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Le Conseil d’État examine ce mardi le recours des “Soulèvements de la Terre”, collectif écologiste dissous par décret le 21 juin par le gouvernement au motif qu’il aurait appelé à la commission de violences. Plusieurs associations et partis, dont la France Insoumise et Europe Écologie-Les Verts se sont associés au recours.

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Transcription
00:00 Il y a des choses qui ont été dites quand vous dites, M. Léaument, qu'on doit avoir une liberté d'expression,
00:04 mais ils ont une liberté d'expression totale. D'ailleurs, ils peuvent se présenter devant les urnes.
00:08 Vous êtes un peu le relais, d'ailleurs, politique des soulèvements de la terre.
00:12 Nous, on considère que quand on a des idées, on doit les présenter devant les électeurs, devant le peuple,
00:17 et on ne doit pas faire de la désobéissance civile. Pour rappel, pour nos téléspectateurs,
00:21 effectivement, la désobéissance civile, c'est ne pas respecter les lois.
00:23 Donc on va tolérer des associations qui revendiquent le fait de ne pas respecter la loi,
00:28 qui vont s'en prendre à des forces de l'ordre, comme ça a été le cas.
00:31 – Non, jamais, ils ont revendiqué ça.
00:32 – Vous êtes d'accord avec l'écoterrorisme ? C'est de l'écoterrorisme ?
00:35 – Évidemment que c'est de l'écoterrorisme.
00:36 Quand on ne respecte pas la loi, en refusant des projets qui avaient été choisis,
00:42 et qui pouvaient être pour le...
00:44 – Comme à Sainte-Eulalie, par exemple.
00:45 – Il faut être obligé de faire la justice.
00:46 – La justice, c'est annuler l'investissement sur les...
00:49 – Les expérimentations de salades qui économisent de l'eau et des engrais près de Nantes, par exemple.
00:56 Ça, c'était un progrès, notamment un progrès écologique.
00:58 – Non mais alors, les bassines.
00:59 – Non mais je ne parle pas que des bassines, les soulements de la terre, c'était aussi...
01:02 – Les bassines, précisément, par les décisions de justice.
01:03 – Non mais les bassines, on va en parler sur le fond,
01:04 on va en parler sur le fond par rapport aux agriculteurs,
01:06 ce que ça peut porter ou pas.
01:07 – Ils ont saccagé cette exploitation.
01:08 – La justice dit que la bassine est illégale.
01:09 – On va parler du fond parce que ce sont des gens radicaux,
01:12 des gens radicalisés qui considèrent que ce qu'ils proposent doit passer au-dessus de la loi
01:16 parce que c'est tellement important.
01:17 Alors parlons du fond.
01:18 Qu'est-ce que prônent les soulements de la terre ?
01:20 Pour l'énergie, par exemple, ils vont être pour les éoliennes.
01:22 Ce modèle-là de production énergétique, il est essayé en Allemagne,
01:25 ça entraîne 7 fois plus d'émissions de gaz à effet de serre
01:28 à cause de l'intermittence des éoliennes
01:29 et c'est une entrave à la biodiversité, ce qu'ils évoquent.
01:32 Ils sont pour du 100% bio.
01:34 Le 100% bio, ça a été testé au Sri Lanka.
01:36 – Là, c'est la question de l'eau.
01:37 – Ça a été testé au Sri Lanka.
01:38 – En l'occurrence, c'est la question de l'eau.
01:39 – Au Sri Lanka, ils ont fait ça pendant quelques mois.
01:41 Il y a eu une famine généralisée alors que le Sri Lanka était exportateur
01:43 de denrées alimentaires et il y a eu donc une révolution
01:46 et le gouvernement a été renversé suite à ça.
01:47 Ils sont revenus dessus, il n'y a quasi plus de bio.
01:49 En fait, ils prônent des choses.
01:51 – N'importe quoi.
01:52 – Bien sûr que si.
01:53 – N'importe quoi.
01:54 – Qu'est-ce qu'il n'importe quoi, Monsieur Léaumont ?
01:55 – Ce que vous racontez sur le bio, c'est n'importe quoi.
01:56 Le bio, par exemple, est producteur pour notre pays, justement.
02:00 Vous, vous défendez normalement la relocalisation
02:02 et la souveraineté alimentaire.
02:03 – Exactement.
02:04 – Mais vous le faites avec n'importe quoi.
02:05 – Non, pas du tout.
02:06 – Je vous ai pas interrompu une seule fois, Monsieur Léaumont.
02:08 Vous répondrez juste après.
02:10 – Monsieur Nicolique finit son raisonnement.
02:12 – Vous répondrez juste après.
02:13 Sur le bio, nous on est pour qu'il y ait une part de bio
02:16 qui corresponde à un marché, mais aujourd'hui,
02:18 si demain il y a 100% de bio en France,
02:20 vous entraînez un déficit de production agricole française,
02:24 terrible à la fois évidemment pour les gens,
02:26 avec une augmentation du prix, mais aussi pour les agriculteurs.
02:28 – Donc là, actuellement, la France est souveraine alimentairement
02:30 avec le système de l'agro-industrie ?
02:32 – Non, aujourd'hui, elle arrive à produire…
02:34 – Mais bien sûr, elle est exportatrice.
02:37 – Elle exporte justement des céréales.
02:39 – Oui, précisément pour les marchés.
02:40 – Et juste, je vais finir parce que…
02:42 – Je vais faire une impresse de la viande.
02:43 – Vous finissez parce qu'il faudrait qu'on revienne sur les fonds de la terre.
02:45 – Si on veut justement, ce qui le prône, c'est émettre moins de gaz à effet de serre,
02:48 parce que c'est une vraie question le réchauffement climatique.
02:50 Mais en réalité, il s'oppose à tout ce qui peut être fait
02:52 en termes de progrès technologique.
02:54 Vous refusez les capteurs de CO2, vous refusez justement
02:57 que par le progrès, on émette moins de gaz à effet de serre,
03:00 vous refusez qu'on adapte notre agriculture justement à ça
03:03 pour qu'on émette moins de gaz à effet de serre sur l'énergie.
03:05 Vous êtes contre le nucléaire notamment.
03:07 Je pense sincèrement que les souléments de la terre,
03:10 ce qu'ils veulent, ils ne sont pas écologiques,
03:12 ils sont contre le progrès, ils sont pour la décroissance.
03:14 Leur modèle, c'est le 18e siècle.
03:16 Et à l'époque, l'espérance de vie, elle était entre 25 et 30 ans.
03:19 Et moi, je ne veux pas de ce monde.

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