• l’année dernière
Avec Jean-Frédéric Poisson, ancien député et président de "VIA, la voie du peuple".

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2023-09-25##

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News
Transcription
00:00 qui chante, Henri Comasias, Dieu vous l'endra, Dieu vous l'endra.
00:03 Oui, alors, qu'est-ce qu'on fait ?
00:04 Eh bien, on rappelle, on rappelle que, donc, le pape François était en visite à Marseille,
00:09 il y a deux jours, et il s'est rendu à Basique, Notre-Dame-de-la-Gare,
00:13 pour assister à une messe, et puis, il a pris la parole,
00:15 pour, il a rappelé, alors, qu'est-ce qu'il a rappelé ?
00:18 Juste quelques mots.
00:19 Il a dit ceci, il a dit,
00:21 "Cette mer magnifique, la Méditerranée, est devenue un immense cimetière,
00:26 les personnes qui risquent de se loyer lorsqu'elles sont abandonnées sur les flots doivent être secourues
00:31 d'un devoir d'humanité, dit-il, et de civilisation."
00:35 Et il ajoute, le pape François,
00:38 "Nous ne pouvons plus assister aux tragédies des naufrages provoquées par le fanatisme,
00:42 le fanatisme de l'indifférence,
00:44 c'est intéressant, le fanatisme de l'indifférence,
00:47 devant un tel drame, les mots ne servent à rien, il faut des actes,
00:50 l'Europe, l'humanité, soit un carrefour des civilisations face à une tragédie
00:54 qui ensanglante la Méditerranée."
00:56 Peut-être, peut-être qu'il aurait pu parler de cette autre tragédie qui ensanglante le Haut-Karabakh,
01:01 du côté de l'Arménie, où 150 000, 120 000
01:05 chrétiens sont actuellement
01:07 en voie d'épuration ethnique, il faut le dire, on ne va pas parler de génocide bien sûr.
01:12 Enfin, il y a un problème à champ, Frédéric Poisson, bonjour.
01:15 Merci d'être avec nous, alors vous êtes président de Via, la Voix du Peuple, vous êtes ancien député,
01:19 vous êtes croyant, vous êtes chrétien, catholique,
01:23 comment réagissez-vous, et ce n'est pas la première fois, à ces appels du Pape,
01:27 qu'on peut comprendre sur le côté, effectivement, droit d'asile, humanité, etc.,
01:33 mais où est la frontière, en fait ?
01:36 Vous venez de le dire, d'abord on ne peut pas reprocher au Pape de faire son métier de Pape,
01:40 ça c'est la première chose.
01:42 Et dans son métier de Pape, il y a le fait d'alerter et de solliciter la conscience des hommes,
01:47 qu'ils soient croyants ou non, sur le sort des plus démunis et des plus défavorisés.
01:51 Deuxièmement, personne ne peut se satisfaire.
01:54 Qu'on soit pro-migrant ou anti-migrant, ou pro-immigration, anti-immigration,
01:57 je ne sais pas comment il faut le dire, personne ne peut se satisfaire du fait que
02:00 la Méditerranée devienne une espèce de cimetière des rêves déçus,
02:04 ou il y a des faux rêves déçus, en tout cas un cimetière réel pour des milliers de personnes chaque année.
02:09 Ça, ça n'est pas possible. Humainement, ça n'est pas possible.
02:12 Et j'aime beaucoup, comme vous, l'expression fanatisme de l'indifférence, parce que
02:16 le grand pays que nous sommes ne peut pas rester indifférent à cette réalité,
02:20 pour des raisons humaines, pour des raisons géographiques et pour des raisons politiques.
02:23 Ça, c'est une chose.
02:24 Deuxièmement, le pape fait de la politique, comme tous ses prédécesseurs,
02:30 et je comprends mal les réticences ou les objections de ceux qui disent
02:34 "mais le pape ne devrait pas faire de la politique, ça ne le regarde pas".
02:37 On ne peut pas se féliciter du fait que Jean-Paul II ait été un des plus grands acteurs
02:41 de la chute du mur de Berlin et du bloc soviétique quand il l'a fait,
02:44 et Dieu sait qu'il a été actif, et reprocher au pape François de s'intéresser aux réalités de ce temps.
