00:20:36 et en fait, les savants réalisent que ce sont les mêmes lésions,
00:20:40 les mêmes problématiques.
00:20:41 Ce sont des agressions extrêmement choquantes
00:20:45 du point de vue cérébral, psychique,
00:20:47 jusqu'au fonctionnement même de l'appareil cérébral.
00:20:52 Donc là, cette jeune victime de 29 ans,
00:20:55 elle a ces blessures physiques gravissimes
00:20:58 qu'elle va devoir réparer.
00:21:00 Et elle a aussi effectivement un long chemin
00:21:05 de reconstruction psychique
00:21:06 parce qu'une attaque d'une telle violence
00:21:09 qui en plus s'est passée chez elle,
00:21:11 c'est-à-dire qu'elle a en plus le traumatisme
00:21:13 de cette intrusion aussi chez elle,
00:21:16 on lui souhaite évidemment un chemin de résilience
00:21:19 le plus positif possible.
00:21:23 Toutefois, on ne va pas se mentir,
00:21:24 c'est très très difficile de remonter la pente
00:21:27 devant des agressions d'une telle violence.
00:21:30 Il faut rappeler qu'à l'heure où nous parlons,
00:21:32 le pronostic vital est engagé.
00:21:33 Elle est entre la vie et la mort.
00:21:35 Elle est entre la vie et la mort.
00:21:37 Mais comprenez bien, le passé encore récent,
00:21:39 on peut dire judiciaire, des affaires judiciaires gravissimes,
00:21:43 nous a apporté des exemples de ce type de personnalité
00:21:48 extrêmement dangereuse.
00:21:50 Je pense à Guy Georges, vous vous souvenez,
00:21:53 le violeur et assassin.
00:21:56 Je pense à Fourniret, le violeur de petites filles et assassin.
00:22:00 - Oui, mais on peut retourner à Lola,
00:22:02 ce n'est pas si longtemps que ça,
00:22:03 le passé d'Auguste-Novembre,
00:22:04 elle a été violée, découpée en morceaux.
00:22:06 - Mais bien sûr.
00:22:06 - On n'a plus de nouvelles de l'enquête,
00:22:08 on ne sait plus où ça en est.
00:22:08 - L'instruction suit son cours, bien entendu.
00:22:11 Donc, la société ne peut pas se défausser
00:22:14 sur uniquement l'acte de juger.
00:22:16 On l'a jugé, il a purgé sa peine.
00:22:18 Ce n'est pas possible parce que ce sont des personnalités
00:22:21 qui ont un trouble tel qu'on ne sait pas en réalité le guérir.
00:22:27 Ce n'est pas de la psychiatrie,
00:22:28 c'est du trouble associé à du genre psychopathie.
00:22:31 Voyez-vous, Fourniret était un psychopathe,
00:22:34 il avait été reconnu responsable de ses actes.
00:22:37 - Heureusement.
00:22:37 - Guy Georges aussi, qui a été condamné.
00:22:39 Donc, si la société ne pourra pas...
00:22:40 - Ce qui n'a pas été le cas pour Mme Halimi.
00:22:42 - Alors, moi, je ne suis pas pour le système à l'américaine.
00:22:43 - Il y a une discussion pour Mme Halimi,
00:22:45 où le coupable a été jugé irresponsable pénalement.
00:22:49 - Aux Etats-Unis, vous avez un site,
00:22:54 "Tous les américains peuvent violer",
00:22:55 et je ne suis pas favorable à ça,
00:22:57 où vous avez la photo, l'adresse du violeur
00:23:00 qui a été condamné et libéré.
00:23:01 C'est-à-dire que chacun peut savoir
00:23:02 si son voisin de palier n'est pas un violeur.
00:23:05 C'est pour vous dire à quel point ces personnalités-là
00:23:08 sont stigmatisées le restant de leur jour.
00:23:10 Mais évidemment, on ne va pas tomber dans l'excès, voyez-vous,
00:23:13 mais il faut que ce type de personnalités,
00:23:16 qui sont en tout point vraiment des récidivistes en potentiel,
00:23:21 il ne faut jamais les lâcher.
00:23:22 C'est une forme de tutelle pénale comme elle existait
00:23:24 il y a très longtemps.
00:23:26 C'est-à-dire que la justice ne peut plus les laisser
00:23:28 totalement libres de leur mouvement.
00:23:30 - Je rappellerai l'affaire que j'avais suivie
00:23:31 sur une autre chaîne, l'affaire Tony Meillon.
00:23:34 - Tony Meillon, bien sûr.
00:23:35 - Qui était également dramatique,
00:23:37 avec cette jeune Laetitia qu'on avait retrouvée découpée.
00:23:40 - Bien sûr.
00:23:41 - Le procès était dramatique.
00:23:43 Raphaël, M. Sadan.
00:23:45 - Je pense qu'il y a une difficulté dans votre propos
00:23:47 sur la question de la rétention de sûreté.
00:23:49 J'entends l'inquiétude, qui est tout à fait légitime,
00:23:51 mais comme vous le pointez, c'est une question
00:23:53 qui n'est pas d'ordre pénal, mais qui est d'ordre psychiatrique.
00:23:56 Et donc, le traitement à porter n'est pas du tout de dire
00:23:59 qu'il faut revenir sur des principes essentiels
00:24:01 à l'état de droit, à sorte que le jugement d'abord
00:24:04 vient après un processus qui vient reconnaître
00:24:06 une faute vis-à-vis des lois,
00:24:08 et que le processus que vous décrivez de rétention de sûreté
00:24:12 est un processus dans lequel il n'y a pas de jugement.
00:24:14 Il n'y a pas d'acte qui a été commis.
00:24:16 Et or, nous vivons dans une civilisation,
00:24:18 on parle beaucoup de décivilisation,
00:24:20 un principe essentiel à l'état de droit,
00:24:21 c'est qu'avant l'acte, il ne se passe rien
00:24:23 et il n'y a pas de condamnation.
00:24:24 Donc, je ne dis pas qu'il ne faut rien faire,
00:24:27 parce que comme vous le pointez, c'est un problème
00:24:29 qui est d'ordre, sans doute, psychiatrique.
00:24:31 Nous avons des difficultés structurelles
00:24:33 dans la prise en charge des soins psychiatriques en France.
00:24:37 Il y a un sujet à mettre sur la table
00:24:39 plutôt que le renversement de principe,
00:24:41 je termine, de l'état de droit.
00:24:42 - Vous confondez un débat, vous confondez deux choses.
00:24:44 Vous confondez la dangerosité psychiatrique
00:24:46 et la dangerosité criminologique.
00:24:48 Je l'ai dit, je le répète, ce ne sont pas des...
00:24:50 Ce sont des auteurs qui sont responsables de leurs actes.
00:24:54 Ils présentent une dangerosité criminologique.
00:24:56 Et vous venez de faire la démonstration,
00:24:58 mais c'est votre droit, vous avez la liberté de le penser.
00:25:00 Vous venez de faire la démonstration,
00:25:01 ce que j'ai dit précédemment,
00:25:03 c'est que vous avez toute une catégorie,
00:25:05 je dirais, de philosophie pénale qui dit,
00:25:07 il a purgé sa peine, il repart.
00:25:09 C'est ce que vous venez de nous dire.
00:25:10 - Ça s'appelle la condamnation pénale.
00:25:11 - Voilà.
00:25:12 - C'est un principe structurant essentiel
00:25:14 pour lutter contre le droit.
00:25:16 - Au moment de la loi, je m'étais heurté, effectivement,
00:25:18 notamment à des grandes personnalités à gauche,
00:25:21 comme Robert Badinter, Bette Guigou,
00:25:22 qui n'est pas...
00:25:23 On ne juge pas quelqu'un...
00:25:25 Voilà. Non, non, non, non.
00:25:26 Cette loi a été déclarée constitutionnelle.
00:25:29 - Il y a beaucoup de choses qui ont été déclarées
00:25:30 constitutionnelles et qui pourtant sont assez contestables.
00:25:32 - Je suis content que vous le disiez
00:25:33 parce que vous faites la démonstration
00:25:34 de ce que je viens de dire.
00:25:36 C'est-à-dire que vous conseillez qu'un individu,
00:25:37 aussi dangereux soit-il,
00:25:38 il faut le libérer à partir du moment
00:25:39 où la purgée s'appelle.
00:25:40 - Ça s'appelle la contradiction.
00:25:41 - Mais moi, j'ai une question à vous.
00:25:42 - Sinon, je peux juste vous poser une question.
00:25:43 - Je peux juste vous poser une question.
00:25:44 - C'est-à-dire que l'administration peut estimer,
00:25:46 à partir de critères qui sont potentiels,
00:25:48 d'enfermer un individu sans aucun jugement,
00:25:51 sans aucun contradictoire.
00:25:52 Et on est signe que c'est normal.
00:25:54 Pardon de dire, mais ça aussi, c'est de la décivilisation.
00:25:56 - Il y a des contradictoires, il y a des procédures.
00:25:57 - Les politiques, ce sont aussi des principes.
00:25:58 - Il y a des voies de recours, il y a tout cela.
00:26:00 - Mais il n'y a pas de jugement.
00:26:01 - Messieurs, on va marquer une première pause.
00:26:03 Je voulais qu'on aborde l'aspect politique,
00:26:08 mais nous n'avons pas le temps.
00:26:09 Les réactions politiques autour de cette affaire
00:26:11 ou les non-réactions politiques.
00:26:13 Mais nous allons prendre la direction de l'isieux également,
00:26:17 avec cette mort étrange et mystérieuse
00:26:20 de ce chef d'établissement, Célia Barotte.
00:26:22 Notre spécialiste police-justice sort avec nous.
00:26:24 Elle nous fera un point puisque l'autopsie,
00:26:26 normalement, devrait avoir lieu aujourd'hui.
00:26:29 On marque une pause et on se retrouve
00:26:31 avec nos invités dans quelques instants.
00:26:33 Il est quasiment 17h30.
00:26:40 C'est Punchline N'était jusqu'à 19h avec moi
00:26:42 pour commenter l'actualité.
00:26:43 Philippe Deveul, Alexander Nikolik,
00:26:45 Georges Fenech, Raphaël Henselham et Célia Barotte
00:26:49 qui nous a rejoints.
00:26:50 Notre journaliste police-justice.
00:26:52 On va prendre la direction,
00:26:53 je le disais juste avant cette pause publicitaire,
00:26:54 on va prendre la direction de l'isieux.
00:26:56 C'est aujourd'hui que doit avoir lieu l'autopsie
00:26:59 de Stéphane Vittel, principal du collège
00:27:00 de Lisieux dans le Calvado.
00:27:01 Cette autopsie va être déterminante.
00:27:04 On va voir ça avec vous.
00:27:05 Mais le rappel des faits avec Mathilde Couvillère-Flornois.
00:27:07 Des fleurs et le portrait de Stéphane Vittel
00:27:11 horne l'entrée du collège Pierre Simon de Laplace à Lisieux.
00:27:14 Ce proviseur, âgé de 48 ans, a été retrouvé mort
00:27:18 dans ce collège ce vendredi aux alentours de 6h du matin.
00:27:21 Alors qu'il s'apprêtait à partir en vacances avec sa famille,
00:27:24 l'alarme du collège a retenti,
00:27:26 obligeant le proviseur à faire un détour pour aller sur les lieux.
00:27:29 Au bout de quelques minutes, sa fille décide d'aller le rejoindre
00:27:32 lorsqu'elle le retrouve inanimé sur le sol.
00:27:35 Sa femme lui prodiguera les premiers soins
00:27:36 avant l'intervention des secours aux alentours de 7h du matin.
00:27:39 Stéphane Vittel décède alors.
00:27:41 Au lendemain de sa mort suspecte, les hommages spontanés se multiplient.
00:27:45 Oui, j'ai échangé avec madame Vittel,
00:27:47 qui est évidemment sous le choc.
00:27:51 On a échangé aussi sur la mise en place d'un hommage à son mari.
00:27:56 On prend le temps de le faire ensemble
00:27:58 et on respectera le choix et les volontés de la famille
00:28:01 quant à cette manifestation qui devra avoir lieu,
00:28:04 ne serait-ce que pour saluer la mémoire de cet homme
00:28:07 qui était un homme attentif, investi, qui aimait son métier.
00:28:12 Le parquet de Lisieux informe qu'une trace d'effraction
00:28:14 a été constatée dans l'établissement.
00:28:16 Aucune arme n'a été retrouvée sur les lieux.
00:28:18 La police judiciaire de Caen a été saisie.
00:28:20 Les causes de la mort de Stéphane Vittel ne sont pas encore connues.
00:28:24 Une autopsie du corps sera pratiquée aujourd'hui.
00:28:27 - Célia Barraud, on sait que les résultats de cette autopsie
00:28:30 seront excessivement importants.
00:28:31 On a les premiers éléments qui viennent à l'instant de tomber.
00:28:34 - L'autopsie s'est déroulée aujourd'hui.
00:28:37 Selon les premières informations, c'était ce matin.
00:28:39 Et normalement, les résultats tombent immédiatement.
00:28:43 Il a fallu quand même l'ajourner aux enquêteurs et aux médecins légistes
00:28:47 pour donner des premiers résultats.
00:28:49 Et pour l'instant, l'information vient de tomber.
00:28:52 Les premiers résultats n'excluent ni l'intervention d'un tiers,
00:28:55 ni une cause naturelle pour le décès suspect de Stéphane Vittel.
00:28:59 L'autopsie a été réalisée à l'Institut médico-légal de Caen.
00:29:04 Elle devait lever une partie des zones d'ombre qui entourent ce décès suspect.
00:29:08 Pour l'instant, il n'y a toujours aucune réponse pour comprendre ce décès.
00:29:11 Les médecins ont examiné complètement le corps de Stéphane Vittel
00:29:15 pour chercher d'abord des traces qui permettraient de déterminer
00:29:19 s'il y avait eu l'intervention d'un tiers.
00:29:22 Aucune trace sur lui, pas de bleus, pas d'équimaux, pas de lésions traumatiques.
00:29:28 Pareil pour les organes, il y a eu une analyse de tous les organes
00:29:33 pour voir s'il y a eu une maladie ou encore peut-être une mort subite
00:29:40 suite à un infarctus ou encore à une cause cérébrale.
00:29:43 Donc la cause naturelle est exclue, l'intervention d'un tiers, pareil.
00:29:49 Il va y avoir aussi une analyse toxicologique du sang
00:29:54 pour comprendre s'il y avait peut-être de l'alcool ou encore un médicament
00:29:58 qui a pu influencer et perturber le comportement de Stéphane Vittel
00:30:03 et l'entraîner dans une chute, puisque je vous le rappelle,
00:30:05 nous avons retrouvé le corps de Stéphane Vittel avec une blessure sur le front.
00:30:10 Reste à savoir comment Stéphane Vittel a chuté.
00:30:13 Il y a aussi ses lunettes qui ont été retrouvées à côté de lui.
00:30:18 Elles étaient plus loin que son corps, comme l'a témoigné sa femme.
00:30:22 Les enquêteurs qui ont découvert le corps de Stéphane Vittel
00:30:25 ont participé à cette autopsie pour aider les médecins légistes
00:30:29 à comprendre les circonstances de cette mort.
00:30:32 Je vous rappelle que l'enquête de poli judiciaire, là, elle est classique.
00:30:36 Les conversations téléphoniques vont être analysées,
00:30:40 les images des caméras de vidéosurveillance du secteur également
00:30:44 et tous les proches dont la femme et la fille du principal ont été entendus.
00:30:48 Merci pour ces dernières précisions.
00:30:50 C'est étrange cette affaire, Alexandre Nicolet.
00:30:53 Oui, on va attendre d'en savoir plus.
00:30:55 Ça permet peut-être de...
00:30:57 Je ne sais pas encore si c'est un homicide.
