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TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


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Transcription
00:00 - Alors j'étais déjà favorable, et je suis encore plus favorable depuis le débat d'hier,
00:04 avec cet étrange personnage, ce père d'élève.
00:07 - Vous voulez... On va le faire revenir, si vous voulez.
00:10 - Oui, je veux bien, parce que j'ai appris des choses sur Internet aujourd'hui.
00:13 Alors il faut vérifier sur Internet, tout n'est pas parole d'évangile.
00:15 - Oui, il y a eu des choses qui ont circulé.
00:17 Si vous voulez, on peut le faire revenir demain, si vous voulez.
00:19 - Non, mais moi, je veux bien redébattre sur ces bases-là,
00:21 parce que ce n'est pas tout à fait le personnage qu'on nous a présenté, mais bon.
00:23 - Eh bien, on le fera revenir demain, et on va voir s'il veut bien revenir, en tout cas.
00:26 - Et toujours est-il que devant la mauvaise foi de quelqu'un qui vous dit que l'abaya n'est pas un vêtement religieux,
00:31 l'uniforme, ou en tout cas une tenue uniforme, pas une uniforme militaire,
00:35 ça serait une bonne manière de régler définitivement le problème.
00:39 J'observe que c'est déjà en vigueur, je crois, en Guyane, en Guadeloupe,
00:43 et que ce ne sont pas des régions qui ont versé dans le fascisme.
00:46 Ça, c'est la première chose.
00:47 La deuxième chose, ça permettrait que les jeunes se déprennent un peu de l'emprise des marques sur eux,
00:53 c'est-à-dire en ayant une tenue plus uniforme, qui fasse moins...
00:56 - Je déteste ça, Gilles.
00:57 - Oui, je sais que vous êtes très très hostile au...
00:59 [Rires]
01:00 - Je déteste ça, Yann.
01:01 - Il y en a qui sont moins résistants que vous à l'appel des marques.
01:04 - Si vous dites ça pour Daniel Mouraud, ce n'est pas sympa.
01:06 - Donc, je trouve que ce serait... c'est une bonne double idée, voilà.
01:11 Alors après, il ne faut pas que ça soit le remède miracle.
01:14 L'uniforme, c'est une bonne chose, mais il faut que ça soit accompagné
01:16 par le rétablissement de l'autorité des profs, le rétablissement de la verticalité,
01:21 le rétablissement de l'enseignement des savoirs fondamentaux.
01:24 Ce n'est pas l'uniforme, ensuite, tout va s'arranger.
01:26 - Yann Moix.
01:27 - Ce qui me dérange dans cette affaire, moi je suis contre,
01:30 c'est comme si, si vous voulez, un spécialiste du cinéma érotique
01:33 connaîtrait toutes les positions du Kamasutra, mais ignorerait le missionnaire.
01:36 En gros, je vous explique.
01:37 - Alors, attendez, parce que je remets tout ça en place.
01:39 [Rires]
01:40 - Yann, deux petites secondes, parce que je remets tout ça en place, d'accord ?
01:42 - Je vous explique pourquoi.
01:43 - C'est bon, j'ai compris.
01:44 - En fait...
01:45 - Merci, merci au plaisir, juste à côté.
01:46 - Merci.
01:47 - C'est mettre la charrue avant les bœufs.
01:48 C'est-à-dire que l'école a tellement fait peu montre d'autorité
01:51 qu'elle est obligée maintenant de déguiser des élèves comme au bon temps de l'ORTF.
01:54 Et d'ailleurs, j'aurais pu venir aussi à l'émission en panhard
01:56 et regarder trois chaînes en noir et blanc.
01:58 Et vous seriez vous sur une des trois chaînes de l'ORTF,
02:00 avec le talent que vous avez, on le sait.
02:02 Et on écouterait aussi des disques sur des manches disques.
02:05 Ça serait très intéressant de revenir en avril 1971.
02:08 Enfin, plutôt 63, parce que c'est mai 68 qui a enlevé les uniformes.
02:11 Ce qui ont...
02:12 Les études qui ont été faites aux États-Unis, très sérieuses sur le sujet,
02:15 montrent que même si l'idée est séduisante,
02:17 il n'y a pas de corrélation entre l'uniforme et le sentiment d'appartenance.
