• l’année dernière
Avec Christophe Delay, journaliste et Dominique Rizet, journaliste spécialiste police

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##SUD_RADIO_MEDIA-2023-09-20##

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News
Transcription
00:00 Le 10h midi Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Anzmann.
00:05 Bonjour à toutes et à tous, bienvenue pour le 10h midi, ensemble avec vous pour commenter l'actualité à partir de 11h moins le quart et puis les médias.
00:12 Bonjour Gilles. Bonjour Valérie.
00:14 Et nous avons deux invités aujourd'hui, deux invités. Deux stars.
00:18 Christophe Delay et Dominique Rizet.
00:23 Surtout Christophe Delay.
00:24 Non, non, surtout pas, je décline ça.
00:26 Christophe Delay évidemment.
00:27 Vous n'êtes pas une star de BFM.
00:28 Pas du tout.
00:29 Non, non, non, je n'ai jamais considéré...
00:32 D'abord le mot de star ne correspond pas à ce que nous faisons dans notre métier.
00:35 C'est vrai.
00:36 Et très franchement, je décline ce qualificatif.
00:40 Mais vraiment avec force.
00:42 Et d'ailleurs, je crois que dans mon comportement et à l'antenne et à l'extérieur, vous ne pouvez pas me qualifier de star.
00:48 Vous ne me verrez nulle part.
00:49 Moi j'aurais dit plutôt deux grands journalistes.
00:51 Vraiment, parce que vous animez cette tranche du matin, première édition, 6h, 8h30, depuis combien de temps maintenant ?
00:58 Depuis 2007, donc ça fait 17 ans.
01:01 17 ans, c'est pas mal la télé, hein ?
01:03 17ème saison.
01:04 De dire...
01:05 Oui, c'est pas mal.
01:07 En fait, je compte pas.
01:08 Oui.
01:09 J'ai toujours envie.
01:10 Bon, ça c'est bien.
01:11 L'essentiel c'est ça, c'est de se réveiller chaque matin avec une équipe qu'il y a envie de construire.
01:15 On part franchement d'une page blanche chaque matin.
01:18 Et je pense que c'est notre force.
01:20 On a résisté en fait à ce qui nous guide souvent dans notre métier, c'est l'embourgeoisement.
01:24 Donc il n'y a pas d'embourgeoisement.
01:26 Voilà, il n'y a pas d'embourgeoisement, il n'y a pas de starification.
01:29 Et Dominique Rizet, aussi une des grandes figures de BFM, spécialiste police-justice, vous passez vos jours, vos nuits.
01:39 C'est vrai que je le vois les week-ends.
01:42 Mes jours et mes nuits avec l'actualité criminelle, judiciaire, compliquée, éprouvante.
01:50 Et puis ce sont des sujets, on va en parler avec Faites entrer l'accusé, qui passionnent le public, qui interroge.
01:58 Et on va revenir sur cette nouvelle saison.
02:01 Et puis surtout être tout le temps disponible.
02:03 Tout à l'heure il y a une info qui sort, Dominique Rizet, c'est ça qui est incroyable.
02:09 Ce qui est difficile, c'est que quand quelque chose se produit, je vais venir chez Christophe le matin,
02:14 il faut que ce soit important, parce que je ne suis pas trop du matin.
02:17 Mais bon, je viens à 7h30, on va être ensemble, Christophe va s'en aller, Apolline va s'installer,
02:22 Bruce va arriver à 9h, qui va me dire "tu restes".
02:25 Donc je fais 9h12.
02:26 Et ensuite de 12h14, tu restes, Dom.
02:28 Bien sûr je reste.
02:29 14h17, t'es bien avec nous à 14h.
02:31 Et puis à 17h aussi.
02:32 Et puis la journée passe, et je vois les heures qui passent, et je suis toujours là.
02:37 - Mais tu aimes ça.
02:38 - Ouais j'adore ça.
02:39 J'adore ça, mais c'est fatigant.
02:42 Tu vois, c'est fatigant.
02:43 Dans le moment c'est dur.
02:45 Mais j'adore ça, bien sûr.
02:47 C'est une espèce de drogue.
02:48 - Sinon on reste pas, effectivement.
02:49 On va reparler de tout ça, et puis de vos liens avec la police, comment se font les enquêtes,
02:54 et puis évidemment de cette émission mythique, nouvelle saison de Fêtes d'entrée l'accusé,
02:59 RMC Stories, 21h05, c'est du prime tous les dimanches.
03:02 - Oui, et donc le premier numéro sur Nanda Lulanda a été un vrai carton, ça.
03:05 - On va en reparler, mais comme tous les jours, le zapping, cher Gilles.
03:10 - Sud Radio Média, l'instant zapping.
03:13 - God Save the King, vive le roi, Charles III est en visite pour trois jours en France.
03:18 Alors il va pouvoir admirer les travaux d'Anne Hidalgo, Saint-Denis et ses traditions,
03:23 et les canelés bordelais.
03:25 Il va être très content, notre Charles III, évidemment.
03:29 C'est la rencontre avec Emmanuel Macron qui fait parler sur le plateau de C'est à Vous,
03:33 hier Adelaide de Clermont-Tonnerre, spécialiste des Têtes couronnées,
03:36 a expliqué les points communs entre les deux dirigeants.
03:39 - Ils ont beaucoup de points communs, si vous y pensez.
03:41 D'abord, ils sont deux passionnés de théâtre.
03:43 Rappelez-vous, on a des séquences assez géniales du prince Charles à l'époque sur la scène,
03:48 tout comme on le sait que le président Macron a beaucoup aimé le théâtre.
03:51 Ils ont un goût, ils sont des érudits, des littéraires, des lecteurs passionnés.
03:56 Et puis moi je pense qu'il y a quelque chose de privé aussi,
03:59 c'est-à-dire qu'ils ont tous les deux eu à imposer une histoire d'amour atypique,
04:02 pas conventionnelle, qui a fait scandale, et je pense que ça crée des liens.
04:06 - Ils ne vont pas vraiment parler de politique demain ?
04:08 - Le roi ne parle pas de politique, de façon générale,
04:11 c'est pour ça qu'il arrive à s'entendre avec tout le monde,
04:13 et là il est vraiment en mission, il faut réparer la relation franco-britannique,
04:16 ça a bien commencé avec le sommet de mars dernier,
04:19 et le premier ministre qui est venu aplanir la situation,
04:23 et là il faut continuer à renforcer les liens.
04:25 - J'imagine que demain matin, dans votre édition, vous allez beaucoup parler de ce repas de Versailles.
04:30 - Déjà toute la journée, j'imagine, sur BFM.
