La bande de 22H Max réagit au durcissement des règles concernant les arrêts maladie.
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00:00 -La panorama dit ce qui vous fait réagir, c'est le nouveau tour de vis face aux arrêts maladie à répétition, arrêts maladie abusifs.
00:06 Il y a un projet de loi de financement de la Sécurité sociale qui a été présenté.
00:09 -Qualifié d'abusif.
00:10 -Notamment deux mesures, on ne pourra plus avoir d'arrêt maladie de plus de trois jours via une téléconsultation.
00:16 Et puis la Sécur rappelle que les employeurs ont la possibilité d'aller faire contrôler leurs employés.
00:21 -Alors là-dedans, qu'on soit dans le contrôle et qu'effectivement parce qu'on a des droits, on est contrôlé.
00:27 -C'est pas ça qui me gêne, c'est pas la philosophie des choses.
00:31 -En revanche, qu'on aille de manière systématique se dire qu'à partir du moment où vous avez obtenu ça en téléconsultation,
00:37 -Vous ne pourriez pas avoir plus de trois jours à l'heure où vous avez déjà du mal à avoir un rendez-vous chez le médecin,
00:42 -Ca paraît un peu incongru.
00:44 -Et surtout, c'est la manière aussi dont on pose la nécessité pour les entreprises d'être finalement elles-mêmes dans le contrôle.
00:49 -C'est se substituer à la force publique.
00:51 -Non, non, mais attendez.
00:52 -Non, je suis d'accord.
00:53 -Ah, il est d'accord avec vous. Attendez, prenez, il est d'accord avec vous.
00:56 -C'est à la CPAM d'effectuer ces contrôles, parce qu'on sait très bien que diligenter par une entreprise via des médecins-conseils,
01:02 -qui manque aussi par ailleurs,
01:04 -N'est pas aux entreprises.
01:06 -Est-ce que vous n'êtes pas aussi dans un risque de mettre en branle et d'aller chercher des conflits entre des salariés et des entreprises ?
01:14 -Les entreprises ne voudront pas.
01:15 -Et après, pourquoi est-ce qu'on nous parle ici d'arrêt abusif ?
01:21 -J'entends que peut-être qu'il y ait là aussi quelques personnes, il y en a peut-être, il y en a peut-être.
01:26 -Mais est-ce qu'on ne va pas aussi traiter plutôt un symptôme que la réelle maladie ?
01:31 -Depuis le Covid, on voit qu'il y a une fatigue, il y a une pénibilité, qu'on a des gens qui sont en affection longue durée,
01:37 -qui ont véritablement du mal en fait à tenir les rythmes.
01:41 -Cette souffrance au travail, à l'heure où on a passé six mois dans la réforme des retraites, c'est aussi un symptôme de tout ça.
01:46 -Il va peut-être aussi falloir se poser la question.
01:48 -Dans l'archive sur ce symptôme, le nombre d'arrêts maladie d'indemnité journalière a augmenté de 7,7% l'an dernier.
01:54 -Plus 7,7%. Donc le gouvernement dit qu'il faut faire quelque chose.
01:58 -En matière d'arrêt maladie, si on regarde un petit peu ce qui se passe à l'étranger, on est quand même un peu les rois, on est les champions de l'arrêt maladie.
02:04 -Non, non, parce que vous avez, alors j'ai plus le chiffre en tête, mais quasi un tiers des Français qui ne prend aucun arrêt maladie dans l'année précédente.
02:10 -Oui, c'est vrai, bien sûr.
02:11 -Oui, mais...
02:12 -Il y en a aussi, il y a des bons élèves.
02:13 -Il y a des bons élèves, mais du coup, là-dessus, on est les meilleurs en Europe. Chez nos voisins, ce n'est pas le cas. En Espagne, en Allemagne y compris.
02:19 -On a les pires, on a les meilleurs.
02:20 -C'est vrai que le travail est devenu plus stressant, plus pénible et peut justifier cette augmentation presque civilisationnelle des arrêts de travail.
02:28 -Il y a quand même une bosse curieuse sur le lundi.
02:31 -Bah oui.
02:32 -Comme si c'était plus difficile le travail le lundi.
02:34 -Sur le vendredi, Coco.
02:35 -Sur le vendredi, sur les ponts, notamment dans des pans entiers de la fonction publique, notamment dans l'éducation nationale, nous dit-on.
02:42 -Alors là encore, ce n'est pas la majorité et il ne faut pas jeter l'opprobre sur tous ceux qui se dévouent.
02:46 -Bah bien sûr.
02:47 -Il y en a partout, notamment dans les services publics. Mais là aussi, la volonté politique, c'est de dire à l'administration, regardez les anomalies, corrigez les anomalies.
02:54 -Derrière les anomalies, il y a des comportements qui ne sont pas acceptables. Ce sont des individus, mais mis bout à bout, ça fait beaucoup d'argent en moins pour aider les gens, comme Jennifer, comme Rallye et comme tous les autres.