Olivier Dauvers, journaliste spécialiste de la consommation et de la grande distribution était en direct sur BFMTV.
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00:00 Depuis le mois de juin, il n'y a plus d'inflation alimentaire
00:03 quand vous regardez par rapport au mois précédent.
00:06 Pour faire une image, on est sur le point d'inflexion,
00:08 on est sur le haut de la montagne.
00:10 On a monté, on est très haut, il ne s'agit pas de contester
00:12 que les prix sont hauts.
00:13 Je vous rappelle que je suis quand même celui qui a popularisé
00:17 l'expression de Mars rouge en début d'année,
00:19 donc je ne minimise pas l'inflation.
00:22 Je vous dis juste qu'il faut faire un peu de mathématiques toute simple.
00:25 Les prix ne progressent plus quand on les regarde d'un mois sur l'autre.
00:28 C'est déjà ça.
00:29 Ils sont très hauts, mais ils ne progressent plus.
00:31 Ça veut dire concrètement que, mathématiquement,
00:34 Bruno Le Maire ne prend aucun risque
00:36 puisqu'on est déjà dans la stabilisation depuis le mois de juin.
00:40 Politiquement, ce n'est pas pareil, il prend un grand risque
00:43 parce qu'avant que les consommateurs, que nous sommes tous,
00:46 avant que nous nous rendions compte qu'il y a des baisses de prix,
00:49 il faudra bien davantage que quelques centimes
00:51 parce que quand les prix ont pris entre 20 et 25 % sur presque deux ans,
00:56 ce n'est pas une baisse de 2 ou 3 % qui va être perçue par les consommateurs.
01:00 Et vous voyez, on rentre dans une séquence en ce moment
01:03 où il va falloir gérer la différence qu'il y a entre les faits,
01:07 qui sont objectivement plutôt positifs,
01:09 et la perception qui ne sera pas positive avant longtemps.
01:13 Et c'est pour ça que Bruno Le Maire a obtenu d'avancer les négociations
01:17 parce que lui, ce dont il a besoin, c'est d'un gain politique.
01:20 Il n'a pas besoin d'un gain mathématique, il a déjà le gain mathématique.
01:23 Vous voyez la différence entre les deux, entre les faits et la perception.
01:27 Effectivement, les prix n'augmentent plus d'un mois sur l'autre.
01:30 Le chiffre qu'on montrait, c'est celui-ci, c'est cette hausse de 11 %,
01:34 mais quand on compare effectivement à l'année dernière, une hausse sur un an.