04:32 - Alors oui, évidemment, ça fait partie de nos fils rouges,
04:35 aujourd'hui on a commencé à l'évoquer ce matin, en posant cette question,
04:39 et ça correspond bien à ce que dit Adélaïde de Clermont-Tonnerre.
04:42 Est-ce que c'est utile, cette visite, ou est-ce que c'est futile ?
04:45 Et c'est vrai que les Britanniques eux-mêmes sont surpris par l'intérêt que nous Français
04:49 nous portons à la famille royale.
04:51 On pouvait le comprendre peut-être avec la reine,
04:53 on peut peut-être moins le comprendre avec le roi Charles,
04:56 qui a infiniment moins de charisme que sa maman.
04:59 Et moi je suis assez curieux, compte tenu du temps dans la capitale,
05:02 compte tenu aussi des préoccupations des Français,
05:05 si vous voulez, "ouah c'est bien beau, mais le faste de Versailles,
05:08 je pense que ça leur échappe un peu, et sans doute que ça les agace",
05:11 y aura-t-il beaucoup de monde le long des Champs-Elysées,
05:14 lorsque la voiture décapotable, découverte,
05:19 descendra les Champs-Elysées, la voie ouverte par la garde républicaine,
05:23 y aura-t-il beaucoup de monde pour acclamer le roi,
05:27 un mercredi après-midi, plus vieux ?
05:29 Non, je fais mon métier, je pose la question.
05:32 Je pense que ce serait un bon test, pour mesurer l'intérêt que suscite ce voyage.
05:37 Mais en même temps, les Français sont tellement imprévisibles,
05:40 qu'on peut avoir une bonne surprise.
05:42 - Ça fait rêver aussi, parce que je pense qu'il y aura du monde devant la télé en revanche.
05:47 - Alors ça c'est effectivement notre pari, évidemment,
05:50 la BFM, ce genre de grands événements, la visite du pape,
05:53 ce sont des grands rendez-vous de télévision.
05:56 C'est sans doute un rendez-vous de télévision.
05:58 Est-ce un rendez-vous populaire ?
06:00 On verra.
06:01 - En tout cas, il y aura 8000 policiers pour assurer toute cette sécurité.
06:05 - On espère que vous n'aurez pas à intervenir.
06:08 - C'est une semaine compliquée.
06:10 Charles III, le pape à Marseille, Charles III qui va ensuite aller à Bordeaux,
06:14 le dîner à Versailles, Bordeaux,
06:16 et il y a des matchs, il y a du rugby, du foot,
06:20 il y a la Technoparade dimanche, c'est ça ?
06:22 - C'est les 25 ans de la Technoparade.
06:24 - Il y a une manif contre les violences policières samedi,
06:28 ça va être complexe, je crois qu'il y a 30000 policiers mobilisés.
06:32 Et moi je rejoins Christophe là-dessus,
06:35 est-ce que c'est le moment de faire ça,
06:38 descendre les Champs-Elysées, un roi ?
06:40 Je crois que les Français, pour moi en tout cas,
06:43 ont d'autres soucis.
06:46 Je pense que ça va tellement mal pour tout le monde,
06:49 il y a tellement de misère, il y a tellement de...
06:51 - D'autres préoccupations.
06:53 - Un roi qui... bon, il est très bien,
06:55 mais en mode descendre les Champs-Elysées...
06:57 - Est-ce qu'on les félicite assez ces policiers,
06:59 quand on voit la semaine qu'ils vont avoir ?
07:01 Est-ce qu'on les félicite assez ou pas, d'après vous ?
07:03 - Non, non, ils sont mal payés,
07:05 c'était le débat tout à l'heure,
07:07 c'était le débat des invités de Jean-Jacques Bourdin tout à l'heure,
07:09 quelqu'un qui disait "voilà, des fonctionnaires mal payés,
07:11 des infirmières mal payées,
07:13 des enseignants mal payés, mal considérés,
07:15 mal défendus, quand des parents
07:17 viennent s'en prendre à eux, parce qu'ils sont forcément responsables de tout,
07:20 des policiers mal payés,
07:22 c'est compliqué.
07:24 - Vous savez, je m'intéresse, évidemment,
07:26 de peu aux préoccupations et au travail
07:28 des policiers, je m'intéresse
07:30 en profondeur. - Tu connais ça bien.
07:32 - Je suis surpris, à travers
07:34 les témoignages que nous recevons,
07:36 que ce soit des policiers ou des gendarmes,
07:38 d'en faire entrer l'accusé. Je suis surpris
07:40 par leur abnégation,
07:42 par leur sens du devoir,
07:44 par l'envie, à partir de rien,
07:46 d'aller au bout d'une enquête.
07:48 Que le meurtrier soit célèbre ou pas,
07:50 en province ou pas,
07:52 c'est fascinant le travail qu'ils font
07:54 au jour le jour.
07:56 À partir de rien, parvenir
07:58 à remonter jusqu'à la clé d'une énigme,
08:00 c'est fascinant,
08:02 c'est admirable.
08:04 - Et parfois, pas de reconnaissance de leur hiérarchie.
08:06 Le policier qui a réglé l'affaire Christelle
08:08 Mahery, Christelle Blétry,
08:10 25 ans après,
08:12 eh bien, comme ça a créé
08:14 des jalousies, on l'a mis à la brigade
08:16 financière à Châlons-sur-Saône.
08:18 C'est un vrai scandale.
08:20 Et personne ne dit rien.
08:22 - Alors, Suzanne Pling, je l'ai fait pour vous.
08:24 Évidemment, pour vous deux, vous verrez,
08:26 après j'ai quelque chose pour vous.
08:28 Mais on va continuer sur la police,
08:30 puisque à Alfortville, en plein cours, 5 policiers ont débarqué
08:32 pour interpeller un collégien,
08:34 signalé pour des faits de harcèlement.
08:36 Les parents d'élèves, c'était sur BFM,
08:38 ont été choqués par cette intervention.
08:40 - Ce qui a choqué deux gamins,
08:42 c'était la force des policiers.
08:44 5 dans une classe,
08:46 sincèrement, c'est choquant.
08:48 Déjà, quand on voit un policier avec sa tenue et tout,
08:50 ça choque.
08:52 Alors, 5, pour embarquer un gamin de 14 ans,
08:54 je pense qu'ils auraient pu faire autrement.
08:56 - Je trouve particulièrement
08:58 choquant
09:00 que des enfants dans l'établissement,
09:02 puisqu'on les confie à l'Éducation nationale,
09:04 soient interpellés par la police.
09:06 Je ne sais pas
09:08 si c'est une procédure habituelle,
09:10 mais peut-être qu'il faudrait trouver d'autres solutions.
09:12 - Ça vous choque, qu'ils rentrent dans l'école ou pas ?
