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SMS, appels, géolocalisation...Tous les moyens sont bons pour être rassurés. Selon une étude menée par une société de vidéosurveillance, plus de la moitié des parents disent avoir besoin de savoir si leur enfant est bien rentré de l'école. Angélique Kosinski, psychologue clinicienne pour enfants et adolescents, était l'invitée de BFMTV ce jeudi matin pour en parler. 

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Transcription
00:00 Je pense que tout est basé sur la confiance à avoir entre les parents et l'enfant,
00:04 parce que justement, tout est basé sur la communication.
00:08 Donc à partir du moment où on coupe cette communication,
00:11 et on a affaire à des gadgets pour géolocaliser,
00:16 on est dans une autre relation.
00:19 À partir de quel âge vous conseillez aux parents
00:21 de laisser les enfants aller ou rentrer tout seuls de l'école ?
00:24 Alors conseiller, tout dépend de l'âge de l'enfant,
00:27 de ce que lui a envie,
00:30 du niveau de sa maturité,
00:34 il y a tellement de paramètres,
00:35 mais il y a un gros pic de demandes au niveau du collège.
00:39 L'entrée en sixième, l'après-adolescence,
00:42 qui va justement avec le développement de l'enfant,
00:45 où on commence à s'autonomiser,
00:47 à prendre son indépendance, entre guillemets, par rapport aux parents.
00:50 Est-ce qu'il n'y a pas une différence entre les grandes villes
00:52 et les zones rurales, les petits villages ?
00:54 Alors forcément, puisque les grandes villes,
00:58 on a beaucoup moins de trajet,
01:00 puisqu'on est censé être à côté de l'établissement scolaire.
01:06 Il y a le métro aussi,
01:07 et puis dans les zones rurales, il y a peut-être un bus.
01:10 Donc tout dépend de l'enfant.
01:12 Moi, j'ai expliqué à ma fille que j'avais entièrement confiance en elle,
01:15 mais je n'avais pas confiance dans les autres.
01:17 Mais voilà, c'est exactement ça.
01:18 Mais on peut peut-être prévenir en lui disant,
01:22 en peut-être lui expliquant les potentiels dangers,
01:26 et puis petit à petit s'entraîner avec eux.
01:29 Donc dans un premier temps, on y va ensemble,
01:33 ensuite on se met un petit peu en retrait,
01:36 et on dit, voilà, je te fais confiance,
01:38 mais pour être sûre que tu connais le chemin,
01:40 que tu as les bons réflexes, je suis un petit peu derrière.
01:42 C'est-à-dire que ces petits objets,
01:43 puisque vous y avez fait allusion,
01:45 c'est un air-tac, c'est-à-dire,
01:47 pour expliquer à ceux qui nous regardent,
01:49 cet objet permet à l'enfant d'être repérable tout le temps,
01:52 sur un iPhone, pour dire les choses.
01:54 Vous êtes contre ça ?
01:56 Alors, c'est pour assurer les parents.
01:59 C'est important.
02:00 C'est important, mais ça ne doit pas non plus devenir trop envahissant.
02:06 C'est-à-dire que de temps en temps, on peut l'utiliser,
02:08 mais quand le parent est sur l'application deux fois par heure,
02:13 là, ça devient quand même inquiétant.
02:16 Est-ce que ça ne fait pas des enfants peureux,
02:18 que les parents retransmettent leur angoisse ?
02:20 Ça peut justement induire cette sensation de peur,
02:22 alors que potentiellement, on peut aussi rassurer l'enfant,
02:25 en lui disant, il y a des potentiels dangers,
02:27 je te fais confiance,
02:29 on tente de maîtriser notre environnement, et on y va.
02:33 Par rapport à une certaine époque,
02:35 les enfants sont beaucoup moins présents dans l'espace public,
02:37 seuls.
02:38 C'est vrai qu'il y a une disparition par rapport à il y a 50 ans ou 60 ans,
02:41 où les enfants faisaient parfois même des kilomètres en zone rurale
02:43 pour aller à l'école, tout seuls.
02:44 Aujourd'hui, on ne laisse plus, au parc, ou même jusqu'à ce tard,
02:48 seuls. Vous constatez aussi ça ?
02:50 Alors oui.
02:51 À quoi c'est dû ?
02:53 Peut-être justement à cette...
02:55 D'un côté, les enfants grandissent très vite,
02:59 sur certains points, les réseaux sociaux,
03:02 la façon dont on s'habille, etc.
03:04 Mais le cerveau de l'enfant reste le même,
03:08 c'est-à-dire qu'il doit évoluer avec son temps,
03:10 et peut-être qu'on le responsabilise trop dans certains domaines,
03:13 et pas assez dans d'autres.
03:15 Et peut-être qu'il y a des névroses parentales
03:17 qui sont bien plus importantes aujourd'hui qu'il y a 30 ans ?
03:19 Juste rassurer les parents.
03:21 Mais la confiance n'exclut pas la prévention.
03:23 C'est ça.
03:24 Juste un mot au R-Tag que tu as montré,
03:26 c'est une utilisation détournée,
03:27 parce qu'Apple avait bien dit qu'il ne fallait pas le mettre sur les enfants,
03:29 et que c'était que sur les clés, comme tu as montré.
03:31 C'est vrai, je crois qu'on l'utilise pour beaucoup d'autres choses aujourd'hui.
03:34 Et puis ça coûte un peu d'argent, quand même.
03:36 Une centaine d'euros, je crois.
03:37 Non, ça coûte une quarantaine d'euros un R-Tag.
03:39 Mais bon, voilà.
03:40 Si c'est le prix de...
03:42 De ta tranquillité ?
03:43 De la sérénité parentale, ça se négocie peut-être.

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