Chaque matin, Jean Zeid livre ce qu’il se fait de mieux en matière d'innovation. Ce vendredi, il s'intéresse à l'invention de la société Finx, un moteur de bateau électrique, sans hélice et made in France.
Retrouvez "Les initiatives positives" sur : http://www.europe1.fr/emissions/initiative-a-impact
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00:00 6h49 sur Europe 1, on retrouve les initiatives positives, des innovations au quotidien. Bonjour Jean Zed.
00:06 Bonjour Alexandre, bonjour Anbeline.
00:08 Bonjour, ce matin vous nous présentez un moteur de bateau électrique sans hélice et made in France.
00:12 Oui, la jeune société derrière cette technologie de rupture s'appelle Fenix, F-I-N-X, rupture parce qu'elle change la donne.
00:18 Cette entreprise est installée dans le 20e arrondissement de Paris. Son rêve, remplacer les bonnes vieilles hélices de bateau à moteur thermique par une membrane qui ondule.
00:26 La personnalité derrière cette innovation s'appelle Harold Guillemin. Depuis 4 ans, cet ingénieur de 31 ans met tout en oeuvre pour mettre en pratique cette idée coûteuse en recherche fondamentale.
00:35 Au printemps dernier, enfin, Fenix a lancé l'industrialisation en série de son premier moteur électrique pour bateau à modeste 2 kW, 5 chevaux, à destination des embarcations de moins de 3 tonnes, voilier de plaisance, bateau sans permis, sans oublier les écoles de voile.
00:48 En quoi consiste cette innovation Jean-Antho?
00:50 - C'est pas du côté de l'électrique qu'il faut regarder, mais de l'ondulatoire. Fenix a tout simplement créé le premier moteur de bateau à nageoire électrique et sans hélice au monde.
00:59 L'hélice qui tourne est remplacée par une sorte de nageoire ou de frisbee en élastomère. Pour vous donner une image, ce moteur reproduit le mouvement de la méduse qui ondule à haute fréquence et à faible amplitude.
01:09 Harold Guillemin se sert en fait d'une technologie développée par son papa, un système de propulsion de fluide par membrane ondulante utilisé dans des pompes industrielles.
01:16 L'avantage de ce moteur de bateau de troisième type, pas d'hélice en mêlant dans les algues, c'est robuste, pas de risque de blesser les poissons ou les humains, on peut se baigner à côté, c'est silencieux.
01:26 - Pas mal. - C'est pas mal déjà, oui oui.
01:28 Pour les craintifs c'est bien, je pense que c'est plutôt un atout. C'est du 100% électrique, c'est silencieux. L'autonomie annoncée c'est 8 heures à bas régime, c'est-à-dire 5 km/h, 2,7 nœuds, et d'une heure à vitesse maximale autour de 10 km/h.
01:41 Pour le moment, Phoenix a vendu une centaine de ses moteurs jusqu'en Nouvelle-Zélande, un deuxième moteur est en projet, cette fois la puissance passe de 5 à 150 chevaux.
01:49 150 chevaux en fait c'est la puissance la plus répandue dans le monde du nautisme, côté moteur, navette, fluviale, bateau de travail, etc.
01:55 Et Harold Guillemin est persuadé que son moteur peut aller jusqu'à 1000 chevaux.
01:59 Est-ce que ce moteur Jean Zed répond à des critères de durabilité ?
02:02 - Déjà il y a beaucoup moins de pièces, le moteur est largement simplifié, électricité oblige, il est aussi fabriqué en aluminium recyclable, la batterie contient du lithium fer phosphate qui est à ce jour la moins nocive.
02:12 J'ai bien dit la moins nocive...
02:14 - Dans ce sens-là, oui.
02:16 - En interne, ils ont une équipe qui travaille sur ces sujets de RSE, ça permet de travailler sur ces questions en amont de la production, dès le prototype, et on gagne du temps.
02:24 Phoenix qui travaille à une nouvelle levée de fonds pour produire 800 exemplaires de moteurs cette année, 5000 d'ici 2025 et 10 000 moteurs livrés dans le monde en 2026.
02:33 - Les initiatives positives sur Europe 1, merci Jean Zed. - Merci à vous.