02:21 Il n'y a pas de corrélation entre le sentiment d'autorité et le port de l'uniforme.
02:25 Et surtout, et c'est ça le plus important,
02:28 c'est qu'en France, les différenciations sociales ne se font pas au niveau microscopique,
02:33 mais au niveau macroscopique.
02:34 C'est qu'au sein d'une classe, les gens sont défavorisés, sont stockés,
02:38 sont parqués avec les gens défavorisés.
02:39 C'est entre les collèges qu'il y a des inégalités.
02:43 Ce n'est pas au sein d'une même classe.
02:44 Donc, mettre des déguisements à toutes les personnes d'un même collège n'a aucun sens.
02:49 Il faudrait faire un brassage de collège à collège,
02:51 car c'est au niveau des régions et des collèges qu'il y a des différences.
02:54 Et enfin, Cyril, ça c'est plus personnel,
02:56 je crois que les enfants ont toute leur vie pour devenir des gens qui ressemblent à des gens.
03:02 L'uniformisation est insupportable.
03:04 Déjà que les professeurs, les pauvres, parlent à des élèves génériques,
03:06 des élèves qui ne s'intéressent pas à ce qu'on dit,
03:09 puisque à qui on parle quand on fait un cours ?
03:12 À tout le monde, c'est-à-dire à personne.
03:14 Donc, il n'y a déjà tellement pas de personnalisation
03:16 qui est faite à l'échelle des individus dans une école.
03:19 Ils ont toute leur vie pour réciter la même grammaire, les mêmes fables que tout le monde.
03:23 Et je crois que c'est le moment ou jamais d'être le plus original possible,
03:27 c'est l'enfance, puisqu'après, il sera trop tard.
03:29 Ce qu'il a dit, je trouve, franchement…
03:31 C'est bien dit, mais ce n'est pas aussi…
03:33 Fabrice Divizio.
03:36 Fabrice Divizio.
03:38 En fait, c'est toujours le même problème.
03:40 C'est quand on prend une mesure pour qu'on la prend.
03:42 Est-ce que… ça va le micro de Fabrice ?
03:43 Non, excuse-moi Fabrice, c'est pour toi.
03:44 Non, mais est-ce qu'il est bien branché ou pas ?
03:46 En régie, il y a toujours quelqu'un ?
03:47 On t'entend Fabrice, vas-y mon chéri.
03:49 En fait, ça dépend de ce qu'on en attend.
03:51 C'est toujours le même débat.
03:53 L'idée d'un uniforme pour lutter contre le communautarisme religieux,
03:57 ça me paraît une très mauvaise idée.
03:59 On ne lutte pas contre un communautarisme potentiel par un autre communautarisme.
04:03 Ce n'est pas comme ça que ça se passe.
04:04 Et l'idée de se dire que les élèves vont arriver à l'école sans être ce qu'ils sont,
04:09 c'est-à-dire religieux pour certains,
04:11 ce n'est pas une bonne idée et ça ne marche pas.
04:13 On ne fait pas une mesure contre quelque chose.
04:15 On ne leur demande pas de cesser d'être religieux.
04:17 Je comprends bien.
04:18 On leur demande de cesser de paraître religieux.
04:19 Non, non, j'ai bien compris.
04:20 Mais ce n'est pas ça la laïcité.
04:21 Non, non, non, c'est un autre débat.
04:23 Non, non, on n'abandonne pas sa religion.
04:25 C'est un autre débat.
04:26 C'est un autre débat parce que moi je suis radicalement contre l'idée de ne pas manifester sa religion.
04:32 Je pense que la religion n'est pas un gros mot dans ce pays, qu'elle soit musulmane, juive ou ce que vous voulez.
04:37 Et qu'au contraire la religion est une chance, elle est une opportunité pour la République avant d'être…
04:41 Je veux dire, voilà, ça c'est…
04:43 Non, mais je… j'ai bien compris que vous n'étiez pas d'accord.
04:46 Il faut recommencer à expliquer la laïcité.
04:47 Non, non, non, je veux dire…
04:48 En 2023, c'est dingue.
