Vincent Elbaz
Tous les jours dans Culture Médias, Thomas Isle dresse le portrait sonore de l'invité. Ce mardi, c’est Vincent Elbaz, acteur.
Retrouvez "Le portrait sonore de l'invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-portrait-inattendu
Category
🗞
NewsTranscript
00:00 Culture Média sur Europe 1, jusqu'à 11h, Thomas Hill, vous recevez le comédien Vincent
00:05 Elbaz à l'affiche du nouveau film de Michel Gondry, "Le Livre des solutions".
00:10 Et c'est l'heure de votre portrait sonore, Vincent Elbaz, des petits sons qui devraient
00:13 vous rappeler quelques grands moments de votre carrière.
00:15 Voici le premier.
00:16 Il met un coup de matraque, j'ai eu vite comme ça, réflexe, tu vois, j'étais mort.
00:20 Si j'avais pas eu le réflexe, j'étais mort.
00:21 Mais arrête de rigoler, je serais mort si j'avais pas eu le réflexe.
00:24 Comme ça.
00:25 Attends, attends, c'est après ou avant que t'as pété la gueule au 5 CRS ? Dis-moi
00:28 ça.
00:29 Arrête de rigoler, il est marrant lui, j'ai failli mourir.
00:31 Il te marre, ça m'énerve ça.
00:32 Mais j'ai failli mourir, parole d'homme, là, je suis là.
00:35 On pouvait évidemment pas passer à côté, on est en 1994, le péril jeune.
00:42 Le public vous découvre dans ce rôle qui va vous coller à la peau, du gros mytho Chabert.
00:47 Vous aviez conscience de faire à l'époque un film dont on allait encore parler presque
00:51 30 ans plus tard ?
00:52 Non, non, non, non, franchement non.
00:54 C'était un téléfilm d'abord, pour Arte.
00:57 Ah oui, à Chabert.
00:58 Je ne pouvais pas imaginer que ce film allait sortir en salle, être un succès, devenir
01:04 un film culte.
01:05 Ressortir en salle, même cette année.
01:06 Ressortir maintenant en petit circuit à réessais.
01:10 Non, c'est vrai que c'est une réussite de la part de Clapiche, ce film.
01:14 Hyper fort.
01:15 Il paraît qu'à l'époque, pendant le tournage, vous faisiez des ménages le week-end ?
01:17 Ah, j'avais un boulot, oui, j'avais un boulot, bien sûr.
01:20 Je payais mes cours de théâtre, etc.
01:22 Je faisais des ménages.
01:23 J'ai fait une avant-première avec Cédric dans le cadre d'un festival d'étudiants
01:27 de cinéma.
01:28 Et donc, il y avait un public assez jeune, 18 ans.
01:31 Et on a vu l'effet sur le jeune public de ce film, toujours très actuel, très…
01:37 Vous êtes rentré dans le studio, Nicolas Carreau vous a appelé Chabert.
01:40 Chabert, direct, direct.
01:41 C'est vrai qu'on peut le voir.
01:42 D'ailleurs, sur Netflix, ce film, si vous ne l'avez pas vu, Le Péril Jaune, c'est
01:45 vraiment à voir.
01:46 Quelques années plus tard, votre notoriété va faire un bond grâce à deux comédies
01:50 qui cartonnent, La Vérité si je mens, Les Randonneurs aussi.
01:53 Et puis nous, on va faire un petit bond dans le temps.
01:55 Nous sommes maintenant en 2005.
01:56 La B.O. c'était qui ?
02:00 C'est Jeanne Chéral.
02:03 C'est Jeanne, ouais.
02:06 Qui fait la borde originale de Ma vie en l'air, de Rémi Besançon.
02:10 C'est aussi le réalisateur du premier jour du reste de ta vie.
02:14 Là, vous avez le rôle principal avec un formidable Gilles Lelouch, avec Marion Cotillard
02:19 aussi.
02:20 Quel souvenir vous en gardez ?
02:22 C'est un premier film.
02:23 C'est le premier film de Rémi.
02:27 C'était génial, ce tournage.
02:29 Il était vraiment génial.
02:32 J'ai que de bons souvenirs de tournages avec Gilles et Marion.
02:36 On n'arrêtait pas de se marrer.
02:38 On avait une vraie collaboration avec Rémi.
02:41 Il aimait le travail avec les acteurs.