09:14 - Complètement. Moi, ça me choque,
09:16 parce qu'on peut récupérer
09:18 le moment un peu plus tard.
09:20 Il n'y a pas une urgence comme ça.
09:22 Mais d'un seul coup, comme il y a eu des suicides,
09:24 on fait passer un message
09:26 fort politique
09:28 à un message totalement absurde, pour moi.
09:30 - Eh ben dites donc, on s'amuse
09:32 le matin à BFM.
09:34 Je ne sais pas si vous avez vu, Christophe Delay,
09:36 il s'est pris pour la proste hier.
09:38 C'était formidable.
09:40 Une version "wish" dans la proste.
09:42 - Oui, électrique, on va dire.
09:44 - Hier, vous avez roulé
09:46 dans une des plus petites voitures,
09:48 qui s'appelle la Microlino.
09:50 - Ah oui, j'ai vu ça.
09:52 - Vous l'avez vue ? Dans les couloirs
09:54 et les locaux de BFM.
09:56 On a vu une voiture dans les couloirs
09:58 de locaux de BFM. Oui, oui,
10:00 ça va passer, ça passe.
10:02 - Non, il est rentré dans BFM TV
10:04 avec la voiture, c'est vrai.
10:06 On va aller le voir.
10:08 - Moi, je veux voir ça, franchement, c'est pas possible.
10:10 - On nous avait dit "vous ne passez pas dans les couloirs".
10:12 Alors qu'est-ce qu'on fait, nous, évidemment ?
10:14 - Non, non, non. - Nous voilà dans les couloirs.
10:16 - C'est un grand malade.
10:18 - C'est la première fois qu'on m'emmène au studio en bain.
10:20 - Alors, franchement, là, ça ne se passe pas, après.
10:22 - Tant qu'on y est, autant faire la connerie jusqu'au bout.
10:24 - Bon, dis-moi si ça passe.
10:26 - Vas-y, t'as 10 centimètres.
10:28 - Ça peut passer.
10:30 - Je te jure, t'as de la marge, là.
10:32 Vas-y, tu vas pouvoir tourner.
10:34 Je t'ai connu beaucoup plus à l'aise que ça.
10:38 - On les entend plus, les garçons.
10:40 - Mais c'est promis, monsieur Microlino, on ne l'a pas abîmé.
10:42 Vous avez pu le voir, on a bien filmé.
10:44 Il n'y a pas de constats à faire.
10:46 - C'est quoi, cette voiture ?
10:50 - C'est ce qu'on aime, en fait. Je vous jure que rien n'était prévu.
10:52 C'est-à-dire qu'au départ, on avait décidé
10:54 de consacrer un petit moment à cette voiture électrique
10:56 la plus petite du marché. Et puis,
10:58 l'un de nous, l'un des rédacteurs en chef de l'émission,
11:00 entre les deux séquences, a dit "tiens,
11:02 et si on la faisait rentrer ?"
11:04 Je dis "alors, c'est bon, on la fait rentrer".
11:06 Et on voit ça à l'antenne.
11:08 Et c'est ce qui fait la caractéristique
11:10 de cette équipe de la matinale de première édition.
11:12 D'abord, c'est une vraie équipe de copains,
11:14 et je crois que ça s'entend.
11:16 Deux, quand on peut
11:18 créer ce genre de petits événements
11:20 dans une actualité qui est mortifère,
11:22 eh bien, nous le faisons.
11:24 Parce que, vous en êtes la preuve, ça vous fait sourire,
11:26 ça fait du bien aux téléspectateurs.
11:28 Et c'est aussi à travers
11:30 ce genre de séquences que le téléspectateur
11:32 comprend que mon équipe,
11:34 elle leur ressemble.
11:36 Et vraiment, elle leur ressemble.
11:38 C'est-à-dire que Adeline, tous ceux qui sont à l'antenne,
11:40 sont à l'antenne comme ils sont dans la vie.
11:42 Moi, je suis originaire de province,
11:44 je ne l'ai jamais oubliée.
11:46 Je crois que je ne me suis pas
11:50 "embourgeoisé" au sens où on l'entend
11:52 dans notre métier, et c'est ce qui nous
11:54 permet d'être toujours
11:56 assez proches des préoccupations
11:58 des gens à qui on n'a qu'à parler.
12:00 - Je vous ai vu quand même faire votre Charles III
12:02 en haut, debout, en train de faire
12:04 des signes, c'était amusant. - Oui, bien sûr.
12:06 - Je vous t'accuse. - Bien sûr, bien sûr.
12:08 C'est aussi notre capacité
12:10 à sortir
12:12 à des moments de l'actualité
12:14 sérieuse et raide,
12:16 et notre capacité à savoir y revenir
12:18 très vite, pour bien
12:20 faire comprendre aux téléspectateurs qu'il y a un temps pour tout.
12:22 Il y a un temps pour la légèreté,
12:24 et puis il y a un temps pour le sérieux, parce que
12:26 moi, je défends beaucoup ce métier, je trouve
12:28 qu'il est parfois un peu dévoyé.
12:30 Voilà.
12:32 Et bon, je le protège.
12:34 J'essaye de le protéger, en tout cas.
12:36 - Allez, on marque une petite pause et on aura
12:38 de nouveau deux derniers sons dans un instant.
12:40 - Sud Radio Média,
12:42 les invités du jour.
12:44 - Les invités du jour,
12:46 Christophe Delay et Dominique Rizet.
12:48 Christophe Delay, que vous connaissez évidemment
12:50 tous les matins sur BFM TV,
12:52 première édition, 6h-8h30.
12:54 Dominique Rizet, affaire suivante,
12:56 chaque dimanche à 13h05. Moi, je suis
12:58 devant le poste, franchement, c'est
13:00 super émission.
13:02 Et puis, tous les deux sont
13:04 réunis pour la nouvelle saison,
13:06 de Faites Entrer l'Accusé,
13:08 émission mythique s'il en est,
13:10 qui est diffusée tous les dimanches
13:12 soirs à 21h05 sur RMC
13:14 Story. On finit rapidement le zapping,
13:16 parce qu'on a beaucoup parlé. - Oui,
13:18 parce qu'il est riche ce zapping.
13:20 Hier, dans Touche pas à mon poste, ils ont évoqué,
13:22 alors évidemment, je vous ai dit que j'ai fait ce zapping pour vous,
13:24 laissez à votre tour, Dominique.
13:26 Ils ont évoqué l'affaire Marouane Bérigny,
13:28 dans Touche pas à mon poste, le comédien de Plus Belle la vie
13:30 qui a disparu. C'était d'ailleurs le thème
13:32 dimanche de Affaires suivantes.
13:34 Et hier, la voyante, je ne sais pas si vous la connaissez,
13:36 Nathalie Marquet, qui a des vignes. - Non.