02:48 Donc, les papes font de la politique, ça fait partie, comme vous l'avez dit, de leur rôle.
02:52 Où s'arrête ?
02:54 Comment dire ? Quelle est la limite ?
02:57 Le pape, lui, n'a pas de limite, il met celle qu'il veut se mettre,
03:00 et visiblement, il ne s'en met pas beaucoup, celui-ci.
03:02 - Juste un mot, pardon Jean-Frédéric Poisson, vous parlez des papes,
03:04 et effectivement, vous avez rappelé Jean-Paul II,
03:07 mais il y a des papes qui ont quand même des idées un peu divergentes.
03:10 Benoît XVI, le pape Benoît XVI a rappelé la pensée des catholiques, selon lui,
03:16 sur la question de l'immigration. Je vous cite Benoît XVI,
03:19 "Si toute personne détient le droit à immigrer en vue de meilleures conditions de vie,
03:24 les États ont le droit de réglementer les flux migratoires,
03:27 et de défendre leurs frontières en garantissant toujours le respect dû à la dignité de chaque personne humaine."
03:33 Il a ajouté, "Les immigrés ont le devoir, pas le droit, le devoir de s'intégrer dans le pays d'accueil,
03:39 en respectant ses lois et l'identité nationale."
03:42 Et, je voudrais juste vous faire entendre de Karné Al-Sara, que vous connaissez,
03:45 voici ce qu'il disait en novembre 2021 à Europe 1. Écoutez.
03:50 L'accueillir avec dignité, c'est pas seulement lui donner un camp,
03:55 lui faire dormir, lui donner à manger, c'est pas un accueil, ça.
03:58 Mais lui donner une dignité, ça veut dire lui donner du travail,
04:01 lui donner une instruction, lui donner une famille.
04:04 Nous n'avons plus les moyens de cet accueil digne, aujourd'hui en Europe, au Sédan.
04:09 Si vous recevez des milliers et des milliers, je sais pas si vous êtes préparés à accueillir tout ce monde.
04:13 Je pense que vous êtes réaliste, quoi.
04:15 Et je répète, le meilleur accueil que vous pouvez offrir à ces migrants,
04:20 c'est de développer leur pays, qu'ils restent chez eux.
04:23 Non pas que vous ne les pas accueillent du monde, mais chacun ira chez lui, quoi.
04:27 C'est ça le problème, Jean-Fréderic Poisson.
04:29 On peut pas accueillir, d'ailleurs, maintenant, on disait, reprenons au cas,
04:33 25 ans après toute la misère du monde, mais,
04:35 quand le pape dit, écoutez, accueillez, ne vous préoccupez pas, il faut accueillir,
04:39 très bien, mais combien ? Jusqu'à quand et où ?
04:42 Quand le pape rappelle qu'au nom du respect de la vie, on doit accueillir les migrants,
04:45 mais on doit aussi respecter les hommes qui sont au début de leur vie et à la fin de leur vie,
04:49 en particulier sur la question de l'euthanasie,
04:51 il a parfaitement raison.
04:56 Lorsqu'il commence à indiquer, comment dire, contrairement à ce que disent ses prédécesseurs,
05:02 puisqu'il y a des textes très très pesants aussi de Jean-Paul II, de Paul VI,
05:05 enfin toute la tradition des papes a beaucoup parlé de ces sujets, du développement, etc.
05:09 Moi je partage intégralement l'avis du pape Benoît XVI sur cette question,
05:13 c'est-à-dire je pense effectivement, d'ailleurs,
05:15 le pape François lui-même, quand il était revenu de Suède il y a quelques années,
05:19 avait dit lui-même dans l'avion exactement ce que disait Benoît XVI quand vous l'avez dit.
05:22 La question n'est pas de savoir si
05:24 on peut avoir le cœur sec en face de la misère humaine,
05:29 ça c'est pas possible.
05:30 La question n'est pas de savoir si on ne doit pas
05:33 avoir de l'émotion, et plus que ça, devant les tragédies qui vivent les gens.
05:37 Est-ce que pour autant ça nous donne le devoir d'accueillir ?
05:40 La réponse à cette question,
05:42 elle est simple à formuler.