00:30:59 On ne sait rien.
00:31:00 Vous pouvez bien prendre ça.
00:31:01 On va rester prudent.
00:31:02 Mais ça permet de parler plus largement des homicides.
00:31:06 Parce que c'est, je pense, très important de parler de ça et de parler de chiffres,
00:31:09 parce que parfois on parle de certaines affaires
00:31:11 parce qu'elles sont plus médiatisées que d'autres.
00:31:14 Mais sur les 12 derniers mois, il y a eu 1029 homicides dans notre pays.
00:31:19 Pour vous donner un ordre d'idée, en Italie,
00:31:20 qui a un petit peu moins d'habitants que nous,
00:31:22 mais 5-6 millions d'habitants en moins,
00:31:24 on est à 250 homicides à peu près.
00:31:28 On est le pays en Europe où il y a le plus d'homicides aujourd'hui.
00:31:31 1029 sur les 12 derniers mois, une augmentation de 12%.
00:31:34 Donc il y a une vraie envolée, une vraie montée de ces crimes.
00:31:39 C'est trois par jour.
00:31:40 Il faut se rendre compte de ce que c'est.
00:31:42 On ne pourrait même pas...
00:31:43 Normalement, un homicide, vous savez, il y a toujours eu la presse nationale qui en parlait.
00:31:48 Aujourd'hui, trois par jour, même la presse nationale ne peut plus suivre.
00:31:51 Ça fait une brève dans la presse locale.
00:31:55 Alors, il va falloir se poser des questions.
00:31:56 Comment on en arrive là ?
00:31:57 Parce qu'aujourd'hui, on peut mourir pour un mauvais regard.
00:32:00 Certaines affaires l'ont démontré.
00:32:01 On peut mourir parce qu'on demande à quelqu'un de baisser la musique.
00:32:04 On peut mourir par règlement de compte.
00:32:06 30% d'augmentation des règlements de compte.
00:32:09 Il y a une vraie poussée là aussi avec des gens qui ont des armes de guerre
00:32:13 et qui font la loi dans certains quartiers, qui s'entretuent,
00:32:15 mais qui peuvent parfois aussi menacer des honnêtes gens qui doivent subir
00:32:20 cette montée très, très grave de la violence.
00:32:22 Donc, je trouve qu'on parle très peu justement de ces chiffres
00:32:26 et de cette montée très inquiétante qu'on regarde au fil des années
00:32:29 de ces homicides qui, aujourd'hui, nous menacent tous au quotidien.
00:32:33 Alors, ce qui est terrible aussi, c'est que ça met en exergue également le rôle
00:32:36 de ces chefs d'établissement, parce que la plupart du temps,
00:32:39 l'établissement, pour un proviseur ou pour un principal, ça fait partie de sa vie.
00:32:42 Et il y a une espèce de petite polémique.
00:32:44 Est-ce qu'ils devaient ou pas se déplacer?
00:32:47 Est-ce que c'est le rôle du chef d'établissement?
00:32:49 Mais pour bien connaître le sujet, la plupart des chefs d'établissement,
00:32:52 quand il y a une alerte, une alarme, ils se déplacent
00:32:55 parce que souvent, ils sont logés dans les établissements.
00:32:57 Donc, ce sont les premiers spectateurs avant même que les secours
00:33:00 se rendent sur place, Georges Fénac.
00:33:02 - Oui, d'ailleurs, on peut se poser la question.
00:33:03 Pourquoi le système d'alarme était relié directement au chef d'établissement
00:33:09 et pas au commissariat ou au poste de police?
00:33:12 Parce que vous ne pouvez pas demander non plus à un chef d'établissement
00:33:14 de risquer sa vie.
00:33:16 Qu'il soit préoccupé par le bon ordre dans son établissement,
00:33:19 tout le monde le comprend.
00:33:20 Mais c'est la nuit, je crois que c'était dans la nuit.
00:33:24 - Non, c'était très tôt le matin.
00:33:25 - Très tôt le matin, il partait en vacances.
00:33:26 - L'alarme sonne, il y a des traces d'effraction.
00:33:29 Est-ce qu'on doit faire jouer ce rôle à un chef d'établissement
00:33:33 qui est le rôle de la police?
00:33:36 Moi, je suis quand même surpris que cette autopsie n'ait pas pu
00:33:40 déterminer les causes de la mort en n'excluant pas
00:33:43 mort naturelle ou intervention d'un tiers.
00:33:46 Enfin, on a des faits objectifs.
00:33:49 On a une effraction.
00:33:50 Les lunettes qui sont retrouvées loin.
00:33:52 On a une blessure.
00:33:54 Donc, ce qu'on peut espérer, c'est que quand même,
00:33:56 il y aura des examens complémentaires.
00:33:58 On appelle les examens un apathe.
00:34:00 On va peaufiner ces examens et puis vers la police scientifique,
00:34:03 qui va beaucoup travailler sur la scène où a eu lieu cette mort,
00:34:08 notamment les relevés, les indices, les traces d'ADN,
00:34:12 l'exploitation, effectivement, de la vidéosurveillance.
00:34:15 - Et cette voiture?
00:34:16 - La voiture.
00:34:17 - Et oui, l'épouse a vu la voiture partir en trombe, c'est ça.
00:34:20 - Ça ne veut pas dire, le résultat de cette autopsie qui n'apporte
00:34:23 pas de réponse définitive ne veut pas dire qu'on ne saura pas
00:34:26 ce qui s'est passé.
00:34:28 - Philippe, un dernier mot sur le sujet?
00:34:30 De toute façon, on s'est dit que si on commentait quelque chose,
00:34:32 on n'a pas beaucoup d'informations.
00:34:33 - Pour vraiment avancer sur un débat, mais oui,
00:34:37 il y a un changement de la typologie de la criminalité,
00:34:39 comme l'a dit mon voisin,
00:34:42 et une inadaptation de la réponse pénale, de la réponse judiciaire.
00:34:48 Néanmoins, je pense que cet homme était consciencieux
00:34:52 qu'il a eu cette alarme.
00:34:53 Il est allé voir sur place ce qui se passait.
00:34:55 On ne peut pas lui imputer une responsabilité particulière
00:35:00 d'aller voir son établissement qui a subi une alarme.
00:35:03 Après, évidemment, ça aurait été plus raisonnable
00:35:06 que la police y aille à sa place.
00:35:08 C'était plus son rôle.
00:35:09 Mais vraiment, c'est une fatalité et c'est vraiment dommage
00:35:13 pour sa famille.
00:35:14 - Allez, on va changer le sujet.
00:35:15 Les transitions sont parfois difficiles,
00:35:18 mais on va parler politique, messieurs et chers Célia.
00:35:21 Je ne vais pas vous demander de commenter,
00:35:22 mais on va parler politique.
00:35:23 - Je vais laisser ma place à Harold.
00:35:25 - Harold Iman va arriver dans quelques instants.
00:35:28 On parlera d'Hawaii.
00:35:30 Cette phrase, ce qui m'intéresse, ce n'est plus de regarder
00:35:34 ce qui s'est passé en 2017 et en 2022.
00:35:38 Ce qui m'inquiète, c'est ce qui se passera en 2027.
00:35:41 Je ne vous fais pas le jeu.
00:35:42 Est-ce que vous avez deviné ou pas ?
00:35:43 Je n'appuie pas sur la boule rouge, mais ça, c'est Gérald Darmanin.
00:35:46 Alors, commentaire.
00:35:49 - Bref.
00:35:51 - Objectif, pas l'une, comme je le disais en mai 2027.
00:35:54 - On est dans une situation inédite,
00:35:56 puisque le président de la République, constitutionnellement,
00:35:59 ne peut pas se représenter une troisième fois.
00:36:02 Donc, on comprend bien que déjà,
00:36:05 les appétits s'aiguisent et qu'on envoie des signaux.
00:36:09 C'est peut-être un peu tôt parce qu'attention,
00:36:11 il y a aussi des élections intermédiaires.
00:36:15 Il va y avoir des européennes, les sénatoriales,
00:36:17 les européennes, les municipales.
00:36:20 On n'en est pas encore aux présidentielles.
00:36:22 - La route est longue.
00:36:23 - La route est longue, mais qu'il y ait des signaux
00:36:26 qui sont donnés par des personnalités politiques,
00:36:29 c'est naturel dans la situation que nous vivons actuellement.
00:36:33 Et vous verrez qu'après, notamment les élections européennes,
00:36:36 il y aura d'autres signaux beaucoup plus précis
00:36:39 qui interviendront d'autres formations politiques.
00:36:43 La campagne présidentielle est presque déjà entamée.
00:36:50 - On le disait à chaque fois, parce qu'il n'a pas eu Matignon.
00:36:54 Il y a eu également cette décision et ce camouflet
00:36:59 par rapport au Conseil d'État et la dissolution
00:37:02 du mouvement écologiste "Les Souvenirs de la Terre".
00:37:04 Mais il est, il semble en pleine forme,
00:37:07 et il donne rendez-vous le 27 août avec cette rentrée politique.
00:37:12 Et d'ailleurs, il y a cette autre phrase aussi,
00:37:15 il faut que je la retrouve.
00:37:18 - Ah oui, c'est ça. Un coup d'éclat, cela voudrait dire
00:37:21 qu'il n'y aura pas de suite à ce rendez-vous,
00:37:23 alors qu'il y en aura obligatoirement une.
00:37:25 Et il fait référence à sa rentrée du 27 août.
00:37:28 C'est un petit appel, ça encore.
00:37:29 Réaction, Philippe et Alexander,
00:37:31 Nicolas, ça m'intéresse également en tant que représentant du RN.
00:37:35 - Moi, c'est hors politique, mais je trouve que c'est un peu présomptueux.
00:37:39 - Présomptueux ou un peu tôt ?
00:37:40 - Présomptueux et un peu tôt.
00:37:42 Pourquoi ? Parce que qu'est-ce qui va se passer ?
00:37:43 Est-ce que ça va bien se passer jusqu'en 2027 ?
00:37:46 C'est un peu la question qu'on devrait se poser,
00:37:47 compte tenu du climat, des enjeux, des difficultés
00:37:51 que la France rencontre tous les jours.
00:37:53 Donc, de dire "je suis inquiet pour 2021",
00:37:55 il devrait être inquiet pour maintenant, pas pour 2027.
00:37:59 Donc, c'est pour ça que je dis que c'est un peu présomptueux
00:38:00 et c'est un peu trop tôt.
00:38:02 - Alexander Dikolitch, vous regardez cette prise de position
00:38:05 sur la ligne de départ avec une grande attention.
00:38:07 - C'est très malsain.
00:38:08 Quand on est ministre de l'Intérieur aujourd'hui
00:38:09 et qu'il y a un tel bilan, la liste est longue.
00:38:12 Là, on parle de certains faits, on parlait des homicides,
00:38:15 on parlait des violences sexuelles aussi juste avant,
00:38:18 qui sont aussi en forte augmentation.
00:38:20 Sur les questions d'insécurité, M. Darmanin,
00:38:23 justement, pour peut-être déjà essayer de s'avancer politiquement,
00:38:28 il valorisait son mandat et il disait "les chiffres sont bons".
00:38:32 - Oui, on a commenté sur ce plateau.
00:38:34 - La sécurité est préservée en prenant les chiffres entre juin et juillet.
00:38:40 Et c'est évidemment, il y a toujours une baisse entre juin et juillet.
00:38:45 Donc, il ne prend pas les chiffres sur 12 mois
00:38:48 et on voit des chiffres en forte augmentation.
00:38:50 Mais le bilan de M. Darmanin, c'est le fiasco avec l'imam Iqusen,
00:38:54 où il concentre l'opinion publique là-dessus en disant
00:38:57 il va être expulsé, il n'arrive pas à l'expulser.
00:38:59 C'est on va faire en sorte que quasi toutes les OQTF soient respectées.
00:39:04 Au final, les OQTF n'ont jamais été aussi peu respectées.
00:39:09 C'est M. Darmanin qui se rend dans des points de deal,
00:39:13 dans un quartier et qui dit "ça va être ma grande priorité,
00:39:17 lutter contre le deal au sein des quartiers populaires".
00:39:21 Or, on s'aperçoit qu'il n'y a jamais eu autant d'affaires qu'aujourd'hui.
00:39:24 Je parlais des règlements de comptes,
00:39:25 mais même en termes d'infractions liées au trafic de drogue,
00:39:29 ça n'a jamais été aussi important.
00:39:30 Il y a eu une augmentation encore de 4% sur les 12 derniers mois.
00:39:34 Donc, on peut faire vraiment ligne par ligne
00:39:36 sur tout ce que M. Darmanin avait annoncé.
00:39:39 Et on se rend compte d'un fiasco généralisé.
00:39:40 Alors, plutôt que de s'occuper de 2027,
00:39:42 il devrait déjà s'excuser pour le stade de France, pour tout,
00:39:45 pour tous les mensonges qu'il a pu nous dire officiellement pour son bilan.
00:39:51 Et il devrait penser surtout à ce qu'il va faire pour la fin de 2023,
00:39:55 à 2024 et à 2025.
00:39:57 Mais ça devrait être sa priorité.
00:39:59 Et aujourd'hui, on regarde la situation des Français,
00:40:02 parce que là, je n'ai parlé que de sécurité ou de respect.
00:40:06 Je voulais juste prendre la température.
00:40:09 Je ne voulais pas qu'on fasse spécialement le bilan.
00:40:11 C'était plus l'analyse politique qui m'intéressait,
00:40:13 sur le fait qu'il pointe le départ un peu tôt.
00:40:15 Ce qui intéresse les Français, c'est justement plus de vivre en sécurité
00:40:18 plutôt que le destin personnel de M. Darmanin.
00:40:21 Bon, Raphaël, M. Saham, ça vous inspire quoi ?
00:40:24 Alors, il paraît en plus que le 27 août,
00:40:26 Elisabeth Borne ne serait pas invitée.
00:40:29 En plus, bon, je pense qu'il y a trois remarques qui sont intéressantes.
00:40:32 La première, c'est que Gérald Darmanin affiche dans cette interview
00:40:34 une volonté d'un potentiel quinquennat,
00:40:37 en tout cas pour le successeur de la Macronie,
00:40:39 qui soit plus ancré sur le social.
00:40:40 Bon, lui, il n'a pas dit qu'il y pensait en ce raison.
00:40:42 Non, bien sûr, mais l'ambition est dite d'un quinquennat plus social.
00:40:46 Moi, je suis assez étonné de ce genre de remarques
00:40:47 quand on a un gouvernement qui, pour ne prendre qu'une seule mesure parmi d'autres,
00:40:51 conditionnalise par exemple le RSA, donc conditionnalise la survie.
00:40:55 Ça, c'est le premier point.
00:40:56 Le deuxième point qui concerne ce que vous venez de dire,
00:40:58 et qui me semble un aspect assez important,
00:41:00 c'est que nous vivons dans des institutions
00:41:02 qui quand même ne consacrent pas beaucoup la responsabilité ministérielle.
00:41:06 C'est-à-dire qu'on a un ministre qui a un bilan,
00:41:09 qui a mené une action, qui a des résultats,
00:41:12 et en l'occurrence, des résultats qui, sur certains sujets,
00:41:14 vous l'avez pointé, sont assez défaillants.
00:41:16 Et nos institutions qui sont extrêmement centrées sur les responsabilités généralisées,
00:41:22 puisque nous avons un président qui n'est pas responsable pendant cinq ans,
00:41:24 et une première ministre qui est responsable devant le président
00:41:27 qui n'est pas responsable pendant cinq ans, etc.
00:41:29 Donc on a une architecture institutionnelle de la Ve République
00:41:32 qui quand même ne récompense pas beaucoup la responsabilité des politiques.
00:41:36 Et le troisième point, toujours sur la Ve République,
00:41:38 je suis assez étonné quand même qu'on soit en 2023.