13:38 - Elle est partie en vacances avec lui
13:40 et elle a fait une sombre prédiction
13:42 hier en direct dans Touche pas à mon poste.
13:44 - Voilà. - On est sortis de l'aéroport,
13:46 je l'ai accompagnée parce qu'il allait fumer une cigarette,
13:48 et on parlait, on parlait,
13:50 et puis d'un coup, il me parle de Palmade.
13:52 Il me dit "c'est quand même dingue ce qui est arrivé,
13:54 il a foutu en l'air sa carrière et tout."
13:56 Je fais "oui, mais c'est des choses
13:58 qui arrivent et malheureusement,
14:00 quand on est drogué, quand on se drogue,
14:02 tout ça, c'est compliqué et tout."
14:04 Et là, il me dit "moi, je supporterais pas."
14:06 Je dis "mais qu'est-ce que tu supporterais pas ?"
14:08 Il me dit "moi, si je renverserais quelqu'un,
14:10 c'est clair que
14:12 je ne pourrais pas vivre après
14:14 et je me foutrais en l'air."
14:16 Je dis "mais tu penses à ta famille ?"
14:18 Il me fait "oui, mais tu te rends compte, si je tue quelqu'un,
14:20 je te comprends, bien sûr,
14:22 c'est un drame, ça serait une catastrophe."
14:24 Il me dit "non, je me foutrais en l'air."
14:26 - Elle n'a pas fait une prévision.
14:28 Elle a relaté des conversations.
14:30 - Une vraie conversation avec lui
14:32 à la sortie de l'aéroport.
14:34 - Ils sont partis ensemble.
14:36 - Elle a raison de le dire.
14:38 - Gilles, c'est un peu votre introduction.
14:40 - Oui, je taquine.
14:42 - C'est une vraie information.
14:44 - Si elle lui a dit ça, est-ce qu'elle a raison de le dire ?
14:46 Je ne sais pas. Elle aurait pu le garder pour elle.
14:48 - Ou de le dire à la police.
14:50 - C'est inquiétant pour la famille de Marwane Bereni.
14:52 Est-ce que c'est dur pour eux d'entendre ça ?
14:54 - Bien sûr.
14:56 - Est-ce qu'elle aurait pu le dire à la police ?
14:58 - Bien sûr.
15:00 - "Il m'avait dit ça un jour." C'est violent.
15:02 - Est-ce que ce n'est pas aujourd'hui
15:04 le fait divers étant...
15:06 - Après, je ne vous en ferai pas le reproche.
15:08 On dit des choses, parfois, qui doivent être dures à entendre.
15:10 - Oui, c'est ça.
15:12 - Mais c'est vrai que cette affaire
15:14 est un sacré mystère.
15:16 - Oui, parce que ses comptes en banque
15:18 n'ont pas bougé.
15:20 - C'est super inquiétant.
15:22 - La voiture n'était pas sa voiture.
15:24 - Un dernier achat de croissant avec sa carte bleue
15:26 et puis plus rien derrière. La voiture n'est pas lui.
15:28 C'est une voiture avec une plaque d'immatriculation garage.
15:30 - On n'est pas sûr qui conduisait.
15:32 - On n'est pas sûr qui conduisait.
15:34 - Mais il a disparu.
15:36 - Est-ce qu'il peut avoir été victime d'un carjacking ?
15:38 - On ne sait pas.
15:40 - Pour finir, c'est l'adresse du jour.
15:42 Je vous la donne, Valérie,
15:44 Bisse, Ruud Verneuil. Ça vous parle ?
15:46 - Gainsbourg.
15:48 - On va enfin découvrir
15:50 qui se cache,
15:52 qu'est-ce qui se cache derrière le mur de graffiti
15:54 qui recouvre.
15:56 Car à partir d'aujourd'hui, le musée de Serge Gainsbourg
15:58 s'ouvre.
16:00 Vous allez pouvoir aller visiter le musée
16:02 voulu par Charlotte Gainsbourg.
16:04 Une heure de parcours,
16:06 450 objets.
16:08 Je vous propose d'écouter une autre visite.
16:10 Une chanson que vous savez que j'aime bien
16:12 de l'hôtel particulier de Serge Gainsbourg.
16:14 Alors, on vous a visité
16:16 une maison un peu close.
16:18 - Au 56
16:20 7, 8
16:22 la porte
16:24 de la rue Kix.
16:26 Si vous frappez
16:28 à la porte
16:30 d'abord un coup,
16:34 puis trois autres,
16:36 on vous laisse entrer.
16:38 - Je ne la connaissais pas.
16:40 - C'est un hôtel particulier.
16:42 - Je ne l'ai jamais entendu.
16:44 - Une cherche-partenaire particulier.
16:46 - Oui, une cherche-partenaire particulier.
16:48 - Vous verrez, il explique,
16:50 une dame va vous ouvrir
16:52 et il raconte toute l'histoire.
16:54 Cette chanson est incroyable.
16:56 - Bon, non,
16:58 Gilles termine toujours son zapping en musique.
17:00 On découvre des choses formidables, d'autres moins bien.
17:02 - Merci.
17:04 - On n'a pas les mêmes goûts musicaux,
17:06 mais c'est comme ça. Christophe Delay, Dominique Rizet,
17:08 faites entrer l'accusé.
17:10 Une nouvelle saison qui démarre avec un changement
17:12 d'animateur, puisqu'il y avait
17:14 Rachid M'Barki
17:16 auparavant. Vous avez des nouvelles
17:18 de lui déjà ou pas, Dominique ?
17:20 - Écoutez, moi je ne l'ai pas appelé.
17:22 Je n'ai pas de nouvelles de lui. Un jour je l'appellerai.
17:24 Mais un jour, quand ça me prendra,
17:26 je l'appellerai.
17:28 - Moi j'ai échangé avec lui au moment
17:30 du changement.
17:32 Je lui ai envoyé un petit message
17:34 il y a huit jours.
17:36 Très amical.
17:38 Je sais qu'il l'a lu.
17:40 - Il ne vous a pas répondu ? - Non.
17:42 - Vous vous semblez... - Touché.
17:44 - A toucher la mère. - Je ne sais pas quoi faire.
17:46 Je suis triste pour lui, je suis triste pour nous,
17:48 parce qu'on a tous morflé.
17:50 Et très franchement,
17:52 je ne sais toujours pas quoi faire.
17:54 J'ai envie de prendre de ses nouvelles.
17:56 Et puis, d'un autre côté,
17:58 j'ai un peu de colère quand même.
18:00 Donc je n'ai pas envie de le faire tout de suite. Mais je le ferai un jour.
18:02 - Il n'y a pas eu d'explication ? - Aucune.
18:04 - Rien ? - Oui. - Pas un mot ?