04:49 La laïcité, ça dépend.
04:50 Ça dépend quel est le débat, Eric Nolot.
04:51 Si le débat c'est uniforme ou la laïcité.
04:53 Si effectivement vous concevez l'uniforme comme…
04:55 Attendez, si vous concevez l'uniforme comme moyen de préserver la laïcité, il y en a d'autres.
05:00 Je veux dire, pourquoi celui-là plus qu'un autre ?
05:02 Je veux dire, voilà…
05:03 L'uniforme il ne sert pas à ça.
05:06 L'uniforme, c'est d'abord, vous l'avez souligné, c'est une notion d'appartenance.
05:11 C'est une notion effectivement d'appartenance communautaire précisément à la communauté.
05:15 Je vous rappelle qu'en métropole, vous avez deux lycées de prestige qui ont l'uniforme.
05:19 C'est le Pritane qui est lycée militaire et la Légion d'honneur à Saint-Denis.
05:23 Et donc, ce n'est pas intéressant.
05:25 Moi j'ai des enfants qui ont fait une scolarité internationale dans des lycées internationaux
05:28 où ils avaient un uniforme.
05:30 Et en fait, on s'aperçoit de quoi ?
05:32 On s'aperçoit qu'au fond, ça renforce le sentiment d'appartenance à la communauté éducative,
05:39 à la communauté scolaire.
05:40 Ce qui…
05:41 Alors, je sais bien que les études ont dit que ce n'est pas le cas.
05:44 Le fait est que quand vous interrogez les élèves, c'est comme ça qu'ils le ressentent.
05:47 Alors justement, on est allés voir des élèves pour leur parler de l'uniforme.
05:51 Vous allez voir ce qu'ils en pensent, les élèves.
05:53 Et c'est plutôt partagé.
05:54 Daniel, vous êtes pour l'uniforme, vous ?
05:56 Oui, bien sûr.
05:57 On va commencer par vous.
05:58 Ça t'empêche de montrer comment tu es.
06:04 Moi, j'étais habitué à avoir une blouse, donc pour moi c'est une bonne chose.
06:07 Ça met déjà aux élèves des règles.
06:10 Je n'aime pas trop l'idée parce qu'après, par exemple, si je voudrais parler à un copain à moi,
06:14 il faudrait que je le charge pendant une heure.
06:17 Là où je peux être d'accord, là où je suis d'accord avec Dolo sur un point,
06:22 c'est que la première religion de France qui rentre au collège, c'est le consumérisme.
06:26 C'est-à-dire qu'en fait, aujourd'hui, on a une notion évidente
06:30 qui est que les influenceurs ont un terrain de jeu, sur commercio de marque,
06:35 ont un terrain de jeu absolument extraordinaire qu'est l'école,
06:38 puisque c'est le lieu où passent les adolescents.
06:41 - J'ai l'habitude de vous parler, je ne comprends toujours pas si vous êtes pour ou contre.
06:44 - Peut-être parce que, cher ami, la réalité n'est pas aussi manichéenne.
06:49 Et que pour ou contre, c'est peut-être pas aussi simple
06:52 et que la nuance, parfois, apporte du bien.
06:55 - Que le bas, en fait.
06:57 - Cyril, cet enfant vient de dire quelque chose d'assez puissant.
07:00 Il vient de dire "j'ai peur de ne pas retrouver mon meilleur ami".
07:03 Il pose le problème de l'indiscernable.
07:05 Et les enfants aiment bien être discernés.
07:08 - Mais fondus dans la masse, mais pas discernés.
07:11 - Ça va les obliger à se démarquer autrement que par le vêtement.
07:14 Ça va les obliger à se démarquer intellectuellement,
07:16 parce qu'ils vont être drôles, intelligents, percutants, etc.
07:20 Plutôt que parce qu'ils ont le t-shirt ou le polo à la main.
07:23 - Le vêtement fait appartient à la personne.
07:25 - Le vêtement, c'est la personne.
07:27 - Mais la question que vous posez...
07:29 - Moi, ça me plaît à tous les niveaux.
07:31 Ça me plaît au niveau social, ça me plaît au niveau différence économique,
07:35 ça me plaît à tous les niveaux.