00:41:41 Nous sortons de l'élection présidentielle.
00:41:43 Nous sortons de l'élection présidentielle.
00:41:45 Et nous avons déjà des débats de personnes,
00:41:48 qui ne concernent d'ailleurs pas que M. Darmanin.
00:41:50 C'est la même question qui se pose à gauche,
00:41:52 c'est la même question qui se pose avec le Rassemblement national,
00:41:54 c'est la question qui se pose avec la Macronie.
00:41:56 Et je pense qu'il y a un fait naturel
00:41:58 à ce que des politiques cherchent à placer leur personne
00:42:01 pour les futures élections.
00:42:03 Mais enfin, cette focalisation essentielle,
00:42:06 abusive vis-à-vis de l'élection présidentielle,
00:42:09 quatre ans avant l'élection,
00:42:11 c'est quand même assez inquiétant.
00:42:13 Allez, il y a une dernière fois sur laquelle
00:42:15 j'aimerais vous faire réagir, mais très rapidement,
00:42:16 très rapidement, parce qu'elle est assez surprenante.
00:42:19 Il dit, entre autres, je ne sais pas si vous avez vu
00:42:21 son interview dans Le Figaro,
00:42:23 il n'y a que quelques commentateurs parisiens
00:42:26 pour laisser croire que l'aile gauche de la majorité
00:42:29 ne m'apprécie pas, nous avons la même terre d'élection.
00:42:34 Il aboure large, c'est un appel.
00:42:36 Georges ?
00:42:37 Oui, il est issu lui-même des quartiers populaires,
00:42:40 il a été maire longtemps de Tourcoing, c'est ça,
00:42:44 c'est la ville de Tourcoing qui est une ville populaire aussi,
00:42:47 au sens où il y a une classe sociale effectivement plus fragile.
00:42:52 Donc, il a cette fibre, incontestablement.
00:42:55 Et d'une autre manière, une élection présidentielle,
00:42:59 elle se gagne sur les sujets régaliens, incontestablement,
00:43:01 mais également sur les sujets sociaux.
00:43:04 Celui qui n'axe sa politique que sur l'un ou sur l'autre
00:43:09 ne rassemblera pas suffisamment pour être élu.
00:43:12 Donc, Gérald Darmanin est un très fin politique.
00:43:16 C'est ce qu'il reproche au gouvernement actuel,
00:43:17 il a démontré, dans l'interview, qu'il est membre de Socias.
00:43:22 Mais je vous assure, l'élection présidentielle,
00:43:24 en réalité, elle a commencé le lendemain d'élection d'Emmanuel Macron.
00:43:27 Et c'est bien.
00:43:27 Parce que tout le monde sait qu'il ne pourra pas se représenter.
00:43:30 Donc, ne vous étonnez pas qu'il y ait des ambitions qui se déclarent.
00:43:33 Alors, on ne va pas rentrer sur le fond, quel est son bilan, etc.
00:43:36 Ce n'est pas le moment.
00:43:37 C'est important de juger les bilans.
00:43:40 Et vous l'avez dit, c'est intéressant.
00:43:42 Pensez, pour ce gouvernement, pensez déjà à la présidentielle de 2027,
00:43:47 quand on a un tel bilan depuis six ans qu'Emmanuel Macron dirige notre pays.
00:43:51 Je veux dire, en quelques mots, il n'y a jamais eu autant d'impôts dans notre pays.
00:43:56 Mais ça, c'est le problème.
00:43:56 Non, mais désolé, sur la santé, il n'y a jamais eu autant de déserts médicaux en France.
00:44:00 Et tous les chiffres sont très inquiétants.
00:44:01 Un tiers des médecins ont 60 ans ou plus.
00:44:03 Le pouvoir d'achat est en train de baisser considérablement.
00:44:05 Il y a 16 % des Français qui ne mangent pas à leur faim.
00:44:07 24 % des moins de 40 ans.
00:44:10 Je parlais des chiffres liés à l'insécurité.
00:44:12 Non, non, mais évidemment.
00:44:14 Mais aujourd'hui, ce débat-là de dire "je plais plus peut-être à l'aile gauche,
00:44:19 je vais me positionner comme ça",
00:44:21 les Français qui nous regardent aujourd'hui et qui vivent ce déclin total,
00:44:25 72 % des Français sont pessimistes pour l'avenir.
00:44:28 Il n'y a pas un pays en Europe où un peuple est aussi pessimiste pour l'avenir.
00:44:32 C'est 16 % en plus en un an.
00:44:34 Ils n'ont pas la tête au présidentiel.
00:44:36 Non, mais évidemment, les Français veulent savoir comment ils vont payer leur essence,
00:44:40 comment ils vont acheter les produits alimentaires.
00:44:43 Et oser parler de ça, c'est indécent, franchement.
00:44:47 Allez, rapidement, parce que notre ami Harold est là.
00:44:53 Très rapidement.
00:44:54 - En fin de compte, M. Darayana a fait un bis repetita de la campagne de M. Sarkozy
00:44:58 avec la même fonction, le même profil,
00:45:01 en allant braconner sur l'électorat du Rassemblement national.
00:45:05 Et s'il y a une braconnée aussi sur la gauche.
00:45:08 Mais bon, la gauche, elle est un peu en perdition
00:45:09 parce que je trouve que les parties de gauche ont oublié un peu le social
00:45:13 au profit d'autres thèmes.
00:45:16 Donc à mon avis, il part trop tôt, c'est maladroit
00:45:19 et ça va lui faire un effet boum banc politique.
00:45:21 - Allez, vous avez deux secondes, trois secondes, Raphaël.
00:45:23 - Au-delà de la question sociale, je suis assez inquiet de voir un ministre
00:45:26 qui a approuvé le directeur de la police, qui a défendu la thèse
00:45:29 sur laquelle les membres de l'autorité devraient faire l'objet
00:45:31 d'un traitement légal différencié du reste de la population,
00:45:34 et bien, puisse se déclarer avec des ambitions présidentielles.
00:45:37 - Allez, Harold Liman est avec nous, on referme le chapitre politique.
00:45:39 Mais je pense qu'on nous verra à nouveau très prochainement ce chapitre.
00:45:43 On va parler d'Hawaï, l'incendie a apporté presque 100 habitants
00:45:49 de la ville de La Haina.
00:45:51 Cet incendie, c'est le plus meurtrier aux États-Unis depuis 1871, Harold.
00:45:55 - Absolument, on a connu un incendie avec plus de 2000 morts,
00:45:59 2200 et quelques, mais c'était sur le continent.
00:46:02 Là, à Hawaï, c'était un incendie qui n'était pas prévu,
00:46:08 mais on en connaît à Hawaï, mais il y a eu une accélération de vent
00:46:14 qui, s'ajoutant à la sécheresse, a créé une espèce de ruée sur la ville,
00:46:20 alors que les habitants, le 8 août, n'avaient pas été prévenus.
00:46:25 Et même, on leur a dit, restez tranquilles, ça va s'en aller.
00:46:28 Donc, l'incendie a été stoppé un moment, et puis il est reparti.
00:46:32 Et là, les téléphones ont sauté parce que l'électricité a grillé,
00:46:35 et donc il n'y avait plus de réseau, donc ils sont restés sur place.
00:46:38 Et c'est ça qui a créé une espèce d'angoisse nationale aux États-Unis,
00:46:43 partout, sur tous les coins du pays.
00:46:44 Ça, c'est assez rare.
00:46:46 Et en plus, ces gens, c'est une ville historique,
00:46:50 c'était la capitale de la monarchie hawaïenne.
00:46:54 Donc, le peu d'historique qu'il y a à Hawaï a brûlé aussi.
00:46:59 Donc, on est devant un traumatisme national,
00:47:03 et on cherche des responsabilités, tout en sachant que c'est en grande partie
00:47:07 le réchauffement climatique, ça ne va pas s'arranger sur cet archipel.
00:47:12 Merci Harold.
00:47:13 Allez, il nous reste quatre minutes.
00:47:15 J'aime bien terminer les premières heures avec des sujets un petit peu plus légers.
00:47:18 Vous savez qu'on fête un anniversaire aujourd'hui à Nantes.
00:47:20 C'est la statue de Louis XVI à Nantes.
00:47:23 Il n'en existe que quatre, deux en Loire-Atlantique,
00:47:26 une à Nantes et une autre qui se situe dans une petite commune de Loire-Atlantique,
00:47:29 au cœur du pays du Muscadet,
00:47:32 qui s'appelle la commune du Lorobotro.
00:47:33 Et on va retrouver Hervé Louboutin, journaliste écrivain,
00:47:36 mais aussi riverain de cette statue.
00:47:38 Il habite juste en face de la statue, il la voit tous les jours.
00:47:42 Et il y a une espèce de petite polémique, notamment à Nantes.
00:47:44 Certains voudraient qu'on l'enlève tout simplement.
00:47:48 Mais on écoute Hervé Louboutin.
00:47:50 Écoutez-le.
00:47:52 Quand je passe dans le quartier, souvent,
00:47:53 je ne parle malheureusement que l'anglais et l'espagnol.
00:47:56 Et j'ai l'habitude de répondre aux gens qui m'interrogent.
00:47:59 Mais est-ce que c'est le maréchal Foch qui est en haut de la statue ?
00:48:01 Puisque les radicaux socialistes, sous la Troisième République,
00:48:05 ont changé le nom de la place, Place Louis XVI,
00:48:08 que tous les Nantais appellent Place Louis XVI,
00:48:10 et l'ont appelée Place du Maréchal Foch.
00:48:12 Il n'y a strictement rien.
00:48:13 Il y a juste la référence à des batailles ouvrières
00:48:16 qui auraient lieu au XIXe siècle.
00:48:18 Mais sans aucune référence au roi, le nom Louis XVI n'apparaît pas.
00:48:23 Les guerres de Vendée non plus,
00:48:24 alors que ça a marqué quand même tout le territoire.
00:48:26 Mais c'est peut-être à cause des guerres de Vendée, à mon avis,
00:48:28 que les élus nantais ne veulent pas réveiller la mémoire nantaise.
00:48:33 C'est le grand n'importe quoi.
00:48:34 On ne peut même pas répondre devant tant de bêtises.
00:48:37 L'histoire, c'est un tout.
00:48:39 Dans l'histoire, il faut tout aimer.
00:48:41 Il faut aimer Louis XVI, Clémenceau, Charles de Gaulle et d'autres.
00:48:46 Je pense que c'est une erreur idéologique
00:48:49 que de considérer après coup qu'il faille nettoyer l'histoire de France.
00:48:54 L'histoire de France, elle est belle.
00:48:56 Elle appartient à tous.
00:48:59 C'est un vrai sujet, mine de rien, ça.
00:49:01 Effectivement, c'est la statue de Louis XVI à Nantes.
00:49:03 Et je rappelle qu'en 2022, Jean-Luc Mélenchon avait même dit
00:49:07 "Enlevez-moi la statue de ce traître à la patrie qui voulait rétablir son trône".
00:49:14 Qu'est-ce qu'on fait ?
00:49:15 Elle fait partie du patrimoine.
00:49:16 J'ai vécu à Nantes longtemps.
00:49:18 Et c'est vrai que cette statue, elle fait partie de l'univers des Nantais.
00:49:22 Et on dit toujours, moi je me souviens, mes parents disaient
00:49:24 "Rendez-vous, place Louis XVI"
00:49:26 et dans la mémoire des Nantais, on dit "place Louis XVI".
00:49:30 Vous en pensez quoi ?
00:49:31 On ouvre le débat, on a trois minutes.
00:49:33 Moi, je suis habitué aussi à Lyon, la statue de Louis XIV.
00:49:37 C'est en la place Belcourt.
00:49:38 C'est une statue qui a été inaugurée, si je ne me trompe pas,
00:49:41 par le frère de Louis XVI, qui était loué XVIII
00:49:44 au moment de la restauration de la monarchie,
00:49:46 qui n'était plus une monarchie, un droit absolu, de droit divin.
00:49:50 Moi, je partage cet avis à savoir qu'il ne faut pas
00:49:54 réécrire notre histoire, elle est ce qu'elle est.
00:49:57 Et on ne va pas à nouveau commettre un deuxième crime régicide,
00:50:01 si on en croit M. Mélenchon,
00:50:03 puisqu'il faudra à nouveau couper la tête de Louis XVI.
00:50:05 Tout ça n'a pas de sens, c'est notre histoire.
00:50:08 C'est notre histoire, il faut la conserver telle qu'elle.
00:50:10 Et vous savez que dans la petite commune à laquelle je faisais référence,
00:50:12 à 8000 habitants de Roubautrou, c'est une copie,
00:50:15 parce qu'elle a été endommagée un certain nombre de fois.
00:50:18 Je sens que ça vous inspire Raphaël.
00:50:19 Oui, je suis assez consterné par ces appels au déboulonnement,
00:50:23 parce qu'en fait, c'est inutile de déboulonner notre histoire.
00:50:26 Une histoire, ça s'assume, y compris dans son iconographie.
00:50:30 En ce sens-là, on n'a pas à déboulonner nos statuts,
00:50:32 y compris sur des personnalités qui sont,
00:50:34 disons, problématiques selon nos standards modernes.
00:50:37 En revanche, je ne suis pas du tout choqué,
00:50:40 criant à la Cancel Culture quand je vois des déclarations
00:50:43 comme celle de Mélenchon, pour la simple et bonne raison
00:50:45 qu'une histoire, ça se critique,
00:50:46 et c'est aussi par la critique qu'on se l'approprie.
00:50:49 Et je ne suis pas du tout choqué du fait que aussi,
00:50:51 la République s'est construite en haine,
00:50:53 et le terme est choisi, en haine contre la monarchie.
00:50:56 Et en ce sens-là, il faut laisser tout simplement
00:50:59 les expressions les plus libres possibles.
00:51:02 Philippe Deveul.
00:51:03 Je pense que M. Mélenchon est bien injuste
00:51:06 et bien agrave avec Louis XVI,
00:51:09 parce que c'était un bon roi, en fin de compte, un brave homme.
00:51:12 Faites attention à ce que vous dites.
00:51:13 Oui, je me permets de dire ce que je vais dire.
00:51:16 Il avait d'abord une politique étrangère très performante,
00:51:20 puisqu'il a permis aux États-Unis de devenir indépendante
00:51:22 par rapport à l'Angleterre.
00:51:24 Il a permis des expéditions scientifiques avec Parmentier
00:51:26 qui ont amené des bienfaits à la France.
00:51:29 Il a aussi eu l'idée de moderniser l'artillerie,
00:51:33 qui a permis à Napoléon de faire toutes ses conquêtes
00:51:36 et de porter justement la parole révolutionnaire sur toute l'Europe.
00:51:39 Et puis, il a fait la canalisation de Paris,
00:51:42 entre autres, et j'en oublie certainement.
00:51:44 Mais bon, il a aussi accepté le fait qu'on pouvait changer,
00:51:48 évoluer de la monarchie absolue à la monarchie constitutionnelle.
00:51:52 Et c'est par sa faiblesse et sa volonté de ne pas nuire
00:51:55 au peuple français qu'il est mort.
00:51:57 Voilà une belle récitation.
00:51:59 Oui, bien sûr.
00:52:00 Une belle réédition.
00:52:00 On n'est pas avocat pour rien.
00:52:01 Ça a été dit.
00:52:03 C'est avec ce sujet, allez vous plaire.
00:52:05 L'histoire de France, c'est un tout.
00:52:06 Il n'y a pas plus républicain que moi.
00:52:08 Un autre siècle pour lui rendre hommage.
00:52:11 J'ai d'ailleurs nommé mon fils Léon pour Gambetta.
00:52:14 Donc vraiment, il n'y a pas plus républicain que moi.