18:06 - Nous on est forcément touchés.
18:08 - Bien sûr.
18:10 - C'était un bon camarade, Rachid.
18:12 - Vous avez été longtemps ensemble.
18:14 - On était très longtemps ensemble.
18:16 Je respectais beaucoup ce qu'il faisait.
18:18 J'aimais beaucoup ce qu'il faisait d'entrer l'accuser.
18:20 Vraiment.
18:22 Et en guise de boutade, je lui avais dit
18:24 "Tu sais Rachid, il y a une émission que j'aimerais faire,
18:26 c'est celle-là.
18:28 Mais je ne pensais pas que ça tournerait
18:30 évidemment de la sorte.
18:32 - Est-ce que la façon dont l'information arrive à BFM a changé depuis cette affaire-là ?
18:40 Ou il y a eu juste quelque chose qui n'a pas fonctionné
18:44 parce qu'il était le patron de son journal de la nuit ?
18:46 - Je pense que c'est ça.
18:48 Je pense que c'est ça. Je pense que c'est un nombre de process
18:50 qui ont été installés
18:52 et qui vont éviter de telles dérives.
18:54 Mais on a tous évidemment été surpris, abasourdis par cette affaire.
19:00 - On rappelle que ce sont des soupçons d'ingérence,
19:04 une puissance étrangère,
19:06 des images qui auraient été diffusées dans un journal de la nuit
19:08 au profit de cette puissance.
19:10 Donc, "faites entrer l'accusé"
19:12 était une évidence pour vous, Christophe Delay ?
19:14 Comment ça s'est passé ? Qui a eu l'idée ?
19:16 C'est Dominique Rizet ? C'est le producteur ?
19:18 - Je vais laisser Christophe répondre.
19:20 - Et après vous donnerz votre version.
19:22 - Comme je vous l'ai dit, je me consacre
19:24 au matinal depuis très longtemps.
19:26 Et j'ai toujours dit que c'était un vrai métier.
19:28 Qu'on pouvait difficilement faire autre chose.
19:30 Mais là, quand cette opportunité est passée,
19:32 moi cette émission, je la regarde comme beaucoup depuis toujours.
19:36 Mes enfants la regardent,
19:38 ma femme la regarde, tout le monde la regarde.
19:40 Et j'avais très envie de la faire
19:42 parce qu'elle correspondait à un certain nombre de critères
19:44 que je me fais du métier.
19:46 Donc j'ai fait comme tout le monde.
19:48 BFM a organisé, enfin le groupe Altice a organisé un casting.
19:52 Je l'ai passé, casting en plusieurs phases.
19:56 A la fois du face cam, face caméra,
19:58 à la fois du récit.
20:00 Parce que le vrai boulot c'est quand même le récit.
20:04 Le poids du récit. Incarner le récit pendant 1h10.
20:08 Et puis la chaîne a choisi.
20:10 - Et c'est ton but ?
20:12 - C'est parce qu'il y a eu d'autres candidats ?
20:14 - Il y en a eu combien Dominique ? - Il y en a eu beaucoup.
20:16 - Une quarantaine.
20:18 - Une quarantaine de personnes qui ont voulu me présenter.
20:22 Tout le monde venait me voir à la rédaction.
20:24 J'avais plein de coups de fil, plein d'appels de gens qui me disaient
20:27 "Voilà j'aimerais bien, qu'est-ce que t'en penses ?"
20:29 - Ah si si, ça me surprend. - 40 c'est beaucoup.
20:31 - Moi je pensais que vous aviez été choisi parce que vous étiez une figure de la chaîne.
20:35 - Absolument pas.
20:36 A la fin il y a eu un 2 ou 3 et moi on m'a demandé mon avis.
20:39 Et j'ai dit "Voilà ça sera avec Christophe".
20:41 - Est-ce qu'il y a eu des femmes qui ont passé le casting ?
20:43 - Oui bien sûr. - Sur 40 gilles quand même.
20:45 - Bien sûr. - Une.
20:47 - Non c'est pas vrai.
20:49 - Mais qui a eu le final cut vous ?
20:52 - Je ne sais pas, en tout cas moi j'avais...
20:54 - C'est pas un FFM. - Non ça peut pas être un FFM.
20:56 - C'est pas un FFM. - Non c'est un BFM.
20:58 - Non ça aurait plutôt été Stéphane Saletchou qui est le patron et qui a enlevé Berrou.
21:02 - Moi en tout cas j'ai dit clairement "C'est Christophe".
21:04 - D'accord. - Pour moi c'est Christophe.
21:06 Il y a un truc particulier qu'il faut bien savoir en regardant "Fait entrer l'accusé"
21:09 c'est que c'est très très dur, très très dur de faire cette émission.
21:13 D'en être le présentateur, d'en être le co ou d'en être le chroniqueur.
21:17 Je préfère dire chroniqueur, j'aime bien mon rôle de chroniqueur.
21:20 Parce qu'il faut tout apprendre par coeur.
21:22 Il faut connaître le film par coeur dans sa tête, le rythme du film,
21:25 à quel moment ça va descendre, pour rentrer, le récit va descendre,
21:28 pour rentrer dans le plateau, début du plateau,
21:31 il faut que ce soit punchy, parfois pas trop, il faut prendre le temps,
21:34 il faut retomber sur ses pieds ensuite pour retourner dans le film,
21:37 et il faut tout connaître par coeur.
21:39 Il n'y a pas de compteur, il n'y a rien.
21:40 Il faut que Christophe ses questions il les connaisse par coeur,
21:43 il ne faut pas qu'il baisse ses yeux, parce que quand il me regarde en me disant
21:46 "à ce moment-là, il s'est passé quelque chose de particulier, on va peut-être le raconter",
21:49 il faut vraiment qu'on soit dans le récit, face to face.
21:53 - L'échange. - Et ça c'est énormément de boulot.
21:56 Et pour moi le seul, dans tous ceux qui voulaient,
21:59 qui en plus du reste, c'est sa gueule de flic,
22:02 il est une gueule de flic Christophe.
22:04 - Un peu, ouais.
22:06 - Et en plus de ça, c'est un bosseur.
22:08 Et donc c'est vrai que ça s'est vérifié,
22:11 parce que quand on est tous les deux, c'est un geste, bon,
22:14 on se voit tous ensemble le matin, mais c'est un geste naturel.
22:17 C'est comme si on était des trapézistes, je sais que je peux lâcher le trapèze,
22:20 lui il est en face, comment il va me rattraper ?
22:23 J'ai même pas besoin de savoir qu'il y a un filet en dessous,
22:25 il va me rattraper, il sera là, la question va être la bonne question,
22:28 la mimique va être la bonne mimique,
22:31 et j'adore ça.