07:38 Parce qu'à ce moment-là, quand tu croises un autre élève,
07:41 tu ne vois pas la différence.
07:43 Il est considéré comme un autre.
07:45 Et cette notion de confrérie entre collèges, ça me plaît énormément.
07:48 Parce que ça crée une solidarité entre les élèves,
07:50 du fait qu'ils se reconnaissent entre eux.
07:53 Après, ce qui me chagrine peut-être,
07:55 c'est le fait qu'il va y avoir des différences entre les lycées.
07:58 Il va y avoir des lycées qui vont avoir des beaux uniformes,
08:00 des lycées qui vont avoir des moins beaux uniformes.
08:02 Est-ce qu'il va y avoir l'argent pour fournir tous les uniformes ?
08:04 Est-ce qu'on va autoriser les foyers à acheter leurs uniformes eux-mêmes ?
08:10 Ou est-ce qu'ils vont être fournis par le lycée ?
08:12 Il y a beaucoup de choses comme ça qu'il faut mettre en place.
08:14 Non, parce que ça va continuer à faire des différences sociales entre les foyers.
08:17 Il y a une expérience faite dans la ville de Provins.
08:19 Ils se sont aperçus qu'au bout de quelques mois,
08:21 les élèves ne mettaient plus les uniformes et qu'il n'y avait pas de demande sociale.
08:23 Je suis d'accord.
08:24 Par rapport au nombre de problèmes que ça va régler,
08:27 je trouve que les problèmes que ça peut susciter sont dérisoires.
08:30 Ça va régler des problèmes fondamentaux.
08:32 Je regrette, ça va régler le problème de la laïcité
08:35 parce que notre ami d'hier soir et les autres, vous allez voir que ça va être la guérilla.
08:38 Là, pour l'instant, ils se calment un peu, ils se font oublier.
08:41 Et ils vont revenir avec des vêtements de plus en plus ambigus en disant
08:44 "mais vous voyez, ce n'est pas une abaya, le proviseur va dire si, ça en est une".
08:47 Il va y avoir des débats sans fin.
08:48 L'uniforme, mais pas l'uniforme militaire, une tenue uniforme va régler ce problème.
08:53 Je veux des noms, là, un petit peu.
08:55 Je veux des noms, je veux Raymond.
08:56 Vous pensez alors, parce qu'il y avait le débat de l'abaya,
08:58 il faut que tout le monde soit en uniforme, pareil, pour effacer le débat de l'abaya ?
09:01 Je pense que c'est une manière radicale de faire.
09:03 Parce que l'abaya, c'est un truc uniforme.
09:04 Donc on va remettre tout le monde en uniforme.
09:06 Moi, je pense que ce n'est pas une bonne idée, l'uniforme.
09:08 On n'est plus en 1970, on veut tout payer par le téléphone,
09:12 on veut tout payer par Internet, on veut être dans un monde de technologie,
09:14 on veut être en 2023 et on veut habiller tout le monde de la même manière.
09:17 Donc si on met, c'est quoi l'uniforme ?
09:19 Ça va être un jean et un t-shirt, un jean et un pull.
09:21 Et une fille, elle s'habillera comment ?
09:22 Je me suis mal exprimé.
09:23 Ce n'est pas le retour en uniforme et le retour au téléphone fixe.
09:26 Non, mais je suis curieux, comment elle va s'habiller la fille ?
09:28 Elle pourra plus s'habiller avec un débardeur,
09:30 elle pourra plus s'habiller avec une robe à fleurs,
09:32 elle pourra plus s'habiller comme elle veut.
09:33 Comme le garçon.
09:35 Oui, la pauvre, parce que je pense qu'aujourd'hui,
09:38 parce qu'il y a une confusion sur un vêtement,
09:42 on va punir tout le monde.
09:44 Moi, j'aime bien mon école de quand j'étais petit.
09:46 Moi, j'aime bien l'école de quand j'étais petit.
09:48 On s'habille avec les nouvelles baskets,
09:50 parce qu'elles courent plus vite que les autres.
09:51 On s'habille avec un nouveau jean, on met un sweat à quatre fiches.