02:44 Il nous impliquait beaucoup.
02:45 C'était super.
02:46 Et puis le résultat, moi, m'avait bluffé.
02:48 Pour un premier film, c'était très maîtrisé.
02:51 Très rythmé, très bien monté.
02:54 Rémi Besançon, c'est vraiment un réalisateur à suivre.
02:57 Allez, dernier petit extrait.
02:58 Une fille, sale cœur, tout rempli de feu.
03:05 Je sais, je joue Flipper.
03:09 C'est le générique d'Hélène et les garçons.
03:12 J'ai participé à Hélène et les garçons.
03:14 J'ai fait une figure.
03:15 Qui a été coupée au montage.
03:18 J'ai été coupé au montage.
03:19 J'étais de dos au fond et je faisais tilter le Flipper.
03:27 Il n'a pas aimé mon geste.
03:29 Jean-Luc Azoulay, c'est ça ?
03:31 Oui, ils ont trouvé ça obscène comme geste.
03:32 C'est le chat d'air qui revenait.
03:36 J'étais de dos au fond.
03:38 Vous imaginez bien, jeune acteur, je m'amusais.
03:40 Avec le Flipper.
03:42 Est-ce qu'on peut dire que vous avez raté le casting d'Hélène et les garçons ?
03:47 J'ai raté le casting.
03:50 J'ai passé le casting pour Hélène et les garçons ?
03:52 Non, je ne crois pas.
03:53 Je crois que c'était de la figure.
03:54 Par contre, j'ai raté un autre casting.
03:56 C'était doublure de...
03:59 Je dis ça sérieusement parce que c'est doublure d'Anne Roumanoff, la comique.
04:04 Il fallait chercher une doublure lumière.
04:07 Vous êtes très crédible en Anne Roumanoff.
04:09 C'est possible.
04:10 Je ne sais pas comment c'est possible.
04:12 J'étais très déçu, même blessé d'avoir été refusé.
04:17 Je suis sorti de là en me disant "si je ne peux même pas".
04:19 Doublure ! Lumière d'Anne Roumanoff ?
04:22 Mais merde, mais qu'est-ce que...
04:25 Il y a un truc plus important que vous avez loupé, c'est Messrin.
04:27 Je sais que vous étiez beaucoup investi pour le rôle.
04:30 Oui, oui, je l'ai loupé.
04:31 On était plusieurs à être pressentis.
04:34 Ça ne s'est pas joué à grand-chose.
04:35 Je crois que vous avez même pris de la cortisone pour ressembler à la rentabilité.
04:38 J'ai fait des essais filmés en 35mm.
04:40 Pour des essais filmés en 35mm, avec un décor, un chef-op et tout,
04:46 j'ai essayé de faire les choses sérieusement.
04:50 Pour essayer de convaincre des...
04:53 Vous vous décevez ou pas, derrière ?
04:56 Ça fait partie du boulot.
04:58 C'est ma manière de bosser, c'est de faire ces essais comme ça.
05:01 Mais non, j'étais juste...
05:03 Sur le moment, on se dit "merde, dommage, j'aurais bien aimé".
05:05 Et quand vous voyez Cassel qui a le César derrière ?
05:07 J'ai trouvé ce film super, et lui j'ai trouvé super dans le rôle.
05:10 Ce n'était pas pour moi, c'est tout.
05:12 Ça fait partie de la vie de ce métier aussi.
05:14 Oui, il y avait Clovis, il y avait Benoît aussi.
05:17 On était 3-4 acteurs à être pressentis pour ce rôle.
05:20 Moi j'avais accepté de faire des essais.
05:23 Mais non, ça fait partie du boulot.
05:26 Il ne faut pas apprendre les choses personnellement.
05:28 Non, c'est que ce n'est pas pour vous.
05:30 Et puis vous en avez eu d'autres.
05:32 J'ai raté d'autres, j'ai raté d'autres essais.
05:34 Ce qu'on retiendra surtout, c'est que...
05:36 Vincent et Basse, vous vous êtes fait virer du plateau des "Dames et les Garçons".
05:39 Ce qu'on retiendra...
05:41 Je me suis fait couper au montage, lamentablement.
05:43 Récit avec nous sur "En repas",
05:45 la suite de Culture Média avec Vincent et Basse.
05:47 Et dans un instant avec les recommandations-lecture de Nicolas Carreau.