22:34 C'est bien parce que, très franchement,
22:38 moi ça fait 23 ans, et je commence à me poser des questions,
22:41 et à me dire, voilà, à un moment,
22:44 il va falloir que je passe la main, que je fasse autre chose.
22:47 Et je l'ai dit, j'ai dit, ouais, je vais peut-être m'arrêter
22:50 dans un an, deux ans, et là, j'ai pas envie de m'arrêter.
22:53 - C'est un renouveau en fait, vous avez changé de conjoint,
22:56 vous vivez ensemble ?
22:59 - On va l'annoncer à la fin de Christophe Allain,
23:02 et à Isabelle Clerac qui nous écoute.
23:05 On peut te dire un petit mot d'Isabelle ?
23:08 - Isabelle Clerac, c'est la rédactrice en chef historique.
23:11 - Ah, c'est bien de parler de Jean Blanc.
23:14 - Depuis combien de temps ?
23:17 - Sinon, on va faire un rapport avec son âge.
23:20 Donc elle a 77 ans,
23:23 ça fait 15 ans qu'elle nous écoute.
23:26 - C'est la mémoire de cette émission.
23:29 C'est la plume, elle a la musique de l'émission,
23:32 et elle est la chef d'orchestre des enquêtes.
23:35 Donc elle joue un rôle vraiment essentiel,
23:38 mais je vais vous en dire un peu plus après la pub.
23:41 - Il doit y avoir l'alarme à l'horloge.
23:44 - Isabelle, restez à l'antenne.
23:47 - Le Supplément Média, on continue avec Christophe Delay et Dominique Rizet.
23:56 On parle de Fêtes Entrées l'Accusé,
23:59 qui a redémarré la semaine dernière avec l'affaire Lelandais.
24:02 Évidemment, vous pouvez toujours voir en replay.
24:05 Il y aura une nouvelle émission dimanche prochain,
24:08 sur RMC Story, 21h05.
24:11 Ce sera... - Le mort de la valise.
24:14 - Le mort de la valise.
24:17 - Juste avant, Valérie,
24:20 je vous propose d'écouter la bande-annonce de cette personne
24:23 qui est dans une valise, et on ne sait pas qui c'est.
24:26 - Dimanche, été 2011.
24:29 On trouve un cadavre dans une valise au large de Lorient.
24:32 Une victime sans identité.
24:35 - Donc, il n'existe pour personne, en tout cas, il ne manque à personne.
24:38 - Un crime sans suspect. - Je n'en avais jamais vu, je ne le reverrai peut-être jamais.
24:41 - Une enquête sans piste. - C'est quand même la première fois
24:44 que ça m'arrive. - Des côtes bretonnes à Pigalle
24:47 en passant par la Chine. - Où les gendarmes ne vont pas s'ennuyer.
24:50 - Retour sur cette résolution d'enquête qui a marqué l'histoire judiciaire.
24:53 Nouvelle saison inédite Fêtes Entrées l'Accusé,
24:56 présentée par Christophe Delay et Dominique Rizet.
24:59 Dimanche à 21h10 sur RMC Story et RMC BFM Play.
25:02 - Voilà, moi ce qui m'intéresse c'est aussi
25:05 ce que vous étiez en train de dire avant la pub, j'ai de la suite dans les idées,
25:08 contrairement à Gilles, sur celle qui est la mémoire
25:11 de l'émission. Comment vous travaillez justement ?
25:14 Parce que vous dites que c'est sa voix, Dominique,
25:17 que c'est elle qui a la mémoire des affaires,
25:20 parce qu'il y a un moment où vous êtes peut-être au bout des affaires aussi, mais j'en y reviendrai.
25:23 - Elles sont deux. Il y a avec elle une red chef adjointe qui s'appelle Salia,
25:26 Salia Mehdi, et elle fait partie de cette génération
25:29 de journalistes qui sont restés avec nous.
25:32 Alors Salia, elle est arrivée 18 ans en stage,
25:35 elle est rédactrice en chef adjointe. Guillaume Mori, journaliste,
25:38 qui a fait le doc le lundi. Il est arrivé
25:41 stagiaire, il a fait des docs. Il y a Pauline,
25:44 il y a tout un tas de journalistes comme ça. Il y a Imen Gwali qui a fait beaucoup de docs,
25:47 qui sont arrivés. Et après il y a une génération de 50 ans
25:50 qui sont d'autres journalistes, dont un pré-Albert Londres,
25:53 Nicolas Glimois. Isabelle, elle,
25:56 elle doit savoir ce qu'on a déjà fait et ce qu'on peut encore faire.
25:59 C'est-à-dire qu'il y a des histoires qu'on a déjà traitées, des types d'histoires
26:02 qu'on a déjà traitées. On attend un peu avant d'y venir.
26:05 On garde des histoires sous le coude, donc à faire juger
26:08 définitivement, affaires dans lesquelles on a encore des témoins.
26:11 On aimerait faire de mine ici, on ne peut pas faire de mine ici, il n'y a plus de témoins.
26:14 Voilà, donc il y a des histoires comme ça qu'on est obligés
26:17 de ne pas traiter. Et puis ensuite,
26:20 c'est elle qui va proposer, c'est la force
26:23 de proposition à la chaîne,
26:26 des histoires. Donc là on en a fait 16, mais elle a dû en proposer
26:29 au moins 25. Il faut les chercher. - Bien sûr, c'est ce que j'allais vous dire.
26:32 Parce que l'émission existe quand même depuis
26:35 extrêmement longtemps. - Et on va être complètement honnête avec
26:38 Christophe, on a découvert dans les 16 des histoires, moi il y en a
26:41 une, je suis resté scotché, c'est Verdure.
26:44 Alexandre Verdure. Je n'avais jamais
26:47 entendu parler de cette histoire, quand le film s'est arrêté on s'est regardé
26:50 tous les deux. - Ce qui est formidable, c'est la capacité de cette équipe
26:53 à aller chercher des histoires régionales
26:56 qui ont fait souvent la une de la
26:59 presse quotidienne régionale, mais qui ne sont pas remontées au niveau national.
27:02 Et en fait, je crois que c'est la vraie force de "Faites entrer
27:05 l'accusé", c'est ça. C'est cette capacité à aller chercher ces histoires-là,
27:08 à les raconter, à les convaincre les témoins,
27:11 les magistrats, les chefs d'enquête, les gendarmes,
27:14 les policiers, les acteurs même de ce genre
27:17 de crimes. Et finalement, ces films-là, parce qu'on parle de films
27:20 à "Faites entrer l'accusé", lorsque vous les regardez,
27:23 l'histoire commence, et comme vous ne connaissez pas cette histoire,
27:26 vous êtes tenus en haleine jusqu'au bout.