09:53 Il y avait vraiment des baskets qui couraient plus vite ?
09:54 Il y avait des baskets qui couraient.
09:55 Parce qu'en fait, toi, c'était des baskets qui couraient.
09:57 Et celui qui ne peut pas se les acheter, Raymond.
09:59 Et celui qui ne peut pas se les acheter.
10:00 Mais il y a toujours des gens qui peuvent se les acheter.
10:02 Aujourd'hui, les gens ne vont pas en bas.
10:03 On a l'école pieds nus.
10:04 Oui, mais il n'aura pas su...
10:05 Mais l'uniforme, qui va le payer ?
10:07 Mais qui va le payer ? C'est ça, c'est ça ma question.
10:08 Qui va payer l'uniforme ?
10:09 Si c'est les déficits, c'est l'État.
10:11 Qui va payer l'État ?
10:12 Mais c'est les congés, c'est l'État.
10:13 Ah, mais là, cette phrase, elle est magique.
10:14 L'État.
10:15 C'est qui l'État ?
10:16 Ah, mais ça...
10:17 C'est qui l'État ?
10:18 Mais c'est déjà le cas.
10:19 C'est déjà le cas.
10:20 C'est déjà le cas.
10:21 C'est simple, c'est simple, ma question.
10:22 Mais il y a une allocation scolaire de 400 euros.
10:23 Ma question, elle est simple.
10:24 Ils vont prélever...
10:25 Qui est l'État ?
10:26 Parce que j'aime bien quand les gens disent l'État.
10:27 Qui est l'État ?
10:28 Ah, c'est nous.
10:29 Voilà.
10:30 C'est les Français qui sont pompés toute la journée.
10:33 Alors, il y a des Français qui sont pompés toute la journée.
10:36 Nous, on peut payer les uniformes.
10:38 Nous, autour de la table, on va payer les uniformes.
10:40 Mais il y a des gens...
10:41 Ah, mais qui va payer les allocations ?
10:42 Et comme aujourd'hui.
10:43 Allez, allez, allez.
10:44 Allez, allez.
10:45 Allez-y.
10:46 Il faut du nom.
10:47 Du nom Moundir.
10:48 Moundir.
10:49 Moundir, du nom.
10:50 Moi, bien évidemment, Eric, moi, quand je t'entends, je trouve que tu es un magnifique écrivain
10:54 et auteur plutôt que de faire de la politique.
10:56 Moi, j'ai très peur quand tu parles.
10:58 Vraiment.
10:59 Si c'est que ça qui te fait peur, ça va.
11:01 Non, ne t'inquiète pas.
11:02 Il y a du problème.
11:03 Tout simplement, vraiment.
11:04 Et bien évidemment que si on commence à rentrer dans un univers martial en disant que les enfants
11:10 doivent avoir l'uniforme, alors qu'en France, si vous allez dans les banlieues, je ne sais
11:13 pas s'il y en a ici qui vont dans des établissements en banlieue, je ne pense pas beaucoup, allez
11:17 voir et allez mettre des vêtements aux enfants.
11:19 Vous allez voir, ça va durer 48 heures.
11:21 Le reste, ça ne va pas tenir.
11:22 Néanmoins.
11:23 Néanmoins.
11:24 Ce n'est pas parce que ça ne tient pas qu'on ne doit pas l'imposer.
11:25 Non, non.
11:26 Mais justement, l'imposition.
11:27 En France, si on ne peut pas imposer ça, on aurait l'unique un.
11:30 Ça ne marche pas en France.
11:31 Attends, les L5, calmez-vous.
11:32 Ça ne marche pas en France.
11:33 Merci.
11:34 Je suis en train de me dire que la France va devenir peut-être comme l'Irak, effectivement,
11:39 et en plus de cela, et en plus de cela, et en plus de cela.
11:42 Écoute bien, j'espère qu'un jour en France qu'une femme sera présidente parce que ça
11:47 me fait royalement chier que ce soit des mecs qui ne soient justement absolument pas compétents.
11:52 Là, aujourd'hui, ce qui se passe actuellement, l'école, c'est déplorable.