05:46 Est-ce que les conditions de l'accueil sont remplies ou pas ?
05:48 Dans la France d'aujourd'hui, je fais partie de ceux qui pensent qu'elles ne le sont pas.
05:52 Et d'ailleurs il n'y a qu'à se promener dans Paris, mais aussi ailleurs qu'en Paris,
05:55 pour constater que, comme dit le cardinal Sarratrè justement,
05:58 laisser s'entasser des pauvres gens sous le métro aérien,
06:02 dans des camps de fortune.
06:03 J'ai visité le camp de Calais, comment dire, il y a maintenant 5 ou 6 ans,
06:07 c'était honteux, j'avais honte de ce que j'ai vu,
06:12 et comme je vois des camps de réfugiés, ou des pseudo-camps un peu partout.
06:17 Donc non, nous n'avons pas les moyens d'accueillir dignement les gens qui viennent chez nous.
06:20 Est-ce qu'une fois qu'on a dit non,
06:23 toutes nos responsabilités cessent pour autant ? Non.
06:26 On ne peut pas se désintéresser de cette question.
06:27 - Oui mais alors qu'est-ce qu'on fait ?
06:28 - Eh bien on fait ce que toutes les solutions sont sur la table.
06:32 Installer des camps d'accueil,
06:34 non pas en France, mais dans les pays sur les côtes de la Méditerranée,
06:38 il y a des pays qui y sont prêts.
06:40 J'étais parti en Libye quelques jours en 2015 déjà,
06:43 et le gouvernement libyen m'avait dit qu'il était prêt, à l'époque,
06:45 à installer des camps sous l'autorité du Haut Comité des réfugiés des Nations Unies
06:50 pour examiner les demandes, etc.
06:51 Donc les solutions existent.
06:52 Fermer les frontières, c'est une très bonne idée,
06:54 et comment dire, sélectionner de manière très précise des gens qui peuvent
07:00 entrer sur notre territoire parce qu'on peut avoir des besoins satisfaires, très bien.
07:05 On voit parfaitement qu'il n'y a pas de lutte réelle contre des filières de passeurs,
07:09 on voit parfaitement qu'il n'y a pas de sécurité maritime qui soit organisée de quelque manière que ce soit.
07:14 Donc tout ça, on connaît ces solutions.
07:16 Il n'y a qu'à les mettre en œuvre, et je pense qu'elles ne sont pas mises en œuvre,
07:19 et elles sont dignes, car comme dit très justement encore une fois le cardinal de Sarra,
07:23 le premier service à rendre à ces personnes, c'est de faire en sorte que leur pays
07:27 s'enrichisse et qu'il se développe. Et là non plus, je ne vois pas de politique particulière.
07:30 - Mais justement Jean-Frédéric Poisson, il y a même aussi problème, nous avons reçu ici
07:34 Éric Tegner, d'autres journalistes qui étaient à Lampedusa,
07:37 qui ont été là récemment, vous avez vu qu'il y a eu 10 000, 15 000 personnes qui sont arrivées en quelques jours,
07:43 excédant la population même de l'île de Lampedusa.
07:47 Mais ce que disaient ces journalistes, et pas seulement eux,
07:51 c'est qu'il y avait énormément de gens qui venaient pour des raisons économiques,
07:55 les raisons de guerre on sait bien sûr, et ça il faut accueillir bien sûr,
07:59 mais les raisons économiques, il y a des dizaines de millions, hélas,
08:04 vu les conditions de vie dans certains pays de l'Afrique subsaharienne et autres,
08:09 qui veulent venir. Alors comment on fait pour les migrants dits économiques ?
08:13 - Lorsque j'étais en Libye, mais j'ai vu ça aussi dans d'autres endroits,
08:16 j'ai rencontré une petite érythrée, une jeune femme de vingtaine d'années,
08:20 qui venait d'accoucher de son petit garçon, qui s'appelait Hussein,
08:22 qui était dans un des camps de réfugiés à côté de Tripoli.
08:27 Alors avec un interprète, parce que je ne parle pas couramment d'érythréens,
08:30 au risque de vous surprendre, je lui demandais ce qu'elle faisait là.
08:32 Elle avait traversé de l'érythrée à Tripoli, à pied.