00:52:17 Mais ça a été dit, Louis XVI, ça fait partie de l'histoire de France
00:52:20 pour des choses positives, des choses négatives.
00:52:23 Louis XVI, vous ne l'avez pas dit, c'est aussi l'abolition de la torture,
00:52:26 l'abolition du sevrage.
00:52:28 Il était pour un impôt direct égalitaire.
00:52:31 Il y avait donc aussi des choses positives.
00:52:33 Il y a aussi des raisons de lui rendre hommage pour ça,
00:52:37 même si on peut être content et satisfait qu'ensuite,
00:52:39 la monarchie ait été supprimée au profit de notre si noble République.
00:52:44 Mais voilà, Louis XVI, il a été admiré, vous l'avez dit,
00:52:47 aussi en Amérique, parce qu'il a participé à l'indépendance
00:52:50 de l'Amérique. Ça fait partie de l'histoire de France.
00:52:53 Et il ne faut pas renier notre si belle et grande histoire de 1500 ans.
00:52:58 Il y a une statue de Louis XVI aux Etats-Unis.
00:52:59 Exactement. Il y a une statue.
00:53:01 Il en reste une aux Etats-Unis pour lui rendre hommage.
00:53:05 Donc l'histoire de France, c'est 1500 ans.
00:53:07 Et si on est admiré dans le monde entier,
00:53:10 c'est parce que cette histoire est si riche, si complexe, mais aussi si noble.
00:53:13 Et merci à nos amis du Figaro de nous rappeler effectivement
00:53:16 que ce sont les 200 ans de sa statue.
00:53:18 Et je remercie également Hervé Louboutin, journaliste écrivain,
00:53:20 qui a écrit un livre d'ailleurs sur cette statue et qui se lève tous les matins
00:53:24 au pied de cette statue.
00:53:25 Et je vous assure que cette place est magnifique à Nantes.
00:53:29 Voilà. Et ça, c'est l'ancienne Antaie qui parle.
00:53:31 On va marquer une pause, si vous le voulez bien.
00:53:33 Et on se retrouve dans quelques instants.
00:53:35 On reviendra à Paris.
00:53:37 On ira du côté du Champ de Mars.
00:53:39 Vous savez, on parle beaucoup du Champ de Mars et des questions de sécurité.
00:53:43 Et on se retrouve dans quelques instants.
00:53:45 Allez, à tout de suite.
00:53:46 Il est 18h.
00:53:50 Soyez toujours les bienvenus.
00:53:51 C'est Punchline Netté.
00:53:52 Jusqu'à 19h, je vous présente mes invités dans quelques instants.
00:53:55 Mais tout de suite, place à l'info.
00:53:57 Et l'info, c'est Isabelle Piboulot.
00:53:58 Rebonjour Isabelle Piboulot.
00:53:59 L'autopsie du principal d'un collège de Lisieux a eu lieu aujourd'hui
00:54:06 et n'a pu exclure l'intervention d'un tiers,
00:54:09 ni établir avec certitude une cause naturelle de décès.
00:54:13 Des analyses complémentaires ont été requises.
00:54:15 Stéphane Vittel, 48 ans, a été retrouvé mort vendredi matin dans son établissement.
00:54:20 Il s'y était rendu suite au déclenchement d'une alarme anti-intrusion.
00:54:25 Dans le Doubs, un homme d'une trentaine d'années a été placé en détention provisoire,
00:54:29 une semaine après le contrôle routier,
00:54:31 lors duquel une policière a été percutée par une voiture près de Montbéliard.
00:54:35 Le suspect, connu de la justice pour des infractions routières,
00:54:38 a été mis en examen pour violences aggravées
00:54:41 sur personnes dépositaires de l'autorité publique avec arme,
00:54:45 mais aussi pour conduite en état d'ivresse en récidive,
00:54:48 sans permis de conduire et délit de fuite.
00:54:51 Enfin à Marseille, la gare Saint-Charles avait été débarrassée de ses ordures
00:54:54 dans la nuit de jeudi à vendredi,
00:54:56 mais les poubelles débordent de nouveau.
00:54:58 Entamée le 1er août, la grève des agents de nettoyage se poursuit.
00:55:02 Ils dénoncent ne pas avoir reçu l'entièreté de leur salaire ces derniers mois.
00:55:07 Une audience quant à la légitimité de cette mobilisation
00:55:10 s'est tenue devant le tribunal judiciaire de Marseille.
00:55:12 La décision a été mise en délibérée à vendredi.
00:55:15 Merci beaucoup chère Isabelle.
00:55:18 Allez, avec moi pour commenter cette dernière heure d'actualité sur Punchline Eté,
00:55:22 Philippe Deveul, avocat.
00:55:23 Rebonjour Philippe Deveul.
00:55:24 Alexander Nikolic, président du groupe RN au conseil régional du centre Val-de-Loire.
00:55:29 Rebonjour.
00:55:30 Georges Fenech, consultant CNews.
00:55:32 Rebonjour Georges.
00:55:33 Raphaël Hamsalam, chargé d'études génération libre.
00:55:37 Chose promise, chose due.
00:55:38 Messieurs, je vous emmène faire une petite balade du côté du Champ de Mars.
00:55:42 Dangereux ça.
00:55:43 Mais c'est une balade dangereuse.
00:55:44 Oui, je ne sais pas si vous avez accepté ma proposition.
00:55:46 On en a déjà vu.
00:55:47 Mais vous avez déjà vu.
00:55:48 Oui, oui, c'est bon, on n'a pas besoin de dire tout.
00:55:49 Vous n'avez pas besoin de dire tout.
00:55:50 Mais en tous les cas, viol présumé, agression et vente à la sauvette.
00:55:53 C'est un peu le cocktail du moment hélas, serais-je tenté de dire.
00:55:56 À Paris, le quartier des Champs de Mars et le théâtre de nombreuses violences,
00:56:00 rappel des faits avec Sarah Varney et Jules Bedot.
00:56:03 Et on ouvre le débat encore et encore juste après.
00:56:07 Au pied de l'un des monuments les plus visités au monde,
00:56:11 les forces de l'ordre s'activent de jour comme de nuit et patrouillent sur le Champ de Mars.
00:56:15 Un secteur qui attire les touristes mais aussi les voleurs.
00:56:18 TI08 Alpha, sur place, Champ de Mars, Tour Eiffel.
00:56:22 Je me rends au poste d'accès mobile à la rencontre de la BTC07 reçue.
00:56:26 Un poste de sécurité mobile a été mis en place au pied de la Tour Eiffel.
00:56:31 L'objectif, être visible, informée et faciliter les démarches en cas de dépôt de plainte.
00:56:35 Une présence qui rassure les touristes.
00:56:38 On se sent plutôt en sécurité ici, il y a la police partout.
00:56:41 Je me sens bien, je suis avec ma compagne.
00:56:43 J'ai entendu que la nuit, cela pouvait être risqué de porter des objets de valeur.
00:56:47 Mais c'est pareil dans n'importe quelle ville d'Europe.
00:56:49 Donc oui, ne pas porter des montres ou des articles comme ça.
00:56:52 Ce vendeur à la sauvette est contrôlé par les policiers.
00:56:55 Il sera verbalisé, notamment pour la vente illégale d'alcool sur la voie publique.
00:56:59 Un peu plus loin, ce vendeur de souvenirs à l'image du monument
00:57:02 est également verbalisé et sa marchandise saisie.
00:57:04 Ce type de vente, même si ça n'est pas des gens qui vont agresser les touristes,
00:57:10 ils vont leur vendre des choses, mais ça fait partie de ce qui n'est pas autorisé sur le secteur
00:57:16 et ce qui peut attirer aussi une autre forme de délinquance.
00:57:18 En luttant ainsi contre la petite délinquance, qui dégrade déjà l'image de Paris,
00:57:22 la police empêche l'implantation dans le secteur d'une plus grande criminalité.
00:57:27 Georges Fenech, je me tourne vers vous, évidemment, ce débat on l'a déjà eu.
00:57:32 C'est une question qu'on aura encore longtemps, hélas.
00:57:35 C'est vrai que les abords de la Tour Eiffel, ça cristallise un petit peu tout
00:57:38 et on pense in fine aux prochains rendez-vous qui auront lieu dans la capitale,
00:57:42 le rugby, les JO, et avec évidemment ce moral dans les chaussettes de nos policiers
00:57:49 qui évidemment, on va avoir besoin d'eux.
00:57:53 Il n'y a pas que ces moments, effectivement, il va y avoir des événements internationaux de première ampleur,
00:57:58 mais c'est toute l'année, le Champ de Mars, la Tour Eiffel, c'est Paris, c'est la France.
00:58:03 Et donc quand à l'étranger, on sait que les Asiatiques sont très sensibles,
00:58:07 notamment les Japonais, les Chinois, apprennent qu'une femme peut se faire violer au pied de la Tour Eiffel,
00:58:12 vous imaginez l'impact que ça peut avoir sur le tourisme et sur l'image de la France.
00:58:17 Donc la question, elle reste entière, évidemment la sécurité, on le rappelle,
00:58:21 c'est une affaire de la police nationale, mais on attend aussi que la police municipale de Madame Hidalgo
00:58:26 prenne aussi toute sa place.
00:58:28 Mais ça c'est un vrai débat ici à Paris, vous savez bien.
00:58:30 Oui, elle n'est pas armée la police municipale de Paris,
00:58:32 elle en a enfin une après tant d'années d'absence de police municipale.
00:58:36 Il faut de la caméra et davantage la caméra de vidéosurveillance,
00:58:40 et puis peut-être réfléchir à l'idée de Madame Rachida Dati,
00:58:44 qui est la chef de l'opposition, vous le savez, au conseil municipal de Paris.
00:58:48 Est-ce qu'il ne faut pas, compte tenu de ce qui s'y passe, des viols répétés, clôturés,
00:58:55 je sais que c'est compliqué, je sais que ce n'est pas quelque chose d'agréable.
00:58:58 Ce n'est pas très populaire.
00:58:59 Oui, ce n'est pas très populaire, à partir d'une certaine heure,
00:59:02 de façon à éviter que des victimes à nouveau se fassent violer,
00:59:07 notamment des étrangers en situation irrégulière.
00:59:10 On l'a vu à plusieurs reprises, c'est le problème de l'immigration.
00:59:14 Donc on est face à une situation qui ne peut pas rester en l'état.
00:59:18 Il y a une touriste allemande qui a subi un vol, c'était le 9 août,
00:59:22 également encore au Champs de Mars.
00:59:24 Philippe Deveul et Alexandre.
00:59:26 Oui, moi, je vais parvenir sur la politique pénale, la police, la justice.
00:59:31 Oui, on viendra dessus, mais moi, ce que je ne comprends pas,
00:59:33 depuis qu'on parle des méfaits qui se passent en matière de délinquance
00:59:37 et criminalité sur le Champs de Mars, il en arrive tous les jours.
00:59:40 Alors, je ne sais pas.
00:59:41 Alors, c'est vrai que M. Darmanin semble préoccupé par sa carrière politique,
00:59:44 mais je pense que s'il voudrait montrer que c'est un homme efficace,
00:59:49 il devrait quand même s'occuper de la sécurité dans sa propre capitale.
00:59:52 Bon, c'est quand même des questions que je me pose.
00:59:55 Et d'ailleurs, on s'aperçoit que, ne serait-ce que dans Paris,
00:59:58 puisque la délinquance et la criminalité s'est développée partout
01:00:01 dans les petites villes et les villes moyennes,
01:00:03 elle est visible, elle est visible dans Paris.
01:00:05 Même au niveau de la place Clichy, où il y a le tribunal judiciaire de Paris,
01:00:09 où vous vous faites agresser, j'ai des confrères qui se sont fait agresser,
01:00:11 là où on rend la justice.
01:00:13 Donc, elle est visible et rien ne se fait.
01:00:15 Et on constate à chaque fois un peu plus.
01:00:17 Alors, j'attends le prochain rendez-vous sur le Champs de Mars
01:00:19 pour savoir qu'est-ce qui va se passer.
01:00:21 Alexandre.
01:00:22 Oui, après, ils sont souvent encore une fois connus, les services de police.
01:00:26 La police fait son travail, les arrêtent.
01:00:29 Je parle des voleurs.
01:00:31 Alors, il y a eu aussi des cas de viol.
01:00:33 La délinquance du quotidien, c'est surtout ces vols avec violence,
01:00:35 ces vols répétés, c'est dans tout Paris.
01:00:38 Alors oui, je le disais tout à l'heure,
01:00:40 on a tendance à se concentrer sur quelque chose de médiatique,
01:00:43 parce qu'on en parle à un moment.
01:00:45 Alors là, on est vachement sur le Champs de Mars.
01:00:47 Oui, parce que c'est la tour Eiffel, genre je le disais,
01:00:48 c'est quand même le symbole de Paris, c'est le symbole de la France.
01:00:50 C'est Paris qui est touché et donc beaucoup de grandes villes.
01:00:54 Quelques chiffres, parce que la préfecture de police de Paris
01:00:56 les avait sortis l'année dernière.
01:00:58 70% des vols avec violence sont le fait d'étrangers.
01:01:01 77% des vols tout court sont le fait d'étrangers.
01:01:05 Quand on peut nous évoquer à quel point l'immigration pèse
01:01:09 sur nos forces de l'ordre, sur notre système judiciaire,
01:01:11 parce que souvent, on va nous dire, mais la police les arrête,
01:01:14 mais ils ne peuvent pas être condamnés parce qu'il n'y a pas de place
01:01:16 ensuite en prison.
01:01:17 Mais si systématiquement, les délinquants étrangers
01:01:20 qui viennent sur notre territoire et qui se permettent de voler,
01:01:23 de violer, et donc avec beaucoup de violence.
01:01:27 On est des digresses, on est responsable de tous les mouvements.
01:01:28 Mais je n'ai pas dit ça, monsieur.
01:01:29 Mais je n'ai pas dit ça, moi je ne suis pas du tout dans...
01:01:30 Ah ben quand même, c'est une focalisation sur l'immigration qui a ses portes.
01:01:33 Non, mais monsieur, ce sont des chiffres.
01:01:35 Ce sont des chiffres quand on parle des vols avec violence.
01:01:39 Parce que c'est le cas.
01:01:40 Et que 70% sont le fait d'étrangers, il y a quand même un problème.
01:01:43 Ce sont les chiffres.
01:01:44 Évidemment, tous les étrangers ne sont pas des délinquants.
01:01:47 Mais ce chiffre montre que ça pèse justement sur le travail de nos forces de l'ordre,
01:01:52 sur les condamnations ensuite qui ne sont pas exécutées parce qu'elles ne peuvent pas l'être.
01:01:56 Si vous expulsez déjà ces délinquants-là, vous pourrez condamner ensuite les 30% qui restent.
01:02:01 Et il y aura ce sentiment vraiment qui est aujourd'hui,
01:02:05 qui est le cas pour les délinquants.
01:02:08 Ce sentiment que quoi qu'ils le fassent, ils n'iront pas en prison et qu'ils continuent.
01:02:11 Ils se font arrêter parfois, et je ne parle même pas des mineurs.
01:02:13 Il faut voir ce qui peut se passer avec notamment les mineurs isoées
01:02:16 qui sont arrêtés parfois 10 fois dans la même journée et qui sont relâchés.
01:02:19 Je suis désolé, oui, aujourd'hui la réponse pénale n'est pas à la hauteur.
01:02:22 Mais il y a des solutions qui peuvent être trouvées.
01:02:24 Oui, des peines planchées et oui, une expulsion des délinquants étrangers systématiquement.
01:02:27 Et je vous assure que vous allez largement supprimer la délinquance à Paris.
01:02:30 Après, si vous ne voulez pas, ces solutions que vous jugez peut-être simplistes,
01:02:33 mais qui peuvent être très concrètes, c'est votre choix.