11:55 Et au lieu d'aider les professeurs, au lieu d'aider les établissements qui sont dans
11:59 un état dégueulasse, ils vont vous chercher justement à les habiller.
12:03 Et ce que dit Raymond, il a raison.
12:05 Vous allez chercher l'argent quand il y a des familles qui ont du mal à acheter les
12:07 fournitures scolaires.
12:08 Jacques Cardo, je dis non.
12:09 Moi, je suis contre parce que je pense que malheureusement, c'est la fausse bonne idée.
12:13 Au départ, je me dis que c'est bien, c'est la solution, effectivement, par rapport au
12:17 débat qu'on a eu hier.
12:18 Mais quand je regarde un petit peu ce qui se passe dans le monde, j'ai l'impression
12:22 que c'est la fausse bonne idée parce que partout où ça marche, c'est dans des pays
12:25 où la discipline est déjà très stricte.
12:28 En Europe, en Afrique, en Moitié, c'est super strict.
12:30 Japon, Corée du Sud, Angleterre, ce sont des pays où de toute façon, on respecte
12:35 beaucoup les choses.
12:36 Je pense qu'on a un problème de fond qui est bien plus profond ici en France.
12:40 C'est que malheureusement, je pense que les gens vont tourner en dérision parce qu'on
12:44 va décider quoi ? On va décider un jean et un tee-shirt, c'est ce qu'a dit le président
12:47 hier.
12:48 Ça va être détourné.
12:49 Par ailleurs, il y a un autre problème, c'est que ça intervient au moment de l'adolescence.
12:53 L'adolescence, c'est le moment où tu as envie de t'affirmer, tu as envie de te différencier,
12:57 tu as envie d'avoir des couleurs flashy.
13:00 Je me suis baladé aujourd'hui, j'ai vu des filles sortir des collèges et des lycées
13:04 avec des produits de marque.
13:08 Je pense que ça ne marchera pas.
13:10 Je pense que c'est malheureusement la fausse bonne idée.
13:12 Et puis par ailleurs, je suis assez d'accord, il y a quelque part un relan un peu martial.
13:17 En réalité, ça date de Napoléon, ça venait des militaires à ce moment-là.
13:20 Ben si, c'est la réalité.
13:22 Certains départements français s'y sont appliqués, ils ont versé dans le fascisme.
13:25 C'est pas ce que je veux dire.
13:27 Tu masques les choses.
13:30 Tu les masques.
13:31 C'est pas sérieux.
13:32 C'est la solution, vous ne voulez que des problèmes.
13:34 S'il vous plaît, Gilles Verdet, je veux du non pour l'instant, parce que nous oui,
13:36 on compte du oui.
13:37 Je suis content de retrouver Fabrice, il dit toujours aussi n'importe quoi, mais avec
13:40 calme.
13:41 C'est un ami.
13:42 C'est un ami.
13:43 Oui, mais bon, des amis peuvent dire n'importe quoi.
13:46 Vous dites l'uniforme crée l'appartenance à une communauté.
13:50 C'est totalement faux.
13:52 Il est prouvé que vous déraisonnez.
13:55 C'est le contraire.
13:56 L'uniforme, c'est l'inégalité totale.
13:58 Les uniformes sont détournés.
14:00 Quand des enfants mettent des uniformes, d'abord, ça coûte 137 euros en moyenne un
14:05 uniforme.
14:06 Provin avait abandonné l'expérience, personne ne pouvait payer.
14:09 Ensuite, il y a la différenciation par le tissu.
14:11 C'est à travers le tissu que les gens vont acheter des uniformes plus ou moins chers.
14:15 Mais oui, Cyril, c'est prouvé.
14:17 En fait, le tissu va être plus ou moins luxueux.
14:20 Donc, les femmes riches vont avoir des uniformes beaucoup plus beaux.
14:28 Les chaussures, la différence va se faire par les chaussures, les cartables, les fournitures.
14:32 Donc, l'uniforme crée l'inégalité.
14:34 C'est une hérésie totale, votre uniforme.
14:37 Mais bien sûr.
14:39 Olivier Vizio dit beaucoup de conneries, mais Verdes toujours plus.
