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Tous les jours dans Culture Médias, Thomas Isle dresse le portrait sonore de l'invité. Ce mardi, c’est Lorànt Deutsch, acteur, animateur et écrivain, pour son nouveau livre "A toute berzingue" paru le 28 septembre aux éditions Michel Lafon.

Retrouvez "Le portrait sonore de l'invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-portrait-inattendu

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Transcription
00:00 jusqu'à 11h avec Laurent Deutsch qui est de retour en librairie avec "À toute Berzingue",
00:05 15 villes de France passées au crible par Laurent Deutsch et séparées chez Michel Lafond.
00:10 On rigole depuis hier parce que moi j'ai tendance à dire "à toute birzingue".
00:13 Ouais birzingue ouais.
00:14 Et d'ailleurs...
00:14 Mais c'est berzingue.
00:15 Ouais mais c'est un mot d'argot donc comme tous les mots français avant de rentrer dans le dictionnaire
00:20 ils passent par la lessiveuse de l'accent, de l'oralité et du temps qui passe,
00:24 on les prend ou on les rejette, les mots n'ont pas tous la même destination,
00:27 on en invente tous les jours et à l'origine même dans le dictionnaire c'est "à toute"
00:31 à berzingue mais sans le "e" "tout" est au masculin.
00:34 Mais ça bouge quoi, ça bouge.
00:36 Le français adore ça, c'est un jeune chien fou mal coiffé,
00:39 l'usage qui prime et non pas la règle.
00:42 Allez Laurent on va faire votre portrait sonore des petits sons
00:44 qui devraient vous rappeler de grands moments de votre vie, voici le premier.
00:47 Allez, allez, allez dans tes jouets
00:51 Tous ensemble avec les jaunes et verts de la Bretagne au nord de la Vendée
00:57 Virage nord, virage noir, virage Bretagne
01:00 C'est l'hymne de la Beaujoie à l'éventail du club du FC Nantes
01:03 parce qu'avant la comédie, avant l'histoire, il y avait le foot à 12 ans,
01:08 vous êtes recruté par le FC Nantes et vous aviez un surnom à ce moment là,
01:11 le tampon du périph'
01:13 Ah bon ?
01:14 J'ai déconneri ça.
01:15 On est tombé là-dessus, t'aimais pas ça ?
01:17 Non bah non, j'habitais pas du tout à Paris, ni à Vosigny,
01:19 à l'époque j'habitais à Sablé-sur-Sarthe moi donc y'avait pas de périph'
01:22 y'avait une rocade, on appelait ça la rocade mais elle était pas souvent en bouteille
01:25 y'avait pas de tampon là, y'avait même pas de feu
01:27 Et vous faisiez pas le poids, paraît-il, sur un stade ?
01:29 Vous avez donc été viré finalement
01:31 Ouais non mais parce qu'on est en 88-89, je sais pas si vous vous rappelez le scandale
01:34 du sang contaminé
01:36 et il fallait que je prenne des hormones de croissance pour me déclencher ma puberté
01:39 parce que moi j'ai un record du monde de puberté tardive, 17 ans
01:41 et donc à 13-14 ans on m'a dit "bah non, là tu peux pas t'entraîner comme les autres,
01:45 tu peux pas développer ton corps, ta musculature, donc tu rivalises plus
01:48 donc soit on déclenche ta puberté et tu peux continuer à t'entraîner,
01:51 soit tu rentres chez toi et tu grandis normalement"
01:54 et donc j'ai choisi de rentrer chez moi
01:56 Vous faites d'ailleurs une petite dédicace à Nice, à un page 113
01:59 vous évoquez le club de Sochaux, plus précisément le FC Sochaux Montbéliat
02:03 La plus belle pelouse de France
02:05 Et le premier club professionnel de France, pas haut classement bien sûr
02:08 mais historiquement c'est le premier club
02:11 Premier club professionnel, 1928
02:13 Y'a des sublimes joueurs qui sont passés par là, le regretté Stéphane Paye
02:17 qui est mort y'a pas longtemps, qui était un très grand attaquant
02:20 J'ai des copains maintenant aussi qui sont passés par Sochaux comme Farouk Adzibédjic
02:24 et c'était les jaunes et bleus, il était tellement beau ce stade
02:28 la pelouse était tellement belle, moi quand je regardais les matchs de Sochaux
02:31 j'avais envie de bouffer la pelouse
02:32 Mais il est toujours, en plus t'es au Brunal, il va toujours bien
02:35 En parallèle du foot, vous prenez des cours de théâtre
02:37 et ça vous permet de faire ça notamment
02:39 Je suis Tom, et moi Julie, c'est nous les Atrévistes
02:43 C'est l'art de notre émission quotidienne
02:45 Alors n'oublie pas, si t'as des soucis, besoin d'un ami, suffit d'un appel
02:49 pour que tout devienne rapide
02:50 Avec les Atrévistes
02:52 Ah bah ça crée des vocations moi
02:55 Les Atrévistes, on est en 4.1.12 là, vous êtes Tom
02:58 Je suis le papa de beaucoup d'animateurs radio aujourd'hui
03:00 On avait une radio clandestine et on résolvait des enquêtes en 24h plus vite que la redoute
03:06 C'était de petits ados qui réglaient le problème des ados
03:09 Et ouais, ça m'a fait aller à Montréal, j'ai habité à Montréal pendant un an
03:12 Ce qui était formidable parce qu'à l'époque j'habitais à Bobigny
03:14 donc ça m'a un petit peu, j'adore Vauboche, mais ça m'a élargi les horizons quand même
03:17 Et surtout j'ai découvert mon métier et ça m'a plus quitté
03:22 cette passion de faire le pitre devant la caméra parce qu'en plus on était payé, c'était génial
03:26 Et un petit peu plus tard, vous avez fait une apparition aussi là-dedans
03:28 Salut les gars !