01:02:36 Il n'y a pas ceux qui sont pour la sécurité et ceux qui sont contre la sécurité.
01:02:38 Tout le monde est pour la sécurité.
01:02:39 Non, mais les chiffres que je donne, ce sont des chiffres qui sont...
01:02:41 Ce que je dis en revanche, c'est un point essentiel, c'est qu'un crime est un crime.
01:02:44 Il ne faut pas que ce soit fait par un ennemi que je ne vois pas.
01:02:46 Évidemment, je l'ai dit. Je viens de le préciser.
01:02:48 Le deuxième point, vous nous vendez un rêve.
01:02:50 Par respect, écoutez-moi, monsieur, j'ai dit que 30%...
01:02:53 Je vais en venir sur le deuxième point.
01:02:56 Les vols avec violences comme nous le parle les Français.
01:02:58 Je vais en venir là sur le deuxième point. C'est que vous nous vendez un rêve.
01:03:00 Pourquoi ?
01:03:01 Vous nous dites que les 30% vont disparaître, qu'on sera débarrassé des 70%.
01:03:04 Déjà, la question du renvoi.
01:03:05 Les monnaies nationales pourront être exécutées.
01:03:07 C'est exactement ça.
01:03:08 Donc, vous nous dites déjà qu'on va expulser les 70%.
01:03:11 Bon courage, parce qu'il y a beaucoup de questions.
01:03:13 On en a parlé dans le plateau précédent du fait que c'est difficile de renvoyer des étrangers, etc.
01:03:18 Et toutes ces questions, ce n'est pas parce que vous serez au pouvoir,
01:03:20 vous allez dégager tous les étrangers criminels qui seront au pouvoir.
01:03:23 Je vous laisse terminer, mais je n'ai rien dit.
01:03:24 Donc, ça, c'est le premier point.
01:03:26 Le deuxième point, on n'a pas attendu qu'il y ait des étrangers pour qu'il y ait des facteurs de criminalité.
01:03:31 Donc, la question, ce n'est pas du tout celle...
01:03:33 Est-ce qu'on est pour ou contre l'immigration ? Est-ce qu'on est pour ou contre la sécurité ?
01:03:36 C'est la responsabilité de l'État en matière de lutte de la politique pénale.
01:03:41 Et j'en reviens à mon point sur le premier débat que nous avons eu.
01:03:43 Nous avons une des polices et une des justices qui, en termes de personnel,
01:03:47 en termes de moyens financiers, a le moins de moyens parmi...
01:03:51 Enfin, pas le moins de moyens, mais qui fait partie de la moyenne basse au sein de toute l'Europe.
01:03:55 Or, le régalien, l'État régalien, c'est un élément essentiel pour la paix civile et pour la garantie des droits.
01:04:01 Réponse d'Alexandre, très habilement.
01:04:04 Alors, évidemment, il y a un problème.
01:04:06 On veut toujours qu'il y ait plus de moyens pour la justice.
01:04:09 Mais le vrai problème aussi, c'est que...
01:04:11 On peut parler. Vous êtes à la campagne.
01:04:13 Ah non, c'est parce qu'il m'a demandé ce que...
01:04:16 Non, c'est vrai. Il avait la parole.
01:04:18 J'ai ça, il m'a simplement dit...
01:04:20 J'arbitre.
01:04:21 Le ministère...
01:04:22 Je ne voulais pas vous couper, il m'a demandé la réponse.
01:04:23 Non, non, je vais donner...
01:04:24 Je voulais parler volontiers, moi.
01:04:25 Simplement, ce que je...
01:04:26 Bien sûr, pardon.
01:04:27 Moi, c'est que le budget du ministère de l'Intérieur n'a jamais été aussi important que ces dernières années.
01:04:32 Par rapport à la moyenne européenne, elle reste dans une moyenne basse.
01:04:34 Mais je vous assure, le budget de la justice aussi a beaucoup augmenté.
01:04:37 Mais je suis absolument d'accord, mais le budget de la justice reste dans la moyenne européenne, dans la moyenne basse.
01:04:41 Je ne parlais pas de l'instant.
01:04:42 Personne n'a dit ici que tous les immigrés sont des délinquants.
01:04:46 On vous dit simplement, et ce sont les chiffres du ministère de l'Intérieur,
01:04:49 qu'il y a 70% effectivement de faits délictuels à Paris
01:04:52 qui sont le fait d'étrangers en situation irrégulière.
01:04:54 Allez, la réponse avant de marquer une pause.
01:04:57 Pour être précis, pas seulement en situation irrégulière, étranger tout court.
01:04:59 Alexandre, vous avez quelques secondes.
01:05:01 Oui, vous dites qu'on ne pourra pas les renvoyer dans leurs pays d'origine, mais ça c'est une...
01:05:05 Non, je dis que ce n'est pas aussi simple.
01:05:06 Je répondais juste en disant que c'est une volonté politique.
01:05:09 Évidemment qu'il y a des leviers possibles avec les pays d'origine.
01:05:12 Vous avez les transferts d'argent qui représentent une grande part du PIB.
01:05:15 Vous avez l'aide au développement et la conditionnalité de cette aide
01:05:18 qui pourraient nous permettre de négocier et de parler à égal à égal avec les pays d'origine et les renvoyer.
01:05:23 Aujourd'hui, il n'y a absolument aucune volonté de faire exécuter ces OQTF
01:05:27 et de mener ce type de politique avec des accords avec les pays d'origine.
01:05:31 Donc demain, on ne se débarrassera pas des 70% des fonds d'argent juste après.
01:05:35 Vous parlez des condamnations.
01:05:39 Je suis le maître des horloges. On va devoir marquer une pause.
01:05:42 Un mot rapide et on en reparlera.
01:05:44 Il faut venir dans la réalité. Venez dans les tribunaux judiciaires.
01:05:46 Venez dans la réalité et les tribunaux judiciaires.
01:05:48 Et vous verrez très bien ce qu'est la Secrétariat de l'Intérieur.
01:05:51 Moi, je ne fais pas que sur Paris. Je vais en province aussi.
01:05:53 Même à l'international.
01:05:55 Il faut sortir des rêves et des projections en disant que c'est ce que c'est.
01:05:58 Je vous dis d'aller devant les tribunaux judiciaires.
01:06:02 Est-ce que ça manque de non-respect ?
01:06:04 Non, mais vous dites qu'en gros, il y a le fait.
01:06:06 Monsieur, je suis l'arbitre.
01:06:09 On marque une pause. Les débats sont animés. C'est parfait.
01:06:12 Je vous demande juste de ne pas parler en même temps
01:06:14 parce que de toute façon, c'est incompréhensible pour nos téléspectateurs.
01:06:17 Mais le débat est là. Il est important. Il existe.
01:06:20 C'est le principe de cette émission.
01:06:22 On marque une pause et on se retrouve juste après.
01:06:24 On parlera justement des problèmes d'immigration.
01:06:26 Allez, on se retrouve pour Punch Time.
01:06:31 Vous étiez toujours avec Philippe Deveul, Alexander Nikolic,
01:06:33 Georges Fenech, Raphaël Demselem.
01:06:35 Les débats sont animés.
01:06:37 C'est aussi ce qu'on aime sur CNews, c'est débattre.
01:06:40 Mais à condition que vous ne parliez pas en même temps.
01:06:42 Je le rappelle. Je rappelle les règles.
01:06:44 On va parler de ce dramatique naufrage de migrants en Manche.
01:06:48 Au moins six migrants afghans sont morts
01:06:50 alors qu'ils tentaient de traverser la Manche pour rejoindre le Royaume-Uni.
01:06:53 On en a beaucoup parlé sur cette antenne tout au long de ce week-end.
01:06:56 Ces exilés étaient à bord d'une embarcation d'une soixantaine de personnes.
01:06:59 Le rappel des faits avec Dunia Tangour.
01:07:02 Les drames se succèdent dans la Manche.
01:07:06 Samedi dernier, ce sont au moins six migrants afghans
01:07:09 qui ont trouvé la mort alors qu'ils tentaient de rejoindre l'Angleterre
01:07:12 à bord d'une petite embarcation.
01:07:14 Si les autorités mettent en cause la responsabilité des passeurs,
01:07:18 les candidats à l'immigration illégale, eux,
01:07:20 restent nombreux malgré les risques qu'ils encourent.
01:07:23 Nombre d'entre eux continuent de voir l'Angleterre comme un eldorado.
01:07:27 Mon rêve, c'est d'étudier.
01:07:30 Je connais l'anglais et j'aimerais étudier dans leurs universités.
01:07:33 C'est la seule raison pour laquelle on veut aller là-bas.
01:07:36 Pourtant, côté britannique, le gouvernement n'hésite pas
01:07:39 à afficher le durcissement de sa politique migratoire.
01:07:42 Je sais qu'arrêter les bateaux est la priorité des Britanniques
01:07:47 et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour le faire.
01:07:50 Si vous venez au Royaume-Uni illégalement, vous ne pouvez pas rester,
01:07:53 peu importe les efforts déployés.
01:07:55 Malgré la fermeté affichée du Royaume-Uni,
01:07:58 les traversées périlleuses à bord de petites embarcations
01:08:01 se multiplient quotidiennement.
01:08:03 Depuis 2018, plus de 100 000 migrants illégaux
01:08:06 ont rejoint l'Angleterre par voie maritime.
01:08:09 Avec nous, Brigitte Trégoët.
01:08:12 Vous dites Trégoët ou Trégoët ? J'ai toujours eu un doute.
01:08:15 Trégoët, il y a des racines bretonnes.
01:08:17 Il y a des racines bretonnes, donc on la prononce à la Bretonne.
01:08:20 Merci d'être avec nous et de participer à ce débat.
01:08:22 Vous êtes présidente de l'association Comprendre et Soigner
01:08:25 en situation transculturelle.
01:08:27 Vous êtes basée à La Roche-Rouen, me semble-t-il.
01:08:29 Oui, en Vendée.
01:08:31 Quel regard portez-vous sur ce nouveau drame, Brigitte Trégoët ?
01:08:34 Je suis médecin. Au départ, je suis médecin de quartier.
01:08:37 Pour des raisons un peu compliquées à expliquer,
01:08:40 je me suis mise à recevoir des exilés en grande souffrance psychique et physique.
01:08:44 Ce que je rencontre, ce sont les survivants des naufrages.
01:08:48 Des gens qui ont vu des gosses, des femmes mourir devant eux,
01:08:54 des gens qui se sont presque noyés, qui ont été rattrapés par la police
01:08:58 pour être sauvés, mais qui restent très souffrants, très traumatisés.
01:09:03 C'est ce qu'on fait dans notre association.
01:09:06 Entre autres, on s'occupe aussi des traumatismes liés aux pays d'origine
01:09:10 ou à ce qui a pu se passer sur le long du trajet, quels que soient les traumas.
01:09:14 C'est la raison pour laquelle on vous a invité ce soir,
01:09:16 parce qu'évidemment, un tel drame ne peut pas vous laisser insensible
01:09:19 puisque c'est également la vocation de votre association.
01:09:23 Oui, la vocation de notre association, c'est d'apporter des soins
01:09:28 à des gens qui sont sur les territoires et dont les traumas sont tellement violents
01:09:32 qu'ils sont empêchés par leurs souvenirs traumatiques
01:09:36 de s'intégrer et de progresser.
01:09:38 On dit quelquefois que le parcours d'un migrant, c'est accueilli, intégré, citoyen.
01:09:43 Pour que ce parcours puisse se faire bien, il faut quand même avoir une forme de dynamisme,
01:09:50 être libéré d'un certain nombre de choses.
01:09:52 Ce sont globalement des gens très forts qui partent en exil,
01:09:56 qui sont très déterminés, qui ont une pulsion de vie très forte.
01:09:59 Mais il y a des traumatismes qui sont tellement violents
01:10:02 que ça les encombre énormément.
01:10:04 Ils n'arrivent pas à dormir, ils font des cauchemars, ils ont des crises d'angoisse.
01:10:07 Donc oui, les prendre en charge pour leur permettre de créer leur nouvelle vie en Europe,
01:10:12 c'est important.
01:10:13 Je propose d'écouter ce que nous disait Franck Dersin,
01:10:16 qui était notre invité hier dans l'heure des pros,
01:10:18 justement sur cette volonté de ces migrants.
01:10:21 Il est vice-président de la région des Hauts-de-France.
01:10:23 Je vous propose d'écouter Franck Dersin.
01:10:25 Les passeurs font un peu ce qu'ils veulent parce qu'ils ont les moyens de faire ce qu'ils veulent.
01:10:30 Et nous derrière, on démonte les camps,
01:10:33 on met les gens dans des trains et dans des cars et on les envoie à 500 kilomètres plus loin.
01:10:39 Et puis, je dirais, dix jours après, ils sont tous revenus.
01:10:42 Ils veulent passer, ils ne veulent pas rester en France.
01:10:44 Vous savez, quand vous les interrogez, 85% vous disent "nous voulons aller en Angleterre".
01:10:49 Pourquoi ? Parce qu'ils sont plutôt bien accueillis,
01:10:52 contrairement à ce que dit le Premier ministre anglais.
01:10:54 Et puis parce qu'ils ont de la famille.
01:10:56 Et que globalement, ce sont beaucoup de migrants qui viennent d'ex-colonies anglaises.
01:11:03 Vous confirmez les dires de Franck Dersin, évidemment, il y a cette volonté affichée.
01:11:08 Alors, moi je travaille en Vendée, entre parenthèses,
01:11:12 c'est le pays du Vendée Globe où il y a un seul skipper sur un très grand bateau.
01:11:15 Donc, il y a des effets miroirs qui sont assez surprenants.
01:11:19 Mais moi, ce que je vois, c'est qu'ils veulent vivre en paix, surtout.
01:11:24 Donc, nous, dans le département de Vendée, on voit qu'il y a du travail pour ces gens-là,
01:11:28 du travail non qualifié.
01:11:30 Donc, leur souhait, c'est juste d'être en paix et de faire leur vie dans un endroit
01:11:34 où ils peuvent vivre dignement de leur travail.
01:11:36 Ceux qui sont dans les Hauts-de-France ont forcément un désir d'aller en Angleterre.
01:11:42 Je ne pense pas que la France accueille si mal que ça ces migrants.
01:11:45 Il y a effectivement des insuffisances et il y a des ratés.
01:11:49 Ce qui est surprenant, c'est que des gens qui ont de la famille dans un pays d'Europe,
01:11:54 déjà, ne puissent pas les rejoindre.
01:11:56 Parce que ça, dans la création de sa nouvelle vie, la reconstitution d'une famille,
01:12:01 la création d'une famille, c'est un élément fondamental de la vie humaine.
01:12:04 Donc, c'est tout à fait normal qu'ils veuillent rejoindre leur famille.
01:12:07 Vous restez avec nous et vous intervenez quand vous le souhaitez.
01:12:10 On ouvre le débat avec Georges Fenech.
01:12:12 Quel regard portez-vous sur cette décision de fermeté de nos amis anglais ?
01:12:17 Avec notamment cette barge dont on a parlé sur ce plateau, les mètres sur une barge.
01:12:22 Vous pensez quoi ?
01:12:23 D'abord, dire que ce sont des drames, vraiment des drames humains.
01:12:27 On en a tous les jours, mais pas uniquement à cet endroit.
01:12:30 La Méditerranée est un cimetière, on le sait.
01:12:33 Regardez ce qui se passe actuellement.
01:12:34 Le peuple a pris position encore récemment.
01:12:36 Regardez ce qui se passe au Maroc aussi, avec toutes ces embarcations de fortune
01:12:40 qui arrivent dans le Sahara et au Occidental, du côté de Dakhla.
01:12:44 Regardez ce qui se passe en Tunisie, avec ces gens qui sont dans le désert,
01:12:48 complètement démunis.