14:42 (Rires)
14:44 (Applaudissements)
14:46 Excusez-moi, je vais me référer à une expérience que des millions d'entre nous ont faite.
14:51 Jouer au football, porter le même maillot, ça ne crée pas un sentiment de solidarité.
14:55 Ça ne crée pas un sentiment de solidarité dans une équipe.
14:58 Mais pas n'importe quoi.
15:00 Tout le monde sait que ça crée un sentiment de solidarité de porter le même maillot.
15:04 Et c'est la même chose dans les écoles privées.
15:07 La vraie solution, c'est que tout le monde porte le maillot de l'Olympique de Marseille.
15:10 (Rires)
15:12 Je n'ai rien contre l'Olympique de Marseille.
15:14 (Hurlements)
15:16 Il peut faire des vannes, ça va.
15:18 (Rires)
15:19 Mollo l'elastico.
15:20 Vous ne voulez pas de solution, vous voulez que des problèmes.
15:23 Vous êtes des opposants par principe.
15:26 (Rires)
15:29 C'est historique aux Etats-Unis.
15:31 Aux Etats-Unis, c'est la même chose.
15:33 Ce raisonnement de pour ou contre fonctionnerait, Cyril, s'il n'y avait pas eu cette parenthèse entre grosso modo 1968 et il y a 15 ans,
15:41 où l'école avait de l'autorité et il n'y avait pas besoin d'uniformes.
15:46 Or, là, on essaye de rectifier le manque d'autorité par le port d'un costume.
15:51 Il y a donc un problème qui n'est pas lié au costume, mais à l'école elle-même.
15:54 Gérardine, Gérardine, ah oui, Gérardine.
15:56 Alors, contrairement à Moundir, je bois les paroles d'Éric Nolot, de Valérie Benaim et de Kelly Vedovelli.
16:00 Moi, je suis complètement d'accord avec vous.
16:02 Je ne sais pas, dans les verres de tout le monde, tu vas te rappeler comme nous.
16:05 Je ne risque rien parce que monsieur Divizio est là et du coup, voilà, il sait que je suis très vaccinée.
16:10 Donc, du coup, non, je trouve que ça a beaucoup, beaucoup plus d'avantages que d'inconvénients, en fait.
16:15 Déjà, très, très basiquement.
16:17 Déjà, je trouve que dans une époque d'ensauvagement, de violence extrême, d'harcèlement scolaire, je pense que c'est très, très bien l'uniforme.
16:23 Une sorte de consumérisme fou où les enfants deviennent complètement dingues avec des défis TikTok,
16:27 de "Est-ce que tu as ça ? Est-ce que tu n'as pas ça ?" et tout ça.
16:29 Où les enfants se rendent malades pour savoir comment ils vont s'habiller la veille avant d'aller à l'école.
16:33 Donc, je pense que ça a beaucoup plus d'avantages.
16:35 Évidemment, on ne connaît pas aujourd'hui la mise en place, comment ça va se faire et tout ça.
16:38 Mais dans le privé, ça se passe très bien.
16:40 Mais oui.
16:41 Donc, si on met tout le monde dans l'uniforme, il n'y a plus de violence.
16:43 Si je t'écoute.
16:44 Il n'y a plus de harcèlement.
16:45 Il n'y aura pas de souvenirs.
16:46 Ce serait une solution miracle.
16:48 Un costume pour les professeurs, c'est ça la solution.
16:51 Alex Good.
16:53 Non, mais, pour maman, fils aux États-Unis, où dans les écoles privées, ils ont des costumes.
16:57 Ça se passe très bien.
16:58 Ça a plein d'avantages et notamment le pouvoir d'achat.
17:00 Parce que les arguments fallacieux de dire, oui, on va changer de tissu, on est en France.
17:04 On a les plus grands designers de mode de la terre.
17:06 On pourrait très bien imaginer qu'on a un qui nous fait des beaux costumes pour tous les écoliers de France.
17:09 Et que c'est le même tissu que tout le monde.
17:10 C'est les parents qui payent.
17:11 Vous dites n'importe quoi.
17:12 Mais c'est dingue.
17:13 Mais payer un vêtement, ça coûte moins cher que de l'acheter 14 t-shirts de marque, 25 pantalons de marque et chaussures de...
