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Chaque matin, Jean Zeid livre ce qu’il se fait de mieux en matière d'innovation. Ce lundi, il s'intéresse à une start-up qui a imaginé une planche de surf biosourcée, fabriquée à base d'algues vertes et de sargasses, des algues brunes.

Retrouvez "Les initiatives positives" sur : http://www.europe1.fr/emissions/initiative-a-impact

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Transcription
00:00 6h48, bienvenue sur Europe 1 avec les initiatives positives de Jean Z, des innovations au quotidien.
00:06 Bonjour Jean.
00:07 Bonjour Alexandre, bonjour Amélie.
00:08 Bonjour Jean, vous nous parlez d'une planche de surf ce matin à base d'algues vertes.
00:12 Oui je trouve que ça fait du bien de parler en ce premier lundi d'automne 2023 d'une innovation qui résonne un peu comme un bord de plage d'été.
00:20 Jérémy Lucas est le fondateur de Paradoxal Surfboards, une startup qui a imaginé une planche de surf biosourcée,
00:25 fabriquée à base d'algues vertes et de sargasses d'algues brunes.
00:28 Le but de ce jeune entrepreneur, faire totalement disparaître les matériaux pétrochimiques de la conception des planches et échapper au paradoxe du surfeur,
00:35 c'est-à-dire des sportifs qui ont une conscience écologique très forte par leur proximité avec la nature,
00:39 sauf qu'ils pratiquent ce sport avec des équipements polluants.
00:43 On estime que la fabrication d'un surf émet entre 170 et 270 kilos de CO2 par planche
00:48 et selon la marque française Notox, les presque 2,5 millions de planches fabriquées chaque année dans le monde
00:53 équivaudraient à 15 000 tonnes de déchets toxiques non recyclés comme la mousse polystyrène
00:58 ou le polyuréthane qui sert de base à la grande majorité des planches de surf,
01:01 sans oublier les résines et les fibres diverses issues de la figure pétrochimique.
01:05 - Alors comment ce jeune entrepreneur compte briser ce paradoxe du surfeur ?
01:08 - Alors l'idée de Jérémy Lucas, diplômé de commerce, surfeur passionné, est née d'un double échec.
01:13 D'abord celui d'un bureau d'études qui alliait dessin industriel et impression 3D, une activité trop chronophage.
01:18 Mais cet imprimante 3D utilisée du plastique végétal à base d'amidon de maïs, très gourmand d'anneaux,
01:23 est importé des Etats-Unis à grands frais, alors il rêve d'inventer un substitut à ce plastique végétal.
01:28 Et la solution lui vient à un jour de surf sur une planche bretonne, remuante, remplie d'algues vertes,
01:34 où il boit la tasse, et ça c'est le deuxième échec.
01:36 Résultat, une intoxication et deux jours à l'ité, mais l'idée lui apparaît quand même.
01:41 Imprimer des planches de surf 100% bretonnes à partir d'algues vertes et brunes.
01:45 Il dépose la marque Paradoxal Surfboard, nous sommes en 2020.
01:48 Il galère un peu, il relance Paradoxal Surfboard il y a quelques mois,
01:51 grâce à un réseau d'entreprises de collecte d'algues vertes,
01:54 qu'il réduit en poudre séchée et de fibres de carbone issues de chutes industrielles.
01:58 Il a sa matière première, il a sa recette pour concevoir une planche de surf sur une imprimante 3D.
02:03 - Alors cette planche de surf Jean-Zed, est-ce qu'elle a toutes les caractéristiques d'une planche classique ?
02:08 - Toutes oui, elle a même une structure alvéolaire inspirée d'une algue verte, la diatomée,
02:12 dont la forme ressemble d'ailleurs à celle d'un surf.
02:14 L'impression 3D permet de personnaliser en prime le design de la planche, de la rendre unique.
02:19 Par contre le prix reste le point noir de la production, environ 1000 euros contre 300 pour un surf premier prix,
02:25 800 euros pour déjà du sur-mesure, mais Jérémy Lucard l'ambition,
02:28 et pour ambition justement de lancer cette pré-commande de ces planches Paradoxal Surfboards à l'été 2024.
02:33 - Les initiatives positives ! Merci Jean-Zed, à demain sur Europe 1 !

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