Suspension de la dissolution des “Soulèvements de la Terre”: "C'est un désaveu énorme pour le gouvernement", estime Arnaud Le Gall (LFI)

  • l’année dernière
Le Conseil d'État a annoncé suspendre en référé la dissolution du collectif écologiste des "Soulèvements de la Terre", qui avait été prononcée par décret. Pour la haute juridiction administrative, le gouvernement n'a pas apporté la preuve que le collectif cautionne "des agissements violents envers les personnes".

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Transcript
00:00 Evidemment, c'est un désaveu, même si c'est temporaire,
00:03 c'est un désaveu énorme pour le gouvernement, pour le président
00:06 et en particulier pour le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin,
00:09 parce que ça montre que ce décret aminima ne correspond à aucune réalité juridique,
00:15 qu'on ne peut pas dissoudre un soulèvement de citoyens.
00:18 Et ça montre aussi qu'il y a encore une loi républicaine dans ce pays,
00:22 que le Conseil d'État a choisi de la faire respecter,
00:24 une loi qui protège aussi les libertés,
00:26 la liberté d'association, la liberté de se mobiliser pour des causes communes,
00:30 et que le gouvernement qui s'arroche depuis quelques mois maintenant,
00:33 le droit de dire qui est républicain, qui ne l'est pas,
00:36 qui décrète que les uns sont dans un arc républicain, les autres n'y sont pas, etc.,
00:39 là c'est l'arroseur arrosé,
00:41 parce que clairement le Conseil d'État, qui n'est pas connu pour être un repère de gauchistes,
00:46 a marqué une ligne rouge.
00:48 On ne peut pas dissoudre comme ça pour des motifs absurdes,
00:51 parce qu'on pourra peut-être revenir tout à l'heure sur les attendus du décret,
00:54 sur la rédaction du décret, mais il était grotesque.
00:57 Et on ne peut pas nous accepter que des militants qui mettent en œuvre,
01:01 quoi qu'on en pense par ailleurs, une forme de désobéissance civique,
01:04 parce que c'est cela, vous l'avez rappelé, il n'y a pas de violences personnelles,
01:08 il n'y a pas de... voilà, il y a des actions militantes,
01:14 mais il n'y a pas de violences envers les miens,
01:16 et que ces militants ont quand même été mis sur le même plan que des terroristes,
01:19 ce qui est très grave pour notre démocratie,
01:22 et ce qui est aussi une insulte à la mémoire des victimes, des vrais terroristes.
01:27 Et donc notamment le fait que le Conseil d'État ait rappelé
01:31 qu'il n'y avait aucune urgence du point de vue de la sécurité,
01:34 notamment pour les personnes,
01:36 parce que les soulèvements de la terre ne représentent aucun danger,
01:40 c'est évidemment un gros désaveu pour le gouvernement
01:43 qui avait instrumentalisé cette affaire,
01:45 jusqu'à abîmer l'image internationale de la France.
01:48 Je vous rappelle que l'ONU avait pointé un usage
01:50 complètement disproportionné de la force à Sainte-Sauline.
01:53 Voilà, donc c'est une bonne nouvelle,
01:55 même si évidemment c'est une décision temporaire
01:58 et qu'il faut rester extrêmement vigilant sur la suite.

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