01:12:49 Donc, on voit bien que c'est un problème qu'on ne pourra pas régler nous, tout seuls.
01:12:54 On est d'abord dans un espace européen.
01:12:56 Regardez, même l'Italie, qui a changé sa classe politique dirigeante,
01:13:01 a le plus grand mal aussi à faire inverser la tendance.
01:13:04 Donc, ça suppose qu'il y ait véritablement une politique migratoire d'union,
01:13:10 je dirais au niveau européen, pour empêcher ces flux migratoires.
01:13:14 On en est loin.
01:13:17 Gérald Darmanin, pour revenir à Gérald Darmanin, nous promet avec la première ministre
01:13:21 une énième réforme sur l'immigration à la fin de l'année.
01:13:26 Nous allons voir ce qu'elle contient.
01:13:29 Aujourd'hui, on est face à des flux et des masses migratoires, si vous voulez,
01:13:34 que si on ne se donne pas les moyens, effectivement, de faire en sorte
01:13:38 que d'abord, ces populations n'aient pas d'intérêt à quitter leur pays,
01:13:43 à quitter leurs racines, qu'ils puissent vivre chez eux
01:13:46 et n'ont pas de devoir migrer pour pouvoir vivre ou survivre.
01:13:50 Et puis, avoir une attitude aussi qui soit beaucoup plus ferme.
01:13:54 Arrêter d'être l'attractivité pour le monde entier, sur le plan social,
01:13:58 regarder des pays très tolérants comme le Danemark,
01:14:01 qui ont réussi à vraiment casser les flux migratoires,
01:14:05 tout en restant dans des politiques humanistes, c'est-à-dire respecter les individus,
01:14:10 les hommes et les femmes, qui aspirent évidemment à vivre mieux.
01:14:14 Mais reprendre une simple formule, on ne peut pas accueillir toute la misère du monde.
01:14:18 Sauf que Georgia Melanie, on en a parlé sur ce plateau,
01:14:20 a réuni un certain nombre de pays européens il n'y a pas si longtemps.
01:14:23 Et la France a pratiqué la politique de H.S.Vide.
01:14:26 La France n'y était pas et on a le sentiment que c'est Georgia Melanie
01:14:29 qui a un peu pris le lead en Europe sur ce dossier.
01:14:32 Oui, je suis d'accord.
01:14:33 Philippe Devolle.
01:14:34 Ces pauvres migrants, ils sont malheureux, des escrocs, des passeurs mafieux.
01:14:39 Oui, c'est une étape mafiare.
01:14:40 Mais je pense qu'ils ne sont pas les seuls coupables, c'est l'Europe,
01:14:44 la politique des accords de Schengen, qui a fait disparaître les frontières, les contrôles,
01:14:49 et qui fait qu'on a eu un afflux colossal de migrants illégaux.
01:14:54 330 000 pour 2022.
01:14:57 Donc, il n'y a plus de contrôle.
01:14:59 Et d'ailleurs, il est vrai, quand vous avez rappelé que Melanie a pris le sujet en main,
01:15:04 elle s'est rendue en Tunisie au mois de juillet, début du mois de juillet,
01:15:07 avec Mme Van der Meyen et l'ancien Premier ministre hollandais, M. Rutt.
01:15:13 Bon, ils ont proposé un milliard d'euros au président Kays Saïd
01:15:18 pour trouver un accord de contrôle des migrants depuis la Tunisie,
01:15:23 mais il faut savoir que la France était absente.
01:15:26 La France, d'abord, avait un très mauvais rapport diplomatique avec le président tunisien,
01:15:32 qui lui-même s'aperçoit que lui aussi, il est débordé sur son sud
01:15:36 avec une migration qui vient de l'Afrique subsaharienne.
01:15:40 Donc, tout est lié, on se tient tous.
01:15:42 Et pire encore, vous avez 3,5 millions de migrants en Turquie,
01:15:46 et la Turquie rançonne l'Allemagne, justement, pour pas ouvrir ses frontières,
01:15:51 et que ces flots entiers, des populations entières,
01:15:55 ça représente 14,4% des migrants en Europe,
01:15:59 sur les 447 millions d'habitants sur les 27 pays membres de l'Union européenne.
01:16:06 Donc, il y a une responsabilité européenne, et ça doit être une politique globale,
01:16:11 et aussi une politique nationale, parce que je pense qu'on veut faire une réforme sur les migrants,
01:16:17 mais pourquoi ne pas faire appel au référendum, à la souveraineté populaire,
01:16:22 pour avoir une décision claire et nette de la politique qui doit être appliquée pour la France.
01:16:26 – Alexandre Nicolic.
01:16:28 – Oui, alors, vous l'avez dit, c'est évidemment une souffrance terrible
01:16:31 de voir ces gens mourir en mer, comme ça, avec un espoir, un eldorado,
01:16:36 que peut représenter aujourd'hui l'Europe.
01:16:38 C'est aussi une violence, un déracinement par rapport à son pays.
01:16:42 Mais justement, pour que ça n'arrive pas, vous avez cité l'exemple du Danemark,
01:16:46 il faut suivre l'exemple de l'Australie.
01:16:48 L'Australie a décidé de mener une politique drastique,
01:16:51 en ne régularisant plus aucun migrant qui arrive sur son territoire,
01:16:56 par ses bateaux de fortune, et donc ses bateaux de manière illégale.
01:17:00 Eh bien, il n'y a plus eu personne qui a tenté la traversée.
01:17:03 Pour que ces gens ne tentent pas cette traversée, il faut qu'ils se disent
01:17:07 que de toute façon, ils seront systématiquement renvoyés dans leur pays d'origine,
01:17:11 quand ils viennent de manière illégale.
01:17:12 Alors, vous avez parlé de 330 000 migrants...
01:17:16 Illégaux.
01:17:17 Illégaux.
01:17:18 C'est le contexte.
01:17:19 Ah oui, d'accord.
01:17:20 Alors, il y en a 320 000 de manière légale.
01:17:23 45 % d'augmentation, notamment sur les migrants économiques.
01:17:26 Ça permet de parler de M. Darmanin.
01:17:28 Gérard Darmanin qui dit lui-même qu'il y aurait environ 700 000 clandestins,
01:17:32 mais on ne sait pas trop, donc il n'a aucune visibilité
01:17:34 sur le nombre de clandestins aujourd'hui dans notre pays.
01:17:38 Il fait des annonces et il dit qu'il veut lutter contre l'immigration,
01:17:42 mais dans le même temps, il dit qu'il va falloir combler les emplois non pourvus.
01:17:46 On pourrait avoir une politique de formation, une politique technologique
01:17:49 liée à l'IA, à la robotisation justement pour combler certains emplois non pourvus,
01:17:53 mais non, la solution simple, c'est de dire qu'on va faire venir des migrants,
01:17:56 et puis même ceux qui travaillent en situation irrégulière,
01:17:59 ensuite ils seront régularisés.
01:18:01 Donc si ça, ce n'est pas un appel,
01:18:02 évidemment après, il ne faut pas s'étonner qu'ils viennent.
01:18:04 Et en plus, ils savent très bien que quel que soit le moyen
01:18:07 pour lequel ils vont venir sur notre territoire,
01:18:10 que ce soit des fausses demandes d'asile qui sont refusées en très grande majorité,
01:18:14 qui devraient être statuées dans les ambassades ou les consulats des pays d'origine,
01:18:18 selon nous, ça permettrait qu'ils n'arrivent pas,
01:18:21 qu'ensuite leur demande d'asile soit refusée et qu'ensuite ils restent,
01:18:24 même quand la demande d'asile est refusée parce que les OQTF ne sont pas respectés,
01:18:27 qu'ils viennent en faux mineurs isolés,
01:18:30 qu'ils viennent juste comme ça, sans aucun argument,
01:18:34 et qu'ils ne sont jamais ensuite renvoyés dans leur pays d'origine.
01:18:37 Ça pose...
01:18:38 Enfin, évidemment, c'est un message qu'on leur envoie
01:18:41 et en fait, on ne fait rien pour essayer de freiner cet afflux.
01:18:45 Donc après, il ne faut pas s'étonner que ces gens tentent cette traversée dramatique
01:18:48 et meurent en mer.
01:18:49 La politique ferme, comme a pu le faire l'Australie,
01:18:52 c'est le meilleur moyen pour qu'il n'y ait pas ces tentatives
01:18:55 qui devraient être vouées à l'échec.
01:18:56 Raphaël, je vous donne la parole dans quelques instants,
01:18:58 mais Brigitte Trégoët souhaite intervenir.
01:19:00 Brigitte.
01:19:01 Moi, je pense qu'il faut sortir de la peur
01:19:03 parce que quand on parle de migration,
01:19:06 quand on entend certains discours sur la migration,
01:19:09 on nous parle de hordes, on nous parle de nombres.
01:19:13 Alors qu'en fait, moi, je les ai soignés depuis 20 ans,
01:19:15 ce sont devenus des gens auxquels je me suis beaucoup attachée,
01:19:18 ce sont des gens courageux, ce sont des gens travailleurs.
01:19:21 Il ne faut pas oublier que, par exemple, en France, il y a 100 ans,
01:19:25 il y avait 200 000 Russes à Paris
01:19:27 et que finalement, c'est un non-sujet maintenant.
01:19:29 L'accueil des Vietnamiens s'est très bien passé également.
01:19:32 Donc, si on n'a pas une confiance dans notre vieux pays européen,
01:19:36 notre vieux continent européen, évidemment, on va avoir peur.
01:19:40 Mais je pense que, moi, j'ai un regard très optimiste sur la migration,
01:19:43 je pense que c'est quelque chose qui va continuer à se passer,
01:19:46 qu'il faut juste faire avec le sens de l'histoire.
01:19:48 Ça fait partie des réalités du 21e siècle
01:19:51 et dire on ne veut pas que l'histoire se passe, c'est une impasse.
01:19:54 L'histoire arrivera, les gens migreront
01:19:57 et c'est à nous de faire de cette migration une chance
01:20:00 et c'est une chance pour notre pays, j'en suis absolument convaincue.
01:20:03 Le spectacle auquel on assiste, avec ces noyades,
01:20:07 on voit que c'est quand même un vrai problème, Brigitte Trégouette.
01:20:10 Raphaële Ayn Salam.
01:20:12 Il y a plusieurs choses.
01:20:13 Il y a beaucoup de gens qui sont impliqués dans ces tragédies.
01:20:16 Évidemment, les passeurs sont impliqués, les pays d'origine sont impliqués.
01:20:20 Mais plus on rend le passage compliqué, plus il est meurtrier.
01:20:25 Pourquoi ces gens se sont noyés ?
01:20:27 Évidemment, dans la Manche, parce que même des Afghans,
01:20:30 on sait ce qui se passe à Kaboul,
01:20:32 même des Afghans n'avaient pas eu le droit de prendre le train entre Paris et Londres,
01:20:36 ce qui est juste complètement surprenant.
01:20:38 On ne peut pas à la fois pleurer sur le régime des talibans
01:20:41 et dire à des gens "vous voulez aller en Angleterre, vous prendrez le bateau".
01:20:44 Les passages périlleux sont liés à la difficulté de passer les frontières.
01:20:50 L'Europe se barricade et ça ne sert à rien, ça coûte très cher
01:20:54 et les gens continueront à migrer. On est dans une illusion totale.
01:20:58 Merci en tous les cas d'avoir accepté de témoigner.
01:21:01 Vous êtes très gouette et je rappelle que vous êtes présidente de l'association "Comprendre et soigner en situation transculturelle".
01:21:05 Le mot de la fin avec vous, Raphaël Hamsalam.
01:21:07 Je pense qu'il y a deux points qui sont importants.
01:21:09 D'une part, il faut dissocier à mon sens la question de la politique migratoire,
01:21:14 de la question de la dignité.
01:21:16 Ce que j'entends par là, c'est que même si je ne suis pas d'accord,
01:21:19 j'estime que démocratiquement, par exemple,
01:21:21 les propositions portées par le Rassemblement National en termes de fermeture des frontières
01:21:25 sont des positions qui sont démocratiquement valides.
01:21:28 On peut être pour, on peut être contre, c'est à la démocratie d'arbitrer.
01:21:31 En revanche, ce qui devrait être un point consensuel,
01:21:35 à mon avis, qui devrait être consensuel en revanche,
01:21:39 et c'est en ce sens-là que je pense que c'est une question différenciée,
01:21:42 c'est la question de la dignité humaine.
01:21:45 Le fait que des gens meurent en bateau,
01:21:48 le fait que la Méditerranée soit devenue un cimetière à ciel ouvert
01:21:52 montre que nous avons des insuffisances graves en matière de dignité humaine,
01:21:58 et sans la dignité, il n'y a rien.
01:22:00 Le deuxième point, c'est qu'on peut tout à fait, encore une fois,
01:22:04 penser les questions de contrôle de limites,
01:22:07 les questions d'identité sont importantes et légitimes.
01:22:09 En revanche, il faut aussi penser la question de l'intégration sociale.
01:22:13 L'intégration sociale est essentielle pour que des gens qui viennent d'ailleurs
01:22:17 puissent réussir à trouver un travail et s'intégrer dans un pays.
01:22:20 Or, aujourd'hui, en matière d'autorisation de travail,
01:22:23 en matière de contrôle administratif,
01:22:25 vous avez énormément de barrières inutiles
01:22:27 qui sont mises en place pour désinciter au travail.
01:22:30 Ça n'est pas dans notre intérêt, y compris pour les personnes qui défendent plus de contrôle.
01:22:34 La réponse très rapide d'Alexandre Nicolet.
01:22:36 On ne s'est pas levé un matin en disant "Ah bah l'immigration, ah bah ils immigrent".
01:22:40 Moi-même, je suis fils d'immigrés, mes deux parents sont venus étrangers dans ce pays,
01:22:44 donc je tiens à être précis sur quelque chose.
01:22:46 Quand tout à l'heure je parlais des faits d'insécurité,
01:22:49 70% des vols avec violence, et je disais ça pèse sur le système judiciaire,
01:22:52 sur le système policier.
01:22:53 Si vous n'avez pas de respect pour ces victimes-là, c'est votre choix.
01:22:55 C'est une accusation qui est nulle, gratuite, c'est rien, c'est rhétorique.
01:22:59 Non mais on considère que ça fait partie...
01:23:01 Qu'est-ce que ça signifie ? Vous n'avez aucune considération pour eux, Monsieur.
01:23:03 Attendez, je ne vous ai pas interrompu.
01:23:05 Quand on parle par exemple de la santé,
01:23:07 1 milliard 200 millions, l'aide médicale d'État,
01:23:09 c'est-à-dire qu'un Français ou un étranger en situation régulière
01:23:12 va payer la sécurité sociale,
01:23:15 ou un étranger en situation irrégulière va être soigné gratuitement,
01:23:18 ça coûte 1 milliard 200 millions à l'État,
01:23:20 ça correspond au plan d'austérité sur l'hôpital.
01:23:22 Donc je suis désolé, ça pèse aussi sur notre système hospitalier.
01:23:24 Combien de pourcentage dans le budget de l'État ?
01:23:26 Ça pèse sur le système hospitalier, Monsieur.
01:23:28 C'est moins de 1%.
01:23:29 Non mais 1 milliard d'euros, c'est le plan d'austérité
01:23:31 qui a été mené depuis 10 ans dans notre pays,
01:23:33 la suppression de lits et de personnel.
01:23:34 Il n'y a pas augmenté de 20 milliards d'euros,
01:23:35 les salaires des soignants ces derniers mois ?
01:23:37 Le plan de Véran.
01:23:38 D'accord, mais alors...
01:23:39 Ça ne s'oppose pas en fait.
01:23:40 Et donc, ben non justement, ce plan d'austérité démontre ça.
01:23:43 Et juste, je veux finir, juste sur un point,
01:23:45 quand on parle d'identité.