27:29 Le Landais c'est évidemment intéressant, très intéressant,
27:32 parce qu'on est dans le cabinet des magistrats instructeurs,
27:35 on est tout près des avocats, et se dessine
27:38 en fait un portrait encore plus précis de Nordal-le-Landais.
27:41 Mais pour les autres histoires, celles qui ont
27:44 encore une fois fait la une de nos régions,
27:47 là, c'est une découverte. Et moi, ce qui me trouble
27:50 toujours, c'est que je dis souvent que ces gens-là,
27:53 c'est notre voisin de province
27:56 qui bascule, qui vrille à un moment, et qui tue.
27:59 Qui tue et qui se retrouve devant un tribunal et ensuite en prison.
28:02 - Comme Christophe dit dans le bureau du juge
28:05 à propos de Le Landais, c'est vrai qu'on a les deux juges qui n'ont jamais parlé.
28:08 La juge de l'affaire Noyer, la juge de l'affaire Meylis.
28:11 Et ils nous disent des choses qu'on aurait aimé entendre à l'époque.
28:14 La juge de l'affaire Meylis dit "J'ai Le Landais en face de moi,
28:17 il a un aplomb incroyable,
28:20 je lui pose une question, je lui dis "Pourquoi est-ce que vous êtes allé laver votre voiture
28:23 si loin de chez vous alors qu'il y a une station de lavage à côté ?"
28:26 Elle dit, elle me regarde et me dit "Je vous la recommande Madame la juge,
28:29 cette station de lavage, la cire est excellente."
28:32 - C'est un peu l'horreur.
28:35 - Elle dit qu'elle est glacée, elle a encore des frissons
28:38 de répéter cet épisode-là.
28:41 Et ça dit des choses, ça précise encore plus qu'on ne l'imaginait
28:44 le portrait psychologique de Norda de Landais.
28:47 - De cet homme qui est absolument terrifiant.
28:50 - Est-ce que dans les prochains épisodes,
28:53 l'affaire Emile qui fait beaucoup parler pourrait devenir
28:56 un fait entrée d'accusé ?
28:59 - Je ne veux pas que ça se termine comme ça.
29:02 Si c'est une affaire criminelle,
29:05 si le ou les auteurs sont arrêtés,
29:08 s'ils sont jugés, s'ils ont fait appel,
29:11 s'ils sont rejugés, faut condamner définitivement.
29:14 - Ce sont les dernières émissions.
29:17 - J'espère qu'on ne le fera jamais.
29:20 J'espère la nouvelle magnifique "Une femme en mal d'enfant"
29:23 qui enlève Emile et qui 6 mois après Laurent...
29:26 - Mais là c'est la pire des choses
29:29 pour des parents.
29:32 - C'est horrible.
29:35 On repense toujours aux parents de Marion Wagon.
29:38 Grégory, il y a un bout de vérité,
29:41 et puis il y a le corps de Grégory.
29:44 Marion Wagon, pas de corps.
29:47 Estelle Mouzin, il y a une piste,
29:50 mais Marion Wagon, il n'y a personne.
29:53 Il n'y a rien. Il y a des parents qui attendent.
29:56 - C'est monstrueux.
29:59 Un auditeur demande quelle est l'affaire dont vous rêvez
30:02 et celle que vous refusez de faire.
30:05 - C'est très compliqué.
30:08 - Oui, le mot n'est peut-être pas bien choisi,
30:11 mais celle que vous auriez envie de faire et que vous n'avez pas pu faire.
30:14 - Parce que les avocats ont refusé ?
30:17 Ou parce qu'il n'y a pas assez d'images pour illustrer ?
30:20 - Non, mais je vais dire un truc brutal,
30:23 ce n'est pas notre problème.
30:26 Une fois, une minute qu'on n'a pas faite parce qu'une maman avait appelé,
30:29 c'était un type dans une affaire de pédophilie.
30:32 On ne l'avait pas faite,
30:35 mais sinon on l'a fait.
30:38 On a parfois des gens qui disent qu'on ne veut pas que vous la fassiez,
30:41 mais de quoi on ne la fera pas ? Il y a le droit à l'oubli.
30:44 Si on demande à fait entrer l'accusé de ne plus faire d'émission comme ça,
30:47 il faut gommer le net, toute la mémoire d'internet,
30:50 et nous on ne fera pas cette histoire.
30:53 - Dimanche, il y aura quoi dans la valise ?
30:56 - Ce qui est assez fascinant, c'est qu'une valise est repêchée en Baie de l'Orient,
30:59 avec un cadavre et un pied qui dépasse de la valise.
31:02 Et rien.
31:05 Pas de pièce d'identité, aucun indice,
31:08 sinon, et je ne vous en dirai pas plus, une clé.
31:11 Une clé avec une référence.
31:14 Je faisais l'éloge du travail de l'IRCGN,
31:17 par exemple, mais à partir d'une clé,
31:20 et à partir de beaucoup d'abnégations,
31:23 ils ont été capables de remonter
31:26 jusqu'au suspect,
31:29 jusqu'au criminel,
31:32 ES à la fin.
31:35 - Est-ce que vous avez beaucoup de contacts avec la police,
31:38 vous Dominique Rizet, je parle évidemment pas forcément pour faire entrer l'accusé,
31:41 comment un auditeur demande aussi, comment vous recevez les informations,
31:44 qui vous alerte ?
31:47 - Des amis policiers, des gens qui me préviennent,
31:50 on en a vécu en direct avec Christophe,
31:53 quelqu'un qui, la veille de l'assaut à Saint-Denis
31:56 après les attentats du 13 novembre, quelqu'un qui m'envoie un message à 23h,
31:59 sur WhatsApp, et qui m'écrit "Lève-toi de bonne heure".
32:02 Je vais à BFM,
32:05 et je vois Christophe qui me dit "Qu'est-ce que tu fais là ?"
32:08 "Je ne sais pas Christophe, je ne sais pas ce que je fais là, j'attends".
32:11 Et Christophe rentre en plateau,
32:14 et là je reçois un message de mon contact,
32:17 qui est une femme,
32:20 et qui m'écrit "Saint-Denis, assaut en cours".
32:23 Je lui écris "En lien avec les attentats",
32:26 elle me répond "Oui, on nous tire dessus, je suis avec leur aide".
32:29 Donc j'en reçois plein, j'en ai reçu un comme ça,
32:32 quand Redouane Faïd a été arrêté,
32:35 - Vous avez des règles données à l'antenne,
32:38 alors qu'il se passe quelque chose là ?
32:41 - Oui, mais c'est en train de se passer, il y a des coups de feu dans Saint-Denis,
32:44 les habitants de Saint-Denis sont réveillés, eux se demandent ce qui se passe.
