• il y a 2 ans

Tous les jours dans Culture Médias, Thomas Isle dresse le portrait sonore de l'invité. Ce lundi, c’est Vianney, auteur, compositeur et interprète, pour son quatrième album "A 2 à 3" sorti le 10 novembre dernier.

Retrouvez "Le portrait sonore de l'invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-portrait-inattendu

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Transcription
00:00 Vous écoutez Culture Média sur Europe 1, bienvenue !
00:04 Si vous venez de nous rejoindre, on est avec Vianney jusqu'à 11h.
00:08 Et Thomas Hill, on parle de ce quatrième album de Vianney, à deux à trois albums de duo.
00:12 Oui, et on va dresser votre portrait sonore, des petits sons qui vous rappelleront quelques souvenirs.
00:16 Voici le premier, Vianney.
00:17 Tout le monde m'est dit de moi, sauf les muets.
00:23 Ça va de soi.
00:25 Le jour du 14 juillet, je reste dans mon lit douillet.
00:30 La musique qui marche au pas, cela ne me regarde pas.
00:34 Alors Vianney, votre père était militaire, il était pilote d'hélicoptère de combat.
00:38 Mais il vous jouait avec ses guitares des chansons un peu anti-militaristes,
00:42 comme celle de Georges Brassens qu'on vient d'entendre ?
00:44 Ouais, plein, c'est vrai.
00:46 Il y avait un certain recul avec son métier alors ?
00:48 Oui, c'est clair.
00:50 Il m'expliquait aussi qu'il y avait de la beauté partout.
00:53 On peut penser différemment, mais il m'exprimait les choses avec le souci de la beauté,
00:59 comme Georges Brassens le faisait, comme Maxime le Forestier le faisait,
01:02 comme Jean Ferrat aussi, Léo Ferré.
01:05 Toute cette génération, ils ont fait des merveilles.
01:08 Pas obligés avec le recul d'être forcément d'accord avec tout,
01:10 mais ils y mettaient du cœur, de la conviction, c'est respectable déjà.
01:14 Et c'est lui qui vous a donné envie de faire de la musique ?
01:16 Ouais, mon père, franchement, ouais.
01:17 Parce qu'il nous faisait découvrir plein de trucs déjà,
01:20 et parce que je le voyais jouer de la guitare.
01:22 Et je voulais juste créer ce moment-là,
01:25 où il y a un gars qui prend une guitare et tout le monde écoute.
01:28 Et ça rassemble.
01:29 Et là, on l'écoutait parce que c'était notre père,
01:30 mais aussi parce qu'il était captivant, il l'était à fond.
01:33 Et donc, je voulais à peu près faire pareil, mais avec mes chansons par contre.
01:36 Allez, chanson suivante.
01:37 Alors, pourquoi Vogue de Madonna ?
01:44 Parce que j'ai appris, Vianney, que vous étiez un fou de mode
01:46 et que vous aviez même fait des études de stylisme.
01:48 Ouais, exactement.
01:49 Avant de vouloir être chanteur, vous vouliez être styliste.
01:51 Ouais, j'adorais ça.
01:52 J'adorais ça.
01:55 Pas moi m'habiller spécialement, je me suis jamais habillé très mode,
01:57 je suis pas bon là-dedans.
01:58 Oui, parce que vous avez un style assez classique.
02:00 On va pas se mentir, c'est pas très exaltant.
02:04 Mais par contre, j'aime bien.
02:05 Vous aimez ça.
02:06 J'aime ça.
02:06 Au point de créer votre marque maintenant.
02:08 Ouais, exactement, ma marque.
02:09 J'ai créé ça avec ma maman.
02:11 Parce que c'est elle en plus qui m'a appris la couture et tout.
02:13 Elle voyait que j'adorais ça.
02:14 Après, j'ai fait mes études là-dedans.
02:16 Et puis, il y a deux ans, je lui ai proposé,
02:18 j'ai dit, moi je vais dessiner, mais il faut quelqu'un pour développer,
02:20 parce que moi, je suis un piètre homme d'affaires.
02:22 Donc, maman, est-ce que tu veux bien ?
02:24 Et elle gère hyper bien tout ça.
02:26 Je suis allé regarder votre collection.
02:28 Je me suis demandé s'il n'y avait pas une petite inspiration du côté de Matisse.
02:30 Oh, j'adore Matisse.
02:31 J'adore Braque, Matisse, Picabia,
02:34 beaucoup d'artistes un peu comme ça.
02:37 Voilà, des cubistes, j'adore les collages.
02:41 Je trouve ça fabuleux.
02:42 Et j'ai bossé beaucoup avec les collages pour dessiner cette nouvelle collection.
02:45 Ça faisait vraiment partie du processus.
02:47 Allez, extrait suivant.
02:48 Femme, je vous aime.
02:55 Femme, je vous aime.
03:02 Je n'en connais pas de facile.
