Précarité alimentaire : un éditorialiste fait polémique !

Touche pas à mon poste

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Transcript

00:00 -Pardon, mais quand ils disent que c'est une facilité,

00:02 c'est facile pour personne de faire la queue devant le Secours populaire

00:04 ou devant les Restos du Coeur ou devant une banque alimentaire.

00:06 C'est absolument pas facile.

00:07 J'imagine comme tu dois mettre ton ego de côté

00:10 pour aller demander à ce que tu puisses nourrir tes enfants.

00:14 Je rappelle simplement, le Secours populaire,

00:15 ce qu'ils ont dit, un Français sur trois ne fait pas trois repas par jour,

00:18 un Français sur trois se prive pour que ses enfants

00:20 ne se retrouvent pas devant une assiette vide,

00:22 et un Français sur cinq n'arrive pas à boucler son budget mensuel

00:24 et vit à découvert. C'est pas facile.

00:26 -Et à Sofia, qu'est-ce qu'elle voudrait agir là-dessus ?

00:28 -Je pense pas, surtout qu'en étant jeunes,

00:30 on aimerait manger ce genre de repas.

00:32 Je pense qu'ils aimeraient prendre un fast-food ou quoi avec leurs amis.

00:36 Donc je pense pas que ce soit, comme à Valérie, une facilité pour eux.

00:40 -Oui, Gilles.

00:41 -Un étudiant sur deux ne mange pas à sa faim.

00:43 Donc moi, je suis révolté par ce qu'il dit.

00:44 On a l'impression comme ça que ça passe ou peut-être qu'on exagère.

00:47 Quand on voit les files d'attente des étudiants pour manger,

00:51 c'est incroyable.

00:52 -Ce qu'on voyait pas avant.

00:53 -Delphine, tu voulais dire un peu ?

00:54 -Moi, j'arrive à comprendre ce qu'il dit

00:56 parce qu'effectivement, ce n'est pas une généralité.

00:57 Parce que si c'est vraiment une généralité,

00:58 c'est que c'est très grave ce qui se passe.

01:00 C'est un problème.

01:01 Il faut que ce problème soit réglé avec des aides ou des tickets resto

01:04 ou quoi que ce soit, des choses...

01:06 Mais ce n'est pas une généralité, heureusement.

01:09 Donc moi, j'arrive à comprendre ce qu'il dit.

01:10 -Sauf que c'est en train d'en devenir une

01:12 parce que ça montre à quel point il y a de plus en plus de monde.

01:15 Aujourd'hui, quand on voit les queues,

01:17 c'est pire que pendant le Covid,

01:19 et ces jeunes-là, ils sont pas là à faire la fête.

01:21 C'est des moments peut-être qu'ils ratent sur leurs cours,

01:24 c'est des moments peut-être qu'ils ratent sur des moments

01:26 où ils pourraient travailler.

01:27 Et ils sont là à faire la queue, à attendre des heures et des heures

01:29 pour pouvoir manger, juste se nourrir.

01:31 C'est un besoin primaire.

01:32 -Je peux pas dire que c'est pas un problème général

01:34 puisque selon les chiffres officiels de l'adresse,

01:38 l'Institut statistique du gouvernement,

01:40 un quart des 18-24 ans vit sous le seuil de pauvreté en France.

01:44 -Et pour accéder au reste du coeur, il faut s'inscrire

01:46 et il faut prouver qu'on est en difficulté financière.

01:49 C'est pas un hasard, on vient pas comme ça.

01:50 -Je pense que ce qu'il a voulu dire, Pascal Péry,

01:52 c'est qu'il veut dire qu'il y a beaucoup d'aide en France.

01:55 C'est un pays qui vient beaucoup en aide.

01:57 Je pense qu'on confond deux choses.

02:00 C'est un pays où il y a tous les filets de sécurité,

02:02 y compris par les restos du coeur et par le monde associatif.

02:04 Donc normalement, voilà.

02:06 Mais la réalité des chiffres, c'est que c'est la population

02:08 qui souffre le plus, les 18-24 ans,

02:10 c'est la population qui est la plus pauvre

02:12 et il y en a un quart qui vit sous le seuil de pauvreté.

02:15 C'est grave.

02:16 -C'est un sujet dont on va le plus en plus parler

02:18 parce qu'à un an des Jeux, on veut donner une image

02:20 au monde entier qui n'est pas forcément celle qui est la réalité.

02:24 Donc on veut écarter les rats, les punaises de riz,

02:27 qu'il n'y ait pas de SDF, pas de restos du coeur, etc.,

02:29 pour donner une belle image de la France.

02:30 Et c'est pour ça qu'on parle de ça en ce moment.

02:32 [Musique]

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