08:36 Si vous avez une carte d'Afrique dans la tête, vous voyez une enceinte
08:40 de manière très avancée, ayant survécu à des radias, des tempêtes de sable, etc.
08:45 Et je lui dis "mais qu'est-ce que vous faites là, vous avez très peu de chance de passer".
08:48 Et elle m'a dit "je serai toujours mieux traité dans ce camp de réfugiés à Tripoli
08:51 que je ne l'étais dans mon village en érythrée".
08:53 Tant qu'on n'aura pas comprimé ce ressort, c'est-à-dire tant que les personnes auront l'illusion,
08:58 parce que ça n'est malheureusement qu'une illusion, c'est ça qu'il faut leur dire,
09:01 ça n'est qu'une illusion, qu'ils vivront mieux ici en France,
09:05 dans des conditions indignes que chez eux,
09:08 on ne comprimera pas le ressort de la migration, tant qu'ils auront en tête
09:11 qu'ils vivront mieux ici que là-bas, on ne pourra pas comprimer ça.
09:15 Donc c'est le développement qui est la clé, il n'y a pas d'autre chose.
09:18 - C'est vraiment une illusion, parce que moi je veux dire, je suis érythréen,
09:21 souvent je peux regarder la télévision, en tout cas dans mon village, etc.
09:25 Internet, ils ont, enfin en tout cas beaucoup, ils voient quand même les aides sociales en France,
09:31 on leur dit voilà, etc. enfin les aides sociales, tout le reste,
09:33 on voit la vie française et l'illusion elle est entretenue.
09:37 - Oui, c'est la raison pour laquelle il faut s'interroger aussi sur
09:41 des modalités de gestion nouvelles de ces aides sociales,
09:44 je pense que tant que la France aura, donnera l'impression
09:49 d'être attractive pour les personnes qui veulent y venir,
09:52 nous aurons un mal fou à comprimer ce ressort-là.
09:55 Et donc je crois aussi que, de manière digne, une fois qu'on a dit non, nous n'accueillons plus,
10:00 non, nous refusons de verser des aides sociales à des gens qui ne sont pas des contributeurs
10:03 ou budgets sociaux, après tout c'est une solution qui est juste aussi,
10:06 nous aurons affaire à des vagues massives d'immigration que nous ne pourrons pas contenir.
10:11 - Et quand vous voyez les chiffres, Jean-Frédéric, de toute façon vous le savez comme moi,
10:14 c'est très simple, on a 2 milliards d'euros en 2023 affectés aux budgets immigration, asile et intégration.
10:21 2 milliards d'euros. Au moins 1 milliard, je prends quelques chiffres,
10:25 1 milliard alloués au titre de l'hébergement d'urgence, dont de plus en plus de bénéficiaires sont des migrants.
10:30 1,7 milliard au titre des aides médicales, c'est dont 1,2 milliard l'aide médicale d'État.
10:36 1 milliard annuel pour les mineurs non accompagnés, annuel, tout ça annuel.
10:40 L'aide aux demandeurs d'asile, etc.
10:42 50 milliards, disent les contribuables associés, le coût annuel de l'immigration en France.
10:47 50 milliards d'euros.
10:49 Et en face, l'aide publique française au développement, parce qu'on dète,
10:53 c'est quasiment 16 milliards d'euros.
10:56 C'est quand même énorme, c'est-à-dire qu'on est là, on dépense très bien des dizaines de milliards,
11:00 mais on a l'impression que ça taut l'eau de la nuit.
11:02 - Sans compter le sentiment d'injustice terrible que vivent les Français
11:05 quand ils apprennent que des migrants obtiennent rapidement des logements
11:08 alors que certains de nos compatriotes attendent depuis des mois, voire des années.
11:11 Ou déplacer à l'université alors qu'il faut se bagarrer par cour-sup, etc.
11:15 C'est un bazar innommable.
11:17 Et qu'on obtient comme ça d'un claquement de doigts sous prétexte qu'on est réfugiés.
11:21 Donc je crois que nous sommes dans une forme de déséquilibre
11:24 tout à fait lourd, pesant, que les Français ne supportent plus.