03:30 C'est Laurent
03:31 Salut Laurent
03:32 T'es déjà rentré de vacances ?
03:33 Comme vous voyez, j'ai une pêche d'enfer ! Y'a un client pour une piquette ?
03:37 Non ça va merci, c'est pas le moment alors
03:39 Oh là là, vous en faites une tête ? Y'a un problème ou quoi ?
03:43 Pas un, trois problèmes
03:44 Et on peut savoir si c'est pas trop indiscret ?
03:46 La série "Pour être libre"
03:48 Avec "To be free" !
03:50 Avec aussi Philippe Nicoli qui a cassé sa pipe aussi
03:53 Il commence à y avoir que des morts là, c'est quoi ? Qu'est-ce qui m'arrive ?
03:56 Je suis en train de devenir Michel Galabru
03:57 Vous avez 22 ans à ce moment-là, vous venez de vous lancer dans la comédie
04:00 Comment vous atterrissez dans cette série des "To be free" ?
04:02 Par mon agent à casting
04:04 Et comme à l'époque j'habite seul, sans maman à Paris
04:08 ça remplit le frigo donc c'est formidable
04:10 J'étais très très heureux de participer à ces séries
04:13 J'en ai fait plusieurs, c'était AB Productions
04:16 Donc il y avait des studios en pleine Saint-Denis
04:17 Moi j'habitais juste à côté à Bobigny donc c'était rapide
04:19 Et puis on tournait une journée, deux journées, et puis j'avais un mois de bouffe
04:23 Et ça vous a permis de faire vos armes et deux ans plus tard, pour la première fois, vous faites du cinéma
04:27 "Michel, les oiseaux et ta mère" c'est un film où on a fait plein de trucs
04:30 Est-ce qu'on peut faire quelque chose sans vos oeufs ici ?
04:32 On n'a pas arrêté de délirer, c'est bien simple, on n'a pas arrêté de délirer dans ce film
04:35 Eh oh ! Et si vous consommez pas, faut dégager là !
04:40 Là on est en 99, vous jouez pour la première fois au cinéma
04:43 "Le ciel, les oiseaux et ta mère" de Djamel Ben Salah avec Djamel Debouze
04:46 Il paraît que déjà d'ailleurs sur ce tournage, vous bassiniez tout le monde avec l'histoire de Paris
04:50 Un petit peu ouais, un petit peu
04:52 C'est Djamel Ben Salah qui raconte ça
04:53 Ouais et puis surtout l'accordéon, parce qu'ils écoutaient tous du rap
04:56 Mais moi j'écoutais, j'adorais l'accordéon, j'adorais, c'est peut-être mon passé breton nantais
05:01 Puisque Nantes est en Bretagne, on va pas rallumer un feu mais voilà
05:04 Et ils en avaient tellement marre, je leur mettais des musiques de Trian, d'Anarbrase
05:09 Je leur mettais des choses comme ça, que pour mon anniversaire qui était sur le tournage
05:12 Ils m'ont offert un accordéon diatonique et je leur ai dit "Bah chiche j'apprends"
05:16 Et ça fait 20 ans que je me bagarre à prendre l'accordéon diatonique, c'est un enfer
05:20 Mais c'est un défi que je continue à essayer de relever
05:22 Alors l'histoire aujourd'hui a pris le pas sur le cinéma et le théâtre
05:26 C'est derrière vous ou on pourrait vous revoir au cinéma ?
05:28 Oh bah moi je ferme pas les portes, mais c'est vrai qu'avec "À toute Berzyn"
05:32 Qui est quelque chose qui prend tout mon temps, puisque je tourne une chronique tous les 15 jours
05:36 Ça m'emmène 4 jours en province et puis le reste, l'autre semaine, je m'occupe quand même de mes enfants
05:41 J'ai 3 enfants et une vie de famille, qui est d'ailleurs mon plus beau rôle d'être papa
05:44 Mais voilà, c'est pas extensible
05:47 Et ce qui est formidable avec "À toute Berzyn" c'est que je me réveille le matin, j'ouvre mes rideaux
05:51 Je vois où il fait beau et puis j'y vais
05:52 Alors qu'à un tournage on vous impose une date, vous êtes que l'élément d'une recette
05:55 Alors que là je suis maître des horloges et qu'il n'y a pas plus belle victoire que d'être maître des horloges
06:00 C'est la vraie victoire sur la vie
06:01 Laurent Dutch, vous êtes l'invité de Culture Média jusqu'à 11h
06:04 Ne bougez pas, dans un instant, Héloïse Gouin va nous présenter sa série de la semaine