03:09 Je n'en connais que de fragile.
03:13 Elle est magnifique cette version avec Julien Taillard de Femme, je vous aime.
03:16 C'est lui qui vous a découvert, Julien Clerc,
03:18 et qui vous a pris sous son aile, en fait.
03:20 Oui, un des premiers.
03:21 Ils ont été deux, Florent Pagny et Julien Clerc.
03:24 Julien Clerc m'a offert cinq premières parties, ce qui était évidemment Noël.
03:30 C'était extraordinaire.
03:31 C'était au Palais des Sports.
03:32 Mais Florent Pagny, carrément, il m'a offert 40 premières parties.
03:35 Donc, ça m'a beaucoup formé.
03:36 Rien ne me forme plus que les premières parties de grands artistes face à des publics rodés.
03:41 Donc, on n'a clairement rien à carrer de ce qui se joue avant la star.
03:46 Donc, il faut aller les chercher, les convaincre.
03:47 Ça apprend beaucoup.
03:48 Il dit de vous, Julien Clerc, que vous avez réinventé l'exercice de la guitare-voix.
03:53 C'est gentil.
03:54 Et c'est vrai que c'est assez fou parce qu'en plus, vous êtes autodidacte.
03:58 Oui, oui.
03:59 Vous vous êtes débrouillé tout seul pour apprendre.
04:01 Oui, oui.
04:01 Là où il est trop élégant, mais je ne suis pas d'accord avec lui,
04:04 parce que moi, je suis pétri de gens qui ont vraiment réinventé ça.
04:09 Maxime Forestier dit "Kangarn", que j'ai vraiment beaucoup écouté,
04:12 qui est un guitariste extraordinaire.
04:14 Moi, j'essaie juste de faire quelque chose, de m'inscrire dans leur lignée.
04:19 Et forcément, j'ai mes défauts de jeu de guitare qui font que ça sonne maintenant comme moi.
04:23 Mais bon, il y a plein de trucs que je ne peux pas faire et tout.
04:27 Je suis très limité.
04:28 Ça fait un style d'être limité.
04:29 Donc, pourquoi pas ?
04:30 C'est ça, l'expression.
04:32 Vous n'êtes pas venu à vélo ce matin, Guilhem ?
04:41 Non, mais Olivier Benkemoen, si.
04:43 On l'a dit juste avant, il avait les mains froides.
04:45 C'est ça.
04:46 Il venait qu'il coule.
04:48 Il venait qu'il coule.
04:49 C'est pour ça, il avait un petit truc dans la gorge encore.
04:51 Vous êtes un fou de vélo, mais au sens littéral.
04:55 Vous avez déjà fait Paris-Stockholm en vélo pour une fille, par exemple.
04:58 Non, ce n'est pas pour une fille.
04:59 Non, non, je voudrais bien dire ça, en mode vraiment le vrai chanteur.
05:01 Le vrai lover, ouais.
05:02 Non, non, non, non, non, non, non.
05:04 Je l'ai fait pour moi.
05:05 Je faisais beaucoup de voyages à vélo.
05:06 Mais en fait, c'est un vrai problème, parce que moi, je l'ai fait pour le voyage.
05:09 J'avais un vieux vélo des années 50 qui avait une vitesse.
05:12 Ce n'était pas bien.
05:14 C'est le vélo qu'on voit dans votre clip, Véronika ?
05:17 Exactement.
05:18 C'est ça, un vieux vélo.
05:19 Avec des sacoches.
05:20 Avec des sacoches à l'ancienne.
05:21 J'ai pris ce qu'il y avait.
05:22 Je suis parti avec ça.
05:25 Je suis allé à Berlin, à plein d'endroits.
05:27 Et le truc, c'est que depuis, j'ai plein d'associations de cyclistes rasés sur les
05:32 jambes et tout ça, qui me demandent de venir à des rassemblements.
05:36 Moi, le vélo, je n'y connais rien, les gars.
05:38 C'est juste que je voulais voyager et le vélo, c'était un super moyen.
05:41 Donc non, mon vélo, il est nul.
05:43 Ils me font essayer des trucs qui pèsent 2 grammes, qui sont super aérodynamiques,
05:47 tout ça.
05:48 Mais ça, ce n'est pas ma passion, ça, j'avoue.
05:49 Ça vous arrive de porter un cycliste ?
05:50 De porter un cycliste ?
05:51 Oui.
05:52 Non, porter le cycliste, vous savez, le short très moulant.
05:55 Ça, c'est horrible.
05:56 Ce n'est pas possible.
05:57 Mais je respecte, parce qu'il y a forcément des gens qui nous écoutent qui mettent des
05:58 trucs moulants comme ça.
05:59 On en voit plein.
06:00 Oui, mais c'est confortable.
06:01 Oui, on respecte, on respecte.
06:02 Merci à vous de rester avec nous sur Europe 1, le culture média de Vianney jusqu'à
06:09 11h et dans un instant, le premier indispensable du jour avec Héloïse Gois qui a regardé
06:14 une série réalité qui l'a bouleversé ce week-end.
06:19 Alors de quoi ça parle ? La réponse dans un instant.
06:21 A tout de suite.