11:28 Et je pense vraiment qu'on doit modifier beaucoup de choses des législations actuelles,
11:33 quitte à d'ailleurs remettre en cause ou demander à l'Union Européenne
11:37 de porter la voix de la France auprès de l'Union Européenne pour dire
11:39 "le traité de Dublin, tous ces traités-là qui organisent l'accueil des migrants,
11:44 on ne doit pas, on doit cesser de les considérer comme intouchables".
11:49 - Il faut bien rappeler que derrière ça, il y a l'Union Européenne, avec des directives très précises.
11:53 - Mais l'Union Européenne fait ce que les chefs d'État lui laissent faire.
11:57 Moi je suis assez d'accord pour dire que Mme von der Leyen
12:00 outrepasse la plupart du temps les prérogatives qui sont les siennes.
12:02 Mais enfin, les chefs d'État ne protestent pas.
12:04 Donc il y a une forme de complicité au moins des gouvernants et des chefs d'État de l'Union
12:08 par rapport aux actes de la Commission.
12:10 Que Mme von der Leyen aille à Lampedusa pour intimer les pays européens
12:14 de partager le sort des migrants et de les répartir comme on répartit des allumettes au début d'une partie de poker,
12:19 ça n'est pas de son rôle, mais personne ne l'empêche.
12:23 - Donc elle le fait. - Oui.
12:25 - Donc pour le moment on est parti, je dirais, vers une répartition qui va continuer sans cesse.
12:33 - En tout cas c'est l'ambition de l'Union Européenne.
12:35 Maintenant, pour une fois que je suis à peu près d'accord avec Emmanuel Macron,
12:38 c'est un scoop que je donne à votre antenne, c'est Randri Berkow, ça n'arrive pas tous les jours.
12:42 Ce qu'il a dit hier sur la question des migrants, il a rappelé ce qui est juste,
12:46 et c'est ça qu'il faut dire aussi au pape François, qui fait deux erreurs je pense.
12:49 La première, quand il dit à Marseille samedi matin dans son discours devant la conférence de la Méditerranée
12:56 qu'il faut "renoncer à l'assimilation" et pousser la logique de l'intégration,
13:00 ça nous mène tout droit vers le communautarisme et ça n'est pas l'esprit de la France,
13:04 en tout cas ça n'est pas l'esprit des pays latins qui sont en Europe.
13:07 Et la deuxième erreur c'est que, Emmanuel Macron l'a justement rappelé hier soir,
13:11 la France a déjà fait énormément d'efforts, vous le dites vous-même,
13:14 50 milliards dépensés pour l'accueil des migrants en général, admettons,
13:17 16 milliards ou une quinzaine pour le développement,
13:20 sans compter les aides militaires, les aides diplomatiques, etc.
13:23 Enfin, on fait beaucoup de choses, alors désordonnées, qui n'ont pas peut-être beaucoup d'effets,
13:27 peut-être qu'il faut réorienter, peut-être qu'il faut modifier les relations que nous avons
13:30 avec les États africains principalement, mais en tout état de cause,
13:34 ces sommes que nous dépensons, si elles étaient dépensées de manière prioritaire,
13:39 non pas vers l'entretien de situations miséreuses sur notre territoire,
13:42 mais pour aider au développement des pays d'origine de l'émigration,
13:45 je pense qu'on y verrait beaucoup plus de cas.
13:47 - Et puis peut-être pour aider à ces Français qui vivent avec 800 euros par mois,
13:50 ce serait pas mal aussi.
13:51 - Et peut-être que ça dégagerait des ressources de manière juste pour nos compatriotes
13:53 qui eux sont des fils de notre nation et qui méritent un peu plus d'attention.
13:56 - C'est pour ça que, effectivement...
13:58 - Enfin on va leur donner 100 euros par an pour payer les soins.
14:00 - Tout à fait, ça fait 25 centimes par jour.
14:02 - C'est ça, c'est beaucoup.
14:03 - Oui, mais ça c'est pour acheter la voiture électrique, c'est très important.
14:06 On en reparlera après.
14:08 Merci Jean-Frédéric Poisson.
14:09 - Merci à vous.
14:09 - Et voilà, il faut écouter les discours, mais il faut aussi écouter le réel.

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