01:23:46 On n'arrive déjà pas à assimiler les populations
01:23:48 qui parfois sont d'origine étrangère
01:23:49 et qui ont un ressenti extérieur.
01:23:51 Si demain on veut faire peuple,
01:23:52 il va falloir que justement on ait ce ressenti commun
01:23:55 et si on fait venir des personnes sans cesse de l'extérieur
01:23:58 qui ne sont pas, c'était Tocqueville qui disait,
01:24:00 les gens ne sont pas avec des chiffres,
01:24:01 ils ont une réalité intérieure.
01:24:02 Je pense que vous ne partagez pas grand-chose.
01:24:03 Ils ont une réalité intérieure.
01:24:05 Cette réalité intérieure, ce ressenti qui peut être différent,
01:24:08 si on n'arrive pas à l'assimiler,
01:24:09 il y aura de plus en plus de divisions au sein de notre société.
01:24:11 Et nous, ce qu'on veut, c'est qu'on vive,
01:24:13 quel que soit notre origine, quelle que soit notre couleur,
01:24:14 on vive de manière apaisée dans notre pays.
01:24:16 Et donc, on ne peut pas accueillir autant de gens
01:24:18 qui auront des difficultés ensuite à s'assimiler
01:24:20 et ça nous empêchera de faire peuple au sein de la France.
01:24:22 Ça correspond à l'idée de France aussi,
01:24:24 de faire peuple, quel que soit notre origine.
01:24:26 - Cap de fin sur le sujet.
01:24:27 On aurait pu encore débattre, je pense, encore des heures.
01:24:30 On se retrouve dans quelques instants.
01:24:31 On marque une pause et on sera avec des sujets
01:24:34 aussi très concernants autour du pouvoir d'achat.
01:24:37 On parlera également du malaise des coiffeurs,
01:24:39 des sujets un petit peu plus légers,
01:24:40 mais très concernants aussi.
01:24:41 Ne zappez pas, nous sommes ensemble jusqu'à 19h,
01:24:43 avec des débats très riches ce soir.
01:24:45 Le temps passe très vite, il est 18h36
01:24:50 et Punchline était la dernière ligne droite
01:24:52 puisque nous sommes ensemble jusqu'à 19h.
01:24:55 Avec moi toujours, Philippe Deveul, Alexander Nikolic,
01:24:58 Georges Fenech et Raphaël Hemsalam.
01:25:00 Messieurs, nous allons parler des problèmes des coiffeurs.
01:25:03 Vous étiez chez le coiffeur récemment ?
01:25:06 - Oui, il n'y a pas très longtemps.
01:25:08 À titre personnel, il y a cinq jours.
01:25:10 - C'est une question du débat
01:25:11 laquelle vous n'étiez pas préparé.
01:25:12 - Si vous voulez, on peut débattre.
01:25:13 - On peut débattre.
01:25:14 En tous les cas, on en rigole,
01:25:16 mais le moins que l'on puisse dire,
01:25:17 c'est que les coiffeurs sont en grande difficulté.
01:25:19 600 de boutiques ont fermé en France
01:25:21 depuis le début de l'année,
01:25:22 selon une étude du cabinet Altares
01:25:24 que publie nos confrères du Parisien,
01:25:26 en cause, entre autres, on va le voir, le Covid,
01:25:29 mais pas que.
01:25:30 Ils ont de graves problèmes de recrutement.
01:25:32 Nous sommes avec Rosa Savera,
01:25:34 qui est coiffeuse, évidemment,
01:25:36 mais également présidente de l'UNEC Grand Est,
01:25:38 l'Union Nationale des Entreprises de Coiffure.
01:25:41 Merci Rosa Savera,
01:25:43 Saréva, pardon, d'être avec nous.
01:25:45 C'est tout ça, la problématique de votre corporation ?
01:25:49 C'est ce cocktail du problème du Covid
01:25:51 et puis également les hausses d'électricité, 10 %,
01:25:55 racontez-nous tout.
01:25:56 Quelle est votre problématique majeure ?
01:25:59 Entre autres, mais il y a d'autres paramètres
01:26:02 qui entrent en ligne de compte.
01:26:05 Il n'y a pas que le coût de l'énergie.
01:26:08 Il y a également l'augmentation des matières premières
01:26:13 qui influe également sur les charges.
01:26:16 Quelle est votre problématique à vous, personnellement ?
01:26:20 Plutôt le coût des matières premières.
01:26:26 C'est le premier impact.
01:26:30 Et puis également,
01:26:33 une baisse du nombre de visites de la clientèle.
01:26:38 Vous l'expliquez comment, justement ?
01:26:40 Vous avez augmenté vos prix récemment.
01:26:42 Qu'est-ce qui s'est passé ?
01:26:44 C'est dû effectivement à l'inflation.
01:26:46 Les gens vont moins souvent dans les salons de coiffure ?
01:26:49 C'est surtout dû à l'inflation.
01:26:53 Tous les prix ont augmenté.
01:26:56 Les clients regardent un peu plus à leurs dépenses.
01:27:01 Et puis, l'effet Covid également.
01:27:05 Les clients ont espacé leurs visites.
01:27:08 Ce n'est pas qu'ils consomment moins.
01:27:11 Si, quand même, sur l'année, ils consomment moins.
01:27:14 Mais ils viennent un peu moins souvent.
01:27:17 Réaction, je vous garde.
01:27:19 On parlera également de vos problèmes de recrutement.
01:27:22 Quel est votre ressenti ?
01:27:24 On a un certain nombre de corporations qui sont en difficulté.
01:27:27 Notamment avec ces hausses, ces 10% d'électricité.
01:27:30 On parle des salons de coiffure.
01:27:32 Mais c'est le cas également pour les boulangers,
01:27:34 pour les poissonniers qui ont besoin d'électricité.
01:27:37 Avec la glace qu'ils utilisent.
01:27:39 Et on voit bien que la problématique de toutes ces corporations,
01:27:41 et c'est panodin quand même,
01:27:42 s'ils sont deux boutiques qui ont fermé en France.
01:27:44 Oui, il y a beaucoup plus de faillite.
01:27:47 Il y a les liquidations et les cessations d'activités
01:27:50 qui ne sont pas comptabilisées.
01:27:52 L'augmentation des matières premières,
01:27:54 c'est plutôt une question qui concerne les distributeurs
01:27:58 et les producteurs.
01:28:00 L'État a très peu de marge de manœuvre sur ce sujet-là.
01:28:04 Même si on pouvait baisser la TVA sur les produits
01:28:11 de première nécessité, à condition de bloquer les prix.
01:28:13 Parce que sinon, lorsqu'on baisse la TVA,
01:28:15 le distributeur se rattrape.
01:28:17 On a vu comment ça s'est passé avec les restaurateurs
01:28:20 quand on leur a baissé leur TVA.
01:28:22 En revanche, là où on peut agir tout de suite,
01:28:24 et maintenant, c'est sur l'électricité
01:28:27 en sortant du marché de l'énergie européenne.
01:28:30 Parce qu'il y a la loi AREN et la loi NOM
01:28:34 qui ont mis en place tout un système
01:28:37 très difficile à comprendre, à saisir,
01:28:41 qui fait qu'il faut savoir que le coût
01:28:43 de production d'électricité n'a pas changé.
01:28:45 C'est le même.
01:28:47 Mais en revanche, le prix de l'électricité
01:28:49 a explosé, voire de 400 % pour certains clients
01:28:52 qui ont pris... Il y a 23 distributeurs à peu près
01:28:55 qui sont toutes des sociétés cotées en bourse
01:28:57 sur l'Apex.
01:28:59 Et là, il y a quelque chose à faire.
01:29:01 À l'instar du Portugal et de l'Espagne
01:29:03 qui sont sortis du marché européen de l'énergie.
01:29:05 Et pour eux, ils ont retrouvé
01:29:08 des coûts normaux d'électricité.
01:29:10 Monsieur Louis-Claude Flaupe-Rigent
01:29:13 l'explique très bien.
01:29:15 Il y a des associations telles Antigone
01:29:17 qui l'expliquent aussi très bien.
01:29:19 Mais il y a un blocage vis-à-vis du gouvernement
01:29:21 pour discuter du projet qui dit
01:29:23 "On verra, on en reparlera", etc.
01:29:25 Mais pendant qu'on joue le dilatoire,
01:29:29 plein de sociétés, de TPE, de PME,
01:29:32 sont obligées de fermer, de déposer le bilan.
01:29:34 Alors il y a des possibilités de gagner du temps
01:29:38 avec le judiciaire, avec les tribunaux de commerce.
01:29:41 Mais en fin de compte,
01:29:43 il y a une perte de temps politique
01:29:45 qui est vraiment très dommageable
01:29:48 pour notre économie et notre économie de proximité.
01:29:51 Alexandre Nicoliquin,
01:29:53 la rentrée va être difficile.
01:29:55 Je parlais tout à l'heure des 16% de Français
01:29:57 qui ne mangent pas à leur faim.
01:29:59 Donc oui, supprimer la TVA, par exemple,
01:30:01 sur des produits de première nécessité,
01:30:02 ça les concerne directement.
01:30:03 Mais quand vous baissez la TVA, par exemple,
01:30:06 sur la taxe sur la TICPE,
01:30:08 la TVA sur la TICPE pour le carburant,
01:30:11 vous dégagez de la marge à la fois pour eux,
01:30:13 mais aussi pour les classes moyennes.
01:30:15 Cette marge-là, elle permet ensuite de plus consommer,
01:30:18 aller plus régulièrement chez le coiffeur.
01:30:19 Quand on voit des augmentations de prix,
01:30:21 l'inflation qu'on a connue depuis quelques mois,
01:30:24 ça entraîne justement qu'on est obligé
01:30:26 de faire des économies dans certains secteurs,
01:30:28 dans certains choix, dans certains loisirs.
01:30:30 Et ensuite, c'est évidemment ces entreprises-là
01:30:33 qui sont pénalisées.
01:30:34 Alors la question de l'électricité,
01:30:36 ça vient d'être dit.
01:30:37 Mais c'est vrai que c'est complètement absurde
01:30:39 d'aujourd'hui vendre une électricité
01:30:42 à un prix tellement supérieur
01:30:44 à notre production électrique nucléaire,
01:30:47 notre mix avec essentiellement
01:30:50 nos barrages hydrauliques également.
01:30:52 On marche sur la tête.
01:30:54 C'est du sabordage.
01:30:55 Aujourd'hui, uniquement pour préserver des liens
01:30:58 avec l'Allemagne, on maintient justement
01:31:01 ce marché européen de l'électricité
01:31:03 indexé sur le prix du gaz,
01:31:05 qui nous pénalise, mais largement,
01:31:07 qui pénalise les entreprises françaises.
01:31:09 C'était un des seuls avantages
01:31:10 des entreprises françaises,
01:31:11 d'avoir une électricité moins chère.
01:31:12 On avait l'électricité la moins chère d'Europe.
01:31:14 Donc, il y a eu deux erreurs depuis 20 ans.
01:31:17 Il y a eu d'abord la volonté à un moment
01:31:19 d'abandonner le nucléaire.
01:31:20 Heureusement, il y a un petit rattrapage
01:31:22 du gouvernement qui se dit que c'est peut-être
01:31:24 bien de réinvestir pour ceux des nouveaux EPR.
01:31:26 Et puis, il y a cette indexation
01:31:28 sur le marché européen de l'électricité.
01:31:31 Je suis désolé, le prix de l'électricité,
01:31:33 ça fait partie des raisons qui mettent en...
01:31:34 - Qui mettent en difficulté les coiffeurs,
01:31:35 qui pénalisent toutes les entreprises, par exemple.
01:31:37 - Vous avez raison, le problème de l'énergie,
01:31:40 mais ça concerne tout le monde,
01:31:41 les métiers, les boulangers, etc.
01:31:43 Mais là, sur la question des coiffeurs,
01:31:45 ce qui se passe, et vous le savez,
01:31:47 d'abord, il y a sans doute beaucoup trop
01:31:49 de salons de coiffure, puisqu'on est passé
01:31:51 de 80 000 à 100 000, je crois,
01:31:53 ce qui fait qu'évidemment, il y en a plus
01:31:55 et donc, il y a moins de clients.
01:31:57 Là-dessus, je vous rejoins,
01:31:59 les clients sont de plus en plus espacés
01:32:01 parce qu'ils ont un problème
01:32:02 de pouvoir d'achat.
01:32:03 - Mais ils priorisent.
01:32:04 - Eux-mêmes.
01:32:05 Et puis, on a vu apparaître,
01:32:06 ils priorisent, et on a vu apparaître aussi
01:32:08 des coiffeurs qui travaillent à domicile
01:32:11 pour éviter justement toutes ces charges.
01:32:13 Et donc, vous avez cette concurrence,
01:32:16 pas déloyale, mais enfin, une concurrence
01:32:17 quand même avec le travail à domicile,
01:32:19 avec des gens qui viennent moins souvent,
01:32:21 avec le prix de l'énergie,
01:32:22 et avec trop de salons de coiffure, probablement.
01:32:24 Et tout ça fait qu'aujourd'hui...
01:32:26 - Et des salons menacés par le remboursement
01:32:27 des prêts garantis par l'État,
01:32:28 parce que c'est maintenant qu'ils doivent
01:32:29 les rembourser.
01:32:30 - Je donne la parole juste après, Raphaël,
01:32:32 mais Rosa, vous êtes d'accord avec ça ?
01:32:36 C'est une véritable concurrence,
01:32:38 ce qu'évoque Georges Fenech,
01:32:39 ces coiffeurs qui se déplacent à domicile,
01:32:41 parce qu'évidemment, ils ont moins de charges.
01:32:43 - Alors, oui, mais en fait,
01:32:46 depuis deux, trois ans,
01:32:48 nous voyons une augmentation
01:32:50 des micro-entreprises,
01:32:53 qui sont de l'ordre de 7 à 8 000 entreprises par an,
01:32:59 en augmentation.
01:33:01 - Donc, effectivement,
01:33:02 c'est une véritable concurrence pour vous ?
01:33:04 - C'est une véritable concurrence, évidemment.
01:33:07 Mais en ce qui concerne...
01:33:10 - Et vous êtes d'accord également
01:33:11 avec ce que dit Georges Fenech ?
01:33:12 Il y a eu trop de salons de coiffure en France ?
01:33:15 - Il y a trop de salons de coiffure en France,
01:33:16 et à un moment donné, le marché doit se réguler.
01:33:19 - Eh oui !
01:33:20 - Et avec ça, les micro-entreprises
01:33:26 ne sont pas des entreprises formateurs.
01:33:28 Et il faut qu'on maintienne la formation
01:33:30 pour justement avoir du recrutement.
01:33:35 - Qu'est-ce que vous demandez, très concrètement,
01:33:37 en tant que président de l'Union nationale
01:33:40 des entreprises de coiffure du Grand Est ?
01:33:41 Qu'est-ce que vous demandez ?
01:33:43 On a un petit problème de coupure.
01:33:45 Raphaël ?
01:33:47 - Je pense que cette crise montre
01:33:49 qu'il y a une différence entre la survie et la vie.
01:33:52 Parce que si on parle de la politique du gouvernement
01:33:54 en matière d'inflation,
01:33:55 on peut au moins leur connaître,
01:33:57 parce que pour le coup, ce sont des chiffres,
01:33:58 qu'on est un des pays d'Europe
01:34:00 où il y a eu le moins d'augmentation de l'inflation.
01:34:02 - C'était avant, ça.
01:34:03 - Malgré tout, on reste un des pays
01:34:05 où ça a été le moins d'augmentation,
01:34:07 et ça démontre en revanche qu'il y a une différence
01:34:09 entre la vie et la survie,
01:34:10 parce qu'on a le droit d'aller chez le coiffeur,
01:34:12 on a le droit d'avoir des activités,
01:34:14 des divertissements, des petits plaisirs.