32:47 Qu'est-ce qu'ils font ? Ils allument BFM TV, et ils ont la réponse.
32:50 - Mais vous ne pouvez pas perturber cette enquête ?
32:53 - Non, pas au moment de l'assaut, c'est parti.
32:56 J'en reçois un autre, qui est drôle aussi, quand Redouane Faïd est arrêté le matin,
32:59 à 5h20, je reçois un message,
33:02 d'un pote qui est dans l'équipe, qui m'écrit "Pété".
33:05 Alors "Pété" ça veut dire "arrêter", "sauter",
33:10 les flics disent "on a sauté un voyou",
33:13 "on l'a interpellé", donc il m'écrit "Pété".
33:16 Je me dis "qui est-ce qui est en canal ?" Je lui mets "Redouane", il me fait "oui".
33:19 Et là, je saute sur mon TMAX,
33:22 direction Delhaye.
33:25 Là, non, là j'avais découché,
33:28 j'étais pas chez moi, mais j'ai pas mis longtemps à arriver.
33:31 - Il y a une question sur Omar Radhade, retour sur l'affaire, ou pas ?
33:34 - Moi j'y crois pas.
33:37 - Non ? Vous croyez pas à quoi ? - Moi j'y crois pas.
33:39 Moi je crois pas à l'innocence d'Omar Radhade.
33:42 Non, je crois pas du tout à l'innocence d'Omar Radhade.
33:45 Après, on a discuté avec Jacques Vergès, c'était mon grand pote,
33:48 on avait des conversations tous les deux là-dessus.
33:50 Je crois pas à l'innocence d'Omar Radhade, je crois pas à l'innocence de Christian Ranucci,
33:53 je crois pas à l'innocence de Daniel Le Prince.
33:56 - Mais qu'a dit la justice ? - Comment ?
33:58 La justice a dit qu'il était coupable.
34:01 Les gens disent "Omar Radhade était condamné par la justice,
34:05 Ranucci était condamné par la justice".
34:07 Ce qui est horrible, c'est la peine de mort,
34:09 cette espèce d'horreur de peine insupportable.
34:12 Daniel Le Prince a été condamné par la justice,
34:15 pour moi il est coupable des meurtres.
34:17 - Ça vous intéresserait d'être face à face à Omar Radhade ?
34:20 - J'ai été face à face à Omar Radhade,
34:23 j'ai passé une journée entière avec lui.
34:25 Quand il est sorti de prison, encore une fois j'étais ami avec Jacques Vergès,
34:28 il avait un avocat à Aix-en-Provence qui s'appelait Maître Keïta,
34:31 qui est parti depuis, comme Jacques Vergès.
34:33 Et j'ai eu la chance, grâce à Jacques Vergès,
34:36 de passer une journée avec Omar Radhade.
34:38 Je suis parti, je l'ai récupéré, il travaillait dans un abattoir halal,
34:42 je l'ai récupéré, on est partis tous les deux,
34:44 on est allés du côté de la porte d'Aix, à Marseille,
34:47 c'était une star.
34:49 Les gens venaient le voir, ils parlaient mal français, c'était un peu compliqué,
34:51 on a passé toute la journée ensemble,
34:53 et à la fin de la journée, je lui ai dit "écoute, je suis pas convaincu,
34:56 j'arrive pas à croire à ton innocence".
35:00 Et il m'a dit "écoute, je peux te le jurer sur le Coran si tu veux,
35:03 et tu fais une photo".
35:05 - Incroyable. - Et ça vous a pas convaincu ?
35:07 - Non.
35:08 - J'ai une dernière question qui est totalement essentielle,
35:10 je crois que c'est la meilleure question de la matinée.
35:12 - Allez-y. - Alors à Christophe.
35:14 - Non, parce que j'avais Christophe, je vais le faire réagir après.
35:17 Est-ce que Pascal de la Tour du Pain a fait le casting
35:19 pour présenter "Faite entrer l'accusé" ?
35:21 - Non.
35:23 Non, elle était déjà partie.
35:25 - Ah non, elle était pas partie.
35:27 - Non, elle a pas fait le casting.
35:30 - Voilà, ça c'est une information.
35:32 Et évidemment, je vais vous faire réagir sur votre collègue
35:35 qui est chez "Touche pas à mon poste" et autres.
35:37 Ça a dû vous surprendre quand même.
35:39 - Ça a surpris tout le monde.
35:41 Mais c'est son choix.
35:43 Elle a fait un choix personnel.
35:45 Elle a consulté personne.
35:47 Donc elle a fait ce choix en son âme et conscience.
35:52 - Votre regard à vous ?
35:54 C'est une erreur, pas une erreur de carrière ?
35:56 - Moi, j'ai pas à juger.
35:58 - Non, mais vous pouvez avoir une opinion.
36:00 - Si elle me l'avait demandé, je lui aurais déconseillé.
36:02 Mais peut-être que je me trompe.
36:04 Maintenant, elle a le temps, un peu de temps devant elle
36:08 et je lui souhaite évidemment de réussir.
36:10 C'est pas de la langue de bois.
36:12 C'est une mèche qu'on est.
36:14 - C'est une camarade aussi, vous avez partagé pas mal de choses.
36:16 - On a partagé des années ensemble.
36:18 Je crois que c'est pas un choix que je ferais.
36:20 - Une question que pose Valérie, je te l'applique.
36:22 Est-ce que vous connaissez la date où vous arrêterez de faire la matinale ?
36:26 - En fait, la question ne se pose pas comme ça.
36:28 D'abord, ça dépend de mes patrons.
36:30 - Et vous ?
36:32 - Ad Vitae Aeternam ?
36:34 - Non, j'ai pas dit ça.
36:36 - Pour l'instant, vous ne vous posez pas la question.
36:38 - J'adore ça.
36:40 - On est content et il y a un auditeur qui dit
36:42 que c'est agréable de se réveiller le matin
36:44 et de retrouver des repères.
36:46 Faites entrer l'accusé.
36:48 Dimanche soir, à ne pas manquer,
36:50 21h05, première édition pour Christophe Delassiseur,
36:52 8h30 et Dominique Rizet.
36:54 Tous les dimanches, faites entrer l'accusé.
36:56 Et puis on continue sur BFM TV.
36:58 On espère que vous aurez un peu la paix.
37:00 - La grande lessiveuse de l'information.
37:02 - Un peu la paix avec le pape.
37:04 - J'aimerais juste avoir un petit délai.
37:06 Pas quitter BFM, mais aller au cimetière.
37:08 Entre les deux, un peu de temps.
37:10 - Un peu de temps pour la caméra.
37:12 - Un peu de temps pour la campagne de Sonnay Loire.
37:14 - Merci à vous.
37:16 On se retrouve dans un instant.

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