17:22 C'est tout.
17:23 Aujourd'hui, le harcèlement scolaire, qui est un vrai débat et qui est un des combats, d'ailleurs, lancés par le ministre,
17:27 ça fait partie du harcèlement scolaire, comme tous les signes de différenciation.
17:30 Là, ça aura lieu à la sortie non plus dans la cour de récréation, c'est tout.
17:33 Mais non, pas à la sortie.
17:35 J'aimerais que Fabrice Dividot clôture une minute après.
17:38 Je vous le dis dans un instant.
17:39 Vous verrez, j'ai une grosse info sur un élève, justement, qui s'est passé aujourd'hui.
17:44 Pas une petite info, c'est rien de grave.
17:45 Je vous le dis, voilà.
17:46 Mais on a une info sur un élève que je vous donnerai dans un instant, qui vient de tomber.
17:50 Deux choses. D'abord, sur les conneries qu'effectivement je raconte, moins que Gilles Berdès sans doute, mais moins qu'Éric Nolot.
17:56 On va bientôt lancer l'échelle de la connerie.
17:58 Mais moins qu'Éric Nolot aussi, parce que, en fait...
18:01 Gilles Berdès, c'est le maître de la connerie.
18:02 Éric Nolot a dit un mot tout à l'heure.
18:04 C'est fondamental.
18:05 Alors, si on considère que l'uniforme est un problème fondamental, c'est qu'on n'a rien compris.
18:11 Que l'uniforme soit une question qui soit légitime, d'accord.
18:14 Mais de dire que l'uniforme est de problème fondamental aujourd'hui, c'est complètement faux.
18:19 C'est vous qui l'avez dit. Je sais bien qu'effectivement...
18:21 Je dis exactement le contraire.
18:23 Soit il faut consulter l'ORL, soit...
18:25 Éric Nolot, on peut reprendre la séquence.
18:27 À chaque fois, vous nous faites le même coup.
18:28 J'ai dit que ça ne réglerait pas le problème à soi seul.
18:30 Vous avez employé le mot de fondamental.
18:34 Je sais qu'effectivement pas grand monde ne vous écoute, mais pour ce qui me concerne, c'est le cas.
18:38 Pas vous, en tout cas.
18:39 Vous devriez.
18:40 On peut reprendre la séquence.
18:41 Alors allez-y.
18:42 Quoi qu'il en soit, Éric Nolot a employé ce mot de fondamental.
18:46 Non, ce n'est pas un problème fondamental.
18:48 En fait, c'est relativement simple.
18:50 Ce que je disais tout à l'heure, ça dépend de ce qu'on en attend.
18:52 Mais ce qui est vrai, c'est qu'on ne réglera pas le problème de l'école par l'uniforme.
18:55 Ça, c'est certain.
18:56 C'est certain.
18:57 C'est certain.
18:58 Et ce n'est certainement pas par là qu'il fallait commencer.
19:00 Il y a des problèmes, il y a des chantiers qu'il va falloir engager, qu'il va falloir résoudre.
19:04 Et notamment cette question de l'appartenance à la communauté éducative.
19:07 Lorsqu'on aura une communauté éducative, alors on se posera la question de l'appartenance.
19:11 Donc ce sera vers quelle année, ça ? 2450 ?
19:13 Aujourd'hui, le problème, c'est qu'on n'a pas de congé scolaire.
19:15 C'est urgent. Les problèmes sont urgents.
19:16 Et vous pensez que le problème urgent, c'est l'uniforme ?
19:18 Mais on commence quelque part au XIXe siècle.
19:20 Je veux avoir l'avis des téléspectateurs, s'il vous plaît.
19:23 On est en direct, bien entendu.
19:24 Oui, 79 %, 80 % des gens sont morts.
19:28 À Provins, ils ont fait l'expérience et donc il y avait 80 % des gens qui étaient pour.
19:32 Ils sont partis sur les chapeaux de roue.
19:34 Mais en fait, dans la pratique, ça s'est délité très vite.
19:36 Au bout d'un an, plus personne ne mettait le costume.
19:38 [Musique]

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