01:34:16 Et en la matière, c'est là où le gouvernement
01:34:17 n'arrive pas à avoir une politique qui soit claire.
01:34:19 Le deuxième point qui me paraît important,
01:34:21 c'est aussi la politique qu'on mène sur les entreprises.
01:34:23 Je ne sais plus qui le disait tout à l'heure
01:34:25 autour de la table,
01:34:26 mais nous sommes un des pays de l'OCDE,
01:34:28 donc disons de l'ensemble du monde,
01:34:30 qui a les taux de prélèvement obligatoires
01:34:32 les plus élevés,
01:34:33 sans qu'il y ait de réforme en matière de l'administration,
01:34:36 sans qu'il y ait de réforme en matière d'efficacité
01:34:38 de la dépense publique.
01:34:39 Donc il y a, attention,
01:34:40 il ne faut pas enlever les facteurs
01:34:42 qui sont conjoncturels,
01:34:43 il y a une crise de l'énergie,
01:34:44 il y a une crise de l'inflation,
01:34:45 mais il y a quand même des facteurs structurels
01:34:47 qui font que des entreprises
01:34:49 qui ne devraient pas fermer,
01:34:50 ferment, parce que les bonnes politiques
01:34:51 ne sont pas menées.
01:34:52 Et je m'étonne que cette question
01:34:54 de l'efficacité de la dépense publique
01:34:56 ne fasse pas l'objet d'un consensus politique.
01:34:58 Je rappelle que le contrôle de l'emploi
01:35:00 des données publiques,
01:35:01 c'est l'objet d'un article,
01:35:03 même deux articles,
01:35:04 dans la Déclaration des droits de l'homme
01:35:05 et du citoyen.
01:35:06 Ce n'est donc pas une question de gauche
01:35:07 ou de droite,
01:35:08 c'est une question de comment
01:35:09 est-ce qu'on assure les bonnes conditions de vie
01:35:11 de l'ensemble de la population.
01:35:12 On a récupéré Rosa Saverra.
01:35:14 Qu'est-ce que vous espérez,
01:35:16 qu'est-ce que vous demandez très concrètement
01:35:18 pour enrayer cette situation
01:35:20 de votre corporation ?
01:35:22 Vous n'êtes pas les seuls à souffrir aussi.
01:35:24 Non, non.
01:35:26 Bien évidemment que nous ne sommes pas les seuls.
01:35:28 Tout l'artisanat est en difficulté aujourd'hui.
01:35:31 Il faut qu'on retrouve,
01:35:34 évidemment, un équilibre
01:35:36 dans la visite des salons de coiffure,
01:35:39 qui est primordial pour la vie de l'entreprise
01:35:45 et le maintien de l'employabilité des salariés.
01:35:48 Et il faut continuer la formation.
01:35:51 Ça sera la solution pour la profession.
01:35:56 Si nous continuons à avoir un nombre d'entreprises
01:36:01 qui augmentent et des entreprises
01:36:04 qui sont des travailleurs seuls,
01:36:07 à long terme,
01:36:10 notre profession se propaguera.
01:36:13 Merci mille fois d'avoir accepté de témoigner,
01:36:16 Rosa Saverra.
01:36:18 Vous êtes coiffeuse, évidemment,
01:36:19 et présidente de l'Union Nationale des Entreprises de Coiffure.
01:36:22 Un dernier mot, peut-être ?
01:36:23 Oui, juste.
01:36:24 On a un gouvernement qui dit systématiquement
01:36:25 qu'il travaille pour les entreprises,
01:36:26 il baisse les taxes, les charges.
01:36:27 Il faut savoir qu'il y a eu 7,9% d'augmentation encore d'impôts,
01:36:30 globalement, que ce soit pour les entreprises
01:36:32 ou pour les particuliers, en France, en 2022.
01:36:34 Donc, supprimer ou baisser un impôt,
01:36:36 ils en rajoutent toujours un autre.
01:36:37 Et c'est les entreprises françaises
01:36:39 qui sont mises souvent dans d'autres secteurs,
01:36:41 en concurrence avec d'autres entreprises,
01:36:42 qui empathisent.
01:36:43 Et c'est une des explications
01:36:45 aussi des difficultés qu'il peut y avoir
01:36:47 pour des salons de coiffure
01:36:49 qui ont du mal à payer des salariés à un niveau...
01:36:51 Parce qu'elle a parlé du manque de salariés formés.
01:36:53 Quand vous ne donnez pas des salaires très importants
01:36:55 du fait, justement, des charges, des cotisations sociales,
01:36:58 eh bien, ça freine des gens
01:37:01 qui voudraient se diriger vers ce type de filières.
01:37:03 Allez, dernier sujet sur lequel,
01:37:04 et vous allez voir, c'est lié,
01:37:06 sur lequel Jamouet vous fait réagir.
01:37:07 C'est l'avis de plus en plus cher pour les étudiants français.
01:37:09 C'est ce que révèle le syndicat étudiant l'Unef.
01:37:11 Le coût de la rentrée étudiante est en hausse de 6,47%.
01:37:14 Explication, Maxime Larmandier.
01:37:16 On en parle et ce sera le dernier sujet de Punch à l'inété.
01:37:19 C'est un constat affligeant que dresse l'Unef ce lundi.
01:37:23 Dans son rapport annuel, le syndicat étudiant
01:37:26 dénonce un coût de la vie étudiante en nette augmentation.
01:37:29 Une hausse de 6,47% en 2023,
01:37:32 soit près de 595 euros de plus par an.
01:37:35 Une année déjà marquée par la hausse des prix à la consommation
01:37:38 de 4,5% en juin.
01:37:40 Jamais en 19 ans d'enquête,
01:37:42 l'évolution du coût de la vie étudiante
01:37:44 n'avait atteint de tel sommet.
01:37:45 Avec l'inflation et la flambée des prises alimentaires,
01:37:48 s'ajoute également la hausse des prix de l'énergie,
01:37:50 +10,1% pour l'électricité et +22% pour le gaz.
01:37:55 L'augmentation des frais de transport
01:37:57 vient également grever le budget des jeunes,
01:37:59 +3,9% pour les boursiers et +5,9% pour les autres.
01:38:03 Notez aussi que le loyer premier poste de dépenses
01:38:06 chez les jeunes est passé de 561 euros par mois
01:38:09 en moyenne en 2022 à plus de 570 euros par mois,
01:38:13 soit une augmentation de 1,7%.
01:38:16 Le gouvernement avait annoncé en mars 500 millions d'euros
01:38:19 supplémentaires à la rentrée pour élargir
01:38:21 le nombre d'étudiants boursiers,
01:38:23 une enveloppe insuffisante pour l'Unef.
01:38:25 "Je rappelle ce chiffre, le coût de la rentrée étudiante
01:38:27 est en hausse de 6,47%, autre chiffre à titre de comparaison,
01:38:30 la hausse des prix à la consommation principale,
01:38:32 mesure de l'inflation générale, a elle progressé de 4,5%
01:38:35 sur la même période.
01:38:36 On voit que c'est difficile déjà pour les étudiants,
01:38:39 ils ont des problèmes de logement, ça coûte très cher,
01:38:40 on l'a évoqué sur ce plateau.
01:38:41 Certains se privent de repas, parce qu'évidemment
01:38:45 pour suivre des études, il vaut mieux être en forme,
01:38:48 il vaut mieux essayer d'avoir au moins les trois repas,
01:38:50 mais quand on a des logements et on a fait un reportage
01:38:53 de correspondance à Nantes, on fait un reportage
01:38:55 sur les prix en moyenne qui ont augmenté
01:38:57 de manière considérable à 500, 600 euros,
01:38:59 on est très loin des prix de Paris,
01:39:00 on voit la précarité de ces étudiants, c'est difficile, Raphaël."
01:39:04 "C'est là qu'on voit que la dignité des gens
01:39:07 n'est pas assurée dans ce pays,
01:39:09 et c'est ça qui est le plus terrible,
01:39:10 je reviens sur ce que je disais avant,
01:39:11 parce que le sujet est lié en réalité,
01:39:14 c'est que malgré une dépense publique record,
01:39:16 des impôts record, un État qui est censé assurer
01:39:19 pour tous un certain niveau de bonheur,
01:39:22 on voit qu'il y a une défaillance qui existe
01:39:24 à ce niveau-là, qui est très dérangeante,
01:39:26 parce que les priorités ne sont pas là,
01:39:28 les priorités ne sont pas l'évaluation
01:39:29 de la politique publique, les priorités ne sont pas
01:39:31 aussi sur la dignité, on est un gouvernement
01:39:33 qui a choisi de conditionnaliser le RSA,
01:39:35 de diminuer les droits au chômage,
01:39:37 donc on s'attaque aux plus précaires
01:39:39 sans qu'il y ait derrière,
01:39:41 et c'est peut-être ça le plus grave,
01:39:42 au fond ce sont des choix politiques,
01:39:43 on peut les assumer comme tels,
01:39:45 mais c'est que derrière, il n'y a pas
01:39:46 les résultats escomptés, jamais on a
01:39:48 à travers ces politiques une augmentation
01:39:50 du niveau de vie des plus précaires.
01:39:52 En matière de logement, vous l'avez dit,
01:39:53 c'est un des grands absents du quinquennat précédent
01:39:57 et du quinquennat actuel.
01:39:58 - Ça serait une priorité aussi de Gawé Lattal.
01:40:00 - Ça aurait dû être une priorité,
01:40:01 mais qu'est-ce qu'on a en matière d'annonce,
01:40:03 de simplification d'abord en matière
01:40:04 de contrats immobiliers ?
01:40:06 Qu'est-ce qu'on a comme annonce,
01:40:07 comme augmentation des constructions ?
01:40:08 Ce sont des éléments importants
01:40:10 pour faire baisser les prix,
01:40:11 c'est une priorité parce que c'est un des
01:40:12 coûts essentiels dans la vie de tous les jours,
01:40:14 il n'y a pas d'annonce suffisante
01:40:16 qui est faite par le gouvernement.
01:40:18 - Georges Fenech.
01:40:19 - Moi je suis vraiment triste
01:40:21 pour les étudiants aujourd'hui.
01:40:22 - Ça va être difficile à ensemble.
01:40:23 - Ils sont précarisés sur un plan matériel,
01:40:25 ils sont précarisés dans leur parcours sup,
01:40:27 qui est une usine à gaz absolument incroyable,
01:40:30 ils n'arrivent pas à trouver d'inscription.
01:40:32 C'est vraiment regrettable,
01:40:35 et je pense que vous avez raison,
01:40:36 c'est sans doute l'une des actions
01:40:38 que doit mener le nouveau ministre
01:40:40 d'éducation nationale,
01:40:41 Gabriel Attal, faire en sorte que ces étudiants
01:40:44 ne vivent pas dans cette précarité,
01:40:46 ils ont beaucoup souffert pendant la période du Covid,
01:40:48 et aujourd'hui on voit bien que le rattrapage
01:40:50 ne se fait pas, bien au contraire,
01:40:52 ils sont pénalisés par le coût de la vie chère
01:40:54 dont ils n'ont pas de responsabilité,
01:40:56 puisqu'ils ne sont pas encore dans le monde du travail.
01:40:59 - Philippe Pim.
01:41:00 - Oui, à titre professionnel,
01:41:02 puisque j'enseigne à des jeunes étudiants
01:41:04 de première année de droit,
01:41:05 et depuis au moins cinq ans,
01:41:07 je m'aperçois d'une dégradation de leur niveau de vie,
01:41:09 de leur difficulté de vie,
01:41:11 certains sont obligés de travailler
01:41:13 pour financer leurs études,
01:41:15 ils sont très dignes,
01:41:17 mais malheureusement cette inflation...
01:41:19 - C'est le système D,
01:41:20 vous aussi vous enseignez,
01:41:21 et je les écoutois.
01:41:22 - Voilà, et j'en suis très sensible,
01:41:24 parce que quand ils travaillent,
01:41:25 ils ont moins de temps à consacrer aux études,
01:41:27 ils demandent beaucoup d'énergie,
01:41:29 de concentration,
01:41:30 et malheureusement ces 11% d'inflation
01:41:33 touche les étudiants,
01:41:34 mais touche la classe populaire,
01:41:36 la classe moyenne,
01:41:37 et on assiste à une paupérisation de la France,
01:41:39 malheureusement.
01:41:41 - Alexandre.
01:41:42 - Oui, on parle depuis tout à l'heure de l'inflation,
01:41:45 ça vient d'être dit,
01:41:46 ça concerne beaucoup de Français,
01:41:48 qui aujourd'hui sont en très grande difficulté,
01:41:50 les étudiants, évidemment,
01:41:51 c'est un public très fragile,
01:41:53 qui vit soit d'un petit boulot à côté,
01:41:55 soit de l'aide des parents,
01:41:58 donc c'est évidemment encore plus compliqué
01:42:00 pour finir les fins de mois.
01:42:01 Quand je parlais des 24% de moins de 40 ans
01:42:03 qui ne mangent pas à leur faim,
01:42:04 il y a beaucoup d'étudiants.
01:42:06 Je pense qu'il y a une vraie réflexion à mener
01:42:08 sur comment les aider, les accompagner,
01:42:11 je ne vais pas rentrer plus dans les détails,
01:42:13 on avait beaucoup de propositions
01:42:14 pendant la présidentielle sur ces sujets-là,
01:42:16 mais il y a une vraie réflexion globale à mener
01:42:18 sur ce qu'on fait de notre jeunesse
01:42:21 par rapport ensuite aussi au marché du travail,
01:42:23 sur combien il faut aider les étudiants
01:42:26 qui vont à l'université, mieux les aider,
01:42:28 mais est-ce qu'aujourd'hui,
01:42:30 il y a un nombre qui correspond ensuite aux métiers
01:42:33 qui seront ensuite pourvus après leurs études ?
01:42:36 On a aujourd'hui des formations professionnelles,
01:42:39 je pense à l'alternance par exemple,
01:42:40 ou à l'apprentissage aujourd'hui,
01:42:42 où il manque des gens,
01:42:43 et ensuite il y a un vrai problème après
01:42:45 en matière de formation pour les emplois non pourvus,
01:42:48 notamment, il y a une vraie réflexion globale
01:42:51 sur comment mieux aider les jeunes
01:42:52 pour leur assurer un avenir,
01:42:53 à la fois sur le moment présent,
01:42:55 mais aussi dans le futur,
01:42:56 pour qu'ils trouvent un travail.
01:42:57 On va souhaiter bon courage à Gabriel Attal
01:42:59 pour sa rentrée des classes.
01:43:00 J'espère qu'il a acheté ses crayons de couleurs,
01:43:04 ses cahiers, qu'il a préparé son carta,
01:43:06 parce qu'il y a beaucoup de dossiers en tous les cas.
01:43:08 Merci messieurs, c'est un plaisir de vous avoir sur ce plateau.
01:43:11 Merci Philippe Develle, merci Alexander Nikolic,
01:43:13 merci Georges Fenech,
01:43:14 toujours un plaisir évidemment de vous avoir Georges,
01:43:16 merci Raphaël Hamsalem,
01:43:18 merci à Benjamin Cuneo et à Sébastien Mendotti
01:43:21 qui m'ont aidé à préparer ces deux heures de punchline été.
01:43:24 Vous pouvez revivre cette émission sur notre site cnews.fr.
01:43:26 Vous connaissez la petite musique,
01:43:29 mais tout de suite c'est Barbara Klein, c'est Face à l'Info.
01:43:33 Et moi je vous donne rendez-vous demain
01:43:35 pour deux rendez-vous, 13h La Parole aux Français
01:43:37 et évidemment 17h pour Punchline.
01:43:39 Bye bye, belle soirée.
01:43:40 Bye.
01:43:40 ♪ ♪ ♪